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« Wilhelm von Mirbach » : différence entre les versions

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Le comte '''Wilhelm von Mirbach''' ([[2 juillet]] [[1871]] - [[6 juillet]] [[1918]]) est un [[diplomatie|diplomate]] [[Allemagne|allemand]]. Il a participé aux négociations soviéto-allemandes de Brest-Litovsk (décembre 1917 - mars 1918, voir [[Traité de Brest-Litovsk]]). Il a été nommé [[ambassadeur]] d'Allemagne à la [[RSFSR]] en avril 1918.
Le comte '''Wilhelm von Mirbach Harff''' ([[Bad Ischl]] en [[Haute-Autriche]], {{date de naissance|2 juillet 1871}} - [[Moscou]], {{date de décès|6 juillet 1918}}) est un [[diplomatie|diplomate]] [[Allemagne|allemand]]. Il a participé aux négociations soviéto-allemandes de Brest-Litovsk entre [[Décembre 1917 (Première Guerre mondiale)|décembre 1917]] et [[Mars 1918 (Première Guerre mondiale)|mars 1918]]. Il a été nommé [[ambassadeur]] d'Allemagne à la [[République socialiste fédérative soviétique de Russie|RSFSR]] en [[Avril 1918 (Première Guerre mondiale)|avril 1918]].


== Biographie ==
Issu d'une riche famille catholique d'aristocrates prussiens, il avait servi en 1908-1911 comme conseiller à l'ambassade d'Allemagne de [[Saint-Pétersbourg]]<ref>[[Richard Pipes]], ''La Révolution russe'', PUF, 1993, p. 566.</ref>. Il a été assassiné par [[Iakov Bloumkine]], à la demande du comité central du [[Parti socialiste-révolutionnaire de gauche]], qui a essayé de provoquer la reprise de la guerre avec l'Allemagne<ref>[[Léon Trotsky]], [http://marxists.anu.edu.au/francais/trotsky/oeuvres/1936/04/lt19360400a.htm#_ftn4 « L'endroit d'où l'on ne revient pas »], avril 1936.</ref>. Blumkin est entré dans la résidence de Mirbach en utilisant des documents falsifiés et a tiré sur sa victime à bout portant. L'assassinat de Mirbach marque le début de la révolte des socialistes-révolutionnaires de gauche à Moscou en 1918.
Issu d'une riche famille catholique d'aristocrates prussiens, il est un descendant de {{Lien|Johann Wilhelm von Mirbach-Harff|lang=de}}, fondateur de l'[[Académie de chevalerie rhénane]] et de {{lien|lang=de|Richard von Vorst-Gudenau}} son grand-père paternel. Ses parents étaient le comte {{lien|lang=de|Ernst von Mirbach-Harff}} et son épouse, née Wilhelmine von Thun-Hohenstein (1851-1929).


Il sert entre 1908 et 1911 comme conseiller à l'ambassade d'Allemagne de [[Saint-Pétersbourg]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Richard|nom1=Pipes|lien auteur1=Richard Pipes|traducteur=Jean-Mathieu Luccioni|titre=La Révolution russe|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|collection=Connaissance de l'Est|année=1993|pages totales=866|passage=566|isbn=978-2-13-045373-4|oclc=1023996646}}.</ref>. Il est ensuite conseiller politique du commandement militaire allemand à [[Bucarest]]. En 1915, Mirbach est ambassadeur d'Allemagne à Athènes, dont il est expulsé en [[Décembre 1916 (Première Guerre mondiale)|décembre 1916]] après la prise du pouvoir par le [[gouvernement de défense nationale (Grèce)|gouvernement favorable]] à l'[[Triple-Entente|Entente]] d'[[Elefthérios Venizélos]]<ref>{{article|périodique=[[Le Miroir (hebdomadaire photographique)|Le Miroir]]|titre=L'expulsion du comte de Mirbach, ministre d'Allemagne, à Athènes|numéro=160|jour=17|mois=décembre|année=1916|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6522786h|consulté le=28 janvier 2015}}</ref>. Du 16 [[Décembre 1917 (Première Guerre mondiale)|décembre 1917]] au 10 [[Février 1918 (Première Guerre mondiale)|février 1918]], il est envoyé extraordinaire allemand à [[Saint-Pétersbourg|Pétrograd]], mission qui aboutit à la signature du [[traité de Brest-Litovsk]], à la suite duquel il est nommé [[Ambassade d'Allemagne en Russie|ambassadeur à Moscou]] en [[Avril 1918 (Première Guerre mondiale)|avril 1918]].
Wilhelm v. Mirbach est remplacé par [[Karl Helfferich]] comme ambassadeur allemand à la RSFSR.

== Assassinat ==
Il est assassiné par [[Iakov Bloumkine]], à la demande du comité central du [[Parti socialiste-révolutionnaire de gauche]], qui a essayé de provoquer la reprise de la guerre avec l'Allemagne<ref>{{ouvrage |prénom= Nicolas |nom= Werth|lien auteur= Nicolas Werth |titre= Essai sur l'histoire de l'Union soviétique 1914 - 1991 |lieu=Paris |éditeur= Perrin |collection= Tempus |date= 2019|année première édition= 2019 |pages=476 |isbn= 9782262078799|page 93}}</ref>{{,}}<ref>[[Léon Trotski]], [http://marxists.anu.edu.au/francais/trotsky/oeuvres/1936/04/lt19360400a.htm#_ftn4 « L'endroit d'où l'on ne revient pas »], avril 1936.</ref>. Bloumkine est entré dans la résidence de Mirbach en utilisant des documents falsifiés et a tiré sur sa victime à bout portant.

Loin de remettre en cause le traité de paix avec l'Allemagne, cet acte terroriste confirme l'urgence de parachever les négociations avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, qui aboutissent au [[Traité de Berlin (27 août 1918)]] ; toutefois, l'assassinat de Mirbach marque le début de la révolte des socialistes-révolutionnaires de gauche à Moscou en 1918.

Wilhelm v. Mirbach est remplacé par [[Karl Helfferich]] comme ambassadeur allemand à la RSFSR. Le Traité de Berlin sera finalement dénoncé à la chute de l'Empire allemand (9-11 novembre 1918).


== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references />
<references />


== Source ==
== Bibliographie ==
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Dernière version du 25 septembre 2023 à 19:19

Wilhelm von Mirbach
Fonctions
Ambassadeur du Reich allemand (d)
-
Député de la chambre des seigneurs
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 47 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Mirbach-Harff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Ernst von Gudenau-Mirbach (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Wilhelmine Gräfin von Thun und Hohenstein (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Le comte Wilhelm von Mirbach Harff (Bad Ischl en Haute-Autriche, - Moscou, ) est un diplomate allemand. Il a participé aux négociations soviéto-allemandes de Brest-Litovsk entre décembre 1917 et mars 1918. Il a été nommé ambassadeur d'Allemagne à la RSFSR en avril 1918.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une riche famille catholique d'aristocrates prussiens, il est un descendant de Johann Wilhelm von Mirbach-Harff (de), fondateur de l'Académie de chevalerie rhénane et de Richard von Vorst-Gudenau (de) son grand-père paternel. Ses parents étaient le comte Ernst von Mirbach-Harff (de) et son épouse, née Wilhelmine von Thun-Hohenstein (1851-1929).

Il sert entre 1908 et 1911 comme conseiller à l'ambassade d'Allemagne de Saint-Pétersbourg[1]. Il est ensuite conseiller politique du commandement militaire allemand à Bucarest. En 1915, Mirbach est ambassadeur d'Allemagne à Athènes, dont il est expulsé en décembre 1916 après la prise du pouvoir par le gouvernement favorable à l'Entente d'Elefthérios Venizélos[2]. Du 16 décembre 1917 au 10 février 1918, il est envoyé extraordinaire allemand à Pétrograd, mission qui aboutit à la signature du traité de Brest-Litovsk, à la suite duquel il est nommé ambassadeur à Moscou en avril 1918.

Assassinat[modifier | modifier le code]

Il est assassiné par Iakov Bloumkine, à la demande du comité central du Parti socialiste-révolutionnaire de gauche, qui a essayé de provoquer la reprise de la guerre avec l'Allemagne[3],[4]. Bloumkine est entré dans la résidence de Mirbach en utilisant des documents falsifiés et a tiré sur sa victime à bout portant.

Loin de remettre en cause le traité de paix avec l'Allemagne, cet acte terroriste confirme l'urgence de parachever les négociations avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, qui aboutissent au Traité de Berlin (27 août 1918) ; toutefois, l'assassinat de Mirbach marque le début de la révolte des socialistes-révolutionnaires de gauche à Moscou en 1918.

Wilhelm v. Mirbach est remplacé par Karl Helfferich comme ambassadeur allemand à la RSFSR. Le Traité de Berlin sera finalement dénoncé à la chute de l'Empire allemand (9-11 novembre 1918).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Richard Pipes (trad. Jean-Mathieu Luccioni), La Révolution russe, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Connaissance de l'Est », , 866 p. (ISBN 978-2-13-045373-4, OCLC 1023996646), p. 566.
  2. « L'expulsion du comte de Mirbach, ministre d'Allemagne, à Athènes », Le Miroir, no 160,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Nicolas Werth, Essai sur l'histoire de l'Union soviétique 1914 - 1991, Paris, Perrin, coll. « Tempus », (1re éd. 2019), 476 p. (ISBN 9782262078799)
  4. Léon Trotski, « L'endroit d'où l'on ne revient pas », avril 1936.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]