« Streptocoque » : différence entre les versions

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{{sous-titre/Taxon|ns1=Streptococcus}}
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{{à sourcer|date=mai 2018}}
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{{Taxobox début | bactérie | ''Streptococcus'' | Streptococcus pyogenes.jpg | [[Photographie]] au [[microscope (instrument)|microscope]] de<br />[[bactérie]]s ''[[Streptococcus pyogenes]]'' }}
{{Taxobox début | bactérie | ''Streptococcus'' | Streptococcus pyogenes.jpg | [[Photographie]] au [[Microscopie|microscope]] de<br />[[bactérie]]s ''[[Streptococcus pyogenes]]'' | classification=LPSN}}
{{Taxobox | division | Firmicutes }}
{{Taxobox | phylum | Bacillota }}
{{Taxobox | classe | Bacilli }}
{{Taxobox | classe | Bacilli }}
{{Taxobox | ordre | Lactobacillales }}
{{Taxobox | ordre | Lactobacillales }}
{{Taxobox | famille | Streptococcaceae }}
{{Taxobox | famille | Streptococcaceae }}
{{Taxobox taxon | bactérie | genre | Streptococcus | [[Anton Julius Friedrich Rosenbach|Rosenbach]], [[1884]] }}
{{Taxobox taxon | bactérie | genre | Streptococcus | [[Anton Julius Friedrich Rosenbach|Rosenbach]], [[1884]]<ref name="LPSN">{{lien web |url=https://lpsn.dsmz.de/genus/streptococcus |langue=de |titre=Genus Strptococcus |site=LPSN |consulté le= 12/04/2021}}.</ref> }}
{{Taxobox fin | microbiologie }}
{{Taxobox fin}}
Les '''streptocoques''' (le [[Genre (biologie)|genre]] '''''Streptococcus''''') regroupent un vaste ensemble de [[micro-organismes]] [[Ubiquitaire|ubiquitaires]] et qui comprend de nombreuses [[espèce]]s. En raison de leur nombre, on distingue les espèces [[pathogène]]s des espèces [[Commensalisme|commensales]] et [[saprophyte]]s.
Les '''streptocoques''' (le [[Genre (biologie)|genre]] '''''Streptococcus''''') regroupent un vaste ensemble de [[bactéries]] [[ubiquitaire]]s et qui comprend de nombreuses [[espèce]]s. En raison de leur nombre, on distingue les espèces [[pathogène]]s des espèces [[Commensalisme|commensales]] et [[saprophyte]]s. Certaines d'entre elles sont étudiées pour leurs capacités [[Bactérie tumoricide|tumoricides]] et envisagées pour des traitements contre le [[cancer]]<ref name="BCI2019">{{Article |langue=en |prénom1=Mai Thi-Quynh |nom1=Duong |prénom2=Yeshan |nom2=Qin |prénom3=Sung-Hwan |nom3=You |prénom4=Jung-Joon |nom4=Min |titre=Bacteria-cancer interactions: bacteria-based cancer therapy |périodique=Experimental & Molecular Medicine |volume=51 |numéro=12 |date=décembre 2019 |issn=2092-6413 |pmid=31827064 |pmcid=6906302 |doi=10.1038/s12276-019-0297-0 |résumé=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31827064/ |pages=1–15 }}.</ref>.


Le genre ''Streptococcus'' est souvent associé au genre ''[[Leuconostoc]]'' car leurs caractéristiques sont très proches et difficilement différenciables encore aujourd’hui. Le genre ''Streptococcus'' tire son nom du [[grec]] ''streptos'' ("tourné, torsadé" )<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=strepto- — Wiktionnaire|url=https://fr.wiktionary.org/wiki/strepto-|site=fr.wiktionary.org|consulté le=2017-02-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Lansing M.|nom1=Prescott|prénom2=John P.|nom2=Harley|prénom3=Donald A.|nom3=Klein|titre=Microbiologie|éditeur=De Boeck Supérieur|date=2003-01-01|isbn=9782804142568|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uWIrKQFqR-MC&pg=PA546&lpg=PA546&dq=grec+streptos&source=bl&ots=iucSgvCUiu&sig=czVT1u9gPvJRKcitfPQZTowLeco&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjPjOvMmoDSAhVEBBoKHax0BJUQ6AEIRzAJ#v=onepage&q=grec%20streptos&f=false|consulté le=2017-02-08}}</ref> + ''kokkos'' ("baie" ) <ref> {{Article |langue=anglais |auteur1=Rédacteur en chef |titre=Etymologia: Streptococcus|périodique=Emerg Infect Dis |volume=22 |numéro=11 |date=novembre 2016 |doi=10.3201/eid2211.ET2211 |lire en ligne=https://dx.doi.org/10.3201/eid2211.ET2211|consulté le=11 novembre 2016 |id= }} </ref>.
Le genre ''Streptococcus'' est souvent associé au genre ''[[Leuconostoc]]'' car leurs caractéristiques sont très proches et difficilement différenciables encore aujourd’hui.
== Étymologie==
Le genre ''Streptococcus'' tire son nom du [[grec]] {{grec ancien|στρεπτοσ|streptos}}, « tourné, torsadé »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=strepto- — Wiktionnaire|url=https://fr.wiktionary.org/wiki/strepto-|site=fr.wiktionary.org|consulté le=2017-02-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Lansing M.|nom1=Prescott|prénom2=John P.|nom2=Harley|prénom3=Donald A.|nom3=Klein|titre=Microbiologie|éditeur=De Boeck Supérieur|date=2003-01-01|pages totales=1137|isbn=978-2-8041-4256-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uWIrKQFqR-MC&pg=PA546&dq=grec+streptos|consulté le=2017-02-08}}</ref>, et {{grec ancien|κοκκοσ|kokkos}}, « baie, graine »)<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Rédacteur en chef |titre=Etymologia: Streptococcus|périodique=Emerg Infect Dis |volume=22 |numéro=11 |date=novembre 2016 |doi=10.3201/eid2211.ET2211 |lire en ligne=https://dx.doi.org/10.3201/eid2211.ET2211|consulté le=11 novembre 2016 |id= }}</ref>.


== Écologie ==
== Écologie ==
=== Les espèces commensales ===
=== Les espèces commensales ===
Les streptocoques font partie de diverses flores commensales de l’homme et des animaux '''au niveau de la bouche''' et de l’[[oropharynx]] : ''[[Streptococcus salivarius]]'', ''[[Streptococcus mitis]]'', ''[[Streptococcus sanguis]]'', ''[[Streptococcus milleri]]''...
Les streptocoques font partie de diverses flores commensales de l’homme et des animaux au niveau de la bouche et de l’[[oropharynx]] : ''[[Streptococcus salivarius]]'', ''[[Streptococcus mitis]]'', ''[[Streptococcus sanguis]]'', ''[[Streptococcus milleri]]''...


Les [[enterococcus|entérocoques]], autrefois considérés comme des streptocoques, sont désormais classés comme un genre à part entière. Ils constituent 10 % de la flore aérobie de l’intestin.
Les [[enterococcus|entérocoques]], autrefois considérés comme des streptocoques, sont désormais classés comme un genre à part entière. Ils constituent 10 % de la flore aérobie de l’intestin.
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Le pouvoir pathogène des ''Streptococcus'' se limite à certaines espèces et dépend énormément de cette dernière.
Le pouvoir pathogène des ''Streptococcus'' se limite à certaines espèces et dépend énormément de cette dernière.
* Le ''[[Streptococcus pyogenes]]'', du [[Streptocoque A|groupe A]] de Lancefield, est à l’origine d'une forme minoritaire d’[[angine|angines rouges]] (la majorité est d'origine [[Virus|virale]]), d’[[infection]]s cutanées ([[impétigo]]), d’[[abcès]], d’infections broncho-pulmonaires... Les [[angine]]s à streptocoque A peuvent être associées à la [[scarlatine]] : elles peuvent également évoluer vers des complications comme le [[rhumatisme articulaire aigu]] (RAA) si la maladie n’a pas été traitée étant jeune.
* Le ''[[Streptococcus pyogenes]]'', du [[Streptocoque A|groupe A]] de [[Rebecca Lancefield|Lancefield]], est à l’origine d'une forme minoritaire d’[[angine|angines rouges]] (la majorité est d'origine [[Virus|virale]]), d’[[infection]]s cutanées ([[impétigo]]), d’[[abcès]], d’infections broncho-pulmonaires… Les [[angine]]s à streptocoque A peuvent être associées à la [[scarlatine]] : elles peuvent également évoluer vers des complications comme le [[rhumatisme articulaire aigu]] (RAA) si la maladie n’a pas été traitée étant jeune.
* Le ''[[Streptococcus agalactiae]]'', du [[Streptocoque B|groupe B]] de Lancefield, est responsable d’infections chez le nouveau-né ([[méningite]]s, [[septicémie]]s) et parfois d’infections [[vagin]]ales et urinaires. En [[pathologie]] [[vétérinaire]], ''Streptococcus agalactiae'' est reconnu responsable de [[mammite]]s chez la [[vache]] et peut alors se retrouver dans le [[lait]] en quantité anormale.
* Le ''[[Streptococcus agalactiae]]'', du [[Streptocoque B|groupe B]] de Lancefield, est responsable d’infections chez le nouveau-né ([[méningite]]s, [[septicémie]]s) et parfois d’infections [[vagin]]ales et urinaires. En [[pathologie]] [[vétérinaire]], ''Streptococcus agalactiae'' est reconnu responsable de [[mammite]]s chez la [[vache]] et peut alors se retrouver dans le [[lait]] en quantité anormale.
* Le ''[[Streptococcus pneumoniae]]'' (ou [[pneumocoque]]) est un des principaux responsables de mortalité d’origine infectieuse dans les pays industrialisés. Il est aussi fréquemment responsable d’[[otite]]s et de [[sinusite]]s qui peuvent évoluer vers des formes de [[méningite]]s purulentes. Le pneumocoque est particulièrement dangereux pour les [[personne âgée|personnes âgées]], les [[nourrisson]]s et [[nouveau-né]]s chez lesquels il provoque des infections broncho-pulmonaires débouchant sur des complications de la respiration parfois fatales.
* Le ''[[Streptococcus pneumoniae]]'' (ou [[pneumocoque]]) est un des principaux responsables de mortalité d’origine infectieuse dans les pays industrialisés. Il est aussi fréquemment responsable d’[[otite]]s et de [[sinusite]]s qui peuvent évoluer vers des formes de [[méningite]]s purulentes. Le pneumocoque est particulièrement dangereux pour les [[personne âgée|personnes âgées]], les [[nourrisson]]s et [[nouveau-né]]s chez lesquels il provoque des infections broncho-pulmonaires débouchant sur des complications de la respiration parfois fatales.
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==== Milieux de culture ====
==== Milieux de culture ====

* '''Milieux non sélectifs :'''
===== Milieux non sélectifs =====
** [[bouillon glucosé tamponné]] ;

** [[bouillon cœur-cervelle]] ;
** [[milieu Todd-Hewitt]] ;
* [[bouillon glucosé tamponné]] ;
** [[milieu Tryptone-sel]] ;
* [[bouillon cœur-cervelle]] ;
** [[milieu Trypticase-soja]] ;
* [[Bouillon Todd Hewitt]] ;
** [[Columbia (Gélose)|milieu Columbia]] ''au sang frais''.
* [[milieu Tryptone-sel]] ;
* [[milieu Trypticase-soja]] ;
* '''Milieux sélectifs :'''
** [[Columbia au sang|gélose au sang]] ''(sang de mouton + [[azide]])'' ;
* [[Gélose Columbia]] ''au sang frais''.

** [[Columbia au sang / ANC|gélose Columbia + ANC]] ''([[acide nalidixique]] et [[colimycine]])'' ;
===== Milieux sélectifs =====
** [[BEA (gélose Bile Esculine Azide)|gélose BEA]] ''(bile-esculine-azide) sélectif des streptocoques du groupe D)'' ;

** [[gélose Slanetz]] ''(mise en évidence des Streptococcus faecalis)''.
* [[Gélose Columbia au sang|gélose au sang]] ''(sang de mouton + [[azide]])'' ;
* [[Columbia au sang / ANC|gélose Columbia + ANC]] ''([[acide nalidixique]] et [[colimycine]])'' ;
* [[BEA (gélose Bile Esculine Azide)|gélose BEA]] ''(bile-esculine-azide) sélectif des streptocoques du groupe D)'' ;
* [[gélose Slanetz]] ''(mise en évidence des Streptococcus faecalis)''.


==== Caractéristiques de la culture ====
==== Caractéristiques de la culture ====
* '''Aspect en bouillon :''' trouble souvent peu homogène (présence de coagulats).
* Aspect en bouillon : trouble souvent peu homogène (présence de coagulats).
* '''Aspect sur gélose ordinaire :''' petites colonies [[translucide]]s aux diamètres variables.
* Aspect sur gélose ordinaire : petites colonies [[translucide]]s aux diamètres variables.
* ''Sur gélose au sang la présence de colonies de certains streptocoques se traduit par un halo : c’est le caractère hémolytique (deux types : '''alpha''' : halo verdâtre parce qu'ils transforment l'hémoglobine en biliverdine et '''bêta''' : halo clair résultant de la lyse totale des globules rouges)''.
* Sur gélose au sang : la présence de colonies de certains streptocoques se traduit par un halo : c’est le caractère [[Hémolyse|hémolytique]] (deux types : alpha : halo verdâtre parce qu'ils transforment l'hémoglobine en biliverdine et bêta : halo clair résultant de la [[Lyse (biologie)|lyse]] totale des globules rouges).


=== Caractéristiques biochimiques ===
=== Caractéristiques biochimiques ===
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== Groupement des ''Streptococcus'' ==
== Groupement des ''Streptococcus'' ==

* '''Les streptocoques groupables''' sont classés en 18 groupes antigéniques désignés par des lettres majuscules : de '''A à H''' et de '''K à T''' (certains groupes comportent une seule espèce).
* '''Les streptocoques non groupables''' sont principalement :
=== Les streptocoques groupables ===
Les streptocoques groupables sont classés en 18 groupes antigéniques désignés par des lettres majuscules : de « A » à « H » et de « K » à « T » (certains groupes comportent une seule espèce).
** Les streptocoques commensaux de la flore oro-pharyngée, les '''streptocoques oraux''' (ou ''viridans'') = streptocoque alpha hémolytique. Ils sont répartis en 6 sous-ensembles :

*** groupe ''mitis'' (ou Or1) : ''[[Streptococcus mitis]]'', ''[[Streptococcus gordoni]]'', ''[[Streptococcus oralis]]'', ''[[Streptococcus parasanguis]]'', ''[[Streptococcus sanguis]]'', ainsi que ''[[Streptococcus australis]]'', ''[[Streptococcus crisatus]]'', ''[[Streptococcus infantis]]'', ''[[Streptococcus oligofermentans]]'', ''[[Streptococcus peroris]]'' et ''[[Streptococcus sinensis]]''<ref>Catherine Delmas, ''Fiche technique : Streptococcus mitis'', Centre Toulousain pour le Contrôle de qualité en Biologie clinique (CTBC), édition 2008</ref>.
=== Les streptocoques non groupables ===
*** Les streptocoques déficients, groupe ''adjacens, defectivus'' (Or2) : (ex ''Streptococcus adjacens'' et ''Streptococcus defectivus'') (ex ''Abiotrophia adiacens'' et ''Abiotrophia defectiva'', 1995) ''[[Granulicatella adiacens]]'' et ''[[Abiotrophia defectiva]]''<ref>{{en}} Patrick Chiu-Yat Woo and all, [http://jmm.sgmjournals.org/content/52/2/137.full ''Granulicatella adiacens and Abiotrophia defectiva bacteraemia characterized by 16S rRNA gene sequencing''], doi:10.1099/jmm.0.04950-0, {{lien|fr=Journal of Medical Microbiology|lang=en}}, 2003, {{vol.}}52, {{n°}}2 {{p.|137-140}}</ref> (voir aussi [[Endocardite#Streptocoques|endocardite]]).
Ce classement comprend principalement :
*** Les pneumocoques, groupe ''pneumoniae'' (Or3) : ''[[Streptococcus pneumoniae]]''.
* Les streptocoques commensaux de la flore oropharyngée,
*** groupe ''milleri'' (Or4) : ''[[Streptococcus milleri]]'', ''[[Streptococcus anginosus]]'', ''[[Streptococcus constellatus]]'' et ''[[Streptococcus intermedius]]''.
*** Les streptocoques mutants, groupe ''mutans'' (Or5).
*les streptocoques oraux (ou ''viridans''), streptocoque alpha [[Hémolyse|hémolytique]].
Ils sont répartis en 6 sous-ensembles :
*** groupe ''salivarius'' (Or6) : ''[[Streptococcus salivarius]]'', ''[[Streptococcus vestibularis]]'' et ''[[Streptococcus thermophilus]]''.
* groupe ''mitis'' (ou Or1) : ''[[Streptococcus mitis]]'', ''[[Streptococcus gordoni]]'', ''[[Streptococcus oralis]]'', ''[[Streptococcus parasanguis]]'', ''[[Streptococcus sanguis]]'', ainsi que ''[[Streptococcus australis]]'', ''[[Streptococcus crisatus]]'', ''[[Streptococcus infantis]]'', ''[[Streptococcus oligofermentans]]'', ''[[Streptococcus peroris]]'' et ''[[Streptococcus sinensis]]''<ref>Catherine Delmas, ''Fiche technique : Streptococcus mitis'', Centre Toulousain pour le Contrôle de qualité en Biologie clinique (CTBC), édition 2008</ref>.
* Les streptocoques déficients, groupe ''adjacens, defectivus'' (Or2) : (ex ''Streptococcus adjacens'' et ''Streptococcus defectivus'') (ex ''Abiotrophia adiacens'' et ''Abiotrophia defectiva'', 1995) ''[[Granulicatella adiacens]]'' et ''[[Abiotrophia defectiva]]''<ref>{{en}} Patrick Chiu-Yat Woo and all, [http://jmm.sgmjournals.org/content/52/2/137.full ''Granulicatella adiacens and Abiotrophia defectiva bacteraemia characterized by 16S rRNA gene sequencing''], doi:10.1099/jmm.0.04950-0, {{lien|fr=Journal of Medical Microbiology|lang=en}}, 2003, {{vol.}}52, {{n°}}2 {{p.|137-140}}</ref> (voir aussi [[endocardite infectieuse]]).
* Les pneumocoques, groupe ''pneumoniae'' (Or3) : ''[[Streptococcus pneumoniae]]''.
* groupe ''milleri'' (Or4) : ''[[Streptococcus milleri]]'', ''[[Streptococcus anginosus]]'', ''[[Streptococcus constellatus]]'' et ''[[Streptococcus intermedius]]''.
* Les streptocoques mutants, groupe ''mutans'' (Or5).
* groupe ''salivarius'' (Or6) : ''[[Streptococcus salivarius]]'', ''[[Streptococcus vestibularis]]'' et ''[[Streptococcus thermophilus]]''.


=== Streptocoques mutants ===
=== Streptocoques mutants ===
Ce sous-ensemble (Or5) du groupe des streptocoques oraux est dit « mutant » car leurs cellules bactériennes ont la capacité de perdre leur forme de [[Cocci|coque]] en prenant souvent la forme de courts bâtonnets ou [[coccobacille]]s.<br />
Ce sous-ensemble (Or5) du groupe des streptocoques oraux est dit « mutant » car leurs cellules bactériennes ont la capacité de perdre leur forme de [[Cocci|coque]] en prenant souvent la forme de courts bâtonnets ou [[coccobacille]]s.

Elles sont généralement jugées responsables de la [[plaque dentaire]]. Ce sont les espèces<ref name="Euzéby">J.P. Euzéby, [http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/ss/orisratti.html ''Streptococcus orisratti''], Dictionnaire de Bactériologie Vétérinaire</ref> :
Elles sont généralement jugées responsables de la [[plaque dentaire]]. Ce sont les espèces<ref name="Euzéby">J.P. Euzéby, [http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/ss/orisratti.html ''Streptococcus orisratti''], Dictionnaire de Bactériologie Vétérinaire</ref> :
* ''[[Streptococcus mutans]]''
* ''[[Streptococcus mutans]]''
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* ''[[Streptococcus uberis]]''
* ''[[Streptococcus uberis]]''


Les anciens noms suivants ne désignent plus des espèces du genre ''Streptococcus'' :
Les anciens noms des [[Bactérie lactique|streptocoques lactiques]] de Sherman (1937) ne désignent plus des espèces du genre ''Streptococcus'', à savoir :

* Les [[Bactérie lactique|streptocoques lactiques]] de Sherman (1937) :
** ''[[Streptococcus lactis]]'', renommé ''[[Lactococcus lactis]]'' sous-espèce ''lactis''
* ''[[Streptococcus lactis]]'', renommé ''[[Lactococcus lactis]]'' sous-espèce ''lactis''
** ''[[Streptococcus diacetylactis]]'', renommé ''[[Lactococcus lactis]]'' sous-espèce ''lactis'' biovar. ''diacetylactis''
* ''[[Streptococcus diacetylactis]]'', renommé ''[[Lactococcus lactis]]'' sous-espèce ''lactis'' biovar. ''diacetylactis''
** ''[[Streptococcus cremoris]]'', renommé ''[[Lactococcus lactis]]'' sous-espèce ''cremor
* ''[[Streptococcus cremoris]]'', renommé ''[[Lactococcus lactis]]'' sous-espèce ''cremor''


== Streptocoques pathogènes chez l'homme ==
== Streptocoques pathogènes chez l'homme ==


=== Écologie, rôles pathogènes et épidémiologie ===
=== Écologie, rôles pathogènes et épidémiologie ===
[[File:Streptococcal pharyngitis.jpg|thumb|Pharyngite à streptocoques]]
[[Fichier:Streptococcal pharyngitis.jpg|thumb|Pharyngite à streptocoques]]
Les streptocoques font partie de la flore [[commensalisme|commensale]] normale de la [[bouche]] et du [[rhinopharynx]]. Des variétés non pathogènes sont aussi répandues dans les [[produit laitier|produits laitiers]] et jouent des rôles importants dans l'industrie [[fromage|fromagère]].
Les streptocoques font partie de la flore [[commensalisme|commensale]] normale de la [[bouche]] et du [[rhinopharynx]]. Des variétés non pathogènes sont aussi répandues dans les [[produit laitier|produits laitiers]] et jouent des rôles importants dans l'industrie [[fromage|fromagère]].


La première subdivision de cette espèce, dont existent d'innombrables variétés, est établie selon leur comportement sur la [[Columbia au sang|gélose au sang]], qui permet de distinguer les streptocoques '''alpha-hémolytiques''', '''bêta-hémolytiques''' et '''gamma-hémolytiques'''. En fait, seuls les bêta-hémolytiques constituent le groupe des '''streptocoques hémolytiques''' parce que leurs colonies sont entourées d'un ''halo clair'' résultant de la lyse totale des [[globule rouge|globules rouges]] sur un milieu au [[Columbia au sang|sang de mouton]]. Les streptocoques alpha-hémolytiques, transformant l'[[hémoglobine]] (Hb) en [[biliverdine]], leurs colonies sont entourées d'un ''halo verdâtre'', d'où leur nom courant de '''streptococcus viridans'''. Les streptocoques gamma-hémolytiques enfin ne produisent ''aucune modification'' et sont donc en réalité non hémolytiques.
La première subdivision de cette espèce, dont existent d'innombrables variétés, est établie selon leur comportement sur la [[Gélose Columbia au sang|gélose au sang]], qui permet de distinguer les streptocoques alpha-hémolytiques, bêta-hémolytiques et gamma-hémolytiques. En fait, seuls les bêta-hémolytiques constituent le groupe des streptocoques hémolytiques parce que leurs colonies sont entourées d'un ''halo clair'' résultant de la lyse totale des [[globule rouge|globules rouges]] sur un milieu au [[Gélose Columbia au sang|sang de mouton]]. Les streptocoques alpha-hémolytiques, transformant l'[[hémoglobine]] (Hb) en [[biliverdine]], leurs colonies sont entourées d'un ''halo verdâtre'', d'où leur nom courant de streptococcus viridans. Les streptocoques gamma-hémolytiques enfin ne produisent ''aucune modification'' et sont donc en réalité non hémolytiques.


Les streptocoques alpha et gamma-hémolytiques sont ceux que l'on trouve dans la [[bouche]], l'arrière-[[nez]] et la [[gorge (anatomie)|gorge]] de tout le monde et sont donc des commensaux normaux. Si toutefois ils sont introduits dans le sang, ce qui est quasi inévitable lors des [[extraction dentaire|extractions dentaires]] et [[amygdalectomie]]s, ils peuvent s'implanter au niveau des [[Valves cardiaques|valvules cardiaques]], surtout si celles-ci sont préalablement lésées ([[malformation congénitale|malformations congénitales]] du [[cœur]] ou séquelles de [[rhumatisme articulaire aigu]] (RAA)). C'est l'origine de l'endocardite subaiguë ([[maladie d'Osler]]). Certaines variétés de ces streptocoques buccaux interviennent dans la genèse des [[carie dentaire|caries dentaires]]. Certaines variétés de [[#Streptocoques mutants|streptocoques mutants]] (notamment ''Streptococcus mutans'') transforment les sucres en [[Dextrane|dextranes]], substances gélatineuses qui collent aux dents. Des bacilles lactiques, aussi commensaux normaux de la bouche, peuvent prospérer dans ce dextran et l'acidité qu'ils produisent attaque l'[[émail dentaire]].
Les streptocoques alpha et gamma-hémolytiques sont ceux que l'on trouve dans la [[bouche]], l'arrière-[[nez]] et la [[gorge (anatomie)|gorge]] de tout le monde et sont donc des commensaux normaux. Si toutefois ils sont introduits dans le sang, ce qui est quasi inévitable lors des [[extraction dentaire|extractions dentaires]] et [[Tonsillectomie|amygdalectomie]]s, ils peuvent s'implanter au niveau des [[Valves cardiaques|valvules cardiaques]], surtout si celles-ci sont préalablement lésées ([[malformation congénitale|malformations congénitales]] du [[cœur]] ou séquelles de [[rhumatisme articulaire aigu]] (RAA)). C'est l'origine de l'endocardite subaiguë ([[maladie d'Osler]]). Certaines variétés de ces streptocoques buccaux interviennent dans la genèse des [[carie dentaire|caries dentaires]]. Certaines variétés de [[#Streptocoques mutants|streptocoques mutants]] (notamment ''Streptococcus mutans'') transforment les sucres en [[dextrane]]s, substances gélatineuses qui collent aux dents. Des bacilles lactiques, aussi commensaux normaux de la bouche, peuvent prospérer dans ce dextran et l'acidité qu'ils produisent attaque l'[[émail dentaire]].


Les streptocoques bêta-hémolytiques ne sont pas présents en règle générale, mais de 5 à 10 % d'individus normaux, surtout chez les enfants, peuvent être porteurs de germes et le rester longtemps (plus ou moins deux ans), ce qui explique l'assez longue durée et la persistance des épidémies. Leur rôle pathogène consiste en des infections primaires et leurs complications éventuelles.
Les streptocoques bêta-hémolytiques ne sont pas présents en règle générale, mais de 5 à 10 % d'individus normaux, surtout chez les enfants, peuvent être porteurs de germes et le rester longtemps (plus ou moins deux ans), ce qui explique l'assez longue durée et la persistance des épidémies. Leur rôle pathogène consiste en des infections primaires et leurs complications éventuelles.
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==== [[Angine]]s ====
==== [[Angine]]s ====


Ce sont de loin les plus fréquentes conséquences des '''streptocoques hémolytiques'''. Environ 45 % des [[Angine|angines rouges]] et pultacées sont dues à ces streptocoques (l'étiologie des autres angines est [[virale]] dans 45 % des cas, celle des 10 % restants est due à des germes divers: [[diphtérie]], [[staphylocoque]]s, [[haemophilus]], [[association fuso-spirillaire de Vincent]], [[monilia]]s et [[mycoplasma]]s).
Ce sont de loin les plus fréquentes conséquences des streptocoques hémolytiques. Environ 45 % des [[Angine|angines rouges]] et pultacées sont dues à ces streptocoques (l'étiologie des autres angines est [[virale]] dans 45 % des cas, celle des 10 % restants est due à des germes divers: [[diphtérie]], [[staphylocoque]]s, [[haemophilus]], [[association fuso-spirillaire de Vincent]], [[monilia]]s et [[mycoplasma]]s).


==== Infections cutanées ====
==== Infections cutanées ====
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==== La [[fièvre puerpérale]] ====
==== La [[fièvre puerpérale]] ====
Aussi appelée endométrite de la femme en couches. À noter que le streptocoque du groupe B est isolé de la [[flore vaginale]] chez 10 à 30 % des femmes saines (commensalisme), contrairement au Streptocoque du groupe A. La majeure partie des fièvres puerpérales graves sont néanmoins dues au Streptocoque du groupe A.
Aussi appelée endométrite de la femme en couches. À noter que le streptocoque du groupe B est isolé de la [[flore vaginale]] chez 10 à 30 % des femmes saines (commensalisme), contrairement au streptocoque du groupe A. La majeure partie des fièvres puerpérales graves sont néanmoins dues au streptocoque du groupe A.


=== Complications infectieuses, toxiques ou allergiques ===
=== Complications infectieuses, toxiques ou allergiques ===
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===== [[Rhumatisme articulaire aigu]] (RAA) =====
===== [[Rhumatisme articulaire aigu]] (RAA) =====


Le RAA survient au décours d'environ 1 % des infections par le '''streptocoque bêta-hémolytique de type A'''. Mais, fait important, lorsqu'un individu a eu une atteinte de RAA, il aura 50 % de chances d'en refaire s'il subit une nouvelle infection streptococcique. De plus, la proportion d'[[cardiopathie valvulaire|atteintes cardiaques]] et leur gravité augmentent au cours des rechutes. C'est la raison pour laquelle tout convalescent de RAA doit subir une [[chimioprophylaxie]] ([[sulfamidé]]s ou de préférence [[pénicilline]] orale tous les jours ou, mieux, pénicilline retard intramusculaire une fois par mois pendant un minimum de cinq ans et au moins jusqu'à l'âge de 18 ans).
Le RAA survient au décours d'environ 1 % des infections par le streptocoque bêta-hémolytique de type A. Mais, fait important, lorsqu'un individu a eu une atteinte de RAA, il aura 50 % de chances d'en refaire s'il subit une nouvelle infection streptococcique. De plus, la proportion d'[[cardiopathie valvulaire|atteintes cardiaques]] et leur gravité augmentent au cours des rechutes. C'est la raison pour laquelle tout convalescent de RAA doit subir une [[chimioprophylaxie]] ([[sulfamidé]]s ou de préférence [[pénicilline]] orale tous les jours ou, mieux, pénicilline retard intramusculaire une fois par mois pendant un minimum de cinq ans et au moins jusqu'à l'âge de 18 ans).


Les hypothèses pathogèniques sont les suivantes:
Les hypothèses pathogéniques sont les suivantes :
* [[Hypersensibilité (immunologie)|hypersensibilité]] à des produits d'origine streptococcique, [[antigène]]s (Ag) de leur membrane cytoplasmique. On remarque en effet chez ces patients des taux plus élevé d'[[anticorps]] (Ac) contre les antigènes streptococciques (notamment [[antistreptolysine]]s) que chez les convalescents d'angines sans RAA.
* [[Hypersensibilité (immunologie)|hypersensibilité]] à des produits d'origine streptococcique, [[antigène]]s (Ag) de leur membrane cytoplasmique. On remarque en effet chez ces patients des taux plus élevé d'[[anticorps]] (Ac) contre les antigènes streptococciques (notamment [[antistreptolysine]]s) que chez les convalescents d'angines sans RAA.
* [[Auto-immunité]]: une certaine parenté antigénique existerait entre un antigène de streptocoques de type A et un antigène trouvé dans les [[membrane synoviale|membranes synoviales]] et le muscle cardiaque: ces organes seraient dès lors lésés par l'anticorps élaboré lors de l'infection streptococcique (« pseudo-auto-antigène »).
* [[Auto-immunité]]: une certaine parenté antigénique existerait entre un antigène de streptocoques de type A et un antigène trouvé dans les [[membrane synoviale|membranes synoviales]] et le muscle cardiaque: ces organes seraient dès lors lésés par l'anticorps élaboré lors de l'infection streptococcique (« pseudo-auto-antigène »).
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===== [[Érythème noueux]] =====
===== [[Érythème noueux]] =====


Complication apparemment allergique, relativement rare, pouvant résulter par ordre de fréquence, d'une '''streptococcie''' (plus ou moins 50 % des érythèmes noueux), d'une [[sarcoïdose]], d'une [[tuberculose]], d'une [[pasteurellose]].
Complication apparemment allergique, relativement rare, pouvant résulter par ordre de fréquence, d'une streptococcie (plus ou moins 50 % des érythèmes noueux), d'une [[sarcoïdose]], d'une [[tuberculose]], d'une [[pasteurellose]].


=== Épidémiologie ===
=== Épidémiologie ===


Moins résistants dans le milieu extérieur que les staphylocoques, les streptocoques sont surtout disséminés par les particules de [[salive]] des malades et porteurs sains (rarement par des aliments contaminés). Ils sont par ailleurs restés généralement bien sensibles aux [[antibiotique]]s, et ne jouent dès lors que peu de rôle dans les infections hospitalières (où ils furent autrefois florissants, surtout dans les services de [[gynécologie]] et [[obstétrique]]). Mais si les portes d'entrée cutanées et génitales ont beaucoup diminué, les '''angines''' par contre ont gardé toute leur importance, en milieu scolaire surtout.
Moins résistants dans le milieu extérieur que les staphylocoques, les streptocoques sont surtout disséminés par les particules de [[salive]] des malades et porteurs sains (rarement par des aliments contaminés). Ils sont par ailleurs restés généralement bien sensibles aux [[antibiotique]]s, et ne jouent dès lors que peu de rôle dans les infections hospitalières (où ils furent autrefois florissants, surtout dans les services de [[gynécologie]] et [[obstétrique]]). Mais si les portes d'entrée cutanées et génitales ont beaucoup diminué, les angines par contre ont gardé toute leur importance, en milieu scolaire surtout.


=== Propriétés bactériologiques ===
=== Propriétés bactériologiques ===
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[[Catalase]] - (différenciation des staphylocoques)
[[Catalase]] - (différenciation des staphylocoques)


L'aspect en bouillon est celui d'un dépôt finement granuleux tandis que, sur [[gélose]], les streptocoques forment de petites colonies (de plus ou moins un mm) rondes et transparentes alpha, bêta ou gamma-hémolytiques sur [[Columbia au sang|gélose au sang]].
L'aspect en bouillon est celui d'un dépôt finement granuleux tandis que, sur [[gélose]], les streptocoques forment de petites colonies (de plus ou moins un mm) rondes et transparentes alpha, bêta ou gamma-hémolytiques sur [[Gélose Columbia au sang|gélose au sang]].


==== Antigènes ====
==== Antigènes ====
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La paroi des streptocoques possède 2 principaux antigènes:
La paroi des streptocoques possède 2 principaux antigènes:


'''1) Un antigène polysaccharidique "C"''' est présent sur la paroi et c'est sur celui-ci que se base la classification de Lancefield qui divise, d'après cet antigène, les streptocoques bêta-hémolytiques en type A, B, C, etc. jusqu'à R. Presque toutes les infections épidémiques sont dues au ''type A''. Le type B, fréquent chez les bovidés, se rencontre chez l'homme dans les infections génitales (et peut, par le vagin, infecter le nouveau-né: [[méningite]]s néo-natales). Le type C est fréquent chez le cheval ([[gourme]]). Le type D représente en fait les [[entérocoque]]s qui seront étudiés séparément. Les types ultérieurs existent chez des animaux divers et dans les produits laitiers.
* Un antigène polysaccharidique « C » Celui-ci est présent sur la paroi et c'est sur celui-ci que se base la classification de Lancefield qui divise, d'après cet antigène, les streptocoques bêta-hémolytiques en type A, B, C jusqu'à R. Presque toutes les infections épidémiques sont dues au ''type A''. Le type B, fréquent chez les bovidés, se rencontre chez l'homme dans les infections génitales (et peut, par le vagin, infecter le nouveau-né: [[méningite]]s néonatales). Le type C est fréquent chez le cheval ([[gourme]]). Le type D représente en fait les [[entérocoque]]s qui seront étudiés séparément. Les types ultérieurs existent chez des animaux divers et dans les produits laitiers. La détermination du type de Lancefield peut se faire par précipitation d'un extrait de culture au contact de l'anticorps spécifique (préparé chez le lapin) ou par immunofluorescence. Comme seul le type A est sensible à la [[bacitracine]], l'ajout à la culture sur gélose d'un disque contenant 1 ou 2 unités de cet antibiotique permet de classer sommairement les souches en A et "non-A" (méthode de Maxted).


* Un antigène protéique « M » Cet antigène permet de subdiviser les souches A en une cinquantaine de types selon la classification de Griffith : A 1, A 2… jusqu'à A 12.
La détermination du type de Lancefield peut se faire par précipitation d'un extrait de culture au contact de l'anticorps spécifique (préparé chez le lapin) ou par immunofluorescence. Comme seul le type A est sensible à la [[bacitracine]], l'ajout à la culture sur gélose d'un disque contenant 1 ou 2 unités de cet antibiotique permet de classer sommairement les souches en A et "non-A" (méthode de Maxted).

'''2) Un antigène protéique "M"''' permet de subdiviser les souches A en une cinquantaine de types selon la classification de Griffith : A 1, A 2..... A 12..... etc.


La différenciation se fait également par précipitation d'extraits à l'aide de sérums spécifiques. Ce typage peut être intéressant au point de vue épidémiologique mais n'est guère entré dans la pratique courante. Il faut signaler que cet antigène M parait important au point de vue pathogène: seules les souches qui le possèdent sont virulentes, peut-être parce que cette protéine M inhibe la [[phagocytose]].
La différenciation se fait également par précipitation d'extraits à l'aide de sérums spécifiques. Ce typage peut être intéressant au point de vue épidémiologique mais n'est guère entré dans la pratique courante. Il faut signaler que cet antigène M parait important au point de vue pathogène: seules les souches qui le possèdent sont virulentes, peut-être parce que cette protéine M inhibe la [[phagocytose]].


==== [[Enzyme]]s et [[toxine]]s ====
==== [[Enzyme]]s et [[Toxine microbienne|toxines]] ====


Plus de 20 produits extracellulaires antigéniques ont été décrits.
Plus de 20 produits extracellulaires antigéniques ont été décrits.
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Un mélange de streptokinase et de streptodornase peut être employé pour accélérer la résorption et la détersion de certains dépôts fibrino-purulents ([[pleurésie]]s, [[ulcère variqueux|ulcères variqueux]], etc.).
Un mélange de streptokinase et de streptodornase peut être employé pour accélérer la résorption et la détersion de certains dépôts fibrino-purulents ([[pleurésie]]s, [[ulcère variqueux|ulcères variqueux]], etc.).

* L'[[hyaluronidase]] est, en décollant les cellules des unes des autres, un facteur de diffusion. Elle est également préparée commercialement pour faciliter la résorption d'injections un peu volumineuses.
L'[[hyaluronidase]] est, en décollant les cellules des unes des autres, un facteur de diffusion. Elle est également préparée commercialement pour faciliter la résorption d'injections assez volumineuses.
* La toxine érythrogène de Dick, est responsable de la [[scarlatine]]. Pour qu'une infection streptococcique (généralement [[angine]]) se complique de scarlatine, 2 conditions sont nécessaires:

** la souche doit sécréter cette toxine, ce qui n'est pas le cas pour environ 1/3 des souches. Il semble que cette propriété dépende de la présence d'un [[bactériophage]].
La toxine érythrogène de Dick, est responsable de la [[scarlatine]]. Pour qu'une infection streptococcique (généralement [[angine]]) se complique de scarlatine, 2 conditions sont nécessaires :
** le patient doit être sensible à cette toxine, ce qui peut se déterminer par la « réaction de Dick » : si l'on injecte dans le [[derme]] {{unité|0.1|cm³}} d'un filtrat de culture d'un streptocoque scarlatinogène, il se produira chez le sujet sensible une rougeur de 5 à {{unité|10|mm}} de diamètre (micro-scarlatine) alors que chez le sujet résistant, l'anticorps conférant cette résistance neutralise la toxine. Cette résistance ne vaut que pour la toxine érythrogène : l'individu « Dick négatif » reste réceptif à l'infection streptococcique et à ses autres complications. C'est la raison pour laquelle on n'utilise pas la vaccination (théoriquement possible) contre cette toxine. La proportion de sujets résistants ("Dick négatifs") augmente avec l'âge et peut atteindre 50 à 70 % chez les adultes. Bon nombre de ces adultes immunisés n'ont aucun commémoratif de scarlatine: soit qu'ils aient subi une infection par un streptocoque sécrétant assez de toxine pour immuniser le sujet, mais trop peu pour provoquer l'[[érythème]], soit qu'il existe des souches sécrétant un produit antigèniquement comparable à la toxine de Dick, mais non érythrogène. Quoi qu'il en soit, ces considérations permettent de comprendre qu'au cours d'une épidémie causée par une même souche, il y aura des cas d'angines simples, d'autres compliquées de scarlatine. On peut donc "attraper la scarlatine" au contact d'un sujet qui a une simple angine sans éruption. Il est dès lors logique de soumettre aux mêmes mesures de [[prophylaxie]] (éviction scolaire, etc.) les sujets atteints d'infection streptococcique, qu'ils aient ou non l'éruption scarlatineuse.
* la souche doit sécréter cette toxine, ce qui n'est pas le cas pour environ 1/3 des souches. Il semble que cette propriété dépende de la présence d'un [[bactériophage]].
* le patient doit être sensible à cette toxine, ce qui peut se déterminer par la « réaction de Dick » : si l'on injecte dans le [[derme]] {{unité|0.1|cm³}} d'un filtrat de culture d'un streptocoque scarlatinogène, il se produira chez le sujet sensible une rougeur de 5 à {{unité|10|mm}} de diamètre (microscarlatine) alors que chez le sujet résistant, l'anticorps conférant cette résistance neutralise la toxine. Cette résistance ne vaut que pour la toxine érythrogène : l'individu « Dick négatif » reste réceptif à l'infection streptococcique et à ses autres complications. C'est la raison pour laquelle on n'utilise pas la vaccination (théoriquement possible) contre cette toxine. La proportion de sujets résistants ("Dick négatifs") augmente avec l'âge et peut atteindre 50 à 70 % chez les adultes. Bon nombre de ces adultes immunisés n'ont aucun commémoratif de scarlatine: soit qu'ils aient subi une infection par un streptocoque sécrétant assez de toxine pour immuniser le sujet, mais trop peu pour provoquer l'[[érythème]], soit qu'il existe des souches sécrétant un produit antigèniquement comparable à la toxine de Dick, mais non érythrogène. Quoi qu'il en soit, ces considérations permettent de comprendre qu'au cours d'une épidémie causée par une même souche, il y aura des cas d'angines simples, d'autres compliquées de scarlatine. On peut donc « attraper la scarlatine » au contact d'un sujet qui a une simple angine sans éruption. Il est dès lors logique de soumettre aux mêmes mesures de [[prophylaxie]] (éviction scolaire, etc.) les sujets atteints d'infection streptococcique, qu'ils aient ou non l'éruption scarlatineuse.


Il existe, par ailleurs, une réaction en quelque sorte inverse de la réaction de Dick : la réaction de Schulz-Charlton. Pour préciser la nature scarlatineuse d'une éruption (différenciation d'un "rash scarlatiniforme" d'origine médicamenteuse par exemple), on peut faire une injection intradermique d'anticorps neutralisant la toxine de Dick (sérum d'un individu Dick négatif) : il y aura un "effacement" de l'éruption autour du point d'inoculation s'il s'agit effectivement de scarlatine. (Les réactions de Schulz-Charlton et de Dick ne sont guère utilisées en pratique courante. Les réactifs nécessaires ne sont d'ailleurs plus trouvables dans le commerce).
Il existe, par ailleurs, une réaction en quelque sorte inverse de la réaction de Dick : la réaction de Schulz-Charlton. Pour préciser la nature scarlatineuse d'une éruption (différenciation d'un "rash scarlatiniforme" d'origine médicamenteuse par exemple), on peut faire une injection intradermique d'anticorps neutralisant la toxine de Dick (sérum d'un individu Dick négatif) : il y aura un "effacement" de l'éruption autour du point d'inoculation s'il s'agit effectivement de scarlatine. (Les réactions de Schulz-Charlton et de Dick ne sont guère utilisées en pratique courante. Les réactifs nécessaires ne sont d'ailleurs plus trouvables dans le commerce).
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La culture sur gélose au sang est nécessaire pour préciser le type alpha, bêta ou gamma-hémolytique du streptocoque en cause: de préférence une boite en aérobiose et une autre en anaérobiose ou sous CO<sub>2</sub> généré par la flamme d'une bougie.
La culture sur gélose au sang est nécessaire pour préciser le type alpha, bêta ou gamma-hémolytique du streptocoque en cause: de préférence une boite en aérobiose et une autre en anaérobiose ou sous CO<sub>2</sub> généré par la flamme d'une bougie.


Pour le diagnostic d'[[endocardite]], il est souvent nécessaire de pratiquer plusieurs [[hémoculture]]s (les germes n'étant disséminés dans le sang que par intermittence) et de prolonger la culture pendant 2 à 3 semaines avec adjonction éventuelle de [[pénicillinase]] si le malade est en traitement.
Pour le diagnostic d'[[endocardite infectieuse]], il est souvent nécessaire de pratiquer plusieurs [[hémoculture]]s (les germes n'étant disséminés dans le sang que par intermittence) et de prolonger la culture pendant 2 à 3 semaines avec adjonction éventuelle de [[pénicillinase]] si le malade est en traitement.


==== Réactions sérologiques ====
==== Réactions sérologiques ====
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==== Prophylaxie ====
==== Prophylaxie ====


Des mesures spéciales ne sont généralement envisagées qu'au cours des épidémies dues au streptocoque bêta-hémolytique de type A, surtout en milieu scolaire. Les enfants atteints sont soumis à l'éviction scolaire jusqu'à disparition des symptômes et pour un minimum de 40 jours ou moins à condition que 2 recherches de streptocoques hémolytiques pratiquées à une semaine d'intervalle soient négatives. Les mêmes mesures sont appliquées aux contacts à domicile (frères et sœurs de l'enfant malade). Si malgré l'éviction des enfants malades, des cas continuent à se manifester, il peut être indiqué de dépister les porteurs de germes sains et de les écarter jusqu'à ce qu'un traitement les ait négativés.
Des mesures spéciales ne sont généralement envisagées qu'au cours des épidémies dues au streptocoque bêta-hémolytique de type A, surtout en milieu scolaire. Les enfants atteints sont soumis à l'éviction scolaire jusqu'à disparition des symptômes et pour un minimum de 40 jours ou moins à condition que deux recherches de streptocoques hémolytiques pratiquées à une semaine d'intervalle soient négatives. Les mêmes mesures sont appliquées aux contacts à domicile (frères et sœurs de l'enfant malade). Si malgré l'éviction des enfants malades, des cas continuent à se manifester, il peut être indiqué de dépister les porteurs de germes sains et de les écarter jusqu'à ce qu'un traitement les ait négativés.


On envisagera une [[chimioprophylaxie]] dans 2 genres de circonstances :
On envisagera une [[chimioprophylaxie]] dans 2 genres de circonstances :
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Le traitement des [[endocardite]]s est plus délicat, vu la grande dispersion des sensibilités des streptocoques alpha-hémolytiques et le mauvais apport de l'antibiotique ''in situ'' (quoiqu'elle baigne dans le sang, la végétation elle-même est très peu irriguée). C'est dans ces cas que l'on peut devoir administrer jusqu'à 20 à 40 millions d'unités par jour pendant 6 semaines. Il est utile de déterminer sur la souche isolée la [[Antibiotique|CMI]] (concentration minimale inhibitrice) et la CMB de la pénicilline seule et en mélange avec de la [[streptomycine]] ou [[kanamycine]] : ces 2 antibiotiques sont des aminoglycosides. Il y a une [[synergie]] habituelle de l'action bactéricide. Il peut être utile aussi, pendant le traitement, de vérifier si le sang du patient acquiert une action inhibitrice et bactéricide sur sa propre souche.
Le traitement des [[endocardite]]s est plus délicat, vu la grande dispersion des sensibilités des streptocoques alpha-hémolytiques et le mauvais apport de l'antibiotique ''in situ'' (quoiqu'elle baigne dans le sang, la végétation elle-même est très peu irriguée). C'est dans ces cas que l'on peut devoir administrer jusqu'à 20 à 40 millions d'unités par jour pendant 6 semaines. Il est utile de déterminer sur la souche isolée la [[Antibiotique|CMI]] (concentration minimale inhibitrice) et la CMB de la pénicilline seule et en mélange avec de la [[streptomycine]] ou [[kanamycine]] : ces 2 antibiotiques sont des aminoglycosides. Il y a une [[synergie]] habituelle de l'action bactéricide. Il peut être utile aussi, pendant le traitement, de vérifier si le sang du patient acquiert une action inhibitrice et bactéricide sur sa propre souche.


Dans les pays de l'ex Union Soviétique, le traitement des streptocoques par [[phagothérapie]] est commun. Le médicament existe sous forme liquide ou en pulvérisateur (''PhagyoSpray''). Bien que les streptocoques ne soient généralement pas source d'impasse thérapeutique, des patients victimes d'infection par bactéries multi-résistantes peuvent rejoindre des groupements qui facilitent l'accès aux traitements [[Bactériophagique|bactériophagiques]] étrangers<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Phages-Sans-Frontières – Ensemble nous pouvons tenter de changer le destin !|url=http://phages-sans-frontieres.com/|site=phages-sans-frontieres.com|consulté le=2018-04-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Association PHAG ESPOIRS|url=http://phagespoirs.unblog.fr/|site=Association PHAG ESPOIRS|consulté le=2018-04-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=EuroPhages - Sauver les vies de milliers de Français grâce aux bactériophagiques|url=http://europhages.com/|site=EuroPhages|consulté le=2018-04-24}}</ref>.
Dans les pays de l'ex Union soviétique, le traitement des streptocoques par [[phagothérapie]] est commun. Le médicament existe sous forme liquide ou en pulvérisateur (''PhagyoSpray''). Bien que les streptocoques ne soient généralement pas source d'impasse thérapeutique, des patients victimes d'infection par bactéries multi-résistantes peuvent rejoindre des groupements qui facilitent l'accès aux traitements [[bactériophagique]]s étrangers<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=AVIBEP - Association pour la Phagothérapie |url=https://avibep.org/ |site=AVIBEP - Phagothérapie |consulté le=2021-09-25}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Phages-Sans-Frontières – Ensemble nous pouvons tenter de changer le destin !|url=http://phages-sans-frontieres.com/|site=phages-sans-frontieres.com|consulté le=2018-04-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Association PHAG ESPOIRS|url=http://phagespoirs.unblog.fr/|site=Association PHAG ESPOIRS|consulté le=2018-04-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=EuroPhages - Sauver les vies de milliers de Français grâce aux bactériophagiques|url=http://europhages.com/|site=EuroPhages|consulté le=2018-04-24}}</ref>.

== Liste d'espèces ==
=== Selon la [[List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature|LPSN]] ===
{{source de la section|du site LPSN<ref name="LPSN"/>}}
En avril 2021 les espèces suivantes sont recensées :
{{Colonnes|nombre=3|
*''[[Streptococcus pyogenes]]'' Rosenbach 1884 : espèce type de description du genre
*''[[Streptococcus acidominimus]]'' Ayers & Mudge 1922
*''[[Streptococcus agalactiae]]'' Lehmann & Neumann 1896 : reclassement de ''[[Streptococcus difficilis|S. difficilis]]''
*''[[Streptococcus alactolyticus]]'' Farrow ''et al.'' 1985 : reclassement de ''[[Streptococcus intestinalis|S. intestinalis]]''
*''[[Streptococcus anginosus]]'' (Andrewes & Horder 1906) Smith & Sherman 1938
**''Streptococcus anginosus'' subsp. ''anginosus'' (Andrewes & Horder 1906) Jensen ''et al.'' 2013
**''Streptococcus anginosus'' subsp. ''whileyi'' Jensen ''et al.'' 2013
*''[[Streptococcus australis]]'' Wilcox ''et al.'' 2001
*''[[Streptococcus azizii]]'' Shewmaker ''et al.'' 2017
*''[[Streptococcus bovimastidis]]'' de Vries ''et al.'' 2018
*''[[Streptococcus caballi]]'' Milinovich ''et al.'' 2008
*''[[Streptococcus caledonicus]]'' Foster ''et al.'' 2020
*''[[Streptococcus cameli]]'' Kadri ''et al.'' 2015
*''[[Streptococcus canis]]'' Devriese ''et al.'' 1986
*''[[Streptococcus caprae]]'' Vela ''et al.'' 2016
*''[[Streptococcus castoreus]]'' Lawson ''et al.'' 2005
*''[[Streptococcus catagoni]]'' Mühldorfer ''et al.'' 2020
*''[[Streptococcus caviae]]'' Palakawong Na Ayudthaya ''et al.'' 2017
*''[[Streptococcus chenjunshii]]'' Tian ''et al.'' 2019
*''[[Streptococcus constellatus]]'' (Prévot 1924) Holdeman & Moore 1974
*''[[Streptococcus criceti]]'' corrig. Coykendall 1977
*''[[Streptococcus cristatus]]'' corrig. Handley 1991 : reclassement de ''[[Streptococcus oligofermentans|S. oligofermentans]]''
*''[[Streptococcus cuniculi]]'' Vela ''et al.'' 2014
*''[[Streptococcus danieliae]]'' Clavel ''et al.'' 2013
*''[[Streptococcus dentapri]]'' Takada ''et al.'' 2010
*''[[Streptococcus dentasini]]'' Takada ''et al.'' 2013
*''[[Streptococcus dentiloxodontae]]'' Shinozaki-Kuwahara ''et al.'' 2016
*''[[Streptococcus dentirousetti]]'' Takada & Hirasawa 2008
*''[[Streptococcus devriesi]]'' Collins ''et al.'' 2004
*''[[Streptococcus didelphis]]'' Rurangirwa ''et al.'' 2000
*''[[Streptococcus downei]]'' Whiley ''et al''. 1988
*''[[Streptococcus downii]]'' Martínez-Lamas ''et al.'' 2020
*''[[Streptococcus dysgalactiae]]'' (ex Diernhofer 1932) Garvie ''et al.'' 1983
**''Streptococcus dysgalactiae'' subsp. ''dysgalactiae'' (Garvie ''et al.'' 1983) Vandamme et al. 1996
**''Streptococcus dysgalactiae'' subsp. ''equisimilis'' Vandamme ''et al.'' 1996
*''[[Streptococcus entericus]]'' Vela ''et al.'' 2002
*''[[Streptococcus equi]]'' Sand & Jensen 1888
**''Streptococcus equi'' subsp. ''equi'' (Sand & Jensen 1888) Farrow & Collins 1985
**''Streptococcus equi'' subsp. ''ruminatorum'' Fernández et al. 2004
**''Streptococcus equi'' subsp. ''zooepidemicus'' (ex Frost & Englebrecht 1936) Farrow & Collins 1985
*''[[Streptococcus equinus]]'' Andrewes & Horder 1906 : reclassement de ''[[Streptococcus bovis|S. bovis]]''
*''[[Streptococcus ferus]]'' (ex Coykendall 1977) Coykendall 1983
*''[[Streptococcus gallinaceus]]'' Collins ''et al.'' 2002
*''[[Streptococcus gallolyticus]]'' Osawa ''et al.'' 1996 : reclassement de ''[[Streptococcus caprinus|S. caprinus]]''
**''Streptococcus gallolyticus'' subsp. ''gallolyticus'' (Osawa ''et al.'' 1996) Schlegel ''et al.'' 2003
**''Streptococcus gallolyticus'' subsp. ''macedonicus'' (Tsakalidou ''et al.'' 1998) Schlegel ''et al.'' 2003 : reclassement de ''[[Streptococcus macedonicus|S. macedonicus]]''
**''Streptococcus gallolyticus'' subsp. ''pasteurianus'' (Poyart ''et al.'' 2002) Schlegel ''et al.'' 2003 : reclassement de ''[[Streptococcus pasteurianus|S. pasteurianus]]''
*''[[Streptococcus gordonii]]'' Kilian ''et al.'' 1989
*''[[Streptococcus halichoeri]]'' Lawson ''et al.'' 2004
*''[[Streptococcus halotolerans]]'' Niu ''et al.'' 2016
*''[[Streptococcus henryi]]'' Milinovich ''et al.'' 2008
*''[[Streptococcus hillyeri]]'' McFadyen ''et al.'' 2019
*''[[Streptococcus himalayensis]]'' Niu ''et al.'' 2017
*''[[Streptococcus hongkongensis]]'' Lau ''et al.'' 2013
*''[[Streptococcus hyointestinalis]]'' Devriese ''et al.'' 1988
*''[[Streptococcus hyovaginalis]]'' Devriese ''et al.'' 1997
*''[[Streptococcus ictaluri]]'' Shewmaker ''et al.'' 2007
*''[[Streptococcus infantarius]]'' Schlegel ''et al.'' 2000
**''Streptococcus infantarius'' subsp. ''infantarius'' (Schlegel ''et al.'' 2000) Schlegel ''et al.'' 2003
**''Streptococcus infantarius'' subsp. ''coli'' Schlegel ''et al.'' 2003
*''[[Streptococcus infantis]]'' Kawamura ''et al.'' 1998
*''[[Streptococcus iniae]]'' Pier & Madin 1976 : reclassement de ''[[Streptococcus shiloi|S. shiloi]]''
*''[[Streptococcus intermedius]]'' Prévot 1925
*''[[Streptococcus lactarius]]'' Martin et al. 2011
*''[[Streptococcus loxodontisalivarius]]'' Saito ''et al.'' 2014
*''[[Streptococcus lutetiensis]]'' Poyart ''et al.'' 2002
*''[[Streptococcus macacae]]'' Beighton ''et al.'' 1984
*''[[Streptococcus marimammalium]]'' Lawson ''et al.'' 2005
*''[[Streptococcus marmotae]]'' Niu ''et al.'' 2016
*''[[Streptococcus massiliensis]]'' Glazunova ''et al.'' 2006
*''[[Streptococcus merionis]]'' Tappe ''et al.'' 2009
*''[[Streptococcus minor]]'' Vancanneyt ''et al.'' 2004
*''[[Streptococcus mitis]]'' Andrewes and Horder 1906
*''[[Streptococcus moroccensis]]'' Kadri ''et al.'' 2014
*''[[Streptococcus mutans]]'' Clarke 1924
*''[[Streptococcus oralis]]'' Bridge & Sneath 1982
**''Streptococcus oralis'' subsp. ''oralis'' (Bridge & Sneath 1982) Jensen ''et al.'' 2016
**''Streptococcus oralis'' subsp. ''tigurinus'' (Zbinden ''et al.'' 2012) Jensen ''et al.'' 2016 : reclassement de ''[[Streptococcus tigurinus|S. tigurinus]]''
**''Streptococcus oralis'' subsp. ''dentisani'' (Camelo-Castillo ''et al.'' 2014) Jensen ''et al.'' 2016 : reclassement de ''[[Streptococcus dentisani|S. dentisani]]''
*''[[Streptococcus oricebi]]'' Saito ''et al.'' 2016
*''[[Streptococcus oriloxodontae]]'' Shinozaki-Kuwahara ''et al.'' 2014
*''[[Streptococcus orisiani]]'' Takada ''et al.'' 2013
*''[[Streptococcus orisratti]]'' Zhu ''et al.'' 2000
*''[[Streptococcus orisuis]]'' Takada & Hirasawa 2007
*''[[Streptococcus ovis]]'' Collins ''et al.'' 2001
*''[[Streptococcus ovuberis]]'' Zamora ''et al.'' 2017
*''[[Streptococcus panodentis]]'' Okamoto ''et al.'' 2016
*''[[Streptococcus pantholopis]]'' Bai ''et al.'' 2016
*''[[Streptococcus parasanguinis]]'' corrig. Whiley ''et al.'' 1990
*''[[Streptococcus parasuis]]'' Nomoto ''et al.'' 2015
*''[[Streptococcus parauberis]]'' Williams & Collins 1990
*''[[Streptococcus penaeicida]]'' Morales-Covarrubias ''et al.'' 2018
*''[[Streptococcus peroris]]'' Kawamura ''et al.'' 1998
*''[[Streptococcus pharyngis]]'' Vela ''et al.'' 2015
*''[[Streptococcus phocae]]'' Skaar ''et al.'' 1994
*''[[Streptococcus plurianimalium]]'' Devriese ''et al.'' 1999
*''[[Streptococcus plurextorum]]'' Vela ''et al.'' 2009
*''[[Streptococcus pneumoniae]]'' (Klein 1884) Chester 1901
*''[[Streptococcus porci]]'' Vela ''et al.'' 2010
*''[[Streptococcus porcinus]]'' Collins et al. 1985
*''[[Streptococcus porcorum]]''Vela ''et al.'' 2011
*''[[Streptococcus pseudopneumoniae]]'' Arbique ''et al.'' 2005
*''[[Streptococcus pseudoporcinus]]'' Bekal ''et al.'' 2007
*''[[Streptococcus ratti]]'' corrig. Coykendall 1977
*''[[Streptococcus respiraculi]]'' Niu ''et al.'' 2018
*''[[Streptococcus rifensis]]'' Kadri ''et al.'' 2014
*''[[Streptococcus rubneri]]'' Huch ''et al.'' 2013
*''[[Streptococcus ruminantium]]'' Tohya ''et al.'' 2017
*''[[Streptococcus rupicaprae]]'' Vela ''et al.'' 2011
*''[[Streptococcus salivarius]]'' Andrewes & Horder 1906
**''Streptococcus salivarius'' subsp. ''salivarius'' (Andrewes and Horder 1906) Farrow and Collins 1984
**''Streptococcus salivarius'' subsp. ''thermophilus'' (Orla-Jensen 1919) Farrow and Collins 1984 : reclassement de ''[[Streptococcus thermophilus|S. thermophilus]]''
*''[[Streptococcus saliviloxodontae]]'' Saito ''et al.'' 2014
*''[[Streptococcus sanguinis]]'' corrig. White & Niven 1946
*''[[Streptococcus sinensis]]'' Woo ''et al.'' 2002
*''[[Streptococcus sobrinus]]'' (ex Coykendall 1974) Coykendall 1983
*''[[Streptococcus suis]]'' (ex Elliott 1966) Kilpper-Bälz & Schleifer 1987
*''[[Streptococcus tangierensis]]'' Kadri ''et al.'' 2015
*''[[Streptococcus thoraltensis]]'' Devriese ''et al.'' 1997
*''[[Streptococcus troglodytae]]'' Okamoto ''et al.'' 2013
*''[[Streptococcus troglodytidis]]'' Zhang ''et al.'' 2013
*''[[Streptococcus uberis]]'' Diernhofer 1932
*''[[Streptococcus urinalis]]'' Collins ''et al.'' 2000
*''[[Streptococcus ursoris]]'' Shinozaki-Kuwahara ''et al.'' 2011
*''[[Streptococcus vestibularis]]'' Whiley & Hardie 1988
}}

Plusieurs espèces autrefois comptées parmi les Streptocoques ont été reclassées dans les [[Enterococcus|Entérocoques]] :
*''[[Enterococcus cecorum]]'' (Devriese ''et al.'' 1983) Williams ''et al.'' 1989 : reclassement de ''[[Streptococcus cecorum|S. cecorum]]''
*''[[Enterococcus durans]]'' (ex Sherman & Wing 1937) Collins ''et al.'' 1984 : reclassement de ''[[Streptococcus durans|S. durans]]''
*''[[Enterococcus faecalis]]'' (Andrewes & Horder 1906) Schleifer & Kilpper-Bälz 1984 : reclassement de ''[[Streptococcus faecalis|S. faecalis]]''
*''[[Enterococcus faecium]]'' (Orla-Jensen 1919) Schleifer & Kilpper-Bälz 1984 : reclassement de ''[[Streptococcus faecium|S. faecium]]''
*''[[Enterococcus gallinarum]]'' (Bridge & Sneath 1982) Collins ''et al.'' 1984 : reclassement de ''[[Streptococcus gallinarum|S. gallinarum]]''
*''[[Enterococcus saccharolyticus]]'' (Farrow ''et al.'' 1985) Rodrigues & Collins 1991 : reclassement de ''[[Streptococcus saccharolyticus|S. saccharolyticus]]''

Plusieurs autres espèces ont rejoint le genre ''[[Lactococcus]]'' :
*''[[Lactococcus cremoris]]'' (Orla-Jensen 1919) Li ''et al.'' 2021 : reclassement de ''[[Streptococcus cremoris|S. cremoris]]''
*''[[Lactococcus garvieae]]'' (Collins ''et al.'' 1984) Schleifer ''et al.'' 1986 : reclassement de ''[[Streptococcus garvieae|S. garvieae]]''
*''[[Lactococcus lactis]]'' (Lister 1873) Schleifer ''et al.'' 1986 : reclassement de ''[[Streptococcus lactis|S. lactis]]''
*''[[Lacotoccus plantarum]]'' (Collins ''et al.'' 1984) Schleifer ''et al.'' 1986 : reclassement de ''[[Streptococcus plantarum|S. plantarum]]''
*''[[Lactococcus raffinolactis]]'' Orla-Jensen & Hansen 1932 : reclassement de ''[[Streptococcus raffinolactis|S. raffinolactis]]''

D'autres ont été reclassées dans divers genres :
*''[[Granulicatella adiacens]]'' (Bouvet ''et al.'' 1989) Collins & Lawson 2000 : reclassement de ''[[Streptococcus adjacens|S. adjacens]]''
*''[[Abiotrophia defectiva]]'' (Bouvet ''et al.'' 1989) Kawamura ''et al.'' 1995 : reclassement de ''[[Streptococcus defectivus|S. defectivus]]''
*''[[Blautia hansenii]]'' (Holdeman & Moore 1974) Liu ''et al.'' 2008 : reclassement de ''[[Streptococcus hansenii|S. hansenii]]''
*''[[Gemella morbillorum]]'' (Prévot 1933) Kilpper-Bälz & Schleifer 1988 : reclassement de ''[[Streptococcus morbillorum|S. morbillorum]]''
*''[[Lancefieldella parvula]]'' (Weinberg ''et al.'' 1937) Nouioui ''et al.'' 2018 : reclassement de ''[[Streptococcus parvulus|S. parvulus]]''
*''[[Faecalicoccus pleomorphus]]'' Barnes ''et al.'' 1979 : reclassement de ''[[Streptococcus pleomorphus|S. pleomorphus]]''


== Références ==
== Références ==
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Streptococcus

Les streptocoques (le genre Streptococcus) regroupent un vaste ensemble de bactéries ubiquitaires et qui comprend de nombreuses espèces. En raison de leur nombre, on distingue les espèces pathogènes des espèces commensales et saprophytes. Certaines d'entre elles sont étudiées pour leurs capacités tumoricides et envisagées pour des traitements contre le cancer[2].

Le genre Streptococcus est souvent associé au genre Leuconostoc car leurs caractéristiques sont très proches et difficilement différenciables encore aujourd’hui.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le genre Streptococcus tire son nom du grec στρεπτοσ / streptos, « tourné, torsadé »[3],[4], et κοκκοσ / kokkos, « baie, graine »)[5].

Écologie[modifier | modifier le code]

Les espèces commensales[modifier | modifier le code]

Les streptocoques font partie de diverses flores commensales de l’homme et des animaux au niveau de la bouche et de l’oropharynx : Streptococcus salivarius, Streptococcus mitis, Streptococcus sanguis, Streptococcus milleri...

Les entérocoques, autrefois considérés comme des streptocoques, sont désormais classés comme un genre à part entière. Ils constituent 10 % de la flore aérobie de l’intestin.

Les espèces pathogènes[modifier | modifier le code]

Le pouvoir pathogène des Streptococcus se limite à certaines espèces et dépend énormément de cette dernière.

Remarque :

Beaucoup d’individus sont « porteurs sains » et hébergent des streptocoques pathogènes sans présenter les signes de la maladie. Ainsi près de 50 % des individus sont porteurs sains de Streptococcus pneumoniae dans leur rhinopharynx et 30 à 50 % des femmes sont porteuses de streptocoques du groupe B dans leur vagin.

Caractères bactériologiques[modifier | modifier le code]

Caractères microscopiques[modifier | modifier le code]

Ce sont des coques gram positifs de 0,5 à 1 µm de diamètre, présentant un groupement typique en diplocoques (deux coques) ou en chaînettes de longueur variable, immobiles, dépourvus de spores et rarement capsulés.

Les caractères microscopiques peuvent légèrement varier suivant les espèces et tout particulièrement Streptococcus pneumoniae qui se différencie par le regroupement en diplocoques capsulés.

Caractères macroscopiques et de culture[modifier | modifier le code]

Condition de culture[modifier | modifier le code]

Aéro-anaérobie facultatifs (ou aérobie tolérant), ils se développent aussi bien en absence d’oxygène qu’avec. Ils sont en revanche sensibles aux conditions de culture, notamment de température et pH. Les Streptococcus sont mésophiles (ils ont une température optimale de 37 °C) et neutrophiles (pH 7 et milieu acide très mal toléré en particulier).

Le genre Streptococcus étant très étendu il existe des exceptions. C’est le cas de Streptococcus thermophilus qui prolifère à des températures proches de 45 °C.

Ce sont des germes exigeants : ils demandent des milieux enrichis en nutriments. Toutefois Streptococcus se cultive sur des milieux ordinaires mais s’y développe peu, excepté pour les streptocoques fécaux.

Milieux de culture[modifier | modifier le code]

Milieux non sélectifs[modifier | modifier le code]
Milieux sélectifs[modifier | modifier le code]

Caractéristiques de la culture[modifier | modifier le code]

  • Aspect en bouillon : trouble souvent peu homogène (présence de coagulats).
  • Aspect sur gélose ordinaire : petites colonies translucides aux diamètres variables.
  • Sur gélose au sang : la présence de colonies de certains streptocoques se traduit par un halo : c’est le caractère hémolytique (deux types : alpha : halo verdâtre parce qu'ils transforment l'hémoglobine en biliverdine et bêta : halo clair résultant de la lyse totale des globules rouges).

Caractéristiques biochimiques[modifier | modifier le code]

L’activité métabolique des streptocoques varie, mais toutes les espèces se caractérisent par l’absence de catalase et l’utilisation de la voie fermentaire pour la dégradation de certains glucides sans production de gaz.

Caractère antigénique[modifier | modifier le code]

Le sérotypage a une importance capitale dans le classement des Streptococcus, la plupart des antigènes recherchés sont des antigènes de paroi (notamment le polyoside C qui est l’antigène de groupe des streptocoques).

Mais des antigènes de capsule sont aussi recherchés principalement pour l’identification de Streptococcus pneumoniae.

Groupement des Streptococcus[modifier | modifier le code]

Les streptocoques groupables[modifier | modifier le code]

Les streptocoques groupables sont classés en 18 groupes antigéniques désignés par des lettres majuscules : de « A » à « H » et de « K » à « T » (certains groupes comportent une seule espèce).

Les streptocoques non groupables[modifier | modifier le code]

Ce classement comprend principalement :

  • Les streptocoques commensaux de la flore oropharyngée,
  • les streptocoques oraux (ou viridans), streptocoque alpha hémolytique.

Ils sont répartis en 6 sous-ensembles :

Streptocoques mutants[modifier | modifier le code]

Ce sous-ensemble (Or5) du groupe des streptocoques oraux est dit « mutant » car leurs cellules bactériennes ont la capacité de perdre leur forme de coque en prenant souvent la forme de courts bâtonnets ou coccobacilles.

Elles sont généralement jugées responsables de la plaque dentaire. Ce sont les espèces[8] :

Autres espèces du genre Streptococcus[modifier | modifier le code]

Les anciens noms des streptocoques lactiques de Sherman (1937) ne désignent plus des espèces du genre Streptococcus, à savoir :

Streptocoques pathogènes chez l'homme[modifier | modifier le code]

Écologie, rôles pathogènes et épidémiologie[modifier | modifier le code]

Pharyngite à streptocoques

Les streptocoques font partie de la flore commensale normale de la bouche et du rhinopharynx. Des variétés non pathogènes sont aussi répandues dans les produits laitiers et jouent des rôles importants dans l'industrie fromagère.

La première subdivision de cette espèce, dont existent d'innombrables variétés, est établie selon leur comportement sur la gélose au sang, qui permet de distinguer les streptocoques alpha-hémolytiques, bêta-hémolytiques et gamma-hémolytiques. En fait, seuls les bêta-hémolytiques constituent le groupe des streptocoques hémolytiques parce que leurs colonies sont entourées d'un halo clair résultant de la lyse totale des globules rouges sur un milieu au sang de mouton. Les streptocoques alpha-hémolytiques, transformant l'hémoglobine (Hb) en biliverdine, leurs colonies sont entourées d'un halo verdâtre, d'où leur nom courant de streptococcus viridans. Les streptocoques gamma-hémolytiques enfin ne produisent aucune modification et sont donc en réalité non hémolytiques.

Les streptocoques alpha et gamma-hémolytiques sont ceux que l'on trouve dans la bouche, l'arrière-nez et la gorge de tout le monde et sont donc des commensaux normaux. Si toutefois ils sont introduits dans le sang, ce qui est quasi inévitable lors des extractions dentaires et amygdalectomies, ils peuvent s'implanter au niveau des valvules cardiaques, surtout si celles-ci sont préalablement lésées (malformations congénitales du cœur ou séquelles de rhumatisme articulaire aigu (RAA)). C'est l'origine de l'endocardite subaiguë (maladie d'Osler). Certaines variétés de ces streptocoques buccaux interviennent dans la genèse des caries dentaires. Certaines variétés de streptocoques mutants (notamment Streptococcus mutans) transforment les sucres en dextranes, substances gélatineuses qui collent aux dents. Des bacilles lactiques, aussi commensaux normaux de la bouche, peuvent prospérer dans ce dextran et l'acidité qu'ils produisent attaque l'émail dentaire.

Les streptocoques bêta-hémolytiques ne sont pas présents en règle générale, mais de 5 à 10 % d'individus normaux, surtout chez les enfants, peuvent être porteurs de germes et le rester longtemps (plus ou moins deux ans), ce qui explique l'assez longue durée et la persistance des épidémies. Leur rôle pathogène consiste en des infections primaires et leurs complications éventuelles.

Infections primaires[modifier | modifier le code]

Angines[modifier | modifier le code]

Ce sont de loin les plus fréquentes conséquences des streptocoques hémolytiques. Environ 45 % des angines rouges et pultacées sont dues à ces streptocoques (l'étiologie des autres angines est virale dans 45 % des cas, celle des 10 % restants est due à des germes divers: diphtérie, staphylocoques, haemophilus, association fuso-spirillaire de Vincent, monilias et mycoplasmas).

Infections cutanées[modifier | modifier le code]

La fièvre puerpérale[modifier | modifier le code]

Aussi appelée endométrite de la femme en couches. À noter que le streptocoque du groupe B est isolé de la flore vaginale chez 10 à 30 % des femmes saines (commensalisme), contrairement au streptocoque du groupe A. La majeure partie des fièvres puerpérales graves sont néanmoins dues au streptocoque du groupe A.

Complications infectieuses, toxiques ou allergiques[modifier | modifier le code]

Infectieuses[modifier | modifier le code]

Les otites et sinusites représentent 40 à 50 % des cas, les autres pouvant être dues à des pneumocoques, haemophilus, klebsiellas, etc.).

Les bronchopneumonies sont relativement rares, sauf après grippe ou rougeole.

Les septicémies existent surtout dans la fièvre puerpérale.

Toxiques[modifier | modifier le code]

Allergiques[modifier | modifier le code]

Ce sont des affections post-streptococciques, survenant 15 à 25 jours après l'infection primaire, le streptocoque causal pouvant même avoir disparu.

Rhumatisme articulaire aigu (RAA)[modifier | modifier le code]

Le RAA survient au décours d'environ 1 % des infections par le streptocoque bêta-hémolytique de type A. Mais, fait important, lorsqu'un individu a eu une atteinte de RAA, il aura 50 % de chances d'en refaire s'il subit une nouvelle infection streptococcique. De plus, la proportion d'atteintes cardiaques et leur gravité augmentent au cours des rechutes. C'est la raison pour laquelle tout convalescent de RAA doit subir une chimioprophylaxie (sulfamidés ou de préférence pénicilline orale tous les jours ou, mieux, pénicilline retard intramusculaire une fois par mois pendant un minimum de cinq ans et au moins jusqu'à l'âge de 18 ans).

Les hypothèses pathogéniques sont les suivantes :

  • hypersensibilité à des produits d'origine streptococcique, antigènes (Ag) de leur membrane cytoplasmique. On remarque en effet chez ces patients des taux plus élevé d'anticorps (Ac) contre les antigènes streptococciques (notamment antistreptolysines) que chez les convalescents d'angines sans RAA.
  • Auto-immunité: une certaine parenté antigénique existerait entre un antigène de streptocoques de type A et un antigène trouvé dans les membranes synoviales et le muscle cardiaque: ces organes seraient dès lors lésés par l'anticorps élaboré lors de l'infection streptococcique (« pseudo-auto-antigène »).
  • Production par les streptocoques d'une "cardiotoxine".
Glomérulonéphrite aiguë (GNA)[modifier | modifier le code]

La fréquence de cette complication est variable: nulle dans la majorité des épidémies, elle peut atteindre 10 % dans certaines d'entre elles. Ceci est dû au fait que seuls certains types de streptocoques sont « néphritogènes » : surtout les types A 12 et A 49 (qui se rencontrent surtout dans les streptococcies cutanées) et plus rarement les types A 4, A 25 et A 55. La GNA est aussi moins récidivante que le RAA.

L'auto-immunité est aussi invoquée comme mécanisme possible, basée cette fois sur une similitude entre un antigène du streptocoque A 12 et un antigène de la membrane basale des glomérules rénaux. Mais une autre hypothèse pathogènique est plus souvent invoquée: un complexe antigène streptococcique avec l'anticorps correspondant s'adsorbe facilement sur les cellules des membranes glomérulaires, entraînant avec lui du complément (ce qui explique la chute du complément sérique au cours de la GNA). Ces différents éléments (antigène streptococcique, immunoglobuline et complément) ont été retrouvés par immunofluorescence au niveau des glomérules atteints.

Érythème noueux[modifier | modifier le code]

Complication apparemment allergique, relativement rare, pouvant résulter par ordre de fréquence, d'une streptococcie (plus ou moins 50 % des érythèmes noueux), d'une sarcoïdose, d'une tuberculose, d'une pasteurellose.

Épidémiologie[modifier | modifier le code]

Moins résistants dans le milieu extérieur que les staphylocoques, les streptocoques sont surtout disséminés par les particules de salive des malades et porteurs sains (rarement par des aliments contaminés). Ils sont par ailleurs restés généralement bien sensibles aux antibiotiques, et ne jouent dès lors que peu de rôle dans les infections hospitalières (où ils furent autrefois florissants, surtout dans les services de gynécologie et obstétrique). Mais si les portes d'entrée cutanées et génitales ont beaucoup diminué, les angines par contre ont gardé toute leur importance, en milieu scolaire surtout.

Propriétés bactériologiques[modifier | modifier le code]

Morphologie[modifier | modifier le code]

Petits cocci de 0,5 à 1,0 micron, immobiles, rondes ou ovalaires, disposés en chaînettes (généralement plus longues et plus typiques dans les préparations faites à partir de milieux liquides). Ils n'ont généralement pas de capsule visible.

Culture[modifier | modifier le code]

Les streptocoques sont aérobies - anaérobies, mais la majorité des souches pousse mieux en anaérobiose relative ou en atmosphère enrichie en CO2 (10 %). Quelques souches peuvent être anaérobies strictes (surtout celles que l'on trouve dans les abcès profonds, pulmonaires par exemple).

Quoique sans exigences nutritives particulières, ils croissent beaucoup mieux et plus vite sur des milieux enrichis de produits organiques (sang de cheval ou de mouton).

Catalase - (différenciation des staphylocoques)

L'aspect en bouillon est celui d'un dépôt finement granuleux tandis que, sur gélose, les streptocoques forment de petites colonies (de plus ou moins un mm) rondes et transparentes alpha, bêta ou gamma-hémolytiques sur gélose au sang.

Antigènes[modifier | modifier le code]

La paroi des streptocoques possède 2 principaux antigènes:

  • Un antigène polysaccharidique « C » Celui-ci est présent sur la paroi et c'est sur celui-ci que se base la classification de Lancefield qui divise, d'après cet antigène, les streptocoques bêta-hémolytiques en type A, B, C jusqu'à R. Presque toutes les infections épidémiques sont dues au type A. Le type B, fréquent chez les bovidés, se rencontre chez l'homme dans les infections génitales (et peut, par le vagin, infecter le nouveau-né: méningites néonatales). Le type C est fréquent chez le cheval (gourme). Le type D représente en fait les entérocoques qui seront étudiés séparément. Les types ultérieurs existent chez des animaux divers et dans les produits laitiers. La détermination du type de Lancefield peut se faire par précipitation d'un extrait de culture au contact de l'anticorps spécifique (préparé chez le lapin) ou par immunofluorescence. Comme seul le type A est sensible à la bacitracine, l'ajout à la culture sur gélose d'un disque contenant 1 ou 2 unités de cet antibiotique permet de classer sommairement les souches en A et "non-A" (méthode de Maxted).
  • Un antigène protéique « M » Cet antigène permet de subdiviser les souches A en une cinquantaine de types selon la classification de Griffith : A 1, A 2… jusqu'à A 12.

La différenciation se fait également par précipitation d'extraits à l'aide de sérums spécifiques. Ce typage peut être intéressant au point de vue épidémiologique mais n'est guère entré dans la pratique courante. Il faut signaler que cet antigène M parait important au point de vue pathogène: seules les souches qui le possèdent sont virulentes, peut-être parce que cette protéine M inhibe la phagocytose.

Enzymes et toxines[modifier | modifier le code]

Plus de 20 produits extracellulaires antigéniques ont été décrits.

Un mélange de streptokinase et de streptodornase peut être employé pour accélérer la résorption et la détersion de certains dépôts fibrino-purulents (pleurésies, ulcères variqueux, etc.).

L'hyaluronidase est, en décollant les cellules des unes des autres, un facteur de diffusion. Elle est également préparée commercialement pour faciliter la résorption d'injections assez volumineuses.

La toxine érythrogène de Dick, est responsable de la scarlatine. Pour qu'une infection streptococcique (généralement angine) se complique de scarlatine, 2 conditions sont nécessaires :

  • la souche doit sécréter cette toxine, ce qui n'est pas le cas pour environ 1/3 des souches. Il semble que cette propriété dépende de la présence d'un bactériophage.
  • le patient doit être sensible à cette toxine, ce qui peut se déterminer par la « réaction de Dick » : si l'on injecte dans le derme 0,1 cm3 d'un filtrat de culture d'un streptocoque scarlatinogène, il se produira chez le sujet sensible une rougeur de 5 à 10 mm de diamètre (microscarlatine) alors que chez le sujet résistant, l'anticorps conférant cette résistance neutralise la toxine. Cette résistance ne vaut que pour la toxine érythrogène : l'individu « Dick négatif » reste réceptif à l'infection streptococcique et à ses autres complications. C'est la raison pour laquelle on n'utilise pas la vaccination (théoriquement possible) contre cette toxine. La proportion de sujets résistants ("Dick négatifs") augmente avec l'âge et peut atteindre 50 à 70 % chez les adultes. Bon nombre de ces adultes immunisés n'ont aucun commémoratif de scarlatine: soit qu'ils aient subi une infection par un streptocoque sécrétant assez de toxine pour immuniser le sujet, mais trop peu pour provoquer l'érythème, soit qu'il existe des souches sécrétant un produit antigèniquement comparable à la toxine de Dick, mais non érythrogène. Quoi qu'il en soit, ces considérations permettent de comprendre qu'au cours d'une épidémie causée par une même souche, il y aura des cas d'angines simples, d'autres compliquées de scarlatine. On peut donc « attraper la scarlatine » au contact d'un sujet qui a une simple angine sans éruption. Il est dès lors logique de soumettre aux mêmes mesures de prophylaxie (éviction scolaire, etc.) les sujets atteints d'infection streptococcique, qu'ils aient ou non l'éruption scarlatineuse.

Il existe, par ailleurs, une réaction en quelque sorte inverse de la réaction de Dick : la réaction de Schulz-Charlton. Pour préciser la nature scarlatineuse d'une éruption (différenciation d'un "rash scarlatiniforme" d'origine médicamenteuse par exemple), on peut faire une injection intradermique d'anticorps neutralisant la toxine de Dick (sérum d'un individu Dick négatif) : il y aura un "effacement" de l'éruption autour du point d'inoculation s'il s'agit effectivement de scarlatine. (Les réactions de Schulz-Charlton et de Dick ne sont guère utilisées en pratique courante. Les réactifs nécessaires ne sont d'ailleurs plus trouvables dans le commerce).

Méthodes de diagnostic[modifier | modifier le code]

Examen microscopique[modifier | modifier le code]

L'examen microscopique ne donne un diagnostic définitif que s'il s'agit d'un produit de ponction non contaminé par des germes commensaux. Il est toutefois toujours utile pour donner une première orientation: nombre de germes, présence ou non de flores associées (ce qui permet aussi de choisir les milieux de culture les plus appropriés). Il est nécessaire aussi dans les angines, pour ne pas passer à côté du diagnostic d'angine de Vincent.

Culture[modifier | modifier le code]

La culture sur gélose au sang est nécessaire pour préciser le type alpha, bêta ou gamma-hémolytique du streptocoque en cause: de préférence une boite en aérobiose et une autre en anaérobiose ou sous CO2 généré par la flamme d'une bougie.

Pour le diagnostic d'endocardite infectieuse, il est souvent nécessaire de pratiquer plusieurs hémocultures (les germes n'étant disséminés dans le sang que par intermittence) et de prolonger la culture pendant 2 à 3 semaines avec adjonction éventuelle de pénicillinase si le malade est en traitement.

Réactions sérologiques[modifier | modifier le code]

Elles n'interviennent que comme aide au diagnostic des affections post-streptococciques (RAA, GNA). On utilise surtout le dosage des antistreptolysines O ("ASLO"), un taux égal ou supérieur à 200 unités indiquant une infection streptococcique récente.

Prophylaxie, immunité et traitement[modifier | modifier le code]

Prophylaxie[modifier | modifier le code]

Des mesures spéciales ne sont généralement envisagées qu'au cours des épidémies dues au streptocoque bêta-hémolytique de type A, surtout en milieu scolaire. Les enfants atteints sont soumis à l'éviction scolaire jusqu'à disparition des symptômes et pour un minimum de 40 jours ou moins à condition que deux recherches de streptocoques hémolytiques pratiquées à une semaine d'intervalle soient négatives. Les mêmes mesures sont appliquées aux contacts à domicile (frères et sœurs de l'enfant malade). Si malgré l'éviction des enfants malades, des cas continuent à se manifester, il peut être indiqué de dépister les porteurs de germes sains et de les écarter jusqu'à ce qu'un traitement les ait négativés.

On envisagera une chimioprophylaxie dans 2 genres de circonstances :

  • convalescents de RAA,
  • manipulations dentaires chez un patient cardiaque.

Immunité[modifier | modifier le code]

La multiplicité des types antigéniques (particulièrement des protéines M) exclut la possibilité d'une vaccination préventive, qui ne pourrait d'ailleurs s'envisager qu'avec prudence, vu le rôle possible de l'hypersensibilité dans les affections post-streptococciques.

Une vaccinothérapie vis-à-vis de la flore des voies respiratoires (mélange de streptocoques, pneumocoques, staphylocoques, haemophilus) ou autovaccin réussit parfois à prévenir les exacerbations hivernales de bronchites chroniques. Le même type de vaccin mixte peut être utilisé pour la désensibilisation d'un asthmatique si l'on soupçonne sa flore microbienne d'être l'allergène responsable.

Traitement[modifier | modifier le code]

Les streptocoques bêta-hémolytiques, tous bien sensibles à la pénicilline, ne posent guère de problèmes. Pour les patients hypersensibles à la pénicilline, on peut avoir recours aux macrolides ou aux sulfamidés (les streptocoques sont généralement résistants aux aminoglycosides employés seuls et quelques souches résistent aux tétracyclines).

Le traitement des endocardites est plus délicat, vu la grande dispersion des sensibilités des streptocoques alpha-hémolytiques et le mauvais apport de l'antibiotique in situ (quoiqu'elle baigne dans le sang, la végétation elle-même est très peu irriguée). C'est dans ces cas que l'on peut devoir administrer jusqu'à 20 à 40 millions d'unités par jour pendant 6 semaines. Il est utile de déterminer sur la souche isolée la CMI (concentration minimale inhibitrice) et la CMB de la pénicilline seule et en mélange avec de la streptomycine ou kanamycine : ces 2 antibiotiques sont des aminoglycosides. Il y a une synergie habituelle de l'action bactéricide. Il peut être utile aussi, pendant le traitement, de vérifier si le sang du patient acquiert une action inhibitrice et bactéricide sur sa propre souche.

Dans les pays de l'ex Union soviétique, le traitement des streptocoques par phagothérapie est commun. Le médicament existe sous forme liquide ou en pulvérisateur (PhagyoSpray). Bien que les streptocoques ne soient généralement pas source d'impasse thérapeutique, des patients victimes d'infection par bactéries multi-résistantes peuvent rejoindre des groupements qui facilitent l'accès aux traitements bactériophagiques étrangers[9],[10],[11],[12].

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Selon la LPSN[modifier | modifier le code]

En avril 2021 les espèces suivantes sont recensées :

Plusieurs espèces autrefois comptées parmi les Streptocoques ont été reclassées dans les Entérocoques :

Plusieurs autres espèces ont rejoint le genre Lactococcus :

D'autres ont été reclassées dans divers genres :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) « Genus Strptococcus », sur LPSN (consulté le ).
  2. (en) Mai Thi-Quynh Duong, Yeshan Qin, Sung-Hwan You et Jung-Joon Min, « Bacteria-cancer interactions: bacteria-based cancer therapy », Experimental & Molecular Medicine, vol. 51, no 12,‎ , p. 1–15 (ISSN 2092-6413, PMID 31827064, PMCID 6906302, DOI 10.1038/s12276-019-0297-0, résumé).
  3. « strepto- — Wiktionnaire », sur fr.wiktionary.org (consulté le )
  4. Lansing M. Prescott, John P. Harley et Donald A. Klein, Microbiologie, De Boeck Supérieur, , 1137 p. (ISBN 978-2-8041-4256-8, lire en ligne)
  5. (en) Rédacteur en chef, « Etymologia: Streptococcus », Emerg Infect Dis, vol. 22, no 11,‎ (DOI 10.3201/eid2211.ET2211, lire en ligne, consulté le )
  6. Catherine Delmas, Fiche technique : Streptococcus mitis, Centre Toulousain pour le Contrôle de qualité en Biologie clinique (CTBC), édition 2008
  7. (en) Patrick Chiu-Yat Woo and all, Granulicatella adiacens and Abiotrophia defectiva bacteraemia characterized by 16S rRNA gene sequencing, doi:10.1099/jmm.0.04950-0, Journal of Medical Microbiology (en), 2003, vol. 52, no 2 p. 137-140
  8. J.P. Euzéby, Streptococcus orisratti, Dictionnaire de Bactériologie Vétérinaire
  9. « AVIBEP - Association pour la Phagothérapie », sur AVIBEP - Phagothérapie (consulté le )
  10. « Phages-Sans-Frontières – Ensemble nous pouvons tenter de changer le destin ! », sur phages-sans-frontieres.com (consulté le )
  11. « Association PHAG ESPOIRS », sur Association PHAG ESPOIRS (consulté le )
  12. « EuroPhages - Sauver les vies de milliers de Français grâce aux bactériophagiques », sur EuroPhages (consulté le )