« Armée luxembourgeoise » : différence entre les versions

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L’'''Armée luxembourgeoise''', (en {{Langue avec nom|lb|''Lëtzebuerger Arméi''}}), est le nom des forces militaires du [[Grand-duché de Luxembourg|Grand-Duché de Luxembourg]]. Elle comprend des unités terrestres, regroupant moins de mille hommes. Le Luxembourg possède un petit navire de marine basé à [[Zeebruges]] ([[Belgique]]), et depuis peu un gros avion de transport militaire de type Airbus (A400M). Par ailleurs, plusieurs avions-radars américains {{Citation|Awacs}} affectés à l'[[OTAN]] sont immatriculés au Grand-Duché.
L’'''Armée luxembourgeoise''' (en {{Langue avec nom|lb|''Lëtzebuerger Arméi''}}) est les forces militaires du [[Luxembourg|Grand-Duché de Luxembourg]]. Elle comprend des unités terrestres, regroupant moins de mille hommes. Et depuis le 10 aout 2020 d'un avion de transport militaire de type [[Airbus A400M Atlas|Airbus A400M]]<ref>{{Lien web|langue=fr |url=http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/10/16/l-armee-de-l-air-du-luxembourg-a-accueilli-son-premier-et-un-21537.html|titre=L'armée de l'air du Luxembourg a accueilli son premier (et unique) avion depuis 1968|site= [[Ouest-France]]|auteur=Philippe Chapleau|année=16 octobre 2020 |consulté le=22 septembre 2022 }}.</ref>. Par ailleurs, plusieurs avions-radars [[Boeing E-3 Sentry]] affectés à l'[[OTAN]] sont immatriculés au Grand-Duché depuis 1982.


Le chef de l'armée est le [[Liste des grands-ducs de Luxembourg|grand-duc de Luxembourg]], mais le contrôle effectif revient au ministre de la Défense sous l'égide du ministre des Affaires étrangères<ref>{{fr}} {{Pdf}} {{lien web |langue=en| url=http://www.legilux.public.lu/leg/a/archives/2006/0332302/0332302.pdf#page=2 | titre=Mémorial A, 2006, No. 33 | consulté le=6 septembre 2006 | éditeur=Service central de législation }}</ref>.
Le chef de l'armée est le [[grand-duc de Luxembourg]], mais le contrôle effectif revient au ministre de la Défense sous l'égide du ministre des Affaires étrangères<ref>{{fr}} {{Pdf}} {{lien web |langue=en| url=http://www.legilux.public.lu/leg/a/archives/2006/0332302/0332302.pdf#page=2 | titre=Mémorial A, 2006, No. 33 | consulté le=6 septembre 2006 | éditeur=Service central de législation |brisé le = 2023-10-26}}.</ref>.


== Historique ==
== Historique ==
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{{Article détaillé|Invasion du Luxembourg en 1940|Corps des Volontaires luxembourgeois}}
{{Article détaillé|Invasion du Luxembourg en 1940|Corps des Volontaires luxembourgeois}}
Après [[1815]], le Luxembourg est un territoire sous souveraineté néerlandaise mais comprenant un petit corps de défense, la milice luxembourgeoise. Elle est créée en [[1817]] et les miliciens font leur service au sein de l'armée néerlandaise sauf entre [[1830]] et [[1839]] du fait des évènements survenus en [[Belgique]]. La milice est supprimée en [[1841]]<ref>[http://www.armee.lu/historique/milice.php Page sur la Milice sur le site de l'armée luxembourgeoise]</ref>. En [[1839]], le Luxembourg est divisé en deux. Une partie devient une région de la [[Belgique]] nouvellement créée tandis que l'autre partie (le Luxembourg actuel) devient partie prenante de la nouvelle [[Confédération germanique]]. En tant que membre de cette entité, elle fournit un Contingent fédéral de {{nombre|1319|hommes}} divisés en trois unités (un bataillon de chasseurs, un escadron de cavalerie et un escadron d'artillerie). En [[1846]], les deux escadrons d'artillerie et de cavalerie sont supprimés et seules des unités de chasseurs subsistent<ref>[http://www.armee.lu/historique/contingent_federal.php Page du contingent fédéral sur le site de l'armée luxembourgeoise]</ref>. La dissolution de la Confédération germanique après la [[guerre austro-prussienne]] de [[1866]] est un tournant fondamental de l'[[histoire du Luxembourg]] qui devient un État indépendant à la suite du [[Traité de Londres (1867)|traité de Londres de 1867]].
Après [[1815]], le Luxembourg est un territoire sous souveraineté néerlandaise mais comprenant un petit corps de défense, la milice luxembourgeoise. Elle est créée en [[1817]] et les miliciens font leur service au sein de l'armée néerlandaise sauf entre [[1830]] et [[1839]] du fait des évènements survenus en [[Belgique]]. La milice est supprimée en [[1841]]<ref>[http://www.armee.lu/historique/milice.php Page sur la Milice sur le site de l'armée luxembourgeoise]</ref>. En [[1839]], le Luxembourg est divisé en deux. Une partie devient une région de la [[Belgique]] nouvellement créée tandis que l'autre partie (le Luxembourg actuel) devient partie prenante de la nouvelle [[Confédération germanique]]. En tant que membre de cette entité, elle fournit un Contingent fédéral de {{nombre|1319|hommes}} divisés en trois unités (un bataillon de chasseurs, un escadron de cavalerie et un escadron d'artillerie). En [[1846]], les deux escadrons d'artillerie et de cavalerie sont supprimés et seules des unités de chasseurs subsistent<ref>[http://www.armee.lu/historique/contingent_federal.php Page du contingent fédéral sur le site de l'armée luxembourgeoise]</ref>. La dissolution de la Confédération germanique après la [[guerre austro-prussienne]] de [[1866]] est un tournant fondamental de l'[[histoire du Luxembourg]] qui devient un État indépendant à la suite du [[Traité de Londres (1867)|traité de Londres de 1867]].
[[Fichier:Schuster Line.png|left|thumb|Carte de la ''Schusterline''.]]
[[Fichier:Ligne Schuster.svg|thumb|left|Carte de la [[ligne Schuster]]]]
En application de ce traité, il démantèle ses puissantes fortifications et en [[1881]], son corps de chasseurs ({{nombre|500|hommes}}) et crée le [[Corps des Volontaires luxembourgeois]]. Ce corps des volontaires ainsi que le [[Gendarmerie grand-ducale|corps de gendarmerie]] constituent les premiers fondements de l'armée luxembourgeoise comme en témoigne le fait que l'année [[1981]] constitua l'année du centenaire de la création de l'armée luxembourgeoise<ref>[http://www.armee.lu/historique/corps_gendarmes_volontaires.php]</ref>. En effet, ces deux unités sont les premières à servir uniquement à la défense du Luxembourg et non à celle d'une entité plus grande (Royaume du Pays-Bas ou Confédération germanique). Cette petite troupe ne put rien faire contre l'invasion de l'[[Empire allemand]] en [[1914]] puis durant l'[[invasion du Luxembourg en 1940]] par l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]]. Les barricades dressées sur les principaux points de passage à la frontière allemande (la Schusterline) sont facilement démantelées par l'armée allemande tandis que le [[Corps des Volontaires luxembourgeois]] oppose une résistance infime car ses membres sont cantonnés dans leurs garnisons au moment de l'invasion. Toutefois, une [[Résistance au Luxembourg pendant la Seconde Guerre mondiale|résistance]] se met rapidement en place dès l'année [[1940]]. En mars [[1944]], 70 luxembourgeois sont incorporés à un groupe d'artillerie de la {{1re|brigade}} belge aussi appelée [[brigade Piron]]. Cette brigade débarque en [[Normandie]] le [[6 août]] 1944 et en septembre 1944, 46 nouveaux volontaires luxembourgeois rejoignent la brigade<ref>[http://www.armee.lu/historique/brigade_piron.php Brigade Piron sur le site de l'armée luxembourgeoise]</ref>.
En application de ce traité, il démantèle ses puissantes fortifications et en [[1881]], son corps de chasseurs ({{nombre|500|hommes}}) et crée le [[Corps des Volontaires luxembourgeois]]. Ce corps des volontaires ainsi que le [[Gendarmerie grand-ducale|corps de gendarmerie]] constituent les premiers fondements de l'armée luxembourgeoise comme en témoigne le fait que l'année [[1981]] constitua l'année du centenaire de la création de l'armée luxembourgeoise<ref>[http://www.armee.lu/historique/corps_gendarmes_volontaires.php]</ref>. En effet, ces deux unités sont les premières à servir uniquement à la défense du Luxembourg et non à celle d'une entité plus grande (Royaume du Pays-Bas ou Confédération germanique). Cette petite troupe ne put rien faire contre l'invasion de l'[[Empire allemand]] en [[1914]] puis durant l'[[invasion du Luxembourg en 1940]] par l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]]. Les barricades dressées sur les principaux points de passage à la frontière allemande (la Schusterline) sont facilement démantelées par l'armée allemande tandis que le [[Corps des Volontaires luxembourgeois]] oppose une résistance infime car ses membres sont cantonnés dans leurs garnisons au moment de l'invasion. Toutefois, une [[Résistance au Luxembourg pendant la Seconde Guerre mondiale|résistance]] se met rapidement en place dès l'année [[1940]]. En mars [[1944]], 70 luxembourgeois sont incorporés à un groupe d'artillerie de la {{1re|brigade}} belge aussi appelée [[brigade Piron]]. Cette brigade débarque en [[Normandie]] le [[6 août]] 1944 et en septembre 1944, 46 nouveaux volontaires luxembourgeois rejoignent la brigade<ref>[http://www.armee.lu/historique/brigade_piron.php Brigade Piron sur le site de l'armée luxembourgeoise]</ref>.


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[[File:Luxembourg soldier Korea 1953.jpeg|vignette|Soldats luxembourgeois du [[Corps de Volontaires pour la Corée]] en 1953.]]
[[File:Luxembourg soldier Korea 1953.jpeg|vignette|Soldats luxembourgeois du [[Corps de Volontaires pour la Corée]] en 1953.]]


Avant même la fin de la guerre, en [[1944]], le Grand-Duché décide de restructurer ses forces armées et introduit la conscription le [[30 novembre]] 1944. Ainsi, après la capitulation du Troisième Reich, l'armée luxembourgeoise compte deux brigades d'infanterie en plus de l'unité dite de la Garde du Grand-Duché. L'armée est alors composée de {{nombre|2150|hommes}} et participe à l'occupation de l'Allemagne au sein de la [[Zone d'occupation française en Allemagne|zone française (Bitburg et Neuerburg)]]. En [[1949]], le Luxembourg devient membre fondateur de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]]. En [[1950]], le Luxembourg décide de s'engager militairement dans la [[guerre de Corée]] et un [[Corps de Volontaires pour la Corée]] de {{nombre|43|hommes}} est envoyé sur place au sein du bataillon belgo-luxembourgeois. Il y reste jusqu'en septembre [[1951]] avant qu'un deuxième contingent de 46 volontaires ne débarque à son tour en Corée en mars [[1952]] et y reste jusqu'au début de l'année [[1953]]. Deux Luxembourgeois périssent lors de cette guerre<ref name="MHL"/> ({{nombre|7|tués}} et {{nombre|21|blessés}} selon un site<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.korean-war.com/luxembourg.html |titre=LUXEMBOURG FORCES |site= http://www.korean-war.com/|auteur= Ed Evanhoe |année=27 mai 2013 |consulté le= 6 octobre 2013}}</ref>). Le bataillon belgo-luxembourgeois est dissous en [[1955]] et la guerre de Corée reste le seul conflit où l'armée luxembourgeoise a été engagée (si l'on exclut les deux guerres mondiales où la résistance des forces de défense luxembourgeoises fut {{incise|et pour cause (neutralité officielle, moyens dérisoires, etc.)}} pratiquement inexistante).
Avant même la fin de la guerre, en [[1944]], le Grand-Duché décide de restructurer ses forces armées et introduit la conscription le [[30 novembre]] 1944. Ainsi, après la capitulation du Troisième Reich, l'armée luxembourgeoise compte deux bataillons d'infanterie en plus de l'unité dite de la Garde du Grand-Duché. L'armée est alors composée de {{nombre|2150|hommes}} et participe à l'occupation de l'Allemagne au sein de la [[Zone d'occupation française en Allemagne|zone française (Bitburg et Neuerburg)]]. En [[1949]], le Luxembourg devient membre fondateur de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]]. En [[1950]], le Luxembourg décide de s'engager militairement dans la [[guerre de Corée]] et un [[Corps de Volontaires pour la Corée]] de {{nombre|43|hommes}} est envoyé sur place au sein du bataillon belgo-luxembourgeois. Il y reste jusqu'en septembre [[1951]] avant qu'un deuxième contingent de 46 volontaires ne débarque à son tour en Corée en mars [[1952]] et y reste jusqu'au début de l'année [[1953]]. Deux Luxembourgeois périssent lors de cette guerre<ref name="MHL"/> ({{nombre|7|tués}} et {{nombre|21|blessés}} selon un site<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.korean-war.com/luxembourg.html |titre=LUXEMBOURG FORCES |site= korean-war.com|auteur= Ed Evanhoe |année=27 mai 2013 |consulté le= 6 octobre 2013|brisé le = 2023-10-26}}.</ref>). Le bataillon belgo-luxembourgeois est dissous en [[1955]] et la guerre de Corée reste le seul conflit où l'armée luxembourgeoise a été engagée (si l'on exclut les deux guerres mondiales où la résistance des forces de défense luxembourgeoises fut {{incise|et pour cause (neutralité officielle, moyens dérisoires, etc.)}} pratiquement inexistante).


En [[1954]], l'armée luxembourgeoise évolue de nouveau avec la création du Groupement tactique régimentaire (GTR) qui représente la contribution du Luxembourg à l'OTAN. Le GTR et son groupe de soutien logistique de {{nombre|367|hommes}} sont composés de {{nombre|5119|hommes}} au sein de trois bataillons d'infanterie, un bataillon d'artillerie, une compagnie de services, une compagnie médicale, une compagnie de transport, une compagnie de transmissions, une compagnie du génie, une compagnie de mortiers lourds, une compagnie de reconnaissance et une compagnie d'état-major. En plus du GTR, l'armée luxembourgeoise est composée d'un Commandement du territoire composé d'une compagnie d'état-major, d'une compagnie de police militaire, d'une compagnie de mouvement et transport, d'un bataillon de garde statique et d'un bataillon mobile pour un effectif total de {{nombre|2607|hommes}}. Quant à l'état-major général, il est composé de {{nombre|416|hommes}}. Enfin, le centre d'instruction de [[Diekirch]] et de [[Walferdange]] a un effectif théorique de {{nombre|2300|hommes}}. Au total, l'armée luxembourgeoise est donc composée de {{Unité|10400 hommes}} en temps de guerre mais cet effectif n'est jamais atteint car seul le GRT, l'état-major général et quelques services techniques sont opérationnels. Le GTR est dissous en [[1959]]<ref>[http://www.armee.lu/historique/armee_apres_liberation-gtr.php Le GTR sur le site de l'armée luxembourgeoise]</ref>. En [[1961]], un bataillon d'artillerie armée de 18 obusiers [[Ordnance QF 25 pounder]] de {{unité|155|mm}} remplace le GTR comme contribution luxembourgeoise à l'OTAN et est notamment incorporé à la [[8e division d'infanterie (États-Unis)|{{8e|division}} d'infanterie américaine]] stationnée en [[Allemagne de l'Ouest|RFA]] jusqu'au 31 mai 1967<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=1. Bataillon d'artillerie luxembourgeois|url=https://www.artillerie.lu/|consulté le= 16 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>https://www.artillerie.lu/</ref>. Dans le même temps, les Forces territoriales sont créées et sont composées de {{nombre|3511|hommes}} en temps de guerre. La Garde grand-ducale est quant à elle rattachée au commandement du territoire avant d'être dissoute en [[1966]]<ref>[http://www.armee.lu/historique/armee_apres_liberation-bataillon.php]</ref>.
En [[1954]], l'armée luxembourgeoise évolue de nouveau avec la création du Groupement tactique régimentaire (GTR) qui représente la contribution du Luxembourg à l'OTAN. Le GTR et son groupe de soutien logistique de {{nombre|367|hommes}} sont composés de {{nombre|5119|hommes}} au sein de trois bataillons d'infanterie, un bataillon d'artillerie, une compagnie de services, une compagnie médicale, une compagnie de transport, une compagnie de transmissions, une compagnie du génie, une compagnie de mortiers lourds, une compagnie de reconnaissance et une compagnie d'état-major. En plus du GTR, l'armée luxembourgeoise est composée d'un Commandement du territoire composé d'une compagnie d'état-major, d'une compagnie de police militaire, d'une compagnie de mouvement et transport, d'un bataillon de garde statique et d'un bataillon mobile pour un effectif total de {{nombre|2607|hommes}}. Quant à l'état-major général, il est composé de {{nombre|416|hommes}}. Enfin, le centre d'instruction de [[Diekirch]] et de [[Walferdange]] a un effectif théorique de {{nombre|2300|hommes}}. Au total, l'armée luxembourgeoise est donc composée de {{Unité|10400 hommes}} en temps de guerre mais cet effectif n'est jamais atteint car seul le GRT, l'état-major général et quelques services techniques sont opérationnels. Le GTR est dissous en [[1959]]<ref>[http://www.armee.lu/historique/armee_apres_liberation-gtr.php Le GTR sur le site de l'armée luxembourgeoise]</ref>. En [[1961]], un bataillon d'artillerie armée de 18 obusiers [[Ordnance QF 25 pounder]] de {{unité|155|mm}} remplace le GTR comme contribution luxembourgeoise à l'OTAN et est notamment incorporé à la [[8e division d'infanterie (États-Unis)|{{8e|division}} d'infanterie américaine]] stationnée en [[Allemagne de l'Ouest|RFA]] jusqu'au 31 mai 1967<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=1. Bataillon d'artillerie luxembourgeois|url=https://www.artillerie.lu/|consulté le= 16 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=1.bataillon d'artillerie luxembourgeois<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://web.archive.org/web/20220105160544/https://www.artillerie.lu/ |site=artillerie.lu via [[Internet Archive]] |consulté le=17-10-2023}}.</ref>. Dans le même temps, les Forces territoriales sont créées et sont composées de {{nombre|3511|hommes}} en temps de guerre. La Garde grand-ducale est quant à elle rattachée au commandement du territoire avant d'être dissoute en [[1966]]<ref>[http://www.armee.lu/historique/armee_apres_liberation-bataillon.php]</ref>.


La loi de [[1967]] supprime la conscription et entraîne l'évolution de l'armée du Grand-Duché vers un corps professionnalisé. Si la loi prévoit aussi l'existence d'une réserve, celle-ci n'est jamais mise en place et finalement supprimée par la loi du [[2 août]] [[1997]]<ref name="MHL"/>.
La loi de [[1967]] supprime la conscription et entraîne l'évolution de l'armée du Grand-Duché vers un corps professionnalisé. Si la loi prévoit aussi l'existence d'une réserve, celle-ci n'est jamais mise en place et finalement supprimée par la loi du {{date|2 août 1997}}<ref name="MHL"/>.


[[Fichier:Soldats luxembourgeois.jpg|vignette|Des militaires luxembourgeois armés de [[Steyr AUG]] lors du défilé de la [[Fête nationale du Luxembourg|fête nationale]] de 2008.]]
[[Fichier:Soldats luxembourgeois.jpg|vignette|Des militaires luxembourgeois armés de [[Steyr AUG]] lors du défilé de la [[Fête nationale du Luxembourg|fête nationale]] de 2008.]]


Aujourd'hui, le Luxembourg compte sur sa participation à l'[[OTAN]] pour sa défense. En outre, son appartenance au [[Benelux]] lui permet de développer des programmes communs en matière militaire avec ses voisins belges et néerlandais. Du fait de cette politique de sécurité nationale particulière, reposant avant tout sur un réseau d'appartenances à plusieurs [[organisations internationales]] (OTAN, [[Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe|OSCE]], [[Union européenne]], etc.), la défense du territoire est avant tout liée à la coopération avec des États étrangers. L'armée luxembourgeoise a donc pour principale vocation d'évoluer vers une « armée humanitaire »<ref name="LUX"/>.
Aujourd'hui, le Luxembourg compte sur sa participation à l'[[OTAN]] pour sa défense. En outre, son appartenance au [[Benelux]] lui permet de développer des programmes communs en matière militaire avec ses voisins belges et néerlandais. Du fait de cette politique de sécurité nationale particulière, reposant avant tout sur un réseau d'appartenances à plusieurs [[organisations internationales]] (OTAN, [[Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe|OSCE]], [[Union européenne]], etc.), la défense du territoire est avant tout liée à la coopération avec des États étrangers. L'armée luxembourgeoise a donc pour principale vocation d'évoluer vers une « armée humanitaire »<ref name="LUX"/>.

En 2021, on annonce la création en 2028 d'un bataillon de reconnaissance belgo-luxembourgeois de 700 personnes<ref>{{lien web |titre=De "sérieux progrès" dans la création d'un bataillon de reconnaissance belgo-luxembourgeois |url=https://www.forcesoperations.com/de-serieux-progres-dans-la-creation-dun-bataillon-de-reconnaissance-belgo-luxembourgeois/ |site=FOB - Forces Operations Blog |date=09-09-2022 |consulté le=25-05-2023}}.</ref>


=== Engagements internationaux ===
=== Engagements internationaux ===
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Le Luxembourg a financièrement soutenu des missions de maintien de la paix durant la guerre du Golfe en 1991, au [[Rwanda]] et plus récemment en [[Albanie]]. L'armée du Luxembourg a participé à des missions humanitaires, comme l'installation de camps de réfugiés pour les populations kurdes ou la fourniture d'une aide d'urgence en Albanie.
Le Luxembourg a financièrement soutenu des missions de maintien de la paix durant la guerre du Golfe en 1991, au [[Rwanda]] et plus récemment en [[Albanie]]. L'armée du Luxembourg a participé à des missions humanitaires, comme l'installation de camps de réfugiés pour les populations kurdes ou la fourniture d'une aide d'urgence en Albanie.


En dépit de ses faibles effectifs, l'armée luxembourgeoise participe donc régulièrement à plusieurs missions de maintien de la paix. En effet, elle désire partager les risques humains inhérents à toute mission de maintien de la paix et ne veut pas seulement y participer de façon financière<ref>[http://www.mae.lu/fr/Site-MAE/Bienvenue-au-Ministere-des-Affaires-etrangeres/Organisation/Direction-de-la-Defense Page de la direction de la Défense sur le site du ministère des affaires étrangères luxembourgeois]</ref>. Ainsi, l'armée luxembourgeoise envoie régulièrement de petits détachements à la valeur relativement symbolique à travers le monde. Depuis février [[1992]], 789 militaires ont participé à 11 opérations civiles et militaires sans qu'aucune perte ne soit enregistrée<ref name="LUX">[http://www.operationspaix.net/Luxembourg,3544 Page du Luxembourg sur Opérationspaix.net]</ref>. Voici les opérations dans lesquelles l'armée luxembourgeoise est engagée à la date du [[9 septembre]] [[2011]]<ref>[http://www.operationspaix.net/Luxembourg]</ref> :
En dépit de ses faibles effectifs, l'armée luxembourgeoise participe donc régulièrement à plusieurs missions de maintien de la paix. En effet, elle désire partager les risques humains inhérents à toute mission de maintien de la paix et ne veut pas seulement y participer de façon financière<ref>[http://www.mae.lu/fr/Site-MAE/Bienvenue-au-Ministere-des-Affaires-etrangeres/Organisation/Direction-de-la-Defense Page de la direction de la Défense sur le site du ministère des affaires étrangères luxembourgeois]</ref>. Ainsi, l'armée luxembourgeoise envoie régulièrement de petits détachements à la valeur relativement symbolique à travers le monde. Depuis février [[1992]], 789 militaires ont participé à 11 opérations civiles et militaires sans qu'aucune perte ne soit enregistrée<ref name="LUX">[http://www.operationspaix.net/Luxembourg,3544 Page du Luxembourg sur Opérationspaix.net]</ref>. Voici les opérations dans lesquelles l'armée luxembourgeoise est engagée à la date du {{date|9 septembre 2011}}<ref>[http://www.operationspaix.net/Luxembourg]</ref> :
* {{Afghanistan}} : 10 militaires au sein de la [[FIAS]] participant à la défense de l'[[aéroport international de Kaboul]] depuis juillet [[2003]] ;
* {{Afghanistan}} : 10 militaires au sein de la [[FIAS]] participant à la défense de l'[[aéroport international de Kaboul]] depuis juillet [[2003]] ;
* {{Kosovo}} : 23 militaires au sein de la [[KFOR]]. Le Luxembourg participe depuis [[1999]] à la KFOR sous la forme d'une section de reconnaissance de 23 hommes d'abord en collaboration avec l'[[Forces armées belges|armée belge]] au sein du BELUKOS (Bataillon belgo-luxembourgeois au Kosovo)<ref>Cette force fut aussi baptisée BELUROKOS après l'adjonction d'un contingent roumain puis BELUKROKOS après l'addition d'un contingent ukrainien</ref> puis sous commandement français après [[2006]]<ref name="MHL">[http://www.nat-military-museum.lu/pageshtml/luxembourgarmy.php#6A Site sur l'histoire de l'armée luxembourgeoise]</ref> ;
* {{Kosovo}} : 23 militaires au sein de la [[KFOR]]. Le Luxembourg participe depuis [[1999]] à la KFOR sous la forme d'une section de reconnaissance de 23 hommes d'abord en collaboration avec l'[[Forces armées belges|armée belge]] au sein du BELUKOS (Bataillon belgo-luxembourgeois au Kosovo)<ref>Cette force fut aussi baptisée BELUROKOS après l'adjonction d'un contingent roumain puis BELUKROKOS après l'addition d'un contingent ukrainien</ref> puis sous commandement français après [[2006]]<ref name="MHL">[http://www.nat-military-museum.lu/pageshtml/luxembourgarmy.php#6A Site sur l'histoire de l'armée luxembourgeoise]</ref> ;
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* {{Géorgie}} : 2 observateurs militaires au sein de la mission européenne en Géorgie.
* {{Géorgie}} : 2 observateurs militaires au sein de la mission européenne en Géorgie.


De 2013 à 2022, des soldats luxembourgeois ont été engagés au [[Mali]] au sein de l'[[EUTM Mali]], pour former les militaires maliens. Elle a aussi participé à la [[MINUSMA]]<ref>{{Lien web|url=https://www.wort.lu/fr/international/23-membres-de-l-armee-luxembourgoise-encore-actifs-au-mali-62f7852cde135b9236001c47|titre=23 membres de l'armée luxembourgeoise encore actifs au Mali|éditeur=Luxemburger Post|consulté le=21 août 2022}}</ref>.
De 2013 à 2022, des soldats luxembourgeois ont été engagés au [[Mali]] au sein de l'[[EUTM Mali]], pour former les militaires maliens. Elle a aussi participé à la [[MINUSMA]]<ref>{{Lien web|url=https://www.wort.lu/fr/international/23-membres-de-l-armee-luxembourgoise-encore-actifs-au-mali-62f7852cde135b9236001c47|titre=23 membres de l'armée luxembourgeoise encore actifs au Mali|éditeur=Luxemburger Post|consulté le=21 août 2022}}.</ref>.
*{{OTAN}} : 2023 [[Mission Aigle]].


== Organisation au début des années 2000 ==
== Organisation au début des années 2000 ==
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=== Armes anti-chars et artillerie ===
=== Armes anti-chars et artillerie ===
* [[M72 LAW|Arme anti-char légère M72]]
* [[M72 LAW|Arme anti-char légère M72]]
* [[BGM-71 TOW|Missiles TOW]]
* [[BGM-71 TOW|Missiles TOW]] (retirés dans les années 2000)
* [[AKERON MP|Missiles AKERON MP]] (90 livrables en 2025<ref>{{lien web|titre=Le missile MMP au cœur de la future capacité antichar luxembourgeoise|url=https://www.forcesoperations.com/le-missile-mmp-au-coeur-de-la-future-capacite-antichar-luxembourgeoise/|site=Force Opération Blog|date=14 janvier 2023}}.</ref>)
* [[Obusier]]s [[Ordnance QF 25 pounder]] de 105 mm, utilisés pour les cérémonies<ref name="MAL"/>.
* [[Obusier]]s [[Ordnance QF 25 pounder]] de 105&nbsp;mm, utilisés pour les cérémonies<ref name="MAL"/>.


=== Véhicules<ref>[http://www.armyrecognition.com/luxembourg_armee_luxembourgeoise_forces_terrestres/luxembourg_arm_e_luxembourgeoise_forces_d_fense_terrestres_quipements_militaires_v_hicule_blind_s.html Liste véhicules sur armyrecognition.com]</ref> ===
=== Véhicules<ref>[http://www.armyrecognition.com/luxembourg_armee_luxembourgeoise_forces_terrestres/luxembourg_arm_e_luxembourgeoise_forces_d_fense_terrestres_quipements_militaires_v_hicule_blind_s.html Liste véhicules sur armyrecognition.com]</ref> ===
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* 48 [[ATF Dingo|Dingo 2]]
* 48 [[ATF Dingo|Dingo 2]]
* 4 [[Mowag Eagle#Eagle V|Mowag Eagle V 6x6]] en version ambulance commandés en 2021
* 4 [[Mowag Eagle#Eagle V|Mowag Eagle V 6x6]] en version ambulance commandés en 2021
* 80 Mowag Eagle V annoncé en septembre 2022 pour une livraison entre décembre 2024 et juillet 2026 devant remplacé les Dingo 2 et les Humvee<ref>https://www.forcesoperations.com/un-eagle-v-scorpionise-pour-la-defense-luxembourgeoise/</ref>
* 80 [[Mowag Eagle|Mowag Eagle V]] équipé du système de communication français Scorpion annoncé en septembre 2022 pour une livraison entre décembre 2024 et juillet 2026 devant remplacé les Dingo 2 et les Humvee<ref>{{lien web |titre=Un Eagle V « Scorpionisé » pour la Défense luxembourgeoise |url=https://www.forcesoperations.com/un-eagle-v-scorpionise-pour-la-defense-luxembourgeoise/ |site=FOB - Forces Operations Blog |date=15-09-2022 |consulté le=25-05-2023}}.</ref>
* Jeeps [[Mercedes-Benz|Mercedes]] 300D . ({{1re|génération}} de [[Mercedes-Benz Classe G|MB Classe G]])
* Jeeps [[Mercedes-Benz|Mercedes]] 300D . ({{1re|génération}} de [[Mercedes-Benz Classe G|MB Classe G]])
*[[Volkswagen|VW]] [[Volkswagen Amarok|Amarok]]
*[[Volkswagen|VW]] [[Volkswagen Amarok|Amarok]]
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=== Aviation ===
=== Aviation ===
Le Luxembourg ne dispose plus de force aérienne depuis le retrait de trois avions légers d’observation [[Piper PA-18]] Super Cub en service de 1952 à 1968<ref>{{lien web|url = http://www.aeroflight.co.uk/waf/lux/army/lux-army-home.htm|titre = Info on retired Luxembourg Army Aviation aircraft (Piper Super Cubs) active during the 1950s and 1960s|date = 11 January 2013|consulté le = 11 janvier 2013|archive-url = https://web.archive.org/web/20120523225012/http://www.aeroflight.co.uk/waf/lux/army/lux-army-home.htm|archive-date = 23 May 2012}}</ref>.
Le Luxembourg ne dispose plus de force aérienne depuis le retrait de trois avions légers d’observation [[Piper PA-18]] Super Cub en service de 1952 à 1968<ref>{{lien web|url = http://www.aeroflight.co.uk/waf/lux/army/lux-army-home.htm|titre = Info on retired Luxembourg Army Aviation aircraft (Piper Super Cubs) active during the 1950s and 1960s|date = 11 January 2013|consulté le = 11 janvier 2013|archive-url = https://web.archive.org/web/20120523225012/http://www.aeroflight.co.uk/waf/lux/army/lux-army-home.htm|archive-date = 23 May 2012}}.</ref>.


En 2009, le gouvernement luxembourgeois a commandé un [[Airbus A400M]] pour le transport des troupes. Remis officiellement à l'armée luxembourgeoise le 10 avril 2020<ref>https://euro-sd.com/2020/08/news/18652/a400m-for-luxembourg/</ref>, il arrive au Luxembourg le 7 octobre 2020<ref>https://twitter.com/ArmyLuxembourg/status/1313919355357483008?</ref>. Il porte le [[numéro de série]] MSN 104, et l’immatriculation CT-01, et il est opéré au sein de la [[20e escadrille (Belgique)|20{{e}} escadrille]], devenue une unité binationale, sur la [[base aérienne de Melsbroek]] en Belgique<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L’unique Airbus A400M luxembourgeois sort de peinture, il est prêt pour les essais en vol|url=https://www.sudinfo.be/id159175/article/2019-12-31/lunique-airbus-a400m-luxembourgeois-sort-de-peinture-il-est-pret-pour-les-essais|date=31 décembre 2019|site=https://www.aerobuzz.fr|consulté le= 15 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Le premier A400M Luxembourgeois en vol|url=https://www.aerobuzz.fr/breves-defense/le-premier-a400m-luxembourgeois-en-vol/|date=14 avril 2020|site=https://www.aerobuzz.fr|consulté le= 15 avril 2020}}.</ref>.
En 2009, le gouvernement luxembourgeois a commandé un [[Airbus A400M Atlas|Airbus A400M]] pour le transport des troupes. Remis officiellement à l'armée luxembourgeoise le 10 avril 2020<ref>{{Lien brisé |url= https://euro-sd.com/2020/08/news/18652/a400m-for-luxembourg/ |titre=euro-sd.com/2020/08/news/18652… |brisé le=25-05-2023}}.</ref>, il arrive au Luxembourg le 7 octobre 2020<ref>{{lien web |langue=en |titre=Lëtzebuerger Arméi on Twitter |url=https://twitter.com/ArmyLuxembourg/status/1313919355357483008? |site=[[Twitter]] |consulté le=25-05-2023}}.</ref>. Il porte le [[numéro de série]] MSN 104, et l’immatriculation CT-01, et il est opéré au sein de la [[20e escadrille (Belgique)|20{{e}} escadrille]], devenue une unité binationale, sur la [[base aérienne de Melsbroek]] en Belgique<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L’unique Airbus A400M luxembourgeois sort de peinture, il est prêt pour les essais en vol|url=https://www.sudinfo.be/id159175/article/2019-12-31/lunique-airbus-a400m-luxembourgeois-sort-de-peinture-il-est-pret-pour-les-essais|date=31 décembre 2019|site=aerobuzz.fr|consulté le= 15 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Le premier A400M Luxembourgeois en vol|url=https://www.aerobuzz.fr/breves-defense/le-premier-a400m-luxembourgeois-en-vol/|date=14 avril 2020|site=aerobuzz.fr|consulté le= 15 avril 2020}}.</ref>.


Le Luxembourg participe au programme Multinational Multi Role Tanker de l’OTAN consistant à la mise en place de neuf [[Airbus A330 MRTT]] (prévision en octobre 2020). Il contribuera pour 12,1 % des coûts totaux du programme MRTT avec un investissement de 339,4 millions d’euros sur 30 ans et un montant maximum de 598,4 millions d’euros et disposera de {{unité|1200|heures de vol}}<ref>https://defencebelgium.com/2020/09/29/le-programme-mmf-lance-le-dossier-dacquisition-dun-9eme-appareil-pour-le-luxembourg/</ref>.
Le Luxembourg participe au programme Multinational Multi Role Tanker de l’OTAN consistant à la mise en place de neuf [[Airbus A330 MRTT]] (prévision en octobre 2020). Il contribuera pour 12,1 % des coûts totaux du programme MRTT avec un investissement de 339,4 millions d’euros sur 30 ans et un montant maximum de 598,4 millions d’euros et disposera de {{unité|1200|heures de vol}}<ref>https://defencebelgium.com/2020/09/29/le-programme-mmf-lance-le-dossier-dacquisition-dun-9eme-appareil-pour-le-luxembourg/</ref>.


La décision de commander deux hélicoptères utilitaires [[Eurocopter EC645|H145M]] pour les Forces armées luxembourgeoises a été annoncée en janvier 2018<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Feu vert du gouvernement: L'armée luxembourgeoise s'équipe d'1 satellite et de 2 hélicoptères|url=https://www.wort.lu/fr/luxembourg/feu-vert-du-gouvernement-l-armee-luxembourgeoise-s-equipe-d-1-satellite-et-de-2-helicopteres-5a6229c5c1097cee25b7c17d|date= 19 janvier 2018|site= [[Luxemburger Wort]]|consulté le= 30 avril 2018 }}.</ref>. En mars 2018, une déclaration d’intention concernant l’achat est signé pour la livraison de ces engins et de deux [[NHIndustries NH90]] de transport qui constitueront la première unité d’hélicoptères militaires de l’histoire du Grand-Duché<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Nathan Gain|titre=Des hélicos pour le Luxembourg|url=http://forcesoperations.com/des-helicos-pour-le-luxembourg/|date=26 mars 2018 |site=http://forcesoperations.com/|consulté le= 30 mars 2018}}.</ref>. Mais en octobre 2020, la défense luxembourgeoise n’envisage plus d’acheter des hélicoptères NH-90<ref>https://defencebelgium.com/2020/10/02/la-possibilite-dachat-de-nh-90-par-le-luxembourg-seloigne/</ref>.
La décision de commander deux hélicoptères utilitaires [[Eurocopter EC645|H145M]] pour les Forces armées luxembourgeoises a été annoncée en janvier 2018<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Feu vert du gouvernement: L'armée luxembourgeoise s'équipe d'1 satellite et de 2 hélicoptères|url=https://www.wort.lu/fr/luxembourg/feu-vert-du-gouvernement-l-armee-luxembourgeoise-s-equipe-d-1-satellite-et-de-2-helicopteres-5a6229c5c1097cee25b7c17d|date= 19 janvier 2018|site= [[Luxemburger Wort]]|consulté le= 30 avril 2018 }}.</ref>. En mars 2018, une déclaration d’intention concernant l’achat est signé pour la livraison de ces engins et de deux [[NHIndustries NH90]] de transport qui constitueront la première unité d’hélicoptères militaires de l’histoire du Grand-Duché<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Nathan Gain|titre=Des hélicos pour le Luxembourg|url=http://forcesoperations.com/des-helicos-pour-le-luxembourg/|date=26 mars 2018 |site=forcesoperations.com|consulté le= 30 mars 2018}}.</ref>. Mais en octobre 2020, la défense luxembourgeoise n’envisage plus d’acheter des hélicoptères NH-90<ref>https://defencebelgium.com/2020/10/02/la-possibilite-dachat-de-nh-90-par-le-luxembourg-seloigne/</ref>.


== AWACS de l'OTAN ==
== AWACS de l'OTAN ==
Les 14 avions [[Système de détection et de commandement aéroporté|AWACS]] [[Boeing E-3 Sentry]] de l'[[OTAN]] en service en 2020<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Last E-3A Aircraft modified|url=https://awacs.nato.int/media-center/press-releases/2019/the-last-modified-e3a-aircraft-landed-at-the-nato-airbase|date= 2019|site=Airborne Early Warning & Control Force |consulté le=17 avril 2020 }}.</ref> sur les 18 livrés entre février 1982 et mai 1985 sont officiellement enregistrés comme avions de guerre du Luxembourg tant pour des raisons politiques que pratiques<ref>[http://www.aeroflight.co.uk/waf/lux/luxaf1.htm#aew Luxembourg - NATO AEW Force]. 8 September 2005. Aeroflight.co.uk. ''URL accessed 9 May 2006''.</ref>. Ils sont affectés à la [[base aérienne de l'OTAN de Geilenkirchen]], en Allemagne.
Les 14 avions [[Système de détection et de commandement aéroporté|AWACS]] [[Boeing E-3 Sentry]] de la [[Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l'OTAN]] (NATO Airborne Early Warning & Control Force Command/Force NAEW&C<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NATO AEW&C Programme Management Agency |url= http://www.napma.nato.int/index.htm|site=OTAN|consulté le= 26 juin 2015}}.</ref>) en service en 2020<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Last E-3A Aircraft modified|url=https://awacs.nato.int/media-center/press-releases/2019/the-last-modified-e3a-aircraft-landed-at-the-nato-airbase|date= 2019|site=Airborne Early Warning & Control Force |consulté le=17 avril 2020 }}.</ref> sur les 18 livrés entre février 1982 et mai 1985 sont officiellement enregistrés comme avions de guerre du Luxembourg tant pour des raisons politiques que pratiques<ref>[http://www.aeroflight.co.uk/waf/lux/luxaf1.htm#aew Luxembourg - NATO AEW Force]. 8 September 2005. Aeroflight.co.uk. ''URL accessed 9 May 2006''.</ref>. Ils sont affectés à la [[base aérienne de l'OTAN de Geilenkirchen]], en Allemagne.


== Budgets et effectifs ==
== Budgets et effectifs ==
L'Armée luxembourgeoise comprend actuellement près de {{nombre|800|militaires}}. Selon la loi du 21 décembre 2007, l'effectif maximum d'officiers dans l'armée est de {{nombre|80|personnes}}, celui des sous-officiers est de 281 militaires maximum (dont 75 sous-officiers musiciens) et celui des caporaux est de 90 militaires maximum. À ce total s'ajoutent six infirmiers. Enfin, le personnel civil de l'armée est limité à {{nombre|170|personnes}}<ref>[http://www.armee.lu/organisation/personnel/effectifs.php Site de l'armée luxembourgeoise]</ref>. Les femmes sont autorisées à être militaires depuis le [[23 avril]] [[1979]]. Actuellement, {{nombre|35|femmes}} font partie de l'armée luxembourgeoise et aucun poste ne leur est interdit<ref>[http://www.armee.lu/organisation/personnel/personnel_feminin.php Page sur le personnel féminin de l'armée luxembourgeoise]</ref>. Pour s'engager au sein de l'armée luxembourgeoise en tant que soldat volontaire, il faut être âgé de 18 à 24 ans, être physiquement apte au service militaire, avoir la nationalité luxembourgeoise ou celle d'un des États membres de l'Union européenne, résider au Luxembourg depuis 36 mois et, enfin, avoir apporté la preuve d'une bonne maîtrise des trois langues administratives du Luxembourg<ref>[http://www.armee.lu/recrutement_carriere/soldats_volontaires/ Site de l'armée luxembourgeoise, section recrutement]</ref>.
L'Armée luxembourgeoise comprend actuellement près de {{nombre|800|militaires}}. Selon la loi du 21 décembre 2007, l'effectif maximum d'officiers dans l'armée est de {{nombre|80|personnes}}, celui des sous-officiers est de 281 militaires maximum (dont 75 sous-officiers musiciens) et celui des caporaux est de 90 militaires maximum. À ce total s'ajoutent six infirmiers. Enfin, le personnel civil de l'armée est limité à {{nombre|170|personnes}}<ref>[http://www.armee.lu/organisation/personnel/effectifs.php Site de l'armée luxembourgeoise]</ref>. Les femmes sont autorisées à être militaires depuis le {{date|23 avril 1979}}. Actuellement, {{nombre|35|femmes}} font partie de l'armée luxembourgeoise et aucun poste ne leur est interdit<ref>[http://www.armee.lu/organisation/personnel/personnel_feminin.php Page sur le personnel féminin de l'armée luxembourgeoise]</ref>. Pour s'engager au sein de l'armée luxembourgeoise en tant que soldat volontaire, il faut être âgé de 18 à 24 ans, être physiquement apte au service militaire, avoir la nationalité luxembourgeoise ou celle d'un des États membres de l'Union européenne, résider au Luxembourg depuis 36 mois et, enfin, avoir apporté la preuve d'une bonne maîtrise des trois langues administratives du Luxembourg<ref>[http://www.armee.lu/recrutement_carriere/soldats_volontaires/ Site de l'armée luxembourgeoise, section recrutement]</ref>.


Toutefois, l'armée luxembourgeoise fait face à un problème chronique de manque d'effectifs, car le recrutement peine à être efficace. Dès lors, les effectifs théoriquement mobilisables étant déjà limités par la population relativement faible du Luxembourg, le manque récurrent de volontaires constitue un problème d'autant plus important pour l'armée luxembourgeoise<ref name="LUX"/>.
Toutefois, l'armée luxembourgeoise fait face à un problème chronique de manque d'effectifs, car le recrutement peine à être efficace. Dès lors, les effectifs théoriquement mobilisables étant déjà limités par la population relativement faible du Luxembourg, le manque récurrent de volontaires constitue un problème d'autant plus important pour l'armée luxembourgeoise<ref name="LUX"/>.
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Évolution du budget de la défense luxembourgeois depuis [[2005]] en [[euros]]<ref name="NATO"/> :
Évolution du budget de la défense luxembourgeois depuis [[2005]] en [[euros]]<ref name="NATO"/> :
* Budget de la défense en 2005 : 196 millions d'euros ;
* Budget de la défense en 2005 : 196 millions ;
* Budget de la défense en 2006 : 197 millions d'euros ;
* Budget de la défense en 2006 : 197 millions ;
* Budget de la défense en 2007 : 209 millions d'euros ;
* Budget de la défense en 2007 : 209 millions ;
* Budget de la défense en 2008 : 148 millions d'euros ;
* Budget de la défense en 2008 : 148 millions ;
* Budget de la défense en 2009 : 179 millions d'euros ;
* Budget de la défense en 2009 : 179 millions ;
* Budget de la défense en 2015 : 225 millions d'euros ;
* Budget de la défense en 2015 : 225 millions ;
* Budget de la défense en 2019 : 345 millions d'euros (valeur en 2021)<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |format=pdf |auteur=NATO |titre=Defence Expenditure of NATO Countries (2014-2021) |url=https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/2021/6/pdf/210611-pr-2021-094-en.pdf |site=nato.int |date=11 juin 2021 |consulté le=17 novembre 2021}}</ref>.
* Budget de la défense en 2019 : 345 millions <ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |format=pdf |auteur=NATO |titre=Defence Expenditure of NATO Countries (2014-2021) |url=https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/2021/6/pdf/210611-pr-2021-094-en.pdf |site=nato.int |date=11 juin 2021 |consulté le=17 novembre 2021}}.</ref>.
* Budget de la défense en 2022 : 464 millions d'euros<ref name="irr"/>.
* Budget de la défense en 2022 : 464 millions <ref name="irr"/>.


Évolution de la part du budget de la défense dans le PIB luxembourgeois depuis [[2005]]<ref name="NATO"/> :
Évolution de la part du budget de la défense dans le PIB luxembourgeois depuis [[2005]]<ref name="NATO"/> :
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{lb}} {{de}} {{fr}} [http://www.armee.lu Site officiel de l'armée luxembourgeoise]
* {{mul|lb|de|fr}} [http://www.armee.lu Site officiel de l'armée luxembourgeoise]
* [http://www.nat-military-museum.lu/pageshtml/luxembourgarmy.php Histoire de l'armée luxembourgeoise]
* [http://www.nat-military-museum.lu/pageshtml/luxembourgarmy.php Histoire de l'armée luxembourgeoise]
* [http://www.nato.int/nato_static/assets/pdf/pdf_2010_06/20100610_PR_CP_2010_078.pdf Données économiques et financières concernant la défense de l'OTAN]
* [http://www.nato.int/nato_static/assets/pdf/pdf_2010_06/20100610_PR_CP_2010_078.pdf Données économiques et financières concernant la défense de l'OTAN]
* {{en}} [https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/lu.html CIA World FactBook de 2010]
* {{en}} [https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/luxembourg CIA World FactBook de 2010]


{{Palette|Forces armées d'Europe|Organisation du traité de l'Atlantique nord}}
{{Palette|Forces armées d'Europe|Organisation du traité de l'Atlantique nord}}

Dernière version du 2 mars 2024 à 21:35

Armée luxembourgeoise
Lëtzebuerger Arméi
Armoiries de l’Armée luxembourgeoise, utilisées comme logo officiel
Armoiries de l’Armée luxembourgeoise, utilisées comme logo officiel
Fondation
Commandement
Grand-duc de Luxembourg Henri de Luxembourg
Ministre de la Défense Yuriko Backes
Général-Chef d'État-Major Général Steve Thull
Main-d'œuvre
Âges militaires 18-26 ans
Disponibles au service militaire 118 665 (2010) (16-49 ans)[1] hommes
117 456 (2010) (16-49 ans)[1] femmes
Aptes au service militaire 97 290 (2010) (16-49 ans)[1] hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 3 263 (2010)[1]  hommes
3 084 (2010)[1] femmes
Actifs 1128 (2023)[2]
Déployés hors du pays 42 (septembre 2011)
Réservistes 0 (réserve abolie en 1997)[3]
Budgets
Budget 389 mio. € (2021e)[4]
Pourcentage du PNB 0,57 % (2021e)[4]
Industrie
Importations annuelles France, Allemagne
Articles annexes
Histoire Corps des Volontaires luxembourgeois
Invasion du Luxembourg en 1940

L’Armée luxembourgeoise (en luxembourgeois : Lëtzebuerger Arméi) est les forces militaires du Grand-Duché de Luxembourg. Elle comprend des unités terrestres, regroupant moins de mille hommes. Et depuis le 10 aout 2020 d'un avion de transport militaire de type Airbus A400M[5]. Par ailleurs, plusieurs avions-radars Boeing E-3 Sentry affectés à l'OTAN sont immatriculés au Grand-Duché depuis 1982.

Le chef de l'armée est le grand-duc de Luxembourg, mais le contrôle effectif revient au ministre de la Défense sous l'égide du ministre des Affaires étrangères[6].

Historique[modifier | modifier le code]

De la milice au Corps des volontaires (1815-1940)[modifier | modifier le code]

Après 1815, le Luxembourg est un territoire sous souveraineté néerlandaise mais comprenant un petit corps de défense, la milice luxembourgeoise. Elle est créée en 1817 et les miliciens font leur service au sein de l'armée néerlandaise sauf entre 1830 et 1839 du fait des évènements survenus en Belgique. La milice est supprimée en 1841[7]. En 1839, le Luxembourg est divisé en deux. Une partie devient une région de la Belgique nouvellement créée tandis que l'autre partie (le Luxembourg actuel) devient partie prenante de la nouvelle Confédération germanique. En tant que membre de cette entité, elle fournit un Contingent fédéral de 1 319 hommes divisés en trois unités (un bataillon de chasseurs, un escadron de cavalerie et un escadron d'artillerie). En 1846, les deux escadrons d'artillerie et de cavalerie sont supprimés et seules des unités de chasseurs subsistent[8]. La dissolution de la Confédération germanique après la guerre austro-prussienne de 1866 est un tournant fondamental de l'histoire du Luxembourg qui devient un État indépendant à la suite du traité de Londres de 1867.

Carte de la ligne Schuster

En application de ce traité, il démantèle ses puissantes fortifications et en 1881, son corps de chasseurs (500 hommes) et crée le Corps des Volontaires luxembourgeois. Ce corps des volontaires ainsi que le corps de gendarmerie constituent les premiers fondements de l'armée luxembourgeoise comme en témoigne le fait que l'année 1981 constitua l'année du centenaire de la création de l'armée luxembourgeoise[9]. En effet, ces deux unités sont les premières à servir uniquement à la défense du Luxembourg et non à celle d'une entité plus grande (Royaume du Pays-Bas ou Confédération germanique). Cette petite troupe ne put rien faire contre l'invasion de l'Empire allemand en 1914 puis durant l'invasion du Luxembourg en 1940 par l'Allemagne nazie. Les barricades dressées sur les principaux points de passage à la frontière allemande (la Schusterline) sont facilement démantelées par l'armée allemande tandis que le Corps des Volontaires luxembourgeois oppose une résistance infime car ses membres sont cantonnés dans leurs garnisons au moment de l'invasion. Toutefois, une résistance se met rapidement en place dès l'année 1940. En mars 1944, 70 luxembourgeois sont incorporés à un groupe d'artillerie de la 1re brigade belge aussi appelée brigade Piron. Cette brigade débarque en Normandie le 6 août 1944 et en septembre 1944, 46 nouveaux volontaires luxembourgeois rejoignent la brigade[10].

L'après-guerre et l'évolution vers une armée moderne (1944-années 1990)[modifier | modifier le code]

Soldats luxembourgeois du Corps de Volontaires pour la Corée en 1953.

Avant même la fin de la guerre, en 1944, le Grand-Duché décide de restructurer ses forces armées et introduit la conscription le 30 novembre 1944. Ainsi, après la capitulation du Troisième Reich, l'armée luxembourgeoise compte deux bataillons d'infanterie en plus de l'unité dite de la Garde du Grand-Duché. L'armée est alors composée de 2 150 hommes et participe à l'occupation de l'Allemagne au sein de la zone française (Bitburg et Neuerburg). En 1949, le Luxembourg devient membre fondateur de l'OTAN. En 1950, le Luxembourg décide de s'engager militairement dans la guerre de Corée et un Corps de Volontaires pour la Corée de 43 hommes est envoyé sur place au sein du bataillon belgo-luxembourgeois. Il y reste jusqu'en septembre 1951 avant qu'un deuxième contingent de 46 volontaires ne débarque à son tour en Corée en mars 1952 et y reste jusqu'au début de l'année 1953. Deux Luxembourgeois périssent lors de cette guerre[11] (7 tués et 21 blessés selon un site[12]). Le bataillon belgo-luxembourgeois est dissous en 1955 et la guerre de Corée reste le seul conflit où l'armée luxembourgeoise a été engagée (si l'on exclut les deux guerres mondiales où la résistance des forces de défense luxembourgeoises fut — et pour cause (neutralité officielle, moyens dérisoires, etc.) — pratiquement inexistante).

En 1954, l'armée luxembourgeoise évolue de nouveau avec la création du Groupement tactique régimentaire (GTR) qui représente la contribution du Luxembourg à l'OTAN. Le GTR et son groupe de soutien logistique de 367 hommes sont composés de 5 119 hommes au sein de trois bataillons d'infanterie, un bataillon d'artillerie, une compagnie de services, une compagnie médicale, une compagnie de transport, une compagnie de transmissions, une compagnie du génie, une compagnie de mortiers lourds, une compagnie de reconnaissance et une compagnie d'état-major. En plus du GTR, l'armée luxembourgeoise est composée d'un Commandement du territoire composé d'une compagnie d'état-major, d'une compagnie de police militaire, d'une compagnie de mouvement et transport, d'un bataillon de garde statique et d'un bataillon mobile pour un effectif total de 2 607 hommes. Quant à l'état-major général, il est composé de 416 hommes. Enfin, le centre d'instruction de Diekirch et de Walferdange a un effectif théorique de 2 300 hommes. Au total, l'armée luxembourgeoise est donc composée de 10 400 hommes en temps de guerre mais cet effectif n'est jamais atteint car seul le GRT, l'état-major général et quelques services techniques sont opérationnels. Le GTR est dissous en 1959[13]. En 1961, un bataillon d'artillerie armée de 18 obusiers Ordnance QF 25 pounder de 155 mm remplace le GTR comme contribution luxembourgeoise à l'OTAN et est notamment incorporé à la 8e division d'infanterie américaine stationnée en RFA jusqu'au 31 mai 1967[14],[15]. Dans le même temps, les Forces territoriales sont créées et sont composées de 3 511 hommes en temps de guerre. La Garde grand-ducale est quant à elle rattachée au commandement du territoire avant d'être dissoute en 1966[16].

La loi de 1967 supprime la conscription et entraîne l'évolution de l'armée du Grand-Duché vers un corps professionnalisé. Si la loi prévoit aussi l'existence d'une réserve, celle-ci n'est jamais mise en place et finalement supprimée par la loi du [11].

Des militaires luxembourgeois armés de Steyr AUG lors du défilé de la fête nationale de 2008.

Aujourd'hui, le Luxembourg compte sur sa participation à l'OTAN pour sa défense. En outre, son appartenance au Benelux lui permet de développer des programmes communs en matière militaire avec ses voisins belges et néerlandais. Du fait de cette politique de sécurité nationale particulière, reposant avant tout sur un réseau d'appartenances à plusieurs organisations internationales (OTAN, OSCE, Union européenne, etc.), la défense du territoire est avant tout liée à la coopération avec des États étrangers. L'armée luxembourgeoise a donc pour principale vocation d'évoluer vers une « armée humanitaire »[17].

En 2021, on annonce la création en 2028 d'un bataillon de reconnaissance belgo-luxembourgeois de 700 personnes[18]

Engagements internationaux[modifier | modifier le code]

L'Armée luxembourgeoise participe à l'Eurocorps depuis 1994 par le biais de sa compagnie A. Elle a fourni des soldats lors des missions de l'ONU en ex-Yougoslavie, UNPROFOR et IFOR. Pour cette dernière mission, l'armée luxembourgeoise a détaché un contingent de 22 militaires en janvier 1996 agissant sous commandement belge (la force multinationale Beluga) près de Visoko. Ce petit contingent participe ensuite à la SFOR, la force de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine qui succède à l'IFOR dont le mandat se termine en décembre 1996. Le contingent luxembourgeois est incorporé au BELUBG, le groupe de combat belgo-luxembourgeois. Le rôle de cette unité est de prévenir toute résurgence du conflit dans la région et de mettre en œuvre le plan de paix issu des accords de Dayton. Le contingent luxembourgeois se retire en janvier 2000[11]. En 2003, le Luxembourg envoie un officier participer à l'état-major de la mission Concordia de l'UE en Macédoine[19].

Le Luxembourg a financièrement soutenu des missions de maintien de la paix durant la guerre du Golfe en 1991, au Rwanda et plus récemment en Albanie. L'armée du Luxembourg a participé à des missions humanitaires, comme l'installation de camps de réfugiés pour les populations kurdes ou la fourniture d'une aide d'urgence en Albanie.

En dépit de ses faibles effectifs, l'armée luxembourgeoise participe donc régulièrement à plusieurs missions de maintien de la paix. En effet, elle désire partager les risques humains inhérents à toute mission de maintien de la paix et ne veut pas seulement y participer de façon financière[20]. Ainsi, l'armée luxembourgeoise envoie régulièrement de petits détachements à la valeur relativement symbolique à travers le monde. Depuis février 1992, 789 militaires ont participé à 11 opérations civiles et militaires sans qu'aucune perte ne soit enregistrée[17]. Voici les opérations dans lesquelles l'armée luxembourgeoise est engagée à la date du [21] :

  • Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan : 10 militaires au sein de la FIAS participant à la défense de l'aéroport international de Kaboul depuis juillet 2003 ;
  • Drapeau du Kosovo Kosovo : 23 militaires au sein de la KFOR. Le Luxembourg participe depuis 1999 à la KFOR sous la forme d'une section de reconnaissance de 23 hommes d'abord en collaboration avec l'armée belge au sein du BELUKOS (Bataillon belgo-luxembourgeois au Kosovo)[22] puis sous commandement français après 2006[11] ;
  • Drapeau du Liban Liban : 3 militaires au sein de la FINUL depuis octobre 2006 ;
  • Drapeau de la Somalie Somalie : 1 caporal au sein de l'équipe d'entraînement belgo-luxembourgeoise chargée de l'entraînement de sous-officiers somaliens depuis mai 2010. Un officier luxembourgeois participe aussi à la mission Atalanta ;
  • Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo : 1 sous-officier chargé de la logistique au sein de la mission européenne en RDC depuis 2006 ;
  • Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine : 1 militaire au sein de la mission Althea de l'EUFOR depuis 2004. Ce sous-officier participe en tant qu'assistant administratif à la branche logistique du quartier-général de Sarajevo ;
  • Drapeau de la Géorgie Géorgie : 2 observateurs militaires au sein de la mission européenne en Géorgie.

De 2013 à 2022, des soldats luxembourgeois ont été engagés au Mali au sein de l'EUTM Mali, pour former les militaires maliens. Elle a aussi participé à la MINUSMA[23].

Organisation au début des années 2000[modifier | modifier le code]

L'armée luxembourgeoise comprend 4 unités de combats sous le contrôle d'un commandement nommé Centre militaire.

Compagnie A[modifier | modifier le code]

La compagnie A est la première des deux compagnies de fusiliers, elle constitue le contingent luxembourgeois de l'Eurocorps sous commandement d'une unité belge. La compagnie est organisée en quatre pelotons : un peloton de commandement, un peloton anti-chars équipé de missiles TOW et deux pelotons de fusiliers.

Compagnie B[modifier | modifier le code]

La compagnie B est l'unité de formation de l'armée luxembourgeoise, fournissant des programmes variés pour le personnel militaire, dont la préparation pour l'avancement. S'il souhaite postuler à l'École de l'armée, un soldat doit avoir au moins 18 mois de service. L'école est divisée en deux sections :

  • Niveau B. Il est ouvert à tous les soldats ayant au moins 18 mois de service. Ils suivent deux périodes de 6 mois de formation générale et militaire. S'ils obtiennent 75 % de résultats positifs, ils peuvent postuler au niveau suivant.
  • Niveau A. Il est ouvert aux soldats ayant réussi le niveau B et à ceux qui ont acquis l'équivalent dans la vie civile avant leur engagement. La formation s'étend sur une période de 6 mois, mais est plus intensive.

Compagnie Commandement et instruction[modifier | modifier le code]

La compagnie Commandement et instruction est l'unité principale d'entraînement militaire avec :

  • formation militaire de base
  • conduite
  • entraînement physique

La compagnie est responsable de la section des sports d'élite de l'armée, donc pour les sportifs de haut niveau décidant de rejoindre l'armée. Après leurs classes, ils rejoignent la section de sports d'élite de l'armée (SSEA).

Compagnie D[modifier | modifier le code]

La compagnie D est la seconde compagnie de fusiliers. Elle fournit le contingent luxembourgeois de l'OTAN comme la compagnie de reconnaissance du Luxembourg. Elle a la même organisation interne que la compagnie A avec des pelotons de commandement, anti-chars et des fusiliers.

Équipement[modifier | modifier le code]

[Quand ?]

Armes individuelles[modifier | modifier le code]

Militaires en tenue de cérémonie armés de Steyr AUG A1 en 2017.
Un Humvee de l'armée luxembourgeoise lors du défilé de la fête nationale.
Des Dingo 2 en 2016.
Un AWACS E-3 de l'OTAN avec la cocarde du Luxembourg peinte sur sa gouverne.
Quatre obusiers Ordnance QF 25 pounder de calibre 105 mm luxembourgeois.

Liste tirée du site de l'armée luxembourgeoise[3] :

Armes anti-chars et artillerie[modifier | modifier le code]

Véhicules[25][modifier | modifier le code]

  • 42 Humvee (dont 24 Humvee M1114 blindés)
  • 6 Humvee TOW sur-blindé (version M1045)
  • 48 Dingo 2
  • 4 Mowag Eagle V 6x6 en version ambulance commandés en 2021
  • 80 Mowag Eagle V équipé du système de communication français Scorpion annoncé en septembre 2022 pour une livraison entre décembre 2024 et juillet 2026 devant remplacé les Dingo 2 et les Humvee[26]
  • Jeeps Mercedes 300D . (1re génération de MB Classe G)
  • VW Amarok
  • Camions MAN 4T

Aviation[modifier | modifier le code]

Le Luxembourg ne dispose plus de force aérienne depuis le retrait de trois avions légers d’observation Piper PA-18 Super Cub en service de 1952 à 1968[27].

En 2009, le gouvernement luxembourgeois a commandé un Airbus A400M pour le transport des troupes. Remis officiellement à l'armée luxembourgeoise le 10 avril 2020[28], il arrive au Luxembourg le 7 octobre 2020[29]. Il porte le numéro de série MSN 104, et l’immatriculation CT-01, et il est opéré au sein de la 20e escadrille, devenue une unité binationale, sur la base aérienne de Melsbroek en Belgique[30],[31].

Le Luxembourg participe au programme Multinational Multi Role Tanker de l’OTAN consistant à la mise en place de neuf Airbus A330 MRTT (prévision en octobre 2020). Il contribuera pour 12,1 % des coûts totaux du programme MRTT avec un investissement de 339,4 millions d’euros sur 30 ans et un montant maximum de 598,4 millions d’euros et disposera de 1 200 heures de vol[32].

La décision de commander deux hélicoptères utilitaires H145M pour les Forces armées luxembourgeoises a été annoncée en janvier 2018[33]. En mars 2018, une déclaration d’intention concernant l’achat est signé pour la livraison de ces engins et de deux NHIndustries NH90 de transport qui constitueront la première unité d’hélicoptères militaires de l’histoire du Grand-Duché[34]. Mais en octobre 2020, la défense luxembourgeoise n’envisage plus d’acheter des hélicoptères NH-90[35].

AWACS de l'OTAN[modifier | modifier le code]

Les 14 avions AWACS Boeing E-3 Sentry de la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l'OTAN (NATO Airborne Early Warning & Control Force Command/Force NAEW&C[36]) en service en 2020[37] sur les 18 livrés entre février 1982 et mai 1985 sont officiellement enregistrés comme avions de guerre du Luxembourg tant pour des raisons politiques que pratiques[38]. Ils sont affectés à la base aérienne de l'OTAN de Geilenkirchen, en Allemagne.

Budgets et effectifs[modifier | modifier le code]

L'Armée luxembourgeoise comprend actuellement près de 800 militaires. Selon la loi du 21 décembre 2007, l'effectif maximum d'officiers dans l'armée est de 80 personnes, celui des sous-officiers est de 281 militaires maximum (dont 75 sous-officiers musiciens) et celui des caporaux est de 90 militaires maximum. À ce total s'ajoutent six infirmiers. Enfin, le personnel civil de l'armée est limité à 170 personnes[39]. Les femmes sont autorisées à être militaires depuis le . Actuellement, 35 femmes font partie de l'armée luxembourgeoise et aucun poste ne leur est interdit[40]. Pour s'engager au sein de l'armée luxembourgeoise en tant que soldat volontaire, il faut être âgé de 18 à 24 ans, être physiquement apte au service militaire, avoir la nationalité luxembourgeoise ou celle d'un des États membres de l'Union européenne, résider au Luxembourg depuis 36 mois et, enfin, avoir apporté la preuve d'une bonne maîtrise des trois langues administratives du Luxembourg[41].

Toutefois, l'armée luxembourgeoise fait face à un problème chronique de manque d'effectifs, car le recrutement peine à être efficace. Dès lors, les effectifs théoriquement mobilisables étant déjà limités par la population relativement faible du Luxembourg, le manque récurrent de volontaires constitue un problème d'autant plus important pour l'armée luxembourgeoise[17].

Evolution des effectifs de l'armée luxembourgeoise depuis 2005[2] :

  • Effectifs en 2005 : 1 400 militaires (0,7 % de la population active) ;
  • Effectifs en 2006 : 1 400 militaires (0,7 % de la population active) ;
  • Effectifs en 2007 : 1 400 militaires (0,7 % de la population active) ;
  • Effectifs en 2008 : 800 militaires (0,4 % de la population active) ;
  • Effectifs en 2009 : 900 militaires (0,4 % de la population active).

Évolution du budget de la défense luxembourgeois depuis 2005 en euros[2] :

  • Budget de la défense en 2005 : 196 millions € ;
  • Budget de la défense en 2006 : 197 millions € ;
  • Budget de la défense en 2007 : 209 millions € ;
  • Budget de la défense en 2008 : 148 millions € ;
  • Budget de la défense en 2009 : 179 millions € ;
  • Budget de la défense en 2015 : 225 millions € ;
  • Budget de la défense en 2019 : 345 millions €[42].
  • Budget de la défense en 2022 : 464 millions €[43].

Évolution de la part du budget de la défense dans le PIB luxembourgeois depuis 2005[2] :

  • Part du budget de la défense dans le PIB en 2005 : 0,6 % ;
  • Part du budget de la défense dans le PIB en 2006 : 0,6 % ;
  • Part du budget de la défense dans le PIB en 2007 : 0,6 % ;
  • Part du budget de la défense dans le PIB en 2008 : 0,4 % ;
  • Part du budget de la défense dans le PIB en 2009 : 0,5 % ;
  • Part du budget de la défense dans le PIB en 2015 : 0,43 % ;
  • Part du budget de la défense dans le PIB en 2019 : 0,54 %[42] ;
  • Part du budget de la défense dans le PIB en 2022 : 0,6 % [43]

Le gouvernement luxembourgeois vise un objectif de dépenses militaires à hauteur de 1% du PIB pour 2028, inférieur à l'objectif préconisé par l'Otan de 2%. Ce dernier est considéré comme irréalisable pour le pays, étant donné la nature particulière de ses forces armées et le niveau très élevé du PIB par habitant au sein du Grand Duché[43].

Grades[modifier | modifier le code]

Liste basée sur le site de l'armée luxembourgeoise[44].

Officiers[modifier | modifier le code]

Code OTAN OF-10 OF-9 OF-8 OF-7 OF-6 OF-5 OF-4 OF-3 OF-2 OF-1 OF(D) Élève officier
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
(modifier)
pas d'équivalent pas d'équivalent
Général
(Chef d'État-Major)
Colonel Lieutenant-colonel Major Capitaine Premier-lieutenant Lieutenant Aspirant-officier

Sous-officiers et militaires du rang[modifier | modifier le code]

Code OTAN OR-9 OR-8 OR-7 OR-6 OR-5 OR-4 OR-3 OR-2 OR-1
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
(modifier)
Adjudant-major Adjudant-chef Adjudant Sergent-chef Premier sergent Sergent Premier caporal-chef Caporal-chef Caporal de première classe Caporal Premier soldat-chef Soldat-chef Soldat première classe Soldat

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e CIA World FactBook
  2. a b c et d « Site de l'OTAN ».
  3. a b et c Section armement du site de l'armée lux.
  4. a et b Defence Expenditure of NATO Countries (2014-2021)
  5. Philippe Chapleau, « L'armée de l'air du Luxembourg a accueilli son premier (et unique) avion depuis 1968 », sur Ouest-France, (consulté le ).
  6. (fr) [PDF] (en) « Mémorial A, 2006, No. 33 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Service central de législation (consulté le ).
  7. Page sur la Milice sur le site de l'armée luxembourgeoise
  8. Page du contingent fédéral sur le site de l'armée luxembourgeoise
  9. [1]
  10. Brigade Piron sur le site de l'armée luxembourgeoise
  11. a b c et d Site sur l'histoire de l'armée luxembourgeoise
  12. (en) Ed Evanhoe, « LUXEMBOURG FORCES »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur korean-war.com, (consulté le ).
  13. Le GTR sur le site de l'armée luxembourgeoise
  14. « 1. Bataillon d'artillerie luxembourgeois » (consulté le ).
  15. « 1.bataillon d'artillerie luxembourgeois », sur artillerie.lu via Internet Archive (consulté le ).
  16. [2]
  17. a b et c Page du Luxembourg sur Opérationspaix.net
  18. « De "sérieux progrès" dans la création d'un bataillon de reconnaissance belgo-luxembourgeois », sur FOB - Forces Operations Blog, (consulté le ).
  19. Site de l'armée luxembourgeoise, section des OPEX
  20. Page de la direction de la Défense sur le site du ministère des affaires étrangères luxembourgeois
  21. [3]
  22. Cette force fut aussi baptisée BELUROKOS après l'adjonction d'un contingent roumain puis BELUKROKOS après l'addition d'un contingent ukrainien
  23. « 23 membres de l'armée luxembourgeoise encore actifs au Mali », Luxemburger Post (consulté le ).
  24. « Le missile MMP au cœur de la future capacité antichar luxembourgeoise », sur Force Opération Blog, .
  25. Liste véhicules sur armyrecognition.com
  26. « Un Eagle V « Scorpionisé » pour la Défense luxembourgeoise », sur FOB - Forces Operations Blog, (consulté le ).
  27. « Info on retired Luxembourg Army Aviation aircraft (Piper Super Cubs) active during the 1950s and 1960s » [archive du ], (consulté le ).
  28. « euro-sd.com/2020/08/news/18652… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  29. (en) « Lëtzebuerger Arméi on Twitter », sur Twitter (consulté le ).
  30. « L’unique Airbus A400M luxembourgeois sort de peinture, il est prêt pour les essais en vol », sur aerobuzz.fr, (consulté le ).
  31. « Le premier A400M Luxembourgeois en vol », sur aerobuzz.fr, (consulté le ).
  32. https://defencebelgium.com/2020/09/29/le-programme-mmf-lance-le-dossier-dacquisition-dun-9eme-appareil-pour-le-luxembourg/
  33. « Feu vert du gouvernement: L'armée luxembourgeoise s'équipe d'1 satellite et de 2 hélicoptères », sur Luxemburger Wort, (consulté le ).
  34. Nathan Gain, « Des hélicos pour le Luxembourg », sur forcesoperations.com, (consulté le ).
  35. https://defencebelgium.com/2020/10/02/la-possibilite-dachat-de-nh-90-par-le-luxembourg-seloigne/
  36. (en) « NATO AEW&C Programme Management Agency », sur OTAN (consulté le ).
  37. (en) « Last E-3A Aircraft modified », sur Airborne Early Warning & Control Force, (consulté le ).
  38. Luxembourg - NATO AEW Force. 8 September 2005. Aeroflight.co.uk. URL accessed 9 May 2006.
  39. Site de l'armée luxembourgeoise
  40. Page sur le personnel féminin de l'armée luxembourgeoise
  41. Site de l'armée luxembourgeoise, section recrutement
  42. a et b NATO, « Defence Expenditure of NATO Countries (2014-2021) » [PDF], sur nato.int, (consulté le ).
  43. a b et c Marie-Madeleine Courtial, « Le Luxembourg juge « irréaliste » et « irréalisable » d’atteindre les 2% du PIB », sur defencebelgium.com, (consulté le ).
  44. Grades de l'armée luxembourgeoise

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]