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« Bogdan III le Borgne » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Bogdan}}
{{Voir homonymes|Bogdan}}
{{Ébauche|Moldavie}}{{Infobox Personnalité politique

| charte = Monarque
{{Infobox Politicien
| charte = Monarque
| nom = Bogdan III le Borgne
| nom = Bogdan III
| image = Bogdan_III.jpg
| fonction1 = [[Liste des princes de Moldavie|Prince de Moldavie]]
| légende = Bogdan III de Moldavie
| fonction1 = [[Liste des souverains de Moldavie|Prince de Moldavie]]
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| légende = Bogdan III
| naissance = 9 mars 1479
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| lieu de décès = [[Huși]]<br>{{Principauté de Moldavie}}
| enfants = [[Ștefan IV Mușat|Ștefaniță Mușat]], [[Alexandru IV Lăpusneanu]]
| sépulture = [[Monastère de Putna]]
| nationalité = [[Moldaves]]
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| mère = Maria Voichița
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'''Bogdan III''', surnommé ''le Borgne'' ou ''l'Aveugle'' ([[roumain]]: ''Chiorul'' ou ''cel Orb''), né le {{date|9 mars 1479}} et mort le {{date|20 avril 1517}}, est [[Liste des princes de Moldavie|Prince de Moldavie]] de 1504 à 1517. La [[monarchie]] étant élective dans les [[Principautés danubiennes|principautés roumaines]] (comme en [[Royaume de Hongrie|Hongrie]] et [[Royaume de Pologne (1385-1569)|Pologne]] voisines), le prince ([[voïvode]], [[hospodar]] ou ''domnitor'' selon les époques et les sources) était élu par et parmi les [[boyard]]s et, pour être nommé, régner et se maintenir, s'appuyait fréquemment sur les puissances voisines, hongroise, polonaise ou [[Empire ottoman|ottomane]].
'''Bogdan III''', surnommé ''le Borgne'', ''le Myope'' ou ''l'Aveugle'' ([[roumains]]: ''Chiorul'' ou ''cel Orb'') est le prince de [[Moldavie historique|Moldavie]] de 1504 à 1517.


== Origine ==
== Origine ==


Fils et successeur d'[[Étienne III le Grand]], il se prénomme Vlad à sa naissance le [[9 mars]] [[1479]], mais à la mort de son demi frère ainé Bogdan en [[juillet]] de la même année on lui attribue le prénom de ce dernier. Il monte sur le trône le [[2 juillet]] [[1504]].
Fils et successeur d'[[Étienne III le Grand]], il se prénomme Vlad à sa naissance le {{date|9 mars 1479}}, mais à la mort de son demi-frère aîné Bogdan en [[juillet]] de la même année, on lui attribue le prénom de ce dernier. Il monte sur le trône le {{date|2 juillet 1504}}.


== Règne ==
== Règne ==
Suivant les conseil de son père, il fait la paix avec les [[ottoman]]s et dépêche le [[logothète]] Tăut à [[Constantinople]] pour porter au Sultan un tribut de 10 bourses. Dans le même temps il envoie également des ambassadeurs au roi de Pologne pour lui demander la main de sa sœur Elisabeth Jagellon et offrir la restitution de deux villes occupées par son père en [[Pocutie]]. La réponse du roi polonais est dilatoire et une seconde ambassade demeure également sans effet. Bogdan III humilié, pille la [[Pocutie]] et repousse l'armée polonaise envoyée en représailles.
Suivant les conseils de son père, il fait la paix avec les [[Empire ottoman|ottomans]] et dépêche le [[logothète]] Tăut à [[Constantinople]] pour porter au Sultan un tribut de 10 bourses d'or. Dans le même temps il envoie également des ambassadeurs au roi de Pologne pour lui demander la main de sa sœur Elisabeth Jagellon et offrir la restitution de deux villes occupées par son père en [[Pocoutie]]. La réponse du roi polonais est dilatoire et une seconde ambassade demeure également sans effet. Bogdan III, pour mieux se faire comprendre, pille la [[Pocoutie]] et repousse l'armée polonaise envoyée en représailles. De fait la troisième ambassade moldave auprès du roi [[Alexandre Ier Jagellon|Alexandre {{Ier}} Jagellon]] a plus de succès et un contrat de mariage est signé à [[Lublin]] le {{date|16 février 1506}}<ref>Bogdan III s'engage à fonder une église consacrée au [[Église catholique|culte catholique]], à entretenir un évêque de rite latin et à envoyer une ambassade auprès du [[Pape]].</ref>. Toutefois après la mort du roi de Pologne, son frère et successeur [[Sigismond Ier de Pologne|Sigismond {{Ier}} de Pologne]] ne donne pas suite à ce projet d'union.

Une troisième ambassade moldave auprès du roi [[Alexandre Ier Jagellon|Alexandre {{Ier}} Jagellon]] à plus de succès et un contrat de mariage est signé à [[Lublin]] le [[16 février]] [[1506]]<ref> Bogdan III s'engage à fonder un église consacrée au culte [[catholique]], à entretenir un évêque de rite latin et à envoyer une ambassade auprès du [[Pape]] </ref>. Toutefois après la mort du roi de Pologne son frère et successeur [[Sigismond Ier de Pologne|Sigismond {{Ier}} de Pologne]] ne donne pas suite à ce projet d'union.

En [[1507]] Bogdan III combat le prince de [[Valachie historique|Valachie]] [[Radu IV cel Mare]] qu'il soupçonne de protéger un boyard transfuge. L'année suivant il organise une nouvelle expédition contre la Pologne et pille la pays jusqu'à [[Lviv|Lemberg]]. Au cours des années [[1510]]/[[1513]] la Moldavie est ravagée à plusieurs reprises par les [[tatar]]s du [[Khanat de Crimée]] qui dévastent le pays jusqu'à [[Jassy]] et réduisent de nombreux habitants en esclavage.


En [[1507]] Bogdan III combat le prince de [[Principauté de Valachie|Valachie]], [[Radu IV cel Mare]] qu'il soupçonne de protéger un [[boyard]] transfuge. L'année suivante, il organise une nouvelle expédition contre la Pologne et pille la [[Galicie]] jusqu'à [[Lviv|Lwow]], mais fait la paix avec les Polonais au traité de [[Kamianets-Podilskyï|Kamieniec Podolski]] le 22 janvier [[1510]], après que ceux-ci aient assiégé et pris la [[Bataille de Khotin (1509)|forteresse de Hotin l'année précédente]]. Cette paix était d'autant plus nécessaire, qu'au cours des années [[1510]]/[[1513]], c'est au tour de la Moldavie d'être ravagée à plusieurs reprises par les [[tatar]]s du [[Khanat de Crimée]] qui dévastent le pays jusqu'à [[Iași|Jassy]] et emmenant de nombreux habitants en [[esclavage]], multipliant l'implantation de villages moldaves en [[Transnistrie (région)|Transnistrie]] ([[Yédisan]]).
Effrayé par ces offensives Bogdan III tente de se rapprocher en vain de la Pologne qui subit elle aussi les attaques des tatars. Il doit se résoudre à reconnaitre la suzeraineté de la [[Sublime Porte]] et s'engager à payer un tribut annuel de {{formatnum:4000}} pièces d'or.


Face à ces offensives, Bogdan III cherche à nouveau un rapprochement de la [[Royaume de Pologne (1385-1569)|Pologne]] qui subit elle aussi les attaques des tatars. Mais la Pologne se méfie de la [[Principauté de Moldavie]] qui n'était plus son alliée depuis [[1455]] et venait de la combattre<ref>La Moldavie au été alliée et vassale de la Pologne entre [[1387]] et [[1455]], mais cela ne signifie pas, comme l'affirment par erreur certains auteurs (voir [https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Polska_1386_-_1434.png] et [https://commons.wikimedia.org/wiki/File_talk:Polska_1386_-_1434.png]) qu'elle soit devenue une province polonaise ou un fief du roi de Pologne. Ces erreurs sont dues d'une part à la confusion [[sémantique]] chez certains historiens modernes, entre [[Voïvodies de Pologne|voïvodie]] (province, en [[polonais]]) et [[voïvode]] (prince régnant, en [[roumain]]), ou encore entre [[suzeraineté]] et [[souveraineté]], et d'autre part à la [[Protochronisme|rétroprojection nationaliste]] de l'histoire. L'expression « ''rétroprojection nationaliste'' », du {{Pr}} Jean Ravenstein de l'Université de Marseille, désigne la tendance historiographique moderne à projeter dans le passé les [[nationalisme]]s modernes, comme s'ils étaient apparus dès le [[Moyen Âge]] ou l'[[Antiquité]].</ref>. Il doit donc se résoudre à reconnaître la suzeraineté de la « [[Sublime Porte]] » et s'engager à lui payer un tribut annuel de {{nombre|4000|pièces}} d'or.
En février 1514 un agent de son frère Pierre Rares envahit la Moldavie avec une armée recrutée en Hongrie et sans doute le soutien de la Pologne. Il est vaincu et exécuté.


Bogdan III meurt le [[20 avril]] [[1517]] et est inhumé au [[Monastère de Putna]].
En février 1514, un agent de son frère Pierre Rareș revient en Moldavie avec une armée recrutée en Hongrie et sans doute le soutien de la Pologne, mais il est vaincu et exécuté. Bogdan III meurt le {{date|20 avril 1517}} et est inhumé au [[Monastère de Putna]].


== Unions et des descendance ==
== Unions et des descendance ==


Après avoir été fiancé le [[16 février]] [[1506]] avec Élisabeth Jagellon, sœur du roi [[Casimir IV de Pologne]], il épouse ensuite :
Après avoir été fiancé le {{date|16 février 1506}} avec Élisabeth Jagellon, la plus jeune fille du roi [[Casimir IV de Pologne]], il épouse ensuite :
* en 1510 Nastasia, morte le [[12 octobre]] [[1512]] ;
* en 1510 Anastasia, morte le {{date|12 octobre 1512}} ;
* le [[21 juillet]] [[1513]] Ruxandra Basarab, une fille du prince de Valachie [[Mihnea Ier cel Rău|Mihnea {{Ier}} cel Rău]].
* le {{date|21 juillet 1513}} Ruxandra Basarab, une fille du prince de [[Principauté de Valachie|Valachie]], [[Mihnea Ier cel Rău|Mihnea {{Ier}} cel Rău]].


Il n'aura pas de descendance légitime, mais laisse plusieurs fils naturels, dont :
Il n'aura pas de descendance légitime, mais laisse plusieurs fils naturels, dont :


avec Stanca morte le [[28 janvier]] [[1518]]:
avec Stanca morte le {{date|28 janvier 1518}}:
* [[Ștefan IV Mușat|Ștefaniță Mușat]] ou ''Ștefan IV cel Tinar'', prince de Moldavie après lui ;
* [[Ștefan IV Mușat|Ștefaniță Mușat]] ou ''Ștefan IV cel Tânăr'' (Étienne IV le Jeune), prince de Moldavie après lui ;
* Petru mort le [[20 septembre]] [[1526]]
* Petru, mort le {{date|20 septembre 1526}}


avec Anastasia de Lăpusneal
avec Anastasia de Lăpușna
* [[Alexandru IV Lăpusneanu|Petru]] prince de Moldavie.
* [[Alexandru IV Lăpușneanu|Petru]] prince de Moldavie.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Sources ==
== Sources ==
* [[Grigore Ureche]] ''Chronique de Moldavie. Depuis le milieu du {{XIVe siècle}} jusqu'à l'an 1594'' Traduite et annoté par Emile Picot Ernest Leroux éditeur Paris 1878. Réédition Kessinger Legacy Reprints {{ISBN|978116778846}} {{p.}}221-257.
* [[Grigore Ureche]] ''Chronique de Moldavie. Depuis le milieu du {{XIVe siècle}} jusqu'à l'an 1594'' Traduite et annoté par Emile Picot Ernest Leroux éditeur Paris 1878. Réédition Kessinger Legacy Reprints {{ISBN|9781167728846}} {{p.}}221-257.
* [[Nicolas Iorga]] ''Histoire des Roumains Volume IV, les chevaliers''. Bucarest (1937)
* [[Nicolas Iorga]] ''Histoire des Roumains Volume IV, les chevaliers''. Bucarest (1937)
* {{ro}} Constantin C.Giurescu & Dinu C.Giurescu ''Istoria Romanilor volume II (1352-1606)'' .Editura Stcintifica si Enciclopedica Burarecsti (1976) {{p.}}262-265.
* {{ro}} Constantin C. Giurescu & Dinu C. Giurescu, ''Istoria Românilor Volume II (1352-1606)'', Editura Ştiinţifică şi Enciclopedică, Bucureşti, 1976 {{p.}}262-265.
* Jean Nouzille ''La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne'', Ed. Bieler, {{ISBN|2-9520012-1-9}}.


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Dernière version du 15 avril 2023 à 22:23

Bogdan III le Borgne
Illustration.
Bogdan III de Moldavie
Titre
Prince de Moldavie

(12 ans, 9 mois et 18 jours)
Prédécesseur Étienne III
Successeur Étienne IV
Biographie
Dynastie Famille Mușat
Nom de naissance Bogdan Mușat
Date de naissance
Lieu de naissance Huși
Drapeau de la Principauté de Moldavie Principauté de Moldavie
Date de décès (à 38 ans)
Lieu de décès Huși
Drapeau de la Principauté de Moldavie Principauté de Moldavie
Sépulture Monastère de Putna
Nationalité Moldaves
Père Étienne III
Mère Maria Voichița
Conjoints Ruxandra de Valachie
Doamna Anastasia
Enfants Étienne IV
Alexandre IV
Alexandre III
Héritier Étienne IV
Religion Christianisme Orthodoxe

Bogdan III le Borgne

Bogdan III, surnommé le Borgne ou l'Aveugle (roumain: Chiorul ou cel Orb), né le et mort le , est Prince de Moldavie de 1504 à 1517. La monarchie étant élective dans les principautés roumaines (comme en Hongrie et Pologne voisines), le prince (voïvode, hospodar ou domnitor selon les époques et les sources) était élu par et parmi les boyards et, pour être nommé, régner et se maintenir, s'appuyait fréquemment sur les puissances voisines, hongroise, polonaise ou ottomane.

Origine[modifier | modifier le code]

Fils et successeur d'Étienne III le Grand, il se prénomme Vlad à sa naissance le , mais à la mort de son demi-frère aîné Bogdan en juillet de la même année, on lui attribue le prénom de ce dernier. Il monte sur le trône le .

Règne[modifier | modifier le code]

Suivant les conseils de son père, il fait la paix avec les ottomans et dépêche le logothète Tăut à Constantinople pour porter au Sultan un tribut de 10 bourses d'or. Dans le même temps il envoie également des ambassadeurs au roi de Pologne pour lui demander la main de sa sœur Elisabeth Jagellon et offrir la restitution de deux villes occupées par son père en Pocoutie. La réponse du roi polonais est dilatoire et une seconde ambassade demeure également sans effet. Bogdan III, pour mieux se faire comprendre, pille la Pocoutie et repousse l'armée polonaise envoyée en représailles. De fait la troisième ambassade moldave auprès du roi Alexandre Ier Jagellon a plus de succès et un contrat de mariage est signé à Lublin le [1]. Toutefois après la mort du roi de Pologne, son frère et successeur Sigismond Ier de Pologne ne donne pas suite à ce projet d'union.

En 1507 Bogdan III combat le prince de Valachie, Radu IV cel Mare qu'il soupçonne de protéger un boyard transfuge. L'année suivante, il organise une nouvelle expédition contre la Pologne et pille la Galicie jusqu'à Lwow, mais fait la paix avec les Polonais au traité de Kamieniec Podolski le 22 janvier 1510, après que ceux-ci aient assiégé et pris la forteresse de Hotin l'année précédente. Cette paix était d'autant plus nécessaire, qu'au cours des années 1510/1513, c'est au tour de la Moldavie d'être ravagée à plusieurs reprises par les tatars du Khanat de Crimée qui dévastent le pays jusqu'à Jassy et emmenant de nombreux habitants en esclavage, multipliant l'implantation de villages moldaves en Transnistrie (Yédisan).

Face à ces offensives, Bogdan III cherche à nouveau un rapprochement de la Pologne qui subit elle aussi les attaques des tatars. Mais la Pologne se méfie de la Principauté de Moldavie qui n'était plus son alliée depuis 1455 et venait de la combattre[2]. Il doit donc se résoudre à reconnaître la suzeraineté de la « Sublime Porte » et s'engager à lui payer un tribut annuel de 4 000 pièces d'or.

En février 1514, un agent de son frère Pierre Rareș revient en Moldavie avec une armée recrutée en Hongrie et sans doute le soutien de la Pologne, mais il est vaincu et exécuté. Bogdan III meurt le et est inhumé au Monastère de Putna.

Unions et des descendance[modifier | modifier le code]

Après avoir été fiancé le avec Élisabeth Jagellon, la plus jeune fille du roi Casimir IV de Pologne, il épouse ensuite :

  • en 1510 Anastasia, morte le  ;
  • le Ruxandra Basarab, une fille du prince de Valachie, Mihnea Ier cel Rău.

Il n'aura pas de descendance légitime, mais laisse plusieurs fils naturels, dont :

avec Stanca morte le :

  • Ștefaniță Mușat ou Ștefan IV cel Tânăr (Étienne IV le Jeune), prince de Moldavie après lui ;
  • Petru, mort le

avec Anastasia de Lăpușna

  • Petru prince de Moldavie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bogdan III s'engage à fonder une église consacrée au culte catholique, à entretenir un évêque de rite latin et à envoyer une ambassade auprès du Pape.
  2. La Moldavie au été alliée et vassale de la Pologne entre 1387 et 1455, mais cela ne signifie pas, comme l'affirment par erreur certains auteurs (voir [1] et [2]) qu'elle soit devenue une province polonaise ou un fief du roi de Pologne. Ces erreurs sont dues d'une part à la confusion sémantique chez certains historiens modernes, entre voïvodie (province, en polonais) et voïvode (prince régnant, en roumain), ou encore entre suzeraineté et souveraineté, et d'autre part à la rétroprojection nationaliste de l'histoire. L'expression « rétroprojection nationaliste », du Pr Jean Ravenstein de l'Université de Marseille, désigne la tendance historiographique moderne à projeter dans le passé les nationalismes modernes, comme s'ils étaient apparus dès le Moyen Âge ou l'Antiquité.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Grigore Ureche Chronique de Moldavie. Depuis le milieu du XIVe siècle jusqu'à l'an 1594 Traduite et annoté par Emile Picot Ernest Leroux éditeur Paris 1878. Réédition Kessinger Legacy Reprints (ISBN 9781167728846) p. 221-257.
  • Nicolas Iorga Histoire des Roumains Volume IV, les chevaliers. Bucarest (1937)
  • (ro) Constantin C. Giurescu & Dinu C. Giurescu, Istoria Românilor Volume II (1352-1606), Editura Ştiinţifică şi Enciclopedică, Bucureşti, 1976 p. 262-265.
  • Jean Nouzille La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne, Ed. Bieler, (ISBN 2-9520012-1-9).