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{{Sources à lier|date=novembre 2016}}
{{Série Cambodge}}
{{Ébauche|personnalité politique|Cambodge}}
{{Infobox Personnalité politique
| charte = Chef de gouvernement
| nom = Chau Sen Cocsal<br><small>ចៅ សែនកុសល</small>
| image = Chau-Sen-Cocsal-Chhum.jpg
| légende = Chau Sen Cocsal en 2004.
| fonction1 = [[Premiers ministres du Cambodge|Premier ministre du Cambodge]]
| président 1 = [[Norodom Suramarit]]
| à partir du fonction1 = 6 août
| jusqu'au fonction1 = 6 octobre 1962<br/><small>({{durée|6|8|1962|6|10|1962}})</small>
| prédécesseur 1 = [[Nhiek Tioulong]]
| successeur 1 = [[Norodom Kanthoul]]
| nom de naissance =
| date de naissance = 9 septembre 1905
| lieu de naissance = Tri Tôn ([[Indochine française]])
| date de décès = 22 janvier 2009
| lieu de décès = [[Phnom Penh]] ([[Cambodge]])
| nature du décès =
| sépulture =
| nationalité = [[Cambodge|Cambodgienne]]
| parti = [[Sangkum Reastr Niyum]]<br><small>(jusqu'à 1970)</small>
| père =
| mère =
| fratrie =
| conjoint = Van Thi Hai
| enfants = 7
| entourage = [[Chau Seng]]<br><small>(Cousin)</small>
| université =
| profession =
| religion =
| résidence =
| signature =
| emblème = Coat of arms of Cambodia.svg
| liste = [[Premiers ministres du Cambodge]]
}}


'''Chau Sen Cocsal''' ([[1905]] - [[2009]]), aussi appelé « Chhum » était un homme politique [[Cambodge|cambodgien]].
<dfn>Chau Sen Cocsal</dfn> (en [[khmer]] : ចៅ សែនកុសល) ([[1905]] - [[2009]]) aussi appelé « Chhum » (ហៅ ឈុំ), est un homme politique [[Cambodge|cambodgien]], [[Premiers ministres du Cambodge|premier ministre]] du [[7 août]] au {{Date|6|octobre|1962}}.


== Biographie ==
== Biographie ==
Chau Sen Cocsal est né le {{Date de naissance|1|septembre|1905}} à Tri Ton (Svay Tong ស្វាយទង en khmer), dans la province de [[Châu Dôc]] (en khmer : Moat Chrouk មាត់ជ្រូក), en [[Cochinchine]], au sein d’une famille mandarinale d’origine khmère et proche du Palais.


Il fait ses études primaires au [[Lycée Sisowath|collège Sisowath]] de [[Phnom Penh]] avant d’intégrer le lycée Chasseloup Laubat de [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saïgon]]
Il est né le {{Date|1|septembre|1905}} à Tri Ton, dans la province de [[Chau Doc]], en [[Cochinchine]], au sein d’une famille mandarinale d’origine khmère et proche du Palais.


En [[1926]], à {{nombre|21|ans}}, il décroche un [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] de [[philosophie]] et de français et devient le premier Cambodgien diplômé
Il fait ses études primaires au collège Sisowath de [[Phnom Penh]] avant d’intégrer le lycée Chasseloup Laubat de [[Saïgon]]


Après ce succès, il intègre l’[[Protectorat français du Cambodge|administration coloniale française]] à [[Phnom Penh]], en tant que cadre supérieur de deuxième classe.
En [[1926]], à 21 ans, il décroche un [[baccalauréat]] de [[philosophie]] et de français et devient le premier Cambodgien diplômé


En [[1928]], il devient gouverneur adjoint de la [[province de Takeo]].
Après ce succès, il intègre l’[[Cambodge colonial|administration coloniale française]] à [[Phnom Penh]], en tant que cadre supérieur de deuxième classe.


En [[1929]], il entre à la Faculté de Médecine de [[Hanoï]] mais abandonne les cours en [[1931]] ; c’est à cette occasion qu’il aurait tissé de premiers contacts avec les nationalistes vietnamiens.
En [[1928]], il devient gouverneur adjoint de la province de [[Takev]].


À son retour, il retourne dans la [[province de Takeo]] où il prend la direction du district de Tralach.
En [[1929]], il entre à la Faculté de Médecine de [[Hanoi]] mais abandonne les cours en [[1931]] ; c’est à cet occasion qu’il aurait tissé de premiers contacts avec les nationalistes vietnamiens.


En [[1935]], il part pour la [[province de Kompong Cham]], en tant que responsable du district de Thbaung Khmaun avant de devenir gouverneur de la [[province de Pouthisat]], puis, en 1938, de celle de [[Province de Svay Rieng|Svay Rieng]].
A son retour, il retourne dans la province de [[Takev]] où il prend la direction du district de Tralach.

En [[1935]], il part pour la province de [[Kompong Cham]], en tant que responsable du district de Thbaung Khmaun avant de devenir gouverneur de la province de [[Pursat]], puis, en 1938, de celle de [[Svay Rieng]].


Il se marie le {{Date|2|avril|1940}} avec Neang Van Thi Hai dont il aura 7 enfants.
Il se marie le {{Date|2|avril|1940}} avec Neang Van Thi Hai dont il aura 7 enfants.


De [[1940]] à [[1944]], il est gouverneur de la province de [[Kampong Chhnang]].
De [[1940]] à [[1944]], il est gouverneur de la [[province de Kampong Chhnang]].


A la fin de la seconde guerre mondiale, il refuse de fournir de la main d’œuvre pour des travaux forcés aux forces d’occupation [[Japon|japonaises]] et rejoint le maquis.
À la fin de la seconde guerre mondiale, il refuse de fournir de la main d’œuvre pour des travaux forcés aux forces d’occupation [[Japon|japonaises]] et rejoint le maquis.


En [[1945]], au retour de l’administration française, il est nommé, pendant 2 semaines, maire de [[Phnom Penh]] puis gouverneur de la province de [[Kompong Cham]]. Il en démissionnera le {{Date|15|octobre|1945}}, suite à l’arrestation de l’ancien [[Premiers ministres du Cambodge|Premier ministre]] [[Son Ngoc Thanh]] par les Français.
En [[1945]], au retour de l’administration française, il est nommé, pendant deux semaines, maire de [[Phnom Penh]] puis gouverneur de la province de Kompong Cham. Il en démissionnera le {{Date|15|octobre|1945}}, à la suite de l'arrestation de l'ancien [[Premiers ministres du Cambodge|Premier ministre]] [[Son Ngoc Thanh]] par les Français.


Il se réfugie alors en [[Cochinchine]] où il noue des relations avec les milieux nationalistes et deviendra même député [[Vietminh]] de Tri Ton. Toutefois, la dissidence ne dure pas et dès le {{Date|28|février|1946}}, il se soumet aux autorités françaises à [[Kampot]].
Il se réfugie alors en [[Cochinchine]] où il noue des relations avec les milieux nationalistes et deviendra même député [[Việt Minh]] de Tri Ton. Toutefois, la dissidence ne dure pas et dès le {{Date|28|février|1946}}, il se soumet aux autorités françaises à [[Kampot (ville)|Kampot]].


En [[1948]], il prend la charge de gouverneur de la province de [[Kandal]]. Il devra toutefois libérer le poste en juin [[1949]], accusé de mener une «collaboration trop étroite avec les autorités françaises ».
En [[1948]], il prend la charge de gouverneur de la [[province de Kandal]]. Il devra toutefois libérer le poste en juin [[1949]], accusé de mener une «collaboration trop étroite avec les autorités françaises ».


Il fera partie de la délégation représentant le [[Cambodge]] à la conférence de [[Pau]] chargée de régler des questions techniques et juridiques en suspens entre le gouvernement français et les états associés de l’Indochine dans le cadre d'un transfert de souveraineté (limitée) à ces derniers.
Il fait partie de la délégation représentant le [[Cambodge]] à la conférence de [[Pau]] chargée de régler des questions techniques et juridiques en suspens entre le gouvernement français et les états associés de l’Indochine dans le cadre d'un transfert de souveraineté (limitée) à ces derniers.


En [[1951]], il rejoint la [[Thaïlande]] où il devient le premier ambassadeur cambodgien dans un pays étranger.
En [[1951]], il rejoint la [[Thaïlande]], où il devient le premier ambassadeur cambodgien dans un pays étranger.


En [[1952]], il retourne au [[Cambodge]], soupçonné cette fois d’entretenir des liens trop étroits avec les maquis de [[Son Ngoc Thanh]] qui réclament à la [[France]] l’indépendance du [[Cambodge]].
En [[1952]], il retourne au Cambodge, soupçonné cette fois d’entretenir des liens trop étroits avec les maquis de [[Son Ngoc Thanh]] qui réclament à la [[France]] l’indépendance du [[Cambodge]].


Le {{Date|11|mai|1955}}, il rejoint le [[Sangkum Reastr Niyum]], créé par [[Norodom Sihanouk]], et qui va présider aux destinées du pays durant les quinze années à venir.
Le {{Date|11|mai|1955}}, il rejoint le [[Sangkum Reastr Niyum]], créé par [[Norodom Sihanouk]], et qui va présider aux destinées du pays durant les quinze années à venir.
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En [[1956]], il se met en disponibilité de la fonction publique et fonde la Banque khmère dont il devient Président Directeur Général.
En [[1956]], il se met en disponibilité de la fonction publique et fonde la Banque khmère dont il devient Président Directeur Général.


En [[1958]], Chau Sen Cocsal est élu député de [[Kompong Cham]] et devient, en avril de la même année, président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupera jusqu’en [[1968]].
En [[1958]], Chau Sen Cocsal est élu député de [[Province de Kompong Cham|Kompong Cham]] et devient, en avril de la même année, président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupera jusqu’en [[1968]].


Du [[7 août]] au {{Date|6|octobre|1962}}, il sera président du conseil.
Du [[7 août]] au {{Date|6|octobre|1962}}, il sera président du conseil.


En Novembre [[1962]], il sera nommé Président directeur Général d’Electricité Du Cambodge
En novembre [[1962]], il sera nommé Président directeur Général d’Electricité Du Cambodge


En [[1969]], âgé de 64 ans, il se retire de la vie publique.
En [[1969]], âgé de 64 ans, il se retire de la vie publique.


En avril [[1975]], alors que [[Phnom Penh]] et [[Saigon]] tombent aux mains des forces communistes et que Chau Sen Cocsal visitait sa famille au sud du [[Viêt-Nam]], il fut arrêté. Accusé d’espionnage au profit de la [[CIA]], il fut emprisonné d’abord 17 mois dans ce qu’il a appelé une « cage à poule » avant d’intégrer une cellule qu’il devait partager avec 40 autres codétenus. Il dût ensuite passer 2 ans en résidence surveillée à [[Saigon]], avant, sous la pression de [[France|Paris]], d’être autorisé à rejoindre sa femme en [[France]].
En avril [[1975]], alors que [[Phnom Penh]] et [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saigon]] tombent aux mains des forces communistes, il est arrêté lors d'une visite à sa famille au sud du [[Viêt Nam]]. Accusé d’espionnage au profit de la [[Central Intelligence Agency|CIA]], il est d’abord emprisonné 17 mois dans ce qu’il a appelé une « cage à poule » puis dans une cellule avec 40 autres détenus. Il passe ensuite deux ans en résidence surveillée à [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saigon]], avant d’être autorisé à rejoindre sa femme en [[France]] sous la pression de [[France|Paris]].


Suite au retour de la paix, le roi [[Norodom Sihanouk]] le nomme président du conseil national suprême, poste qu’il occupera du {{Date|10|septembre|1990}} au {{Date|19|juillet|1991}}.
Au retour de la paix, le roi [[Norodom Sihanouk]] le nomme président du conseil national suprême, poste qu’il occupe du {{Date|10|septembre|1990}} au {{Date|19|juillet|1991}}.


Le {{Date|26|octobre|1993}}, il devient haut conseiller privé du roi, puis se verra autorisé à utiliser le titre d’excellence (Samdech), dénomination réservée à un très faible nombre de hauts fonctionnaires ; à titre de comparaison, en [[2009]], [[Hun Sen]], [[Premiers ministres du Cambodge|Premier ministre]], [[Chea Sim]], président du sénat et [[Heng Samrin]], à la tête de l’assemblée nationale étaient les seuls personnes extérieures à la famille royale autorisées à porter ce titre.
Le {{Date|26|octobre|1993}}, il devient haut conseiller privé du roi, puis se voit autorisé à utiliser le titre d’excellence (Samdech), dénomination réservée à un très faible nombre de hauts fonctionnaires ; à titre de comparaison, en [[2009]], le [[Premiers ministres du Cambodge|Premier ministre]] [[Hun Sen]], le président du sénat [[Chea Sim]] et celui de l’assemblée nationale [[Heng Samrin]] étaient les seules personnes extérieures à la famille royale autorisées à porter ce titre.


Le {{Date|26|décembre|1993}}, il devient le doyen du Conseil constitutionnel nouvellement créé.
Le {{Date|26|décembre|1993}}, il devient le doyen du Conseil constitutionnel nouvellement créé.
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En [[2007]], il se retire une seconde fois de la vie publique.
En [[2007]], il se retire une seconde fois de la vie publique.


Le {{Date de décès|22|janvier|2009}}, il meurt paisiblement à 103 ans, entouré des siens. Il est incinéré au terme d’une cérémonie officielle durant laquelle lui sont rendus des honneurs nationaux et militaires. Quelques années auparavant, il avait demandé à un de ses petits-fils de transmettre ses excuses aux habitants de [[Phnom Penh]] pour les encombrements que causerait son cortège funèbre.
Le {{Date|22|janvier|2009}}, il décède paisiblement à l’âge de 104 ans, entourés des siens.

Il fut incinéré au terme d’une cérémonie officielle durant laquelle lui furent rendus des honneurs nationaux et militaires.

Quelques années auparavant, il avait demandé à un de ses petits-fils de transmettre ses excuses aux habitants de [[Phnom Penh]] pour les encombrements que causerait son cortège funèbre.


== Sources ==
== Sources ==


* {{Traduction/Référence|en|Chau Sen Cocsal Chhum}}
{{Traduction/Référence|en|Chau Sen Cocsal Chhum|296928676}}
* {{fr}} AEFEK - [http://aefek.free.fr/iso_album/chau_sen_cocsal_05.pdf Biographie de Chau Sen Cocsal] 24 janvier 2009
* {{fr}} AEFEK - [http://aefek.free.fr/iso_album/chau_sen_cocsal_05.pdf Biographie de Chau Sen Cocsal] 24 janvier 2009
* {{fr}} Ambassade de France au Cambodge - [http://www.ambafrance-kh.org/spip.php?article1064 Hommage à Chau Sen Cocsal]
* {{fr}} Ambassade de France au Cambodge - [http://www.ambafrance-kh.org/spip.php?article1064 Hommage à Chau Sen Cocsal]
* {{fr}} Université de Sherbrooke - [http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMGvt?codePays=KHM Chefs de l'Etat cambodgiens]
* {{fr}} Université de Sherbrooke - [http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMGvt?codePays=KHM Chefs de l'État cambodgiens]



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{{Portail|Cambodge|politique}}
[[Catégorie:Personnalité politique cambodgienne]]
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[[Catégorie:Décès en janvier 2009]]
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[[Catégorie:Personnalité cambodgienne du XXIe siècle]]

Dernière version du 24 avril 2023 à 18:50

Chau Sen Cocsal
ចៅ សែនកុសល
Illustration.
Chau Sen Cocsal en 2004.
Fonctions
Premier ministre du Cambodge

(2 mois)
Président Norodom Suramarit
Prédécesseur Nhiek Tioulong
Successeur Norodom Kanthoul
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tri Tôn (Indochine française)
Date de décès (à 103 ans)
Lieu de décès Phnom Penh (Cambodge)
Nationalité Cambodgienne
Parti politique Sangkum Reastr Niyum
(jusqu'à 1970)
Conjoint Van Thi Hai
Enfants 7
Entourage Chau Seng
(Cousin)

Chau Sen Cocsal
Premiers ministres du Cambodge

Chau Sen Cocsal (en khmer : ចៅ សែនកុសល) (1905 - 2009) aussi appelé « Chhum » (ហៅ ឈុំ), est un homme politique cambodgien, premier ministre du 7 août au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Chau Sen Cocsal est né le à Tri Ton (Svay Tong ស្វាយទង en khmer), dans la province de Châu Dôc (en khmer : Moat Chrouk មាត់ជ្រូក), en Cochinchine, au sein d’une famille mandarinale d’origine khmère et proche du Palais.

Il fait ses études primaires au collège Sisowath de Phnom Penh avant d’intégrer le lycée Chasseloup Laubat de Saïgon

En 1926, à 21 ans, il décroche un baccalauréat de philosophie et de français et devient le premier Cambodgien diplômé

Après ce succès, il intègre l’administration coloniale française à Phnom Penh, en tant que cadre supérieur de deuxième classe.

En 1928, il devient gouverneur adjoint de la province de Takeo.

En 1929, il entre à la Faculté de Médecine de Hanoï mais abandonne les cours en 1931 ; c’est à cette occasion qu’il aurait tissé de premiers contacts avec les nationalistes vietnamiens.

À son retour, il retourne dans la province de Takeo où il prend la direction du district de Tralach.

En 1935, il part pour la province de Kompong Cham, en tant que responsable du district de Thbaung Khmaun avant de devenir gouverneur de la province de Pouthisat, puis, en 1938, de celle de Svay Rieng.

Il se marie le avec Neang Van Thi Hai dont il aura 7 enfants.

De 1940 à 1944, il est gouverneur de la province de Kampong Chhnang.

À la fin de la seconde guerre mondiale, il refuse de fournir de la main d’œuvre pour des travaux forcés aux forces d’occupation japonaises et rejoint le maquis.

En 1945, au retour de l’administration française, il est nommé, pendant deux semaines, maire de Phnom Penh puis gouverneur de la province de Kompong Cham. Il en démissionnera le , à la suite de l'arrestation de l'ancien Premier ministre Son Ngoc Thanh par les Français.

Il se réfugie alors en Cochinchine où il noue des relations avec les milieux nationalistes et deviendra même député Việt Minh de Tri Ton. Toutefois, la dissidence ne dure pas et dès le , il se soumet aux autorités françaises à Kampot.

En 1948, il prend la charge de gouverneur de la province de Kandal. Il devra toutefois libérer le poste en juin 1949, accusé de mener une «collaboration trop étroite avec les autorités françaises ».

Il fait partie de la délégation représentant le Cambodge à la conférence de Pau chargée de régler des questions techniques et juridiques en suspens entre le gouvernement français et les états associés de l’Indochine dans le cadre d'un transfert de souveraineté (limitée) à ces derniers.

En 1951, il rejoint la Thaïlande, où il devient le premier ambassadeur cambodgien dans un pays étranger.

En 1952, il retourne au Cambodge, soupçonné cette fois d’entretenir des liens trop étroits avec les maquis de Son Ngoc Thanh qui réclament à la France l’indépendance du Cambodge.

Le , il rejoint le Sangkum Reastr Niyum, créé par Norodom Sihanouk, et qui va présider aux destinées du pays durant les quinze années à venir.

En 1956, il se met en disponibilité de la fonction publique et fonde la Banque khmère dont il devient Président Directeur Général.

En 1958, Chau Sen Cocsal est élu député de Kompong Cham et devient, en avril de la même année, président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupera jusqu’en 1968.

Du 7 août au , il sera président du conseil.

En novembre 1962, il sera nommé Président directeur Général d’Electricité Du Cambodge

En 1969, âgé de 64 ans, il se retire de la vie publique.

En avril 1975, alors que Phnom Penh et Saigon tombent aux mains des forces communistes, il est arrêté lors d'une visite à sa famille au sud du Viêt Nam. Accusé d’espionnage au profit de la CIA, il est d’abord emprisonné 17 mois dans ce qu’il a appelé une « cage à poule » puis dans une cellule avec 40 autres détenus. Il passe ensuite deux ans en résidence surveillée à Saigon, avant d’être autorisé à rejoindre sa femme en France sous la pression de Paris.

Au retour de la paix, le roi Norodom Sihanouk le nomme président du conseil national suprême, poste qu’il occupe du au .

Le , il devient haut conseiller privé du roi, puis se voit autorisé à utiliser le titre d’excellence (Samdech), dénomination réservée à un très faible nombre de hauts fonctionnaires ; à titre de comparaison, en 2009, le Premier ministre Hun Sen, le président du sénat Chea Sim et celui de l’assemblée nationale Heng Samrin étaient les seules personnes extérieures à la famille royale autorisées à porter ce titre.

Le , il devient le doyen du Conseil constitutionnel nouvellement créé.

En 2007, il se retire une seconde fois de la vie publique.

Le , il meurt paisiblement à 103 ans, entouré des siens. Il est incinéré au terme d’une cérémonie officielle durant laquelle lui sont rendus des honneurs nationaux et militaires. Quelques années auparavant, il avait demandé à un de ses petits-fils de transmettre ses excuses aux habitants de Phnom Penh pour les encombrements que causerait son cortège funèbre.

Sources[modifier | modifier le code]