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'''Albert Lozeau''' ([[1878]] - [[1924]]) était un [[poète]] [[Québec|québécois]].

<!-- L'article reprend textuellement, la notice du Dictionnaire biographique du Canada. Il faudrait ajouter quelques «». -->'''Albert Lozeau''' ({{date|23 juin 1878}} - {{date|24 mars 1924}}) est un [[poète]] canadien-français.


==Biographie==
==Biographie==


Albert Lozeau est l'aîné d'une famille de 11 enfants, dont 7 survivront à la petite enfance. Son père poursuit une carrière honorable de fonctionnaire à la Cour supérieure. Lozeau, immobilisé par la maladie, passera à peu près toute son existence, soigné par sa mère, dans le village de [[Saint-Jean-Baptiste]], au nord du square Saint-Louis (maintenant au cœur de [[Montréal]]), là où ses parents se sont installés peu après leur mariage, en 1877.
Albert Lozeau est l'aîné d'une famille de 11 enfants, dont 7 survivront à la petite enfance. Son père poursuit une carrière honorable de fonctionnaire à la Cour supérieure. Lozeau, immobilisé par la maladie, passera à peu près toute son existence, soigné par sa mère, dans le village de [[Saint-Jean-Baptiste (Québec)|Saint-Jean-Baptiste]], au nord du square Saint-Louis (maintenant au cœur de [[Montréal]]), là où ses parents se sont installés peu après leur mariage, en 1877.


Lozeau entre à l'académie Saint-Jean-Baptiste, à [[Montréal]], en 1886. En 1892, se manifestent les premières atteintes de la maladie qui marquera la vie du poète : progressivement, il se retrouve paralysé par le mal de Pott, soit l'arthrite tuberculeuse de la colonne vertébrale. De 1896 à 1904, il est confiné à son lit, recroquevillé sur lui-même par la maladie. C'est ainsi qu'il écrira ses premiers poèmes, sur une planchette posée sur ses genoux : « Je suis resté neuf ans les pieds à la même hauteur que la tête : ça m'a enseigné l'humilité. J'ai rimé pour tuer le temps, qui me tuait par revanche », écrira-t-il dans une lettre citée dans la préface de son premier recueil.
Lozeau entre à l'académie Saint-Jean-Baptiste, à [[Montréal]], en 1886. En 1892, se manifestent les premières atteintes de la maladie qui marquera sa vie : progressivement, il se retrouve paralysé par le mal de Pott, soit l'arthrite tuberculeuse de la colonne vertébrale. De 1896 à 1904, il est confiné à son lit, recroquevillé par la maladie. C'est ainsi qu'il écrira ses premiers poèmes, sur une planchette posée sur ses genoux : « Je suis resté neuf ans les pieds à la même hauteur que la tête : ça m'a enseigné l'humilité. J'ai rimé pour tuer le temps, qui me tuait par revanche », écrira-t-il dans une lettre citée dans la préface de son premier recueil.


En 1907, par l'entremise du critique français Charles ab der Halden, il publie, à [[Paris]] et à [[Montréal]], un premier recueil de poèmes intitulé ''l'Âme solitaire''. La critique est excellente, le livre s'envole à un point tel qu'une seconde édition paraît en 1908. On découvre, au Québec, une poésie nouvelle par sa revendication de la subjectivité et par ses recherches rythmiques. Ses thèmes préférés étaient l'amour, la solitude et la nature.
En 1907, par l'entremise du critique français Charles ab der Halden, il publie, à [[Paris]] et à [[Montréal]], un premier recueil de poèmes intitulé ''l'Âme solitaire''. La critique est excellente, le livre s'envole à un point tel qu'une seconde édition paraît en 1908. On découvre, au Québec, une poésie nouvelle par sa revendication de la subjectivité et par ses recherches rythmiques. Ses thèmes préférés étaient l'amour, la solitude et la nature.
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Émotif, solitaire et nostalgique, il a écrit des vers mélancoliques sur la nature, ce qui lui vaudra d'être inclus dans la [[littérature du terroir]]. Il était membre de l'[[École littéraire de Montréal]].
Émotif, solitaire et nostalgique, il a écrit des vers mélancoliques sur la nature, ce qui lui vaudra d'être inclus dans la [[littérature du terroir]]. Il était membre de l'[[École littéraire de Montréal]].


Décédé en [[1924]], il a été enterré au [[Cimetière Notre-Dame-des-Neiges]], à Montréal<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=|titre=Répertoire des personnages inhumés au cimetière ayant marqué l'histoire de notre société|passage=|lieu=Montréal|éditeur=Cimetière Notre-Dame-des-Neiges|date=|pages totales=44|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Il a été réédité par [[Pierre Nepveu]] en [[2002]].
Décédé en [[1924]], il a été réédité par [[Pierre Nepveu]] en [[2002]].

Le fonds d'archives d'Albert Lozeau est conservé au centre d'archives de Montréal de [[Bibliothèque et Archives nationales du Québec]]<ref>[http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/description_fonds?p_anqsid=201306181131451100&p_centre=06M&p_classe=MSS&p_fonds=384&p_numunide=882667 Fonds Albert Lozeau (MSS384)] - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).</ref>.


==Ouvrages publiés==
==Ouvrages publiés==
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==Honneurs==
==Honneurs==
*Rue Albert-Lozeau dans la Ville de [[Sainte-Julie (Québec)|Sainte-Julie]] dans la MRC de Marguerite-D'Youville en Montérégie.
*[[Membre de la Société royale du Canada]], 1911
*[[Membre de la Société royale du Canada]], 1911
*[[Officier d'Académie du gouvernement français]], 1912
*[[Officier d'Académie du gouvernement français]], 1912
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*Les paroles de la chanson ''Déluge blanc'', du groupe de black metal québécois [[Forteresse]], sont directement reprises du poème d'Albert Lozeau du même nom.
*Les paroles de la chanson ''Déluge blanc'', du groupe de black metal québécois [[Forteresse]], sont directement reprises du poème d'Albert Lozeau du même nom.
*[[Akitsa]] a également reprit le poème ''La Voix Brutale'' pour en faire la dernière pièce de l'album ''Au crépuscule de l'espérance''.
*[[Akitsa]] a également reprit le poème ''La Voix Brutale'' pour en faire la dernière pièce de l'album ''Au crépuscule de l'espérance''.
*Rue Albert-Lozeau de l'arrondissement [[Desjardins (arrondissement)]] de la ville de [[Lévis]], nommée en 2003.


==Liens externes==
== Liens externes ==
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*[http://www.mun.ca/textes/lozeau/ Poésies complètes]
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*[http://www.poesies.net/albertlozeau.html Poesies.net: Albert Lozeau]
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*[http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=8252&&PHPSESSID=ychzfqkvzape Bio sur le Dictionnaire biographique du Canada]

== Notes et [[Desjardins (arrondissement)|références]] ==
{{Références}}


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[[Catégorie:Naissance en 1878]]
[[Catégorie:Naissance en juin 1878]]
[[Catégorie:Naissance à Montréal]]
[[Catégorie:Naissance à Montréal]]
[[Catégorie:Décès en 1924]]
[[Catégorie:Décès en mars 1924]]
[[Catégorie:Poète québécois]]
[[Catégorie:Poète québécois]]
[[Catégorie:Décès à 45 ans]]

[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière Notre-Dame-des-Neiges]]
[[ro:Albert Lozeau]]

Dernière version du 4 juin 2023 à 19:03

Albert Lozeau
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
Sépulture
Nationalité
Activité
Autres informations
Mouvement
L’Esprit nouveau et les poètes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Albert Lozeau ( - ) est un poète canadien-français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Albert Lozeau est l'aîné d'une famille de 11 enfants, dont 7 survivront à la petite enfance. Son père poursuit une carrière honorable de fonctionnaire à la Cour supérieure. Lozeau, immobilisé par la maladie, passera à peu près toute son existence, soigné par sa mère, dans le village de Saint-Jean-Baptiste, au nord du square Saint-Louis (maintenant au cœur de Montréal), là où ses parents se sont installés peu après leur mariage, en 1877.

Lozeau entre à l'académie Saint-Jean-Baptiste, à Montréal, en 1886. En 1892, se manifestent les premières atteintes de la maladie qui marquera sa vie : progressivement, il se retrouve paralysé par le mal de Pott, soit l'arthrite tuberculeuse de la colonne vertébrale. De 1896 à 1904, il est confiné à son lit, recroquevillé par la maladie. C'est ainsi qu'il écrira ses premiers poèmes, sur une planchette posée sur ses genoux : « Je suis resté neuf ans les pieds à la même hauteur que la tête : ça m'a enseigné l'humilité. J'ai rimé pour tuer le temps, qui me tuait par revanche », écrira-t-il dans une lettre citée dans la préface de son premier recueil.

En 1907, par l'entremise du critique français Charles ab der Halden, il publie, à Paris et à Montréal, un premier recueil de poèmes intitulé l'Âme solitaire. La critique est excellente, le livre s'envole à un point tel qu'une seconde édition paraît en 1908. On découvre, au Québec, une poésie nouvelle par sa revendication de la subjectivité et par ses recherches rythmiques. Ses thèmes préférés étaient l'amour, la solitude et la nature.

Émotif, solitaire et nostalgique, il a écrit des vers mélancoliques sur la nature, ce qui lui vaudra d'être inclus dans la littérature du terroir. Il était membre de l'École littéraire de Montréal.

Décédé en 1924, il a été enterré au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal[1]. Il a été réédité par Pierre Nepveu en 2002.

Le fonds d'archives d'Albert Lozeau est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[2].

Ouvrages publiés[modifier | modifier le code]

  • L'âme solitaire, 1907
  • Billets du soir, 1911
  • Le miroir des jours, 1912
  • Lauriers et feuilles d'érable, 1916
  • La Chanson du passant : études littéraires, 1916
  • La Jonchée nouvelle, 1918
  • Poésies complètes, 1925
  • Images du pays, 1926
  • Quand il neige sur mon pays, 1952
  • Intimité et autres poèmes, 1997
  • Œuvres poétiques complètes, 2002

Honneurs[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Répertoire des personnages inhumés au cimetière ayant marqué l'histoire de notre société, Montréal, Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, 44 p.
  2. Fonds Albert Lozeau (MSS384) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).