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'''Daniel-Jean-Yves Lesur''' dit '''Daniel-Lesur'''<ref>Contrairement à une erreur qui s'est répandue depuis la disparition du compositeur, son nom d'artiste est bien '''Daniel-Lesur''', formé uniquement de son premier prénom et de son patronyme, ainsi que l'atteste entre autres la [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13892960n/PUBLIC notice d'autorité de la BnF], et non '''Jean-Yves Daniel-Lesur''' comme on le voit parfois écrit. Il le choisit au début des années 1920, au moment de la composition de ses premières œuvres, pour se démarquer de sa mère qui commençait à être connue sous le nom de « Lesur ».</ref> est un [[compositeur]] et [[organiste]] [[France|français]] né le {{date|19|novembre|1908|en musique classique}} à [[Paris]] où il est mort le {{date|2|juillet|2002|en musique classique}}.
'''Daniel-Jean-Yves Lesur''' dit '''Daniel-Lesur'''<ref>Contrairement à une erreur qui s'est répandue depuis la disparition du compositeur, son nom d'artiste est bien '''Daniel-Lesur''', formé uniquement de son premier prénom et de son patronyme, ainsi que l'atteste entre autres la [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13892960n/PUBLIC notice d'autorité de la BnF], et non '''Jean-Yves Daniel-Lesur''' comme on le voit parfois écrit. Il le choisit au début des années 1920, au moment de la composition de ses premières œuvres, pour se démarquer de sa mère qui commençait à être connue sous le nom de « Lesur ».</ref> est un [[compositeur]] et [[organiste]] [[France|français]] né le {{date|19|novembre|1908|en musique classique}} à [[Paris]] et mort le {{date|2|juillet|2002|en musique classique}} à [[Puteaux]]<ref>[https://deces.matchid.io/id/EQ3FhGlFZoDu Relevé des fichiers de l'Insee]</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
[[Fichier:Sépulture Daniel-Jean-Yves Lesur dit Daniel-Lesur.jpg|vignette|Sépulture au cimetière de Passy.]]
Sa mère, [[Alice Lesur]], était une compositrice connue dans les années 1920. C'est avec elle qu'il commence à écrire avant d'entrer à 12 ans au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] dans la classe de [[Jean Gallon]]. Élève de [[Charles Tournemire]], il enseigne dès 1935 à la [[Schola Cantorum de Paris|Schola Cantorum]] dont il assure la direction 25 ans plus tard (de 1957 à 1962). Il est également organiste de l’abbaye bénédictine de Paris de [[1935 en musique classique|1935]] à [[1939 en musique classique|1939]] et de [[1942 en musique classique|1942]] à [[1944 en musique classique|1944]]. En 1936, avec [[Yves Baudrier]], [[André Jolivet]] et [[Olivier Messiaen]], en réaction contre le néo-classicisme et contre l'esthétique abstraite de l'[[seconde école de Vienne|École de Vienne]], ils constituent le groupe [[Jeune France (groupe de musiciens)|Jeune France]].


En 1944, il prend en charge l’information musicale à la [[Radiodiffusion française]], avant de remplir les fonctions de conseiller musical de la télévision de 1961 à 1968. En 1964 il suggère à l'[[Office de radiodiffusion-télévision française]] (ORTF) de confier à [[Jean-Jacques Grünenwald]] la [[Composition musicale|composition]] du nouvel [[indicatif musical]] de la [[première chaîne de l'ORTF|première chaine]]<ref name=bovet>{{Article|url=https://search.proquest.com/openview/e3f6346bf37b16254b9f08f7cfbd1e9c/1?pq-origsite=gscholar&cbl=178199|titre=Courrier|auteur=[[Guy Bovet]]|périodique=[[La Tribune de l'orgue]]|lieu=[[Collombey-Muraz]]|volume=72|numéro=1|date=Mars 2020|page=47-48}}</ref>. En 1973 il est nommé inspecteur général de la Musique au [[Ministère de la Culture (France)#Création du ministère des Affaires culturelles en 1959|ministère des Affaires culturelles]].
Sa mère, [[Alice Lesur]], était une compositrice connue dans les années 1920. C'est avec elle qu'il commence à écrire avant d'entrer à 12 ans au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse|Conservatoire de Paris]] dans la classe de [[Jean Gallon]]. Élève de [[Charles Tournemire]], il enseigne dès 1935 à la [[Schola Cantorum de Paris|Schola Cantorum]] dont il assure la direction 25 ans plus tard (de 1957 à 1962). Il est également organiste de l’abbaye bénédictine de Paris de [[1935 en musique classique|1935]] à [[1939 en musique classique|1939]] et de [[1942 en musique classique|1942]] à [[1944 en musique classique|1944]]. En 1936, avec [[Yves Baudrier]], [[André Jolivet]] et [[Olivier Messiaen]], en réaction contre le néo-classicisme et contre l'esthétique abstraite de l'[[seconde école de Vienne|École de Vienne]], ils constituent le groupe [[Jeune France (groupe de musiciens)|Jeune France]].

En 1944, il prend en charge l’information musicale à la [[Radiodiffusion française]], avant de remplir les fonctions de conseiller musical de la télévision de 1961 à 1968, puis d’inspecteur général de la Musique au [[Ministère de la Culture (France)#Création du ministère des Affaires culturelles en 1959|ministère des Affaires culturelles]] en 1973.


Le {{date|23|mai|1971|en musique classique}}, il est nommé administrateur de la [[Réunion des théâtres lyriques nationaux]] (RTLN) et s'adjoint [[Bernard Lefort]] comme directeur. Ils sont remplacés le {{date|1|janvier|1973|en musique classique}} par le metteur en scène suisse [[Rolf Liebermann]] qui cumule les deux fonctions jusqu'à la dissolution de la structure en 1978.
Le {{date|23|mai|1971|en musique classique}}, il est nommé administrateur de la [[Réunion des théâtres lyriques nationaux]] (RTLN) et s'adjoint [[Bernard Lefort]] comme directeur. Ils sont remplacés le {{date|1|janvier|1973|en musique classique}} par le metteur en scène suisse [[Rolf Liebermann]] qui cumule les deux fonctions jusqu'à la dissolution de la structure en 1978.


Daniel-Lesur est élu à l'[[Académie des beaux-arts (France)|Académie des beaux-arts]] en 1982.
Daniel-Lesur est élu à l'[[Académie des beaux-arts (France)|Académie des beaux-arts]] en 1982. Il préside à ce titre le [[jury]] du [[Concours international de chant de Toulouse]] à 4 reprises.


Il est inhumé au [[cimetière de Passy]] ({{5e}} division) dans le [[16e arrondissement de Paris|{{16e}} arrondissement]] de Paris<ref>« [http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article2837 Daniel-Lesur] » sur ''Cimetières de France et d’ailleurs''</ref>.
Il est inhumé au [[cimetière de Passy]] ({{5e|division}}) dans le {{16e arrondissement de Paris}}<ref>« [http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article2837 Daniel-Lesur] » sur ''Cimetières de France et d’ailleurs''</ref>. Son épouse, née Simone Lauer, est décédée le {{date-|2 janvier 2018}} à l'âge de 106 ans.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
Il est l'auteur d'œuvres scéniques, parmi lesquelles trois opéras (dont ''[[Andrea del Sarto]]'', 1968) et un ballet. ''Andrea del Sarto'', d'après le drame en 3 actes d'[[Alfred de Musset]] (1833), a été créé à Marseille en 1969 et a été repris à l'[[Opéra de Nice]], l'année suivante.
Il est l'auteur d'œuvres scéniques, parmi lesquelles trois opéras (dont ''[[Andrea del Sarto]]'', 1968) et un ballet. ''Andrea del Sarto'', d'après le drame en 3 actes d'[[Alfred de Musset]] (1833), a été créé à Marseille en 1969 et a été repris à l'[[Opéra de Nice]], l'année suivante. [[La Reine morte|La reine morte]], opéra d'après [[Henry de Montherlant]], créé à [[Radio France|Radio-France]] le {{date-|19 mars 2005}}.


Daniel-Lesur est également l'auteur d'œuvres destinées au concert et de plusieurs pièces de musique vocale. Dont :
Daniel-Lesur est également l'auteur d'œuvres destinées au concert et de plusieurs pièces de musique vocale. Dont :

* ''Cinq Chansons cambodgiennes'' : Le langage des fleurs, Sangiar, Pirogues, L'étang de Peï, Le voyage du Roi.
* ''Cinq Chansons cambodgiennes'' : Le langage des fleurs, Sangiar, Pirogues, L'étang de Peï, Le voyage du Roi.

* ''[[Le Cantique des cantiques]] du roi [[Salomon (Bible)|Salomon]]'', pour 12 voix ''a cappella''.
* ''[[Le Cantique des cantiques]] du roi [[Salomon (Bible)|Salomon]]'', pour 12 voix ''a cappella''.


Il a composé également pour la radio et le cinéma.
Il a composé également pour la radio et le cinéma.

== Musique de films ==
* 1959 : ''[[La Sentence]]'' de [[Jean Valère]]
* 1956 : ''[[Les Aventures de Gil Blas de Santillane]]'' de [[René Jolivet]]
* 1956 : ''[[Ce soir les jupons volent]]'' de [[Dimitri Kirsanoff]] - (musique avec [[Raymond Legrand]])
* 1955 : ''[[Cherchez la femme (film, 1955)|Cherchez la femme]]'' de [[Raoul André]]
* 1955 : ''[[Dix-huit heures d'escale]]'' de [[René Jolivet]] - (musique avec [[Marc Lanjean]])
* 1954 : ''[[Les Clandestines]]'' de [[Raoul André]]
* 1954 : ''[[Marchandes d'illusions]]'' de [[Raoul André]]
* 1949 : ''[[Le Mystère Barton]]'' de [[Charles Spaak]]
* 1949 : ''[[Fleur de fougère (film)|Fleur de fougère]]'' de [[Ladislas Starewitch]]


== Distinctions ==
== Distinctions ==
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* Président d’honneur de l'[[académie Charles-Cros]]
* Président d’honneur de l'[[académie Charles-Cros]]


== Bibliographie ==
== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* [[Bernard Gavoty]] et Daniel-Lesur '' Pour ou contre la musique moderne ?'', Paris, Flammarion, 1957.
* [[Bernard Gavoty]] et Daniel-Lesur '' Pour ou contre la musique moderne ?'', Paris, Flammarion, 1957.
* Christian Tournel, ''Daniel-Lesur ou l'Itinéraire d'un musicien du {{s-|XX|e}} (1908-2002)'', L'Harmattan, 2009.
* Christian Tournel, ''Daniel-Lesur ou l'Itinéraire d'un musicien du {{s-|XX|e}} (1908-2002)'', L'Harmattan, 2009.
*Cécile Auzolle (dir.), ''Regards sur Daniel-Lesur : Compositeur et Humaniste (1908-2002)'', avant-propos de Jean Roy, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2009, 412 p.
* Cécile Auzolle (dir.), ''Regards sur Daniel-Lesur : Compositeur et Humaniste (1908-2002)'', avant-propos de Jean Roy, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2009, 412 p.
* Cécile Auzolle, ''L'Œuvre de Daniel-Lesur, catalogue raisonné'', Paris, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2009, 151 p.
* Cécile Auzolle, ''L'Œuvre de Daniel-Lesur, catalogue raisonné'', Paris, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2009, 151 p.
* Cécile Auzolle, « Daniel-Lesur et Charles Tournemire : Une filiation » dans ''Sylvain Caron et Michel Duchesneau (dir.), ''Musique, art et religion dans l'entre-deux guerres'', Lyon, Symétrie, 2009, {{p.|155-179}}.
* Cécile Auzolle, « Daniel-Lesur et Charles Tournemire : Une filiation » dans ''Sylvain Caron et Michel Duchesneau (dir.), ''Musique, art et religion dans l'entre-deux guerres'', Lyon, Symétrie, 2009, {{p.|155-179}}.


== Notes et références ==
=== Liens externes ===
{{Références}}
{{liens}}

== Liens externes ==
* {{Autorité}}
* [http://www.academie-des-beaux-arts.fr/actualites/elections/receptions/2005/canatdechizy/discourscanat.htm Discours de réception d'Édith Canat de Chizy, successeure de Daniel-Lesur à l'Académie des beaux-arts]
* [http://www.academie-des-beaux-arts.fr/actualites/elections/receptions/2005/canatdechizy/discourscanat.htm Discours de réception d'Édith Canat de Chizy, successeure de Daniel-Lesur à l'Académie des beaux-arts]
* Hommage sur le site des [http://musiquefrancaise.asso.fr/spip/spip.php?article14 ''Amis de la musique française'']
* Hommage sur le site des [http://musiquefrancaise.asso.fr/spip/spip.php?article14 ''Amis de la musique française'']
* {{ContemporaryMusicOnline|Daniel-Lesur}}
* {{ContemporaryMusicOnline|Daniel-Lesur}}
* [http://www.cdmc.asso.fr/fr/ressources/compositeurs/biographies/daniel-lesur-jean-yves-1908-2002 Biographie de Daniel-Lesur] sur le site du [http://www.cdmc.asso.fr/ Centre de documentation de la musique contemporaine]
* [http://www.cdmc.asso.fr/fr/ressources/compositeurs/biographies/daniel-lesur-jean-yves-1908-2002 Biographie de Daniel-Lesur] sur le site du [http://www.cdmc.asso.fr/ Centre de documentation de la musique contemporaine]
* {{imdb name|id=0504570}}



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| après = [[Édith Canat de Chizy]]
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[[Catégorie:Compositeur français d'opéra]]
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[[Catégorie:Compositeur français de musique classique de la période moderne]]
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Dernière version du 14 janvier 2024 à 04:19

Daniel-Lesur
Nom de naissance Daniel Jean Yves Lesur
Naissance
16e arrondissement de Paris
Décès (à 93 ans)
Puteaux
Activité principale Compositeur
Organiste
Activités annexes Enseignant
Administrateur
Producteur
Lieux d'activité Paris
Maîtres Charles Tournemire
Élèves Maurice Ohana
Pierre Wissmer
Jean-Jacques Werner

Daniel-Jean-Yves Lesur dit Daniel-Lesur[1] est un compositeur et organiste français né le à Paris et mort le à Puteaux[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Sépulture au cimetière de Passy.

Sa mère, Alice Lesur, était une compositrice connue dans les années 1920. C'est avec elle qu'il commence à écrire avant d'entrer à 12 ans au Conservatoire de Paris dans la classe de Jean Gallon. Élève de Charles Tournemire, il enseigne dès 1935 à la Schola Cantorum dont il assure la direction 25 ans plus tard (de 1957 à 1962). Il est également organiste de l’abbaye bénédictine de Paris de 1935 à 1939 et de 1942 à 1944. En 1936, avec Yves Baudrier, André Jolivet et Olivier Messiaen, en réaction contre le néo-classicisme et contre l'esthétique abstraite de l'École de Vienne, ils constituent le groupe Jeune France.

En 1944, il prend en charge l’information musicale à la Radiodiffusion française, avant de remplir les fonctions de conseiller musical de la télévision de 1961 à 1968. En 1964 il suggère à l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) de confier à Jean-Jacques Grünenwald la composition du nouvel indicatif musical de la première chaine[3]. En 1973 il est nommé inspecteur général de la Musique au ministère des Affaires culturelles.

Le , il est nommé administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux (RTLN) et s'adjoint Bernard Lefort comme directeur. Ils sont remplacés le par le metteur en scène suisse Rolf Liebermann qui cumule les deux fonctions jusqu'à la dissolution de la structure en 1978.

Daniel-Lesur est élu à l'Académie des beaux-arts en 1982. Il préside à ce titre le jury du Concours international de chant de Toulouse à 4 reprises.

Il est inhumé au cimetière de Passy (5e division) dans le 16e arrondissement de Paris[4]. Son épouse, née Simone Lauer, est décédée le à l'âge de 106 ans.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Il est l'auteur d'œuvres scéniques, parmi lesquelles trois opéras (dont Andrea del Sarto, 1968) et un ballet. Andrea del Sarto, d'après le drame en 3 actes d'Alfred de Musset (1833), a été créé à Marseille en 1969 et a été repris à l'Opéra de Nice, l'année suivante. La reine morte, opéra d'après Henry de Montherlant, créé à Radio-France le .

Daniel-Lesur est également l'auteur d'œuvres destinées au concert et de plusieurs pièces de musique vocale. Dont :

  • Cinq Chansons cambodgiennes : Le langage des fleurs, Sangiar, Pirogues, L'étang de Peï, Le voyage du Roi.
  • Le Cantique des cantiques du roi Salomon, pour 12 voix a cappella.

Il a composé également pour la radio et le cinéma.

Musique de films[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Contrairement à une erreur qui s'est répandue depuis la disparition du compositeur, son nom d'artiste est bien Daniel-Lesur, formé uniquement de son premier prénom et de son patronyme, ainsi que l'atteste entre autres la notice d'autorité de la BnF, et non Jean-Yves Daniel-Lesur comme on le voit parfois écrit. Il le choisit au début des années 1920, au moment de la composition de ses premières œuvres, pour se démarquer de sa mère qui commençait à être connue sous le nom de « Lesur ».
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Guy Bovet, « Courrier », La Tribune de l'orgue, Collombey-Muraz, vol. 72, no 1,‎ , p. 47-48 (lire en ligne)
  4. « Daniel-Lesur » sur Cimetières de France et d’ailleurs

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Gavoty et Daniel-Lesur Pour ou contre la musique moderne ?, Paris, Flammarion, 1957.
  • Christian Tournel, Daniel-Lesur ou l'Itinéraire d'un musicien du XXe siècle (1908-2002), L'Harmattan, 2009.
  • Cécile Auzolle (dir.), Regards sur Daniel-Lesur : Compositeur et Humaniste (1908-2002), avant-propos de Jean Roy, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2009, 412 p.
  • Cécile Auzolle, L'Œuvre de Daniel-Lesur, catalogue raisonné, Paris, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2009, 151 p.
  • Cécile Auzolle, « Daniel-Lesur et Charles Tournemire : Une filiation » dans Sylvain Caron et Michel Duchesneau (dir.), Musique, art et religion dans l'entre-deux guerres, Lyon, Symétrie, 2009, p. 155-179.

Liens externes[modifier | modifier le code]