« Territoire antarctique australien » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Ryoga (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile
 
(10 versions intermédiaires par 6 utilisateurs non affichées)
Ligne 4 : Ligne 4 :
| drapeau = Flag_of_Australia.svg
| drapeau = Flag_of_Australia.svg
| image = Australian Antarctic Territory in Antarctica.svg
| image = Australian Antarctic Territory in Antarctica.svg
| légende = Carte de la revendication australienne en Antarctique
| légende = Carte de la revendication australienne en Antarctique.
| statut = Territoire extérieur de l'[[Australie]]
| statut = Territoire extérieur de l'[[Australie]].
| population = 1000
| population = 1000
| année_pop = est. max.
| année_pop = est. max.
Ligne 12 : Ligne 12 :
}}
}}


Le '''Territoire antarctique australien'''<ref>{{fr}} {{Ouvrage |titre=Pays indépendants et capitales du monde |sous-titre=Entité géopolitiques dépendantes au 01.09.2007 |auteur=Commission de toponymie de l'IGN - Institut national de la statistique et des études économiques |lieu=Paris |jour=16 |mois=septembre |année=2007 |pages=10 |passage=4 |lire en ligne=http://www.cnig.gouv.fr/Front/docs/cms/entites-secondaires_123860196680847200.pdf |consulté le=10 juin 2010}}.</ref> (en {{Lang-en|''Australian Antarctic Territory''}}) est une partie de l'[[Antarctique]] revendiquée par l'[[Australie]]. Il s'étend en dessous du {{60e|parallèle}} sud et d'ouest en est de 44°38' E à 160° E, en excluant la [[Terre-Adélie]]. Sa superficie estimée est d'environ {{unité|6119818|km|2}}, soit la plus grande revendiquée par un État en Antarctique<ref>http://theconversation.com/why-antarctica-depends-on-australia-and-chinas-alliance-59522.</ref>.
Le '''territoire antarctique australien'''<ref name="CNIG">{{fr}} {{Ouvrage |titre=Pays, territoires et villes du monde juillet 2021 |nom1=Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique |jour={{1er}} |mois=juillet |année=2022 |pages=34 |passage=3 |lire en ligne=http://cnig.gouv.fr/IMG/pdf/ptvm_1er-juillet-2021_ok.pdf |présentation en ligne=http://cnig.gouv.fr/ressources-toponymie-a10578.html |consulté le=18 janvier 2023}}</ref> (en {{Lang-en|''Australian Antarctic Territory''}}<ref name="CNIG"/>) est une partie de l'[[Antarctique]] revendiquée par l'[[Australie]]. Il s'étend en dessous du {{60e|parallèle}} sud et d'ouest en est de 44°38' E à 160° E, en excluant la [[terre Adélie]]. Sa superficie estimée est d'environ {{unité|6119818|km|2}}, soit la plus grande revendiquée par un État en Antarctique<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Liu |prénom1=Nengye |titre=Why Antarctica depends on Australia and China's alliance |url=http://theconversation.com/why-antarctica-depends-on-australia-and-chinas-alliance-59522 |site=The Conversation |consulté le=2020-01-10}}</ref>.


== Histoire et description ==
== Histoire et description ==
Le [[Royaume-Uni]], qui désirait prendre contrôle de l'Antarctique, approcha en 1920 la [[Nouvelle-Zélande]] et l'Australie, [[dominion|États autonomes]] de l'[[Empire britannique]], pour leur proposer de prendre contrôle d'une partie de l'Antarctique. En 1921, un réunion au ''[[Colonial Office]]'' attribue à l'Australie les terre situées entre 160°E et 89°E. Cependant, si la Nouvelle-Zélande prend possession de son territoire formellement dès 1923, l'Australie, pourtant bien plus enthousiaste, voit sa revendication perturbée par les décrets du Gouvernement français de 1924 affirmant la souveraineté de ce pays sur la [[terre Adélie]], dont le principe est reconnu par le [[Royaume-Uni]] lors de la [[Conférence impériale de 1926]].
Le [[Royaume-Uni]], qui désirait prendre contrôle de l'Antarctique, approcha en 1920 la [[Nouvelle-Zélande]] et l'Australie, [[dominion|États autonomes]] de l'[[Empire britannique]], pour leur proposer de prendre contrôle d'une partie de l'Antarctique. En 1921, un réunion au [[Bureau des Colonies]] attribue à l'Australie les terres situées entre 160°E et 89°E. Cependant, si la Nouvelle-Zélande prend possession de son territoire formellement dès 1923, l'Australie, pourtant bien plus enthousiaste, voit sa revendication perturbée par les décrets du Gouvernement français de 1924 affirmant la souveraineté de ce pays sur la [[terre Adélie]], dont le principe est reconnu par le [[Royaume-Uni]] lors de la [[Conférence impériale de 1926]].


Le Gouvernement britannique était également désireux que les prétentions australiennes fussent appuyées par des expéditions dans cette région encore peu connue. L'explorateur australien [[Douglas Mawson]], qui avait dirigé quinze ans plus tôt l'[[expédition antarctique australasienne]] (1911-1914), en proposa donc une nouvelle. Celle-ci, l'[[Expédition BANZARE]] (1929-1931), permit de cartographier de nombreux territoires inconnus, et servit de base à la proclamation de l'''Australian Antarctic Territory Acceptance Act 1933''. En 1938, un accord avec la France reconnut l'enclavement de la terre Adélie au sein du territoire australien.
Le Gouvernement britannique était également désireux que les prétentions australiennes fussent appuyées par des expéditions dans cette région encore peu connue. L'explorateur australien [[Douglas Mawson]], qui avait dirigé quinze ans plus tôt l'[[expédition antarctique australasienne]] (1911-1914), en proposa donc une nouvelle. Celle-ci, l'[[Expédition BANZARE]] (1929-1931), permit de cartographier de nombreux territoires inconnus, et servit de base à la proclamation de l'''Australian Antarctic Territory Acceptance Act 1933''. En 1938, un accord avec la France reconnut l'enclavement de la terre Adélie au sein du territoire australien.


La première base australienne s'y est établie le [[11 février]] [[1954]] et le territoire n'est occupé que par des stations scientifiques dont la plus importante est la [[base antarctique Mawson]].
La première base australienne s'y est établie le {{date|11 février 1954}} et le territoire n'est occupé que par des stations scientifiques dont la plus importante est la [[base antarctique Mawson]].


Depuis que l'Australie a signé le [[traité sur l'Antarctique]], les revendications territoriales sont gelées. Toutefois, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, la France et la Norvège ont reconnu l'administration australienne — contrairement au Japon.
Depuis que l'Australie a signé le [[traité sur l'Antarctique]], les revendications territoriales sont gelées. Toutefois, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, la France et la Norvège ont reconnu l'administration australienne — contrairement au Japon<ref>www8.austlii.edu.au/cgi-bin/viewdoc/au/cases/cth/FCA/2008/3.html §13 (2008)</ref>.


La région est administrée par le [[Département australien de l'Antarctique]] qui soutient divers projets scientifiques et administre aussi le territoire sub-antarctique des [[îles Heard-et-MacDonald]].
La région est administrée par le [[Département australien de l'Antarctique]] qui soutient divers projets scientifiques et administre aussi le territoire sub-antarctique des [[îles Heard-et-MacDonald]].

Dernière version du 23 février 2024 à 17:33

Territoire antarctique australien
Drapeau de Territoire antarctique australien
Drapeau
Territoire antarctique australien
Carte de la revendication australienne en Antarctique.
La revendication est suspendue par le traité sur l'Antarctique
Administration
Statut Territoire extérieur de l'Australie.
Démographie
Population 1 000 hab. (est. max.)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 75° 00′ sud, 102° 30′ est
Superficie 6 119 818 km2
Limites 160° E à 142° 02' E et
136° 11' E à 44° 38' E

Le territoire antarctique australien[1] (en anglais : Australian Antarctic Territory[1]) est une partie de l'Antarctique revendiquée par l'Australie. Il s'étend en dessous du 60e parallèle sud et d'ouest en est de 44°38' E à 160° E, en excluant la terre Adélie. Sa superficie estimée est d'environ 6 119 818 km2, soit la plus grande revendiquée par un État en Antarctique[2].

Histoire et description[modifier | modifier le code]

Le Royaume-Uni, qui désirait prendre contrôle de l'Antarctique, approcha en 1920 la Nouvelle-Zélande et l'Australie, États autonomes de l'Empire britannique, pour leur proposer de prendre contrôle d'une partie de l'Antarctique. En 1921, un réunion au Bureau des Colonies attribue à l'Australie les terres situées entre 160°E et 89°E. Cependant, si la Nouvelle-Zélande prend possession de son territoire formellement dès 1923, l'Australie, pourtant bien plus enthousiaste, voit sa revendication perturbée par les décrets du Gouvernement français de 1924 affirmant la souveraineté de ce pays sur la terre Adélie, dont le principe est reconnu par le Royaume-Uni lors de la Conférence impériale de 1926.

Le Gouvernement britannique était également désireux que les prétentions australiennes fussent appuyées par des expéditions dans cette région encore peu connue. L'explorateur australien Douglas Mawson, qui avait dirigé quinze ans plus tôt l'expédition antarctique australasienne (1911-1914), en proposa donc une nouvelle. Celle-ci, l'Expédition BANZARE (1929-1931), permit de cartographier de nombreux territoires inconnus, et servit de base à la proclamation de l'Australian Antarctic Territory Acceptance Act 1933. En 1938, un accord avec la France reconnut l'enclavement de la terre Adélie au sein du territoire australien.

La première base australienne s'y est établie le et le territoire n'est occupé que par des stations scientifiques dont la plus importante est la base antarctique Mawson.

Depuis que l'Australie a signé le traité sur l'Antarctique, les revendications territoriales sont gelées. Toutefois, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, la France et la Norvège ont reconnu l'administration australienne — contrairement au Japon[3].

La région est administrée par le Département australien de l'Antarctique qui soutient divers projets scientifiques et administre aussi le territoire sub-antarctique des îles Heard-et-MacDonald.

Le Territoire antarctique australien est divisé en neuf districts, à savoir (d'ouest en est) : Terre d'Enderby, Terre de Kemp, Terre de Mac. Robertson, Terre de la Princesse-Élisabeth, Terre Guillaume-II, Terre de la Reine-Mary, Terre de Wilkes (d'une superficie de 2 600 000 km2), Terre de George V, et Terre de Oates.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays, territoires et villes du monde juillet 2021, , 34 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 3
  2. (en) Nengye Liu, « Why Antarctica depends on Australia and China's alliance », sur The Conversation (consulté le )
  3. www8.austlii.edu.au/cgi-bin/viewdoc/au/cases/cth/FCA/2008/3.html §13 (2008)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]