« Ignace Joseph Pleyel » : différence entre les versions

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| légende = Ignaz Pleyel.
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| surnom =
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| nom de naissance = Ignaz Josef Pleyl
| nom de naissance = Ignaz Josef Pleyl
| date de naissance = 18 juin 1757
| date de naissance = 18 juin 1757
| lieu de naissance = [[Ruppersthal]] (Aujourd'hui dans [[Großweikersdorf]])<br/>{{Archiduché d'Autriche}}
| lieu de naissance = Ruppersthal (aujourd'hui dans [[Großweikersdorf]])<br/>{{Archiduché d'Autriche}}
| date de décès = 14 novembre 1831
| date de décès = 14 novembre 1831
| lieu de décès = [[Paris]], [[Fichier:Flag of France.svg|border|20px]] [[Monarchie de Juillet|Royaume de France]]
| lieu de décès = [[Ancien 5e arrondissement de Paris]], [[Fichier:Flag of France.svg|border|20px]] [[Monarchie de Juillet|Royaume de France]]
| activité principale = [[Compositeur]], [[Éditeur de musique (métier du livre)|éditeur de musique]] et [[facteur (organologie)|fabricant de pianos]]
| activité principale = [[Compositeur]], [[Éditeur de musique (métier du livre)|éditeur de musique]] et [[facteur (organologie)|fabricant de pianos]]
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'''Ignace Joseph Pleyel''' ({{Prononciation API|[plɛjɛl]}}, né à {{Lien|Ruppersthal|lang=de}} (aujourd'hui dans [[Großweikersdorf]]) près de [[Vienne (Autriche)|Vienne]] le {{date|18 juin 1757|en musique classique}} — mort à [[Paris]] le {{date|14 novembre 1831|en musique classique}}) est un [[compositeur]], [[Éditeur de musique (métier du livre)|éditeur de musique]] et [[facteur (organologie)|fabricant de pianos]] d'origine [[Autriche|autrichienne]] naturalisé [[France|français]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Pleyel family (i) |url=https://www.oxfordmusiconline.com/grovemusic/view/10.1093/gmo/9781561592630.001.0001/omo-9781561592630-e-0000021940 |site=Grove Music Online |doi=10.1093/gmo/9781561592630.article.21940 |consulté le=2021-06-22}}</ref>.
'''Ignace Joseph Pleyel''' ({{Prononciation API|[plɛjɛl]}}, né le {{date de naissance|18 juin 1757|en musique classique}} à {{Lien|Ruppersthal|lang=de}} (aujourd'hui dans [[Großweikersdorf]]), près de [[Vienne (Autriche)|Vienne]], et mort le {{date de décès|14 novembre 1831|en musique classique}} à [[Paris]], est un [[compositeur]], [[Éditeur de musique (métier du livre)|éditeur de musique]] et [[facteur de pianos]] d'origine [[Autriche|autrichienne]] naturalisé [[France|français]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Pleyel family (i) |url=https://www.oxfordmusiconline.com/grovemusic/view/10.1093/gmo/9781561592630.001.0001/omo-9781561592630-e-0000021940 |site=Grove Music Online |doi=10.1093/gmo/9781561592630.article.21940 |consulté le=2021-06-22}}</ref>, fondateur des pianos [[Pleyel]], facteur de pianos du roi<ref name=his>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k855052p/f19.item « Pleyel, Wolff & Cie : facteurs de pianos : 1807-1891 », page 3, lire en ligne]</ref> sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]] et sous la [[monarchie de Juillet]].


== Biographie ==
== Biographie ==
[[File:Père-Lachaise - Ignace Joseph Pleyel 04.jpg|vignette|Tombe au [[cimetière du Père-Lachaise]].]]
[[Fichier:Pleyel Logo.jpg|vignette|Logo des pianos [[Pleyel]] fondés par Ignace, de nos jours.]]
Il naît Ignaz Pleyl (pron. allemande {{prononciation API|[ˈplaɪ̯.l̩]}}, sans le « e ») de Martin Pleyl, maître d'école, organiste et sacristain en une seule personne<ref name="Griesers">{{de}} « Né à Ruppersthal ». Ignaz Pleyel - Kompositeur und Klavierfabrikant Chopins, Dietmar Griesers, ''Die Presse'', 4/5 mars 2000.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Uwe |nom=Langer |titre=IPG - Internationale Ignaz Joseph Pleyel Gesellschaft |url=https://www.pleyel.at/seite1.php?spr=en |site=www.pleyel.at |consulté le=2021-06-22}}</ref>. Son fils Ignaz compte parmi ses élèves et il lui donne sa première éducation musicale. Ignaz montrant un certain talent musical, ses parents l'envoient en formation à Vienne. À douze ans il s'y perfectionne auprès du compositeur [[Jean-Baptiste Vanhal]]. C'est le comte Ladislaus (1746–1786), membre de la célèbre [[famille Erdődy]], qui comme mécène lui procure les fonds nécessaires pour étudier auprès de [[Joseph Haydn]] à [[Eisenstadt]].


En 1777, Pleyel est nommé directeur de la musique de cour de son mécène, puis devient maître de musique et chef d’orchestre à la cour du [[Maison Esterházy|prince Esterhazy]] à [[Eisenstadt]] et publie en 1782 un premier quatuor à cordes. Plusieurs sources supposent qu'il effectue à cette époque des séjours de perfectionnement en Italie<ref>{{GroveOnline|Pleyel family|Rita Benton|21 janvier|2018 |online=21940}}</ref>. En 1783, une place est libre à la [[Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg|cathédrale de Strasbourg]]<ref name="Griesers"/>{{,}}<ref>Mathorez, Jules. Les Allemands, les Hollandais, les Scandinaves. Histoire de la formation de la population française : les étrangers en France sous l'ancien régime, 2. Paris: Champion, 1921.</ref>. Il est nommé en [[1784 en musique classique|1784]] directeur de la musique de la cathédrale, sous les ordres de [[François-Xavier Richter]] ; il lui succède à sa mort en [[1789 en musique classique|1789]] comme [[maître de chapelle]]<ref>Benton, Rita (1966). [https://www.jstor.org/stable/732129 "London Music in 1815, as Seen by Camille Pleyel"]. Music & Letters. 47 (1): 34–47. ISSN 0027-4224.</ref>. Entre-temps, il a obtenu la nationalité française et a adopté le nom d'Ignace Pleyel. Cela ne va pas l'empêcher pour autant d'être bientôt suspect aux yeux des révolutionnaires.
Il naît Ignaz Pleyl (pron. allemande {{prononciation API|[ˈplaɪ̯.l̩]}}, sans le « e ») de Martin Pleyl, maître d'école, organiste et sacristain en une seule personne<ref name="Griesers">{{de}} « Né à Ruppersthal ». Ignaz Pleyel - Kompositeur und Klavierfabrikant Chopins, Dietmar Griesers, ''Die Presse'', 4/5 mars 2000.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Uwe |nom=Langer |titre=IPG - Internationale Ignaz Joseph Pleyel Gesellschaft |url=https://www.pleyel.at/seite1.php?spr=en |site=www.pleyel.at |consulté le=2021-06-22}}</ref>. Son fils Ignaz compte parmi ses élèves et il lui donne sa première éducation musicale. Ignaz montrant un certain talent musical, ses parents l'envoient en formation à Vienne. À douze ans il s'y perfectionne auprès du compositeur [[Jean-Baptiste Vanhal]]. C'est le comte Ladislas (1746–1786), membre de la célèbre [[famille Erdődy]], qui lui procure les fonds nécessaires pour étudier auprès de [[Joseph Haydn]] à [[Eisenstadt]].


[[Fichier:Piano de concert -Pleyel.jpg|vignette|Grand piano à queue de concert P280<ref>Concert du bicentenaire de la naissance de F. Chopin salle Pleyel en {{date-|février 2010}}, joué sur Piano Pleyel contemporain, modèle grand queue de concert P280 Concert-BLK lancé en 2004 (dont la fabrication est interrompue depuis 2013 avec la fermeture provisoire de la manufacture Pleyel) : 1. « F. Chopin, Berceuse en ré bémol majeur », op.57 (par [[Emmanuelle Swiercz]]), [https://www.youtube.com/watch?v=D8DMBPqYP8M Visionner l'enregistrement], 2. « F. Chopin, Ballade en fa majeur {{n°|2}} » op 38 (par [[Véra Tsybakov]]) diffusé par la chaîne {{nobr|[[France 3]]}}, [https://www.dailymotion.com/video/xfgfft Visionner l'enregistrement], 3. [https://www.youtube.com/watch?v=G5oTPoM7zqA La chaîne {{nobr|France 3}} a diffusé durant l'été 2010 l'intégralité de ce concert du bicentenaire enregistré salle Pleyel, dans le cadre des épisodes successifs de l'émission « Un été avec Chopin » avec l'acteur Pierre Arditi, visionner la bande annonce de l'émission].</ref>.]]
En 1777, Pleyel est nommé directeur de la musique de cour de son mécène, le comte Erdődy, et publie en 1782 un premier quatuor à cordes. Plusieurs sources supposent qu'il effectue à cette époque des séjours de perfectionnement en Italie<ref>{{GroveOnline|Pleyel family|Rita Benton|21 janvier|2018 |online=21940}}</ref>. En 1783, une place est libre à la [[Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg|cathédrale de Strasbourg]]<ref name="Griesers"/>{{,}}<ref>Mathorez, Jules. Les Allemands, les Hollandais, les Scandinaves. Histoire de la formation de la population française : les étrangers en France sous l'ancien régime, 2. Paris: Champion, 1921.</ref>. Il est nommé en [[1784 en musique classique|1784]] directeur de la musique de la cathédrale, sous les ordres de [[François-Xavier Richter]] ; il lui succède à sa mort en [[1789 en musique classique|1789]] comme [[maître de chapelle]]<ref>Benton, Rita (1966). [https://www.jstor.org/stable/732129 "London Music in 1815, as Seen by Camille Pleyel"]. Music & Letters. 47 (1): 34–47. ISSN 0027-4224.</ref>. Entre-temps, il a obtenu la nationalité française et a adopté le nom d'Ignace Pleyel. Cela ne l'empêche pas d'être suspect aux yeux des révolutionnaires. Il doit composer un « Hymne à la Liberté » pour une fête révolutionnaire<ref name="Griesers"/>. Il perd son poste à la cathédrale.
Les troubles politiques qui accompagnent la [[Révolution française]] le poussent à partir, en {{date-|décembre 1791}}, pour l’Angleterre (où il retrouva [[Joseph Haydn]]) sur invitation des ''Professional Concerts'' dirigés par le violoniste [[Wilhelm Cramer]]. À Londres, en [[1791 en musique classique|1791]], son ancien professeur et ami Joseph Haydn a beaucoup de succès aux [[Johann Peter Salomon|Concerts Salomon]]. Le concurrent de Salomon (le ''Professional Concert'') fait venir Pleyel pour tenir l'affiche contre Haydn ; le succès de Pleyel est lui-même « prodigieux »<ref>{{harvsp|Fétis|1868|p=75}} écrit : {{citation|Le succès de la musique de Pleyel fut prodigieux. Il s'était surpassé et s'était montré digne de lutter avec son illustre maître.}} Contrairement à ce que dit Fétis, les œuvres londoniennes de Pleyel n'ont pas été perdues : David M. Guion, ''[https://books.google.ca/books?id=aRqZ7uZ-fbAC&lpg=PA270&dq=F%C3%A9tis%20Pleyel&pg=PA270#v=onepage&q=F%C3%A9tis%20Pleyel&f=false The trombone: its history and music, 1697—1811]'', {{p.|270}}.</ref> et le retentissement du duel maître — élève dépasse les frontières de l'Angleterre.


À son retour en France, il est arrêté par les révolutionnaires, il perd son poste de maître de chapelle à la cathédrale de Strasbourg.
À Londres, en [[1791 en musique classique|1791]], son ancien professeur et ami Joseph Haydn a beaucoup de succès aux [[Johann Peter Salomon|Concerts Salomon]]. Le concurrent de Salomon (le ''Professional Concert'') fait venir Pleyel pour tenir l'affiche contre Haydn ; le succès de Pleyel est lui-même « prodigieux »<ref>{{harvsp|Fétis|1868|p=75}} écrit : {{citation|Le succès de la musique de Pleyel fut prodigieux. Il s'était surpassé et s'était montré digne de lutter avec son illustre maître.}} Contrairement à ce que dit Fétis, les œuvres londoniennes de Pleyel n'ont pas été perdues : David M. Guion,
[[Fichier:Piano Pleyel, Museo del Romanticismo.jpg|vignette|Piano Pleyel à queue marqueté, au Musée du romantisme de [[Madrid]].]]
''[https://books.google.ca/books?id=aRqZ7uZ-fbAC&lpg=PA270&dq=F%C3%A9tis%20Pleyel&pg=PA270#v=onepage&q=F%C3%A9tis%20Pleyel&f=false The trombone: its history and music, 1697—1811]'', {{p.|270}}.</ref> et le retentissement du duel maître — élève dépasse les frontières de l'Angleterre.
[[Fichier:Le Piano de George Onslow.jpg|vignette|Piano Pleyel à queue de [[George Onslow]] en hêtre, érable et épicéa de 1845, au [[château d'Aulteribe]]]]
[[Fichier:Piano Pleyel 1844.jpg|vignette|Piano à queue de 1844 Pleyel.]]
[[Fichier:Berlin- Pleyel double Keyboard - 3964.jpg|vignette|Claviers du clavecin Pleyel de 1889.]]
[[Fichier:ClavecinPleyel1889.jpg|vignette|Clavecin de 1889 Pleyel au musée de Berlin.]]
Sous la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]], il comparaît pas moins de sept fois devant le [[Comité de salut public]] et ne devra son salut qu’à la composition notamment de l’hymne fleuve ''La Révolution du {{date-|10 août}}''<ref name="Griesers"/> (voir plus bas). Dès lors il est sollicité de nombreuses fois pour composer ou jouer des hymnes lors de fêtes révolutionnaires, il avait déjà composé en 1791 un ''Hymne à la liberté'' avec [[Rouget de Lisle]]. Il compose les pièces révolutionnaires : ''La [[Siège de Toulon (1793)|Prise de Toulon]]'', ''Hymne de Pleyel chanté au [[Temple de la Raison]]'', ''Hymne à l'[[culte de la Raison et de l'Être suprême|Être Suprême]]'' et l'hymne fleuve cité plus haut ''La Révolution du {{date-|10 août}} ou le Tocsin allégorique'', toutes en l'[[an II]]. Cette dernière œuvre, pour l'anniversaire de la [[journée du 10 août 1792]], est composée en quelque sorte le fusil sur la tempe après un travail de sept jours et sept nuits, avec deux gendarmes à la porte et le [[librettiste]] lui donnant ses instructions<ref>{{harvsp|Fétis|1868|p=75}} : écrit que lors de la première exécution, le premier son, donné par des cloches rapportées de partout suspendues à la coupole de la cathédrale, fut un accord parfait {{citation|qui produisit un effet si extraordinaire, que Pleyel s'évanouit}}.</ref>. Les révolutionnaires enthousiastes vont alors l'inscrire au tableau d'honneur des artistes révolutionnaires<ref name="Griesers"/>. Il a probablement contribué à la musique de ''[[La Marseillaise]]''<ref name="Griesers"/>, bien que la paternité exacte de la mélodie de l'hymne national français reste toujours discutée<ref name=maugendre>Xavier Maugendre, ''L'Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical'', 1996, {{p.|11–50}}.</ref>. De retour à Strasbourg, il achète le [[château d'Ittenwiller]] à [[Saint-Pierre (Bas-Rhin)|Saint-Pierre]].


Après la [[chute de Robespierre]] et la fin de la Terreur, avec l'avènement du [[Directoire]] le calme revenant peu à peu en France, on le retrouve en [[1795 en musique classique|1795]] à [[Paris]]. Sa musique, point trop technique ou difficile, est célèbre. Il ouvre son premier commerce de musique et une maison d'édition musicale ouverte dans le quartier de la [[rue de la Chaussée d'Antin|Chaussée d'Antin]]. Au même moment, il élabore une Méthode pour le piano forte avec [[Jan Ladislav Dussek]], et publie certaines de ses œuvres, puis celles de ses confrères. Il crée, quelques années plus tard, une collection de partitions en format de poche à bas prix qu’il appela la « Bibliothèque musicale ». Les éditions de la Maison Pleyel, fondée en 1797, publieront durant leurs 39 ans de vie environ {{formatnum:4000}} compositions, dont une [[Liste des quatuors à cordes de Joseph Haydn|édition complète des quatuors à cordes de Haydn]] (1801) et des œuvres d'[[Adolphe Adam|Adam]], [[Luigi Boccherini|Boccherini]], [[Ludwig van Beethoven|Beethoven]], [[Muzio Clementi|Clementi]], [[Johann Baptist Cramer|Cramer]], [[Jan Ladislav Dussek|Dussek]], [[Johann Nepomuk Hummel|Hummel]] et [[George Onslow|Onslow]]<ref>Benton, Rita (1979). [https://www.jstor.org/stable/831271 "Pleyel as Music Publisher"]. Journal of the American Musicological Society. 32 (1): 125–140.</ref>{{,}}<ref>Cooper, John Michael (2013-10-17). [https://books.google.cz/books?id=td5_AQAAQBAJ&dq=pleyel+as+music+publisher+4000&source=gbs_navlinks_s Historical Dictionary of Romantic Music. Scarecrow Press.] {{ISBN|978-0-8108-7484-8}}. p. 466</ref>. En 1798, la compositrice [[Françoise Élisabeth Desfossez]] lui dédie un recueil de trois sonates<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Trois Sonates pour le piano-forte |url=https://www.presencecompositrices.com/oeuvre/trois-sonates-pour-le-piano-forte/ |site=Présence compositrices |consulté le=2024-01-29}}</ref>.
De retour à Strasbourg, il achète le [[château d'Ittenwiller]] à [[Saint-Pierre (Bas-Rhin)|Saint-Pierre]]. Sous la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]], il comparaît pas moins de sept fois devant le [[Comité de salut public]]. Il compose alors des pièces révolutionnaires : ''La [[Siège de Toulon (1793)|Prise de Toulon]]'', ''Hymne de Pleyel chanté au [[Temple de la Raison]]'', ''Hymne à l'[[culte de la Raison et de l'Être suprême|Être Suprême]]'' et ''La Révolution du {{date-|10 août}} ou le Tocsin allégorique'', toutes en l'[[an II]]. Cette dernière œuvre, pour l'anniversaire de la [[Journée du 10 août 1792]], est composée en quelque sorte le fusil sur la tempe après un travail de sept jours et sept nuits, avec deux gendarmes à la porte et le [[librettiste]] lui donnant ses instructions<ref>{{harvsp|Fétis|1868|p=75}} : écrit que lors de la première exécution, le premier son, donné par des cloches rapportées de partout suspendues à la coupole de la cathédrale, fut un accord parfait {{citation|qui produisit un effet si extraordinaire, que Pleyel s'évanouit}}.</ref>. Les Républicains enthousiastes l'inscrivent au tableau d'honneur des artistes révolutionnaires<ref name="Griesers"/>. Il a probablement contribué à la musique de ''[[La Marseillaise]]''<ref name="Griesers"/>, bien que la paternité exacte de la mélodie de l'hymne national français reste toujours discutée<ref name=maugendre>Xavier Maugendre, ''L'Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical'', 1996, {{p.|11–50}}.</ref>.
[[Fichier:Bioulac Carrefour Pleyel.JPG|vignette|La fabrique [[Pleyel]] à Saint-Denis, avant 1903.]]


Désirant adapter les instruments aux exigences des compositeurs et interprètes, il conçoit en [[1802 en musique classique|1802]] son premier [[piano]] (prémices de la [[Pleyel|Maison Pleyel]]) muni d'un échappement simple où les cordes sont frappées par un marteau et non plus pincées (comme pour le [[clavecin]]). Le mérite de l'« [[Mécanique de répétition|échappement double]] », qui permet la répétition rapide d'une note, reviendra pour sa part en 1821 à [[Sébastien Érard]] à la tête des pianos [[Érard]] qui c'est à noter a précédé de quelques dizaines d'années jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]], Ignace et [[Camille Pleyel]] (voir ''infra'') dans le charge de facteur de piano du [[Louis XVI|Roi]]<ref>[http://www.pianos.fr/fr/erard-214.html L'histoire Érard, lire en ligne]</ref>. Pleyel dépose son brevet en [[1807 en musique classique|1807]].
Après [[1795 en musique classique|1795]], on le retrouve à [[Paris]]. Sa musique, point trop technique ou difficile, est célèbre. Il ouvre son premier commerce de musique et une maison d'édition musicale. Les éditions de la "Maison Pleyel", fondée en 1797, publieront durant leurs 39 ans de vie environ {{formatnum:4000}} compositions, dont une [[Liste des quatuors à cordes de Joseph Haydn|édition complète des quatuors à cordes de Haydn]] (1801) et des œuvres d'[[Adolphe Adam|Adam]], [[Luigi Boccherini|Boccherini]], [[Ludwig van Beethoven|Beethoven]], [[Muzio Clementi|Clementi]], [[Johann Baptist Cramer|Cramer]], [[Jan Ladislav Dussek|Dussek]], [[Johann Nepomuk Hummel|Hummel]] et [[George Onslow|Onslow]]<ref>Benton, Rita (1979). [https://www.jstor.org/stable/831271 "Pleyel as Music Publisher"]. Journal of the American Musicological Society. 32 (1): 125–140.</ref>{{,}}<ref>Cooper, John Michael (2013-10-17). [https://books.google.cz/books?id=td5_AQAAQBAJ&dq=pleyel+as+music+publisher+4000&source=gbs_navlinks_s Historical Dictionary of Romantic Music. Scarecrow Press.] {{ISBN|978-0-8108-7484-8}}. p. 466</ref>.
[[Fichier:Bioulac Carrefour Pleyel.JPG|vignette|La fabrique Pleyel à Saint-Denis, avant 1903.]]

Désirant adapter les instruments aux exigences des compositeurs et interprètes, il conçoit en [[1802 en musique classique|1802]] son premier [[piano]] muni d'un échappement simple où les cordes sont frappées par un marteau et non plus pincées (comme pour le [[clavecin]]). (Le mérite de l'« [[Mécanique de répétition|échappement double]] », qui permet la répétition rapide d'une note, reviendra à [[Érard]] en 1821). Pleyel dépose son brevet en [[1807 en musique classique|1807]].


Pleyel revient à Vienne pour affaires en [[1805 en musique classique|1805]], délaissant de plus en plus la composition ; il y revoit son vieux maître Haydn et entend jouer Beethoven, autre élève de Haydn. Il fonde en [[1809 en musique classique|1809]] la [[Pleyel|manufacture de pianos]] qui porte son nom. Les affaires prennent davantage d'importance dans sa vie et sa production musicale en souffre, Pleyel composant encore quelques duos pour violon et alto en 1812. Aucune autre œuvre ne semble avoir été composée après cette date.
Pleyel revient à Vienne pour affaires en [[1805 en musique classique|1805]], délaissant de plus en plus la composition ; il y revoit son vieux maître Haydn et entend jouer Beethoven, autre élève de Haydn. Il fonde en [[1809 en musique classique|1809]] la [[Pleyel|manufacture de pianos]] qui porte son nom. Les affaires prennent davantage d'importance dans sa vie et sa production musicale en souffre, Pleyel composant encore quelques duos pour violon et alto en 1812. Aucune autre œuvre ne semble avoir été composée après cette date.


En 1810 il est nommé facteur d'instruments du [[roi de Westphalie]], première reconnaissance officielle à ce niveau. En 1824, il commence à confier l’entreprise à son fils [[Camille Pleyel|Camille]] qui poursuit alors une carrière de concertiste. La reconnaissance pour son entreprise devient bientôt royale aussi en France car, déjà nommé en 1827 fabricant de pianos à queues du [[Louis-Philippe|duc d'Orléans]], Ignace Pleyel est nommé en 1829, conjointement avec son fils Camille, facteur de pianos du [[Charles X|roi]]. En 1831, à la suite de l'avènement de la [[monarchie de Juillet]], il est de nouveau nommé à cette charge par le nouveau [[Louis-Philippe|Roi]] qui nomme aussi dans le même temps son fils Camille, facteur de harpes du Roi<ref name="his" />.
En 1788, Pleyel a épousé Françoise-Gabrielle Lefebvre, la fille d'un tisserand strasbourgeois. Le couple a eu quatre enfants, l'aîné étant leur fils [[Camille Pleyel|Camille]]. [[Marie Pleyel|Marie Moke]] (1811-1875), l'épouse de Camille, était une des pianistes les plus accomplis de son temps.


En 1788, Pleyel a épousé Françoise-Gabrielle Lefebvre, la fille d'un tisserand strasbourgeois. Le couple a eu quatre enfants, l'aîné étant leur fils [[Camille Pleyel|Camille]]. [[Marie Pleyel|Marie Moke]] (1811-1875), l'épouse de Camille, était une pianiste parmi les plus accomplies de son temps.
Vers la fin de sa vie, il se retire loin de Paris, à Saint-Prix, et s'y livre au jardinage. Il y meurt en [[1831 en musique classique|1831]]. La tombe familiale se trouve au [[cimetière du Père-Lachaise]].


[[File:Père-Lachaise - Ignace Joseph Pleyel 04.jpg|vignette|Tombe d'Ignace Pleyel au [[cimetière du Père-Lachaise]] (division 13).]]
Son fils Camille continuera son travail à la tête de la fabrique de pianos. Il sera à l'origine de la [[salle Pleyel]], aujourd'hui encore un des hauts lieux de la vie musicale à Paris.
Vers la fin de sa vie, il se retire loin de Paris, à [[Saint-Prix (Val-d'Oise)|Saint-Prix]], et s'y livre au jardinage. Il y meurt en [[1831 en musique classique|1831]]. La tombe familiale se trouve au [[cimetière du Père-Lachaise]] (division 13).

Son fils Camille devenu à son tour facteur de pianos et de harpes du Roi, continue son travail à la tête de la fabrique de [[Pleyel|pianos Pleyel]]. Il sera aussi à l'origine de la première [[salle Pleyel]], déplacée depuis, qui sera un des hauts lieux de la vie musicale classique à Paris jusqu'en 2015.


Pleyel est cité comme compositeur maçonnique<ref>[http://www.lesneufsoeurs.net/prag_fr/Content-pa-showpage-pid-22.html Liste de musiciens maçonnique sur le site du Groupe de Recherches Maçonniques Interobédientiel]</ref>{{,}}<ref>Hill, Cecil (1980). "Masonic music", in The New Grove Dictionary of Music and Musicians, ed. Stanley Sadie, vol. 11, 753-756</ref>.
Pleyel est cité comme compositeur maçonnique<ref>[http://www.lesneufsoeurs.net/prag_fr/Content-pa-showpage-pid-22.html Liste de musiciens maçonnique sur le site du Groupe de Recherches Maçonniques Interobédientiel]</ref>{{,}}<ref>Hill, Cecil (1980). "Masonic music", in The New Grove Dictionary of Music and Musicians, ed. Stanley Sadie, vol. 11, 753-756</ref>.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
À la fin du {{XVIIIe siècle}}, Ignace Pleyel était un des musiciens français les plus populaires et les plus joués, son talent était unanimement apprécié, y compris par ses confrères, au premier rang desquels [[Wolfgang Amadeus Mozart]]. Il est à cette époque un compositeur prolifique, et il laissa derrière lui une œuvre abondante : quarante et une symphonies, six symphonies concertantes, soixante-quatre duos, deux opéras, et de très nombreux octuors, septuors, quintettes ou quartettes (voir le détail qui suit).
[[Fichier:Valldemossa 029.JPG|vignette|alt=photo : piano Pleyel|Piano Camille Pleyel de [[Frédéric Chopin|Chopin]] à Valldemossa.]]

Pleyel est un exemple de ces compositeurs qui furent célébrissimes en leur temps (sa musique s'était fait un chemin jusque dans la ''[[Sacred Harp]]'' des États-Unis) mais sont aujourd'hui presque tombés dans l'oubli.
Pleyel est un exemple de ces compositeurs qui furent célébrissimes en leur temps (sa musique s'était fait un chemin jusque dans la ''[[Sacred Harp]]'' des États-Unis) mais dont la musique est aujourd'hui presque tombée dans l'oubli.


=== Œuvres orchestrales ===
=== Œuvres orchestrales ===
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** Ben113 : pour deux violons, alto, violoncelle, flûte, hautbois et basson, en ''fa'' majeur (1792)
** Ben113 : pour deux violons, alto, violoncelle, flûte, hautbois et basson, en ''fa'' majeur (1792)
** Ben114 : pour deux violons (ou piano et violon), en ''la'' majeur (1792)
** Ben114 : pour deux violons (ou piano et violon), en ''la'' majeur (1792)
** Ben115 : pour flûte, hautbois, cor et basson (ou violon), en ''fa'' majeur (1805)
** Ben115 : pour flûte, hautbois, cor et basson (ou violon), en ''fa'' majeur (1805)
** Ben115a : pour flûte, hautbois, cor et basson (ou violon), en ''fa'' majeur (1805)
** Ben115a : pour flûte, hautbois, cor et basson (ou violon), en ''fa'' majeur (1805)
** Ben116 : pour piano et violon, en ''fa'' majeur (?)
** Ben116 : pour piano et violon, en ''fa'' majeur (?)
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* 17 [[quintette]]s
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* 85 [[quatuor]]s, dont 70 quatuors à cordes :
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**Op. 1 : Ben301 à 306 (1782-83), dédiés au Comte Erdődy et admirés par Mozart dans une lettre adressée à son père Leopold le {{date-|24 avril 1784}}.
**Op. 1 : Ben301 à 306 (1782-83), dédiés au comte Erdődy et admirés par Mozart dans une lettre adressée à son père Leopold le {{date-|24 avril 1784}}.
**Op. 2 : Ben307 à 312 (1784), dédiés à Joseph Haydn.
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**Op. 3 : Ben313 à 318 (1785)
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**Op. 4 : Ben319 à 324 (1786)
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**Op. 5 : Ben325 à 326 (1786? Probablement avant 1782)
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**Ben327 à 330 (1786?)
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**Ben331 à 342 (1786), dédiés à [[Frédéric-Guillaume II de Prusse]].
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* Une [[manuel scolaire|méthode]] de [[piano]] ([[1797 en musique classique|1797]])
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== Les Pianos Pleyel ==
== Les pianos Pleyel ==
Articles principaux : [[Pleyel|Pleyel et Cie]] et [[Salle Pleyel]]
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L’entreprise de pianos Pleyel et Cie a été fondée par Ignace Pleyel et poursuivie par son fils, Camille (1788-1855). L’entreprise a fourni des pianos utilisés par [[Frédéric Chopin]], qui considérait les pianos Pleyel comme « nec plus ultra<ref>[https://archive.org/details/chopinsletters00chop/page/158/mode/2up?q=non+plus+ultra Chopin's letters]. By Chopin, Frédéric, 1810-1849; Voynich, E. L. (Ethel Lillian), 1864-1960; Opienski, Henryk, 1870-1942</ref> » du piano.


Depuis 2017, la marque est la propriété de la société Algam<ref>Algam : Instruments de musique et matériel audio [https://www.algam.net Site de la société Algam]</ref>, distributeur officiel de 150 marques d'instruments de musique et de matériel audio. Le rachat des pianos [[Pleyel]] est intervenu à l'initiative de Gérard Garnier<ref name=gga>[https://www.lesechos.fr/2018/08/gerard-garnier-de-la-flute-en-roseau-au-piano-pleyel-1120458 Journal Les Echos, « Gérard Garnier, de la flûte en roseau au piano Pleyel » 06/08/2018, lire en ligne]</ref>, président d'Algam<ref>[https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/une-entreprise-de-thouare-sur-loire-ressuscite-les-pianos-pleyel-5027688 Journal Ouest France, « Artisanat, Algam ressuscite les pianos Pleyel » 30/05/2017, lire en ligne]</ref>{{,}}<ref>[https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/les-pianos-pleyel-renaissent-thouare-5503234, Journal Ouest France, « Musique. Les pianos Pleyel renaissent à Thouaré-sur-Loire » 24/01/2018, lire en ligne]</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/algam-fait-renaitre-les-pianos-pleyel-141555 Journal Les Echos, « Algam fait renaître les pianos Pleyel » 11 oct. 2018, lire en ligne]</ref> qui relance la production de pianos français, la sortie des premiers exemplaires intervient à partir fin 2021 et de début de 2022.
L’entreprise de pianos Pleyel et Cie a été fondée par Ignace Pleyel et poursuivie par son fils, Camille (1788-1855). L’entreprise a fourni des pianos utilisés par [[Frédéric Chopin]], qui considérait les pianos Pleyel comme " nec plus ultra "<ref>[https://archive.org/details/chopinsletters00chop/page/158/mode/2up?q=non+plus+ultra Chopin's letters]. By Chopin, Frédéric, 1810-1849; Voynich, E. L. (Ethel Lillian), 1864-1960; Opienski, Henryk, 1870-1942</ref>.


En septembre 2009, le facteur de pianos [[Paul McNulty]] a créé une réplique du modèle de 1830 du piano de Pleyel, qui se trouve maintenant dans la collection de l'Institut Fryderyk Chopin à Varsovie et a été utilisé lors du {{1er}} Concours international de piano sur instruments d'époque<ref>{{Lien web |langue=en |titre=I Międzynarodowy Konkurs Chopinowski na Instrumentach Historycznych |url=http://iccpi.eu/en/pianos/others |site=iccpi.eu |consulté le=2021-06-22}}</ref>.
En septembre 2009, le facteur de pianos [[Paul McNulty (musicien)|Paul McNulty]] a créé une réplique du modèle de 1830 du piano de Pleyel, qui se trouve maintenant dans la collection de l'Institut Fryderyk Chopin à Varsovie et a été utilisé lors du {{1er}} concours international de piano sur instruments d'époque<ref>{{Lien web |langue=en |titre=I Międzynarodowy Konkurs Chopinowski na Instrumentach Historycznych |url=http://iccpi.eu/en/pianos/others |site=iccpi.eu |consulté le=2021-06-22}}</ref>.

== Hommage ==
Est nommé en son honneur [[(11524) Pleyel]], un [[astéroïde]] de la [[Ceinture d'astéroïdes|ceinture principale]] découvert en 1991<ref>{{Chapitre|langue=en|titre chapitre=(11524) Pleyel|titre ouvrage=Dictionary of Minor Planet Names|éditeur=Springer|date=2007|isbn=978-3-540-29925-7|doi=10.1007/978-3-540-29925-7_8361|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/978-3-540-29925-7_8361|consulté le=2023-02-15|passage=764–764}}</ref>.

== Enregistrement ==
* ''Clarinet Concertos 1 & 2 - Sinfonia Concertante'' par [[Dieter Klöcker]] et Sandra Arnold (clarinettes), avec le Südwestdeutsches Kammerorchester Pforzheim, dir. Sebastian Tewinkel ([[CPO (label)|CPO]] 777 241-2, 2008)


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
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* [[Pleyel]], le nom de la manufacture de piano
* [[Pleyel]], le nom de la manufacture de piano
* [[Camille Pleyel]], son fils
* [[Camille Pleyel]], son fils
* [[Salle Pleyel]]


== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
{{Liens}}
* [http://www.pleyel.com/ Site des pianos Pleyel]
* {{Bases musique}}
* [http://digital.lib.uiowa.edu/pleyel/ Ignaz Pleyel Early Editions] collection numérique de 200 partitions d'Ignaz Pleyel.
* [http://digital.lib.uiowa.edu/pleyel/ Ignaz Pleyel Early Editions], collection numérique de 200 partitions d'Ignaz Pleyel.
* {{fr}} [http://www.musimem.com/pleyel.htm Musica et Memoria] Biographies de [[François-Joseph Fétis]] et Henri Radiguer.
* {{fr}} [http://www.musimem.com/pleyel.htm Musica et Memoria], biographies de [[François-Joseph Fétis]] et Henri Radiguer.
* {{DNB-Portal|118792555}}
* {{DNB-Portal|118792555}}
* {{de}} [http://www.pleyel.at/pleyel/index.php?spr=fr&SID& « Internationale Ignaz Joseph Pleyel Gesellschaft »] (« Société internationale Ignaz Joseph Pleyel »), Ruppersthal, Autriche
* {{de}} [http://www.pleyel.at/pleyel/index.php?spr=fr&SID& « Internationale Ignaz Joseph Pleyel Gesellschaft »] (« Société internationale Ignaz Joseph Pleyel »), Ruppersthal, Autriche
* {{fr}} [https://gallica.bnf.fr/Search?adva=1&adv=1&catsel1=f_title&cat1=&ope2=MUST&catsel2=f_creator&cat2=Ignaz+Pleyel&ope3=MUST&catsel3=f_tdm&sel_provenance_Edist=toutSNE Ignaz Pleyel] sur [[Gallica]]
* {{fr}} [https://gallica.bnf.fr/Search?adva=1&adv=1&catsel1=f_title&cat1=&ope2=MUST&catsel2=f_creator&cat2=Ignaz+Pleyel&ope3=MUST&catsel3=f_tdm&sel_provenance_Edist=toutSNE Ignaz Pleyel] sur [[Gallica]]
* {{en}} [http://www.haydn.dk/mhc_pleyel.php Biographie]
* {{en}} [http://www.haydn.dk/mhc_pleyel.php Biographie]
* [https://www.pleyel.com/fr/ Site des Pianos Pleyel]
* [https://www.youtube.com/channel/UCSMD6qO0fl1em9q6RJ24kXA Chaîne Youtube officielle des Pianos Pleyel] avec de nombreux exemples sonores de pianos Pleyel actuels ;
*[http://www.fortepian.instrumenty.edu.pl/en/pianos-/categories/manufacturer/42 Les Pianos Pleyel - Le piano dans les collections polonaises]
*[https://www.fortepiano.eu/pleyel-1830/ La copie de Paul McNulty d’un piano Pleyel de 1830]
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Version du 7 février 2024 à 01:35

Ignace Joseph Pleyel
Description de cette image, également commentée ci-après
Ignaz Pleyel.
Nom de naissance Ignaz Josef Pleyl
Naissance
Ruppersthal (aujourd'hui dans Großweikersdorf)
Drapeau de l'Autriche Archiduché d'Autriche
Décès (à 74 ans)
Ancien 5e arrondissement de Paris, Royaume de France
Activité principale Compositeur, éditeur de musique et fabricant de pianos
Activités annexes éditeur de musique
Lieux d'activité Paris
Années d'activité Éditeur : 1797—1834
Facteur de pianos : 1807~
Maîtres Joseph Haydn, Jean-Baptiste Vanhal

Ignace Joseph Pleyel ([plɛjɛl], né le à Ruppersthal (de) (aujourd'hui dans Großweikersdorf), près de Vienne, et mort le à Paris, est un compositeur, éditeur de musique et facteur de pianos d'origine autrichienne naturalisé français[1], fondateur des pianos Pleyel, facteur de pianos du roi[2] sous la Restauration et sous la monarchie de Juillet.

Biographie

Logo des pianos Pleyel fondés par Ignace, de nos jours.

Il naît Ignaz Pleyl (pron. allemande [ˈplaɪ̯.l̩], sans le « e ») de Martin Pleyl, maître d'école, organiste et sacristain en une seule personne[3],[4]. Son fils Ignaz compte parmi ses élèves et il lui donne sa première éducation musicale. Ignaz montrant un certain talent musical, ses parents l'envoient en formation à Vienne. À douze ans il s'y perfectionne auprès du compositeur Jean-Baptiste Vanhal. C'est le comte Ladislaus (1746–1786), membre de la célèbre famille Erdődy, qui comme mécène lui procure les fonds nécessaires pour étudier auprès de Joseph Haydn à Eisenstadt.

En 1777, Pleyel est nommé directeur de la musique de cour de son mécène, puis devient maître de musique et chef d’orchestre à la cour du prince Esterhazy à Eisenstadt et publie en 1782 un premier quatuor à cordes. Plusieurs sources supposent qu'il effectue à cette époque des séjours de perfectionnement en Italie[5]. En 1783, une place est libre à la cathédrale de Strasbourg[3],[6]. Il est nommé en 1784 directeur de la musique de la cathédrale, sous les ordres de François-Xavier Richter ; il lui succède à sa mort en 1789 comme maître de chapelle[7]. Entre-temps, il a obtenu la nationalité française et a adopté le nom d'Ignace Pleyel. Cela ne va pas l'empêcher pour autant d'être bientôt suspect aux yeux des révolutionnaires.

Grand piano à queue de concert P280[8].

Les troubles politiques qui accompagnent la Révolution française le poussent à partir, en , pour l’Angleterre (où il retrouva Joseph Haydn) sur invitation des Professional Concerts dirigés par le violoniste Wilhelm Cramer. À Londres, en 1791, son ancien professeur et ami Joseph Haydn a beaucoup de succès aux Concerts Salomon. Le concurrent de Salomon (le Professional Concert) fait venir Pleyel pour tenir l'affiche contre Haydn ; le succès de Pleyel est lui-même « prodigieux »[9] et le retentissement du duel maître — élève dépasse les frontières de l'Angleterre.

À son retour en France, il est arrêté par les révolutionnaires, il perd son poste de maître de chapelle à la cathédrale de Strasbourg.

Piano Pleyel à queue marqueté, au Musée du romantisme de Madrid.
Piano Pleyel à queue de George Onslow en hêtre, érable et épicéa de 1845, au château d'Aulteribe
Piano à queue de 1844 Pleyel.
Claviers du clavecin Pleyel de 1889.
Clavecin de 1889 Pleyel au musée de Berlin.

Sous la Terreur, il comparaît pas moins de sept fois devant le Comité de salut public et ne devra son salut qu’à la composition notamment de l’hymne fleuve La Révolution du [3] (voir plus bas). Dès lors il est sollicité de nombreuses fois pour composer ou jouer des hymnes lors de fêtes révolutionnaires, il avait déjà composé en 1791 un Hymne à la liberté avec Rouget de Lisle. Il compose les pièces révolutionnaires : La Prise de Toulon, Hymne de Pleyel chanté au Temple de la Raison, Hymne à l'Être Suprême et l'hymne fleuve cité plus haut La Révolution du ou le Tocsin allégorique, toutes en l'an II. Cette dernière œuvre, pour l'anniversaire de la journée du 10 août 1792, est composée en quelque sorte le fusil sur la tempe après un travail de sept jours et sept nuits, avec deux gendarmes à la porte et le librettiste lui donnant ses instructions[10]. Les révolutionnaires enthousiastes vont alors l'inscrire au tableau d'honneur des artistes révolutionnaires[3]. Il a probablement contribué à la musique de La Marseillaise[3], bien que la paternité exacte de la mélodie de l'hymne national français reste toujours discutée[11]. De retour à Strasbourg, il achète le château d'Ittenwiller à Saint-Pierre.

Après la chute de Robespierre et la fin de la Terreur, avec l'avènement du Directoire le calme revenant peu à peu en France, on le retrouve en 1795 à Paris. Sa musique, point trop technique ou difficile, est célèbre. Il ouvre son premier commerce de musique et une maison d'édition musicale ouverte dans le quartier de la Chaussée d'Antin. Au même moment, il élabore une Méthode pour le piano forte avec Jan Ladislav Dussek, et publie certaines de ses œuvres, puis celles de ses confrères. Il crée, quelques années plus tard, une collection de partitions en format de poche à bas prix qu’il appela la « Bibliothèque musicale ». Les éditions de la Maison Pleyel, fondée en 1797, publieront durant leurs 39 ans de vie environ 4 000 compositions, dont une édition complète des quatuors à cordes de Haydn (1801) et des œuvres d'Adam, Boccherini, Beethoven, Clementi, Cramer, Dussek, Hummel et Onslow[12],[13]. En 1798, la compositrice Françoise Élisabeth Desfossez lui dédie un recueil de trois sonates[14].

La fabrique Pleyel à Saint-Denis, avant 1903.

Désirant adapter les instruments aux exigences des compositeurs et interprètes, il conçoit en 1802 son premier piano (prémices de la Maison Pleyel) muni d'un échappement simple où les cordes sont frappées par un marteau et non plus pincées (comme pour le clavecin). Le mérite de l'« échappement double », qui permet la répétition rapide d'une note, reviendra pour sa part en 1821 à Sébastien Érard à la tête des pianos Érard qui c'est à noter a précédé de quelques dizaines d'années jusqu'à la Révolution, Ignace et Camille Pleyel (voir infra) dans le charge de facteur de piano du Roi[15]. Pleyel dépose son brevet en 1807.

Pleyel revient à Vienne pour affaires en 1805, délaissant de plus en plus la composition ; il y revoit son vieux maître Haydn et entend jouer Beethoven, autre élève de Haydn. Il fonde en 1809 la manufacture de pianos qui porte son nom. Les affaires prennent davantage d'importance dans sa vie et sa production musicale en souffre, Pleyel composant encore quelques duos pour violon et alto en 1812. Aucune autre œuvre ne semble avoir été composée après cette date.

En 1810 il est nommé facteur d'instruments du roi de Westphalie, première reconnaissance officielle à ce niveau. En 1824, il commence à confier l’entreprise à son fils Camille qui poursuit alors une carrière de concertiste. La reconnaissance pour son entreprise devient bientôt royale aussi en France car, déjà nommé en 1827 fabricant de pianos à queues du duc d'Orléans, Ignace Pleyel est nommé en 1829, conjointement avec son fils Camille, facteur de pianos du roi. En 1831, à la suite de l'avènement de la monarchie de Juillet, il est de nouveau nommé à cette charge par le nouveau Roi qui nomme aussi dans le même temps son fils Camille, facteur de harpes du Roi[2].

En 1788, Pleyel a épousé Françoise-Gabrielle Lefebvre, la fille d'un tisserand strasbourgeois. Le couple a eu quatre enfants, l'aîné étant leur fils Camille. Marie Moke (1811-1875), l'épouse de Camille, était une pianiste parmi les plus accomplies de son temps.

Tombe d'Ignace Pleyel au cimetière du Père-Lachaise (division 13).

Vers la fin de sa vie, il se retire loin de Paris, à Saint-Prix, et s'y livre au jardinage. Il y meurt en 1831. La tombe familiale se trouve au cimetière du Père-Lachaise (division 13).

Son fils Camille devenu à son tour facteur de pianos et de harpes du Roi, continue son travail à la tête de la fabrique de pianos Pleyel. Il sera aussi à l'origine de la première salle Pleyel, déplacée depuis, qui sera un des hauts lieux de la vie musicale classique à Paris jusqu'en 2015.

Pleyel est cité comme compositeur maçonnique[16],[17].

Œuvres

À la fin du XVIIIe siècle, Ignace Pleyel était un des musiciens français les plus populaires et les plus joués, son talent était unanimement apprécié, y compris par ses confrères, au premier rang desquels Wolfgang Amadeus Mozart. Il est à cette époque un compositeur prolifique, et il laissa derrière lui une œuvre abondante : quarante et une symphonies, six symphonies concertantes, soixante-quatre duos, deux opéras, et de très nombreux octuors, septuors, quintettes ou quartettes (voir le détail qui suit).

Pleyel est un exemple de ces compositeurs qui furent célébrissimes en leur temps (sa musique s'était fait un chemin jusque dans la Sacred Harp des États-Unis) mais dont la musique est aujourd'hui presque tombée dans l'oubli.

Œuvres orchestrales

Pleyel a laissé de nombreuses compositions, dont les plus connues sont instrumentales :

  • 41 symphonies composées entre 1778 et 1805
  • 6 symphonies concertantes
    • Ben111 : pour violon, alto, violoncelle et hautbois, en mi-bémol majeur (1786)
    • Ben112 : pour violon et alto, en si majeur (1791)
    • Ben113 : pour deux violons, alto, violoncelle, flûte, hautbois et basson, en fa majeur (1792)
    • Ben114 : pour deux violons (ou piano et violon), en la majeur (1792)
    • Ben115 : pour flûte, hautbois, cor et basson (ou violon), en fa majeur (1805)
    • Ben115a : pour flûte, hautbois, cor et basson (ou violon), en fa majeur (1805)
    • Ben116 : pour piano et violon, en fa majeur (?)
  • 9 concertos (dont un perdu)
    • Ben101 : pour violoncelle, en ut majeur (1782-84)
    • Ben102 : pour violoncelle, en majeur (1782-84, perdu)
    • Ben103 : pour violon, en majeur (1785-87)
    • Ben103a : pour violon, en majeur (1788)
    • Ben104 : pour violoncelle, en ut majeur (1788-89)
    • Ben105 : pour alto ou violoncelle, en majeur (1790)
    • Ben106 : pour clarinette ou flûte ou violoncelle, en ut majeur (1797)
    • Ben107 : pour basson en si-bémol majeur (?)
    • Ben108 : pour violoncelle en ut majeur (?)

Musique vocale

Musique de chambre

  • 17 quintettes
  • 85 quatuors, dont 70 quatuors à cordes :
    • Op. 1 : Ben301 à 306 (1782-83), dédiés au comte Erdődy et admirés par Mozart dans une lettre adressée à son père Leopold le .
    • Op. 2 : Ben307 à 312 (1784), dédiés à Joseph Haydn.
    • Op. 3 : Ben313 à 318 (1785)
    • Op. 4 : Ben319 à 324 (1786)
    • Op. 5 : Ben325 à 326 (1786? probablement avant 1782)
    • Ben327 à 330 (1786?)
    • Ben331 à 342 (1786), dédiés à Frédéric-Guillaume II de Prusse.
    • Ben343 à 345 (1788)
    • Ben346 à 351 (1788), dédiés au Prince de Galles, futur George IV.
    • Ben352 (1788)
    • Ben353 à 358 (1791), dédiés à Ferdinand Ier.
    • Ben359 à 364 (1792)
    • Ben365 à 367 (1803), dédiés à Luigi Boccherini.
    • Ben368 à 370 (1810)
  • 48 trios
  • 64 duos

Écrits

Les pianos Pleyel

Articles principaux : Pleyel et Cie et Salle Pleyel

Piano Pleyel à queue de Frédéric Chopin, au musée Chopin de Paris.
photo : piano Pleyel
Piano Camille Pleyel de Chopin à Valldemossa.

L’entreprise de pianos Pleyel et Cie a été fondée par Ignace Pleyel et poursuivie par son fils, Camille (1788-1855). L’entreprise a fourni des pianos utilisés par Frédéric Chopin, qui considérait les pianos Pleyel comme « nec plus ultra[19] » du piano.

Depuis 2017, la marque est la propriété de la société Algam[20], distributeur officiel de 150 marques d'instruments de musique et de matériel audio. Le rachat des pianos Pleyel est intervenu à l'initiative de Gérard Garnier[21], président d'Algam[22],[23],[24] qui relance la production de pianos français, la sortie des premiers exemplaires intervient à partir fin 2021 et de début de 2022.

En septembre 2009, le facteur de pianos Paul McNulty a créé une réplique du modèle de 1830 du piano de Pleyel, qui se trouve maintenant dans la collection de l'Institut Fryderyk Chopin à Varsovie et a été utilisé lors du 1er concours international de piano sur instruments d'époque[25].

Hommage

Est nommé en son honneur (11524) Pleyel, un astéroïde de la ceinture principale découvert en 1991[26].

Enregistrement

  • Clarinet Concertos 1 & 2 - Sinfonia Concertante par Dieter Klöcker et Sandra Arnold (clarinettes), avec le Südwestdeutsches Kammerorchester Pforzheim, dir. Sebastian Tewinkel (CPO 777 241-2, 2008)

Bibliographie

  • François-Joseph Fétis, « Pleyel (Ignace) », Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, Paris, Firmin-Didot, vol. 7,‎ 1866-1868, p. 75–79 (lire en ligne)
  • Geneviève Honegger, « Pleyel à Strasbourg durant la Terreur », dans Revue de musicologie 73, no 1 (1987), p. 113-119.
  • (en) Rita Benton et Jeanne Halley, Pleyel as music publisher : a documentary sourcebook of early 19th-century music, Stuyvesant, Pendragon Press, coll. « Annotated reference tools in music » (no 3), , xxviii-398 (OCLC 679035883)
  • Marion Arnaud, Pleyel, une histoire tournée vers l’avenir, Paris, La Martinière, , 159 p. (ISBN 2-7324-3338-1)
  • Jean Jude, Pleyel 1757-1857 La passion d'un siècle, Fondettes, Imprimerie du Centre Loire, , 346 p. (ISBN 978-2-9531198-0-0)

Notes et références

  1. (en) « Pleyel family (i) », sur Grove Music Online (DOI 10.1093/gmo/9781561592630.article.21940, consulté le )
  2. a et b « Pleyel, Wolff & Cie : facteurs de pianos : 1807-1891 », page 3, lire en ligne
  3. a b c d et e (de) « Né à Ruppersthal ». Ignaz Pleyel - Kompositeur und Klavierfabrikant Chopins, Dietmar Griesers, Die Presse, 4/5 mars 2000.
  4. Uwe Langer, « IPG - Internationale Ignaz Joseph Pleyel Gesellschaft », sur www.pleyel.at (consulté le )
  5. (en) Rita Benton, « Pleyel family », dans Grove Music Online, Oxford University Press, Inscription nécessaire
  6. Mathorez, Jules. Les Allemands, les Hollandais, les Scandinaves. Histoire de la formation de la population française : les étrangers en France sous l'ancien régime, 2. Paris: Champion, 1921.
  7. Benton, Rita (1966). "London Music in 1815, as Seen by Camille Pleyel". Music & Letters. 47 (1): 34–47. ISSN 0027-4224.
  8. Concert du bicentenaire de la naissance de F. Chopin salle Pleyel en , joué sur Piano Pleyel contemporain, modèle grand queue de concert P280 Concert-BLK lancé en 2004 (dont la fabrication est interrompue depuis 2013 avec la fermeture provisoire de la manufacture Pleyel) : 1. « F. Chopin, Berceuse en ré bémol majeur », op.57 (par Emmanuelle Swiercz), Visionner l'enregistrement, 2. « F. Chopin, Ballade en fa majeur no 2 » op 38 (par Véra Tsybakov) diffusé par la chaîne France 3, Visionner l'enregistrement, 3. La chaîne France 3 a diffusé durant l'été 2010 l'intégralité de ce concert du bicentenaire enregistré salle Pleyel, dans le cadre des épisodes successifs de l'émission « Un été avec Chopin » avec l'acteur Pierre Arditi, visionner la bande annonce de l'émission.
  9. Fétis 1868, p. 75 écrit : « Le succès de la musique de Pleyel fut prodigieux. Il s'était surpassé et s'était montré digne de lutter avec son illustre maître. » Contrairement à ce que dit Fétis, les œuvres londoniennes de Pleyel n'ont pas été perdues : David M. Guion, The trombone: its history and music, 1697—1811, p. 270.
  10. Fétis 1868, p. 75 : écrit que lors de la première exécution, le premier son, donné par des cloches rapportées de partout suspendues à la coupole de la cathédrale, fut un accord parfait « qui produisit un effet si extraordinaire, que Pleyel s'évanouit ».
  11. Xavier Maugendre, L'Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical, 1996, p. 11–50.
  12. Benton, Rita (1979). "Pleyel as Music Publisher". Journal of the American Musicological Society. 32 (1): 125–140.
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  18. Genre pour lequel Haydn lui-même a écrit.
  19. Chopin's letters. By Chopin, Frédéric, 1810-1849; Voynich, E. L. (Ethel Lillian), 1864-1960; Opienski, Henryk, 1870-1942
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