Voir la source de Michel Sardou

=== Un public toujours fidèle (1991-2001) ===
Dans les [[années 1990]], Michel Sardou se fait plus discret sur les ondes. S'agissant des controverses qu'il a suscité, celles-ci semblent s'être étiolées et il n'y a guère que la chanson ''[[Le Bac G (chanson)|Le Bac G]]'' (1992), parlant du [[système éducatif français]], qui provoque des réactions polémiques.

En 1990, l'album ''[[Le Privilège (album)|Le Privilège]]'' affiche trois [[single (musique)|singles]] (''[[Marie-Jeanne (chanson)|Marie-Jeanne]]'', ''[[Le Privilège (chanson)|Le Privilège]]'' et ''Le Vétéran'') et s'écoule à presque un million d'exemplaires. Cet album, ainsi que la tournée qui suit (''[[Bercy 91]]''), lui valent la [[Victoires de la musique|Victoire de la musique du Meilleur interprète masculin]]<ref>{{Lien web | titre=6{{e}} cérémonie des Victoires de la musique | url=http://www.france2.fr/emissions/les-victoires-de-la-musique-varietes/palmares/annee-1991_154822 | site=[[France 2]] | consulté le=8 février 2015}}.</ref>. La chanson ''Le Privilège'', elle, est généralement perçue comme un démenti aux accusations d’[[homophobie]] ayant pu être portées à son égard, et Sardou reconnaît en 2012 l'avoir chantée pour {{Citation|dénoncer l'amalgame entre [[homosexualité]] et [[perversion]]}}<ref name="jdd">{{Lien web | auteur=Éric Mandel | titre=Michel Sardou : "Je suis un anarchiste qui paye ses impôts" | url=http://www.lejdd.fr/Culture/Musique/Actualite/Michel-Sardou-Je-suis-un-anarchiste-qui-paye-ses-impots-577564 | date=26 novembre 2012 | site=[[Le Journal du dimanche]] | consulté le=7 février 2015}}.</ref>.

Deux ans plus tard, en 1992, la chanson ''Le Bac G'' issue de l'[[Le Bac G (album)|album du même nom]], crée une polémique. Les vers {{Citation|Vous passiez un bac G / Un bac à bon marché / Dans un lycée poubelle / L'ouverture habituelle des horizons bouchés… / Votre question était "Faut-il désespérer ?"}} sont perçus comme une provocation adressée au [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministre de l'Éducation nationale]] [[Lionel Jospin]], qui déclare qu'il se refuse à discuter avec un {{Citation|saltimbanque}}, terme que Sardou qualifie de {{citation|titre de noblesse}}<ref name="Tessier">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Bertrand Tessier]] |auteur2=Michel Sardou (préface) |titre=Sardou |sous-titre=50 années ensemble |lieu=Paris |éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] |année=2015 |pages totales=286 |passage=194 |isbn=978-2-213-68740-7}}.</ref>. Le [[Secrétaire d'État (France)|secrétaire d'État]] à l'[[enseignement technique]], [[Jacques Guyard]], prend la défense du [[baccalauréat en France|bac G]] (correspondant aujourd'hui à la filière technologique) et le qualifie de {{citation|bon bac}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Annie Réval|auteur2=Caroline Réali|titre=Michel Sardou|sous-titre=L'Ombre et la Lumière|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions France-Empire|France-Empire]]|année=2006|pages totales=358|passage=202-203|isbn=2-7048-1035-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=0rFSDwAAQBAJ&pg=PT13|consulté le=13 février 2019}}</ref>. Certains enseignants dénoncent également une démarche [[démagogie|démagogique]], voire [[réactionnaire]]<ref>{{Lien web | auteur=Blandine Grosjean | titre=Les bac G veulent sortir du ghetto | url=http://www.liberation.fr/vous/1995/03/06/les-bac-g-veulent-sortir-du-ghetto_128003 | date=6 mars 1995 | site=[[Libération (journal)|Libération]] | consulté le=8 février 2015}}.</ref>. Le texte de la chanson est inspiré par un éditorial de [[Louis Pauwels]] paru dans ''[[Le Figaro Magazine]]'' et intitulé {{citation|Lettre à l'être}}<ref>{{lien web|site=[[Melody (chaîne de télévision)|Melody TV]]|titre=Il y a 26 ans, Michel Sardou évoquait l'épreuve du "Bac G"|url=https://www.melody.tv/actualite/il-y-a-26-ans-michel-sardou-evoquait-lepreuve-du-bac-g|date=18 juin 2018|consulté le=13 février 2019}}</ref>, dans lequel l'auteur exprime ses regrets de ne pas avoir pu répondre à un jeune lui demandant : {{citation|Faut-il désespérer ?}}.

[[Fichier:B98cut.jpg|vignette|upright=0.95|Michel Sardou en concert à [[Palais omnisports de Paris-Bercy|Paris-Bercy]] en [[Bercy 98|1998]], lors de la tournée qui lui vaut sa deuxième [[Victoires de la musique|Victoire de la musique pour avoir fédéré le plus grand nombre de spectateurs]].]]

Les albums ''[[Selon que vous serez, etc., etc.]]'' (1994) et ''[[Salut (album)|Salut]]'' (1997), malgré leur bon niveau de ventes, donnent peu de tubes, mis à part la chanson ''[[Salut (chanson de Michel Sardou)|Salut]]'' qui se veut un hommage au public pour ses trente ans de fidélité. Cet album contient aussi le titre ''Mon dernier rêve sera pour toi'', où il « s'offre » [[Johnny Hallyday]] et [[Eddy Mitchell]] en tant que choristes et qui, selon Sardou lui-même, s'inspire des ennuis de l'homme d'affaires [[Bernard Tapie]] qui connaît alors des démêlés avec l'administration fiscale<ref group="Cit.">{{citation|J'aurais bien aimé le défendre, Bernard […] ! C'est vrai que c'est une chanson sur un homme qui a tous les emmerdements possibles avec le fisc, et c'est vrai que Bernard Tapie a accumulé en une seule année tout ce qu'on peut accumuler d'emmerdements avec le fisc et la justice […].}} Michel Sardou, sur le plateau du ''[[Journal de 20 heures de TF1]]'', le {{date-|12|octobre|1997|à la télévision}}.</ref>{{,}}<ref name="club">{{Lien web | format=vidéo | titre=Extrait du Journal télévisé de France 3 | url=http://www.clubsardou.com/clubms.php?page=tele_det&b=766&lang=fr |date=Octobre 1997 | site=Club Sardou | consulté le=8 février 2015}}.</ref>.

La relative discrétion du chanteur par rapport aux deux décennies qui ont précédé s’explique en partie par sa rupture avec ses principaux collaborateurs, [[Pierre Delanoë]] pour les paroles et [[Jacques Revaux]] pour les compositions, ainsi que par sa priorité nouvelle donnée à ses activités d'[[acteur]]. Après avoir joué dans le film ''[[Promotion canapé (film)|Promotion canapé]]'' (1990), Sardou joue dans plusieurs [[Téléfilm|téléfilms]].

En 1996, il foule pour la première fois les planches en tant que [[comédien]] dans la pièce ''[[Bagatelle(s)]]'', modernisation de la pièce britannique de [[Noël Coward]], ''[[Joyeux Chagrins]]'' (1939), mise en scène par [[Laurent Chalumeau]]<ref>{{lien web|site=[[L'Express]]|titre=Bagatelles pour un crooner|url=https://www.lexpress.fr/informations/bagatelles-pour-un-crooner_618163.html|date=12 septembre 1996|consulté le=13 février 2019}}</ref>. En 1999, avec la pièce ''Comédie privée'', il joue pour la première fois en compagnie de [[Marie-Anne Chazel]]<ref>{{lien web|site=Actu.fr|titre=Marie-Anne Chazel et Michel Sardou, un couple détonant !|url=https://actu.fr/ile-de-france/chesnay_78158/marie-anne-chazel-et-michel-sardou-un-couple-detonant_12654657.html|date=21 septembre 2016|consulté le=13 février 2019}}</ref>, qu'il retrouve par la suite à plusieurs reprises sur les planches.

S’il se distingue moins à la radio, Sardou rencontre toujours le même succès sur scène et bat plusieurs records de fréquentation. Du {{date-|10|01|1995|en musique}} au {{date-|10|06|1995|en musique}}, il se produit sur la scène de l'[[Olympia (Paris)|Olympia]] pour 113 représentations, jouées à guichets fermés<ref>{{Lien web | titre=Michel Sardou | url=http://www.olympiahall.com/variete-francaise-disco/michel-sardou.html | site=[[L'Olympia]] [[Bruno Coquatrix]] | consulté le=8 février 2015}}.</ref>, ce qui constitue un record de longévité pour cette salle<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Bertrand Tessier |titre=Sardou |sous-titre=50 années ensemble |lieu=Paris |éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] |année=2015 |pages totales=286 |passage=205 |isbn=978-2-213-68740-7}}.</ref>. Il obtient par ailleurs en 1999 la [[victoires de la musique|Victoire de la musique]] du plus grand nombre de spectateurs rassemblés au terme d'une même tournée, pour les près de {{nombre|575000|personnes}} réunies au [[Palais omnisports de Paris-Bercy]] et à travers la France<ref name=one/>.

En {{date-|juin 1999}}, Babette et Michel Sardou divorcent après près de 22 ans de vie commune. Le chanteur se marie une troisième fois le {{date-|11|10|1999}} avec l'ancienne rédactrice en chef du magazine ''[[Elle (magazine)|Elle]]'', [[Anne-Marie Périer]].

En 2000, sort l'album ''[[Français (album)|Français]]'' dont plupart des chansons sont coécrites avec son ami [[Michel Fugain]] (l'opus propose par ailleurs une reprise du titre de Fugain, ''Je n'aurai pas le temps''). La sortie de l'album précède une tournée faisant une nouvelle fois escale à [[Bercy 2001|Paris-Bercy]] pour 18 représentations<ref>{{Lien web | auteur=Élisabeth Perrin | titre=Michel Sardou entre l'Olympia et Bercy | url=http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/divertissement/56749/michel-sardou-entre-l-olympia-et-bercy.html | date=22 octobre 2010 | site=[[TV Mag]] [[Le Figaro]] | consulté le=8 février 2015}}.</ref>. Cette tournée rencontre à nouveau le succès et, à son terme, Michel Sardou annonce vouloir mettre fin à sa carrière de chanteur<ref>{{Lien web | titre=Biographie | url=http://www.purebreak.com/personnalite/michel-sardou_e1313 | site=Pure Break | consulté le=8 février 2015}}.</ref>. Ayant un différend avec sa maison de disque, le chanteur rompt avec [[Tréma (label)|Tréma]] le {{date-|27|05|2002}}, une démission rendue effective au {{date-|31|12|2002}} par décision judiciaire<ref name="cairn legicom 103" />.