« Archevêque » : différence entre les versions

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[[File:Portrait de Jean-François de Gondi.jpg|vignette|[[Jean-François de Gondi]], premier [[Liste des évêques puis archevêques de Paris|archevêque de Paris]].]]
Un '''archevêque''' {{prononciation|Fr-archevêque.ogg}} est un ministre religieux ordonné appartenant à l'[[évêque|ordre épiscopal]], mais bénéficiant d'une primauté d'honneur sur les évêques [[suffragant]]s. Il est à la tête d'une [[province ecclésiastique]].
Dans plusieurs [[Dénomination religieuse|dénominations]] [[Christianisme|chrétiennes]], un '''archevêque''' {{prononciation|Fr-archevêque.ogg}} est un [[Ministère (chrétien)|ministre]] [[Clergé|ecclésiastique]] appartenant à l'[[évêque|ordre épiscopal]], mais bénéficiant d'une primauté d'honneur sur les évêques [[suffragant]]s. Il est souvent à la tête d'une [[province ecclésiastique]].

== Dans l'Église catholique ==
== Dans l'Église catholique ==
{{Illustration hiérarchie catholique
|légende=La place de l'archevêque dans la [[Hiérarchie dans l'Église catholique|hiérarchie de l'Église catholique]]
}}
=== Dans l'Église latine ===
=== Dans l'Église latine ===

[[Fichier:Template-Archbishop.svg|vignette|[[Ornement extérieur de l'écu]] d'un archevêque.]]
[[Fichier:Template-Archbishop.svg|vignette|[[Ornement extérieur de l'écu]] d'un archevêque.]]


Dans l'[[Église latine]], régie par le [[Code de droit canonique de 1983|code de droit canonique]], l'archevêque est un prélat qui bénéficie, en vertu d'anciens privilèges attachés à son diocèse ou d'une décision pontificale, d'une dignité supérieure à celle d'un simple [[évêque]].
Dans l'[[Église latine]], régie par le [[Code de droit canonique de 1983|code de droit canonique]], l'archevêque est un prélat qui bénéficie, en vertu d'anciens privilèges attachés à son diocèse ou d'une décision pontificale, d'une dignité supérieure à celle d'un [[évêque]].


==== Archevêque et archidiocèse ====
==== Archevêque et archidiocèse ====
En principe, l'archevêque est l'ordinaire d'une [[église particulière]] appelée [[archidiocèse]]. L'ordinaire d'un archidiocèse est dit '''archevêque ''{{lang|la|ex officio}}'''''.
En principe, l'archevêque est l'ordinaire d'une [[Église particulière]] appelée [[archidiocèse]]. L'ordinaire d'un archidiocèse est dit archevêque ''{{langue|la|ex officio}}'', titre qu'il conservera après son départ.


Mais, d'une part, un archevêque peut n'être l'ordinaire que d'un simple diocèse ou d'une autre église particulière. Un tel archevêque est dit '''archevêque ''{{lang|la|ad personam}}'''''.
Un archevêque peut aussi n'être l'ordinaire que d'un simple diocèse ou d'une autre Église particulière. Un tel archevêque est dit archevêque ''{{langue|la|ad personam}}''.


D'autre part, un archevêque peut n'être l'ordinaire d'aucune église particulière. Un tel archevêque est dit '''archevêque titulaire'''.
Un archevêque peut n'être l'ordinaire d'aucune Église particulière. Un tel archevêque est dit archevêque titulaire.


==== Archevêque et métropolitain ====
==== Archevêque métropolitain ====
[[Fichier:Template-Metropolitan Archbishop.svg|vignette|[[Ornement extérieur de l'écu]] d'un archevêque métropolitain]]
[[Fichier:Template-Metropolitan Archbishop.svg|vignette|[[Ornement extérieur de l'écu]] d'un archevêque métropolitain.]]
En principe, l'office de métropolitain est joint au siège archiépiscopal de sorte que l'archevêque qui est l'ordinaire d'un archidiocèse est le métropolitain d'une province ecclésiastique.
En principe, l'office de métropolitain est joint au siège archiépiscopal de sorte que l'archevêque qui est l'ordinaire d'un archidiocèse est le métropolitain d'une province ecclésiastique.


La grande majorité des archevêques catholiques sont aussi métropolitains, c'est-à-dire à la tête d'une [[province ecclésiastique]].
La grande majorité des archevêques catholiques sont aussi métropolitains, c'est-à-dire à la tête d'une [[province ecclésiastique]].


L'archevêque détient, d'une part la juridiction spirituelle sur son [[diocèse]] que l'on appelle ainsi un [[archidiocèse]], et d'autre part, un certain droit de regard sur les évêques de sa [[province ecclésiastique|province]]. Son rôle est essentiellement d'organiser la coopération entre les diocèses, mais il n'a pas d'autorité à proprement parler sur les diocèses de sa province autres que le sien (appelés '''diocèses suffragants''').
L'archevêque détient, d'une part la juridiction spirituelle sur son [[diocèse]] que l'on appelle ainsi un [[archidiocèse]], et d'autre part, un certain droit de regard sur les évêques de sa [[province ecclésiastique|province]]. Son rôle est essentiellement d'organiser la coopération entre les diocèses, mais il n'a pas d'autorité à proprement parler sur les diocèses de sa province autres que le sien (appelés diocèses suffragants).


Les archevêques métropolitains portent le [[Pallium (christianisme)|pallium]].
Il existe des archidiocèses auquel l'office de métropolitain n'est pas joint. Au {{date-|1 septembre 2013}}, leur nombre était de quarante-huit<ref>{{en}} [http://www.gcatholic.org/dioceses/data/rite-L.htm#arch Liste des archidiocèses non métropolitains] (consulté le 4 octobre 2013)</ref>. Un tel archidiocèse est dit archidiocèse non métropolitain et l'archevêque qui en est l'ordinaire est dit '''archevêque non métropolitain'''. Certains archidiocèses non métropolitains sont suffragants d'un archidiocèse métropolitain. C'est le cas, en France, de huit archidiocèses : ceux d'Aix et d'Avignon, qui sont suffragants de l'[[archidiocèse de Marseille]] ; celui d'Albi et celui d'Auch qui sont suffragants de l'[[archidiocèse de Toulouse]] ; celui de Bourges, qui est suffragant de l'[[archidiocèse de Tours]] ; celui de Cambrai, qui est suffragant de l'[[archidiocèse de Lille]] ; celui de Chambéry, qui est suffragant de l'[[archidiocèse de Lyon]] ; et celui de Sens, qui est suffragant de l'[[archidiocèse de Dijon]]. L'archevêque d'un tel archidiocèse est dit '''archevêque suffragant''' ; il s'agit en général de sièges autrefois métropolitains ayant perdu ce privilège au profit d'une autre ville voisine devenue plus importante, et à qui l'on conserve cependant la dignité archiépiscopale. D'autres archidiocèses non métropolitains ne sont suffragants d'aucun métropolitain. C'est le cas, par exemple, de l'[[archidiocèse de Strasbourg]], de [[archidiocèse de Monaco|celui de Monaco]] et de [[Archidiocèse de Vaduz|celui de Vaduz]]. L'archevêque qui est l'ordinaire d'un tel archidiocèse est dit '''archevêque exempt''' ou '''sujet immédiat du Saint-Siège'''. Cette situation peut résulter d'une particularité historique. C'est le cas de Strasbourg et de l'Alsace-Moselle, régies par le [[Concordat en Alsace-Moselle|concordat]]. Elle peut également concerner des pays souverains trop petits pour justifier la création d'une province ecclésiastique, mais à qui l'on reconnaît ainsi un caractère national comme [[Monaco]] ou le [[Liechtenstein]].

==== Archevêque non métropolitain ====
Il existe des archidiocèses auquel l'office de métropolitain n'est pas joint. Au {{date-|1 septembre 2013}}, leur nombre était de quarante-huit<ref>{{en}} [http://www.gcatholic.org/dioceses/data/rite-L.htm#arch Liste des archidiocèses non métropolitains] (consulté le {{date-|4 octobre 2013}})</ref>. Un tel archidiocèse est dit archidiocèse non métropolitain et l'archevêque qui en est l'ordinaire est dit archevêque non métropolitain.

===== Archevêque non métropolitain suffragant =====
{{Section à internationaliser|adopte un point de vue français|date=janvier 2024}}

Certains archidiocèses non métropolitains sont suffragants d'un archidiocèse métropolitain ; l'archevêque d'un tel archidiocèse est dit archevêque suffragant. Il s'agit en général de sièges autrefois métropolitains ayant perdu ce privilège au profit d'une autre ville voisine devenue plus importante, et à qui l'on conserve cependant la dignité archiépiscopale.

C'est le cas, en France, de huit archidiocèses :
* ceux d'[[Archidiocèse d'Aix-en-Provence et Arles|Aix]] et d'[[Archidiocèse d'Avignon|Avignon]], qui sont suffragants de l'[[archidiocèse de Marseille]] ;
* celui d'[[Archidiocèse d'Albi, Castres et Lavaur|Albi]] et celui d'[[Archidiocèse d'Auch|Auch]] qui sont suffragants de l'[[archidiocèse de Toulouse]] ;
* celui de [[Archidiocèse de Bourges|Bourges]], qui est suffragant de l'[[archidiocèse de Tours]] ;
* celui de [[Archidiocèse de Cambrai|Cambrai]], qui est suffragant de l'[[archidiocèse de Lille]] ;
* celui de [[Archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise|Chambéry]], qui est suffragant de l'[[archidiocèse de Lyon]] ;
* et celui de [[Archidiocèse de Sens-Auxerre|Sens]], qui est suffragant de l'[[archidiocèse de Dijon]].

===== Archevêque non métropolitain exempt =====
D'autres archidiocèses non métropolitains ne sont suffragants d'aucun métropolitain ; l'archevêque qui est l'ordinaire d'un tel archidiocèse est dit archevêque exempt ou sujet immédiat du Saint-Siège. Cette situation résulte toujours d'une particularité historique ; c'est le cas, par exemple, de :

* l'[[archidiocèse de Strasbourg]]. L'Alsace-Moselle étant régie depuis {{date-|1801}} par le [[Concordat en Alsace-Moselle|concordat]] comme le reste de la France, le siège épiscopal de Strasbourg était suffragant de Besançon. Le diocèse de Strasbourg n'était plus en territoire français à la suite de son annexion à l'[[Empire allemand|Allemagne]] par le [[traité de Francfort]] ({{date-|1871}}) à l'issue de la [[guerre franco-allemande de 1870]] ; aussi la [[Dicastère pour les évêques|Sacrée Congrégation consistoriale]] fit-elle du diocèse un sujet immédiat du Saint-Siège, par le décret {{langue|la|''Rem in ecclesiastica''}} du {{date-|14 juin 1874}}. Le pape {{souverain2|Jean-Paul II}} éleva par la suite le diocèse au rang d'archidiocèse, par la [[constitution apostolique]] {{langue|la|''Antiquissima ipsa''}} du {{date-|1 juin 1988}}.
* l'[[archidiocèse de Monaco]]. La Sacrée Congrégation consistoriale érige l'abbaye territoriale des Saints-Nicolas-et-Benoît, avec juridiction sur toute la principauté de Monaco, par le décret {{langue|la|''Pastoris aeterni''}} du {{date-|30 avril 1868}}. Vingt ans plus tard, {{souverain2|Léon XIII}} érige l'abbaye en évêché dépendant directement de [[Rome]], par la bulle pontificale {{langue|la|''Quemadmodum Sollicitus Pastor''}} du {{date-|15 mars 1887}}. Enfin, par la [[Bulle pontificale|bulle]] {{langue|la|''Apostolica haec''}} du {{date-|30 juillet 1981}} — dont la forme est celle d'un traité international —, le pape {{souverain-|Jean-Paul II}} élève le siège épiscopal de Monaco à la dignité d'archevêché en compensation de la renonciation du Prince au droit de patronat et de collation. L'archevêque de Monaco siège à la [[Conférence des évêques de France]].
* l'[[archidiocèse de Vaduz]], au Liechtenstein. Il est créé par le pape {{souverain-|Jean-Paul II}} par le bref {{langue|la|''Ad satius consulendum''}} du {{date-|2 décembre 1997}} pour régler un conflit interne au [[diocèse de Coire]] en [[Suisse]]. Son territoire correspond désormais à celui de la principauté. L'archevêque de Vaduz siège à la [[Conférence des évêques de Suisse]].

[[Monaco]] ou le [[Liechtenstein]] peuvent aussi être jugés trop petits (malgré leur caractère souverain) pour justifier la création d'une province ecclésiastique, tout en voyant ainsi reconnaître au siège de leur capitale un caractère national.


==== Archevêque primat ====
==== Archevêque primat ====
{{Article détaillé|Primatie}}
Certains archevêques métropolitains jouissent également du titre de [[Primatie|primat]], qui leur garantit une juridiction théorique sur plusieurs provinces. En France, seuls les titres de [[Primat des Gaules]] et de [[Primat de Normandie]], attribués respectivement aux archevêques de [[Lyon]] et de [[Rouen]], ont gardé des prérogatives honorifiques réelles. Les autres [[primatie]]s provinciales ne sont plus portées depuis les années 1960-1970.
{{Section à internationaliser|adopte un point de vue français|date=janvier 2024}}
Certains archevêques métropolitains jouissent également du titre de [[Primatie|primat]], qui leur garantit une juridiction théorique sur plusieurs provinces. Les autres [[primatie]]s provinciales ne sont plus portées depuis les années {{date-|1960}}-{{date-|1970}}, à l'exception en France des titres suivants qui restent uniquement honorifiques ({{cf.}} canon 438<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=Canon 438|url=https://www.droitcanonique.fr/codes/canon_search?canon_num=438&code_id=1|site=droitcanonique.fr|date=1983|consulté le=}}.</ref> du [[Code de droit canonique de 1983|Code de droit canonique]]) :
* [[primat des Gaules]], attribué aux archevêques de [[Lyon]]. Par la bulle {{langue|la|''Antiqua sanctorum Patrum''}} d'{{date-|avril 1079}}, le pape {{souverain2|Grégoire VII}} reconnaît à [[Gébuin]], [[Archidiocèse de Lyon|archevêque de Lyon]], et à ses [[Liste des évêques et archevêques de Lyon|successeurs]] le titre de primat, avec juridiction sur les quatre provinces de [[Gaule lyonnaise|Lyonnaise]], à savoir les provinces ecclésiastiques de [[Province ecclésiastique de Lyon|Lyon]], de [[Province ecclésiastique de Rouen|Rouen]], de [[Province ecclésiastique de Tours|Tours]] et de [[Province ecclésiastique de Sens|Sens]] ;
* [[primat de Normandie]], attribué aux archevêques de [[Rouen]]. Un arrêt du Conseil du {{date-|12 mai 1702}} confirme le titre et interdit à l'archevêque de Lyon d'intervenir dans son ressort. L'archevêque de Rouen revendiquait la juridiction sur les nouveaux diocèses d'Amérique du Nord, avant que Rome ne mît fin à cette prétention.
* [[Liste des primats de Lorraine|primat de Lorraine]], attribué aux évêques de [[Diocèse de Nancy-Toul|Nancy]] (qui n'ont néanmoins pas le rang d'archevêques). Le bref apostolique du {{date-|20 février 1824}} les autorise à accoler à leur titre celui d'évêque de Toul, le titre de primat leur ayant initialement été attribué en {{date-|1602}}.
* primat d'Aquitaine : l'[[Liste des archevêques de Bordeaux|archevêque de Bordeaux]], de {{date-|1305}} (par {{souverain-|Clément V}}) à {{date-|1801}}. Les conséquences de ce titre honorifique sont visibles dans la cinquième rangée de houppes du blason épiscopal de [[Jean-Paul James]], archevêque de Bordeaux depuis {{date-|2019}}.

Il existe également en France les titres historiques suivants, correspondant au territoire actuel des provinces ecclésiastiques :
* primat de Belgique Seconde : l'[[Liste des évêques et archevêques de Reims|archevêque de Reims]]. Par la bulle {{langue|la|''Potestatem ligandi''}} du {{date-|25 décembre 1089}}, le pape {{souverain2|Urbain II}} reconnaît à [[Renauld Ier du Bellay|Rainaud]], [[Archidiocèse de Reims|archevêque de Reims]], et à ses [[Liste des archevêques de Reims|successeurs]] la primatie sur la [[Gaule belgique|Belgique seconde]], c'est-à-dire la [[province ecclésiastique de Reims]] ;
* primat de Bretagne : l'[[Archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo|archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo]]. Titre créé en {{date-|848}} par [[Nominoë]] et conféré à l'[[Diocèse de Dol|évêque de Dol]] pour assurer son indépendance vis-à-vis de la [[province ecclésiastique de Tours]]. L'affaire s'achève par la bulle {{langue|la|''Licet primum''}} fulminée le {{date-|1 juin 1199}} par le pape {{souverain2|Innocent III}} qui confirme que le diocèse de Dol est suffragant de l'[[archidiocèse de Tours]]. Le titre est encore utilisé en {{date-|1958}} par le cardinal [[Clément Roques]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=1948- Folklore religieux: le Primat de Bretagne bénit les chalutiers et goélettes |url=https://www.belgavox.net/2021/06/16/1948-folklore-religieux-le-primat-de-bretagne-benit-les-chalutiers-et-goelettes/ |site=Belgavox {{!}} Videos D'archives Belges |date=2021-06-16 |consulté le=2023-02-28}}</ref>.
D'autres titres historiques français ont existé, mais les diocèses auxquels ils correspondaient ne sont plus les archidiocèses métropolitains d'une province ecclésiastique :
* primat des Aquitaines ou Narbonnaises : l'archevêque de Bourges, de {{date-|864}} (par {{souverain2|Nicolas Ier (pape)}}) à {{date-|1801}}. L'[[archidiocèse de Bourges]] est rattaché à la [[province ecclésiastique de Tours]] depuis {{date-|2002}}.
* primat de Gaule et de Germanie : l'archevêque de Sens, de {{date-|876}} à {{date-|1801}}. L'[[archidiocèse de Sens-Auxerre]] est rattaché à la [[province ecclésiastique de Dijon]] depuis {{date-|2002}} ;
* primat de Gaule Narbonnaise. Par la bulle {{langue|la|''Potestam ligandi''}} de {{date-|novembre 1097}}, {{souverain-|Urbain II}} reconnaît à [[Bertrand de Montredon|Bertrand]], [[Ancien archidiocèse de Narbonne|archevêque de Narbonne]], et à ses [[Liste des archevêques de Narbonne|successeurs]] le titre de primat des deux provinces de [[Gaule narbonnaise|Narbonnaise]] : les provinces ecclésiastiques de Narbonne et d'Aix. L'[[archidiocèse de Narbonne]] est supprimé en {{date-|1801}}, l'archevêque de Toulouse est autorisé en {{date-|1822}} à relever le titre d'archevêque de Narbonne. En {{date-|2006}}, le titre du siège supprimé de Narbonne est transféré au diocèse de Carcassonne, rattaché depuis {{date-|2002}} à la [[province ecclésiastique de Montpellier]], qui prend son nom actuel de [[diocèse de Carcassonne et Narbonne]].
* primat de Novempopulanie, ou Deux Navarres ({{date-|1650}}) : l'archevêque d'Auch, de {{date-|870}} à {{date-|1801}}. L'[[archidiocèse d'Auch]] est rattaché à la [[province ecclésiastique de Toulouse]] depuis {{date-|2002}}.
* primat des Sept Provinces, ou « primat des primats » : la bulle du pape {{souverain2|Calixte II}} du {{date-|26 février 1120}} accorde à l'archevêque de Vienne la primatie sur sept provinces : Vienne, Bourges, Bordeaux, Auch, Narbonne, Aix-en-Provence et Embrun. L'[[Archidiocèse de Vienne (France)|archidiocèse de Vienne]] est supprimé en {{date-|1790}}. Le territoire de Vienne est devenu une zone interdiocésaine de {{date-|1967}} à {{date-|2006}}, puis la ville de Vienne est intégrée avec des paroisses dans le [[Diocèse de Grenoble-Vienne|diocèse de Grenoble]].


==== Archevêque patriarche ====
==== Archevêque patriarche ====
Deux archevêques métropolitains jouissent du titre de patriarche : celui de [[Patriarcat de Venise|Venise]], en Italie, et celui de [[Patriarcat de Lisbonne|Lisbonne]], au Portugal.
Deux archevêques métropolitains jouissent encore du titre de patriarche, purement honorifique ({{cf.}} canon 438<ref name=":0" /> du [[Code de droit canonique de 1983|Code de droit canonique]]) :
* celui de [[Patriarcat de Venise|Venise]], en Italie. Le titre patriarcal de l'[[Patriarcat d'Aquilée|évêque d'Aquilée]] ([[Patriarcat (Église)|patriarcat]] depuis {{date-|557}}) passe en {{date-|607}}, lors d'un schisme, au [[Patriarcat de Grado|siège épiscopal de Grado]], avant d'être attribué définitivement à celui de Venise le {{date-|8 octobre 1451}}. Venise était également le siège de l'[[Patriarche latin de Constantinople|archevêque patriarche latin de Constantinople]] de {{date-|1470}} à {{date-|1964}} ;
* et celui de [[Patriarcat de Lisbonne|Lisbonne]], au Portugal. Fondé au {{s-|IV}}, le [[diocèse]] a été élevé au rang d'[[archidiocèse]] le {{date-|10 novembre 1394}}, puis à celui de [[Patriarche (christianisme)|patriarcat]] le {{date-|7 novembre 1716}}.


==== Archevêque titulaire ====
==== Archevêque titulaire ====
Enfin, les archevêques ou évêques [[Siège titulaire|titulaires]] sont des prélats pourvus de la dignité épiscopale, mais n'ayant aucune juridiction diocésaine. Cette dignité est souvent accordée à des membres de la [[Curie romaine]] et aux [[nonce apostolique|nonces apostoliques]].
Enfin, les archevêques ou évêques [[Siège titulaire|titulaires]] sont des prélats pourvus de la dignité épiscopale, mais n'ayant aucune juridiction diocésaine. Cette dignité est toujours accordée aux [[nonce apostolique|nonces apostoliques]], ainsi qu'à des membres de la [[Curie romaine]], qui jouissent ainsi d'une plus grande stabilité en cas de changement de pape.

==== Archevêque-évêque ====
L'on appelle « archevêque-évêque » :
* un archevêque {{langue|la|''ex officio''}} ou titulaire déplacé ensuite à un siège seulement épiscopal :
** [[Marcel Lefebvre]], archevêque de Dakar ({{date-|1955}}) puis archevêque-évêque de Tulle ({{date-|1962}}) ;
** [[Philippe Ballot]], archevêque de Chambéry ({{date-|2009}}) puis archevêque-évêque de Metz ({{date-|2022}}).
* un évêque promu archevêque ''ad personam'' :
** [[Joan-Enric Vives i Sicília]], évêque d'Urgell et coprince d'Andorre ({{date-|2003}}) puis archevêque-évêque d'Urgell ({{date-|2010}}) à titre personnel.
* un évêque pressenti vainement pour un siège archiépiscopal, pour l'en dédommager :
** [[Étienne Antoine Boulogne]], évêque de Troyes ({{date-|1808}}), pressenti pour Vienne ({{date-|1817}}) puis archevêque-évêque de Troyes ({{date-|1824}}-{{date-|1825}}).


=== Dans les Églises catholiques orientales ===
=== Dans les Églises catholiques orientales ===
Le [[code des canons des Églises orientales]], qui régit les [[Églises catholiques orientales]], reconnaît à certains primats le titre d''''[[archevêque majeur]]'''.
Le [[code des canons des Églises orientales]], qui régit les [[Églises catholiques orientales]], reconnaît le titre d'[[archevêque majeur]] à certains primats, à la tête d’Églises autonomes et membres de la [[Congrégation pour les Églises orientales]]. Le titre, créé en {{date-|1963}} pour le chef de l'[[Église grecque-catholique ukrainienne]], correspond au titre patriarcal de [[Catholicos]] des Églises orthodoxes. Il en existe actuellement quatre :
* l'archevêque majeur de [[Liste des primats de l'Église catholique syro-malabare|Ernakulam-Angamaly]] (Inde), syro-malabare ;
* l'archevêque majeur de [[Archéparchie de Făgăraş et Alba Iulia|Făgăraş et Alba Iulia]] (Roumanie), grec-catholique roumain ;
* l'archevêque majeur de [[Liste des primats de l'Église grecque-catholique ukrainienne|Kiev et toute la Galicie]] (Ukraine), grec-catholique ukrainien ;
* L'archevêque majeur de [[Liste des primats de l'Église catholique syro-malankare|Trivandrum]] (Inde), syro-malankare.


== Dans l'Église anglicane ==
== Dans l'Église anglicane ==
{{article connexe|Liste des provinces ecclésiastiques anglicanes}}
La communion anglicane compte 38 provinces ecclésiastiques, chacune avec un archevêque à sa tête. Les sièges les plus connus sont ceux de l'Église d'Angleterre, [[Cantorbéry|Canterbury]] (chef spirituel de l'Église d'Angleterre et de la [[communion anglicane]]) et [[York]]. Ces deux archevêques sont des « pairs spirituels » (''spiritual peers'') et donc membres de la [[Chambre des lords]] britannique.
La [[Anglicanisme|communion anglicane]] compte quarante provinces ecclésiastiques, la plupart comptant un ou plusieurs archevêques, et six petites églises rattachées différemment. Chacune de ces provinces ou églises est autonome. Les sièges les plus connus sont ceux de l'[[Église d'Angleterre]], [[Cantorbéry|Canterbury]] (chef spirituel de l'Église d'Angleterre et de la [[communion anglicane]]) et [[York]]. Ces deux archevêques sont des « pairs spirituels » ({{langue|en|''spiritual peers''}}) et donc membres de la [[Chambre des lords]] britannique.

Voir : la [[Liste des provinces ecclésiastiques anglicanes]]


== Dans les églises luthériennes ==
== Dans les églises luthériennes ==
Comme toutes les [[église épiscopalienne|églises épiscopaliennes]], les églises luthériennes connaissent et l'[[évêque]] et l'archevêque avec cette réserve que le [[martin Luther|luthéranisme]] doit y être majoritairement représenté. C'est le cas en [[Suède]], en [[Autriche]], en [[Finlande]], en [[Lituanie]] et en [[Allemagne]] où le peuple luthérien est suffisamment nombreux pour connaître les deux niveaux hiérarchiques.
Relevant généralement du [[système presbytérien synodal]], les [[Luthéranisme|églises luthériennes]] ont conservé certaines des formes héritées du [[système épiscopalien]] et certaines ont des archevêques. C'est le cas en [[Suède]], en [[Finlande]], en [[Lituanie]] et en [[Allemagne]] où l'église luthérienne est non seulement l'héritière directe des structures catholiques d'avant la [[Réforme protestante|Réforme]] mais aussi suffisamment nombreuse pour avoir deux niveaux hiérarchiques.


Un archevêque suédois célèbre : [[Lars Olof Jonathan Söderblom]]
Un archevêque suédois célèbre est [[Lars Olof Jonathan Söderblom]], qui s'est illustré dans le domaine de l’[[œcuménisme]]. C'est à [[Uppsala]] que se trouve le siège du seul archevêque de l'Église de Suède.


== Dans l'Église orthodoxe ==
== Dans l'Église orthodoxe ==
Dans les [[Églises orthodoxes]], à l’origine, l'archevêque était l'évêque qui présidait les conciles de sa province, synonyme de métropolitain. Dans la pratique orthodoxe actuelle, le mot a plusieurs usages distincts :
# Usage grec : titre porté par un évêque qui est aussi primat (Chypre, Grèce, Crète). Les patriarches sont aussi appelés archevêques de la ville où est situé leur siège épiscopal, tandis que tous les autres évêques titulaires sont métropolites.
# Usage russe : titre porté par un évêque titulaire qui a reçu une distinction honorifique intermédiaire entre le rang des simples évêques et celui des métropolites.
# Usage roumain : il se conforme à la signification originelle du mot.


== Notes et références ==
Dans les Églises Orthodoxes, à l’origine, l'archevêque était l'évêque qui présidait les conciles de sa province, synonyme de
{{Références}}
métropolitain. Dans la pratique orthodoxe actuelle, le mot a plusieurs usages distincts :
* 1. Usage grec : titre porté par un évêque qui est aussi primat (Chypre, Grèce, Crète). Les patriarches sont aussi appelés archevêques de la ville où est situé leur siège épiscopal, tandis que tous les autres évêques titulaires sont métropolites.
* 2. Usage russe : titre porté par un évêque titulaire qui a reçu une distinction honorifique intermédiaire entre le rang des simples évêques et celui des métropolites.
* 3. Usage roumain : il se conforme à la signification originelle du mot.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|wiktionary=archevêque}}
{{catégorie principale}}
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* Liste de tous [http://www.gcatholic.org/dioceses/data/typemetr.htm les métropolitains] et [http://www.gcatholic.org/dioceses/data/typearch.htm les archevêques] GCatholic.org
* Liste de tous [http://www.gcatholic.org/dioceses/data/typemetr.htm les métropolitains] et [http://www.gcatholic.org/dioceses/data/typearch.htm les archevêques] GCatholic.org
== Lien externe ==
{{Portail|catholicisme|christianisme}}
* [http://www.bmlisieux.com/curiosa/biogr01.htm ''Biographie des Archevêques de France''] par un ancien Donneur d'eau bénite (1826).

== Notes et références ==
<references /> <!-- aide : [[Aide:Notes]] et références -->

{{Portail|christianisme}}


[[Catégorie:Archevêque| ]]
[[Catégorie:Archevêque| ]]

Dernière version du 8 janvier 2024 à 15:14

Jean-François de Gondi, premier archevêque de Paris.

Dans plusieurs dénominations chrétiennes, un archevêque Écouter est un ministre ecclésiastique appartenant à l'ordre épiscopal, mais bénéficiant d'une primauté d'honneur sur les évêques suffragants. Il est souvent à la tête d'une province ecclésiastique.

Dans l'Église catholique[modifier | modifier le code]

Dans l'Église latine[modifier | modifier le code]

Ornement extérieur de l'écu d'un archevêque.

Dans l'Église latine, régie par le code de droit canonique, l'archevêque est un prélat qui bénéficie, en vertu d'anciens privilèges attachés à son diocèse ou d'une décision pontificale, d'une dignité supérieure à celle d'un évêque.

Archevêque et archidiocèse[modifier | modifier le code]

En principe, l'archevêque est l'ordinaire d'une Église particulière appelée archidiocèse. L'ordinaire d'un archidiocèse est dit archevêque ex officio, titre qu'il conservera après son départ.

Un archevêque peut aussi n'être l'ordinaire que d'un simple diocèse ou d'une autre Église particulière. Un tel archevêque est dit archevêque ad personam.

Un archevêque peut n'être l'ordinaire d'aucune Église particulière. Un tel archevêque est dit archevêque titulaire.

Archevêque métropolitain[modifier | modifier le code]

Ornement extérieur de l'écu d'un archevêque métropolitain.

En principe, l'office de métropolitain est joint au siège archiépiscopal de sorte que l'archevêque qui est l'ordinaire d'un archidiocèse est le métropolitain d'une province ecclésiastique.

La grande majorité des archevêques catholiques sont aussi métropolitains, c'est-à-dire à la tête d'une province ecclésiastique.

L'archevêque détient, d'une part la juridiction spirituelle sur son diocèse que l'on appelle ainsi un archidiocèse, et d'autre part, un certain droit de regard sur les évêques de sa province. Son rôle est essentiellement d'organiser la coopération entre les diocèses, mais il n'a pas d'autorité à proprement parler sur les diocèses de sa province autres que le sien (appelés diocèses suffragants).

Les archevêques métropolitains portent le pallium.

Archevêque non métropolitain[modifier | modifier le code]

Il existe des archidiocèses auquel l'office de métropolitain n'est pas joint. Au , leur nombre était de quarante-huit[1]. Un tel archidiocèse est dit archidiocèse non métropolitain et l'archevêque qui en est l'ordinaire est dit archevêque non métropolitain.

Archevêque non métropolitain suffragant[modifier | modifier le code]

Certains archidiocèses non métropolitains sont suffragants d'un archidiocèse métropolitain ; l'archevêque d'un tel archidiocèse est dit archevêque suffragant. Il s'agit en général de sièges autrefois métropolitains ayant perdu ce privilège au profit d'une autre ville voisine devenue plus importante, et à qui l'on conserve cependant la dignité archiépiscopale.

C'est le cas, en France, de huit archidiocèses :

Archevêque non métropolitain exempt[modifier | modifier le code]

D'autres archidiocèses non métropolitains ne sont suffragants d'aucun métropolitain ; l'archevêque qui est l'ordinaire d'un tel archidiocèse est dit archevêque exempt ou sujet immédiat du Saint-Siège. Cette situation résulte toujours d'une particularité historique ; c'est le cas, par exemple, de :

  • l'archidiocèse de Strasbourg. L'Alsace-Moselle étant régie depuis par le concordat comme le reste de la France, le siège épiscopal de Strasbourg était suffragant de Besançon. Le diocèse de Strasbourg n'était plus en territoire français à la suite de son annexion à l'Allemagne par le traité de Francfort () à l'issue de la guerre franco-allemande de 1870 ; aussi la Sacrée Congrégation consistoriale fit-elle du diocèse un sujet immédiat du Saint-Siège, par le décret Rem in ecclesiastica du . Le pape Jean-Paul II éleva par la suite le diocèse au rang d'archidiocèse, par la constitution apostolique Antiquissima ipsa du .
  • l'archidiocèse de Monaco. La Sacrée Congrégation consistoriale érige l'abbaye territoriale des Saints-Nicolas-et-Benoît, avec juridiction sur toute la principauté de Monaco, par le décret Pastoris aeterni du . Vingt ans plus tard, Léon XIII érige l'abbaye en évêché dépendant directement de Rome, par la bulle pontificale Quemadmodum Sollicitus Pastor du . Enfin, par la bulle Apostolica haec du — dont la forme est celle d'un traité international —, le pape Jean-Paul II élève le siège épiscopal de Monaco à la dignité d'archevêché en compensation de la renonciation du Prince au droit de patronat et de collation. L'archevêque de Monaco siège à la Conférence des évêques de France.
  • l'archidiocèse de Vaduz, au Liechtenstein. Il est créé par le pape Jean-Paul II par le bref Ad satius consulendum du pour régler un conflit interne au diocèse de Coire en Suisse. Son territoire correspond désormais à celui de la principauté. L'archevêque de Vaduz siège à la Conférence des évêques de Suisse.

Monaco ou le Liechtenstein peuvent aussi être jugés trop petits (malgré leur caractère souverain) pour justifier la création d'une province ecclésiastique, tout en voyant ainsi reconnaître au siège de leur capitale un caractère national.

Archevêque primat[modifier | modifier le code]

Certains archevêques métropolitains jouissent également du titre de primat, qui leur garantit une juridiction théorique sur plusieurs provinces. Les autres primaties provinciales ne sont plus portées depuis les années -, à l'exception en France des titres suivants qui restent uniquement honorifiques (cf. canon 438[2] du Code de droit canonique) :

  • primat des Gaules, attribué aux archevêques de Lyon. Par la bulle Antiqua sanctorum Patrum d', le pape Grégoire VII reconnaît à Gébuin, archevêque de Lyon, et à ses successeurs le titre de primat, avec juridiction sur les quatre provinces de Lyonnaise, à savoir les provinces ecclésiastiques de Lyon, de Rouen, de Tours et de Sens ;
  • primat de Normandie, attribué aux archevêques de Rouen. Un arrêt du Conseil du confirme le titre et interdit à l'archevêque de Lyon d'intervenir dans son ressort. L'archevêque de Rouen revendiquait la juridiction sur les nouveaux diocèses d'Amérique du Nord, avant que Rome ne mît fin à cette prétention.
  • primat de Lorraine, attribué aux évêques de Nancy (qui n'ont néanmoins pas le rang d'archevêques). Le bref apostolique du les autorise à accoler à leur titre celui d'évêque de Toul, le titre de primat leur ayant initialement été attribué en .
  • primat d'Aquitaine : l'archevêque de Bordeaux, de (par Clément V) à . Les conséquences de ce titre honorifique sont visibles dans la cinquième rangée de houppes du blason épiscopal de Jean-Paul James, archevêque de Bordeaux depuis .

Il existe également en France les titres historiques suivants, correspondant au territoire actuel des provinces ecclésiastiques :

D'autres titres historiques français ont existé, mais les diocèses auxquels ils correspondaient ne sont plus les archidiocèses métropolitains d'une province ecclésiastique :

Archevêque patriarche[modifier | modifier le code]

Deux archevêques métropolitains jouissent encore du titre de patriarche, purement honorifique (cf. canon 438[2] du Code de droit canonique) :

Archevêque titulaire[modifier | modifier le code]

Enfin, les archevêques ou évêques titulaires sont des prélats pourvus de la dignité épiscopale, mais n'ayant aucune juridiction diocésaine. Cette dignité est toujours accordée aux nonces apostoliques, ainsi qu'à des membres de la Curie romaine, qui jouissent ainsi d'une plus grande stabilité en cas de changement de pape.

Archevêque-évêque[modifier | modifier le code]

L'on appelle « archevêque-évêque » :

  • un archevêque ex officio ou titulaire déplacé ensuite à un siège seulement épiscopal :
    • Marcel Lefebvre, archevêque de Dakar () puis archevêque-évêque de Tulle () ;
    • Philippe Ballot, archevêque de Chambéry () puis archevêque-évêque de Metz ().
  • un évêque promu archevêque ad personam :
    • Joan-Enric Vives i Sicília, évêque d'Urgell et coprince d'Andorre () puis archevêque-évêque d'Urgell () à titre personnel.
  • un évêque pressenti vainement pour un siège archiépiscopal, pour l'en dédommager :
    • Étienne Antoine Boulogne, évêque de Troyes (), pressenti pour Vienne () puis archevêque-évêque de Troyes (-).

Dans les Églises catholiques orientales[modifier | modifier le code]

Le code des canons des Églises orientales, qui régit les Églises catholiques orientales, reconnaît le titre d'archevêque majeur à certains primats, à la tête d’Églises autonomes et membres de la Congrégation pour les Églises orientales. Le titre, créé en pour le chef de l'Église grecque-catholique ukrainienne, correspond au titre patriarcal de Catholicos des Églises orthodoxes. Il en existe actuellement quatre :

Dans l'Église anglicane[modifier | modifier le code]

La communion anglicane compte quarante provinces ecclésiastiques, la plupart comptant un ou plusieurs archevêques, et six petites églises rattachées différemment. Chacune de ces provinces ou églises est autonome. Les sièges les plus connus sont ceux de l'Église d'Angleterre, Canterbury (chef spirituel de l'Église d'Angleterre et de la communion anglicane) et York. Ces deux archevêques sont des « pairs spirituels » (spiritual peers) et donc membres de la Chambre des lords britannique.

Dans les églises luthériennes[modifier | modifier le code]

Relevant généralement du système presbytérien synodal, les églises luthériennes ont conservé certaines des formes héritées du système épiscopalien et certaines ont des archevêques. C'est le cas en Suède, en Finlande, en Lituanie et en Allemagne où l'église luthérienne est non seulement l'héritière directe des structures catholiques d'avant la Réforme mais aussi suffisamment nombreuse pour avoir deux niveaux hiérarchiques.

Un archevêque suédois célèbre est Lars Olof Jonathan Söderblom, qui s'est illustré dans le domaine de l’œcuménisme. C'est à Uppsala que se trouve le siège du seul archevêque de l'Église de Suède.

Dans l'Église orthodoxe[modifier | modifier le code]

Dans les Églises orthodoxes, à l’origine, l'archevêque était l'évêque qui présidait les conciles de sa province, synonyme de métropolitain. Dans la pratique orthodoxe actuelle, le mot a plusieurs usages distincts :

  1. Usage grec : titre porté par un évêque qui est aussi primat (Chypre, Grèce, Crète). Les patriarches sont aussi appelés archevêques de la ville où est situé leur siège épiscopal, tandis que tous les autres évêques titulaires sont métropolites.
  2. Usage russe : titre porté par un évêque titulaire qui a reçu une distinction honorifique intermédiaire entre le rang des simples évêques et celui des métropolites.
  3. Usage roumain : il se conforme à la signification originelle du mot.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Liste des archidiocèses non métropolitains (consulté le )
  2. a et b « Canon 438 », sur droitcanonique.fr, .
  3. « 1948- Folklore religieux: le Primat de Bretagne bénit les chalutiers et goélettes », sur Belgavox | Videos D'archives Belges, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Archevêque.

Liens externes[modifier | modifier le code]