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'''Jean-François-Marie de Surville''' est un [[explorateur]] et marin marchand [[France|français]] né à [[Port-Louis (Morbihan)|Port-Louis]] le {{date|18|janvier|1717}} et mort noyé le {{date|8|avril|1770}}, à {{Lien|Chilca}} au [[Pérou]].
'''Jean-François-Marie de Surville''' est un [[explorateur]] et marin marchand [[France|français]] né à [[Port-Louis (Morbihan)|Port-Louis]] le {{date|18|janvier|1717}} et mort noyé le {{date|8|avril|1770}}, à {{lien|Chilca}} au [[Pérou]].


== Biographie ==
== Biographie ==


Très jeune, il entre au service de la [[Compagnie des Indes]] comme pilotin<ref> Élève officier non diplômé, dans la marine marchande.</ref> dans l'[[Océan Indien]] et en [[Mer de Chine]].
Fils de Jean de Surville (vers 1679-1719), négociant [[armateur]], receveur des fermes du roi à Port-Louis, conseiller [[secrétaire du roi]] et de Françoise Mariteau de Roscatay (1676-1747), très jeune, il entre au service de la [[Compagnie des Indes]] comme pilotin<ref>Élève officier non diplômé, dans la marine marchande.</ref> dans l'[[océan Indien]] et en [[mer de Chine]], séjournant un temps à [[Pondichéry]].

Au moment de la [[guerre de Sept Ans]] il reprit du service dans la [[Royale]] et séjourna à l'[[Île Maurice]] où il commanda le ''Centaure'' et fut responsable des vaisseaux de la rade<ref>DBM (Dictionnaire de Biographie Mauricienne), bio de Louis Chasteigner de Saint-Mory de L. Noël Regnard, p 878 : 10 juillet 1758, mariage aux Pamplemousses d'Anne Cauvelet avec Louis Chasteigner de Saint-Lory. Parmi les témoins du mariage : Jean François Marie de Surville, capitaine du ''Centaure'' et commandant des vaisseaux de la rade, et Antoine Claude Léon de Ruis Embito de Mondion, commissaire de l'escadre de l'Inde.</ref>.
[[File:Voyage of the Saint Jean-Baptiste.svg|thumb| Voyage du ''Saint-Jean-Baptiste'' à travers l'Océan Pacifique en 1769-1770.]]
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[[File:Voyage of Saint Jean-Baptiste around the North Cape.svg|thumb|Détail du voyage du ''Saint-Jean-Baptiste'' autour du cap nord de la [[Nouvelle-Zélande]].]]
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[[File:Plaque to the ‘St Jean Baptiste’ anchoring at Doubtless Bay, 1769 (23224685212).jpg|thumb|Plaque commémorative du débarquement du ''Saint-Jean-Baptiste'' à Doubtless Bay ([[Nouvelle-Zélande]]) en décembre 1769.]]
[[File:Plaque to the ‘St Jean Baptiste’ anchoring at Doubtless Bay, 1769 (23224685212).jpg|thumb|Plaque commémorative du débarquement du ''Saint-Jean-Baptiste'' à Doubtless Bay ([[Nouvelle-Zélande]]) en décembre 1769.]]
Devenu capitaine de vaisseaux, il fut un grand explorateur de l'[[Océan Pacifique]] à partir de mai 1767, à bord du ''Saint-Jean-Baptiste'', un navire de 650 tonneaux, y engloutissant sa fortune et la [[dot]] de son épouse. Il explora en particulier la [[Nouvelle-Zélande]] et la [[Nouvelle-Hollande (Australie)|Nouvelle-Hollande]] ([[Australie]]) après avoir aperçu les [[Saint-Paul-et-Amsterdam|îles Saint-Paul-et-Amsterdam]], dans la foulée du britannique [[James Cook]]. Il est connu pour avoir mis au point un nouveau plan d'exploration : plutôt que de partir de l'Europe, il décide de mener son expédition depuis l'[[Océan Indien]] afin de réduire le temps de trajet nécessaire pour atteindre l'océan Pacifique.


Il se marie le {{date-|24 septembre 1750}} à Port-Louis avec Marie Jouhanneaul (1725-1808) dont il eut 2 enfants.
Il redécouvre l'[[Santa Isabel (île)|île Santa Isabel]] le {{date-|13 octobre 1769}} et la nomme Port-Praslin, sans savoir qu'elle fut déjà découverte en 1568 par [[Alvaro de Mendaña]]. Il y rencontre des autochtones qui très rapidement, et à leur surprise, se montrent violents envers les visiteurs. L'historique du passage des Espagnols expliquent peut-être cette sauvagerie<ref>Jean Pottier de L'Horme, ''Le Dramatique tour du monde du chevalier de Surville, 1769-1773'', Éditions du Gerfaut, 2004, {{p.|104-144}}</ref>.

Devenu [[capitaine de vaisseau (France)|capitaine de vaisseau]], il fut un grand explorateur de l'[[Océan Pacifique]] à partir de mai 1767, à bord du ''Saint-Jean-Baptiste'', un navire de 650 tonneaux, y engloutissant sa fortune et la [[dot]] de son épouse. Il explora en particulier la [[Nouvelle-Zélande]] et la [[Nouvelle-Hollande (Australie)|Nouvelle-Hollande]] ([[Australie]]) après avoir aperçu les [[Saint-Paul-et-Amsterdam|îles Saint-Paul-et-Amsterdam]], dans la foulée du britannique [[James Cook]]. Il est connu pour avoir mis au point un nouveau plan d'exploration : plutôt que de partir de l'Europe, il décide de mener son expédition depuis l'[[Océan Indien]] afin de réduire le temps de trajet nécessaire pour atteindre l'océan Pacifique.

Il redécouvre l'[[Santa Isabel (île)|île Santa Isabel]] dans l'archipel des [[Îles Salomon]] le {{date-|13 octobre 1769}} et la nomme Port-Praslin, sans savoir qu'elle fut déjà découverte en 1568 par [[Alvaro de Mendaña]]. Il y rencontre des autochtones qui très rapidement, et à leur surprise, se montrent violents envers les visiteurs. L'historique du passage des Espagnols expliquent peut-être cette sauvagerie<ref>Jean Pottier de L'Horme, ''Le Dramatique tour du monde du chevalier de Surville, 1769-1773'', Éditions du Gerfaut, 2004, {{p.|104-144}}</ref>.


Il quitta la Nouvelle-Zélande le {{date-|1 janvier 1770}} dans le but de se rendre, toujours avec le ''Saint-Jean-Baptiste'' au Pérou ; parvenu enfin en vue des côtes de ce pays, il se noie<ref>[[Pierre-Jacques Charliat]], ''Le temps des grands voiliers'', tome III de ''Histoire Universelle des Explorations'' publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, {{p.|168}}</ref> ainsi que deux de ses marins en tentant de franchir la barre rendant très dangereux l'accès au port de Chilca. Sur les 114 marins bretons embarqués au départ, seuls 37 survécurent à l'expédition<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1= Bernard Le Nail|titre=L'almanach de la Bretagne |sous-titre= |lieu= |éditeur=Jacques Marseille - Larousse |collection= |année= 2003|volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn=2-03-575106-3 |lire en ligne= }}.</ref>.
Au moment de la [[Guerre de Sept ans]] il reprit du service dans la [[Royale]] et séjourna à l'[[Île Maurice]] où il commanda le ''Centaure'' et fut responsable des vaisseaux de la rade<ref>DBM (Dictionnaire de Biographie Mauricienne), bio de Louis Chasteigner de Saint-Mory de L. Noël Regnard, p 878 : 10 juillet 1758, mariage aux Pamplemousses d'Anne Cauvelet avec Louis Chasteigner de Saint-Lory. Parmi les témoins du mariage : Jean François Marie de Surville, capitaine du ''Centaure'' et commandant des vaisseaux de la rade, et Antoine Claude Léon de Ruis Embito de Mondion, commissaire de l'escadre de l'Inde.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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* [[Henri François Buffet]], ''Voyage à la découverte du Port-Louisien Jean-François de Surville''. S.H.A.B., T XXX, Imprimerie Bretonne, Rennes, 1950 ({{p.|28}}).
* [[Henri François Buffet]], ''Voyage à la découverte du Port-Louisien Jean-François de Surville''. S.H.A.B., T XXX, Imprimerie Bretonne, Rennes, 1950 ({{p.|28}}).
* [[Pierre Antoine Monneron]], ''Journal du voyage fait sur le vaisseau le « Saint-Jean-Baptiste », commandé par M. de Surville, Capitaine des vaisseaux de la Compagnie des Indes et chevalier de l'ordre royal et militaire'' - 1769 - AN New-Zealand - Alexander Turnbull Library et BN (ms nouv.acq. fr. 9436-9437)
* [[Pierre Antoine Monneron]], ''Journal du voyage fait sur le vaisseau le « Saint-Jean-Baptiste », commandé par M. de Surville, Capitaine des vaisseaux de la Compagnie des Indes et chevalier de l'ordre royal et militaire'' - 1769 - AN New-Zealand - Alexander Turnbull Library et BN (ms nouv.acq. fr. 9436-9437)
* [[Étienne Taillemite]], ''Dictionnaire des marins Français'', Tallandier, 2002, {{p.|494-495}}
* [[Étienne Taillemite]], ''Dictionnaire des marins Français'', [[Éditions Tallandier|Tallandier]], 2002, {{p.|494-495}}
* [[Philippe Valode]], ''Les grands explorateurs français de Jacques Cartier à nos jours'', L'Archipel, 2008 {{ISBN|978-2-8098-0108-8}}, {{p.|92–93}}
* [[Philippe Valode]], ''Les grands explorateurs français de Jacques Cartier à nos jours'', L'Archipel, 2008 {{ISBN|978-2-8098-0108-8}}, {{p.|92–93}}
*L. Noël Regnard, ''Dictionnaire de Biographie Mauricienne'', N° 30, pp 877 & 878.
*L. Noël Regnard, ''Dictionnaire de Biographie Mauricienne'', N° 30, pp 877 & 878.
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[[Catégorie:Mort par noyade]]
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[[Catégorie:Officier de marine]]
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Dernière version du 20 décembre 2023 à 14:03

Jean de Surville
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
Chilca (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Jean-François-Marie de Surville est un explorateur et marin marchand français né à Port-Louis le et mort noyé le , à Chilca (en) au Pérou.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jean de Surville (vers 1679-1719), négociant armateur, receveur des fermes du roi à Port-Louis, conseiller secrétaire du roi et de Françoise Mariteau de Roscatay (1676-1747), très jeune, il entre au service de la Compagnie des Indes comme pilotin[1] dans l'océan Indien et en mer de Chine, séjournant un temps à Pondichéry.

Au moment de la guerre de Sept Ans il reprit du service dans la Royale et séjourna à l'Île Maurice où il commanda le Centaure et fut responsable des vaisseaux de la rade[2].

Voyage du Saint-Jean-Baptiste à travers l'Océan Pacifique en 1769-1770.
Détail du voyage du Saint-Jean-Baptiste autour du cap nord de la Nouvelle-Zélande.
Plaque commémorative du débarquement du Saint-Jean-Baptiste à Doubtless Bay (Nouvelle-Zélande) en décembre 1769.

Il se marie le à Port-Louis avec Marie Jouhanneaul (1725-1808) dont il eut 2 enfants.

Devenu capitaine de vaisseau, il fut un grand explorateur de l'Océan Pacifique à partir de mai 1767, à bord du Saint-Jean-Baptiste, un navire de 650 tonneaux, y engloutissant sa fortune et la dot de son épouse. Il explora en particulier la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Hollande (Australie) après avoir aperçu les îles Saint-Paul-et-Amsterdam, dans la foulée du britannique James Cook. Il est connu pour avoir mis au point un nouveau plan d'exploration : plutôt que de partir de l'Europe, il décide de mener son expédition depuis l'Océan Indien afin de réduire le temps de trajet nécessaire pour atteindre l'océan Pacifique.

Il redécouvre l'île Santa Isabel dans l'archipel des Îles Salomon le et la nomme Port-Praslin, sans savoir qu'elle fut déjà découverte en 1568 par Alvaro de Mendaña. Il y rencontre des autochtones qui très rapidement, et à leur surprise, se montrent violents envers les visiteurs. L'historique du passage des Espagnols expliquent peut-être cette sauvagerie[3].

Il quitta la Nouvelle-Zélande le dans le but de se rendre, toujours avec le Saint-Jean-Baptiste au Pérou ; parvenu enfin en vue des côtes de ce pays, il se noie[4] ainsi que deux de ses marins en tentant de franchir la barre rendant très dangereux l'accès au port de Chilca. Sur les 114 marins bretons embarqués au départ, seuls 37 survécurent à l'expédition[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Élève officier non diplômé, dans la marine marchande.
  2. DBM (Dictionnaire de Biographie Mauricienne), bio de Louis Chasteigner de Saint-Mory de L. Noël Regnard, p 878 : 10 juillet 1758, mariage aux Pamplemousses d'Anne Cauvelet avec Louis Chasteigner de Saint-Lory. Parmi les témoins du mariage : Jean François Marie de Surville, capitaine du Centaure et commandant des vaisseaux de la rade, et Antoine Claude Léon de Ruis Embito de Mondion, commissaire de l'escadre de l'Inde.
  3. Jean Pottier de L'Horme, Le Dramatique tour du monde du chevalier de Surville, 1769-1773, Éditions du Gerfaut, 2004, p. 104-144
  4. Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 168
  5. Bernard Le Nail, L'almanach de la Bretagne, Jacques Marseille - Larousse, (ISBN 2-03-575106-3).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Rochon, Nouveau voyage à la mer du Sud sur Google Livres, 1783
  • Jean Pottier de L'Horme, Le Dramatique tour du monde du chevalier de Surville, 1769-1773, Éditions du Gerfaut, 2004
  • Henri François Buffet, Voyage à la découverte du Port-Louisien Jean-François de Surville. S.H.A.B., T XXX, Imprimerie Bretonne, Rennes, 1950 (p. 28).
  • Pierre Antoine Monneron, Journal du voyage fait sur le vaisseau le « Saint-Jean-Baptiste », commandé par M. de Surville, Capitaine des vaisseaux de la Compagnie des Indes et chevalier de l'ordre royal et militaire - 1769 - AN New-Zealand - Alexander Turnbull Library et BN (ms nouv.acq. fr. 9436-9437)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins Français, Tallandier, 2002, p. 494-495
  • Philippe Valode, Les grands explorateurs français de Jacques Cartier à nos jours, L'Archipel, 2008 (ISBN 978-2-8098-0108-8), p. 92–93
  • L. Noël Regnard, Dictionnaire de Biographie Mauricienne, N° 30, pp 877 & 878.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]