« La Grande Jave » : différence entre les versions

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[[File:Harleian.jpg|thumb|300px|La mappemonde ''Dauphin'' (vers 1547) avec représentation de la côte occidentale de l'Australie ''(La grande Jave)''<ref>[http://www.nla.gov.au/media/mapping-our-world/ Harleian collection, British Library, Add. MS 5413. Copie de la National Library d'Australie]</ref>. <small>Carte de l'[[école de cartographie de Dieppe]]</small>]]
[[Image:Java La Grande.jpg|thumb|right|300px|Représentation de la Grande Jave (Australie) au XVI{{e}}siècle (en haut à gauche de la carte, indication des îles de Sumatra et Jave (Java))]]
'''La Grande Jave''' (ou Java Major ou encore [[Jave la Grande]]) est une île de grande dimension représentée sur les cartes marines du milieu du XVI{{e}}siècle et dont les contours ressemblent à ceux de l'[[Australie]].
'''La Grande Jave''' (ou Java Major ou encore Jave la Grande) est une île de grande dimension représentée sur les cartes marines du milieu du {{s-|XVI|e}} et dont les contours ressemblent à ceux de l'[[Australie]].


== Localisation de la Grande Jave ==
== Localisation de la Grande Jave ==
[[Image:Australia first map.jpg|thumb|right|250px|Détails de la carte de la Grande Jave de Nicolas Vallard (1547)]]
[[Image:Java La Grande.jpg|thumb|right|300px|Représentation de la Grande Jave (Australie) au {{s-|XVI|e}} (en haut à gauche de la carte, indication des îles de Sumatra et Jave (Java))]]
[[Image:Vallard map rotated.jpg|thumb|right|250px|Carte inversée de la Grande Jave de Nicolas Vallard (1547) <small>(avec annotations récentes en anglais)</small> ]]
Les cartes et [[portulan]]s du milieu du XVI{{e}}siècle, indiquaient deux îles dans le sud-est asiatique : une île nommée "Java Minor"( ou "Jave Mineure") qui représentait parfois l’île de [[Sumatra]], mais le plus souvent l'[[île de Java]] située au large de la côte méridionale de l’Asie<ref>Marco Polo, Milione: il Milione nelle redazioni toscana e franco-italienne, Le Monde Divisament dou, Gabriella Ponchi (ed.), Milano, Arnoldo Mondadori Editore, 1982, p.540, Cap.clxiii</ref>, et une autre île, beaucoup plus grande, Java Major ou (Grande Jave), située à 1300 milles au sud de Java Minor avec, le plus souvent, une extension continentale dénommée la [[Terra Australis]]<ref>(1963, Vol.II, p.769; McClymont James R., «The Theory of Southern antipodal : Un continent au cours de la seizième siècle", rapport de la quatrième réunion de l'Association australasienne pour l'avancement des sciences, Hobart, en janvier 1892, Hobart, l'Association, 1893, pp.442-462.)</ref>.


Les cartes et [[portulan]]s du milieu du {{s-|XVI|e}} indiquaient deux îles dans le sud-est asiatique : une île nommée "Java Minor" (ou "Jave Mineure") qui représentait parfois l’île de [[Sumatra]], mais le plus souvent l'[[île de Java]] située au large de la côte méridionale de l’Asie<ref>Marco Polo, Milione: il Milione nelle redazioni toscana e franco-italienne, Le Monde Divisament dou, Gabriella Ponchi (ed.), Milano, Arnoldo Mondadori Editore, 1982, p.540, Cap.clxiii</ref>, et une autre île, beaucoup plus grande, Java Major ou (Grande Jave), située à 1300 milles au sud de Java Minor avec, le plus souvent, une extension continentale dénommée la [[Terra Australis]]<ref>(1963, Vol.II, p.769; McClymont James R., « The Theory of Southern antipodal : Un continent au cours de la seizième siècle", rapport de la quatrième réunion de l'Association australasienne pour l'avancement des sciences, Hobart, en janvier 1892, Hobart, l'Association, 1893, pp.442-462.)</ref>.
Selon [[Henry Yule]], le rédacteur en chef d'une édition anglaise sur le voyage de Marco Polo, : «Certains géographes et cartographes du 16{{e}}siècle, notamment ceux de l’[[école de cartographie de Dieppe]], ont représenté cette terre située au sud-est de l’île de Java Minor. Ces représentations cartographiques désignent la présence d’un continent"<ref>(Sir Henry Yule (ed.), The Book of Sir Marco Polo, London, Murray, 1921, Vol.II, pp.276-283)

Selon [[Henry Yule]], le rédacteur en chef d'une édition anglaise sur le voyage de Marco Polo, : « Certains géographes et cartographes du {{s-|XVI|e}}, notamment ceux de l’[[école de cartographie de Dieppe]], ont représenté cette terre située au sud-est de l’île de Java Minor. Ces représentations cartographiques désignent la présence d’un continent"<ref>(Sir Henry Yule (ed.), The Book of Sir Marco Polo, London, Murray, 1921, Vol.II, pp.276-283)
</ref>.
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Dans la "Cosmographie" de [[Jean Alfonse]] (1545), ce dernier écrivait : "''La Grand Jave est un pays qui va aussi loin que sous le pôle antarctique et de la Terre Australle à l'ouest, à la terre du détroit de Magellan, sur la partie Est. Certains disent que c'est îles, mais d'après ce que j'ai vu, elle est un continent [terre ferme]… Ce qui est appelé Jave Mynore est une île, mais la Grande Jave est la terre ferme.''"<ref>( "Cest la terre de Jave qui va jusques dessoubz le polle antarctique et en Occident tient à la terre Australle, et du cousté d'oriant à la terre du destroict de Magaillant. Aulcuns sert que ce sont des îlots. Et Que j'en ay veu, c'est terre ferme… Celle qui l'appelle Jave Mynore est une île. Mais la Grande Jave est la terre ferme ". Georges Musset (ed.), Recueil de Voyages et de Documents pour servir à L'Histoire de la Géographie Géographie, XX, La Cosmographie, Paris, 1904, f.147r. P.388-9; également cité par Pierre Margry, dans Les Navigations Françaises et la Révolution maritime du XIVe au XVIe Siécle, Paris, Librairie Tross , 1867, pp.316-7; cité par McClymont James R., «Une critique préliminaire de la légende de la Terra Australis», Papers and Proceedings of the Royal Society of Tasmania pour 1890, Hobart, 1890, pp.43-52, nbp50 , Et idem, Essays on Historical Geography, London, Quaritch, 1921, pp.16-18.)
Dans la « Cosmographie » de [[Jean Alfonse]] (1545), ce dernier écrivait : "''La Grand Jave est un pays qui va aussi loin que sous le pôle antarctique et de la Terre Australle à l'ouest, à la terre du détroit de Magellan, sur la partie Est. Certains disent que c'est îles, mais d'après ce que j'ai vu, elle est un continent [terre ferme]… Ce qui est appelé Jave Mynore est une île, mais la Grande Jave est la terre ferme.''"<ref>( "Cest la terre de Jave qui va jusques dessoubz le polle antarctique et en Occident tient à la terre Australle, et du cousté d'oriant à la terre du destroict de Magaillant. Aulcuns sert que ce sont des îlots. Et Que j'en ay veu, c'est terre ferme… Celle qui l'appelle Jave Mynore est une île. Mais la Grande Jave est la terre ferme ". Georges Musset (ed.), Recueil de Voyages et de Documents pour servir à L'Histoire de la Géographie Géographie, XX, La Cosmographie, Paris, 1904, f.147r. P.388-9; également cité par Pierre Margry, dans Les Navigations Françaises et la Révolution maritime du {{sp-|XIV|e|au|XVI|e}}, Paris, Librairie Tross, 1867, pp.316-7; cité par McClymont James R., « Une critique préliminaire de la légende de la Terra Australis », Papers and Proceedings of the Royal Society of Tasmania pour 1890, Hobart, 1890, pp.43-52, nbp50, Et idem, Essays on Historical Geography, London, Quaritch, 1921, pp.16-18.)
</ref>.
</ref>.
La Grande Jave est définie comme une extension du continent de l’[[Antarctique]], ou Terra Australis: "''Cette terre de Java touche le détroit de Magellan, à l'ouest, et à l'est de Terra Australis….''"<ref>( "Cette terre de Jave va en occident jusqu’au destroict de Magaillan, et va vers l’orient à la terre Australle"… "J'estime que cette coste de la mer Occéane dicte coste Australle va jusqu’en Oriant, à la terre de Jave, du Cousté d'occident de la dicte Jave ». Georges Musset (ed.), Recueil de Voyages et de Documents pour servir à l'Histoire de la Géographie, XX, La Cosmographie, Paris, 1904, f.150v, p399. F. 159r, p. 427. Voir aussi l'entrée dans le Dictionnaire de Alfonse Bigraphie française, Paris, 1933, p.1491.)</ref>
La Grande Jave est définie comme une extension du continent de l’[[Antarctique]], ou Terra Australis: "''Cette terre de Java touche le détroit de Magellan, à l'ouest, et à l'est de Terra Australis….''"<ref>( "Cette terre de Jave va en occident jusqu’au destroict de Magaillan, et va vers l’orient à la terre Australle"… "J'estime que cette coste de la mer Occéane dicte coste Australle va jusqu’en Oriant, à la terre de Jave, du Cousté d'occident de la dicte Jave ». Georges Musset (ed.), Recueil de Voyages et de Documents pour servir à l'Histoire de la Géographie, XX, La Cosmographie, Paris, 1904, f.150v, p399. F. 159r, p. 427. Voir aussi l'entrée dans le Dictionnaire de Alfonse Biographie française, Paris, 1933, p.1491.)</ref>
Apparemment, par référence à [[Marco Polo]] pour qui l’île de Java Major affirme-t-il est la plus grande île du monde, Jean Alfonse, donne le nom de « Jave Mynore » à l’île de Java et le nom de la « Grande Jave » pour la terre continentale au sud de la Petite Jave. <ref>Georges Musset (ed.), Recueil de Voyages et de Documents pour servir à l'Histoire de la Géographie, XX, La Cosmographie, Paris, 1904 f. 147v, p.391.)</ref>.
Apparemment, par référence à [[Marco Polo]] pour qui l’île de Java Major affirme-t-il est la plus grande île du monde, Jean Alfonse donne le nom de « Jave Mynore » à l’île de Java et le nom de la « Grande Jave » pour la terre continentale au sud de la Petite Jave<ref>Georges Musset (ed.), ''Recueil de voyages et de documents pour servir à l'histoire de la géographie'', XX, La Cosmographie, Paris, 1904 f. 147v, p.391.)</ref>.


== Les cartes marines de l’Ecole de Cartographie de Dieppe ==
== Les cartes marines de l’École de Cartographie de Dieppe ==
Cette représentation de la Grande Jave date du milieu du {{s-|XVI|e}} dans les [[Mappa mundi|mappemondes]] de l'[[école de cartographie de Dieppe]], en [[Normandie]].
[[Image:Desceliers 1550 map - Australia detail.jpg|thumb|right|220px|Carte de la Grande Jave de Pierre Desceliers (1550)]]
[[Image:Nicolas Desliens1.JPG|thumb|right|220px|Mappemonde de Nicolas Desliens représentant l'Australie. (1566)]]
Cette représentation de la Grande Jave date du milieu du XVI{{e}}siècle dans les [[mappemonde]]s de l'[[école de cartographie de Dieppe]], en [[Normandie]].


Cela se constate précisément dans la carte marine de [[Jean Rotz]] qui date de [[1542]] et représente la terre de Jave.
Cela se constate précisément dans la carte marine de [[Jean Rotz]] qui date de [[1542]] et représente la terre de Jave.


[[Jean Alfonse]] indique également dans sa cosmographie ([[1545]]), une carte de La Grande Jave qui ressemble de façon frappante à celle de Jean Rotz.
La Grande Jave est également représentée dans la [[mappemonde]] de [[Pierre Desceliers]], de [[1546]] <ref>Mappemonde de Desceliers (1546) John Rylands Library de l'Université de Manchester, et peut être consultée à: rylweb.man.ac.uk / specialcollections / guide / atoz / frenchms </ref>.


[[Image:Australia first map.jpg|thumb|left|300px|Détails de la carte de la Grande Jave de Nicolas Vallard (1547)]]
La carte de [[Nicolas Vallard]] de [[1547]] détaille aussi cette nouvelle terre australe.
[[Image:Vallard map rotated.jpg|thumb|right|250px|Carte inversée de la Grande Jave de Nicolas Vallard (1547) (avec annotations récentes en anglais) ]]


[[Image:Desceliers 1550 map - Australia detail.jpg|thumb|right|220px|Carte de la Grande Jave de Pierre Desceliers (1550)]]
[[Jean Alfonse]] indique également dans sa cosmographie ([[1545]]), une carte de La Grande Jave qui ressemble de façon frappante à celle de Jean Rotz.


La Grande Jave est également représentée dans la [[Mappa mundi|mappemonde]] de [[Pierre Desceliers]], de [[1546]]<ref>Mappemonde de Desceliers (1546) John Rylands Library de l'Université de Manchester, et peut être consultée à: rylweb.man.ac.uk / specialcollections / guide / atoz / frenchms </ref>.
En [[1566]], [[Nicolas Desliens]] réalise une mappemonde montrant les connaissances de la géographie planétaire en ce milieu du XVI{{e}}siècle. La terre australienne est nettement représentée sur la mappemonde inversée de Desliens.


La [[Atlas Vallard|carte de Nicolas Vallard]] de [[1547]] détaille aussi cette nouvelle terre australe.
Cela témoigne qu'au cours de la première partie du XVI{{e}}siècle, le continent australien avait été aperçu, et cartographié avec une certaine précision, bien avant sa découverte officielle par le [[Pays-Bas|Hollandais]] [[Willem Jansz]] en [[1606]], suivi par le Portugais [[Luis Váez de Torres]] en service pour l’[[Espagne]] en [[1607]] et les Hollandais [[Dirk Hartog]] en [[1616]], [[Jan Carstensz]] en [[1623]] et [[Abel Tasman]] en [[1642]], soit bien avant [[James Cook]] qui cartographia à son tour la côte australienne qu'en [[1770]].


[[Image:Nicolas Desliens1.JPG|thumb|left|220px|Mappemonde de Nicolas Desliens représentant l'Australie. (1566)]]


En [[1566]], [[Nicolas Desliens]] réalise une mappemonde montrant les connaissances de la géographie planétaire en ce milieu du {{s-|XVI|e}}. La terre australienne est nettement représentée sur la mappemonde inversée de Desliens.


En [[1570]], [[Abraham Ortelius]] réalise une mappemonde montrant les contours septentrionaux de l'Australie sous le nom de ''Terra Australis''. À cette époque l'hypothèse d'un continent austral unique reliant l'Australie et l'Antarctique était de mise. [[Image:OrteliusWorldMap.jpeg|thumb|center|500px|Représentation de l'Australie sur la mappemonde de Abraham Ortelius réalisée en 1570]]
== La Théorie de la découverte de l’Australie par les Portugais ==
[[Image:Globe terrestre de Jacques Vau de Claye (1583).gif|thumb|right|250px|Globe terrestre de Jacques Vau de Claye représentant la "Terre Australle" (1583)]]
Les cartes réalisées à [[Dieppe]] révèlent la collaboration entre les navigateurs portugais et les cartographes de la célèbre [[école de cartographie de Dieppe]], dont certains étaient d’origine portugaise. Les navigateurs et marins portugais navigaient vers l’Asie du sud-est, jusqu’à [[Sumatra]] et vers la [[Civilisation chinoise|Chine]].


Cela témoigne qu'au cours de la première partie du {{s-|XVI|e}}, le continent australien avait été aperçu, et cartographié avec une certaine précision, bien avant sa découverte officielle par le Hollandais [[Willem Janszoon]] en [[1606]], suivi par le Portugais [[Luis Váez de Torres]] en service pour l’[[Espagne]] en [[1607]] et les Hollandais [[Dirk Hartog]] en [[1616]], [[Jan Carstensz]] en [[1623]] et [[Abel Tasman]] en [[1642]], soit bien avant l'Anglais [[James Cook]] qui ne cartographia à son tour la côte australienne qu'en [[1770]].
Le premier Européen à visiter l'Australie fut l’explorateur [[Portugal|portugais]] [[Cristóvão de Mendonça]] en [[1522]]. Lors de leurs expéditions maritimes, les Portugais abordèrent les côtes septentrionales de l'Australie. La plupart des cartes de l'école de Dieppe montrent une masse terrestre intitulée "La Grande Jave", entre ce qui est maintenant l'[[Indonésie]] et l'[[Antarctique]]. Comme les Portugais étaient actifs en [[Asie du Sud-Est]] depuis [[1511]], et à [[Timor]] dès [[1516]], les cartographes de Dieppe ne se sont pas spécialement intéressés à l'[[Australie]], ils se contentèrent de représenter et d’indiquer cette terre avec le plus de précision possible en lui attribuant le nom français de "'''La Grande Jave'''".


== La théorie de la découverte de l’Australie par les Portugais ==
Le premier chercheur à émettre l’hypothèse de la découverte de l’Australie par les marins portugais fut [[Alexander Dalrymple]] en [[1786]], dans une courte note à ses mémoires qui concerne les îles Chagos il décrit ses observations de la "carte Dauphin" qu'il a en sa possession et qui représente la Grande Jave à l'Est des îles Chagos. Dalrymple est suffisamment intrigué pour publier 200 exemplaires de la carte Dauphin.
{{Article détaillé|Théorie de la découverte de l'Australie par les Portugais}}
[[Image:Globe terrestre de Jacques Vau de Claye (1583).gif|thumb|right|250px|Globe terrestre de Jacques Vau de Claye représentant la « Terre Australle » (1583)]]

Les cartes réalisées à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] révèlent la collaboration entre les navigateurs portugais et les cartographes de la célèbre [[école de cartographie de Dieppe]], dont certains étaient d’origine portugaise. Les navigateurs et marins portugais naviguaient vers l’Asie du sud-est, jusqu’à [[Sumatra]] et vers la [[Chine]].

Le premier Européen à visiter l'Australie aurait été l’explorateur [[Portugal|portugais]] [[Cristóvão de Mendonça]] en [[1522]]. Lors de leurs expéditions maritimes, les Portugais abordèrent les côtes septentrionales de l'Australie. La plupart des cartes de l'école de Dieppe montrent une masse terrestre intitulée "La Grande Jave", entre ce qui est maintenant l'[[Indonésie]] et l'[[Antarctique]]. Comme les Portugais étaient actifs en [[Asie du Sud-Est]] depuis [[1511]], et à [[Timor]] dès [[1516]], les cartographes de Dieppe ne se sont pas spécialement intéressés à l'[[Australie]], ils se contentèrent de représenter et d’indiquer cette terre avec le plus de précision possible en lui attribuant le nom français de "'''La Grande Jave'''".

Le premier chercheur à émettre l’hypothèse de la découverte de l’Australie par les marins portugais fut [[Alexander Dalrymple]] en [[1786]], dans une courte note à ses mémoires qui concerne les îles Chagos il décrit ses observations de la « carte Dauphin » qu'il a en sa possession et qui représente la Grande Jave à l'Est des [[Archipel des Chagos|îles Chagos]]. Dalrymple est suffisamment intrigué pour publier 200 exemplaires de la carte Dauphin.


Il est un des premiers à avancer la [[Théorie de la découverte de l'Australie par les Portugais]].
Il est un des premiers à avancer la [[Théorie de la découverte de l'Australie par les Portugais]].

== Localisation de La Nouvelle-Hollande ==
== De la Grande Jave à la Nouvelle-Hollande ==
[[Image:Thevenot - Hollandia Nova detecta 1644.png|thumb|right|250px|Représentation de la Nova Hollandia (Australie) et d'une partie de la Nouvelle-Zélande en 1644]]
[[Image:Thevenot - Hollandia Nova detecta 1644.png|thumb|right|250px|Représentation de la Nova Hollandia (Australie) et d'une partie de la Nouvelle-Zélande en 1644]]
[[Image:Globe Coronelli Map of New Holland.jpg|thumb|right|250px|Représentation de l'Australie (Nouvelle-Hollande) sur le globe de Coronelli (1688)]]
[[Image:Globe Coronelli Map of New Holland.jpg|thumb|right|250px|Représentation de l'Australie (Nouvelle-Hollande) sur le globe de Coronelli (1688)]]
En [[1606]], les navigateurs hollandais se lancent à leur tour vers l'Océanie. Cette année-là, [[Willem Janszoon]] à bord du [[Duyfken]] et à la tête d'une douzaine de navires est envoyé à la recherche d'autres terres pour commercer, particulièrement dans la "''grande terre de Nouvelle-Guinée et autres terres orientales et méridionales''." Il est le premier Hollandais à poser le pied sur le sol australien. Bientôt, aux [[Pays-Bas]], cette grande terre aux limites encore imprécises est nommée ''Nieuw Hollandt''.


Lors d'un voyage en [[Océanie]] en [[1642]], [[Abel Tasman]] longe les côtes d'une l'île (la Terre de Diemens) qui portera son nom : la [[Tasmanie]], puis celles de la [[Nouvelle-Zélande]].
Lors d'un voyage en [[Océanie]] en [[1642]], [[Abel Tasman]] longe les côtes d'une île (la Terre de Diemens), qui porte son nom : la [[Tasmanie]], puis celles de la [[Nouvelle-Zélande]].


En [[1644]], le cartographe français [[Melchisedech Thevenot]] représentera les contours partiels de la "''Nova Hollandia''", de l'île de Tasmanie (île de Diemens) et de la "''Nova Zeelandia''".
En [[1644]], le cartographe français [[Melchisedech Thevenot]] représente les contours partiels de la "''Nova Hollandia''", de l'île de Tasmanie (île de Diemens) et de la "''Nova Zeelandia''".


Vincenzo [[Coronelli]], dans son [[Globes de Coronelli|globe]] terrestre, réalisé à [[Venise]] en [[1688]], hésitait quand à lui sur l’emplacement de la "''Java Mineure''" de Marco Polo, notant que, selon l'avis de certains, elle pourrait être identifié à Sumatra, ou à Sumbawa. Le globe terrestre de Coronelli indique par contre la "Niew Hollandt", ou "Nuova Hollandia" ou encore " [[Nouvelle-Hollande (Australie)|Nouvelle-Hollande]]" comme étant les contours exactes de l'Australie. Il écrivit : "Diverses sont les opinions des géographes concernant l'emplacement de la "''Giava minore''", certains la plaçant sous le [[tropique du Capricorne]], conformément à ce que Marco Polo a écrit dans ses récits ; D'autres estiment qu'elle est l’île de Sumatra que Marco Polo a désignée ainsi, d'autres, y voit l'île de Sumbawa. Avec, de telles variétés d'opinions, cela ne permet pas d’obtenir une conclusion définitive sur la question, laissant le différend indécis." <ref>( "Della Giava Minore. Varie appresso sono qui l'expriment l'opinion Géographie del sito della Giava minore, la collocando alcuni di sotto il Tropico Capricorno secondo quello, che Marco Polo Patrizio scrive nel Veneto lib. 3 casquette 13. Altri Sumatra par la credendola LE distance, che n'assegna la medisimo Polo, altri volendola per l'Isola Çumbava, e piu qualch'altra de moderni per la Nuova Hollanda. Noi tra le tante variétés pareri non seulement terminando cos' alcuna, lasciano la contesa indecisa ". )</ref>
Vincenzo [[Coronelli]], dans son [[Globes de Coronelli|globe]] terrestre, réalisé à [[Venise]] en [[1688]], hésite sur l’emplacement de la "''Java Mineure''" de Marco Polo, notant que, selon l'avis de certains, elle pourrait être identifiée à Sumatra, ou à Sumbawa. Le globe terrestre de Coronelli indique par contre la "Niew Hollandt", ou "Nuova Hollandia" ou encore " [[Nouvelle-Hollande (Australie)|Nouvelle-Hollande]]" avec les contours exacts de l'Australie. Il écrit : « Diverses sont les opinions des géographes concernant l'emplacement de la "''Giava minore''", certains la plaçant sous le [[tropique du Capricorne]], conformément à ce que Marco Polo a écrit dans ses récits ; d'autres estiment qu'elle est l’île de Sumatra que Marco Polo a désignée ainsi, d'autres y voient l'île de Sumbawa. Avec de telles variétés d'opinions, cela ne permet pas d’obtenir une conclusion définitive sur la question, laissant le différend indécis »<ref>( "Della Giava Minore. Varie appresso sono qui l'expriment l'opinion Géographie del sito della Giava minore, la collocando alcuni di sotto il Tropico Capricorno secondo quello, che Marco Polo Patrizio scrive nel Veneto lib. 3 casquette 13. Altri Sumatra par la credendola LE distance, che n'assegna la medisimo Polo, altri volendola per l'Isola Çumbava, e piu qualch'altra de moderni per la Nuova Hollanda. Noi tra le tante variétés pareri non seulement terminando cos' alcuna, lasciano la contesa indecisa ". )</ref>.


== Voir aussi ==
== Articles connexes ==
* Navigateurs

** [[Binot Paulmier de Gonneville]] (1480c-1560c)<ref>https://www.tahiti-infos.com/1504-Un-Francais-premier-decouvreur-de-l-Australie_a139751.html</ref>, potentiel découvreur d'une [[Terra Australis]] peu brésilienne, vers 1504
* [[Ecole de cartographie de Dieppe]]
** [[Cristóvão de Mendonça]] (1475-1532)
** [[Jean Alfonse]] (1484-1544)
* [[Mappemondes anciennes]]
* [[Mappemondes anciennes]]
** 1520 : [[Johann Schöner]] (1477-1547)
* [[Pierre Desceliers]]
** [[École de cartographie de Dieppe]]
* [[Nicolas Desliens]]
* [[Jean Rotz]]
*** 1542 : mappemonde de [[Jean Rotz]]
* [[Nicolas Vallard]]
*** 1547 : [[Atlas Vallard]]
*** 1550 : mappemonde de [[Pierre Desceliers]]
*** 1566 : mappemonde de [[Nicolas Desliens]]
** 1569 : carte de [[Gérard Mercator]]
** 1579 : mappemonde de [[Jacques de Vau de Claye]]
** 1593 : ''Speculum Orbis Terrae'' de [[Cornelis de Jode]]
* [[Australie-Occidentale française]]


== Références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
<references />

{{Portail|histoire|îles|océan Indien|Australie|information géographique}}
{{Portail|Histoire|Maritime|géographie}}
{{DEFAULTSORT:Grande Jave}}
[[Catégorie:Australie]]
[[Catégorie:navigation]]
[[Catégorie:Cartographie]]
[[Catégorie:Cartographie]]
[[Catégorie:Histoire maritime]]
[[Catégorie:Histoire maritime]]
[[Catégorie:Exploration]]
[[Catégorie:Exploration]]
[[Catégorie:Histoire de l'Australie]]
[[Catégorie:Histoire de l'Australie]]

[[en:Jave la Grande]]

Dernière version du 29 mars 2023 à 23:19

La mappemonde Dauphin (vers 1547) avec représentation de la côte occidentale de l'Australie (La grande Jave)[1]. Carte de l'école de cartographie de Dieppe

La Grande Jave (ou Java Major ou encore Jave la Grande) est une île de grande dimension représentée sur les cartes marines du milieu du XVIe siècle et dont les contours ressemblent à ceux de l'Australie.

Localisation de la Grande Jave[modifier | modifier le code]

Représentation de la Grande Jave (Australie) au XVIe siècle (en haut à gauche de la carte, indication des îles de Sumatra et Jave (Java))

Les cartes et portulans du milieu du XVIe siècle indiquaient deux îles dans le sud-est asiatique : une île nommée "Java Minor" (ou "Jave Mineure") qui représentait parfois l’île de Sumatra, mais le plus souvent l'île de Java située au large de la côte méridionale de l’Asie[2], et une autre île, beaucoup plus grande, Java Major ou (Grande Jave), située à 1300 milles au sud de Java Minor avec, le plus souvent, une extension continentale dénommée la Terra Australis[3].

Selon Henry Yule, le rédacteur en chef d'une édition anglaise sur le voyage de Marco Polo, : « Certains géographes et cartographes du XVIe siècle, notamment ceux de l’école de cartographie de Dieppe, ont représenté cette terre située au sud-est de l’île de Java Minor. Ces représentations cartographiques désignent la présence d’un continent"[4].

Dans la « Cosmographie » de Jean Alfonse (1545), ce dernier écrivait : "La Grand Jave est un pays qui va aussi loin que sous le pôle antarctique et de la Terre Australle à l'ouest, à la terre du détroit de Magellan, sur la partie Est. Certains disent que c'est îles, mais d'après ce que j'ai vu, elle est un continent [terre ferme]… Ce qui est appelé Jave Mynore est une île, mais la Grande Jave est la terre ferme."[5]. La Grande Jave est définie comme une extension du continent de l’Antarctique, ou Terra Australis: "Cette terre de Java touche le détroit de Magellan, à l'ouest, et à l'est de Terra Australis…."[6] Apparemment, par référence à Marco Polo pour qui l’île de Java Major affirme-t-il est la plus grande île du monde, Jean Alfonse donne le nom de « Jave Mynore » à l’île de Java et le nom de la « Grande Jave » pour la terre continentale au sud de la Petite Jave[7].

Les cartes marines de l’École de Cartographie de Dieppe[modifier | modifier le code]

Cette représentation de la Grande Jave date du milieu du XVIe siècle dans les mappemondes de l'école de cartographie de Dieppe, en Normandie.

Cela se constate précisément dans la carte marine de Jean Rotz qui date de 1542 et représente la terre de Jave.

Jean Alfonse indique également dans sa cosmographie (1545), une carte de La Grande Jave qui ressemble de façon frappante à celle de Jean Rotz.

Détails de la carte de la Grande Jave de Nicolas Vallard (1547)
Carte inversée de la Grande Jave de Nicolas Vallard (1547) (avec annotations récentes en anglais)
Carte de la Grande Jave de Pierre Desceliers (1550)

La Grande Jave est également représentée dans la mappemonde de Pierre Desceliers, de 1546[8].

La carte de Nicolas Vallard de 1547 détaille aussi cette nouvelle terre australe.

Mappemonde de Nicolas Desliens représentant l'Australie. (1566)

En 1566, Nicolas Desliens réalise une mappemonde montrant les connaissances de la géographie planétaire en ce milieu du XVIe siècle. La terre australienne est nettement représentée sur la mappemonde inversée de Desliens.

En 1570, Abraham Ortelius réalise une mappemonde montrant les contours septentrionaux de l'Australie sous le nom de Terra Australis. À cette époque l'hypothèse d'un continent austral unique reliant l'Australie et l'Antarctique était de mise.

Représentation de l'Australie sur la mappemonde de Abraham Ortelius réalisée en 1570

Cela témoigne qu'au cours de la première partie du XVIe siècle, le continent australien avait été aperçu, et cartographié avec une certaine précision, bien avant sa découverte officielle par le Hollandais Willem Janszoon en 1606, suivi par le Portugais Luis Váez de Torres en service pour l’Espagne en 1607 et les Hollandais Dirk Hartog en 1616, Jan Carstensz en 1623 et Abel Tasman en 1642, soit bien avant l'Anglais James Cook qui ne cartographia à son tour la côte australienne qu'en 1770.

La théorie de la découverte de l’Australie par les Portugais[modifier | modifier le code]

Globe terrestre de Jacques Vau de Claye représentant la « Terre Australle » (1583)

Les cartes réalisées à Dieppe révèlent la collaboration entre les navigateurs portugais et les cartographes de la célèbre école de cartographie de Dieppe, dont certains étaient d’origine portugaise. Les navigateurs et marins portugais naviguaient vers l’Asie du sud-est, jusqu’à Sumatra et vers la Chine.

Le premier Européen à visiter l'Australie aurait été l’explorateur portugais Cristóvão de Mendonça en 1522. Lors de leurs expéditions maritimes, les Portugais abordèrent les côtes septentrionales de l'Australie. La plupart des cartes de l'école de Dieppe montrent une masse terrestre intitulée "La Grande Jave", entre ce qui est maintenant l'Indonésie et l'Antarctique. Comme les Portugais étaient actifs en Asie du Sud-Est depuis 1511, et à Timor dès 1516, les cartographes de Dieppe ne se sont pas spécialement intéressés à l'Australie, ils se contentèrent de représenter et d’indiquer cette terre avec le plus de précision possible en lui attribuant le nom français de "La Grande Jave".

Le premier chercheur à émettre l’hypothèse de la découverte de l’Australie par les marins portugais fut Alexander Dalrymple en 1786, dans une courte note à ses mémoires qui concerne les îles Chagos il décrit ses observations de la « carte Dauphin » qu'il a en sa possession et qui représente la Grande Jave à l'Est des îles Chagos. Dalrymple est suffisamment intrigué pour publier 200 exemplaires de la carte Dauphin.

Il est un des premiers à avancer la Théorie de la découverte de l'Australie par les Portugais.

De la Grande Jave à la Nouvelle-Hollande[modifier | modifier le code]

Représentation de la Nova Hollandia (Australie) et d'une partie de la Nouvelle-Zélande en 1644
Représentation de l'Australie (Nouvelle-Hollande) sur le globe de Coronelli (1688)

En 1606, les navigateurs hollandais se lancent à leur tour vers l'Océanie. Cette année-là, Willem Janszoon à bord du Duyfken et à la tête d'une douzaine de navires est envoyé à la recherche d'autres terres pour commercer, particulièrement dans la "grande terre de Nouvelle-Guinée et autres terres orientales et méridionales." Il est le premier Hollandais à poser le pied sur le sol australien. Bientôt, aux Pays-Bas, cette grande terre aux limites encore imprécises est nommée Nieuw Hollandt.

Lors d'un voyage en Océanie en 1642, Abel Tasman longe les côtes d'une île (la Terre de Diemens), qui porte son nom : la Tasmanie, puis celles de la Nouvelle-Zélande.

En 1644, le cartographe français Melchisedech Thevenot représente les contours partiels de la "Nova Hollandia", de l'île de Tasmanie (île de Diemens) et de la "Nova Zeelandia".

Vincenzo Coronelli, dans son globe terrestre, réalisé à Venise en 1688, hésite sur l’emplacement de la "Java Mineure" de Marco Polo, notant que, selon l'avis de certains, elle pourrait être identifiée à Sumatra, ou à Sumbawa. Le globe terrestre de Coronelli indique par contre la "Niew Hollandt", ou "Nuova Hollandia" ou encore " Nouvelle-Hollande" avec les contours exacts de l'Australie. Il écrit : « Diverses sont les opinions des géographes concernant l'emplacement de la "Giava minore", certains la plaçant sous le tropique du Capricorne, conformément à ce que Marco Polo a écrit dans ses récits ; d'autres estiment qu'elle est l’île de Sumatra que Marco Polo a désignée ainsi, d'autres y voient l'île de Sumbawa. Avec de telles variétés d'opinions, cela ne permet pas d’obtenir une conclusion définitive sur la question, laissant le différend indécis »[9].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Harleian collection, British Library, Add. MS 5413. Copie de la National Library d'Australie
  2. Marco Polo, Milione: il Milione nelle redazioni toscana e franco-italienne, Le Monde Divisament dou, Gabriella Ponchi (ed.), Milano, Arnoldo Mondadori Editore, 1982, p.540, Cap.clxiii
  3. (1963, Vol.II, p.769; McClymont James R., « The Theory of Southern antipodal : Un continent au cours de la seizième siècle", rapport de la quatrième réunion de l'Association australasienne pour l'avancement des sciences, Hobart, en janvier 1892, Hobart, l'Association, 1893, pp.442-462.)
  4. (Sir Henry Yule (ed.), The Book of Sir Marco Polo, London, Murray, 1921, Vol.II, pp.276-283)
  5. ( "Cest la terre de Jave qui va jusques dessoubz le polle antarctique et en Occident tient à la terre Australle, et du cousté d'oriant à la terre du destroict de Magaillant. Aulcuns sert que ce sont des îlots. Et Que j'en ay veu, c'est terre ferme… Celle qui l'appelle Jave Mynore est une île. Mais la Grande Jave est la terre ferme ". Georges Musset (ed.), Recueil de Voyages et de Documents pour servir à L'Histoire de la Géographie Géographie, XX, La Cosmographie, Paris, 1904, f.147r. P.388-9; également cité par Pierre Margry, dans Les Navigations Françaises et la Révolution maritime du XIVe au XVIe siècle, Paris, Librairie Tross, 1867, pp.316-7; cité par McClymont James R., « Une critique préliminaire de la légende de la Terra Australis », Papers and Proceedings of the Royal Society of Tasmania pour 1890, Hobart, 1890, pp.43-52, nbp50, Et idem, Essays on Historical Geography, London, Quaritch, 1921, pp.16-18.)
  6. ( "Cette terre de Jave va en occident jusqu’au destroict de Magaillan, et va vers l’orient à la terre Australle"… "J'estime que cette coste de la mer Occéane dicte coste Australle va jusqu’en Oriant, à la terre de Jave, du Cousté d'occident de la dicte Jave ». Georges Musset (ed.), Recueil de Voyages et de Documents pour servir à l'Histoire de la Géographie, XX, La Cosmographie, Paris, 1904, f.150v, p399. F. 159r, p. 427. Voir aussi l'entrée dans le Dictionnaire de Alfonse Biographie française, Paris, 1933, p.1491.)
  7. Georges Musset (ed.), Recueil de voyages et de documents pour servir à l'histoire de la géographie, XX, La Cosmographie, Paris, 1904 f. 147v, p.391.)
  8. Mappemonde de Desceliers (1546) John Rylands Library de l'Université de Manchester, et peut être consultée à: rylweb.man.ac.uk / specialcollections / guide / atoz / frenchms
  9. ( "Della Giava Minore. Varie appresso sono qui l'expriment l'opinion Géographie del sito della Giava minore, la collocando alcuni di sotto il Tropico Capricorno secondo quello, che Marco Polo Patrizio scrive nel Veneto lib. 3 casquette 13. Altri Sumatra par la credendola LE distance, che n'assegna la medisimo Polo, altri volendola per l'Isola Çumbava, e piu qualch'altra de moderni per la Nuova Hollanda. Noi tra le tante variétés pareri non seulement terminando cos' alcuna, lasciano la contesa indecisa ". )
  10. https://www.tahiti-infos.com/1504-Un-Francais-premier-decouvreur-de-l-Australie_a139751.html