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En [[2007]], Jean-Yves Cendrey et Marie NDiaye décident de quitter temporairement la France, avec leurs enfants, pour s'installer à [[Berlin]] et donnent comme une des raisons, [[Élection présidentielle française de 2007|l'élection à la présidence de la République]] de [[Nicolas Sarkozy]], ce qui déclenche une controverse avec certains élus de droite<ref>{{lien web|auteur=Josyane Savigneau |url=https://www.lesechos.fr/weekend/livres-expositions/rencontre-a-livre-ouvert-avec-marie-ndiaye-1278645#:~:text=En%202007%2C%20Jean%2DYves%20Cendrey,avec%20certains%20%C3%A9lus%20de%20droite.|titre=Rencontre à livre ouvert avec Marie NDiaye|site=[[Les Échos]]|date=6 janvier 2021}}</ref>.
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== Œuvres ==
== Œuvres ==

Version du 14 mai 2024 à 00:37

Jean-Yves Cendrey
Jean-Yves Cendrey en 2014.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Conjoint
Parentèle
Pap Ndiaye (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Yves Cendrey, né le (66 ans) à Nevers, est un écrivain français. Il est marié à l’écrivaine française et prix Goncourt Marie NDiaye[1].

Jean-Yves Cendrey a écrit pour le théâtre, la radio, le cinéma, et a publié plus une vingtaine d’ouvrages – romans, nouvelles et pièces de théâtre –, parus depuis 1988 pour l’essentiel aux éditions P.O.L et aux éditions de l’Olivier[2].

Biographie

Il est né en 1957 à Nevers, dans la Nièvre, d'un père militaire, violent et alcoolique[3] (qu'il évoque dans un de ses livres[4]), et d'une mère comptable.

En 1975, il obtient son bac, s’inscrit en fac de Lettres à Poitiers[2], puis en Histoire de l’art à Bordeaux[2], ensuite voyagera beaucoup[2] et écrira, mais sans proposer son travail d'écriture à publication.

À l'âge de 27 ans, il découvre le premier livre d’une lycéenne surdouée de 17 ans[5], Marie Ndiaye (plus tard NDiaye) qui vient d'écrire son premier roman[6]. Ils correspondent, se rencontrent, et Jean-Yves Cendrey dira d'elle : « Elle était une reine dans son château. J’étais un chemineau, un indigent de l’écriture. »[2]. Elle est éditée aux Éditions de minuit et lui verra son premier roman publié trois ans plus tard aux Éditions P.O.L.

Jean-Yves Cendrey et Marie NDiaye se marient en 1991[7].

Parents de trois enfants[8],[9],[10], ils vivent une existence tranquille et nomade[2], successivement à La Rochelle, Paris, Barcelone, Rome, Cormeilles en Normandie, La Réole en Gironde (de 2001 à 2007), Berlin, l'île de Marie-Galante, puis en 2013 à Barie, petit village girondin, près de La Réole[11].

L'affaire Lechien

C'est à Cormeilles, ce village de Normandie où il est installé avec sa famille, qu'en février 2001 Cendrey accuse l'instituteur du village de pédophilie et le livre à la gendarmerie le [3]. Il ressort des auditions de 240 élèves que nombre d'entre eux ont été abusés par cet instituteur de CP et conforte l'intervention et la forte résolution de l'écrivain[12],[13]. Cette expérience lui inspire le livre «Corps ensaignant»[14], une fiction qui dénonce l'inaction de la police et de l'éducation nationale face aux violences répétées de deux instituteurs[14].

Installation à Berlin

En 2007, Jean-Yves Cendrey et Marie NDiaye décident de quitter temporairement la France, avec leurs enfants, pour s'installer à Berlin et donnent comme une des raisons, l'élection à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy, ce qui déclenche une controverse avec certains élus de droite[15].

En 2009, son épouse est la lauréate du prix Goncourt et dans une interview, du [16],[17], elle qualifie le proche entourage politique de Nicolas Sarkozy de « monstrueux »[17],[18],[19], ce qui entraîne une polémique politico-médiatique[16],[19], une réaction de sa part[1] et une réponse explicite de son épouse[5],[17],[19]. Après cet incident, ils confirment vouloir rester loin du buzz médiatique[2], à Berlin[17],[18],[20]« l'atmosphère est plus exaltante »[17],[21].

Œuvres

Romans et nouvelles

  • Principes du cochon, P.O.L, Paris, 1988
  • Atlas menteur, P.O.L, Paris, 1989
  • Les morts vont vite, P.O.L, Paris, 1991
  • Oublier Berlin, P.O.L, 1994
  • Trou-Madame, P.O.L, 1997
  • Les Petites Sœurs de sang, Éditions de l'Olivier, 1999
  • Parties fines, Mille et une nuits, 2000
  • Une simple créature, Éditions de l'Olivier, 2001
  • Conférence alimentaire, L'Arbre vengeur, 2004
  • Les Jouets vivants, Éditions de l'Olivier, 2005
  • Corps ensaignant, Gallimard, 2007
  • Les Jouissances du remords, Éditions de l'Olivier, 2007
  • La maison ne fait plus crédit, Éditions de l'Olivier, 2008, 208 p.
  • Honecker 21, Actes Sud, 2009[2]
  • Le Japon comme ma poche, L'Arbre vengeur, 2009
  • Mélancolie vandale, Actes Sud, 2011
  • Schproum. Roman avorté et récit de mon mal, Actes Sud, 2013
  • La France comme ma poche, L'Arbre vengeur, 2016 (traduction de l'Allemand Willy von Beruf)

Théâtre

Notes et références

  1. a et b « Jean-Yves Cendrey, mari de Marie Ndiaye, réagit aux attaques de Raoult », sur Le Nouvel Obs,
  2. a b c d e f g et h Association Étonnants Voyageurs, « Cendrey, Jean-Yves – Honecker 21 (Actes Sud, 2009) », sur Festival international du livre et du film de Saint-Malo,
  3. a et b Xavier Houssin, « Jean-Yves Cendrey : "Je ne suis pas un écrivain douillet" », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  4. « Les Jouets vivants – Jean-Yves Cendrey », sur Éditions de l'Olivier,
  5. a et b Aurélie Raya, « Marie NDiaye, l’exilée volontaire », sur Paris Match,  : « – La journaliste : Est-ce vraiment à cause de l’élection de Nicolas Sarkozy que vous êtes partie vivre à Berlin ? – Marie NDiaye : Dans les départs, il faut parfois des éléments incitateurs, et cet événement l’a été. Mais nous serions partis si une autre personne avait été élue. Il ne s’agissait pas de fuir un dictateur. »
  6. Ondine Millot, « Un cas d'école », sur Libération, (consulté le )
  7. François André et Daniel Martin, « Reprise de Toute vérité de Marie NDiaye et Jean-Yves Cendrey, mise en scène Caroline Gonce », sur Sceneweb : l'actualité du spectacle vivant,
  8. Le couple Cendrey-NDiaye a trois enfants, prénommés Laurène née en 1991, Silvère né en 1993 et Romaric né en 1997
  9. Marianne Payot, « Rencontre : Marie NDiaye, la globe-croqueuse », sur L'Express,
  10. Claire Devarrieux, « Enfant prodige, auteur prodigue », sur Libération,
  11. Is. de Montvert-Chaussy, « Marie NDiaye fait escale à Bordeaux », sur Sud Ouest,
  12. Nicolas Michel, « Les parents terribles », sur Jeune Afrique,
  13. Ondine Millot, « Marcel Lechien condamné à quinze ans de réclusion », Libération,‎ (lire en ligne)
  14. a et b Ondine Millot, « L'école du silence », sur Libération,
  15. Josyane Savigneau, « Rencontre à livre ouvert avec Marie NDiaye », sur Les Échos,
  16. a et b « Les propos de Marie NDiaye, Goncourt 2009, font polémique », sur La Dépêche,
  17. a b c d et e « Marie NDiaye juge "très excessifs" ses propos sur "la France de Sarkozy" », sur L'Humanité,
  18. a et b Nelly Kaprièlian, « L'écrivain Marie Ndiaye aux prises avec le monde », sur Les Inrockuptibles,
  19. a b et c « Propos sur Sarkozy: Marie NDiaye «persiste et signe» », sur La Presse,
  20. « L’histoire d’une femme malade de l’Allemagne », sur L'Humanité,
  21. « Berlin, capitale des écrivains français », sur Le Nouvel Obs,

Articles de presse

Liens externes