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{{Infobox Cinéma (personnalité)
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'''Désiré Aerts''', mieux connu au Québec sous son nom de scène d''''oncle Pierre''' ([[Sclessin]] ([[Belgique]]), {{date de naissance|30|juillet|1924}} - {{date de décès|1er|septembre|1997}}), était un [[vétérinaire]] [[zoologiste]] et [[acteur]] [[Québécois (peuple)|québécois]] d'origine [[Belges (nationalité)|belge]].
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'''Désiré Aerts''', mieux connu au Québec sous son nom de scène d''''oncle Pierre''' ([[Sclessin]] ([[Belgique]]), {{date de naissance|30|juillet|1924}} - {{date de décès|1er|septembre|1997}}), est un [[vétérinaire]] [[zoologiste]] et [[acteur]] [[Belgique|belgo]]-[[canada|canadien]].


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Les débuts ===
=== Les débuts ===
Dès son jeune âge, Désiré Aerts était reconnu pour son érudition et sa culture. Polyglotte, il parlait 10 langues, dont le français, le wallon, le flamand, l'allemand, l'anglais, l'italien, l'espagnol, le portugais, le swahili et l'arabe. Il était également un pilote d'avion chevronné, pratiquait la plongée sous-marine, le parachutisme et la photographie. Il s'adonnait également à la peinture, à la sculpture et à la gravure. Il avait une passion pour l'opéra, le théâtre et la musique classique. Dans sa jeunesse, ses parents l'avaient encouragé à prendre des cours de chant et d'orgue. En plus de la zoologie, il était fasciné par l'histoire, en particulier la période de la [[Renaissance]] sous le règne de [[François Ier de France|François {{Ier}}]].
Désiré Aerts était reconnu comme érudit et cultivé. Lorsqu'il prenait une cause à cœur, il donnait son 150 % sans se ménager. Il était polyglotte, parlant 10 langues (français, wallon, flamand, allemand, anglais, italien, espagnol, portugais, swahili et arabe).

Il était un pilote d'avion chevronné, pratiquait la plongée sous-marine, le parachutisme, la photographie. Il a aussi touché à la peinture, la sculpture et la gravure. Il aimait l'opéra, le théâtre et la musique classique. Plus jeune, ses parents lui firent prendre des cours de chant et d'orgue. En plus de la zoologie, il était fasciné par l'histoire surtout par la [[Renaissance]] sous le règne de [[François Ier de France|François {{Ier}}]].

Désiré Aerts était [[Belgique|Belge]]. Il est né le {{date|30|juillet|1924}}, à [[Sclessin]], banlieue de [[Liège]] où il fit toutes ses études primaires et secondaires.


Ses parents étaient de modestes ouvriers. Son père travaillait pour une grosse métallurgie de cuivre et sa mère possédait un atelier de couture de mode à la résidence familiale où elle employait trois jeunes femmes.
La famille d'Aerts était établie en [[Belgique]]. Son père travaillait pour une importante entreprise métallurgique spécialisée dans le cuivre, tandis que sa mère possédait un atelier de couture de mode à leur domicile, où elle employait trois jeunes femmes.


Lorsque la guerre se déclara en [[1939]], ayant tellement entendu parler leurs aînés à propos des Allemands, lui et 17 compagnons pris de panique, quittèrent la [[Belgique]] en exode dans un long périple qui le conduisit jusqu'à [[Alger]]. Ils traversèrent la [[France]], furent prisonniers en [[Espagne]] pendant la guerre civile, s'évadèrent du camp de concentration où ils étaient brutalisés. Ensuite, ils parcoururent le [[Portugal]] et les survivants traversèrent le détroit de [[Gibraltar]] pour enfin arriver en [[Algérie]] où l'armée américaine avait une base militaire. Pendant toute la durée de leur voyage, pour survivre, ils exécutaient de petits travaux et il est arrivé quelques fois sur la route ils durent voler une poule à un habitant pour manger. Pendant son séjour dans ces différents pays, il apprit l'espagnol, le portugais, l'arabe et l'anglais.
Lorsque la guerre éclata en [[1939]], Désiré Aerts et 17 de ses compagnons, terrifiés par les récits de leurs aînés sur les Allemands, quittèrent la [[Belgique]] pour entreprendre un exode périlleux qui les conduisit jusqu'à [[Alger]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Photo-journal ; tout par l'image, 12 juillet 1970, dimanche 12 juillet 1970 |url=http://numerique.banq.qc.ca/ |accès url=libre |site=numerique.banq.qc.ca |date=12 juillet 1970 |consulté le=2023-05-30}}</ref>. Traversant la [[France]], ils furent faits prisonniers en [[Espagne]] pendant la guerre civile et réussirent à s'évader d'un camp de concentration où ils subissaient des brutalités. Par la suite, ils voyagèrent à travers le [[Portugal]] et les rescapés traversèrent le détroit de [[Gibraltar]] pour enfin arriver en [[Algérie]], où l'armée américaine avait établi une base militaire. Tout au long de leur périple, ils effectuèrent de petits travaux pour subsister, et il leur arriva parfois, sur la route, de devoir voler une poule à un habitant pour se nourrir. Pendant son séjour dans ces différents pays, Désiré Aerts apprit l'espagnol, le portugais, l'arabe et l'anglais.


En [[1943]], après un exil de 3 ½ ans, il s'engagea dans l'[[armée de terre des États-Unis|armée américaine]] postée à [[Alger]] dans le bataillon des Étrangers, commandé par le général [[George Patton|Patton]].
En [[1943]], après un exil de 3 ans et demi, il s'enrôla dans l'[[armée de terre des États-Unis|armée américaine]] stationnée à [[Alger]], rejoignant le bataillon des Étrangers, sous les ordres du général [[George Patton|Patton]].


Pour sa première bataille, en juillet [[1943]], il faisait partie du débarquement de la [[Sicile]]. Ensuite, son bataillon fut dirigé vers le [[Mont Cassin]] et il fut aussi de la bataille du [[pont de Remagen]]. Il continua ainsi jusqu'à la fin de la guerre en [[1945]]. Une blessure à l'abdomen causée par un éclat d'obus lui valut un séjour de 3 mois dans un hôpital d'[[Angleterre]]. À ce sujet il se plaisait à dire qu'il bêlait lorsqu'il en sortit parce le menu était toujours composé de mouton, de carottes et de petits pois.
Pour sa première bataille en juillet [[1943]], il participa au [[Opération Husky|débarquement en Sicile]]. Par la suite, son bataillon fut envoyé au [[Mont Cassin]], et il prit part également à la [[Bataille de Remagen|bataille du pont de Remagen]]. Il continua ainsi jusqu'à la fin de la guerre en [[1945]]. Une blessure à l'abdomen causée par un éclat d'obus lui valut un séjour de 3 mois dans un hôpital en [[Angleterre]]. À ce sujet, il aimait plaisanter en disant qu'il se mettait à bêler lorsqu'il sortit, car le menu était toujours composé de mouton, de carottes et de petits pois.


De [[1946]] à [[1947]], il fit son service militaire belge et poursuivit ses études pré-universitaires.
De [[1946]] à [[1947]], il effectua son service militaire belge et poursuivit ses études pré-universitaires.


De [[1948]] à [[1957]], il étudia en science et en histoire à l'[[université de Liège]] d'abord. Ensuite, il s'inscrivit à l'[[École nationale vétérinaire d'Alfort|école vétérinaire de Maisons-Alfort]], faculté de la [[Sorbonne]] à [[Paris]]. Pour poursuivre ses études, il travailla comme assistant-croupier au [[casino de Monte-Carlo]] et accepta différents petits boulots qu'il accomplissait avec [[Charles Aznavour]] et [[Pierre Roche (pianiste)|Pierre Roche]]. Il fit différents stages en médecine vétérinaire et spécialisation comme zoologiste à [[Paris]] et 3 mois au [[zoo de Hambourg]]. Il accepta un contrat de 2 ½ ans en [[Afrique]] pour trapper les animaux vivants et pour étudier la faune tropicale et l'écologie de cette région. Il fit aussi un stage de trois mois en comportement animal, en [[Autriche]], chez [[Konrad Lorenz]], éthologiste et [[prix Nobel]].
De [[1948]] à [[1957]], il étudia les sciences et l'histoire à l'[[université de Liège]], puis s'inscrivit à l'[[École nationale vétérinaire d'Alfort|école vétérinaire de Maisons-Alfort]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Photo-journal ; tout par l'image, 04 mars 1973, dimanche 4 mars 1973 |url=http://numerique.banq.qc.ca/ |site=numerique.banq.qc.ca |date=04 mars 1973 |consulté le=2023-05-30}}</ref>, une faculté de la [[Sorbonne]] à [[Paris]]. Pour financer ses études, il travailla comme assistant-croupier au [[casino de Monte-Carlo]] et accepta divers petits boulots qu'il partageait avec [[Charles Aznavour]] et [[Pierre Roche (pianiste)|Pierre Roche]]. Il effectua des stages en médecine vétérinaire et se spécialisa en zoologie à [[Paris]], ainsi qu'un stage de 3 mois au [[zoo de Hambourg]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Photo-journal ; tout par l'image, 04 mars 1973, dimanche 4 mars 1973 |url=http://numerique.banq.qc.ca/ |accès url=libre |site=numerique.banq.qc.ca |consulté le=2023-05-30}}</ref>. Il accepta ensuite un contrat de 2 ans et demi en [[Afrique]] pour capturer des animaux vivants et étudier la faune tropicale et l'écologie de la région. Il réalisa également un stage de trois mois en comportement animal en [[Autriche]], chez [[Konrad Lorenz]], éthologiste et lauréat du [[prix Nobel]].


=== Arrivée au Québec ===
=== Arrivée au Québec ===
C'est en mai [[1957]] qu'on le vit débarquer au [[Québec]] sous l'invitation de M. Robillard, directeur des Parcs de la Ville de [[Montréal]] qu'il avait rencontré auparavant en [[France]]. Dès son arrivée, il fut d'abord engagé comme vétérinaire à la Clinique Jasmin & Jasmin de Montréal jusqu'en [[1959]].
C'est en mai [[1957]] que Désiré Aerts débarqua au [[Québec]]<ref name="Le quotidien, 02 septembre 1997, mardi 2 septembre 1997">{{Lien web |langue=fr |titre=Le quotidien, 02 septembre 1997, mardi 2 septembre 1997 |url=http://numerique.banq.qc.ca/ |site=numerique.banq.qc.ca |consulté le=2023-05-30}}</ref>, à la suite d'une invitation de M. Robillard, directeur des Parcs de la Ville de [[Montréal]], qu'il avait rencontré en [[France]]. Dès son arrivée, il fut engagé comme vétérinaire à la Clinique Jasmin & Jasmin de Montréal, poste qu'il occupa jusqu'en [[1959]].


De [[1959]] à [[1972]], il agit comme directeur et conservateur du [[Jardin zoologique de Montréal]] (''Jardin des merveilles'' du [[parc La Fontaine|parc Lafontaine]] et quartiers d'hiver du [[parc Angrignon]]). Lors d'[[Exposition universelle de 1967|Expo 67]], il était le responsable faunique et biologique de tous les animaux répartis sur les sites et dans les pavillons (mammifères, oiseaux, poissons). [[Pierre Bourque]] et lui furent les initiateurs de la volière « Avifaune » située dans la Biosphère, ancien pavillon des États-Unis lors d'EXPO 67, qui attira bon nombre de visiteurs jusqu'à l'incendie qui fit fondre la couverture de plexiglas (seule l'armature a résisté au feu).
De [[1959]] à [[1972]], il assuma le rôle de directeur et conservateur du [[Jardin zoologique de Montréal]], qui comprenait le Jardin des merveilles du [[parc La Fontaine|parc Lafontaine]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le petit journal, 28 août 1966, Section Magazine |url=http://numerique.banq.qc.ca/ |site=numerique.banq.qc.ca |consulté le=2023-05-30}}</ref> et les quartiers d'hiver du [[parc Angrignon]]. Lors de l'[[Exposition universelle de 1967|Expo 67]], il était responsable de tous les animaux répartis sur les sites et dans les pavillons en tant que responsable faunique et biologique (mammifères, oiseaux, poissons)<ref name="Le quotidien, 02 septembre 1997, mardi 2 septembre 1997" />. En collaboration avec [[Pierre Bourque]], il fut à l'origine de la volière « Avifaune » située dans la Biosphère, l'ancien pavillon des États-Unis lors de l'Expo 67, qui attira de nombreux visiteurs jusqu'à ce qu'un incendie fasse fondre la couverture en plexiglas (seule l'armature a survécu à l'incendie).


Désiré Aerts se faisait un devoir de faire une mise à jour régulière de ses connaissances sur toutes les sciences en général (faune, flore, entomologie, ornithologie, écologie, aquariologie, paléontologie, minéralogie, astronomie, etc). Aussi, à la fin des années soixante, il prit part à un voyage d'étude de huit mois avec d'autres scientifiques en [[Amazonie]], plus particulièrement, à [[Mato Grosso]] chez les [[Shuars|Jivaros]] du [[Brésil]] où il étudia les animaux de la faune tropicale (reptiles, mammifères, oiseaux, poissons), l'écologie, les écosystèmes et les biotopes. Sa vie durant, il dévora une quantité incroyable de revues et de livres sur les sciences.
Désiré Aerts considérait comme une priorité de maintenir ses connaissances à jour dans tous les domaines scientifiques (faune, flore, entomologie, ornithologie, écologie, aquariologie, paléontologie, minéralogie, astronomie, etc.). À la fin des années soixante, il participa à un voyage d'étude de huit mois en [[Amazonie]] avec d'autres scientifiques, plus précisément à [[Mato Grosso]] chez les [[Shuars|Jivaros]] du [[Brésil]], où il étudia la faune tropicale (reptiles, mammifères, oiseaux, poissons), l'écologie, les écosystèmes et les biotopes. Tout au long de sa vie, il dévora une quantité incroyable de revues et de livres scientifiques.


De [[1957]] à [[1997]], comme carrière parallèle, il fut vétérinaire zoologiste, consultant, aviseur technique et recherchiste biologique, vulgarisateur scientifique à la télévision et à la radio et comédien. Il a animé et/ou produit plus de {{formatnum:5200}} heures de télévision de séries. À la radio, il a animé ou coanimé 839 heures. Sur scène et comme conférencier, il comptait {{formatnum:2198}} heures. Tous ceux qui l'ont connu s'accordent pour dire qu'il était un excellent communicateur.
Parallèlement, de [[1957]] à [[1997]], il exerça en tant que vétérinaire zoologiste, consultant, conseiller technique et chercheur biologique. Il était également vulgarisateur scientifique à la télévision et à la radio, ainsi que comédien<ref name="Télé-radiomonde, 10 juillet 1983, dimanche 10 juillet 1983">{{Lien web |langue=fr |titre=Télé-radiomonde, 10 juillet 1983, dimanche 10 juillet 1983 |url=http://numerique.banq.qc.ca/ |site=numerique.banq.qc.ca |consulté le=2023-05-30}}</ref>. Il a animé et/ou produit plus de 5 200 heures de séries télévisées, animé ou coanimé 839 heures de programmes radio, et comptait 2 198 heures de présence sur scène en tant que conférencier. Tous ceux qui l'ont connu s'accordent à dire qu'il était un excellent communicateur.


Dans les années 1950 et 1960, il s'est produit dans les différents [[Histoire des cabarets montréalais|cabarets montréalais]] et en province (et/ou salles de spectacles) avec la troupe de [[Jean Grimaldi]], du [[Capitaine Bonhomme (personnage)|Capitaine Bonhomme]] ([[Michel Noël (acteur)|Michel Noël]]) et celle qu'il forma avec ''Midas'' ([[Roger Giguère]]).
Dans les années 1950 et 1960, il s'est produit dans divers [[Histoire des cabarets montréalais|cabarets à Montréal]] et dans d'autres provinces, ainsi que dans des salles de spectacle, notamment avec des troupes telles que celle de Jean Grimaldi, du [[Capitaine Bonhomme (personnage)|Capitaine Bonhomme]] ([[Michel Noël (acteur)|Michel Noël]]) et celle qu'il a formée avec Midas ([[Roger Giguère]]).


Entre [[1974]] et [[1975]] il travaille au [[Ministère de l'Éducation, Enseignement supérieur et Recherche|ministère de l'Éducation du Québec]] à la Direction générale de l'éducation aux adultes. Il agit en tant que coordonnateur et personne-ressource (évaluation et interprétation de programmes locaux et étrangers; liens entre le ministère et les écoles anglophones de la province).
Entre [[1974]] et [[1975]], il a travaillé au [[Ministère de l'Éducation, Enseignement supérieur et Recherche|ministère de l'Éducation du Québec]], à la Direction générale de l'éducation aux adultes. Il y a occupé le poste de coordonnateur et personne-ressource, responsable de l'évaluation et de l'interprétation des programmes locaux et étrangers, ainsi que des liens entre le ministère et les écoles anglophones de la province.


De [[1973]] à [[1991]], il a créé, bâti et animé avec [[Michel Noël (acteur)|Michel Noël]] comme copropriétaire, le ''Village du Far-West de Saint-Césaire''. Dans une tournée, il a agi comme maître de piste dans un cirque où il exécutait un numéro appelé « Saut de la mort » (genre de saut [[Saut à l'élastique|bungie]]). Il a été invité comme artiste animateur dans plusieurs festivals du Québec, centenaires de villes, au [[Salon international du livre de Québec]], [[Carnaval de Québec]], et autres événements culturels. Il a présidé des campagnes de financement pour la fondation Mira, la [[Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux|Société protectrice des animaux]] et la [[fondation Rêves d'enfants]]. Il a produit en collaboration avec la [[Maison Jean-Lapointe]] de [[Québec (ville)|Québec]] une vidéo sur les drogues et les toxicomanies.
De [[1973]] à [[1991]], en tant que copropriétaire avec [[Michel Noël (acteur)|Michel Noël]], il a créé, développé et animé ''le Village du Far-West'' de Saint-Césaire<ref>{{Article|titre=La patrie : l'hebdo des canadiens-français, 01 juillet 1973, dimanche 1 juillet 1973|périodique=La patrie|date=01 juillet 1973|lire en ligne=https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4063840?docsearchtext=%22D%C3%A9sir%C3%A9%20aerts%22%20Saint-C%C3%A9saire}}</ref>. Au cours d'une tournée, il a également été maître de piste dans un cirque, où il exécutait un numéro connu sous le nom de « Saut de la mort » (une sorte de saut en [[Saut à l'élastique|bungie]]). Il a été invité en tant qu'artiste-animateur à plusieurs festivals du Québec, aux célébrations de centenaires de différentes villes, au [[Salon international du livre de Québec]], au [[Carnaval de Québec]] et à d'autres événements culturels. Il a présidé des campagnes de financement pour la fondation Mira, la [[Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux|Société protectrice des animaux]] et la [[fondation Rêves d'enfants]]. En collaboration avec la [[Maison Jean-Lapointe]] de [[Québec (ville)|Québec]], il a produit une vidéo sur les drogues et les toxicomanies.


De [[1992]] à [[1993]], il a présidé et fait la promotion à trois reprises de l'exposition d'artistes animaliers et de la flore « l'Art et la nature » et fut membre du jury pour la sélection des œuvres des artistes.
De [[1992]] à [[1993]], il a présidé et promu à trois reprises l'exposition « L'Art et la nature », mettant en avant des artistes spécialisés dans les représentations de la faune et de la flore. Il a également fait partie du jury chargé de sélectionner les œuvres des artistes pour l'exposition.


===Apport dans les domaines écologiques, faunique et politique de [[1959]] à [[1997]]===
=== Apport dans les domaines écologiques, faunique et politique de [[1959]] à [[1997]] ===
Dans toutes ses émissions de télévision, de radio, ou lors de conférences, il a sensibilisé les gens à l'écologie et à la préservation des écosystèmes et des biotopes. Il a été engagé par le gouvernement québécois pour faire des relevés biologiques dans la réserve de [[Manouane]]. Il a initié des campagnes interdisant la vente de poussins et de lapereaux lors des fêtes de Pâques.
Dans toutes ses émissions de télévision, de radio et lors de ses conférences, il s'est employé à sensibiliser les gens à l'importance de l'écologie et à la préservation des écosystèmes et des biotopes. Le gouvernement québécois l'a même engagé pour réaliser des relevés biologiques dans la réserve de [[Manouane]]. Il a également initié des campagnes visant à interdire la vente de poussins et de lapereaux pendant les fêtes de Pâques.


Lors d'une ligne ouverte, il prit la défense des [[Québec|Québécois]] et [[Canada|Canadiens]] concernant l'[[chasse aux phoques|abattage des phoques]] lors d'une visite de [[Brigitte Bardot]]. Il a incité les villes et les gouvernements à légiférer sur la vente des animaux exotiques (fauves, singes, etc.) et à réglementer l'importation et l'implantation d'animaux non indigènes sur le territoire québécois. Il a dénoncé les combats de chiens et de coqs, etc.
Lors d'une émission en direct, il a pris la défense des [[Québec|Québécois]] et [[Canada|Canadiens]] face à la polémique entourant l'[[chasse aux phoques|abattage des phoques]] lors d'une visite de [[Brigitte Bardot]]. Il a encouragé les villes et les gouvernements à légiférer sur la vente d'animaux exotiques tels que les fauves et les singes, ainsi qu'à réglementer l'importation et l'introduction d'espèces non indigènes sur le territoire québécois. Il a vivement condamné les combats de chiens et de coqs, entre autres.


Toute sa vie, il s'insurgea contre les mauvais traitements infligés aux animaux de ferme ou autres. Il n'hésitait pas à dénoncer ces faits lors de ses émissions de télévision ou de radio, comme l'abandon des chats et des chiens lors des déménagements, les chiens attachés à une chaîne 24 heures sur 24, et il prônait la stérilisation des chats et des chiens.
Tout au long de sa vie, il s'est indigné face aux mauvais traitements infligés aux animaux d'élevage et à d'autres animaux. Il n'hésitait pas à dénoncer ces actes lors de ses émissions de télévision ou de radio, qu'il s'agisse de l'abandon des chats et des chiens lors de déménagements ou des chiens enchaînés 24 heures sur 24. Il militait en faveur de la stérilisation des chats et des chiens.


Lors d'une grève des [[Col bleu (classe sociale)|cols bleus]] de [[Montréal]], il alla nourrir les animaux sous sa responsabilité malgré les menaces des grévistes. Lors d'une autre grève, il dénonça les attitudes barbares des grévistes qui obligèrent les autorités de l'[[Aquarium de Montréal]] à abattre les dauphins.
Lors d'une grève des [[Col bleu (classe sociale)|cols bleus]] de [[Montréal]], il a bravé les menaces des grévistes pour nourrir les animaux sous sa responsabilité. Lors d'une autre grève, il a vivement critiqué les grévistes qui ont contraint les autorités de l'[[Aquarium de Montréal]] à abattre les dauphins, qualifiant cette décision de « barbare ».


Il fut engagé comme consultant par le [[zoo de Granby]], le [[Jardin zoologique du Québec]], les [[Zoo sauvage de Saint-Félicien|Sentiers de la nature de Saint-Félicien]], [[Saint-Édouard-de-Maskinongé]], le [[zoo de Toronto]] et le Jardin des enfants de [[New York]].
Il a été engagé comme consultant par le [[zoo de Granby]], le [[Jardin zoologique du Québec]], les [[Zoo sauvage de Saint-Félicien|Sentiers de la nature de Saint-Félicien]]<ref name="Télé-radiomonde, 10 juillet 1983, dimanche 10 juillet 1983" />, [[Saint-Édouard-de-Maskinongé]], le [[zoo de Toronto]] et le Jardin des enfants de [[New York]].


Il créa et aménagea un sanctuaire d'oiseaux sur les îles du site d'[[Exposition universelle de 1967|Expo 67]]. Il était contre la prolifération des goélands qu'il comparait à des rats volants.
Il a créé et aménagé un sanctuaire d'oiseaux sur les îles du site d'[[Exposition universelle de 1967|Expo 67]]. Il s'est fermement opposé à la prolifération des goélands qu'il comparait à des « rats volants ».


Il défendit avec force à la télévision comme à la radio, la préservation et la réparation des installations du [[Jardin zoologique du Québec]] et de l'[[Aquarium du Québec|Aquarium de Québec]] en insistant sur leurs valeurs comme lieu de connaissance pour la jeunesse et comme site touristique.
A la télévision et à la radio, il a vigoureusement défendu la préservation et la rénovation des installations du [[Jardin zoologique du Québec]] et de l'[[Aquarium du Québec|Aquarium de Québec]], soulignant leur importance en tant que lieux d'apprentissage pour les jeunes et attractions touristiques.


=== Son apport au domaine touristique de [[1959]] à [[1997]] ===
=== Son apport au domaine touristique de [[1959]] à [[1997]] ===


Il fit la promotion gratuite de tous les jardins zoologiques du Québec, du [[Jardin botanique de Montréal]], de l'[[Insectarium de Montréal]] et du [[Biodôme de Montréal]]; des sites touristiques et culturels de [[Montréal]] et de sa région; des sites touristiques et culturels de [[Québec (ville)|Québec]] et de sa région; du [[Réserve nationale de faune du cap Tourmente|cap Tourmente]], de [[Val-Jalbert]] et des [[chutes Sainte-Ursule]]; des aquariums de [[Aquarium du Québec|Québec]] et de [[Montréal]]; du [[planétarium Rio Tinto Alcan de Montréal|planétarium de Montréal]].
Il a généreusement promu tous les jardins zoologiques du Québec, le [[Jardin botanique de Montréal]], l'[[Insectarium de Montréal]] et le [[Biodôme de Montréal]], sans rien demander en retour. Il a également fait la promotion des sites touristiques et culturels de [[Montréal]] et de sa région, ainsi que de ceux de [[Québec (ville)|Québec]] et de sa région, tels que le [[Réserve nationale de faune du cap Tourmente|cap Tourmente]], [[Val-Jalbert]] et les [[chutes Sainte-Ursule]]. Il a soutenu les aquariums de [[Aquarium du Québec|Québec]] et de [[Montréal]], ainsi que le [[planétarium Rio Tinto Alcan de Montréal|planétarium de Montréal]].


Participation à des voyages organisés sur certains des sites susmentionnés.
Il a même participé à des voyages organisés sur certains de ces sites, partageant ainsi son expérience et ses connaissances avec les participants.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
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Voir également les discographies de [[Michel Noël (acteur)#Discographie|Michel Noël]], [[Roger Giguère#Discographie|Roger Giguère]] et [[La cabane à Midas#Discographie|La cabane à Midas]]
Voir également les discographies de [[Michel Noël (acteur)#Discographie|Michel Noël]], [[Roger Giguère#Discographie|Roger Giguère]] et [[La cabane à Midas#Discographie|La cabane à Midas]]


== Bibliographie ==
== Notes et références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
''Désiré Aerts d'hier... ...à aujourd'hui'', texte de Suzanne Gauthier, Journal de Montréal, samedi 22 mai 1993, cahier Week-end, page 5.
''Désiré Aerts d'hier... ...à aujourd'hui'', texte de Suzanne Gauthier, Journal de Montréal, samedi 22 mai 1993, cahier Week-end, page 5.


== Liens externes ==
=== Liens externes ===
{{}}
* {{Autorité}}
* {{Bases}}

== Notes ==
{{Références|colonnes=2}}


{{Palette|Capitaine Bonhomme|Oncle Pierre & Midas}}
{{Palette|Capitaine Bonhomme|Oncle Pierre & Midas}}
{{Portail|Québec|cinéma|histoire de la zoologie et de la botanique}}
{{Portail|Québec|télévision|histoire de la zoologie et de la botanique|médecine vétérinaire|droits des animaux}}


{{DEFAULTSORT:Aerts, Desire}}
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[[Catégorie:Acteur québécois]]
[[Catégorie:Chanteur québécois]]
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[[Catégorie:Naissance en juillet 1924]]
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[[Catégorie:Décès en septembre 1997]]
[[Catégorie:Décès à 73 ans]]
[[Catégorie:Décès à 73 ans]]
[[Catégorie:Vétérinaire belge]]
[[Catégorie:Vétérinaire canadien]]

Dernière version du 25 août 2023 à 18:40

Désiré Aerts
Description de l'image Désiré Aerts.jpg.
Naissance
Sclessin, Belgique
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Décès (à 73 ans)
Profession Vétérinaire, zoologiste et acteur

Désiré Aerts, mieux connu au Québec sous son nom de scène d'oncle Pierre (Sclessin (Belgique), - ), était un vétérinaire zoologiste et acteur québécois d'origine belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Dès son jeune âge, Désiré Aerts était reconnu pour son érudition et sa culture. Polyglotte, il parlait 10 langues, dont le français, le wallon, le flamand, l'allemand, l'anglais, l'italien, l'espagnol, le portugais, le swahili et l'arabe. Il était également un pilote d'avion chevronné, pratiquait la plongée sous-marine, le parachutisme et la photographie. Il s'adonnait également à la peinture, à la sculpture et à la gravure. Il avait une passion pour l'opéra, le théâtre et la musique classique. Dans sa jeunesse, ses parents l'avaient encouragé à prendre des cours de chant et d'orgue. En plus de la zoologie, il était fasciné par l'histoire, en particulier la période de la Renaissance sous le règne de François Ier.

La famille d'Aerts était établie en Belgique. Son père travaillait pour une importante entreprise métallurgique spécialisée dans le cuivre, tandis que sa mère possédait un atelier de couture de mode à leur domicile, où elle employait trois jeunes femmes.

Lorsque la guerre éclata en 1939, Désiré Aerts et 17 de ses compagnons, terrifiés par les récits de leurs aînés sur les Allemands, quittèrent la Belgique pour entreprendre un exode périlleux qui les conduisit jusqu'à Alger[1]. Traversant la France, ils furent faits prisonniers en Espagne pendant la guerre civile et réussirent à s'évader d'un camp de concentration où ils subissaient des brutalités. Par la suite, ils voyagèrent à travers le Portugal et les rescapés traversèrent le détroit de Gibraltar pour enfin arriver en Algérie, où l'armée américaine avait établi une base militaire. Tout au long de leur périple, ils effectuèrent de petits travaux pour subsister, et il leur arriva parfois, sur la route, de devoir voler une poule à un habitant pour se nourrir. Pendant son séjour dans ces différents pays, Désiré Aerts apprit l'espagnol, le portugais, l'arabe et l'anglais.

En 1943, après un exil de 3 ans et demi, il s'enrôla dans l'armée américaine stationnée à Alger, rejoignant le bataillon des Étrangers, sous les ordres du général Patton.

Pour sa première bataille en juillet 1943, il participa au débarquement en Sicile. Par la suite, son bataillon fut envoyé au Mont Cassin, et il prit part également à la bataille du pont de Remagen. Il continua ainsi jusqu'à la fin de la guerre en 1945. Une blessure à l'abdomen causée par un éclat d'obus lui valut un séjour de 3 mois dans un hôpital en Angleterre. À ce sujet, il aimait plaisanter en disant qu'il se mettait à bêler lorsqu'il sortit, car le menu était toujours composé de mouton, de carottes et de petits pois.

De 1946 à 1947, il effectua son service militaire belge et poursuivit ses études pré-universitaires.

De 1948 à 1957, il étudia les sciences et l'histoire à l'université de Liège, puis s'inscrivit à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort[2], une faculté de la Sorbonne à Paris. Pour financer ses études, il travailla comme assistant-croupier au casino de Monte-Carlo et accepta divers petits boulots qu'il partageait avec Charles Aznavour et Pierre Roche. Il effectua des stages en médecine vétérinaire et se spécialisa en zoologie à Paris, ainsi qu'un stage de 3 mois au zoo de Hambourg[3]. Il accepta ensuite un contrat de 2 ans et demi en Afrique pour capturer des animaux vivants et étudier la faune tropicale et l'écologie de la région. Il réalisa également un stage de trois mois en comportement animal en Autriche, chez Konrad Lorenz, éthologiste et lauréat du prix Nobel.

Arrivée au Québec[modifier | modifier le code]

C'est en mai 1957 que Désiré Aerts débarqua au Québec[4], à la suite d'une invitation de M. Robillard, directeur des Parcs de la Ville de Montréal, qu'il avait rencontré en France. Dès son arrivée, il fut engagé comme vétérinaire à la Clinique Jasmin & Jasmin de Montréal, poste qu'il occupa jusqu'en 1959.

De 1959 à 1972, il assuma le rôle de directeur et conservateur du Jardin zoologique de Montréal, qui comprenait le Jardin des merveilles du parc Lafontaine[5] et les quartiers d'hiver du parc Angrignon. Lors de l'Expo 67, il était responsable de tous les animaux répartis sur les sites et dans les pavillons en tant que responsable faunique et biologique (mammifères, oiseaux, poissons)[4]. En collaboration avec Pierre Bourque, il fut à l'origine de la volière « Avifaune » située dans la Biosphère, l'ancien pavillon des États-Unis lors de l'Expo 67, qui attira de nombreux visiteurs jusqu'à ce qu'un incendie fasse fondre la couverture en plexiglas (seule l'armature a survécu à l'incendie).

Désiré Aerts considérait comme une priorité de maintenir ses connaissances à jour dans tous les domaines scientifiques (faune, flore, entomologie, ornithologie, écologie, aquariologie, paléontologie, minéralogie, astronomie, etc.). À la fin des années soixante, il participa à un voyage d'étude de huit mois en Amazonie avec d'autres scientifiques, plus précisément à Mato Grosso chez les Jivaros du Brésil, où il étudia la faune tropicale (reptiles, mammifères, oiseaux, poissons), l'écologie, les écosystèmes et les biotopes. Tout au long de sa vie, il dévora une quantité incroyable de revues et de livres scientifiques.

Parallèlement, de 1957 à 1997, il exerça en tant que vétérinaire zoologiste, consultant, conseiller technique et chercheur biologique. Il était également vulgarisateur scientifique à la télévision et à la radio, ainsi que comédien[6]. Il a animé et/ou produit plus de 5 200 heures de séries télévisées, animé ou coanimé 839 heures de programmes radio, et comptait 2 198 heures de présence sur scène en tant que conférencier. Tous ceux qui l'ont connu s'accordent à dire qu'il était un excellent communicateur.

Dans les années 1950 et 1960, il s'est produit dans divers cabarets à Montréal et dans d'autres provinces, ainsi que dans des salles de spectacle, notamment avec des troupes telles que celle de Jean Grimaldi, du Capitaine Bonhomme (Michel Noël) et celle qu'il a formée avec Midas (Roger Giguère).

Entre 1974 et 1975, il a travaillé au ministère de l'Éducation du Québec, à la Direction générale de l'éducation aux adultes. Il y a occupé le poste de coordonnateur et personne-ressource, responsable de l'évaluation et de l'interprétation des programmes locaux et étrangers, ainsi que des liens entre le ministère et les écoles anglophones de la province.

De 1973 à 1991, en tant que copropriétaire avec Michel Noël, il a créé, développé et animé le Village du Far-West de Saint-Césaire[7]. Au cours d'une tournée, il a également été maître de piste dans un cirque, où il exécutait un numéro connu sous le nom de « Saut de la mort » (une sorte de saut en bungie). Il a été invité en tant qu'artiste-animateur à plusieurs festivals du Québec, aux célébrations de centenaires de différentes villes, au Salon international du livre de Québec, au Carnaval de Québec et à d'autres événements culturels. Il a présidé des campagnes de financement pour la fondation Mira, la Société protectrice des animaux et la fondation Rêves d'enfants. En collaboration avec la Maison Jean-Lapointe de Québec, il a produit une vidéo sur les drogues et les toxicomanies.

De 1992 à 1993, il a présidé et promu à trois reprises l'exposition « L'Art et la nature », mettant en avant des artistes spécialisés dans les représentations de la faune et de la flore. Il a également fait partie du jury chargé de sélectionner les œuvres des artistes pour l'exposition.

Apport dans les domaines écologiques, faunique et politique de 1959 à 1997[modifier | modifier le code]

Dans toutes ses émissions de télévision, de radio et lors de ses conférences, il s'est employé à sensibiliser les gens à l'importance de l'écologie et à la préservation des écosystèmes et des biotopes. Le gouvernement québécois l'a même engagé pour réaliser des relevés biologiques dans la réserve de Manouane. Il a également initié des campagnes visant à interdire la vente de poussins et de lapereaux pendant les fêtes de Pâques.

Lors d'une émission en direct, il a pris la défense des Québécois et Canadiens face à la polémique entourant l'abattage des phoques lors d'une visite de Brigitte Bardot. Il a encouragé les villes et les gouvernements à légiférer sur la vente d'animaux exotiques tels que les fauves et les singes, ainsi qu'à réglementer l'importation et l'introduction d'espèces non indigènes sur le territoire québécois. Il a vivement condamné les combats de chiens et de coqs, entre autres.

Tout au long de sa vie, il s'est indigné face aux mauvais traitements infligés aux animaux d'élevage et à d'autres animaux. Il n'hésitait pas à dénoncer ces actes lors de ses émissions de télévision ou de radio, qu'il s'agisse de l'abandon des chats et des chiens lors de déménagements ou des chiens enchaînés 24 heures sur 24. Il militait en faveur de la stérilisation des chats et des chiens.

Lors d'une grève des cols bleus de Montréal, il a bravé les menaces des grévistes pour nourrir les animaux sous sa responsabilité. Lors d'une autre grève, il a vivement critiqué les grévistes qui ont contraint les autorités de l'Aquarium de Montréal à abattre les dauphins, qualifiant cette décision de « barbare ».

Il a été engagé comme consultant par le zoo de Granby, le Jardin zoologique du Québec, les Sentiers de la nature de Saint-Félicien[6], Saint-Édouard-de-Maskinongé, le zoo de Toronto et le Jardin des enfants de New York.

Il a créé et aménagé un sanctuaire d'oiseaux sur les îles du site d'Expo 67. Il s'est fermement opposé à la prolifération des goélands qu'il comparait à des « rats volants ».

A la télévision et à la radio, il a vigoureusement défendu la préservation et la rénovation des installations du Jardin zoologique du Québec et de l'Aquarium de Québec, soulignant leur importance en tant que lieux d'apprentissage pour les jeunes et attractions touristiques.

Son apport au domaine touristique de 1959 à 1997[modifier | modifier le code]

Il a généreusement promu tous les jardins zoologiques du Québec, le Jardin botanique de Montréal, l'Insectarium de Montréal et le Biodôme de Montréal, sans rien demander en retour. Il a également fait la promotion des sites touristiques et culturels de Montréal et de sa région, ainsi que de ceux de Québec et de sa région, tels que le cap Tourmente, Val-Jalbert et les chutes Sainte-Ursule. Il a soutenu les aquariums de Québec et de Montréal, ainsi que le planétarium de Montréal.

Il a même participé à des voyages organisés sur certains de ces sites, partageant ainsi son expérience et ses connaissances avec les participants.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Simples[modifier | modifier le code]

Année Simple Étiquette Classement[8] Notes
1972 Des noix et des oranges –
Historiettes pour enfants
Trans-Canada
Simple de l'Oncle Pierre et Madame Irma

Collaborations et performances en tant qu'artiste invité[modifier | modifier le code]

Année Album Collaborateur Notes
1968 La cabane à Midas Roger Giguère Trans-Canada TC, TCA-114; réédition Trans-Canada - Royal, TCR 1071
1969 La cabane à Midas – L'enlèvement de Midassette Roger Giguère Trans-Canada Maximum, TCM 945
1969 Noël à la cabane à Midas Roger Giguère Trans-Canada, TCR-1079
1970 Chez le prof. Pierre Roger Giguère (Top 50[8]) Avec le prof. Pierre, Midas, Ephrem, Jim la Varloppe et Fafo (Trans-Canada, TCM 974)
1981 Michel Noël et le Capitaine Bonhomme Michel Noël Désiré Aerts interprète le rôle de Méphisto dans le conte Pizzhaïti pour Mars. (Visa, VI-81001)
1977 Pour les enfants - Volume 1 Artistes variés Participation de l'Oncle Pierre (Pantin, PTN 11907, Compilation)
1977 Pour les enfants - Volume 2 Artistes variés Participation de l'Oncle Pierre (Pantin, PTN 11910, Compilation)

Voir également les discographies de Michel Noël, Roger Giguère et La cabane à Midas

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Photo-journal ; tout par l'image, 12 juillet 1970, dimanche 12 juillet 1970 » Accès libre, sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
  2. « Photo-journal ; tout par l'image, 04 mars 1973, dimanche 4 mars 1973 », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
  3. « Photo-journal ; tout par l'image, 04 mars 1973, dimanche 4 mars 1973 » Accès libre, sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  4. a et b « Le quotidien, 02 septembre 1997, mardi 2 septembre 1997 », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  5. « Le petit journal, 28 août 1966, Section Magazine », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  6. a et b « Télé-radiomonde, 10 juillet 1983, dimanche 10 juillet 1983 », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  7. « La patrie : l'hebdo des canadiens-français, 01 juillet 1973, dimanche 1 juillet 1973 », La patrie,‎ (lire en ligne)
  8. a et b Palmarès reconstitués de la chanson au Québec

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Désiré Aerts d'hier... ...à aujourd'hui, texte de Suzanne Gauthier, Journal de Montréal, samedi 22 mai 1993, cahier Week-end, page 5.

Liens externes[modifier | modifier le code]