« Victoriano de La Serna » : différence entre les versions

Ajouter des liens
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédente
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
Assurbanipal (discuter | contributions)
6 797 modifications
Aucun résumé des modifications
Epok (discuter | contributions)
Administrateurs
100 933 modifications
m Mise à jour des paramètres de l'infobox.
 
(10 versions intermédiaires par 8 utilisateurs non affichées)
Ligne 5 : Ligne 5 :
| légende = [[Larga]] une des [[Passe (corrida)|passes de capes]] où excellait La Serna
| légende = [[Larga]] une des [[Passe (corrida)|passes de capes]] où excellait La Serna
| nom de naissance = Victoriano de La Serna y Gil
| nom de naissance = Victoriano de La Serna y Gil
| apodo =
| apodo =
| date de naissance = {{Date de naissance|1|09|1910|âge=}}
| date de naissance = 1/09/1910
| lieu de naissance = [[Sepulveda]]
| lieu de naissance = [[Sepúlveda (Espagne)|Sepúlveda]]
| date de décès = {{Date de naissance|22|05|1981}}
| date de décès = 22/05/1981
| âge au décès = 71
| lieu de décès = [[Ciudad Real]]
| lieu de décès =
| nationalité = Espagnol
| nationalité = Espagnol
| alternative = [[29 octobre]] [[1931]] à [[Madrid]]<br />Parrain [[Felix Rodriguez (matador)|Felix Rodriguez]]
| alternative = [[29 octobre]] [[1931]] à [[Madrid]]<br />Parrain [[Felix Rodriguez (matador)|Felix Rodriguez]]
Ligne 25 : Ligne 24 :
| complément =
| complément =
}}
}}
'''Victoriano de la Serna y Gil''' dit '''Victoriano de La Serna''', né le {{Date|1|septembre|1910}} à [[Sepulveda]] ([[Espagne]], [[province de Ségovie]]), est un [[matador]] espagnol.
'''Victoriano de la Serna y Gil''' dit '''Victoriano de La Serna''', né le {{Date|1|septembre|1910}} à [[Sepúlveda (Espagne)|Sepúlveda]] ([[Espagne]], [[province de Ségovie]]), mort le {{Date|22|mai|1981}} à [[Ciudad Real]] (Espagne), est un [[matador]] espagnol.


== Présentation ==
== Présentation ==
Ligne 31 : Ligne 30 :
Sa carrière, interrompue par la [[guerre civile espagnole]] et ses obligations de médecin militaire, a été courte et brillante, avec cependant une fin peu glorieuse.
Sa carrière, interrompue par la [[guerre civile espagnole]] et ses obligations de médecin militaire, a été courte et brillante, avec cependant une fin peu glorieuse.


Né dans une famille aisée, « Victoriano de La Serna » fait des études de médecine à [[Valladolid]] avant de se lancer dans la tauromachie sous la houlette de [[Bienvenida (le pape noir)]].
Né dans une famille aisée, « Victoriano de La Serna » fait des études de médecine à [[Valladolid]] avant de se lancer dans la tauromachie sous la houlette de [[Bienvenida (le pape noir)]].


En [[1931]], c'est un [[novillero]] qui n'a toréé qu'une dizaine de corridas qui se présente à [[Madrid]]. Et pourtant il stupéfie l'''[[aficion]]'' madrilène par sa façon de toréer à la cape. Il soulève une intense émotion sans aucun [[tremendiste|tremendisme]]. Il prend des risques inouïs en restant immobile, affrontant l'animal de face, ce qui lui vaudra plusieurs blessures sérieuses. Sa carrière, très courte, connaît son apogée en [[1933]]-[[1934]].
En [[1931]], c'est un [[novillero]] qui n'a toréé qu'une dizaine de corridas qui se présente à [[Madrid]]. Et pourtant il stupéfie l'''[[aficion]]'' madrilène par sa façon de toréer à la cape. Il soulève une intense émotion sans aucun [[tremendiste|tremendisme]]. Il prend des risques inouïs en restant immobile, affrontant l'animal de face, ce qui lui vaudra plusieurs blessures sérieuses. Sa carrière, très courte, connaît son apogée en [[1933]]-[[1934]].


En [[1936]], il est enrôlé dans l'armée [[Francisco Franco|franquiste]] comme médecin militaire, et jusqu'en [[1940]], il torée très peu ou pas du tout<ref>Paul Casanova et Pierre Dupuy, « Toreros pour l’histoire », La Manufacture, Besançon, 1991, {{p.}}111 {{ISBN|2737702690}}</ref>.
En [[1936]], il est enrôlé dans l'armée [[Francisco Franco|franquiste]] comme médecin militaire, et jusqu'en [[1940]], il torée très peu ou pas du tout<ref>Paul Casanova et Pierre Dupuy, « Toreros pour l’histoire », La Manufacture, Besançon, 1991, {{p.}}111 {{ISBN|2737702690}}</ref>.


== Ses inventions à la cape ==
== Ses inventions à la cape ==


Personne n'a pu imiter ses célèbres « coups de poignets » qui lui permettaient de manier l'étoffe avec lenteur. {{Citation bloc|À défaut du procédé technique qui ne pouvait être repris, ses successeurs ont cherché à reproduire l'effet, la lente cadence de la passe, l'immobilité statuaire, le repli languide de l'étoffe traînant sur le sable, dans un mouvement dont la durée semble éternelle<ref name="Lafront">Auguste Lafront - Paco Tolosa : « Encyclopédie de la corrida », éditions Prisma, 1950, {{p.}}152</ref>.}}
Personne n'a pu imiter ses célèbres « coups de poignets » qui lui permettaient de manier l'étoffe avec lenteur. {{Citation bloc|À défaut du procédé technique qui ne pouvait être repris, ses successeurs ont cherché à reproduire l'effet, la lente cadence de la passe, l'immobilité statuaire, le repli languide de l'étoffe traînant sur le sable, dans un mouvement dont la durée semble éternelle<ref name="Lafront">Auguste Lafront - Paco Tolosa : « Encyclopédie de la corrida », éditions Prisma, 1950, {{p.}}152</ref>.}}


Il était particulièrement brillant dans le ''[[Farol (passe)|farol]]'', la ''[[larga]] cambiada'' et la ''larga serpentina''. Mais il avait à la cape un style que l'on a nommé la « [[Véronique (passe)|Véronique de La Serna]] », qui a disparu avec lui car elle présentait un trop grand danger.
Il était particulièrement brillant dans le ''[[Farol (passe)|farol]]'', la ''[[larga]] cambiada'' et la ''larga serpentina''. Mais il avait à la cape un style que l'on a nommé la « [[Véronique (passe)|Véronique de La Serna]] », qui a disparu avec lui car elle présentait un trop grand danger.


Son retour dans le [[ruedo]], en 1943, est catastrophique. Il essuie [[bronca]] sur bronca, mais toujours grand seigneur et méprisant du public, il se lance dans des provocations qui obligent la garde civile à intervenir, tandis que les coussins volent<ref>Casanova-Dupuy, {{p.}}112-113</ref>.
Son retour dans le [[ruedo]], en 1943, est catastrophique. Il essuie [[bronca]] sur bronca, mais toujours grand seigneur et méprisant du public, il se lance dans des provocations qui obligent la garde civile à intervenir, tandis que les coussins volent<ref>Casanova-Dupuy, {{p.}}112-113</ref>.
Ligne 50 : Ligne 49 :
{{Références}}
{{Références}}


==Voir aussi==
== Voir aussi ==
=== Article connexe ===
[[Liste de matadors]]
* [[Liste de matadors]]


{{Portail|Tauromachie}}
{{Portail|Tauromachie|Espagne}}


{{DEFAULTSORT:Dominguez, Manuel}}
{{DEFAULTSORT:Serna, Victoriano de la}}
[[Catégorie:Torero de Castille-et-León]]

[[Catégorie:Torero castillan]]
[[Catégorie:Alternative à Madrid]]
[[Catégorie:Naissance en 1910]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1910]]
[[Catégorie:Décès en 1985]]
[[Catégorie:Naissance dans la province de Ségovie]]
[[Catégorie:Décès en mai 1981]]
[[Catégorie:Décès dans la province de Ciudad Real]]
[[Catégorie:Décès à 70 ans]]

Dernière version du 4 janvier 2024 à 11:11

Victoriano de La Serna
Image illustrative de l’article Victoriano de La Serna
Larga une des passes de capes où excellait La Serna
Présentation
Nom de naissance Victoriano de La Serna y Gil
Naissance
Sepúlveda
Décès (à 70 ans)
Ciudad Real
Nationalité Espagnol
Carrière
Alternative 29 octobre 1931 à Madrid
Parrain Felix Rodriguez
Invention Véronique de La Serna
Fin de carrière 1944
modifier Consultez la documentation du modèle

Victoriano de la Serna y Gil dit Victoriano de La Serna, né le à Sepúlveda (Espagne, province de Ségovie), mort le à Ciudad Real (Espagne), est un matador espagnol.

Présentation[modifier | modifier le code]

Sa carrière, interrompue par la guerre civile espagnole et ses obligations de médecin militaire, a été courte et brillante, avec cependant une fin peu glorieuse.

Né dans une famille aisée, « Victoriano de La Serna » fait des études de médecine à Valladolid avant de se lancer dans la tauromachie sous la houlette de Bienvenida (le pape noir).

En 1931, c'est un novillero qui n'a toréé qu'une dizaine de corridas qui se présente à Madrid. Et pourtant il stupéfie l'aficion madrilène par sa façon de toréer à la cape. Il soulève une intense émotion sans aucun tremendisme. Il prend des risques inouïs en restant immobile, affrontant l'animal de face, ce qui lui vaudra plusieurs blessures sérieuses. Sa carrière, très courte, connaît son apogée en 1933-1934.

En 1936, il est enrôlé dans l'armée franquiste comme médecin militaire, et jusqu'en 1940, il torée très peu ou pas du tout[1].

Ses inventions à la cape[modifier | modifier le code]

Personne n'a pu imiter ses célèbres « coups de poignets » qui lui permettaient de manier l'étoffe avec lenteur.

« À défaut du procédé technique qui ne pouvait être repris, ses successeurs ont cherché à reproduire l'effet, la lente cadence de la passe, l'immobilité statuaire, le repli languide de l'étoffe traînant sur le sable, dans un mouvement dont la durée semble éternelle[2]. »

Il était particulièrement brillant dans le farol, la larga cambiada et la larga serpentina. Mais il avait à la cape un style que l'on a nommé la « Véronique de La Serna », qui a disparu avec lui car elle présentait un trop grand danger.

Son retour dans le ruedo, en 1943, est catastrophique. Il essuie bronca sur bronca, mais toujours grand seigneur et méprisant du public, il se lance dans des provocations qui obligent la garde civile à intervenir, tandis que les coussins volent[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

On ne connaît pas le détail de son classement. On sait seulement que pendant une carrière d'environ quatre à cinq ans, il a participé à 356 corridas et estoqué 513 taureaux[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Paul Casanova et Pierre Dupuy, « Toreros pour l’histoire », La Manufacture, Besançon, 1991, p. 111 (ISBN 2737702690)
  2. ↑ a et b Auguste Lafront - Paco Tolosa : « Encyclopédie de la corrida », éditions Prisma, 1950, p. 152
  3. ↑ Casanova-Dupuy, p. 112-113

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Victoriano_de_La_Serna&oldid=211168241 ».