« Économie de Hong Kong » : différence entre les versions

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{{Infobox Économie
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|biens exportés = machines et appareils électriques, textiles, vêtements, montres et horloges, jouets, articles de bijouterie, orfèvrerie et argenterie, et autres articles en matières précieuses ou semi-précieuses
|biens exportés = machines et appareils électriques, textiles, vêtements, montres et horloges, jouets, articles de bijouterie, orfèvrerie et argenterie, et autres articles en matières précieuses ou semi-précieuses
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|biens importés = matières premières brutes et semi-manufacturé, biens de consommation, biens d'équipement, denrées alimentaires, combustibles (la plupart sont réexportés)
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'''Hong Kong''' est une région développée dont l’'''économie''' est caractérisée par une prépondérance des services (en 2017, ces derniers représentaient 92,7 % du PIB)<ref name=":0">{{Lien web|langue=en|titre=The World Factbook — Central Intelligence Agency|url=https://www.cia.gov/library/Publications/the-world-factbook/geos/hk.html|site=www.cia.gov|consulté le=2018-05-06}}</ref>, une taxation faible et un port considéré en 2017 comme le 6{{e}} mondial en termes de fret<ref>{{Article|langue=en|titre=List of busiest container ports|périodique=Wikipedia|date=2018-05-04|lire en ligne=https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=List_of_busiest_container_ports&oldid=839603387|consulté le=2018-05-06}}</ref>. Sa monnaie est le dollar de Hong Kong, la 10{{e}} la plus utilisée dans le monde en 2014<ref>{{Lien web|nom1=Laura|titre=Les 10 monnaies les plus utilisées dans le monde|url=http://french.china.org.cn/business/txt/2014-03/04/content_31669142_10.htm|site=french.china.org.cn|consulté le=2018-05-06}}</ref>.
'''Hong Kong''' est une région développée dont l’'''économie''' est caractérisée par une prépondérance des services (en 2017, ces derniers représentaient 92,7 % du PIB)<ref name=":0">{{Lien web|langue=en|titre=The World Factbook — Central Intelligence Agency|url=https://www.cia.gov/library/Publications/the-world-factbook/geos/hk.html|site=www.cia.gov|consulté le=2018-05-06}}.</ref>, une taxation faible et un port considéré en 2017 comme le 6{{e}} mondial en termes de fret. Sa monnaie est le dollar de Hong Kong, la 10{{e}} la plus utilisée dans le monde en 2014<ref>{{Lien web|nom1=Laura|titre=Les 10 monnaies les plus utilisées dans le monde|url=http://french.china.org.cn/business/txt/2014-03/04/content_31669142_10.htm|site=french.china.org.cn|consulté le=2018-05-06}}.</ref>.


Son revenu par habitant à parité de pouvoir d'achat est en 2017 de 61 000 dollars américains<ref name=":0" />, soit le 18{{e}} le plus élevé au niveau mondial ; à titre de comparaison, la même année, celui de la Chine est de 16 600 dollars américains<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The World Factbook — Central Intelligence Agency|url=https://www.cia.gov/library/Publications/the-world-factbook/geos/ch.html|site=www.cia.gov|consulté le=2018-05-06}}</ref>, soit environ 3,5 fois inférieur à celui de Hong Kong. Ce haut PIB par habitant ne doit pas cacher les importantes disparités de revenu : ainsi d'après une étude d'Oxfam, les revenus des 10 % des foyers les plus riches étaient 44 fois supérieurs à ceux des 10 % les plus pauvres<ref>{{Article|langue=|auteur1=|prénom1=Zone|nom1=Bourse|titre=Les inégalités ont explosé à Hong Kong|périodique=|date=29 juillet 2017|issn=|lire en ligne=https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Les-inegalites-ont-explose-a-Hong-Kong--24670282/|consulté le=2018-05-06|pages=}}</ref>. L'indice de Gini était de 53,7 en 2011, à titre de comparaison, la même année, un pays parmi les moins avancés, la [[République du Congo]], faisait mieux avec un indice de 48,9<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The World Factbook — Central Intelligence Agency|url=https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2172rank.html|site=www.cia.gov|consulté le=2018-05-06}}</ref>. En 2012, l'indice pour la Chine était de 42,2<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=GINI index (World Bank estimate) {{!}} Data|url=https://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.GINI?locations=CN|site=data.worldbank.org|consulté le=2018-05-06}}</ref>. [https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Les-inegalites-ont-explose-a-Hong-Kong--24670282/ La situation semble avoir empiré depuis.]
Son revenu par habitant à [[parité de pouvoir d'achat]] est en 2017 de 61 000 dollars américains<ref name=":0" />, soit le 18{{e}} le plus élevé au niveau mondial ; à titre de comparaison, la même année, celui de la Chine est de 16 600 dollars américains<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The World Factbook — Central Intelligence Agency|url=https://www.cia.gov/library/Publications/the-world-factbook/geos/ch.html|site=www.cia.gov|consulté le=2018-05-06}}.</ref>, soit environ 3,5 fois inférieur à celui de Hong Kong. Ce haut PIB par habitant ne doit pas cacher les importantes disparités de revenu : ainsi d'après une étude d'Oxfam, les revenus des 10 % des foyers les plus riches étaient 44 fois supérieurs à ceux des 10 % les plus pauvres<ref name=zone>{{Article|auteur1=|prénom1=Zone|nom1=Bourse|titre=Les inégalités ont explosé à Hong Kong|périodique=Zone Bourse|date=29 juillet 2017|lire en ligne=https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Les-inegalites-ont-explose-a-Hong-Kong--24670282/|consulté le=2018-05-06|pages=}}.</ref>. L'indice de Gini était de 53,7 en 2011, à titre de comparaison, la même année, un pays parmi les moins avancés, la [[République du Congo]], faisait mieux avec un indice de 48,9<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The World Factbook — Central Intelligence Agency|url=https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2172rank.html|site=www.cia.gov|consulté le=2018-05-06}}.</ref>. En 2012, l'indice pour la Chine était de 42,2<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=GINI index (World Bank estimate) {{!}} Data|url=https://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.GINI?locations=CN|site=data.worldbank.org|consulté le=2018-05-06}}.</ref>. La situation semble avoir empiré en 2017<ref name=zone/>.
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[[Fichier:Fa Yuen Street, Hong Kong, Mar 06.JPG|thumb|right|350px|Rue Fa Yuen : les boutiques sont encore ouvertes à 22h30.]]


Depuis la rétrocession, avec la politique « [[un pays, deux systèmes]] », Hong Kong bénéficie d'une certaine autonomie économique au sein de la [[République populaire de Chine]]. L’économie est ainsi pilotée par le [[Hong Kong Trade Development Council|HKTDC]] et non la [[Chine|RPC]].
Depuis la [[rétrocession de Hong Kong à la Chine]] en 1997, avec la politique « [[un pays, deux systèmes]] », Hong Kong bénéficie d'une certaine autonomie économique au sein de la [[République populaire de Chine]]. Le cadre britannique est en grande partie conservé, comprenant la langue, la monnaie, la protection de la propriété privée malgré une intervention publique souvent masquée. L’économie est pilotée par une autorité locale, le [[Hong Kong Trade Development Council]] (HKTDC), et non par le [[Conseil des affaires de l'État de la république populaire de Chine|gouvernement de Pékin]]<ref>[https://www.cairn.info/revue-mondes-2018-1-page-67.htm Schenk Catherine R., « Hong Kong and Global Finance. The Limits to Free Market Foundations », Monde(s), 2018/1 (N° 13), p. 67-88.]</ref>.

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== Mafia ==

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L'économie rampante des [[mafia]]s, importante à Hong Kong pendant la colonisation britannique, tend également à diminuer et la confiance en la police gouvernementale a augmenté depuis la période post-coloniale. Cependant, une certaine partie des triades se sont [[gentrification|gentrifiées]] et ont évolué avec l'évolution des lois<ref>{{article|lang=en| lire en ligne=http://www.regionalsecurity.org.au/Resources/Files/vol5no4BroadhurstandLee.pdf| titre=The Transformation of Triad ‘Dark Societies’ in Hong Kong| sous-titre=The Impact of Law Enforcement, Socio-Economic and Political Change|auteur1=Roderic Broadhurst|auteur2=Lee King Wa| périodique=Security Challenges| volume=5| numéro=4 (Summer)| année=2009 |lieu=Kingston (Australie)|pages=1-38}}</ref>. Un des plus importantes mafias, [[Sun Yee On]] a été créée à [[Canton]], sous la [[République de Chine (1912-1949)|République de Chine]] et s'est déplacée à Hong Kong lors de la création de la République populaire de Chine, en 1949<ref>{{ouvrage|auteur1=Frank Shanty|auteur2=Patit Paban Mishra| lire en ligne=https://books.google.com/books?id=-L8B8ydtHZ4C&pg=PA465&dq=%22sun+yee+on%22&hl=en&ei=JX6zTtv6LMjvmAWx4qHKAw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CC0Q6AEwAA#v=onepage&q=%22sun%20yee%20on%22&f=false| titre=Organized crime| sous-titre=from trafficking to terrorism| page=XVI| volume=2| isbn=1576073378|éditeur=ABC-CLIO|mois=septembre| année=2007}}</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
[[File:Tcitp d247 hong kong rope manufactory.jpg|thumb|upright|left|[[Corderie]] à Hong Kong en 1908.]]
=== Un comptoir occidental ===


[[File:Shanty housing in Hong Kong.jpeg|thumb|left|Richesse et inégalités : [[bidonville]] à côté d'un quartier d'affaires en 2005.]]
Comme [[Singapour]], Hong Kong fut un [[comptoir]] commercial et une base navale ([[1842]]) du [[Royaume-Uni]] au moment du dépeçage de la [[Empire chinois|Chine]], des [[traités inégaux]] et de la politique de la canonnière. L'[[île]] a progressivement débordé sur la [[presqu'île]] de [[Kowloon]] et de nouveaux traités et accords le prolongent avec les [[Nouveaux Territoires]]. Les Britanniques ont fait de Hong Kong un centre du commerce de l'[[opium]].
Comme [[Singapour]], Hong Kong fut un [[comptoir]] commercial et une base navale ([[1842]]) du [[Royaume-Uni]] au moment du dépeçage de la [[Dynastie Qing|Chine]], des [[traités inégaux]] et de la politique de la canonnière. L'urbanisation de l'[[île]] a progressivement débordé sur la [[presqu'île]] de [[Kowloon]] et de nouveaux traités et accords le prolongent avec les [[Nouveaux Territoires]]. Les Britanniques ont fait de Hong Kong un centre du commerce de l'[[opium]].


Signé le {{date|19 décembre 1984}}, un traité sino-britannique prévoit leur rétrocession à la Chine le {{date|1 juillet 1997}} à minuit et une seconde.
Signé le {{date|19 décembre 1984}}, un traité sino-britannique prévoit leur rétrocession à la Chine le {{date|1 juillet 1997}} à minuit et une seconde.

=== Une vitrine du capitalisme chinois ===
Selon [[Thomas Piketty]], il s'agit {{citation|du cas unique d'un pays capitaliste qui est devenu encore plus inégalitaire en rejoignant un pays communiste. Surtout, la place financière de Hong Kong joue un rôle central dans le développement de la Chine. Elle semble notamment permettre à de riches Chinois des sorties de capitaux plus difficiles à organiser dans le système bancaire de la République populaire, et aussi aux grandes entreprises et au régime chinois de gérer certains de leurs investissements et transactions extérieurs avec plus de souplesse}}<ref name="Piketty2019">{{Ouvrage |auteur1=[[Thomas Piketty]] |titre=''[[Capital et Idéologie]]'' |éditeur=[[Éditions du Seuil|Le Seuil]] |année=2019 |pages totales=1232 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=GR-tDwAAQBAJ&pg=PT558&dq=%22CHINE%22+ET+%22impot+sur+les+successions%22}}.</ref>.

La ville compte en 2019 soixante-sept milliardaires mais les inégalités sont criantes. Plus de 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Régulièrement, des associations ou médias s'indignent devant les « [[Maison-cage|logements-cages]] », de moins de cinq mètres carrés, destinés aux personnes âgées dépourvues de retraite ou aux travailleurs précaires<ref>{{Lien web|nom1=Bulard|prénom1=Martine|titre=Colère à Hongkong, poudrière géopolitique|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/BULARD/60325|site=Le Monde diplomatique|date=2019-09-01}}</ref>.

Hong Kong ne produit que 2 % de la nourriture qu’elle consomme<ref>{{Lien web|titre=À Hong Kong, les derniers paysans se défendent contre la fièvre immobilière|url=https://reporterre.net/A-Hong-Kong-les-derniers-paysans-se-defendent-contre-la-fievre-immobiliere|site=Reporterre|date=2019-06-18}}</ref>.

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=== Mafia ===
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L'économie rampante des [[mafia]]s, importante à Hong Kong pendant la colonisation britannique, tend à diminuer et la confiance en la police gouvernementale a augmenté depuis la période post-coloniale. Cependant, une certaine partie des [[Triades chinoises|triades]] se sont [[gentrification|gentrifiées]] et ont évolué avec l'évolution des lois<ref>{{article|lang=en| lire en ligne=http://www.regionalsecurity.org.au/Resources/Files/vol5no4BroadhurstandLee.pdf| titre=The Transformation of Triad ‘Dark Societies’ in Hong Kong| sous-titre=The Impact of Law Enforcement, Socio-Economic and Political Change|auteur1=Roderic Broadhurst|auteur2=Lee King Wa| périodique=Security Challenges| volume=5| numéro=4 (Summer)| année=2009 |lieu=Kingston (Australie)|pages=1-38}}.</ref>. Une des plus importantes mafias, [[Sun Yee On]] a été créée à [[Canton (Chine)|Canton]], sous la [[République de Chine (1912-1949)|République de Chine]] et s'est déplacée à Hong Kong lors de la création de la République populaire de Chine, en 1949<ref>{{Ouvrage|auteur1=Frank Shanty|auteur2=Patit Paban Mishra|titre=Organized crime|sous-titre=from trafficking to terrorism|volume=2|éditeur=[[ABC-CLIO]]|année=2007|mois=septembre|pages totales=792|passage=XVI|isbn=978-1-57607-337-7|isbn2=1-57607-337-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=-L8B8ydtHZ4C&pg=PA465&dq=%22sun+yee+on%22}}.</ref>.


== Secteurs économiques ==
== Secteurs économiques ==
=== Secteur commercial ===
=== Secteur commercial ===
[[File:View of the Hong Kong waterfront, in 1950.jpg|thumb|left|Hong Kong en 1950.]]
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Hong Kong fait partie du [[Coopération Économique Asie-Pacifique|Forum de coopération économique Asie-Pacifique]] (APEC). En [[2008]], 24,494 millions de [[conteneur]]s sont passés par le [[port (marine)|port]] (troisième au monde pour le nombre de conteneurs, derrière Shanghai et Singapour).
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[[Fichier:Fa Yuen Street, Hong Kong, Mar 06.JPG|thumb|right|Rue Fa Yuen : les boutiques sont encore ouvertes à 22h30.]]


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Hong Kong fait partie du [[Coopération Économique Asie-Pacifique|Forum de coopération économique Asie-Pacifique]] (APEC). En [[2008]], 24,494 millions de [[conteneur]]s sont passés par le [[port (marine)|port]] (troisième au monde pour le nombre de conteneurs, derrière [[Shanghai]] et Singapour).
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Sa position de carrefour l'a conduit directement au rôle d'intermédiaire incontournable entre la Chine continentale et les Chines périphériques, et entre ces dernières et les ''{{page h'|Quartier chinois|chinatowns}}'' d'[[Amérique]], d'[[Asie]] et d'[[Europe]]. Ainsi, Hong Kong est un grand exportateur de produits [[alimentaire]]s alors qu'elle importe un tonnage impressionnant de produits agroalimentaires de Chine continentale, à défaut d'un arrière-pays agricole suffisant.

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Sa position de carrefour l'a conduit directement au rôle d'intermédiaire incontournable entre la Chine continentale et les Chines périphériques, et entre ces dernières et les ''{{page h'|Quartier chinois|chinatowns}}'' d'[[Amérique]], d'[[Asie]] et d'[[Europe]]. Ainsi, Hong Kong est un grand exportateur de produits [[alimentaire]]s alors qu'elle importe un [[tonnage]] impressionnant de produits agroalimentaires de Chine continentale, à défaut d'un arrière-pays agricole suffisant.


Hong Kong est aussi un centre de foires et de congrès où s'entrecroisent des délégations commerciales du monde entier.
Hong Kong est aussi un centre de foires et de congrès où s'entrecroisent des délégations commerciales du monde entier.


=== Secteur financier ===
=== Secteur financier ===
Hong Kong est la troisième [[bourse (économie)|place financière]] au monde et la [[bourse de Hong Kong]] ne cède en importance que devant [[bourse de Londres|celles de Londres]] et [[bourse de New York|de New York]].
Hong Kong est la troisième [[bourse (économie)|place financière]] au monde et la [[bourse de Hong Kong]] ne cède en importance que devant [[bourse de Londres|celles de Londres]] et [[bourse de New York|de New York]].


=== Industrie ===
=== Industrie ===
[[File:香港中華廠商聯合會第一屆職員攝影.jpg|thumb|left|redresse=0.7|Exposition de fabricants de Hong Kong, 1934.]]

[[File:HKCEC HKCCF 香港電腦通訊節 exhibition booth LENOVO sign n visitors Aug 2016 DSC.jpg|thumb|Exposition d'informatique en 2016.]]
La superficie limitée de Hong Kong l'a poussé à développer une [[industrie]] manufacturière demandant peu de ressources matérielles et énergétiques mais beaucoup de ressources humaines. Hong Kong privilégie ainsi les industries légères ([[électronique]], [[optique]], [[informatique]], [[horlogerie]], [[télécommunication]], petit [[électroménager]]) aux dépens de secteurs tels que l'[[automobile]]. Le tissu industriel est principalement composé de [[petites et moyennes entreprises|PME]].
La superficie limitée de Hong Kong l'a poussé à développer une [[industrie]] manufacturière demandant peu de ressources matérielles et énergétiques mais beaucoup de ressources humaines. Hong Kong privilégie ainsi les industries légères ([[électronique (technique)|électronique]], [[optique]], [[informatique]], [[horlogerie]], [[télécommunication]], petit [[électroménager]]) aux dépens de secteurs tels que l'[[automobile]]. Le tissu industriel est principalement composé de [[petites et moyennes entreprises|PME]].


La stratégie commerciale de Hong Kong - plus que celle de [[Taïwan]] et de Singapour, par sa situation singulière de carrefour et de métropole des ''chinatowns'' d'Amérique, d'Asie, d'[[Océanie]] et d'Europe - fut d'abord de fournir en grande quantité des produits relativement simples, de bonne qualité et à prix modiques à la consommation de base pour se faire connaître et reconnaître auprès de la plus grande partie possible de la population de la planète et des pays industrialisés : directement sur les marchés [[Afrique|africains]], [[Asie|asiatiques]] et [[Amérique latine|latino-américains]] et indirectement à travers les ''chinatowns'' d'[[Amérique]] et d'[[Europe]]. La deuxième phase fut de fournir des composantes anonymes des produits de marque et la troisième a été de fournir des accessoires obligés des produits de prestige. L'image de marque et la réputation de crédibilité et de fiabilité acquises, la quatrième vague consiste à fournir des produits aussi prestigieux, de meilleure qualité et à moindre prix avec de meilleurs services en prime que des produits déjà bien établis, à l'exemple de l'optique, de l'électronique et de l'automobile pour le Japon.
La stratégie commerciale de Hong Kong - plus que celle de [[Taïwan]] et de Singapour, par sa situation singulière de carrefour et de métropole des ''chinatowns'' d'Amérique, d'Asie, d'[[Océanie]] et d'Europe - fut d'abord de fournir en grande quantité des produits relativement simples, de bonne qualité et à prix modiques à la consommation de base pour se faire connaître et reconnaître auprès de la plus grande partie possible de la population de la planète et des pays industrialisés : directement sur les marchés [[Afrique|africains]], [[Asie|asiatiques]] et [[Amérique latine|latino-américains]] et indirectement à travers les ''chinatowns'' d'[[Amérique]] et d'[[Europe]]. La deuxième phase fut de fournir des composantes anonymes des produits de marque et la troisième a été de fournir des accessoires obligés des produits de prestige. L'image de marque et la réputation de crédibilité et de fiabilité acquises, la quatrième vague consiste à fournir des produits aussi prestigieux, de meilleure qualité et à moindre prix avec de meilleurs services en prime que des produits déjà bien établis, à l'exemple de l'optique, de l'électronique et de l'automobile pour le Japon.

Hong Kong doit faire face à des quantités de [[déchets électroniques]] toujours plus importantes. Plus de 70 000 tonnes de matériaux électroniques y sont produites chaque année, et Hong Kong est considérée comme la « poubelle électronique d'Asie » du fait des importations de déchets, dont la plupart proviennent des [[États-Unis]]. Des centaines de décharges se sont implantées ces dernières années<ref>{{Lien web|titre=Chine : Hong Kong est devenue la poubelle électronique du monde|url=https://www.france24.com/fr/20180118-focus-chine-hong-kong-environnement-economie-pollution-dechets-electroniques-recyclage|site=France 24|date=2018-01-18}}</ref>.


=== Immobilier ===
=== Immobilier ===
[[Fichier:HK Ha Kwai Chung Lai King Estate Ming King House.JPG|thumb|right|300px|Lai King Estate, une des maintes structures d'habitation]]
[[Fichier:HK Ha Kwai Chung Lai King Estate Ming King House.JPG|thumb|right|Lai King Estate, un quartier d'habitation en 2007.]]
Le secteur immobilier montre un déséquilibre de l'[[offre et demande|offre et la demande]] et la population est très dense : près de 7 millions de personnes vivent dans un espace de {{Unité|1.104|km2}}. Dans le marché haut de gamme, [[Victoria Peak]] est la troisième ville la plus chère au monde, avec un pied carré valant {{formatnum:2008}} [[dollar américain|$]], derrière [[Londres]] et [[Monaco]] (2007) <ref name="ABCrealestate">[http://abcnews.go.com/Business/Housing/story?id=2773844&page=1 ABC News: Hong Kong's Real Estate Is World's Peak<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
Le secteur immobilier montre un déséquilibre de l'[[offre et demande|offre et la demande]] et la population est très dense : près de 7 millions de personnes vivent dans un espace de {{Unité|1104|km|2}}. Dans le marché haut de gamme, [[Victoria Peak]] est la troisième ville la plus chère au monde, avec un pied carré valant {{formatnum:2008}} [[dollar américain|$]], derrière [[Londres]] et [[Monaco]] (2007) <ref name="ABCrealestate">[http://abcnews.go.com/Business/Housing/story?id=2773844&page=1 ABC News: Hong Kong's Real Estate Is World's Peak<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.


Même si la propriété d'un terrain s'achète, il est effectivement loué par le gouvernement [[République populaire de Chine|chinois]]. Avant 1997, les termes de location étaient de 75, 99 ou 999 ans. Avec le retour de Hong Kong à la Chine, les nouveaux termes sont de 50 ans<ref name="ABCrealestate"/>.
Même si la propriété d'un terrain s'achète, il est effectivement loué par le gouvernement [[République populaire de Chine|chinois]]. Avant 1997, les termes de location étaient de 75, 99 ou 999 ans. Avec le retour de Hong Kong à la Chine, les nouveaux termes sont de 50 ans<ref name="ABCrealestate"/>.


Les pénuries de logements et la spéculation immobilière ont conduit à une augmentation de 430 % des prix depuis 2003. En 2018, le prix du m2 s’élève à 22 000 euros, soit deux fois plus chers qu'à Paris<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Spéculation, manque de place... A Hong Kong, on construit des appartements dans des tuyaux d'égout|périodique=Franceinfo|date=2018-03-08|issn=|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/hong-kong-des-appartements-dans-des-tuyaux_2647024.html|consulté le=2018-03-12|pages=}}</ref>. Paradoxalement, il existe de nombreux logement inoccupés, en raison de la spéculation immobilière. Les logements publics sont trop peu nombreux en comparaison de la demande. L’attente pour y devenir locataire est de 4,6 ans pour les candidats prioritaires et de 10 ans pour les autres<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Budget Hong Kong 2018: l’immobilier, le grand absent|url=https://lepetitjournal.com/hong-kong/actualites/budget-hong-kong-2018-limmobilier-le-grand-absent-224915|site=lepetitjournal.com|consulté le=2018-03-12}}</ref>.
Les pénuries de logements et la spéculation immobilière ont conduit à une augmentation de 430 % des prix depuis 2003. En 2018, le prix du m² s’élève à 22 000 euros, soit deux fois plus chers qu'à Paris<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Spéculation, manque de place... A Hong Kong, on construit des appartements dans des tuyaux d'égout|périodique=Franceinfo|date=2018-03-08|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/hong-kong-des-appartements-dans-des-tuyaux_2647024.html|consulté le=2018-03-12|pages=}}.</ref>. Paradoxalement, il existe de nombreux logements inoccupés, en raison de la spéculation immobilière. Les logements publics sont trop peu nombreux en comparaison de la demande. L’attente pour y devenir locataire est de 4,6 ans pour les candidats prioritaires et de 10 ans pour les autres<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Budget Hong Kong 2018: l’immobilier, le grand absent|url=https://lepetitjournal.com/hong-kong/actualites/budget-hong-kong-2018-limmobilier-le-grand-absent-224915|site=lepetitjournal.com|consulté le=2018-03-12}}.</ref>.

== Entreprises ==
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== Personnalités ==
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== Notes et références ==
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Économie de Hong Kong
Image illustrative de l’article Économie de Hong Kong
Monnaie Dollar de Hong Kong
Année fiscale 1er avril - 31 mai
Organisations internationales OMC, BAD, FMI
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) en augmentation 334,1 milliards de US$ (2017)
Produit intérieur brut en PPA en augmentation 453 milliards de US$ (2017)
Rang pour le PIB en PPA total : 44e par tete : 18e
Croissance du PIB en augmentation 3,5 % (2017)
PIB par habitant en PPA en augmentation 61000 US$ (2017)
PIB par secteur agriculture : 0,1 %
industrie : 7,2 %
services : 92,7 % (2017)
Inflation (IPC) 2 % (2017)
Pop. sous le seuil de pauvreté 19,6 % (2012)
Indice de développement humain (IDH) en augmentation 0,952 (très élevé ; 4e) (2021)[1]
Population active 3,965 million (2017)
Taux de chômage 2,6 % (2017)
Commerce extérieur
Exportations en augmentation 540 milliards de US$ (2017)
Biens exportés machines et appareils électriques, textiles, vêtements, montres et horloges, jouets, articles de bijouterie, orfèvrerie et argenterie, et autres articles en matières précieuses ou semi-précieuses
Principaux clients en 2016 :
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 54,3 %
Drapeau des États-Unis États-Unis 8,5 %
Drapeau de l'Inde Inde 4,1 %
Importations 561,4 milliards de US$ (2017)
Biens importés matières premières brutes et semi-manufacturé, biens de consommation, biens d'équipement, denrées alimentaires, combustibles (la plupart sont réexportés)
Principaux fournisseurs en 2016 :
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 45,5 %
Drapeau de Taïwan Taïwan 9,8 %
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud 6,7 %
Drapeau du Japon Japon 6,3 %
Drapeau des États-Unis États-Unis 4,4 %
Finances publiques
Dette publique 43,6 % du PIB (2017)
Dette extérieure 494,5 milliards de US$ (2017)
Recettes publiques 66,19 milliards de $ (2017)
Dépenses publiques 62,86 milliards de $ (2017)
Sources :
https://www.cia.gov/library/Publications/the-world-factbook/geos/hk.html
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Hong Kong est une région développée dont l’économie est caractérisée par une prépondérance des services (en 2017, ces derniers représentaient 92,7 % du PIB)[2], une taxation faible et un port considéré en 2017 comme le 6e mondial en termes de fret. Sa monnaie est le dollar de Hong Kong, la 10e la plus utilisée dans le monde en 2014[3].

Son revenu par habitant à parité de pouvoir d'achat est en 2017 de 61 000 dollars américains[2], soit le 18e le plus élevé au niveau mondial ; à titre de comparaison, la même année, celui de la Chine est de 16 600 dollars américains[4], soit environ 3,5 fois inférieur à celui de Hong Kong. Ce haut PIB par habitant ne doit pas cacher les importantes disparités de revenu : ainsi d'après une étude d'Oxfam, les revenus des 10 % des foyers les plus riches étaient 44 fois supérieurs à ceux des 10 % les plus pauvres[5]. L'indice de Gini était de 53,7 en 2011, à titre de comparaison, la même année, un pays parmi les moins avancés, la République du Congo, faisait mieux avec un indice de 48,9[6]. En 2012, l'indice pour la Chine était de 42,2[7]. La situation semble avoir empiré en 2017[5].

Depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997, avec la politique « un pays, deux systèmes », Hong Kong bénéficie d'une certaine autonomie économique au sein de la République populaire de Chine. Le cadre britannique est en grande partie conservé, comprenant la langue, la monnaie, la protection de la propriété privée malgré une intervention publique souvent masquée. L’économie est pilotée par une autorité locale, le Hong Kong Trade Development Council (HKTDC), et non par le gouvernement de Pékin[8].

Histoire[modifier | modifier le code]

Corderie à Hong Kong en 1908.

Un comptoir occidental[modifier | modifier le code]

Richesse et inégalités : bidonville à côté d'un quartier d'affaires en 2005.

Comme Singapour, Hong Kong fut un comptoir commercial et une base navale (1842) du Royaume-Uni au moment du dépeçage de la Chine, des traités inégaux et de la politique de la canonnière. L'urbanisation de l'île a progressivement débordé sur la presqu'île de Kowloon et de nouveaux traités et accords le prolongent avec les Nouveaux Territoires. Les Britanniques ont fait de Hong Kong un centre du commerce de l'opium.

Signé le , un traité sino-britannique prévoit leur rétrocession à la Chine le à minuit et une seconde.

Une vitrine du capitalisme chinois[modifier | modifier le code]

Selon Thomas Piketty, il s'agit « du cas unique d'un pays capitaliste qui est devenu encore plus inégalitaire en rejoignant un pays communiste. Surtout, la place financière de Hong Kong joue un rôle central dans le développement de la Chine. Elle semble notamment permettre à de riches Chinois des sorties de capitaux plus difficiles à organiser dans le système bancaire de la République populaire, et aussi aux grandes entreprises et au régime chinois de gérer certains de leurs investissements et transactions extérieurs avec plus de souplesse »[9].

La ville compte en 2019 soixante-sept milliardaires mais les inégalités sont criantes. Plus de 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Régulièrement, des associations ou médias s'indignent devant les « logements-cages », de moins de cinq mètres carrés, destinés aux personnes âgées dépourvues de retraite ou aux travailleurs précaires[10].

Hong Kong ne produit que 2 % de la nourriture qu’elle consomme[11].

Mafia[modifier | modifier le code]

L'économie rampante des mafias, importante à Hong Kong pendant la colonisation britannique, tend à diminuer et la confiance en la police gouvernementale a augmenté depuis la période post-coloniale. Cependant, une certaine partie des triades se sont gentrifiées et ont évolué avec l'évolution des lois[12]. Une des plus importantes mafias, Sun Yee On a été créée à Canton, sous la République de Chine et s'est déplacée à Hong Kong lors de la création de la République populaire de Chine, en 1949[13].

Secteurs économiques[modifier | modifier le code]

Secteur commercial[modifier | modifier le code]

Hong Kong en 1950.
Rue Fa Yuen : les boutiques sont encore ouvertes à 22h30.

Hong Kong fait partie du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC). En 2008, 24,494 millions de conteneurs sont passés par le port (troisième au monde pour le nombre de conteneurs, derrière Shanghai et Singapour).

Sa position de carrefour l'a conduit directement au rôle d'intermédiaire incontournable entre la Chine continentale et les Chines périphériques, et entre ces dernières et les chinatowns d'Amérique, d'Asie et d'Europe. Ainsi, Hong Kong est un grand exportateur de produits alimentaires alors qu'elle importe un tonnage impressionnant de produits agroalimentaires de Chine continentale, à défaut d'un arrière-pays agricole suffisant.

Hong Kong est aussi un centre de foires et de congrès où s'entrecroisent des délégations commerciales du monde entier.

Secteur financier[modifier | modifier le code]

Hong Kong est la troisième place financière au monde et la bourse de Hong Kong ne cède en importance que devant celles de Londres et de New York.

Industrie[modifier | modifier le code]

Exposition de fabricants de Hong Kong, 1934.
Exposition d'informatique en 2016.

La superficie limitée de Hong Kong l'a poussé à développer une industrie manufacturière demandant peu de ressources matérielles et énergétiques mais beaucoup de ressources humaines. Hong Kong privilégie ainsi les industries légères (électronique, optique, informatique, horlogerie, télécommunication, petit électroménager) aux dépens de secteurs tels que l'automobile. Le tissu industriel est principalement composé de PME.

La stratégie commerciale de Hong Kong - plus que celle de Taïwan et de Singapour, par sa situation singulière de carrefour et de métropole des chinatowns d'Amérique, d'Asie, d'Océanie et d'Europe - fut d'abord de fournir en grande quantité des produits relativement simples, de bonne qualité et à prix modiques à la consommation de base pour se faire connaître et reconnaître auprès de la plus grande partie possible de la population de la planète et des pays industrialisés : directement sur les marchés africains, asiatiques et latino-américains et indirectement à travers les chinatowns d'Amérique et d'Europe. La deuxième phase fut de fournir des composantes anonymes des produits de marque et la troisième a été de fournir des accessoires obligés des produits de prestige. L'image de marque et la réputation de crédibilité et de fiabilité acquises, la quatrième vague consiste à fournir des produits aussi prestigieux, de meilleure qualité et à moindre prix avec de meilleurs services en prime que des produits déjà bien établis, à l'exemple de l'optique, de l'électronique et de l'automobile pour le Japon.

Hong Kong doit faire face à des quantités de déchets électroniques toujours plus importantes. Plus de 70 000 tonnes de matériaux électroniques y sont produites chaque année, et Hong Kong est considérée comme la « poubelle électronique d'Asie » du fait des importations de déchets, dont la plupart proviennent des États-Unis. Des centaines de décharges se sont implantées ces dernières années[14].

Immobilier[modifier | modifier le code]

Lai King Estate, un quartier d'habitation en 2007.

Le secteur immobilier montre un déséquilibre de l'offre et la demande et la population est très dense : près de 7 millions de personnes vivent dans un espace de 1 104 km2. Dans le marché haut de gamme, Victoria Peak est la troisième ville la plus chère au monde, avec un pied carré valant 2 008 $, derrière Londres et Monaco (2007) [15].

Même si la propriété d'un terrain s'achète, il est effectivement loué par le gouvernement chinois. Avant 1997, les termes de location étaient de 75, 99 ou 999 ans. Avec le retour de Hong Kong à la Chine, les nouveaux termes sont de 50 ans[15].

Les pénuries de logements et la spéculation immobilière ont conduit à une augmentation de 430 % des prix depuis 2003. En 2018, le prix du m² s’élève à 22 000 euros, soit deux fois plus chers qu'à Paris[16]. Paradoxalement, il existe de nombreux logements inoccupés, en raison de la spéculation immobilière. Les logements publics sont trop peu nombreux en comparaison de la demande. L’attente pour y devenir locataire est de 4,6 ans pour les candidats prioritaires et de 10 ans pour les autres[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ (en) « Human Development Reports | Specific country data | HKG » [« Rapports sur le développement humain | Données spécifiques par pays | HKG »], sur hdr.undp.org, Programme des Nations unies pour le développement, (consulté le ).
  2. ↑ a et b (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le ).
  3. ↑ Laura, « Les 10 monnaies les plus utilisées dans le monde », sur french.china.org.cn (consulté le ).
  4. ↑ (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le ).
  5. ↑ a et b Zone Bourse, « Les inégalités ont explosé à Hong Kong », Zone Bourse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le ).
  7. ↑ (en-US) « GINI index (World Bank estimate) | Data », sur data.worldbank.org (consulté le ).
  8. ↑ Schenk Catherine R., « Hong Kong and Global Finance. The Limits to Free Market Foundations », Monde(s), 2018/1 (N° 13), p. 67-88.
  9. ↑ Thomas Piketty, Capital et Idéologie, Le Seuil, , 1232 p. (lire en ligne).
  10. ↑ Martine Bulard, « Colère à Hongkong, poudrière géopolitique », sur Le Monde diplomatique,
  11. ↑ « À Hong Kong, les derniers paysans se défendent contre la fièvre immobilière », sur Reporterre,
  12. ↑ (en) Roderic Broadhurst et Lee King Wa, « The Transformation of Triad ‘Dark Societies’ in Hong Kong : The Impact of Law Enforcement, Socio-Economic and Political Change », Security Challenges, Kingston (Australie), vol. 5, no 4 (Summer),‎ , p. 1-38 (lire en ligne).
  13. ↑ Frank Shanty et Patit Paban Mishra, Organized crime : from trafficking to terrorism, vol. 2, ABC-CLIO, , 792 p. (ISBN 978-1-57607-337-7 et 1-57607-337-8, lire en ligne), p. XVI.
  14. ↑ « Chine : Hong Kong est devenue la poubelle électronique du monde », sur France 24,
  15. ↑ a et b ABC News: Hong Kong's Real Estate Is World's Peak
  16. ↑ « Spéculation, manque de place... A Hong Kong, on construit des appartements dans des tuyaux d'égout », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. ↑ « Budget Hong Kong 2018: l’immobilier, le grand absent », sur lepetitjournal.com (consulté le ).
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