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« Charles J. Guiteau » : différence entre les versions

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{{Infobox Biographie2
'''Charles Julius Guiteau''' ({{date|8|septembre|1841}} – {{date|30|juin|1882}}) est un [[Avocat (métier)|avocat]] [[États-Unis|américain]] qui assassina le [[président des États-Unis]] [[James A. Garfield]] le {{date|2|juillet|1881}}. Condamné à mort, il fut pendu.
[[Image:CharlesJGuiteau.jpg|thumb|Portrait photographique de Charles Julius Guiteau]]
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'''Charles Julius Guiteau''' ({{date|8|septembre|1841}} {{date|30|juin|1882}}) est un [[Avocat (métier)|avocat]] [[États-Unis|américain]] adhérent au [[Parti républicain (États-Unis)|Parti Républicain]] qui assassina [[James A. Garfield]], [[président des États-Unis]] le {{date|2|juillet|1881}}. Condamné à mort, il fut pendu.
==Jeunesse==
Guiteau naît à [[Freeport (Illinois)|Freeport]] dans l'[[Illinois]], il est le quatrième des six enfants de Luther Wilson Guiteau et Jane Howe.<ref>{{lien web
|url=http://library.georgetown.edu/dept/speccoll/cl133.htm |titre=Charles Guiteau Collection |consulté le=13 décembre 2008|année=2000 |éditeur=[[Georgetown University]]}}</ref> Sa famille déménage à [[Ulao (Wisconsin)|Ulao]] dans le [[Wisconsin]], en 1850, et y vit jusqu'en [[1855]]<ref>[http://www.ulaocreek.org/Newsletter/HistoryPortUlao.htm History and origin of Port "Ulao"]; Jill Hewitt</ref>, date du décès de sa mère. Peu après le père de Guiteau ramène sa famille à Freeport.


==Études==
== Jeunesse ==
Guiteau naît à [[Freeport (Illinois)|Freeport]] dans l'[[Illinois]], il est le quatrième des six enfants de Luther Wilson Guiteau et Jane Howe<ref>{{lien web
Charles Guiteau hérite de son grand-père la somme de mille dollars (équivalent à environ {{formatnum:23000}} dollars de 2007)<ref>[http://www.westegg.com/inflation/ The Inflation Calculator]</ref> et se rend à [[Ann Arbor (Michigan)|Ann Arbor]], afin d'étudier à l'[[Université du Michigan]]. En raison d'une préparation insuffisante, il échoue aux examens d'admission de l'université. Il passe ensuite quelques temps à étudier le [[latin]] et l'[[algèbre]] à la ''Ann Arbor High School''. Son père lui envoie alors plusieurs lettres, le pressant de rejoindre la [[communauté d'Oneida]], une secte utopique reposant sur les principes du « mariage à plusieurs », la « rétention de l'[[éjaculation]] » et « l'enseignement par les anciens ». Il abandonne donc ses études et rejoint la communauté à [[Oneida (New York)|Oneida]] dans l'[[État de New York]].
|url=http://library.georgetown.edu/dept/speccoll/cl133.htm |titre=Charles Guiteau Collection |consulté le=13 décembre 2008|année=2000 |éditeur=[[Georgetown University]]}}</ref>. Sa famille déménage à [[Ulao (Wisconsin)|Ulao]] dans le [[Wisconsin]], en 1850, et y vit jusqu'en [[1855]]<ref>[http://www.ulaocreek.org/Newsletter/HistoryPortUlao.htm History and origin of Port "Ulao"]; Jill Hewitt</ref>, date du décès de sa mère. Peu après le père de Guiteau ramène sa famille à Freeport.


==Communauté==
== Études ==
Charles Guiteau hérite de son grand-père la somme de mille dollars (équivalent à environ {{formatnum:23000}} dollars de 2007)<ref>[http://www.westegg.com/inflation/ The Inflation Calculator]</ref> et se rend à [[Ann Arbor (Michigan)|Ann Arbor]], afin d'étudier à l'[[Université du Michigan]]. En raison d'une préparation insuffisante, il échoue aux examens d'admission de l'université. Il passe ensuite quelque temps à étudier le [[latin]] et l'[[algèbre]] à la ''Ann Arbor High School''. Son père lui envoie alors plusieurs lettres, le pressant de rejoindre la [[communauté d'Oneida]], une secte utopique reposant sur les principes du « mariage à plusieurs », la « rétention de l'[[éjaculation]] » et « l'enseignement par les anciens ». Il abandonne donc ses études et rejoint la communauté à [[Oneida (New York)|Oneida]] dans l'[[État de New York]].
Lorsque Guiteau rejoint la communauté, son père l'a déjà quittée. Malgré les aspects de l'[[amour libre]] prôné par la secte, Guiteau ne parvient pas vraiment à s'intégrer tout au long des cinq années qu'il y passe. On l'y surnomme même, « Charles Gitout »<ref>Rosenberg, p. 19.</ref> (jeu de mots avec son nom, en [[anglais]] ''get out !'' signifiant « sort ! », « part ! »). Il quitte la communauté par deux fois. La première pour se rendre à [[Hoboken (New Jersey)|Hoboken]] dans le [[New Jersey]], où il tente de fonder un journal, basé sur les concepts religieux d'Oneida, intitulé ''The Daily Theocrat''<ref>Hayes, p. 25.</ref>. Il fait faillite et retourne à Oneida, pour en partir à nouveau et entamer des poursuites judiciaires contre le fondateur de la communauté, [[John Humphrey Noyes]]<ref>Ackerman, p. 135.</ref>.


==Avocat==
== Communauté ==
Lorsque Guiteau rejoint la communauté, son père l'a déjà quittée. Malgré les aspects de l'[[amour libre]] prôné par la secte, Guiteau ne parvient pas vraiment à s'intégrer tout au long des cinq années qu'il y passe. On l'y surnomme même, « Charles Gitout »<ref>Rosenberg, p. 19.</ref> (jeu de mots avec son nom, en [[anglais]] ''get out !'' signifiant « sors ! », « pars ! »). Il quitte la communauté par deux fois. La première pour se rendre à [[Hoboken (New Jersey)|Hoboken]] dans le [[New Jersey]], où il tente de fonder un journal, s'appuyant sur les concepts religieux d'Oneida, intitulé ''The Daily Theocrat''<ref>Hayes, p. 25.</ref>. Il fait faillite et retourne à Oneida, pour en partir à nouveau et entamer des poursuites judiciaires contre le fondateur de la communauté, [[John Humphrey Noyes]]<ref>Ackerman, p. 135.</ref>.
Guiteau obtient ensuite une [[Licence (grade universitaire)|licence]] en [[droit]] à [[Chicago]], sur la base d'un examen assez sommaire. Il ouvre un cabinet dans cette ville en se ventant de la soi-disant recommandation de personnes célèbres de l'époque. Une fois encore, il échoue. Il ne plaide qu'une seule fois devant la cour, le gros de son travail consistant au harcèlement de quelques mauvais payeurs poursuivis par leur créanciers. Cependant, la plupart des cas qu'il traite se terminent par le mécontentement de ses clients et des critiques des membres de la profession.


== Avocat ==
==Théologie et politique==
Guiteau obtient ensuite une [[Licence (grade universitaire)|licence]] en [[droit]] à [[Chicago]], sur la base d'un examen assez sommaire. Il ouvre un cabinet dans cette ville en se vantant de la soi-disant recommandation de personnes célèbres de l'époque. Une fois encore, il échoue. Il ne plaide qu'une seule fois devant la cour, le gros de son travail consistant au harcèlement de quelques mauvais payeurs poursuivis par leur créanciers. Cependant, la plupart des cas qu'il traite se terminent par le mécontentement de ses clients et des critiques des membres de la profession.
[[Image:James G. Blaine - Brady-Handy.jpg|thumb|Portrait du Secrétaire d'État [[James G. Blaine]].]]
Guiteau se tourne ensuite vers la [[théologie]]. Il publie, en [[1879]] un ouvrage intitulé ''The truth: a companion to the Bible'' qui est un pur [[plagiat]] de l'œuvre de John Humphrey Noyes.


== Théologie et politique ==
L'intérêt de Charles Guiteau se porte ensuite vers la politique. Il écrit un discours de soutien à [[Ulysses S. Grant]] intitulé ''Grant vs. Hancock'' (« Grant contre [[Winfield Scott Hancock|Hancok]] »), qu'il rebaptise en ''Garfield vs. Hancock'' après que Garfield remporte l'investiture [[Parti républicain (États-Unis)|républicaine]] pour l'élection présidentielle de [[1880]]. Guiteau n'a même jamais prononcé son discours en public, il ne l'a imprimé qu'à quelques centaines d'exemplaires<ref>Peskin, p. 587.</ref>, mais il est convaincu que son discours ainsi que les autres efforts qu'il a déployés sont en grande partie responsables de la victoire de Garfield lors de l'élection. Guiteau pense que son engagement pour Garfield doit lui valoir un poste d'ambassadeur, demandant d'abord un poste à [[Vienne]], puis ensuite à [[Paris]]<ref>Peskin, p. 588-9.</ref>. Il se rend à Washington le 5 mars, le jour suivant l'investiture de Garfield. Il obtient une entrevue avec le président le 8 mars et lui remet une copie de son fameux discours<ref>Peskin, p. 589.</ref>. Il passe les deux mois qui suivent à Washington, faisant des navettes entre le [[Département d'État des États-Unis|département d'État]] et la [[Maison Blanche]], approchant divers membres du [[Cabinet (États-Unis)|Cabinet]] et Républicains influents susceptibles de plaider sa cause, sans succès. Guiteau est de plus en plus démuni et négligé, portant les mêmes vêtements tous les jours, les seuls qu'il possède, mais il ne renonce pas. Le 13 mai 1881, il est expulsé de la salle d'attente de la Maison Blanche. Le 14 mai, le Secrétaire d'État [[James G. Blaine]] lui intime: {{citation|Ne me parlez plus jamais du consulat de Paris et ce aussi longtemps que vous vivrez!}}<ref>Peskin, p. 590.</ref>
[[Fichier:James G. Blaine - Brady-Handy.jpg|thumb|Portrait du Secrétaire d'État [[James G. Blaine]].]]
Guiteau se tourne ensuite vers la [[théologie]]. Il publie en [[1879]] un ouvrage intitulé ''The truth: a companion to the Bible'', qui est un pur [[plagiat]] de l'œuvre de John Humphrey Noyes.


L'intérêt de Charles Guiteau se porte ensuite vers la politique. Il écrit un discours de soutien à [[Ulysses S. Grant]] intitulé ''Grant vs. Hancock'' (« Grant contre [[Winfield Scott Hancock|Hancok]] »), qu'il rebaptise en ''Garfield vs. Hancock'' après que Garfield remporte l'investiture [[Parti républicain (États-Unis)|républicaine]] pour l'élection présidentielle de [[1880]]. Guiteau n'a même jamais prononcé son discours en public, et il ne l'a imprimé qu'à quelques centaines d'exemplaires<ref>Peskin, p. 587.</ref>, mais il est convaincu que son discours ainsi que les autres efforts qu'il a déployés sont en grande partie responsables de la victoire de Garfield lors de l'élection. Guiteau pense que son engagement pour Garfield doit lui valoir un poste d'ambassadeur, demandant d'abord un poste à [[Vienne (Autriche)|Vienne]], puis à [[Paris]]<ref>Peskin, p. 588-9.</ref>.
==Préparatifs et attentat==

[[Image:Garfield assassination engraving cropped.jpg|thumb|290px|Le président Garfield avec [[James G. Blaine]] après les coups de feu de [[Charles J. Guiteau]]<ref>{{en}} Lynne Vincent Cheney, [http://www.americanheritage.com/articles/magazine/ah/1975/6/1975_6_42.shtml ''Mrs. Frank Leslie's Illustrated Newspaper'']. American Heritage Magazine. Octobre 1975. Volume 26, Issue 6.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://lcweb2.loc.gov/cgi-bin/query/D?presp:4:./temp/~ammem_d2P8:: ''The attack on the President's life'']. Library of Congress.</ref>]]
Il se rend à Washington le 5 mars, le jour suivant l'investiture de Garfield. Il obtient une entrevue avec le président le 8 mars et lui remet une copie de son fameux discours<ref>Peskin, p. 589.</ref>. Il passe les deux mois qui suivent à Washington, faisant des navettes entre le [[Département d'État des États-Unis|département d'État]] et la [[Maison-Blanche]], approchant divers membres du [[Cabinet (États-Unis)|Cabinet]] et Républicains influents susceptibles de plaider sa cause, sans succès. Guiteau est de plus en plus démuni et négligé, portant les mêmes vêtements tous les jours, les seuls qu'il possède, mais il ne renonce pas. Le 13 mai 1881, il est expulsé de la salle d'attente de la Maison-Blanche. Le 14 mai, le Secrétaire d'État [[James G. Blaine]] lui intime: {{citation|Ne me parlez plus jamais du consulat de Paris et ce aussi longtemps que vous vivrez!}}<ref>Peskin, p. 590.</ref>

== Préparatifs et attentat ==
[[Fichier:Garfield assassination engraving cropped.jpg|thumb|290px|Le président Garfield avec [[James G. Blaine]] après les coups de feu de Charles J. Guiteau<ref>{{en}} Lynne Vincent Cheney, [http://www.americanheritage.com/articles/magazine/ah/1975/6/1975_6_42.shtml ''Mrs. Frank Leslie's Illustrated Newspaper'']. American Heritage Magazine. Octobre 1975. Volume 26, Issue 6.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://lcweb2.loc.gov/cgi-bin/query/D?presp:4:./temp/~ammem_d2P8:: ''The attack on the President's life'']. Library of Congress.</ref>]]
{{article détaillé|Assassinat de James A. Garfield}}
{{article détaillé|Assassinat de James A. Garfield}}
Suite à cette rencontre, Guiteau décide qu'il a pour mission de tuer l'ingrat président. il achète un [[revolver]] et épie les faits et gestes du président.
À la suite de cette rencontre, Guiteau décide qu'il a pour mission de tuer l'ingrat président. Il achète un [[revolver]] et épie les faits et gestes du président.


Garfield doit quitter Washington le 2 juillet pour partir en vacances d'été<ref>Peskin, p. 581.</ref>. Ce même jour, Guiteau attend le président à la gare (aujourd'hui démolie) de la ''[[Baltimore and Potomac Railroad]]'', au sud-ouest de l'intersection des la Sixième rue et de Constitution Avenue à Washington. Garfield est accompagné par deux de ses fils, [[James Rudolph Garfield|James]] et [[Harry Augustus Garfield|Harry]], ainsi que du Secrétaire d'État [[James G. Blaine]]. Garfield n'est accompagné d'aucun garde du corps ni d'aucune mesure de sécurité particulière. Alors que Garfield pénètre dans la gare, Guiteau s'approche et presse la détente dans le dos du président à bout portant. Garfield s'écrie {{citation|Mon Dieu, qu'est-ce donc?!}} Guiteau tire à nouveau et Garfield s'effondre<ref>Peskin, p. 596.</ref>. Guiteau remet le revolver dans sa poche et sort de la gare pour monter dans une calèche. C'est alors qu'il est appréhendé par un agent de police et conduit au commissariat.
Garfield doit quitter Washington le 2 juillet pour partir en vacances d'été<ref>Peskin, p. 581.</ref>. Ce même jour, Guiteau attend le président à la gare (aujourd'hui démolie) de la ''[[Baltimore and Potomac Railroad]]'', au sud-ouest de l'intersection de la Sixième rue et de Constitution Avenue à Washington. Garfield est accompagné par deux de ses fils, [[James Rudolph Garfield|James]] et [[Harry Augustus Garfield|Harry]], ainsi que du Secrétaire d'État [[James G. Blaine]]. Garfield n'est accompagné d'aucun garde du corps ni d'aucune mesure de sécurité particulière. Alors que Garfield pénètre dans la gare, Guiteau s'approche et presse la détente dans le dos du président à bout portant. Garfield s'écrie {{citation|Mon Dieu, qu'est-ce donc ?!}} Guiteau tire à nouveau et Garfield s'effondre<ref>Peskin, p. 596.</ref>. Guiteau remet le revolver dans sa poche et sort de la gare pour monter dans une calèche. C'est alors qu'il est appréhendé par un agent de police et conduit au commissariat.


Après une longue et pénible lutte contre les infections, dues à ses blessure et à l'incompétence de ses médecins, Garfield meurt le 19 septembre, onze semaines après l'attentat<ref>''[http://www.nytimes.com/2006/07/25/health/25garf.html?ex=1311480000&en=82dc6ab325dafec6&ei=5090&partner=rssuserland&emc=rss A President Felled by an Assassin and 1880’s Medical Care]'', ''[[New York Times]]'', 25 juillet 2006.</ref>
Après une longue et pénible lutte contre les infections, dues à ses blessures et à l'incompétence de ses médecins, Garfield meurt le 19 septembre, onze semaines après l'attentat<ref>''[https://www.nytimes.com/2006/07/25/health/25garf.html?ex=1311480000&en=82dc6ab325dafec6&ei=5090&partner=rssuserland&emc=rss A President Felled by an Assassin and 1880’s Medical Care]'', ''[[New York Times]]'', 25 juillet 2006.</ref>.


==Procès et exécution==
== Procès et exécution ==
[[Image:Charles J. Guiteau s trial.jpg|thumb|290px|Guiteau doit être maîtrisé lors de son procès (dessin de presse paru dans ''[[Harper's Weekly]]'' en 1882.]]
[[Fichier:Charles J. Guiteau s trial.jpg|thumb|290px|Guiteau doit être maîtrisé lors de son procès (dessin de presse paru dans ''[[Harper's Weekly]]'' en 1882.]]
Le procès débute le {{date|14|novembre|1881}}<ref name="linderChron">Linder, ''Chronology''</ref>. Le tribunal est présidé par le juge Walter Cox et Guiteau est représenté par son beau-frère, George Scolville et un jeune avocat de Washington, Leigh Robinson<ref name="linderChron"/>. Ce procès est l'un des premiers cas, aux États-Unis, où l'irresponsabilité pour cause de folie est examinée<ref>Vowell, p. 175.</ref>. Guiteau insiste vigoureusement sur le fait qu'alors qu'il était légalement fou au moment de la fusillade, il n'est pas, à proprement parlé, médicalement fou. Ceci est l'une des principales causes de la rupture entre ses avocats et lui-même et probablement aussi la raison, pour laquelle le jury ressent qu'il tente simplement de nier sa responsabilité. Il affirme ne pas être coupable, car l'assassinat de Garfield est la volonté de Dieu et qu'il n'a été qu'un instrument de celle-ci<ref>Vowell, p. 173.</ref>. Vers la fin du procès, Guiteau commence activement à faire les plans d'une tournée de conférences après sa remise en liberté, qu'il juge imminente, et envisage de se présenter lui-même à l'élection présidentielle de 1884, tout en se complaisant du cirque médiatique qui entoure son cas.
Le procès débute le {{date|14|novembre|1881}}<ref name="linderChron">Linder, ''Chronology''</ref>. Le tribunal est présidé par le juge Walter Cox et Guiteau est représenté par son beau-frère, George Scolville et un jeune avocat de Washington, Leigh Robinson<ref name="linderChron"/>. Ce procès est l'un des premiers cas, aux États-Unis, où l'irresponsabilité pour cause de folie est examinée<ref>Vowell, p. 175.</ref>. Guiteau insiste vigoureusement sur le fait qu'alors qu'il était légalement fou au moment de la fusillade, il n'est pas, à proprement parler, ''médicalement'' fou. Ceci est l'une des principales causes de la rupture entre ses avocats et lui-même et probablement aussi la raison pour laquelle le jury ressent qu'il tente simplement de nier sa responsabilité. Il affirme ne pas être coupable, car l'assassinat de Garfield est la volonté de Dieu et qu'il n'a été qu'un instrument de celle-ci<ref>Vowell, p. 173.</ref>. Vers la fin du procès, Guiteau commence activement à faire les plans d'une tournée de conférences après sa remise en liberté, qu'il juge imminente, et envisage de se présenter lui-même à l'élection présidentielle de 1884, tout en se complaisant au cirque médiatique qui entoure son cas.


Il est réellement consterné lorsque le jury, pas vraiment convaincu de son inspiration divine, le déclare coupable de [[meurtre]], le {{date|25|janvier|1882}}<ref>{{en}} ''Guiteau Found Guilty,'' New York Times. 26 janvier 1882, p.1.</ref>. Il fait appel, mais celui-ci est rejeté. Il est [[Pendaison|pendu]] le {{date|30|juin|1882}} à Washington. Sur l'échafaud, Guiteau récite l'un de ses poèmes intitulé ''I am Going to the Lordy'' (« Je vais vers le Seigneur »)<ref>{{en}} {{lien web |url=http://www.law.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/guiteau/guiteaulastwords.html |titre=Last Words of Assassin Charles Guiteau |accessdate=2007-12-15 |éditeur=University of Missouri–Kansas City, School of Law}}</ref>. Il a même demandé qu'un orchestre joue, alors qu'il chanterait son poème, mais sa requête a été rejetée.
Il est réellement consterné lorsque le jury, pas vraiment convaincu de son inspiration divine, le déclare coupable de [[meurtre]], le {{date|25|janvier|1882}}<ref>{{en}} ''Guiteau Found Guilty,'' New York Times. 26 janvier 1882, p.1.</ref>. Il fait appel, mais celui-ci est rejeté. Il est [[Pendaison|pendu]] le {{date|30|juin|1882}} à Washington. Sur l'échafaud, Guiteau récite l'un de ses poèmes intitulé ''I am Going to the Lordy'' (« Je vais vers le Seigneur »)<ref>{{lien web|langue=en |url=http://www.law.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/guiteau/guiteaulastwords.html |titre=Last Words of Assassin Charles Guiteau |consulté le=2007-12-15 |éditeur=[[University of Missouri–Kansas City]], School of Law}}</ref>. Il a même demandé qu'un orchestre joue, alors qu'il chanterait son poème, mais sa requête a été rejetée.


Une portion du cerveau de Guiteau a été conservée et fait partie des collections du [[Mütter Museum]] de [[Philadelphie]]<ref>Vowell, p. 93.</ref>{{,}}<ref>[http://www.collphyphil.org/general_news.htm ''The Mütter Assassins Go to the Theater!''], The College of Physicians of Philadelphia</ref>.
Une portion du cerveau de Guiteau a été conservée et fait partie des collections du [[Mütter Museum]] de [[Philadelphie]]<ref>Vowell, p. 93.</ref>{{,}}<ref>[http://www.collphyphil.org/general_news.htm ''The Mütter Assassins Go to the Theater!''], The College of Physicians of Philadelphia</ref>.


==Œuvres==
== Œuvres ==
*Charles Julius Guiteau, ''A lecture on Christ's second coming, A.D. 70'', Washington, D.C. : Judd & Detweiler, 1877. {{OCLC|13340551}}
* Charles Julius Guiteau, ''A lecture on Christ's second coming, A.D. 70'', Washington, D.C. : Judd & Detweiler, 1877. {{OCLC|13340551}}
*Charles Julius Guiteau, [http://www.preteristarchive.com/Books/pdf/1879_guiteau_the-truth.pdf ''The truth: a companion to the Bible.''] Chicago: Donnelley, Gassette & Loyd, 1879. {{OCLC|7451584}}
* Charles Julius Guiteau, [http://www.preteristarchive.com/Books/pdf/1879_guiteau_the-truth.pdf ''The truth: a companion to the Bible.''] Chicago: Donnelley, Gassette & Loyd, 1879. {{OCLC|7451584}}
*Charles Julius Guiteau, ''Life of the assassin Guiteau.'' New York, W.J. Ellis, 1882. {{OCLC|78617814}}
* Charles Julius Guiteau, ''Life of the assassin Guiteau.'' New York, W.J. Ellis, 1882. {{OCLC|78617814}}


==Bibliographie==
== Bibliographie ==
*{{en}} Kenneth D. Ackerman, ''Dark Horse: The Surprise Election and Political Murder of President James A. Garfield.'' New York: Carroll & Graf Publishers, 2003. {{ISBN|0-7867-1151-5}}
* {{en}} Kenneth D. Ackerman, ''Dark Horse: The Surprise Election and Political Murder of President James A. Garfield.'' New York: Carroll & Graf Publishers, 2003. {{ISBN|0-7867-1151-5}}
*{{en}} Henry Gillespie Hayes et Charles Joseph, ''A Complete History of the Life and Trial of Charles Julius Guiteau, Assassin of President Garfield.'' Philadelphia: Hubbard Brothers, 1882. {{OCLC|1988149}}
* {{en}} Henry Gillespie Hayes et Charles Joseph, ''A Complete History of the Life and Trial of Charles Julius Guiteau, Assassin of President Garfield.'' Philadelphia: Hubbard Brothers, 1882. {{OCLC|1988149}}
*{{en}} Douglas O. Linder, [http://www.law.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/guiteau/guiteauhomelite.html ''Charles Guiteau Trial (1881-82)''], [[Université du Missouri|University of Missouri-Kansas City]], 2007.
* {{en}} Douglas O. Linder, [http://www.law.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/guiteau/guiteauhomelite.html ''Charles Guiteau Trial (1881-82)''], [[Université du Missouri à Kansas City|University of Missouri-Kansas City]], 2007.
*{{en}} Allan Peskin, ''Garfield : a biography'', Kent, Ohio : Kent State University Press, 1978. {{ISBN|0873382102}}
* {{en}} Allan Peskin, ''Garfield : a biography'', Kent, Ohio : Kent State University Press, 1978. {{ISBN|0873382102}}
*{{en}} Charles E. Rosenberg, ''[http://books.google.ch/books?id=lAFaiOWf4b8C&printsec=frontcover&hl=fr ''The Trial of the Assassin Guiteau: Psychiatry and Law in the Gilded Age]'', Chicago : University of Chicago Press, 1995. {{ISBN|9780226727172}}
* {{en}} Charles E. Rosenberg, ''[https://books.google.ch/books?id=lAFaiOWf4b8C&printsec=frontcover&hl=fr ''The Trial of the Assassin Guiteau: Psychiatry and Law in the Gilded Age]'', Chicago : University of Chicago Press, 1995. {{ISBN|9780226727172}}
*{{en}} Sarah Vowell, ''Assassination Vacation''. Simon and Schuster, 2005. {{ISBN|0743260031}}
* {{en}} Sarah Vowell, ''Assassination Vacation''. Simon and Schuster, 2005. {{ISBN|0743260031}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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[[Catégorie:Criminel américain]]
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[[Catégorie:Naissance en septembre 1841]]

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[[de:Charles J. Guiteau]]
[[Catégorie:Assassinat politique]]
[[en:Charles J. Guiteau]]
[[fi:Charles J. Guiteau]]
[[Catégorie:Décès à 40 ans]]
[[Catégorie:Naissance à Freeport (Illinois)]]
[[he:צ'ארלס גיטו]]
[[it:Charles J. Guiteau]]
[[ko:찰스 기토]]
[[nl:Charles J. Guiteau]]
[[sv:Charles J. Guiteau]]

Dernière version du 5 avril 2023 à 11:14

Charles J. Guiteau
Portrait photographique de Charles Julius Guiteau
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 40 ans)
WashingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université du Michigan
Pioneer High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Luther Wilson Guiteau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Condamné pour
signature de Charles J. Guiteau
Signature

Charles Julius Guiteau () est un avocat américain adhérent au Parti Républicain qui assassina James A. Garfield, président des États-Unis le . Condamné à mort, il fut pendu.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Guiteau naît à Freeport dans l'Illinois, il est le quatrième des six enfants de Luther Wilson Guiteau et Jane Howe[1]. Sa famille déménage à Ulao dans le Wisconsin, en 1850, et y vit jusqu'en 1855[2], date du décès de sa mère. Peu après le père de Guiteau ramène sa famille à Freeport.

Études[modifier | modifier le code]

Charles Guiteau hérite de son grand-père la somme de mille dollars (équivalent à environ 23 000 dollars de 2007)[3] et se rend à Ann Arbor, afin d'étudier à l'Université du Michigan. En raison d'une préparation insuffisante, il échoue aux examens d'admission de l'université. Il passe ensuite quelque temps à étudier le latin et l'algèbre à la Ann Arbor High School. Son père lui envoie alors plusieurs lettres, le pressant de rejoindre la communauté d'Oneida, une secte utopique reposant sur les principes du « mariage à plusieurs », la « rétention de l'éjaculation » et « l'enseignement par les anciens ». Il abandonne donc ses études et rejoint la communauté à Oneida dans l'État de New York.

Communauté[modifier | modifier le code]

Lorsque Guiteau rejoint la communauté, son père l'a déjà quittée. Malgré les aspects de l'amour libre prôné par la secte, Guiteau ne parvient pas vraiment à s'intégrer tout au long des cinq années qu'il y passe. On l'y surnomme même, « Charles Gitout »[4] (jeu de mots avec son nom, en anglais get out ! signifiant « sors ! », « pars ! »). Il quitte la communauté par deux fois. La première pour se rendre à Hoboken dans le New Jersey, où il tente de fonder un journal, s'appuyant sur les concepts religieux d'Oneida, intitulé The Daily Theocrat[5]. Il fait faillite et retourne à Oneida, pour en partir à nouveau et entamer des poursuites judiciaires contre le fondateur de la communauté, John Humphrey Noyes[6].

Avocat[modifier | modifier le code]

Guiteau obtient ensuite une licence en droit à Chicago, sur la base d'un examen assez sommaire. Il ouvre un cabinet dans cette ville en se vantant de la soi-disant recommandation de personnes célèbres de l'époque. Une fois encore, il échoue. Il ne plaide qu'une seule fois devant la cour, le gros de son travail consistant au harcèlement de quelques mauvais payeurs poursuivis par leur créanciers. Cependant, la plupart des cas qu'il traite se terminent par le mécontentement de ses clients et des critiques des membres de la profession.

Théologie et politique[modifier | modifier le code]

Portrait du Secrétaire d'État James G. Blaine.

Guiteau se tourne ensuite vers la théologie. Il publie en 1879 un ouvrage intitulé The truth: a companion to the Bible, qui est un pur plagiat de l'œuvre de John Humphrey Noyes.

L'intérêt de Charles Guiteau se porte ensuite vers la politique. Il écrit un discours de soutien à Ulysses S. Grant intitulé Grant vs. Hancock (« Grant contre Hancok »), qu'il rebaptise en Garfield vs. Hancock après que Garfield remporte l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 1880. Guiteau n'a même jamais prononcé son discours en public, et il ne l'a imprimé qu'à quelques centaines d'exemplaires[7], mais il est convaincu que son discours ainsi que les autres efforts qu'il a déployés sont en grande partie responsables de la victoire de Garfield lors de l'élection. Guiteau pense que son engagement pour Garfield doit lui valoir un poste d'ambassadeur, demandant d'abord un poste à Vienne, puis à Paris[8].

Il se rend à Washington le 5 mars, le jour suivant l'investiture de Garfield. Il obtient une entrevue avec le président le 8 mars et lui remet une copie de son fameux discours[9]. Il passe les deux mois qui suivent à Washington, faisant des navettes entre le département d'État et la Maison-Blanche, approchant divers membres du Cabinet et Républicains influents susceptibles de plaider sa cause, sans succès. Guiteau est de plus en plus démuni et négligé, portant les mêmes vêtements tous les jours, les seuls qu'il possède, mais il ne renonce pas. Le 13 mai 1881, il est expulsé de la salle d'attente de la Maison-Blanche. Le 14 mai, le Secrétaire d'État James G. Blaine lui intime: « Ne me parlez plus jamais du consulat de Paris et ce aussi longtemps que vous vivrez! »[10]

Préparatifs et attentat[modifier | modifier le code]

Le président Garfield avec James G. Blaine après les coups de feu de Charles J. Guiteau[11],[12]

À la suite de cette rencontre, Guiteau décide qu'il a pour mission de tuer l'ingrat président. Il achète un revolver et épie les faits et gestes du président.

Garfield doit quitter Washington le 2 juillet pour partir en vacances d'été[13]. Ce même jour, Guiteau attend le président à la gare (aujourd'hui démolie) de la Baltimore and Potomac Railroad, au sud-ouest de l'intersection de la Sixième rue et de Constitution Avenue à Washington. Garfield est accompagné par deux de ses fils, James et Harry, ainsi que du Secrétaire d'État James G. Blaine. Garfield n'est accompagné d'aucun garde du corps ni d'aucune mesure de sécurité particulière. Alors que Garfield pénètre dans la gare, Guiteau s'approche et presse la détente dans le dos du président à bout portant. Garfield s'écrie « Mon Dieu, qu'est-ce donc ?! » Guiteau tire à nouveau et Garfield s'effondre[14]. Guiteau remet le revolver dans sa poche et sort de la gare pour monter dans une calèche. C'est alors qu'il est appréhendé par un agent de police et conduit au commissariat.

Après une longue et pénible lutte contre les infections, dues à ses blessures et à l'incompétence de ses médecins, Garfield meurt le 19 septembre, onze semaines après l'attentat[15].

Procès et exécution[modifier | modifier le code]

Guiteau doit être maîtrisé lors de son procès (dessin de presse paru dans Harper's Weekly en 1882.

Le procès débute le [16]. Le tribunal est présidé par le juge Walter Cox et Guiteau est représenté par son beau-frère, George Scolville et un jeune avocat de Washington, Leigh Robinson[16]. Ce procès est l'un des premiers cas, aux États-Unis, où l'irresponsabilité pour cause de folie est examinée[17]. Guiteau insiste vigoureusement sur le fait qu'alors qu'il était légalement fou au moment de la fusillade, il n'est pas, à proprement parler, médicalement fou. Ceci est l'une des principales causes de la rupture entre ses avocats et lui-même et probablement aussi la raison pour laquelle le jury ressent qu'il tente simplement de nier sa responsabilité. Il affirme ne pas être coupable, car l'assassinat de Garfield est la volonté de Dieu et qu'il n'a été qu'un instrument de celle-ci[18]. Vers la fin du procès, Guiteau commence activement à faire les plans d'une tournée de conférences après sa remise en liberté, qu'il juge imminente, et envisage de se présenter lui-même à l'élection présidentielle de 1884, tout en se complaisant au cirque médiatique qui entoure son cas.

Il est réellement consterné lorsque le jury, pas vraiment convaincu de son inspiration divine, le déclare coupable de meurtre, le [19]. Il fait appel, mais celui-ci est rejeté. Il est pendu le à Washington. Sur l'échafaud, Guiteau récite l'un de ses poèmes intitulé I am Going to the Lordy (« Je vais vers le Seigneur »)[20]. Il a même demandé qu'un orchestre joue, alors qu'il chanterait son poème, mais sa requête a été rejetée.

Une portion du cerveau de Guiteau a été conservée et fait partie des collections du Mütter Museum de Philadelphie[21],[22].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Charles Guiteau Collection », Georgetown University, (consulté le )
  2. History and origin of Port "Ulao"; Jill Hewitt
  3. The Inflation Calculator
  4. Rosenberg, p. 19.
  5. Hayes, p. 25.
  6. Ackerman, p. 135.
  7. Peskin, p. 587.
  8. Peskin, p. 588-9.
  9. Peskin, p. 589.
  10. Peskin, p. 590.
  11. (en) Lynne Vincent Cheney, Mrs. Frank Leslie's Illustrated Newspaper. American Heritage Magazine. Octobre 1975. Volume 26, Issue 6.
  12. (en) The attack on the President's life. Library of Congress.
  13. Peskin, p. 581.
  14. Peskin, p. 596.
  15. A President Felled by an Assassin and 1880’s Medical Care, New York Times, 25 juillet 2006.
  16. a et b Linder, Chronology
  17. Vowell, p. 175.
  18. Vowell, p. 173.
  19. (en) Guiteau Found Guilty, New York Times. 26 janvier 1882, p.1.
  20. (en) « Last Words of Assassin Charles Guiteau », University of Missouri–Kansas City, School of Law (consulté le )
  21. Vowell, p. 93.
  22. The Mütter Assassins Go to the Theater!, The College of Physicians of Philadelphia