Aller au contenu

« Interdiction des droits civiques, civils et de famille » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
réécriture légère du résumé introductif
Aucun résumé des modifications
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Sources à lier|date=janvier 2019}}
{{Sources à lier|date=janvier 2019}}


En [[droit pénal]] [[droit français|français]], l’'''interdiction des [[droits civiques]], [[Droit civil|civils]] et de famille''' est une peine qui, depuis l’entrée en vigueur du nouveau [[Code pénal (France)|code pénal]] en {{date-|mars 1994}}, est devenue une [[Peine complémentaire en France|peine complémentaire]]. Ne revêtant donc plus de caractère automatique, elle s'applique sur une durée temporaire. Avant cette date, les auteurs de [[Crime en France|crimes]] étaient privés des droits civiques, civils et familiaux durant toute leur vie et les auteurs de [[Délit pénal en France|délits]] durant dix ans. Les personnes condamnées avant le {{date-|1 mars 1994}} demeurent toujours sous le coup de cette interdiction.
En [[droit pénal]] [[droit français|français]], l’'''interdiction des [[droits civiques]], [[Droit civil|civils]] et de famille''' est une peine qui, depuis l’entrée en vigueur du nouveau [[Code pénal (France)|code pénal]] en {{date-|mars 1994}}, est devenue une [[Peine complémentaire en France|peine complémentaire]]. Ne revêtant donc plus de caractère automatique, elle s'applique sur une durée temporaire. Avant cette date, les auteurs de [[Crime en France|crimes]] étaient privés des droits civiques, civils et familiaux durant toute leur vie et les auteurs de [[Délit pénal en France|délits]] durant dix ans. Les personnes condamnées avant le {{date-|1 mars 1994}} demeurent toujours sous le coup de la législation antérieure.


== Explications ==
== Explications ==
Selon les termes de l'article {{Légifrance|base=CP|numéro=131-26|texte=131-26}} du [[Code pénal français]], l'interdiction des [[droits civiques]], [[civils]] et de famille concerne :
Selon les termes de l'article {{Légifrance|base=CP|numéro=131-26|texte=131-26}} du [[Code pénal français]], l'interdiction des [[droits civiques]], [[civils]] et de famille concerne tout ou partie des droits suivants :
* le [[Droit de vote en France|droit de vote]] ;
* le [[Droit de vote en France|droit de vote]] ;
* l'éligibilité ;
* l'[[Éligibilité en France|éligibilité]] ;
* le droit d'exercer une fonction juridictionnelle ou d'être expert devant une juridiction ;
* le droit d'exercer une fonction juridictionnelle ou d'être [[Expert judiciaire (France)|expert devant une juridiction]] ;
* le droit de représenter ou d'assister une partie devant la justice ;
* le droit de [[Représentation en justice en France|représenter]] ou d'[[Aide juridictionnelle en France|assister une partie]] devant la justice ;
* le droit de témoigner en justice (sauf pour faire de simples déclarations) ;
* le droit de [[Témoin|témoigner]] en justice (sauf pour faire de simples déclarations) ;
* le droit d'avoir un permis de chasser ;
* le droit d'avoir un [[Permis de chasser en France|permis de chasser]] ;
* l'autorisation de détenir une arme ;
* l'[[Contrôle des armes à feu en France|autorisation de détenir une arme]] ;
* le droit d'être [[Tutelle|tuteur]] ou [[Curatelle en France|curateur]] (sauf après avis du juge des tutelles, tuteur ou curateur de ses propres enfants).
* le droit d'être [[Tutelle en France|tuteur]] ou [[Curatelle en France|curateur]] (sauf, après avis du [[juge des tutelles]], en tant que tuteur ou curateur de ses propres enfants).

Elle ne peut excéder cinq ans en matière délictuelle, et dix ans en matière criminelle.


Le tribunal a la possibilité de prononcer l'interdiction de tous ces droits ou de la limiter à certains d'entre eux.
Le tribunal a la possibilité de prononcer l'interdiction de tous ces droits ou de la limiter à certains d'entre eux.


L'interdiction ne peut excéder cinq ans en matière délictuelle, et dix ans en matière criminelle.
La peine d'[[Inéligibilité en droit français|inéligibilité]] ou l'interdiction du droit de vote entraînent l'interdiction d'exercer une fonction publique.

La peine d'[[Inéligibilité en droit français|inéligibilité]] ou l'interdiction du droit de vote entraînent par ailleurs l'interdiction d'exercer une [[Fonction publique française|fonction publique]].


Chaque année, de 27 à 32 000 électeurs perdent ainsi provisoirement leur droit de vote<ref>Merlen, Richard [https://www.insee.fr/fr/statistiques/1379767 44,6 millions d'électeurs français au 1er mars 2014.] Insee Focus, n° 3, 7 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>Escapa, Caroline ; Hervy, Cyril et Merlen, Richard [https://www.insee.fr/fr/statistiques/1908498 Bilan d'une révision électorale 2015-2016 en deux étapes.] Insee Focus, n° 57, 23 mars 2016.</ref>{{,}}<ref>Villette, Chantal et Hervy, Cyril [https://www.insee.fr/fr/statistiques/2649310 Des échéances électorales légèrement moins mobilisatrices qu'en 2012.] Insee Focus, n° 79, 6 mars 2017.</ref>.
Chaque année, de 27 à 32 000 électeurs perdent ainsi provisoirement leur droit de vote<ref>Merlen, Richard [https://www.insee.fr/fr/statistiques/1379767 44,6 millions d'électeurs français au 1er mars 2014.] Insee Focus, n° 3, 7 mars 2014.</ref>{{,}}<ref>Escapa, Caroline ; Hervy, Cyril et Merlen, Richard [https://www.insee.fr/fr/statistiques/1908498 Bilan d'une révision électorale 2015-2016 en deux étapes.] Insee Focus, n° 57, 23 mars 2016.</ref>{{,}}<ref>Villette, Chantal et Hervy, Cyril [https://www.insee.fr/fr/statistiques/2649310 Des échéances électorales légèrement moins mobilisatrices qu'en 2012.] Insee Focus, n° 79, 6 mars 2017.</ref>.
Ligne 25 : Ligne 25 :


== Notes et références==
== Notes et références==
{{références}}

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* {{Ref-Vocabulaire juridique}}
* {{Ref-Vocabulaire juridique}}
* Articles 131-26, 131-26-1 et 132-21 du Code pénal. Articles 702-1 et 703 du Code de procédure pénale.
* Articles 131-26, 131-26-1 et 132-21 du Code pénal. Articles 702-1 et 703 du Code de procédure pénale.
{{références}}


== Articles connexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Révocation du droit de vote]]
* [[Révocation du droit de vote]]
* [[Droit de vote des personnes condamnées]]
* [[Droit de vote des personnes condamnées]]


== Liens externes ==
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [http://prison.eu.org/spip.php?article8737 Les interdictions civiques, civiles et de famille] sur le site Ban Public
* [http://prison.eu.org/spip.php?article8737 Les interdictions civiques, civiles et de famille] sur le site Ban Public
{{Liens}}


{{Palette|Droit pénal français}}
{{Palette|Droit pénal français}}

{{portail|droit français}}
{{portail|droit français}}



Dernière version du 17 mai 2024 à 12:16

En droit pénal français, l’interdiction des droits civiques, civils et de famille est une peine qui, depuis l’entrée en vigueur du nouveau code pénal en , est devenue une peine complémentaire. Ne revêtant donc plus de caractère automatique, elle s'applique sur une durée temporaire. Avant cette date, les auteurs de crimes étaient privés des droits civiques, civils et familiaux durant toute leur vie et les auteurs de délits durant dix ans. Les personnes condamnées avant le demeurent toujours sous le coup de la législation antérieure.

Explications[modifier | modifier le code]

Selon les termes de l'article 131-26 du Code pénal français, l'interdiction des droits civiques, civils et de famille concerne tout ou partie des droits suivants :

Le tribunal a la possibilité de prononcer l'interdiction de tous ces droits ou de la limiter à certains d'entre eux.

L'interdiction ne peut excéder cinq ans en matière délictuelle, et dix ans en matière criminelle.

La peine d'inéligibilité ou l'interdiction du droit de vote entraînent par ailleurs l'interdiction d'exercer une fonction publique.

Chaque année, de 27 à 32 000 électeurs perdent ainsi provisoirement leur droit de vote[1],[2],[3].

Les conditions dans lesquelles une personne peut formuler une demande de relèvement d'une déchéance sont fixées par les articles 702-1 et 703 du Code de procédure pénale. Le condamné peut également recouvrer ses droits civiques par réhabilitation.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Merlen, Richard 44,6 millions d'électeurs français au 1er mars 2014. Insee Focus, n° 3, 7 mars 2014.
  2. Escapa, Caroline ; Hervy, Cyril et Merlen, Richard Bilan d'une révision électorale 2015-2016 en deux étapes. Insee Focus, n° 57, 23 mars 2016.
  3. Villette, Chantal et Hervy, Cyril Des échéances électorales légèrement moins mobilisatrices qu'en 2012. Insee Focus, n° 79, 6 mars 2017.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]