« Wulfred » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m + catégorie
 
(26 versions intermédiaires par 10 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Infobox Prélat catholique
{{ébauche|évêque|Anglo-Saxons}}
| nom = Wulfred
| titre = Archevêque
| image = Early-Medieval coin, penny of Wulfred, Archbishop of Canterbury (FindID 614314).jpg
| taille image =
| légende = Un penny d'argent frappé au nom de Wulfred.
| nom de naissance =
| date de naissance = -
| lieu de naissance =
| date de décès = 24 mars 832
| lieu de décès =
| consécration = 3 août 805
| ministère 1 = [[Archevêque de Cantorbéry]]
| date début 1 = 805
| date fin 1 = 832
| prédécesseur 1 = [[Æthelhard]]
| successeur 1 = [[Feologild]]
}}


'''Wulfred''' est un ecclésiastique anglo-saxon mort le {{date de décès|24 mars 832}}. Il est le quinzième [[archevêque de Cantorbéry]], de [[805]] à sa mort. Son épiscopat est consacré à la réforme du [[chapitre de chanoines|chapitre]] de la [[cathédrale de Canterbury|cathédrale de Cantorbéry]], ainsi qu'à de longues querelles avec les souverains du [[Mercie|royaume de Mercie]] au sujet de l'autorité laïque sur des monastères du [[royaume du Kent|Kent]].
'''Wulfred''' (mort le 24 mars 832) est le quinzième [[archevêque de Cantorbéry]].

== Biographie ==

=== Origines ===

Wulfred semble être issu d'une famille fortunée du [[Middlesex]], détentrice de domaines considérables dans la région et les alentours. Un membre de sa famille nommé Werhard possède des terres près de [[Hayes (Hillingdon)|Hayes]], tout comme Wulfred par la suite. D'autres éléments suggèrent un lien de parenté avec une famille noble détentrice de terres à Hayes, mais aussi à [[Harrow on the Hill|Harrow]] et à [[Twickenham]]{{sfn|Brooks|2004}}.

La première mention de Wulfred dans les sources remonte à [[803]], lorsqu'il assiste à un synode auprès de l'archevêque [[Æthelhard]] en tant qu'archidiacre de la [[cathédrale de Canterbury|cathédrale Christ Church de Cantorbéry]]{{sfn|Kelly|2014|p=511}}. Après la mort d'Æthelhard, le {{date|12 mai 805}}, il assiste à un autre synode le {{date-|26 juillet}} et apparaît avec le titre d'« archevêque-élu » dans les documents qui attestent des décisions du concile{{sfn|Brooks|2004}}. Il est sacré archevêque le {{date-|3 août}} de la même année{{sfn|Fryde|Greenway|Porter|Roy|1996|p=214}}. Son élection est vraisemblablement le résultat de l'influence exercée sur le [[royaume de Kent|Kent]] et sur Cantorbéry par le puissant royaume de [[Mercie]]{{sfn|Brooks|2004}}. Pour autant, il est le premier archevêque dont des monnaies portent le portrait sans jamais faire référence au souverain mercien{{sfn|Hindley|2006|p=223}}{{,}}{{sfn|Stenton|1971|p=229}}.

=== Réforme de Christ Church ===
[[Fichier:Canterbury Cathedral - Portal Nave Cross-spire.jpeg|vignette|300px|La cathédrale de Cantorbéry.]]
L'un des principaux objectifs de Wulfred est de réformer le [[chapitre de chanoines|chapitre]] de la cathédrale Christ Church. Il s'efforce notamment d'imposer la vie communale au clergé du chapitre : manger ensemble, faire dons de leurs biens personnels au chapitre et s'assurer du suivi des [[heures canoniales]]{{sfn|Brooks|2004}}. Il emploie également sa fortune personnelle à la construction de nouveaux bâtiments{{sfn|Hindley|2006|p=223}} et à la rénovation d'anciens édifices, sans que l'on sache s'il s'agit simplement de bâtiments annexes ou de la cathédrale elle-même{{sfn|Brooks|1984|p=51-52}}.

Dès 813, Wulfred peut affirmer avoir {{citation|ravivé le saint monastère de l'église de Cantorbéry en le renouvelant, en le rénovant et en le reconstruisant{{sfn|Brooks|2004}}}}. Il s'inspire peut-être de la ''Regula canonicorum'' de l'évêque [[Chrodegang de Metz]], ou bien de la règle de [[Benoît de Nursie]]{{sfn|Hindley|2006|p=223}}. Il est impossible de dire si le clergé de la cathédrale est resté composé de [[moine]]s, ou s'ils sont devenus des [[chanoine]]s{{sfn|Kelly|2014|p=511}}. Par la suite, Wulfred fait don de terres au chapitre, à la condition que les nouvelles règles continuent à être respectées{{sfn|Brooks|2004}}.

Le [[scriptorium]] de Christ Church est particulièrement actif durant l'épiscopat de Wulfred{{sfn|Hindley|2006|p=223}}{{,}}{{sfn|Stenton|1971|p=229}}. Les documents produits à cette époque présentent une écriture élégante, mais ils sont émaillés de fautes, ce qui tend à prouver que le clergé du chapitre ne maîtrise pas très bien le [[latin]]. Il est peu probable que de nouvelles œuvres aient été composées durant cette période{{sfn|Brooks|2004}}.

=== Querelles avec Cenwulf ===

Le roi [[Cenwulf (roi de Mercie)|Cenwulf de Mercie]] (r. 796-821) considère que les maisons religieuses peuvent être détenues par des laïcs, ce à quoi Wulfred s'oppose. Cette querelle, mentionnée dans une lettre du pape [[Léon III (pape)|Léon III]] à [[Charlemagne]] en 808 comme toujours vivace{{sfn|Kirby|2000|p=152}}, semble avoir été réglée peu après : les deux hommes apparaissent ensemble dans une série de transferts de propriétés terriennes entre 809 et 815 et semblent en bons termes{{sfn|Kelly|2014|p=511}}.

Wulfred se rend à [[Rome]] en [[814]] avec l'évêque [[Wigberht]] [[évêque de Sherborne|de Sherborne]]{{sfn|Kirby|2000|p=152}} pour s'entretenir avec Léon III. La nature exacte de leurs débats est inconnue, mais elle est vraisemblablement liée à la question soulevée par le conflit avec Cenwulf : le contrôle de monastères par des laïcs{{sfn|Brooks|1984|p=132-142}}. Cette pratique existe depuis des siècles, mais l'Église s'efforce d'affirmer son autorité sur les monastères depuis le milieu du {{s-|VII|e}} environ, comme en témoignent les décrets des synodes de [[Conciles de Clofesho|Clofesho]] (803) et [[Conciles de Chelsea|Chelsea]] (816) en Angleterre. La question se cristallise autour des monastères de [[Reculver]] et [[Minster-in-Thanet]], dans le Kent, et la situation s'envenime au point que Wulfred est déposé par Cenwulf et ne peut exercer le pouvoir pendant plusieurs années{{sfn|Brooks|2004}}. Cenwulf menace de l'exiler lors d'un concile ayant eu lieu peut-être en 821{{sfn|Kirby|2000|p=153}}. Wulfred et le clergé de Cantorbéry contre-attaquent en envoyant des ambassades au pape et en produisant de faux documents, prétendument rédigés par les prédécesseurs de Cenwulf, qui parlent en leur faveur{{sfn|Brooks|2004}}.

Vers 820, Cenwulf contraint Wulfred à accepter un compromis défavorable : en échange du contrôle sur les monastères débattus, il doit verser au roi une importante somme en or et lui remettre une vaste propriété terrienne{{sfn|Stenton|1971|p=229}}. Cenwulf et ses fidèles ne se pressent pas pour autant de remettre les monastères à Wulfred{{sfn|Brooks|2004}}. En {{date-|septembre 822}}, l'archevêque conclut un nouvel accord avec le successeur de Cenwulf, [[Ceolwulf Ier|Ceolwulf]], en échange de son sacre, retardé d'une année en raison de cette querelle. La situation de Wulfred s'améliore après la déposition de Ceolwulf en 823{{sfn|Brooks|1984|p=132-142}}. Le nouveau roi, [[Beornwulf]], organise un nouveau concile à Clofesho en 825, qui règle le conflit en faveur de Wulfred. La fille de Cenwulf, [[Cwenthryth]], abbesse de [[Winchcombe]] et Minster-in-Thanet, verse une compensation à Wulfred et perd le contrôle des établissements du Kent{{sfn|Brooks|2004}}.

C'est également en 825 que la Mercie perd le contrôle du Kent à la suite de la défaite de Beornwulf contre [[Ecgberht (roi du Wessex)|Ecgberht de Wessex]] à la [[bataille d'Ellendun]]. Les relations entre Wulfred et ses nouveaux suzerains sont glaciales, et l'archevêque semble avoir cessé de frapper des monnaies à son nom pendant quelque temps{{sfn|Brooks|2004}}. La question des monastères kentiques n'est définitivement tranchée qu'en 838, plusieurs années après sa mort et peu avant celle d'Egbert{{sfn|Brooks|1984|p=197-203}}.

=== Mort et postérité ===

Wulfred meurt en 832, probablement le {{date-|24 mars}}. Il lègue la majeure partie de sa fortune à son neveu Werhard. Moine à Christ Church, ce dernier s'élève au rang d'« abbé-prêtre » vers le milieu des années 830. Il lègue à son tour ces terres à Christ Church, selon le vœu de son oncle{{sfn|Brooks|2004}}{{,}}{{sfn|Kelly|2014|p=512}}.

== Références ==

{{Traduction/Référence|en|Wulfred|593143772}}

{{références|colonnes=2}}

== Bibliographie ==

* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=Nicholas | nom1=Brooks | lien auteur1=Nicholas Brooks (historien) | titre=The Early History of the Church of Canterbury | sous-titre=Christ Church from 597 to 1066 | éditeur=Leicester University Press | année=1984 | isbn=0-7185-0041-5}}.
* {{ODNB | prénom1 = N. P. | nom1 = Brooks | titre chapitre = Wulfred (d. 832) | année = 2004 | id = 30095}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=E. B. | nom1=Fryde | prénom2=D. E. | nom2=Greenway | prénom3=S. | nom3=Porter | prénom4=I. | nom4=Roy | titre=Handbook of British Chronology | éditeur=[[Cambridge University Press]] | année=1996 | numéro d'édition=3 | isbn=0-521-56350-X}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=Geoffrey | nom1=Hindley | titre=A Brief History of the Anglo-Saxons | sous-titre=The Beginnings of the English Nation | lieu=New York | éditeur=Carroll & Graf Publishers | année=2006 | pages totales=404 | isbn=978-0-7867-1738-5}}.
* {{WBEASE | prénom1 = S. E. | nom1 = Kelly | titre chapitre = Wulfred}}
* {{Ouvrage | langue = en | prénom1 = D. P. | nom1 = Kirby | titre = The Earliest English Kings | éditeur = Routledge | année = 2000 | isbn = 0-415-24211-8}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=Frank | nom1=Stenton | lien auteur1=Frank Stenton | titre=Anglo-Saxon England | lieu=Oxford | éditeur=[[Oxford University Press|Clarendon Press]] | année=1971 | pages totales=765 | isbn=0-19-821716-1}}.

== Lien externe ==
{{liens}}
* {{en}} [http://www.pase.ac.uk/jsp/DisplayPerson.jsp?personKey=2603 Wulfred sur ''Prosopography of Anglo-Saxon England'']


{{Début dynastie}}
{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie
{{Insérer dynastie
|nom = [[Liste des archevêques de Cantorbéry|Archevêque de Cantorbéry]]
| nom = [[Liste des archevêques de Cantorbéry|Archevêque de Cantorbéry]]
|avant = [[Æthelhard]]
| avant = [[Æthelhard]]
|après = [[Feologild]]
| après = [[Feologild]]
|période = [[805]]-[[832]]}}
| période = [[805]]-[[832]]
}}
{{Fin dynastie}}
{{Fin dynastie}}


{{Palette Archevêque de Cantorbéry}}
{{Portail|catholicisme|Anglo-Saxons}}


{{Portail|Anglo-Saxons|christianisme}}
[[Catégorie:Décès en 832]]

[[Catégorie:Date de naissance non renseignée (VIIIe siècle)]]
[[Catégorie:Archevêque de Cantorbéry avant la Réforme]]
[[Catégorie:Archevêque de Cantorbéry avant la Réforme]]
[[Catégorie:Évêque du IXe siècle]]
[[Catégorie:Évêque du IXe siècle]]
[[Catégorie:Évêque anglo-saxon]]
[[Catégorie:Évêque anglo-saxon]]
[[Catégorie:Décès en 832]]

[[Catégorie:Personnalité du haut Moyen Âge par nom]]
{{Lien BA|en}}
[[Catégorie:Archevêque du IXe siècle]]

[[Catégorie:Personnalité anglaise du IXe siècle]]
[[en:Wulfred]]
[[eo:Wulfred]]
[[fi:Wulfred]]
[[nl:Wulfred]]
[[pl:Wulfred]]
[[sh:Wulfred]]

Dernière version du 3 janvier 2023 à 19:52

Wulfred
Image illustrative de l’article Wulfred
Un penny d'argent frappé au nom de Wulfred.
Biographie
Décès
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Archevêque de Cantorbéry

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Wulfred est un ecclésiastique anglo-saxon mort le . Il est le quinzième archevêque de Cantorbéry, de 805 à sa mort. Son épiscopat est consacré à la réforme du chapitre de la cathédrale de Cantorbéry, ainsi qu'à de longues querelles avec les souverains du royaume de Mercie au sujet de l'autorité laïque sur des monastères du Kent.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Wulfred semble être issu d'une famille fortunée du Middlesex, détentrice de domaines considérables dans la région et les alentours. Un membre de sa famille nommé Werhard possède des terres près de Hayes, tout comme Wulfred par la suite. D'autres éléments suggèrent un lien de parenté avec une famille noble détentrice de terres à Hayes, mais aussi à Harrow et à Twickenham[1].

La première mention de Wulfred dans les sources remonte à 803, lorsqu'il assiste à un synode auprès de l'archevêque Æthelhard en tant qu'archidiacre de la cathédrale Christ Church de Cantorbéry[2]. Après la mort d'Æthelhard, le , il assiste à un autre synode le et apparaît avec le titre d'« archevêque-élu » dans les documents qui attestent des décisions du concile[1]. Il est sacré archevêque le de la même année[3]. Son élection est vraisemblablement le résultat de l'influence exercée sur le Kent et sur Cantorbéry par le puissant royaume de Mercie[1]. Pour autant, il est le premier archevêque dont des monnaies portent le portrait sans jamais faire référence au souverain mercien[4],[5].

Réforme de Christ Church[modifier | modifier le code]

La cathédrale de Cantorbéry.

L'un des principaux objectifs de Wulfred est de réformer le chapitre de la cathédrale Christ Church. Il s'efforce notamment d'imposer la vie communale au clergé du chapitre : manger ensemble, faire dons de leurs biens personnels au chapitre et s'assurer du suivi des heures canoniales[1]. Il emploie également sa fortune personnelle à la construction de nouveaux bâtiments[4] et à la rénovation d'anciens édifices, sans que l'on sache s'il s'agit simplement de bâtiments annexes ou de la cathédrale elle-même[6].

Dès 813, Wulfred peut affirmer avoir « ravivé le saint monastère de l'église de Cantorbéry en le renouvelant, en le rénovant et en le reconstruisant[1] ». Il s'inspire peut-être de la Regula canonicorum de l'évêque Chrodegang de Metz, ou bien de la règle de Benoît de Nursie[4]. Il est impossible de dire si le clergé de la cathédrale est resté composé de moines, ou s'ils sont devenus des chanoines[2]. Par la suite, Wulfred fait don de terres au chapitre, à la condition que les nouvelles règles continuent à être respectées[1].

Le scriptorium de Christ Church est particulièrement actif durant l'épiscopat de Wulfred[4],[5]. Les documents produits à cette époque présentent une écriture élégante, mais ils sont émaillés de fautes, ce qui tend à prouver que le clergé du chapitre ne maîtrise pas très bien le latin. Il est peu probable que de nouvelles œuvres aient été composées durant cette période[1].

Querelles avec Cenwulf[modifier | modifier le code]

Le roi Cenwulf de Mercie (r. 796-821) considère que les maisons religieuses peuvent être détenues par des laïcs, ce à quoi Wulfred s'oppose. Cette querelle, mentionnée dans une lettre du pape Léon III à Charlemagne en 808 comme toujours vivace[7], semble avoir été réglée peu après : les deux hommes apparaissent ensemble dans une série de transferts de propriétés terriennes entre 809 et 815 et semblent en bons termes[2].

Wulfred se rend à Rome en 814 avec l'évêque Wigberht de Sherborne[7] pour s'entretenir avec Léon III. La nature exacte de leurs débats est inconnue, mais elle est vraisemblablement liée à la question soulevée par le conflit avec Cenwulf : le contrôle de monastères par des laïcs[8]. Cette pratique existe depuis des siècles, mais l'Église s'efforce d'affirmer son autorité sur les monastères depuis le milieu du VIIe siècle environ, comme en témoignent les décrets des synodes de Clofesho (803) et Chelsea (816) en Angleterre. La question se cristallise autour des monastères de Reculver et Minster-in-Thanet, dans le Kent, et la situation s'envenime au point que Wulfred est déposé par Cenwulf et ne peut exercer le pouvoir pendant plusieurs années[1]. Cenwulf menace de l'exiler lors d'un concile ayant eu lieu peut-être en 821[9]. Wulfred et le clergé de Cantorbéry contre-attaquent en envoyant des ambassades au pape et en produisant de faux documents, prétendument rédigés par les prédécesseurs de Cenwulf, qui parlent en leur faveur[1].

Vers 820, Cenwulf contraint Wulfred à accepter un compromis défavorable : en échange du contrôle sur les monastères débattus, il doit verser au roi une importante somme en or et lui remettre une vaste propriété terrienne[5]. Cenwulf et ses fidèles ne se pressent pas pour autant de remettre les monastères à Wulfred[1]. En , l'archevêque conclut un nouvel accord avec le successeur de Cenwulf, Ceolwulf, en échange de son sacre, retardé d'une année en raison de cette querelle. La situation de Wulfred s'améliore après la déposition de Ceolwulf en 823[8]. Le nouveau roi, Beornwulf, organise un nouveau concile à Clofesho en 825, qui règle le conflit en faveur de Wulfred. La fille de Cenwulf, Cwenthryth, abbesse de Winchcombe et Minster-in-Thanet, verse une compensation à Wulfred et perd le contrôle des établissements du Kent[1].

C'est également en 825 que la Mercie perd le contrôle du Kent à la suite de la défaite de Beornwulf contre Ecgberht de Wessex à la bataille d'Ellendun. Les relations entre Wulfred et ses nouveaux suzerains sont glaciales, et l'archevêque semble avoir cessé de frapper des monnaies à son nom pendant quelque temps[1]. La question des monastères kentiques n'est définitivement tranchée qu'en 838, plusieurs années après sa mort et peu avant celle d'Egbert[10].

Mort et postérité[modifier | modifier le code]

Wulfred meurt en 832, probablement le . Il lègue la majeure partie de sa fortune à son neveu Werhard. Moine à Christ Church, ce dernier s'élève au rang d'« abbé-prêtre » vers le milieu des années 830. Il lègue à son tour ces terres à Christ Church, selon le vœu de son oncle[1],[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m Brooks 2004.
  2. a b et c Kelly 2014, p. 511.
  3. Fryde et al. 1996, p. 214.
  4. a b c et d Hindley 2006, p. 223.
  5. a b et c Stenton 1971, p. 229.
  6. Brooks 1984, p. 51-52.
  7. a et b Kirby 2000, p. 152.
  8. a et b Brooks 1984, p. 132-142.
  9. Kirby 2000, p. 153.
  10. Brooks 1984, p. 197-203.
  11. Kelly 2014, p. 512.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]