« Julian Barnes » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aquila89 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
 
(25 versions intermédiaires par 15 utilisateurs non affichées)
Ligne 6 : Ligne 6 :
| nom de naissance =
| nom de naissance =
| surnom = Dan Kavanagh
| surnom = Dan Kavanagh
| activités = [[Roman (littérature)|Romancier]], [[Nouvelle|nouvelliste]], [[Essai|essayiste]]
| activités = écriture littéraire, critique littéraire
| date de naissance = {{Date de naissance|19|janvier|1946|en littérature|âge=oui}}
| date de naissance = 19 janvier 1946
| lieu de naissance = [[Leicester]], {{Angleterre}}
| lieu de naissance = [[Leicester]], {{Angleterre}}
| date de décès =
| date de décès =
| lieu de décès =
| lieu de décès =
| langue = [[Anglais britannique]]
| langue = [[anglais britannique]]
| mouvement =
| mouvement =
| genre = [[Roman (littérature)|Roman]], [[essai]], [[roman policier]]
| genre = [[Roman (littérature)|roman]], [[nouvelle]], [[récit]], [[essai]], [[mémoires]]
| distinctions = [[Prix Malaparte]] 2013<br>[[Prix Booker]] 2011<br />[[Prix Médicis essai]] 1986<br />[[Prix Femina étranger]] 1992
| distinctions = [[Prix Médicis essai]] 1986<br />[[Prix Femina étranger]] 1992<br>[[Prix Booker]] 2011<br>[[Prix Malaparte]] 2013
| adjectifs dérivés =
| adjectifs dérivés =
| œuvres principales =
| œuvres principales =
Ligne 20 : Ligne 20 :
* ''[[Love, etc. (roman)|Love, etc.]]''
* ''[[Love, etc. (roman)|Love, etc.]]''
* ''The Sense of an Ending''
* ''The Sense of an Ending''
* ''Duffy''
| complément =
| complément =
| signature =
| signature =
}}
}}


'''Julian Barnes''', né le {{Date de naissance|19|janvier|1946|en littérature}} à [[Leicester]], est un [[romancier]], [[nouvelle|nouvelliste]], [[essayiste]] et [[journaliste]] [[Royaume-Uni|britannique]] publiant également des [[roman policier|romans policiers]] sous le pseudonyme de '''Dan Kavanagh'''.
'''Julian Barnes''' (nom complet '''Julian Patrick Barnes'''), né le {{Date de naissance|19|janvier|1946|en littérature}} à [[Leicester]], est un [[romancier]], [[Nouvelle|nouvelliste]], [[Essai|essayiste]] et [[critique littéraire]] [[Anglais (peuple)|anglais]]. Il est populaire aussi bien dans les [[pays anglophones]], que dans d'autres pays, et apprécié par la critique littéraire comme un représentant important de la [[littérature postmoderne]]<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.goodreads.com/author/show/1462.Julian_Barnes |titre=Julian Barnes |site=goodreads.com |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>. Il est lauréat de nombreux [[prix littéraire]]s [[Royaume-Uni|britanniques]] et d'autres pays, parmi lesquels le [[prix Booker]], le [[prix Médicis essai]] et le [[prix Femina]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Les parents de Julian Barnes étaient professeurs de [[français]]. À sa naissance, il avait déjà un frère, le futur philosophe [[Jonathan Barnes]]. Peu après la naissance de Julian Barnes, la famille déménage à [[Londres]], où elle habite pendant dix ans. En 1956, elle déménage à [[Northwood (Londres)|Northwood]], une localité périphérique de Londres<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Kate Summerscale |url=https://www.telegraph.co.uk/culture/donotmigrate/3671554/Julian-Barnes-Life-as-he-knows-it.htm |titre=Julian Barnes: Life as he knows it |traduction titre=La vie comme il la connaît |date={{1er}} mars 2008 |site=telegraph.co.uk |périodique=The Daily Telegraph |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>.
Après des études de langues et de littérature au [[Magdalen College (Oxford)|Magdalen College]] de l'[[université d'Oxford]], il travaille comme linguiste pour l'''Oxford English Dictionary''. Il entreprend une carrière de journaliste pour le ''[[Times Literary Supplement]]'' et, à partir de 1977, pour la ''New Review''. Il est aussi un collaborateur occasionnel du magazine ''[[The New Yorker]]''. Parallèlement, en 1981, il publie un premier roman, ''Metroland'' ([[Prix Somerset-Maugham]] 1981) et, la même année, un premier roman policier, ''Duffy'', sous le pseudonyme de Dan Kavanagh<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120582437/PUBLIC Notice d'autorité] de la [[Bibliothèque nationale de France]].</ref>. Il publiera quatre romans policiers au total, toujours sous le même pseudonyme.


Le futur écrivain fait ses [[études secondaires]] à la [[City of London School]] de 1957 à 1964, puis il s'inscrit au [[Magdalen College (Oxford)|Magdalen College]] de l'[[université d'Oxford]]. Il y fait des études de [[langue]]s modernes qu'il finit par un diplôme de [[Bachelor of Arts]] en 1968<ref name="biography">{{Lien web |langue=en |url=https://julianbarnes.com/bio/index.html |titre=Julian Barnes. Biography |site=julianbarnes.com |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>.
Il se consacre ensuite entièrement à l'écriture et publie des romans traduits en plus de vingt langues, dont ''[[Le Perroquet de Flaubert]]'' (''Flaubert's Parrot'', 1984) qui remporte en France le [[prix Médicis essai]] 1986 ; ''[[Love, etc. (roman)|Love, etc.]]'' (''Talking It Over'', 1991), lauréat du [[prix Femina étranger]] 1992 et adapté au cinéma par la réalisatrice [[Marion Vernoux]] sous le titre ''[[Love, etc. (film)|Love, etc.]]'', avec [[Charles Berling]], [[Yvan Attal]] et [[Charlotte Gainsbourg]] ; ''England, England'' (1998), une [[satire]] qui raconte comment Jack Pitman, un milliardaire excentrique entend créer sur l'[[île de Wight]] un parc d'attractions proposant un florilège de répliques des fleurons de la civilisation anglaise ; ''Dix ans après'' (''Love, etc'', 2000), sorte de suite de ''Talking It Over'' où Julian Barnes reprend ses personnages avec quelques rides et cheveux blancs en plus ; ''[[Arthur et George]]'' (''Arthur & George'', 2005), un imposant [[roman policier historique]] où [[Arthur Conan Doyle]], le père de [[Sherlock Holmes]], enquête pour le compte de George Edalji, un pasteur de descendance indienne, victime du système judiciaire raciste de l'[[Empire britannique]] ; ''Une fille, qui danse'' (''The Sense of an Ending'', 2011), lauréat du [[prix Booker]] ; enfin, ''Le Fracas du temps'' (''The Noise of Time'', 2016), [[roman historique]] qui évoque la liberté de l'artiste face au pouvoir par le truchement des difficultés rencontrées par le compositeur russe [[Dmitri Chostakovitch]] sous la dictature de [[Joseph Staline]].


Il commence sa carrière en tant que [[Lexicographie|lexicographe]] travaillant pendant trois ans au supplément de l’''[[Oxford English Dictionary]]'', puis il entre dans le domaine [[Littérature|littéraire]] en écrivant des critiques pour le supplément littéraire du journal ''[[The Times]]''<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.britannica.com/biography/Julian-Barnes |titre=Julian Barnes |site=britannica.com |éditeur=Britannica |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>. En [[1977]], il devient rédacteur littéraire des [[magazine]]s ''[[New Statesman]]'' et ''New Review'', et de [[1979]] à [[1986]], il est critique de [[télévision]] d'abord au ''New Statesman'', puis au journal ''[[The Observer]]''<ref name="biography"/>.
Il publie en outre des recueils de nouvelles, notamment ''Une histoire du monde en 10 chapitres 1/2'' (''A History of the World in 10½ Chapters'', 1989) ; ''Outre-Manche'' (''Cross Channel'', 1998) et ''La Table citron'' (''The Lemon Table'', 2004), ainsi que des essais, dont ''Un homme dans sa cuisine'' (''The Pedant in the Kitchen'', 2003), et des chroniques ''Quelque chose à déclarer'' (''Something to Declare'', 2002).


Ses premières œuvres littéraires paraissent en 1980 : le roman ''Metroland''<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://julianbarnes.com/books/metroland.html |titre=Metroland |site=julianbarnes.com |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>, signé de son vrai nom, et ''Duffy'', un [[roman policier]] sous le [[pseudonyme]] Dan Kavanagh, le nom de famille étant celui de sa femme<ref>{{Article |langue=en |auteur1=John Sutherland |titre=Pseud’s Corner |traduction titre=Le coin des pseudos |périodique=London Review of Books |volume=2 |numéro=14 |date=17 juillet 1980 |lire en ligne=https://www.lrb.co.uk/the-paper/v02/n14/john-sutherland/pseud-s-corner |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>.
Julian Barnes, traducteur de ''La Doulou'' d’[[Alphonse Daudet]], est aussi l'[[exécuteur testamentaire]] de [[Dodie Smith]], romancière, dramaturge et scénariste britannique connue pour son œuvre ''[[Les 101 Dalmatiens]]''.


Concernant son activité sociale, on sait, par exemple, que l'écrivain soutient l'organisation humanitaire {{Lien|Freedom from torture}} (Délivrance de la torture), d'aide à des torturées arrivées en Grande-Bretagne<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Nadia Khomami |url=https://www.theguardian.com/books/2022/nov/24/britain-is-a-bifurcated-place-nowadays-says-julian-barnes |titre=Britain is a ‘bifurcated place nowadays’, says Julian Barnes |traduction titre=La Grande-Bretagne est un « endroit bifurqué de nos jours », dit Julian Barnes |date=24 novembre 2022 |site=theguardian.com |périodique=The Guardian |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>. Julian Barnes soutient également la campagne {{Lien|Dignity in Dying}} (Dignité dans la mort) pour les [[soins palliatifs]] assurés à tous les malades incurables et la légalisation du [[suicide médicalement assisté]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Zach Moss |url=https://www.dignityindying.org.uk/blog-post/2012-2013-thank/ |titre=2012-2013: THANK YOU |traduction titre=2012-2013 : Merci |date=20 décembre 2013 |site=dignityindying.org.uk |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>.
== Parenté ==

Il est le frère cadet du philosophe [[Jonathan Barnes]].
Quant aux questions [[politique]]s, Julian Barnes a en général des vues de [[Gauche (politique)|gauche]]. Par exemple, en 2013, il se prononce contre la politique culturelle du gouvernement [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|conservateur]] qui mène, entre autres, à la fermeture de la plupart des [[Bibliothèque publique|bibliothèques publiques]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Alison Flood |url=https://www.theguardian.com/books/2013/apr/12/julian-barnes-britain-philistine-arts |titre=Julian Barnes criticises Britain's 'philistine' approach to arts |traduction titre=Julian Barnes critique l'approche « philistine » des arts par la Grande-Bretagne |date=12 avril 2013 |site=theguardian.com |périodique=The Guardian |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>. Il est aussi contre le [[Brexit]] et, en 2019, il exprime son accord avec la plupart des idées de [[Jeremy Corbyn]], le leader d'alors du [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]], sur l'interdiction des [[Arme nucléaire|armes nucléaires]], la re[[nationalisation]] des [[Chemin de fer|chemins de fer]], des [[impôt]]s plus importants pour les riches, etc.<ref name="allardice">{{Lien web |langue=en |auteur=Lisa Allardice |url=https://www.theguardian.com/books/2019/oct/26/julian-barnes-europe-deal-interview-man-red-coat |titre=Julian Barnes: ‘Do you expect Europe to cut us a good deal? It’s so childish’ |traduction titre=Julian Barnes : « Vous vous attendez à ce que l'Europe nous offre un bon accord ? Quel enfantillage ! » |date=26 octobre 2019 |site=theguardian.com |périodique=The Guardian |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>.

Pour ce qui est de la [[religion]], Julian Barnes écrit en 2008, dans son livre de mémoires ''Nothing to Be Frightened Of'' (''Rien à craindre''), qu'il n'a pas été [[Baptême|baptisé]], qu'il n'a aucune croyance religieuse, mais la première phrase de son livre est ''I don’t believe in God, but I miss Him'' « Je ne crois pas en Dieu mais Il me manque. »<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Garrison Keillor |url=https://web.archive.org/web/20180105153613/http://www.nytimes.com/2008/10/05/books/review/Keillor-t.html |titre=Dying of the Light |traduction titre=La mort de la lumière |date=3 octobre 2008 |site=nytimes.com |périodique=The New York Times |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>.

Julian Barnes a épousé en 1979 {{Lien|lang=en|trad=Pat Kavanagh (agent)|fr=Pat Kavanagh (littérature)|texte=Pat Kavanagh}}, [[Agent littéraire|agente littéraire]], qui est décédée en 2008<ref name="allardice"/>.


== Œuvre ==
== Œuvre ==
Julian Barnes a écrit de nombreux romans, nouvelles, [[récit]]s et essais, ainsi que deux livres de mémoires.
=== Romans ===
* {{Écrit|langue=en|titre=Metroland|année=1980|titre fr=Metroland|éditeur fr=[[Éditions Denoël|Denoël]]|année fr=1995|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* {{Écrit|langue=en|titre=Before She Met Me|année=1982|titre fr=Avant moi|éditeur fr=Denoël|année fr=1991|traducteur=Michel Courtois-Fourcy}}
* {{Écrit|langue=en|titre=Flaubert's Parrot|année=1984|titre fr=[[Le Perroquet de Flaubert]]|éditeur fr=[[Éditions Stock|Stock]]|année fr=1986|traducteur=Jean Guiloineau}}
* {{Écrit|langue=en|titre=Staring at the Sun|année=1986|titre fr=Le Soleil en face|éditeur fr=Stock|année fr=1987|traducteur=[[Raymond Las Vergnas]]}}
* {{Écrit|langue=en|titre=Talking It Over|année=1991|titre fr=[[Love, etc. (roman)|Love, etc.]]|éditeur fr=Denoël|année fr=1992|traducteur=Raymond Las Vergnas}}
* {{Écrit|langue=en|titre=The Porcupine|année=1992|titre fr=Le Porc-épic|éditeur fr=Denoël|année fr=1993|traducteur=Raymond Las Vergnas}}
* {{Écrit|langue=en|titre=England, England|année=1998|titre fr=England, England|éditeur fr=[[Mercure de France]]|année fr=2000|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* {{Écrit|langue=en|titre=Love, etc|année=2000|titre fr=Dix ans après|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2002|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* {{Écrit|langue=en|titre=Arthur & George|année=2005|titre fr=[[Arthur et George]]|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2007|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* {{Écrit|langue=en|titre=The Sense of an Ending|année=2011|titre fr=Une fille, qui danse|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2013|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* {{Écrit|langue=en|titre=The Noise of Time|année=2016|titre fr=Le Fracas du temps|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2016|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* {{Écrit|langue=en|titre=The Only Story|année=2018|titre fr=[[La Seule Histoire]]|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2018|pages=260|traducteur=Jean-Pierre Aoustin|isbn=978-2-7152-4707-9}}
* {{Écrit|langue=en|titre=The Man in the Red Coat|année=2019|titre fr=[[L'Homme en rouge]]|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2020|pages=|traducteur=Jean-Pierre Aoustin|isbn=978-2-7152-5402-2}}


=== Fiction ===
=== Romans policiers signés du pseudonyme de Dan Kavanagh ===
==== Romans ====
* {{Écrit|langue=en|titre=Duffy|année=1980|titre fr=La nuit est sale|éditeur fr=[[Éditions Gallimard|Gallimard]], {{Coll|[[Série noire]]}}|année fr=1981|traducteur=[[France-Marie Watkins]]|commentaire=Réédité sous le titre ''Duffy'', aux éditions [[Actes Sud]], {{Coll|Polar Sud}}, en [[1992 en littérature|1992]], traduit par Philippe Loubat-Delranc}}
Les romans ci-après sont signés du vrai nom de l'écrivain<ref name="books">{{Lien web |langue=en |url=https://julianbarnes.com/books/index.html |titre=Julian Barnes. Books |traduction titre=Julian Barnes. Livres |site=julianbarnes.com |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> :
* {{Écrit|langue=en|titre=Fiddle City|année=1981|titre fr=Le Port de la magouille|éditeur fr=Gallimard, {{Coll|Série noire}}|année fr=1982|traducteur=Rosine Fitzgerald|commentaire=Réédité sous le titre ''Vol à tous les étages'', aux éditions Actes Sud, {{Coll|Polar Sud}}, en [[1993 en littérature|1993]], traduit par Philippe Loubat-Delranc}}
* ''Metroland'', 1980 ({{Écrit|titre=Metroland|éditeur=[[Éditions Denoël|Denoël]]|année=1995|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) est un [[roman autobiographique]] de l'enfance, de l'adolescence et de l'âge adulte jeune.
* {{Écrit|langue=en|titre=Putting the Boot In|année=1985|titre fr=Arrêt de jeu|éditeur fr=Actes Sud, {{Coll|Polar Sud}}|année fr=1985|traducteur=Richard Matas}}
* ''Before She Met Me'', 1982 ({{Écrit|titre=Avant moi|éditeur=Denoël|année=1991|traducteur=Michel Courtois-Fourcy}}) est une analyse profonde de l'amour, de la possessivité et de la jalousie obsessive, faite avec de l'[[humour noir]].
* {{Écrit|langue=en|titre=Going to the Dogs|année=1987|titre fr=Tout fout le camp|éditeur fr=Actes Sud, {{Coll|Polar Sud}}|année fr=1991|traducteur=Christine Le Bœuf}}
* ''Flaubert's Parrot'', 1984 ({{Écrit|titre=[[Le Perroquet de Flaubert]]|éditeur=[[Éditions Stock|Stock]]|année=1986|traducteur=Jean Guiloineau}}) est un roman considéré comme un essai aussi sur les investigations d'un Anglais passionné de [[Gustave Flaubert]]. Elles vont jusqu'à des détails comme le [[perroquet]] du personnage d’''[[Un cœur simple]]''.
* ''Staring at the Sun'', 1986 ({{Écrit|titre=Le Soleil en face|éditeur=Stock|année=1987|traducteur=[[Raymond Las Vergnas]]}}) relate la vie d'une femme depuis sa jeunesse jusqu'à l'âge de 100 ans, avec ses rêves, ses amours, l'échec de son mariage, sa maternité, et aussi la façon dont elle voit le monde dans ses voyages.
* ''Talking It Over'', 1991 ({{Écrit|titre=[[Love, etc. (roman)|Love, etc.]]|éditeur=Denoël|année=1992|traducteur=Raymond Las Vergnas}}) est un roman amusant constitué des relations alternatives à la première [[Personne (grammaire)|personne]] des participants à un [[triangle amoureux]] chaotique.
* ''The Porcupine'', 1992 ({{Écrit|titre=Le Porc-épic|éditeur=Denoël|année=1993|traducteur=Raymond Las Vergnas}}) est une [[satire]] politique sur la confrontation entre l'ancien dirigeant [[Communisme|communiste]] d'un pays [[Europe de l'Est|est-européen]], inculpé après le changement du [[régime politique]] du pays, et le [[procureur]] chargé de son cas. Leurs pensées reflètent la continuité entre passé et présent et ce qui est commun aux deux hommes.
* ''England, England'', 1998 ({{Écrit|titre=England, England|éditeur=[[Mercure de France]]|année=2000|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) a pour l'un des personnages Jack Pitman, un milliardaire excentrique qui entend créer sur l'[[île de Wight]] un [[parc d'attractions]] proposant un florilège de répliques des fleurons de la civilisation anglaise. C'est une [[satire]] de l'[[Angleterre]] de la fin du {{s|XX}}, de l'interprétation du caractère national, de la fabrication des [[mythe]]s. Il s'y agit aussi de la vérité confrontée à la fiction et de la réalité confrontée à l'art, à côté de l'introspection personnelle du personnage principal.
* ''Love, etc'', 2000 ({{Écrit|titre=Dix ans après|éditeur=Mercure de France|année=2002|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) est la suite de ''Talking It Over'', où Julian Barnes reprend dans le même [[style]] ses personnages dix ans après, avec quelques rides et cheveux blancs en plus. Le triangle amoureux y est encore plus chaotique.
* ''Arthur & George'', 2005 ({{Écrit|titre=[[Arthur et George]]|éditeur=Mercure de France|année=2007|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) est un [[roman policier historique]] basé sur un fait réel du {{s|XIX}}, où [[Arthur Conan Doyle]], le père de [[Sherlock Holmes]], enquête pour le compte de {{Lien|George Edalji}}, le fils [[métis]] d'un pasteur d'origine [[Inde|indienne]], victime du système judiciaire [[Racisme|raciste]] de l'[[Empire britannique]].
* ''The Sense of an Ending'', 2011 ({{Écrit|titre=Une fille, qui danse|éditeur=Mercure de France|année=2012|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) relate les souvenirs d'un vieil homme vers la fin de sa vie, sur sa jeunesse et sa relation avec une femme qu'il a aimée et avec un ami énigmatique. Le héros principal se confronte aux imperfections de sa mémoire, qui affectent la compréhension de son passé.
* ''The Noise of Time'', 2016 ({{Écrit|titre=Le Fracas du temps|éditeur=Mercure de France|année=2016|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) est un [[roman historique]] sur le conflit entre le désir de liberté de l'artiste et un pouvoir [[Totalitarisme|totalitaire]], par le truchement des tourments du [[compositeur]] [[Russes|russe]] [[Dmitri Chostakovitch]] causés par le destin qu'il risque d'avoir dans les conditions de la [[terreur]] [[Joseph Staline|stalinienne]].
* ''The Only Story'', 2018 ({{Écrit|titre=[[La Seule Histoire]]|éditeur=Mercure de France|année=2018|pages=260|traducteur=Jean-Pierre Aoustin|isbn=978-2-7152-4707-9}}) est le roman d'une relation amoureuse ayant une fin tragique, entre un jeune homme et une femme mariée beaucoup plus âgée qui sombre dans l'[[alcoolisme]].
* ''Elizabeth Finch'', 2022 ({{Écrit|titre=Elizabeth Finch|éditeur=Mercure de France|année=2022|pages=208|traducteur=Jean-Pierre Aoustin|isbn=9782715258839}}) a pour héroïne principale une [[enseignant]]e d'[[université]] intelligente, [[Stoïcisme|stoïque]] et exigente, à la pensée profonde, dont les travaux ont porté sur l'[[Empire romain|empereur romain]] [[Julien (empereur romain)|Julien l'Apostat]]. Avant de mourir, elle a donné des cours de [[culture]] et [[civilisation]] à des adultes. L'un de ses auditeurs sur qui elle a eu un impact particulier, cherche et trouve ses [[Journal intime|journaux intimes]] pour mieux connaître sa personnalité.


Julian Barnes a aussi publié quatre romans policiers signés Dan Kavanagh, dont le héros est Duffy, un détective privé [[Bisexualité|bisexuel]]<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.dankavanagh.com/index.html |titre=Dan Kavanagh |site=dankavanagh.com |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> :
=== Recueils de nouvelles et de récits ===
* ''Duffy'', 1980 ({{Écrit|titre=La nuit est sale|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]], {{Coll|[[Série noire]]}}|année=1981|traducteur=[[France-Marie Watkins]]}}, réédité sous le titre ''Duffy'', aux éditions [[Actes Sud]], {{Coll|Polar Sud}}, en [[1992 en littérature|1992]], traduit par Philippe Loubat-Delranc) ;
* {{Écrit|langue=en|titre=A History of the World in 10½ Chapters|année=1989|titre fr=Une histoire du monde en 10 chapitres 1/2|éditeur fr=Stock|année fr=1990|traducteur=Michel Courtois-Fourcy|commentaire=Réédité aux éditions Mercure de France en [[2011 en littérature|2011]]}}
* ''Fiddle City'', 1981 ({{Écrit|titre=Le Port de la magouille|éditeur=Gallimard, {{Coll|Série noire}}|année=1982|traducteur=Rosine Fitzgerald}}, réédité sous le titre ''Vol à tous les étages'', aux éditions Actes Sud, {{Coll|Polar Sud}}, en [[1993 en littérature|1993]], traduit par Philippe Loubat-Delranc) ;
* {{Écrit|langue=en|titre=Cross Channel|année=1996|titre fr=Outre-Manche|éditeur fr=Denoël|année fr=1998|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* {{Écrit|langue=en|titre=The Lemon Table|année=2004|titre fr=La Table citron|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2006|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* ''Putting the Boot In'', 1985 ({{Écrit|titre=Arrêt de jeu|éditeur=Actes Sud, {{Coll|Polar Sud}}|année=1985|traducteur=Richard Matas}}) ;
* {{Écrit|langue=en|titre=Pulse|année=2011|titre fr=Pulsations|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2011|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* ''Going to the Dogs'', 1987 ({{Écrit|titre=Tout fout le camp|éditeur=Actes Sud, {{Coll|Polar Sud}}|année=1991|traducteur=Christine Le Bœuf}}).


=== Essais et chroniques ===
==== Prose brève ====
Les nouvelles et les récits de Julian Barnes ont paru dans les recueils ci-après<ref name="books"/> :
* {{Écrit|langue=en|titre=Letters from London|année=1995|titre fr=Lettres de Londres|éditeur fr=Denoël|année fr=1996|traducteur=Josette Chicheportiche et Maryse Leynaud|commentaire=Anthologie d'articles parus dans ''[[The New Yorker]]''}}
* ''A History of the World in 10½ Chapters'', 1989 ({{Écrit|titre=Une histoire du monde en 10 chapitres 1/2|éditeur=Stock|année=1990|traducteur=Michel Courtois-Fourcy}}, réédité aux éditions Mercure de France en [[2011 en littérature|2011]]) – dix récits placés dans des époques successives de l'[[histoire]] ;
* {{Écrit|langue=en|titre=Something to Declare|année=2002|titre fr=Quelque chose à déclarer|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2004|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* ''Cross Channel'', 1996 ({{Écrit|titre=Outre-Manche|éditeur=Denoël|année=1998|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}} ; trois textes de ce volume réédités sous le titre ''À jamais et autres novelles'', aux éditions Denoël / Gallimard, {{Coll|Folio}}, en [[2009 en littérature|2009]]) – textes sur l'impact de la [[France]] sur plusieurs générations d'Anglais ;
* {{Écrit|langue=en|titre=The Pedant in the Kitchen|année=2003|titre fr=[[Un homme dans sa cuisine]]|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2005|traducteur=Josette Chicheportiche}}
* {{Écrit|langue=en|titre=Through the Window|année=2012|titre fr=Par la fenêtre|éditeur fr=[[Mercure de France]]|année fr=2015|traducteur=Jean-Pierre Aoustin|commentaire=Composé de dix-huit essais et d'une nouvelle (dans l'édition française, l'essai ''A Life With Books'' (paru dans une édition à part en 2012) a été ajouté au recueil original)}}
* ''The Lemon Table'', 2004 ({{Écrit|titre=La Table citron|éditeur=Mercure de France|année=2006|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) sur les nuances de la vie et la révolte contre sa fin inéluctable ;
* {{Écrit|langue=en|titre=Keeping an Eye Open: Essays on Art|année=2015|titre fr=Ouvrez l'œil !|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2017|traducteur=Jean-Pierre Aoustin et [[Jean Pavans]]}}
* ''Pulse'', 2011 ({{Écrit|titre=Pulsations|éditeur=Mercure de France|année=2011|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) – sur les pulsations de vie, constituées de succès et d'échecs, de débuts et de fins.
*''Dans la loge, pas dans une boîte'' ! Éditions La Pionnière, 2020, ''Not in a Box'' ! trad. Jean-Pierre Aoustin


=== Mémoires ===
=== Non-fiction ===
Recueils d'essais et de [[Chronique (médias)|chroniques]]<ref name="books"/> :
* {{Écrit|langue=en|titre=Nothing to Be Frightened Of|année=2009|titre fr=Rien à craindre|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2009|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* ''Letters from London'', 1995 ({{Écrit|titre=Lettres de Londres|éditeur=Denoël|année=1996|traducteur=Josette Chicheportiche et Maryse Leynaud}} – volume d'articles parus d'abord dans le magazine ''[[The New Yorker]]'' ;
* {{Écrit|langue=en|titre=Levels of Life|année=2013|titre fr=Quand tout est déjà arrivé|éditeur fr=Mercure de France|année fr=2014|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}
* ''Something to Declare'', 2002 ({{Écrit|titre=Quelque chose à déclarer|éditeur=Mercure de France|année=2004|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) – essais sur divers aspects de la France, écrits avec amour pour ce pays ;
* ''The Pedant in the Kitchen'', 2003 ({{Écrit|titre=[[Un homme dans sa cuisine]]|éditeur=Mercure de France|année=2005|traducteur=Josette Chicheportiche}}) – essais liés à la [[gastronomie]] ;
* ''Through the Window'', 2012 ({{Écrit|titre=Par la fenêtre|éditeur=[[Mercure de France]]|année=2014|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}} ; contient aussi l'essai ''Une vie avec les livres'') – dix-sept essais (dix-huit dans l'édition française) et une nouvelle ;
* ''Keeping an Eye Open: Essays on Art'', 2015 ({{Écrit|titre=Ouvrez l'œil !|éditeur=Mercure de France|année=2017|traducteur=Jean-Pierre Aoustin et [[Jean Pavans]]}} ; l'essai ''Dans la loge, pas dans une boîte !'' réédité à part aux Éditions La Pionnière, en 2020) – essais sur l'art.


Des volumes comprenant un seul essai :
== Prix et distinctions ==
* ''A Life with Books'' (2012) est un livret de 27 pages sur la passion de l'auteur pour les livres et leur collection, ainsi que sur sa préférence pour les petites librairies indépendantes. Il a été écrit à l'occasion de la Semaine des libraires indépendants et destiné à être vendu seulement par de tels libraires<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.goodreads.com/book/show/15735364-a-life-with-books |titre=A Life with Books |traduction titre=Une vie avec les livres |site=goodreads.com |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>. Sa version française, intitulée ''Une vie avec les livres'' a paru incluse dans le volume ''Par la fenêtre''.
* 1981 : [[Prix Somerset-Maugham]], ''Metroland''
* ''The Man in the Red Coat'', 2019 ({{Écrit|titre=[[L'Homme en rouge]]|éditeur=Mercure de France, 2020|pages=|traducteur=Jean-Pierre Aoustin|isbn=978-2-7152-5402-2}}), considéré aussi comme un roman, est un livre sur la vie de [[Samuel Pozzi]], [[Chirurgie|chirurgien]] et pionnier de la [[gynécologie]], et sur le milieu où il a vécu dans le [[Paris]] de la [[Belle Époque]]<ref name="books"/>.
* 1984 : Finaliste du [[Booker Prize]], ''[[Le Perroquet de Flaubert]]'' (''Flaubert's Parrot'')
* 1985 : Geoffrey Faber Memorial Prize
* 1986 : [[Prix Médicis essai]], ''Le Perroquet de Flaubert''
* 1998 : Finaliste du [[Booker Prize]], ''England, England''
* 1992 : [[Prix Femina étranger]], ''[[Love, etc. (roman)|Love, etc.]]''
* 2005 : Finaliste du [[Booker Prize]], ''[[Arthur et George]]'' (''Arthur & George'')
* 2011 : Prix du magazine ''[[Lire (revue)|Lire]]'', ''Pulsations''
* 2011 : [[Prix Booker]] 2011, ''Une fille, qui danse'' (''The Sense of an Ending'')<ref>{{Lien web
| url =http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20111019.OBS2789/le-booker-prize-pour-julian-barnes.html
| titre =Le Booker Prize pour Julian Barnes
| site =http://bibliobs.nouvelobs.com
|auteur=Grégoire Leménager
|date=19/10/2011
| consulté le =19/10/2011
}}</ref>
* 2011 : {{Lien|David Cohen Prize|lang=en}}
* 2012 : Europese Literatuurprijs
* 2013 : [[Prix Malaparte]]
* 2014 : Commandeur de l'[[Ordre des Arts et des Lettres]]
* 2016 : {{Lien|Siegfried Lenz Preis|lang=de}}
* 2021: [[Prix Jérusalem]]


Mémoires<ref name="books"/> :
Il est le seul écrivain étranger à avoir été couronné successivement par le Médicis et le Femina.
* ''Nothing to Be Frightened Of'', 2009 ({{Écrit|titre=Rien à craindre|éditeur=Mercure de France|année=2009|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}) ;
* ''Levels of Life'', 2013 ({{Écrit|titre=Quand tout est déjà arrivé|éditeur=Mercure de France|année=2014|traducteur=Jean-Pierre Aoustin}}).


== Voir aussi ==
=== Traductions ===
* ''The Truth About Dogs'' (littéralement « La vérité sur les chiens ») – traduction de l'[[allemand]] du livre ''Kleine Hunde-Kunde'' (1986) de {{Lien|Volker Kriegel}}<ref name="biography"/> ;
=== Bibliographie ===
* ''In The Land of Pain'' (2002) – traduction du livre posthume ''[[La Doulou]]'' ([[1930]]) d'[[Alphonse Daudet]], contenant des notes pour un futur livre sur la maladie douloureuse de l'auteur, les efforts pour la traiter et ses effets sur divers aspects de la vie d'Alphonse Daudet<ref name="biography"/>.
* Vanessa Guignery, ''Julian Barnes, l'art du mélange'', Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2001
* {{en}} Vanessa Guignery, ''Flaubert's Parrot de Julian Barnes'', Paris, Armand Colin, 2001.
* ''Flaubert's Parrot de Julian Barnes : un symbole du logos ? '', actes du colloque organisé à l'université de Rouen, les 9 et {{date-|10 novembre 2001}} par le CELCLA, textes réunis par Antoine Capet, Philippe Romanski, Nicole Terrien, Aîssatou Sy-Wonyu, Publications de l'Université de Rouen, 2001.
* {{en}} Vanessa Guignery, ''The Fiction of Julian Barnes'', Basingstoke, [[Palgrave Macmillan]], 2006.
* {{en}} Vanessa Guignery (éd.), ''Worlds within Words: Twenty-first Century Visions on the Work of Julian Barnes'', Special issue : ''American, British and Canadian Studies'' 13 (Dec. 2009), Sibiu, Lucian Blaga University Press, 2009.


=== Notes et références ===
== Réception de l'œuvre ==
Julian Barnes a été positivement apprécié par la critique dès son premier roman, ''Metroland'', qui a reçu le [[prix Somerset-Maugham]]<ref name="biography"/>. Selon Vanessa Guignery, par exemple, il possède un spectre très étendu de réalisations [[Narration|narratives]], stylistiques et [[Thème (littérature)|thématiques]] qui font de lui une figure unique dans le paysage littéraire britannique<ref>{{Ouvrage |auteur=Vanessa Guignery |titre=Julian Barnes, l'art du mélange |lieu=Bordeaux |éditeur=Presses universitaires de Bordeaux |année=2001 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/coula_1630-0351_2001_mon_2_1 |consulté le=2 décembre 2023 }}, {{p.|126}}.</ref>.
{{Références|colonnes=1}}

L'écrivain est populaire non seulement dans les pays anglophones, mais il jouit aussi d'une notoriété internationale. Ses œuvres sont traduites en plus de 40 langues<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.penguinrandomhouse.com/authors/1450/julian-barnes |titre=Julian Barnes |site=penguinrandomhouse.com |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>, en [[français]] pratiquement toutes.

Quatre romans de l'écrivain ont été [[Adaptation cinématographique|adaptés à l'écran]] :
* ''[[Love, etc. (film)|Love, etc.]]'' (1996), [[Cinéma français|film français]] réalisé par [[Marion Vernoux]], avec [[Charles Berling]], [[Yvan Attal]] et [[Charlotte Gainsbourg]]<ref>{{Lien web |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=15938.html |titre=Love, etc. |site=allocine.fr |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> ;
* ''[[Metroland]]'' (1997), [[Cinéma britannique|film britannique]] réalisé par [[Philip Saville]], avec [[Christian Bale]] et [[Emily Watson]]<ref>{{Lien web |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=18468.html |titre=Metroland |site=allocine|consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> ;
* ''Arthur & George'' (2015), [[mini-série]] de télévision britannique<ref>{{Lien web |url=https://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=18955.html |titre=''Arthur & George |site=allocine.fr |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> ;
* ''[[À l'heure des souvenirs]]'' (2017), film britannique réalisé par [[Ritesh Batra]] d'après ''The Sense of an Ending'', avec [[Jim Broadbent]] et [[Charlotte Rampling]]<ref>{{Lien web |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=240053.html |titre=À l'heure des souvenirs |site=allocine.fr |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref>.

== Distinctions ==
=== Prix littéraires ===
Julian Barnes est le lauréat de nombreux prix littéraires accordés à ses œuvres en anglais, à des traductions de ses œuvres et pour son entière activité<ref>Section d'après {{Lien web |langue=en |url=https://julianbarnes.com/bio/index.html |titre=Julian Barnes. Biography |site=julianbarnes.com |consulté le=2 décembre 2023 }}, sauf les informations des sources indiquées à part.</ref> :
* 1981 – Prix Somerset-Maugham à ''Metroland'' ;
* 1985 – {{Lien|langue=en|trad=Geoffrey Faber Memorial Prize|fr=Prix mémorial Geoffrey-Faber}} à ''Flaubert's Parrot'' ;
* 1986 – {{Lien|langue=en|trad=E. M. Forster Award|fr=Prix E. M. Forster}} de l'[[Académie américaine des arts et des lettres]] à ''Flaubert's Parrot'' ;
:: – [[Prix Médicis essai]] au ''Perroquet de Flaubert'' ;
* 1987 – [[Prix Gutenberg (France)|Prix Gutenberg]] ;
* 1988 – [[Prix Grinzane-Cavour]] (Italie) à ''Il pappagallo di Flaubert'' ;
* 1992 – [[Prix Femina étranger]] à ''Love, etc.'', {{en}} ''Talking It Over'' ;
* 1993 – {{Lien|langue=en|trad=Shakespeare Prize|fr=Prix Shakespeare}} ([[Allemagne]]) ;
* 2004 – [[Prix de l'État autrichien pour la littérature européenne]] ;
* 2007 – [[Prix Arsène-Lupin]] à ''Arthur & George''<ref>{{Lien web |url=http://arsenelupingc.free.fr/Prixal.php |titre=Palmarès |site=arsenelupingc.free.fr |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> ;
* 2009 – Prix San Clemente ([[Espagne]]) à ''Arthur & George''<ref>{{Lien web |langue=es |url=https://www.premiosanclemente.es/ganadores |titre=Ganadores |traduction titre=Gagnants |site=premiosanclemente.es |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> ;
* 2011 – {{Lien|langue=en|trad=David Cohen Prize|fr=Prix David Cohen}} ;
:: – [[Prix Booker]] à ''The Sense of an Ending'', {{fr}} ''Une fille, qui danse'' ;
:: – prix de la revue ''[[Lire (revue)|Lire]]'' à ''Pulsations''<ref>{{Lien web |url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.lexpress.fr%2Fculture%2Flivre%2Fles-20-meilleurs-livres-de-l-annee-2011_1056251.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url |titre=Les 20 meilleurs livres de l'année 2011 |site=lexpress.fr |périodique=L'Express |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> ;
* 2012 – {{Lien|langue=en|trad=Europese Literatuurprijs|fr=Prix littéraire européen}} ([[Pays-Bas]]) à ''Alsof het voorbij is'', {{fr}} ''Une fille, qui danse''<ref>{{Lien web |langue=nl |url=https://www.europeseliteratuurprijs.nl/2012/winnaar.php |titre=Winnar 2012! |traduction titre=Le gagnant 2012 ! |site=europeseliteratuurprijs. |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> ;
* 2013 – prix de l'hebdomadaire ''[[The Sunday Times (Royaume-Uni)|The Sunday Times]]'' ;
* 2013 – [[Prix Malaparte]] (Italie)<ref>{{Lien web |langue=it |url=https://www.premiomalaparte.it/julian-barnes |titre=Il Malaparte 2013 a Julian Barnes |traduction titre=Le Prix Malaparte 2013 à Julian Barnes |site=premiomalaparte.it |consulté le=2 décembre 2023 }}.</ref> ;
* 2015 – Prix Zinklar ([[Danemark]]) ;
* 2016 – {{Lien|langue=en|trad=Siegried Lenz Prize|fr=Prix Siegfried-Lenz}} ([[Allemagne]]) ;
* 2021 – [[Prix Jérusalem]] ;
:: – {{Lien|langue=en|trad=Yasnaya Polyana Literary Award|fr=Prix Iasnaïa-Poliana}} ([[Russie]]) à ''Нечего бояться'', {{fr}} ''Rien à craindre'' ;
:: – [[Prix Jean-Bernard]] de l'[[Académie nationale de médecine]] à ''L'Homme en rouge''.

Julian Barnes est le seul écrivain étranger à avoir été couronné successivement par le Médicis et le Femina.

=== Autres distinctions ===
Julian Barnes a reçu ces [[Décoration honorifique|décorations]] françaises<ref name="biography"/> :
* l'[[Ordre des Arts et des Lettres]] :
::1988 – au grade de chevalier ;
::1995 – au grade d'officier ;
::2004 – au grade de commandeur ;
* 2017 – l'[[Ordre national de la Légion d'honneur]] au grade d'officier.

Depuis 2016, il est aussi membre honorifique étranger de l'Académie américaine des arts et des lettres<ref name="biography"/>.

== Annexes ==
=== Références ===
{{Références}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Lien web |langue=en |url=https://www.npg.org.uk/collections/search/person.php?LinkID=mp17923 |titre=Julian Barnes |site=npg.org.uk |éditeur= National Portrait Gallery |consulté le=2 décembre 2023 }}
* {{autorité}}
{{Liens}}
* {{Bases littérature}}
* {{Site officiel|en|http://www.julianbarnes.com/}}
* [http://www.dankavanagh.com/index.html Site de Dan Kavanagh]


{{Portail|littérature britannique|polar}}
{{Portail|littérature britannique|polar}}
Ligne 127 : Ligne 158 :
[[Catégorie:Naissance en janvier 1946]]
[[Catégorie:Naissance en janvier 1946]]
[[Catégorie:Naissance à Leicester]]
[[Catégorie:Naissance à Leicester]]
[[Catégorie:Écrivain anglais]]
[[Catégorie:Écrivain britannique du XXe siècle]]
[[Catégorie:Mémorialiste anglais]]
[[Catégorie:Écrivain britannique du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Mémorialiste britannique]]
[[Catégorie:Romancier britannique du XXe siècle]]
[[Catégorie:Romancier britannique du XXe siècle]]
[[Catégorie:Romancier britannique du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Romancier britannique du XXIe siècle]]
Ligne 140 : Ligne 172 :
[[Catégorie:Nouvelliste britannique du XXe siècle]]
[[Catégorie:Nouvelliste britannique du XXe siècle]]
[[Catégorie:Nouvelliste britannique du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Nouvelliste britannique du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Mémorialiste britannique]]
[[Catégorie:Journaliste britannique]]
[[Catégorie:Journaliste britannique]]
[[Catégorie:Traducteur britannique]]
[[Catégorie:Traducteur britannique du XXe siècle]]
[[Catégorie:Traducteur britannique du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Traducteur depuis le français vers l'anglais]]
[[Catégorie:Traducteur depuis le français vers l'anglais]]
[[Catégorie:Lauréat du prix Booker]]
[[Catégorie:Lauréat du prix Booker]]

Dernière version du 8 février 2024 à 08:04

Julian Barnes
Description de cette image, également commentée ci-après
Julian Barnes au festival littéraire HeadRead, en Estonie, en 2019
Alias
Dan Kavanagh
Naissance (78 ans)
Leicester, Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Activité principale
écriture littéraire, critique littéraire
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture anglais britannique
Genres

Œuvres principales

Julian Barnes (nom complet Julian Patrick Barnes), né le à Leicester, est un romancier, nouvelliste, essayiste et critique littéraire anglais. Il est populaire aussi bien dans les pays anglophones, que dans d'autres pays, et apprécié par la critique littéraire comme un représentant important de la littérature postmoderne[1]. Il est lauréat de nombreux prix littéraires britanniques et d'autres pays, parmi lesquels le prix Booker, le prix Médicis essai et le prix Femina.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les parents de Julian Barnes étaient professeurs de français. À sa naissance, il avait déjà un frère, le futur philosophe Jonathan Barnes. Peu après la naissance de Julian Barnes, la famille déménage à Londres, où elle habite pendant dix ans. En 1956, elle déménage à Northwood, une localité périphérique de Londres[2].

Le futur écrivain fait ses études secondaires à la City of London School de 1957 à 1964, puis il s'inscrit au Magdalen College de l'université d'Oxford. Il y fait des études de langues modernes qu'il finit par un diplôme de Bachelor of Arts en 1968[3].

Il commence sa carrière en tant que lexicographe travaillant pendant trois ans au supplément de l’Oxford English Dictionary, puis il entre dans le domaine littéraire en écrivant des critiques pour le supplément littéraire du journal The Times[4]. En 1977, il devient rédacteur littéraire des magazines New Statesman et New Review, et de 1979 à 1986, il est critique de télévision d'abord au New Statesman, puis au journal The Observer[3].

Ses premières œuvres littéraires paraissent en 1980 : le roman Metroland[5], signé de son vrai nom, et Duffy, un roman policier sous le pseudonyme Dan Kavanagh, le nom de famille étant celui de sa femme[6].

Concernant son activité sociale, on sait, par exemple, que l'écrivain soutient l'organisation humanitaire Freedom from torture (en) (Délivrance de la torture), d'aide à des torturées arrivées en Grande-Bretagne[7]. Julian Barnes soutient également la campagne Dignity in Dying (en) (Dignité dans la mort) pour les soins palliatifs assurés à tous les malades incurables et la légalisation du suicide médicalement assisté[8].

Quant aux questions politiques, Julian Barnes a en général des vues de gauche. Par exemple, en 2013, il se prononce contre la politique culturelle du gouvernement conservateur qui mène, entre autres, à la fermeture de la plupart des bibliothèques publiques[9]. Il est aussi contre le Brexit et, en 2019, il exprime son accord avec la plupart des idées de Jeremy Corbyn, le leader d'alors du Parti travailliste, sur l'interdiction des armes nucléaires, la renationalisation des chemins de fer, des impôts plus importants pour les riches, etc.[10].

Pour ce qui est de la religion, Julian Barnes écrit en 2008, dans son livre de mémoires Nothing to Be Frightened Of (Rien à craindre), qu'il n'a pas été baptisé, qu'il n'a aucune croyance religieuse, mais la première phrase de son livre est I don’t believe in God, but I miss Him « Je ne crois pas en Dieu mais Il me manque. »[11].

Julian Barnes a épousé en 1979 Pat Kavanagh (en), agente littéraire, qui est décédée en 2008[10].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Julian Barnes a écrit de nombreux romans, nouvelles, récits et essais, ainsi que deux livres de mémoires.

Fiction[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Les romans ci-après sont signés du vrai nom de l'écrivain[12] :

  • Metroland, 1980 (Metroland, Denoël, 1995, trad. Jean-Pierre Aoustin) est un roman autobiographique de l'enfance, de l'adolescence et de l'âge adulte jeune.
  • Before She Met Me, 1982 (Avant moi, Denoël, 1991, trad. Michel Courtois-Fourcy) est une analyse profonde de l'amour, de la possessivité et de la jalousie obsessive, faite avec de l'humour noir.
  • Flaubert's Parrot, 1984 (Le Perroquet de Flaubert, Stock, 1986, trad. Jean Guiloineau) est un roman considéré comme un essai aussi sur les investigations d'un Anglais passionné de Gustave Flaubert. Elles vont jusqu'à des détails comme le perroquet du personnage d’Un cœur simple.
  • Staring at the Sun, 1986 (Le Soleil en face, Stock, 1987, trad. Raymond Las Vergnas) relate la vie d'une femme depuis sa jeunesse jusqu'à l'âge de 100 ans, avec ses rêves, ses amours, l'échec de son mariage, sa maternité, et aussi la façon dont elle voit le monde dans ses voyages.
  • Talking It Over, 1991 (Love, etc., Denoël, 1992, trad. Raymond Las Vergnas) est un roman amusant constitué des relations alternatives à la première personne des participants à un triangle amoureux chaotique.
  • The Porcupine, 1992 (Le Porc-épic, Denoël, 1993, trad. Raymond Las Vergnas) est une satire politique sur la confrontation entre l'ancien dirigeant communiste d'un pays est-européen, inculpé après le changement du régime politique du pays, et le procureur chargé de son cas. Leurs pensées reflètent la continuité entre passé et présent et ce qui est commun aux deux hommes.
  • England, England, 1998 (England, England, Mercure de France, 2000, trad. Jean-Pierre Aoustin) a pour l'un des personnages Jack Pitman, un milliardaire excentrique qui entend créer sur l'île de Wight un parc d'attractions proposant un florilège de répliques des fleurons de la civilisation anglaise. C'est une satire de l'Angleterre de la fin du XXe siècle, de l'interprétation du caractère national, de la fabrication des mythes. Il s'y agit aussi de la vérité confrontée à la fiction et de la réalité confrontée à l'art, à côté de l'introspection personnelle du personnage principal.
  • Love, etc, 2000 (Dix ans après, Mercure de France, 2002, trad. Jean-Pierre Aoustin) est la suite de Talking It Over, où Julian Barnes reprend dans le même style ses personnages dix ans après, avec quelques rides et cheveux blancs en plus. Le triangle amoureux y est encore plus chaotique.
  • Arthur & George, 2005 (Arthur et George, Mercure de France, 2007, trad. Jean-Pierre Aoustin) est un roman policier historique basé sur un fait réel du XIXe siècle, où Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, enquête pour le compte de George Edalji (en), le fils métis d'un pasteur d'origine indienne, victime du système judiciaire raciste de l'Empire britannique.
  • The Sense of an Ending, 2011 (Une fille, qui danse, Mercure de France, 2012, trad. Jean-Pierre Aoustin) relate les souvenirs d'un vieil homme vers la fin de sa vie, sur sa jeunesse et sa relation avec une femme qu'il a aimée et avec un ami énigmatique. Le héros principal se confronte aux imperfections de sa mémoire, qui affectent la compréhension de son passé.
  • The Noise of Time, 2016 (Le Fracas du temps, Mercure de France, 2016, trad. Jean-Pierre Aoustin) est un roman historique sur le conflit entre le désir de liberté de l'artiste et un pouvoir totalitaire, par le truchement des tourments du compositeur russe Dmitri Chostakovitch causés par le destin qu'il risque d'avoir dans les conditions de la terreur stalinienne.
  • The Only Story, 2018 (La Seule Histoire, Mercure de France, 2018, trad. Jean-Pierre Aoustin, 260 p. (ISBN 978-2-7152-4707-9)) est le roman d'une relation amoureuse ayant une fin tragique, entre un jeune homme et une femme mariée beaucoup plus âgée qui sombre dans l'alcoolisme.
  • Elizabeth Finch, 2022 (Elizabeth Finch, Mercure de France, 2022, trad. Jean-Pierre Aoustin, 208 p. (ISBN 9782715258839)) a pour héroïne principale une enseignante d'université intelligente, stoïque et exigente, à la pensée profonde, dont les travaux ont porté sur l'empereur romain Julien l'Apostat. Avant de mourir, elle a donné des cours de culture et civilisation à des adultes. L'un de ses auditeurs sur qui elle a eu un impact particulier, cherche et trouve ses journaux intimes pour mieux connaître sa personnalité.

Julian Barnes a aussi publié quatre romans policiers signés Dan Kavanagh, dont le héros est Duffy, un détective privé bisexuel[13] :

  • Duffy, 1980 (La nuit est sale, Gallimard, coll. « Série noire », 1981, trad. France-Marie Watkins, réédité sous le titre Duffy, aux éditions Actes Sud, coll. « Polar Sud », en 1992, traduit par Philippe Loubat-Delranc) ;
  • Fiddle City, 1981 (Le Port de la magouille, Gallimard, coll. « Série noire », 1982, trad. Rosine Fitzgerald, réédité sous le titre Vol à tous les étages, aux éditions Actes Sud, coll. « Polar Sud », en 1993, traduit par Philippe Loubat-Delranc) ;
  • Putting the Boot In, 1985 (Arrêt de jeu, Actes Sud, coll. « Polar Sud », 1985, trad. Richard Matas) ;
  • Going to the Dogs, 1987 (Tout fout le camp, Actes Sud, coll. « Polar Sud », 1991, trad. Christine Le Bœuf).

Prose brève[modifier | modifier le code]

Les nouvelles et les récits de Julian Barnes ont paru dans les recueils ci-après[12] :

  • A History of the World in 10½ Chapters, 1989 (Une histoire du monde en 10 chapitres 1/2, Stock, 1990, trad. Michel Courtois-Fourcy, réédité aux éditions Mercure de France en 2011) – dix récits placés dans des époques successives de l'histoire ;
  • Cross Channel, 1996 (Outre-Manche, Denoël, 1998, trad. Jean-Pierre Aoustin ; trois textes de ce volume réédités sous le titre À jamais et autres novelles, aux éditions Denoël / Gallimard, coll. « Folio », en 2009) – textes sur l'impact de la France sur plusieurs générations d'Anglais ;
  • The Lemon Table, 2004 (La Table citron, Mercure de France, 2006, trad. Jean-Pierre Aoustin) – sur les nuances de la vie et la révolte contre sa fin inéluctable ;
  • Pulse, 2011 (Pulsations, Mercure de France, 2011, trad. Jean-Pierre Aoustin) – sur les pulsations de vie, constituées de succès et d'échecs, de débuts et de fins.

Non-fiction[modifier | modifier le code]

Recueils d'essais et de chroniques[12] :

  • Letters from London, 1995 (Lettres de Londres, Denoël, 1996, trad. Josette Chicheportiche et Maryse Leynaud – volume d'articles parus d'abord dans le magazine The New Yorker ;
  • Something to Declare, 2002 (Quelque chose à déclarer, Mercure de France, 2004, trad. Jean-Pierre Aoustin) – essais sur divers aspects de la France, écrits avec amour pour ce pays ;
  • The Pedant in the Kitchen, 2003 (Un homme dans sa cuisine, Mercure de France, 2005, trad. Josette Chicheportiche) – essais liés à la gastronomie ;
  • Through the Window, 2012 (Par la fenêtre, Mercure de France, 2014, trad. Jean-Pierre Aoustin ; contient aussi l'essai Une vie avec les livres) – dix-sept essais (dix-huit dans l'édition française) et une nouvelle ;
  • Keeping an Eye Open: Essays on Art, 2015 (Ouvrez l'œil !, Mercure de France, 2017, trad. Jean-Pierre Aoustin et Jean Pavans ; l'essai Dans la loge, pas dans une boîte ! réédité à part aux Éditions La Pionnière, en 2020) – essais sur l'art.

Des volumes comprenant un seul essai :

  • A Life with Books (2012) est un livret de 27 pages sur la passion de l'auteur pour les livres et leur collection, ainsi que sur sa préférence pour les petites librairies indépendantes. Il a été écrit à l'occasion de la Semaine des libraires indépendants et destiné à être vendu seulement par de tels libraires[14]. Sa version française, intitulée Une vie avec les livres a paru incluse dans le volume Par la fenêtre.
  • The Man in the Red Coat, 2019 (L'Homme en rouge, Mercure de France, 2020, trad. Jean-Pierre Aoustin (ISBN 978-2-7152-5402-2)), considéré aussi comme un roman, est un livre sur la vie de Samuel Pozzi, chirurgien et pionnier de la gynécologie, et sur le milieu où il a vécu dans le Paris de la Belle Époque[12].

Mémoires[12] :

  • Nothing to Be Frightened Of, 2009 (Rien à craindre, Mercure de France, 2009, trad. Jean-Pierre Aoustin) ;
  • Levels of Life, 2013 (Quand tout est déjà arrivé, Mercure de France, 2014, trad. Jean-Pierre Aoustin).

Traductions[modifier | modifier le code]

  • The Truth About Dogs (littéralement « La vérité sur les chiens ») – traduction de l'allemand du livre Kleine Hunde-Kunde (1986) de Volker Kriegel (en)[3] ;
  • In The Land of Pain (2002) – traduction du livre posthume La Doulou (1930) d'Alphonse Daudet, contenant des notes pour un futur livre sur la maladie douloureuse de l'auteur, les efforts pour la traiter et ses effets sur divers aspects de la vie d'Alphonse Daudet[3].

Réception de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Julian Barnes a été positivement apprécié par la critique dès son premier roman, Metroland, qui a reçu le prix Somerset-Maugham[3]. Selon Vanessa Guignery, par exemple, il possède un spectre très étendu de réalisations narratives, stylistiques et thématiques qui font de lui une figure unique dans le paysage littéraire britannique[15].

L'écrivain est populaire non seulement dans les pays anglophones, mais il jouit aussi d'une notoriété internationale. Ses œuvres sont traduites en plus de 40 langues[16], en français pratiquement toutes.

Quatre romans de l'écrivain ont été adaptés à l'écran :

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix littéraires[modifier | modifier le code]

Julian Barnes est le lauréat de nombreux prix littéraires accordés à ses œuvres en anglais, à des traductions de ses œuvres et pour son entière activité[21] :

Prix Médicis essai au Perroquet de Flaubert ;
Prix Booker à The Sense of an Ending, (fr) Une fille, qui danse ;
– prix de la revue Lire à Pulsations[24] ;
Prix Iasnaïa-Poliana (en) (Russie) à Нечего бояться, (fr) Rien à craindre ;
Prix Jean-Bernard de l'Académie nationale de médecine à L'Homme en rouge.

Julian Barnes est le seul écrivain étranger à avoir été couronné successivement par le Médicis et le Femina.

Autres distinctions[modifier | modifier le code]

Julian Barnes a reçu ces décorations françaises[3] :

1988 – au grade de chevalier ;
1995 – au grade d'officier ;
2004 – au grade de commandeur ;

Depuis 2016, il est aussi membre honorifique étranger de l'Académie américaine des arts et des lettres[3].

Annexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Julian Barnes », sur goodreads.com (consulté le ).
  2. (en) Kate Summerscale, « Julian Barnes: Life as he knows it » [« La vie comme il la connaît »], sur telegraph.co.uk, The Daily Telegraph, (consulté le ).
  3. a b c d e f et g (en) « Julian Barnes. Biography », sur julianbarnes.com (consulté le ).
  4. (en) « Julian Barnes », sur britannica.com, Britannica (consulté le ).
  5. (en) « Metroland », sur julianbarnes.com (consulté le ).
  6. (en) John Sutherland, « Pseud’s Corner » [« Le coin des pseudos »], London Review of Books, vol. 2, no 14,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Nadia Khomami, « Britain is a ‘bifurcated place nowadays’, says Julian Barnes » [« La Grande-Bretagne est un « endroit bifurqué de nos jours », dit Julian Barnes »], sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  8. (en) Zach Moss, « 2012-2013: THANK YOU » [« 2012-2013 : Merci »], sur dignityindying.org.uk, (consulté le ).
  9. (en) Alison Flood, « Julian Barnes criticises Britain's 'philistine' approach to arts » [« Julian Barnes critique l'approche « philistine » des arts par la Grande-Bretagne »], sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  10. a et b (en) Lisa Allardice, « Julian Barnes: ‘Do you expect Europe to cut us a good deal? It’s so childish’ » [« Julian Barnes : « Vous vous attendez à ce que l'Europe nous offre un bon accord ? Quel enfantillage ! » »], sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  11. (en) Garrison Keillor, « Dying of the Light » [« La mort de la lumière »], sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  12. a b c d et e (en) « Julian Barnes. Books » [« Julian Barnes. Livres »], sur julianbarnes.com (consulté le ).
  13. (en) « Dan Kavanagh », sur dankavanagh.com (consulté le ).
  14. (en) « A Life with Books » [« Une vie avec les livres »], sur goodreads.com (consulté le ).
  15. Vanessa Guignery, Julian Barnes, l'art du mélange, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, (lire en ligne), p. 126.
  16. (en) « Julian Barnes », sur penguinrandomhouse.com (consulté le ).
  17. « Love, etc. », sur allocine.fr (consulté le ).
  18. « Metroland », sur allocine (consulté le ).
  19. « Arthur & George », sur allocine.fr (consulté le ).
  20. « À l'heure des souvenirs », sur allocine.fr (consulté le ).
  21. Section d'après (en) « Julian Barnes. Biography », sur julianbarnes.com (consulté le ), sauf les informations des sources indiquées à part.
  22. « Palmarès », sur arsenelupingc.free.fr (consulté le ).
  23. (es) « Ganadores » [« Gagnants »], sur premiosanclemente.es (consulté le ).
  24. « Les 20 meilleurs livres de l'année 2011 », sur lexpress.fr, L'Express (consulté le ).
  25. (nl) « Winnar 2012! » [« Le gagnant 2012 ! »], sur europeseliteratuurprijs. (consulté le ).
  26. (it) « Il Malaparte 2013 a Julian Barnes » [« Le Prix Malaparte 2013 à Julian Barnes »], sur premiomalaparte.it (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (en) « Julian Barnes », sur npg.org.uk, National Portrait Gallery (consulté le )