« Service de documentation extérieure et de contre-espionnage » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
FoxyFr (discuter | contributions)
m →‎Guerre froide : Wikilien pour bataillon 11ème Choc
m Typographie
 
(27 versions intermédiaires par 16 utilisateurs non affichées)
Ligne 9 : Ligne 9 :
| image = Décret non publié du 28 décembre 1945 - Archives Nationales - F-60-2555 - (1).jpg
| image = Décret non publié du 28 décembre 1945 - Archives Nationales - F-60-2555 - (1).jpg
| taille image =
| taille image =
| légende image = Décret portant création du Service de documentation extérieure et de contre–espionnage (SDECE), version préparatoire annotée par le président du Conseil Charles de Gaulle. Le décret est pris en [[Conseil des ministres (France)|Conseil des ministres]] le {{date-|28 décembre 1945}} et promulgué le {{date-|4 janvier 1946}}, mais non publié au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]''{{sfn|Faligot|Krop|1985|p=58}}{{,}}{{sfn|Faure|2004|p=205}}{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Sébastien Laurent]] |directeur1=oui |titre=Politiques du renseignement |lieu=Pessac |éditeur=Presses universitaires de Bordeaux |collection=Espace public |série=Histoire |année=2009 |pages totales=355 |passage=295 |isbn=978-2-86781-548-5 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=wCD-Genwqu8C&printsec=frontcover}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Bertrand Warusfel |titre=Contre-espionnage et protection du secret |sous-titre=Histoire, droit et organisation de la sécurité nationale en France |lieu=Panazol |éditeur=Lavauzelle |année=2000 |pages totales=496 |passage=52 |isbn=2-7025-0451-5}}.</ref>. [[Archives nationales (France)|Archives nationales de France]].
| légende image = Décret portant création du Service de documentation extérieure et de contre–espionnage (SDECE), version préparatoire annotée par le président du Conseil Charles de Gaulle. Le décret est pris en [[Conseil des ministres (France)|Conseil des ministres]] le {{date|28 décembre 1945}} et promulgué le {{date|4 janvier 1946}}, mais non publié au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]''{{sfn|Faligot|Krop|1985|p=58}}{{,}}{{sfn|Faure|2004|p=205}}{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Sébastien Laurent]] |directeur1=oui |titre=Politiques du renseignement |lieu=Pessac |éditeur=[[Presses universitaires de Bordeaux]] |collection=Espace public |série=Histoire |année=2009 |pages totales=355 |passage=295 |isbn=978-2-86781-548-5 |lire en ligne={{Google Livres|wCD-Genwqu8C|page=295}}}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Bertrand Warusfel]] |titre=Contre-espionnage et protection du secret |sous-titre=Histoire, droit et organisation de la sécurité nationale en France |lieu=Panazol |éditeur=[[Lavauzelle (entreprise)|Lavauzelle]] |année=2000 |pages totales=496 |passage=52 |isbn=2-7025-0451-5}}.</ref>. [[Archives nationales (France)|Archives nationales de France]].
| création = {{date|28|décembre|1945}}
| création = {{date|28 décembre 1945}}
| disparition = {{date|2|avril|1982}}
| disparition = {{date|2 avril 1982}}
| énoncé =
| énoncé =
| affiliation =
| affiliation =
Ligne 36 : Ligne 36 :
}}
}}


Le '''Service de documentation extérieure et de contre-espionnage''', ou '''SDECE''' (prononcé {{MSAPI|/zdɛk/}}), est le [[service de renseignement]]s extérieur [[France|français]] créé le {{date|28|décembre|1945}} et devenu la [[direction générale de la Sécurité extérieure]] (DGSE) le {{date|2|avril|1982}}<ref name="bref historique">{{Article |auteur1=[[Claude Faure]] |titre=Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains |périodique=[[Revue historique des armées]] |numéro=247 |année=2007 |url texte=http://rha.revues.org/index1843.html}}.</ref>. Il ne prend pas pour autant la fonction du [[Deuxième Bureau (France)|Deuxième Bureau]] qui reste alors consacré au [[renseignement militaire]] traditionnel.
Le '''Service de documentation extérieure et de contre-espionnage''', ou '''SDECE''' (prononcé {{MSAPI|/zdɛk/}}), est le [[service de renseignement]]s extérieur [[France|français]] créé le {{date|28|décembre|1945}} et devenu la [[direction générale de la Sécurité extérieure]] (DGSE) le {{date|2 avril 1982}}<ref name="bref historique">{{Article |auteur1=[[Claude Faure]] |titre=Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains |périodique=[[Revue historique des armées]] |numéro=247 |année=2007 |url texte=http://rha.revues.org/index1843.html}}.</ref>. Il ne prend pas pour autant la fonction du [[Deuxième Bureau (France)|Deuxième Bureau]] qui reste alors consacré au [[renseignement militaire]] traditionnel.


Sous la [[Quatrième République (France)|Quatrième République]], le SDECE est subordonné au [[Président du Conseil (France)|président du Conseil]]. Avec l'instauration de la [[Cinquième République (France)|Cinquième République]] et jusqu'en 1962, il est utilisé par le [[Premier ministre français|Premier ministre]] [[Michel Debré]] et se montre particulièrement efficace pendant la [[Guerre d'Algérie]]. À la suite de l'enlèvement et de l'assassinat de [[Mehdi Ben Barka]], le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] décide de subordonner le service au [[Ministère de la Défense (France)|ministère des Armées]] dirigé par [[Pierre Messmer]], fidèle compagnon du général<ref name="bref historique"/>. Le SDECE et ses cadres se militarisent lentement.
Sous la [[Quatrième République (France)|Quatrième République]], le SDECE est subordonné au [[Président du Conseil (France)|président du Conseil]]. Avec l'instauration de la [[Cinquième République (France)|Cinquième République]] et jusqu'en 1962, il est utilisé par le [[Premier ministre français|Premier ministre]] [[Michel Debré]] et se montre particulièrement efficace pendant la [[Guerre d'Algérie]]. À la suite de l'enlèvement et de l'assassinat de [[Mehdi Ben Barka]], le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] décide de subordonner le service au [[Ministère de la Défense (France)|ministère des Armées]] dirigé par [[Pierre Messmer]], fidèle compagnon du général<ref name="bref historique"/>. Le SDECE et ses cadres se militarisent lentement.


Sa devise était « ''[[Ad augusta per angusta]]'' » (« Vers les sommets par des chemins étroits »)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Michel Roussin]]|titre=Le gendarme de Chirac|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=2006|pages totales=243|passage=112|isbn=2-226-17261-0}}. Cette devise est le mot de passe des conjurés dans ''[[Hernani]]'' de [[Victor Hugo]], acte IV, scène III.</ref>.
Sa devise était « ''{{lang|la|[[Ad augusta per angusta]]}}'' » (« Vers les sommets par des chemins étroits »)<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Michel Roussin]]|titre=Le gendarme de Chirac|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=2006|pages totales=243|passage=112|isbn=2-226-17261-0}}. Cette devise est le mot de passe des conjurés dans ''[[Hernani]]'' de [[Victor Hugo]], {{nobr rom|acte IV}}, {{nobr rom|scène III}}.</ref>.


== Organisation ==
== Organisation ==
Ligne 48 : Ligne 48 :
[[Fichier:GROSSIN Roger (général).JPG|vignette|gauche|redresse=0.7|Le général [[Paul Grossin]], directeur général du SDECE de 1957 à 1962.]]
[[Fichier:GROSSIN Roger (général).JPG|vignette|gauche|redresse=0.7|Le général [[Paul Grossin]], directeur général du SDECE de 1957 à 1962.]]
{| class="wikitable centre"
{| class="wikitable centre"
! scope="col" | Nom et grade militaire éventuel<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jacques Baud]] |titre=Encyclopédie du renseignement et des services secrets |lieu=Paris |éditeur=Lavauzelle |année=1997 |pages totales=524 |passage=170 |isbn=2-7025-0406-X}}.</ref>
! scope="col" | Nom et grade militaire éventuel<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Jacques Baud]] |titre=Encyclopédie du renseignement et des services secrets |lieu=Paris |éditeur=[[Lavauzelle (entreprise)|Lavauzelle]] |année=1997 |pages totales=524 |passage=170 |isbn=2-7025-0406-X}}.</ref>
! scope="col" | [[Décret en France|Décret de nomination]]
! scope="col" | [[Décret en France|Décret de nomination]]
|-
|-
| [[André Dewavrin]] alias « colonel Passy » ([[Direction générale des études et recherches|DGER]]/SDECE)
| [[André Dewavrin]] alias « colonel Passy » ([[Direction générale des études et recherches|DGER]]/SDECE)
| align="right" | {{date||avril|1945}}
| align="right" | {{date|avril 1945}}
|-
|-
| [[Henri Ribière]]
| [[Henri Ribière]]
| align="right" | {{date||avril|1946}}
| align="right" | {{date|avril 1946}}
|-
|-
| [[Pierre Boursicot]] (par intérim)
| [[Pierre Boursicot]] (par intérim)
| align="right" | {{date|18|décembre|1950}}<ref group=alpha>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000675484 Décret du 18 décembre 1950], JORF {{n°}}298 du 19 décembre 1950, {{p.}}12855.</ref>
| align="right" | {{date|18 décembre 1950}}<ref group=alpha>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000675484 Décret du {{date|18 décembre 1950}}], JORF, {{n°}}298, {{date|19 décembre 1950}}, {{p.}}12855.</ref>
|-
|-
| [[Pierre Boursicot]]
| [[Pierre Boursicot]]
| align="right" | {{date|27|avril|1951}}<ref group=alpha>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000299245 Décret du 27 avril 1951], JORF {{n°}}103 du 29 avril 1951, {{p.}}4395.</ref>
| align="right" | {{date|27 avril 1951}}<ref group=alpha>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000299245 Décret du {{date|27 avril 1951}}], JORF, {{n°}}103, {{date|29 avril 1951}}, {{p.}}4395.</ref>
|-
|-
| [[Paul Grossin]] ([[général d'armée]])
| [[Paul Grossin]] ([[général d'armée]])
| align="right" | {{date|23|septembre|1957}}<ref group=alpha>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000489472 Décret du 23 septembre 1957], JORF {{n°}}222 du 24 septembre 1957, {{p.}}9107.</ref>
| align="right" | {{date|23 septembre 1957}}<ref group=alpha>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000489472 Décret du {{date|23 septembre 1957}}], JORF, {{n°}}222, {{date|24 septembre 1957}}, {{p.}}9107.</ref>
|-
|-
| [[Paul Jacquier (général)|Paul Jacquier]] ([[général de division]] aérienne)
| [[Paul Jacquier (général)|Paul Jacquier]] ([[général de division]] aérienne)
| align="right" | {{date|31|janvier|1962}}<ref group=alpha>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000503466 Décret du 31 janvier 1962], JORF {{n°}}26 du {{1er}} février 1962, {{p.}}1083.</ref>
| align="right" | {{date|31 janvier 1962}}<ref group=alpha>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000503466 Décret du {{date|31 janvier 1962}}], JORF, {{n°}}26, {{date|1er février 1962}}, {{p.}}1083.</ref>
|-
|-
| [[Eugène Guibaud]] ([[général de division]])
| [[Eugène Guibaud]] ([[général de division]])
| align="right" | {{date|22|janvier|1966}}<ref group=alpha>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000851182 Décret du 22 janvier 1966], JORF {{n°}}19 du 23 janvier 1966, {{p.}}645.</ref>
| align="right" | {{date|22 janvier 1966}}<ref group=alpha>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000851182 Décret du {{date|22 janvier 1966}}], JORF, {{n°}}19, {{date|23 janvier 1966}}, {{p.}}645.</ref>
|-
|-
| [[Alexandre de Marenches]]
| [[Alexandre de Marenches]]
| align="right" | {{date|6|novembre|1970}}<ref group=alpha>[http://legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19701106&pageDebut=10360 Décret du 6 novembre 1970], JORF {{n°}}261 du 8 novembre 1970, {{p.}}10360.</ref>
| align="right" | {{date|6 novembre 1970}}<ref group=alpha>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/jo/1970/11/08 Décret du {{date|6 novembre 1970}}], JORF, {{n°}}261, {{date|8 novembre 1970}}, {{p.}}10360.</ref>
|-
|-
| [[Pierre Marion (haut fonctionnaire)|Pierre Marion]] (SDECE/[[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]])
| [[Pierre Marion (haut fonctionnaire)|Pierre Marion]] (SDECE/[[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]])
| align="right" | {{date|22|juin|1981}}<ref group=alpha>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000310555 Décret du 22 juin 1981], JORF {{n°}}146 du 23 juin 1981, {{p.}}1779.</ref>
| align="right" | {{date|22 juin 1981}}<ref group=alpha>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000310555 Décret du {{date|22 juin 1981}}], JORF, {{n°}}146, {{date|23 juin 1981}}, {{p.}}1779.</ref>
|}
|}
{{clr|left}}
{{clr|left}}


=== Chefs de cabinet ===
=== Directeurs de cabinet ===
* [[François Thierry-Mieg]] (nom de résistance : « Vaudreuil ») : en 1946{{sfn|Faure|2004|p=208 }}
* [[François Thierry-Mieg]] (nom de résistance : « Vaudreuil ») : en {{date|1946}}{{sfn|Faure|2004|p=208 }}
* [[Georges Barazer de Lannurien]] : début 1962-printemps 1964{{sfn|Faure|2004|p=324, 371 }}
* [[Georges Barazer de Lannurien]] : début {{date|1962}}-printemps {{date|1964}}{{sfn|Faure|2004|p=324, 371 }}
* Guy Marienne (« Morvan ») : 1964-?{{sfn|Faure|2004|p=371 }}
* Guy Marienne (« Morvan ») : {{date|1964}}-?{{sfn|Faure|2004|p=371 }}
* Colonel Paul Durand : 1966-1970{{sfn|Faure|2004|p=352, 409 }}
* Colonel Paul Durand : {{date|1966}}-{{date|1970}}{{sfn|Faure|2004|p=352, 409 }}
* [[Didier Faure-Beaulieu]] : 1970-juin 1977{{sfn|Faure|2004|p=409, 434 }}
* [[Didier Faure-Beaulieu]] : {{date|1970}}-{{date|juin 1977}}{{sfn|Faure|2004|p=409, 434 }}
* [[Michel Roussin]] : 1977-1981{{sfn|Faure|2004|p=434 }}
* [[Michel Roussin]] : {{date|1977}}-{{date|1981}}{{sfn|Faure|2004|p=434 }}


=== Directeurs du renseignement ===
=== Directeurs du renseignement ===
* Lieutenant-colonel Léonard Hounau (sous le titre de directeur de la production-exploitation) : 1946-1952{{sfn|Faligot|Krop|1985|p=70}}
* Lieutenant-colonel Léonard Hounau (sous le titre de directeur de la production-exploitation) : {{date|1946}}-{{date|1952}}{{sfn|Faligot|Krop|1985|p=70}}
* Colonel Maurice Dumont : dates non précisées<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Jacques Isnard |titre=Le colonel Maurice Dumont |périodique= Le Monde |date=18 août 2001 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/08/18/le-colonel-maurice-dumont_4192969_1819218.html }} ; {{Article |langue=en |auteur=Douglas Johnson |titre= Obituaries: Col Maurice Dumont |date=4 octobre 2001 |périodique=[[The Independent]] |lire en ligne= https://www.independent.co.uk/news/obituaries/col-maurice-dumont-9183246.html }}.</ref>
* Colonel Maurice Dumont : dates non précisées<ref>{{lien web|auteur1=Jacques Isnard |titre=Le colonel Maurice Dumont |périodique= [[Le Monde]] |date=18 août 2001 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/08/18/le-colonel-maurice-dumont_4192969_1819218.html }}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en |auteur=Douglas Johnson |titre= Obituaries: Col Maurice Dumont |date=4 octobre 2001 |périodique=[[The Independent]] |lire en ligne= https://www.independent.co.uk/news/obituaries/col-maurice-dumont-9183246.html }}.</ref>
* Colonel Léonard Hounau : octobre 1963-fin 1963{{sfn|Faure|2004|p=331, 370 }}
* Colonel Léonard Hounau : {{date|octobre 1963}}-fin {{date|1963}}{{sfn|Faure|2004|p=331, 370 }}
* Colonel René Bertrand (« Jacques Beaumont ») : 1964-fin 1970
* Colonel René Bertrand (« Jacques Beaumont ») : {{date|1964}}-fin {{date|1970}}
* Colonel Tristan Richard : fin 1970-été 1971{{sfn|Faure|2004|p=412, 416 }}
* Colonel Tristan Richard : fin {{date|1970}}-été {{date|1971}}{{sfn|Faure|2004|p=412, 416 }}
* Colonel [[Jeannou Lacaze]] : 1971-juillet 1976{{sfn|Faure|2004|p=416, 430 }}
* Colonel [[Jeannou Lacaze]] : {{date|1971}}-{{date|juillet 1976}}{{sfn|Faure|2004|p=416, 430 }}
* Colonel Bernard Grué : juillet 1976-septembre 1977{{sfn|Faure|2004|p=431, 435 }}
* Colonel Bernard Grué : {{date|juillet 1976}}-{{date|septembre 1977}}{{sfn|Faure|2004|p=431, 435 }}
* Général René Candelier : septembre 1977-octobre 1979{{sfn|Faure|2004|p=435, 441 }}
* Général René Candelier : {{date|septembre 1977}}-{{date|octobre 1979}}{{sfn|Faure|2004|p=435, 441 }}
* Colonel [[Alain Gaigneron de Marolles]] : octobre 1979-septembre 1980{{sfn|Faure|2004|p=441, 442 }}
* Colonel [[Alain Gaigneron de Marolles]] : {{date|octobre 1979}}-{{date|septembre 1980}}{{sfn|Faure|2004|p=441, 442 }}
* Général Jacques Sylla Fouilland : septembre 1980-?{{sfn|Faure|2004|p=442 }}
* Général Jacques Sylla Fouilland : {{date|septembre 1980}}-?{{sfn|Faure|2004|p=442 }}


=== Autres cadres ===
=== Autres cadres ===
Le colonel [[Marcel Le Roy (Finville)|Marcel Le Roy]], dit Finville a été membre puis directeur du Service 7. Un autre chef a été Marcel Chaumien<ref name="Bat 2016">{{Article |auteur=Jean-Pierre Bat |titre=Le secteur N (Afrique) et la fin de la Guerre froide |périodique=[[Relations internationales (revue)|Relations internationales]] |éditeur=Presses universitaires de France |doi=10.3917/ri.165.0043 |isbn=978-2-13-073404-8 |numéro=165 |année=2016}}.</ref>.
Le colonel [[Marcel Le Roy (Finville)|Marcel Le Roy]], dit Finville, a été membre puis directeur du {{nobr|Service 7}}. Un autre chef a été Marcel Chaumien<ref name="Bat 2016">{{Article |auteur=Jean-Pierre Bat |titre=Le secteur N (Afrique) et la fin de la Guerre froide |périodique=[[Relations internationales (revue)|Relations internationales]] |éditeur=Presses universitaires de France |doi=10.3917/ri.165.0043 |isbn=978-2-13-073404-8 |numéro=165 |année=2016}}.</ref>.


Le secteur A est responsable du monde arabe et de l’Afrique subsaharienne, avant que le sous-secteur Afrique soit détaché pour former un secteur Afrique à part entière en 1960<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Pierre Bat |titre=L'indépendance africaine dans l'œil des espions |série=Africa4. Regards croisés sur l'Afrique |site=[[Libération (journal)|libération.fr]] |date=27 juin 2014 |url=http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2014/06/27/lafrique-vue-du-sdece-1/ |consulté le=8 février 2017 }}.</ref>.
Le secteur A est responsable du monde arabe et de l'Afrique subsaharienne, avant que le sous-secteur Afrique soit détaché pour former un secteur Afrique à part entière en {{date|1960}}<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Pierre Bat |titre=L'indépendance africaine dans l'œil des espions |série=Africa4. Regards croisés sur l'Afrique |site=[[Libération (journal)|libération.fr]] |date=27 juin 2014 |url=https://www.liberation.fr/debats/2014/06/27/l-independance-africaine-dans-l-oeil-des-espions_1817114/ |consulté le=8 février 2017 }}.</ref>.


Chefs du secteur N (Afrique) : [[Maurice Robert (renseignement)|Maurice Robert]] (1960-1966) ; Léon Kinberg ; Jean-Louis Simon ; lieutenant-colonel Bouan dans les années 1980<ref name="Bat 2016" />.
Chefs du secteur N (Afrique) : [[Maurice Robert (renseignement)|Maurice Robert]] ({{date|1960}}-{{date|1966}}) ; Léon Kinberg ; Jean-Louis Simon ; lieutenant-colonel Bouan dans les années {{date|1980}}<ref name="Bat 2016" />.

{{Article détaillé|Service Action}}


=== Organigrammes successifs ===
=== Organigrammes successifs ===
Prenant la suite d'un [[Bureau central de renseignements et d'action]] construit autour de la lutte clandestine, le SDECE visait à doter la France de services modernes et renouvelés. Dirigé à ses débuts par des vétérans aguerris du BCRA comme [[André Manuel]] ou [[François Thierry-Mieg]], le SDECE dut immédiatement faire face aux nouvelles menaces de la guerre froide<ref>{{Ouvrage|auteur1=Sébastien Albertelli|titre=Les services secrets du général de Gaulle|lieu=Paris|éditeur=Perrin|date=2009}}</ref>.
Prenant la suite d'un [[Bureau central de renseignements et d'action]] (BCRA), de la [[Direction générale des services spéciaux]] (DGSS) puis de la [[Direction générale des études et recherches]] (DGER), construit autour de la lutte clandestine, le SDECE visait à doter la France de services modernes et renouvelés. Dirigé à ses débuts par des vétérans aguerris du BCRA comme [[André Manuel]] ou [[François Thierry-Mieg]], le SDECE dut immédiatement faire face aux nouvelles menaces de la [[guerre froide]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Sébastien Albertelli|titre=Les services secrets du général de Gaulle|lieu=Paris|éditeur=Perrin|date=2009}}</ref>.


À la création du SDECE, un directeur de la production-exploitation supervise les activités du service de contre-espionnage (CE ou service 23), du service de renseignement (SR ou service 25), le service des écoutes et du décryptage (28) qui a sous ses ordres le [[Groupement des contrôles radioélectriques]] (GCR), les services techniques (26) et le service des études. Le SR compte également une section d'opérations spéciales (25/2-4) d'ouverture de valises diplomatiques. En-dehors de cette direction, le directeur-général du SDECE et son cabinet supervisent les sections administratives, financières, et de formation du personnel. Un service de sécurité interne et une section politique (25/9), qui assure une liaison avec la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] et certains partis socialistes étrangers, sont directement attachés au directeur-général Henri Ribière. Un [[service action]] (service 29) et un service des immigrés de l'Est (27) seront créés peu après{{sfn|Faligot|Krop|1985|p=68, passim }}.
À la création du SDECE, un directeur de la production-exploitation supervise les activités du service de contre-espionnage (CE ou {{nobr|service 23}}), du service de renseignement (SR ou {{nobr|service 25}}), le service des écoutes et du décryptage ({{nobr|service 28}}) qui a sous ses ordres le [[Groupement des contrôles radioélectriques]] (GCR), les services techniques ({{nobr|service 26}}) et le service des études. Le SR compte également une section d'opérations spéciales ({{nobr|service 25/2-4}}) d'ouverture de [[Valise diplomatique|valises diplomatiques]]. En dehors de cette direction, le directeur-général du SDECE et son cabinet supervisent les sections administratives, financières, et de formation du personnel. Un service de sécurité interne et une section politique ({{nobr|service 25/9}}), qui assure une liaison avec la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] et certains partis socialistes étrangers, sont directement attachés au directeur-général Henri Ribière. Un [[service action]] ({{nobr|service 29}}) et un service des immigrés de l'Est ({{nobr|service 27}}) seront créés peu après{{sfn|Faligot|Krop|1985|p=68, passim }}.


À l'époque du retour au pouvoir du général de Gaulle (1958), les secteurs Afrique et monde Arabe du service de la recherche (SR ou service III) sont restructurés ; le contre-espionnage (service IV) se dote d'une section (E) chargée de suivre les trafics d'armes, particulièrement ceux destinés aux rebelles algériens. Le service VI dirige le poste de recherche de Paris dit base Bison, tandis que le service de recherche opérationnel (ancien service 25/2) devient service VII. Le service action est renuméroté service VIII et le service technique d'interceptions, service IX, tandis qu'un bureau des relations extérieures, chargé des liaisons avec les services étrangers et rattaché à la direction générale, est créé{{sfn|Faure|2004|p=310-311, 317 }}.
À l'époque du retour au pouvoir du général de Gaulle ({{date|1958}}), les secteurs Afrique et monde Arabe du service de la recherche (SR ou {{nobr rom|service III}}) sont restructurés ; le contre-espionnage ({{nobr rom|service IV}}) se dote d'une section (E) chargée de suivre les trafics d'armes, particulièrement ceux destinés aux rebelles algériens. Le {{nobr rom|service VI}} dirige le poste de recherche de Paris dit base Bison, tandis que le service de recherche opérationnel (ancien {{nobr|service 25/2}}) devient {{nobr rom|service VII}}. Le service action est renuméroté {{nobr rom|service VIII}} et le service technique d'interceptions, {{nobr rom|service IX}}, tandis qu'un bureau des relations extérieures, chargé des liaisons avec les services étrangers et rattaché à la direction générale, est créé{{sfn|Faure|2004|p=310-311, 317 }}.


Fin 1970, Alexandre de Marenches restructure le SDECE sous deux grandes directions : la direction de l'infrastructure et des moyens (DIM) et la direction du renseignement (DR). La première comprend les services responsables de la gestion du personnel, des finances, de l'instruction, des services techniques et du matériel. La DR a cinq grands services : le service action (R1), le service des moyens conventionnels de la recherche (R2, recherche par zone géographique), le service de la documentation et des études (R3, recherche par thématique), le service de contre-espionnage (R4) et le service technique de la recherche (R5){{sfn|Faure|2004|p=412 }}.
Fin {{date|1970}}, Alexandre de Marenches restructure le SDECE sous deux grandes directions : la direction de l'infrastructure et des moyens (DIM) et la direction du renseignement (DR). La première comprend les services responsables de la gestion du personnel, des finances, de l'instruction, des services techniques et du matériel. La DR a cinq grands services : le service action (R1), le service des moyens conventionnels de la recherche (R2, recherche par zone géographique), le service de la documentation et des études (R3, recherche par thématique), le service de contre-espionnage (R4) et le service technique de la recherche (R5){{sfn|Faure|2004|p=412 }}.


En février 1979, une nouvelle réorganisation interne a lieu : la DIM devient la direction des services administratifs et financiers (DSAF) et perd ses départements des moyens techniques et de l'instruction, rattachés à la DR. Celle-ci perd le service action, qui est rattaché directement à la direction générale{{sfn|Faure|2004|p=438 }}.
En {{date|février 1979}}, une nouvelle réorganisation interne a lieu : la DIM devient la direction des services administratifs et financiers (DSAF) et perd ses départements des moyens techniques et de l'instruction, rattachés à la DR. Celle-ci perd le service action, qui est rattaché directement à la direction générale{{sfn|Faure|2004|p=438 }}.


Au printemps 1980, Alexandre de Marenches décide de restructurer à nouveau le SDECE. Les services de la sécurité intérieure et du contre-espionnage sont coiffés par un nouveau département de la sécurité et du contre-espionnage attaché à la direction générale. Ainsi le directeur général supervise directement les services de sécurité intérieure, le contre-espionnage et le service action{{sfn|Faure|2004|p=441-442 }}.
Au printemps {{date|1980}}, Alexandre de Marenches décide de restructurer à nouveau le SDECE. Les services de la sécurité intérieure et du contre-espionnage sont coiffés par un nouveau département de la sécurité et du contre-espionnage attaché à la direction générale. Ainsi le directeur général supervise directement les services de sécurité intérieure, le contre-espionnage et le service action{{sfn|Faure|2004|p=441-442 }}.


En juillet 1981, le nouveau directeur général du SDECE, Pierre Marion, réorganise complètement son service. Sa direction générale coiffe quatre grandes divisions : la division des affaires financières et générales (DAFG), la division de la recherche (DR) qui regroupe tous les moyens humains, techniques et opérationnels de recherche du renseignement, la division du contre-espionnage (DCE) et la division action (DA). Le service de sécurité intérieure est rattaché à la direction générale, dont dépend aussi une nouvelle subdivision « prospective, plan et évaluation »{{sfn|Faure|2004|p=466-467 }}.
En {{date|juillet 1981}}, le nouveau directeur général du SDECE, Pierre Marion, réorganise complètement son service. Sa direction générale coiffe quatre grandes divisions : la division des affaires financières et générales (DAFG), la division de la recherche (DR) qui regroupe tous les moyens humains, techniques et opérationnels de recherche du renseignement, la division du contre-espionnage (DCE) et la division action (DA). Le service de sécurité intérieure est rattaché à la direction générale, dont dépend aussi une nouvelle subdivision « prospective, plan et évaluation »{{sfn|Faure|2004|p=466-467 }}.


== Histoire ==
== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire du renseignement français|Histoire de la DGSE}}
[[Fichier:Plan de la caserne des Tourelles, camp d’internement pendant la Seconde Guerre mondiale. - Archives Nationales - F-7-15107 - (1).jpg|thumb|Plan de la [[caserne des Tourelles]], camp d’internement pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1947, la caserne devient le siège du Service de documentation extérieure et de contre–espionnage (SDECE), puis en 1982 de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). [[Archives nationales (France)|Archives nationales de France]].]]
L'histoire du SDECE est riche et complexe. Le service a été fondé sur les bases du [[Bureau central de renseignements et d'action|BCRA]] gaulliste, créé pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces services provenaient eux-mêmes du [[Deuxième Bureau (France)|Deuxième Bureau]], le principal service de renseignement de la [[Troisième République (France)|Troisième République]]. Le SDECE est fondé en [[Conseil des ministres (France)|Conseil des ministres]] en 1945. Il survit aux alternances, et est renommé en DGSE en 1982.
=== Fondation ===
Le statut du SDECE est entériné par le général de Gaulle en 1945<ref name=SébastienLaurent/> en se plaçant à l'écoute des {{cita|aspirations des résistants}} telles qu'elles furent formulées au cours des débats importants qui avaient eu lieu depuis l'année 1943<ref name=SébastienLaurent/>. Il est alors prévu que le SDECE n'intervienne pas dans le renseignement sur le territoire, dans l'esprit de ce qui s'était imposée en 1899 eu moment de l'[[Affaire Dreyfus]]<ref name=SébastienLaurent/>. Le renseignement sur le territoire est confié, lui, définitivement à la [[Direction de la surveillance du territoire]] (DST)<ref name=SébastienLaurent/>, créée en novembre 1944<ref name=SébastienLaurent/>, dirigée par Roger Warin (1912-1997), dont le surnom était « Wybot » dans la Résistance<ref name=SébastienLaurent/> et qui se fera ainsi appeler [[Roger Wybot]].


== Membres connus ==
Malgré ce choix, le 30 décembre 1945<ref name=SébastienLaurent/>, l'un de ces résistants célèbres, [[Emmanuel d'Astier de La Vigerie]] formula des critiques contre le SDECE afin d'obtenir un délai de réflexion de trois mois<ref name=SébastienLaurent/>, au moment du vote des crédits budgétaires à l'Assemblée constituante<ref name=SébastienLaurent/>. Le président de cette assemblée [[Vincent Auriol]] en a tenu compte en demandant que le SDECE soit contrôlé par un comité interministériel<ref name=SébastienLaurent/> et que son budget soit placé sous le contrôle de la commission spéciale de défense nationale<ref name=SébastienLaurent>"Les services secrets gaullistes à l'épreuve de la politique (1940-1947)" par Sébastien Laurent, dans ''Politix'', revue des sciences sociales du politique en 2001, suite à une communication en séminaire de doctorat à l'Université de Paris-X-Nanterre en avril 2000. [https://www.persee.fr/doc/polix_0295-2319_2001_num_14_54_1158] </ref>.
=== Autres membres connus ===

* Colonel [[Pierre Fourcaud]] (1898-1998), Compagnon de la Libération et Directeur général adjoint du SDECE (1945-1950).
=== Guerre froide ===
* [[André Manuel]] (1905-1991), ancien numéro deux du BCRA et secrétaire général du SDECE (1946)
En juillet 1947, le SDECE est brutalement épuré : le 16 juillet, environ 350 fonctionnaires du SDECE sont radiés ou mutés d’office en raison de leur orientation politique réelle ou supposée<ref name=Morlanedevi> "Le colonel Morlanne (V) : le SA dans la guerre froide" [https://devirisillustribusblog.wordpress.com/2021/08/13/le-colonel-morlanne-v-le-sa-dans-la-guerre-froide/] </ref> et le député du [[Parti républicain de la liberté]] créé en 1946, [[Jean-Marie Bouvier O'Cottereau]] obtient la création le 1er septembre d'un bataillon de choc aéroporté confié au capitaine Edgar Mautaint<ref name=ClaudeFaure>"Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains", par Claude Faure dans la ''Revue militaire des armées'' [https://journals.openedition.org/rha/1843]</ref>.
* [[François Thierry-Mieg]] (1908-1995), ancien chef de la section contre-espionnage au BCRA et directeur de cabinet de Henri Ribière au SDECE (1946-1948). L'enquête interne qu'il mènera, avec [[Pierre Sudreau]], en avril 1946 à Londres sera à l'origine de l'« Affaire Passy »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Sébastien Albertelli|titre=Pierre Sudreau (ouvrage collectif- Claire Andrieu (dir.)|passage=pages 51-61|lieu=Rennes|éditeur=Presses universitaires de France|date=2017}}</ref>.

* Claude Faure, de 1972 à 2002, auteur de ''Aux Services de la République, du BCRA à la DGSE'', publié chez Fayard (2004).
Le SDECE ambitionne alors de « former un vaste réseau de cellules dormantes pour former une résistance clandestine en cas d’invasion de la France. Différentes enquêtes font référence à ces plans connus sous des noms divers : « Arc-en-ciel », « Rose des vents » ou « Mission 48 » mais aucune source d'archives ne les confirme<ref>"Mythes et réalités d’une stratégie « stay-behind » au début de la guerre froide (1945-1954)" le 22 avril 2016 par Elie Tenembaum, pour le site « Fragments sur les temps présents », créé en 2008 avec Nicolas Lebourg, Sylvain Crépon, Gaël Brustier, Jean-Yves Camus, Stéphane François, et Olivier Dard [https://tempspresents.com/2016/04/22/mythes-et-realites-dune-strategie-stay-behind-au-debut-de-la-guerre-froide-1945-1954/].</ref>.

La création d'un bataillon spécial, le [[11e régiment parachutiste de choc|11e Choc]] facilitera la clandestinité car jusque là les officiers affectés au SDECE, devenus hors-cadres, disparaissaient des annuaires militaires, permettant aux Services étrangers de les identifier, selon [[Erwan Bergot]], un ancien du 11e Choc qui en a écrit l'histoire<ref>{{Ouvrage|titre=11e Choc|langue=fr|auteur1=[[Erwan Bergot]]|éditeur=Presses de la Cité|date=1986|isbn=2-258-01788-2}}.</ref>.

==== Genèse du service action ====
Entre-temps, le colonel [[Pierre Fourcaud]], directeur adjoint du SDECE, veut doter celui-ci d’un service Action. En avril 1946 il avait demandé et obtenu de rejoindre le colonel [[Jacques Morlanne]] en Asie, qui va monter avec lui ce projet, qui a des appuis : [[Jacques Faure]], patron du troisième bureau de l’armée de terre, est un {{cita|vieil ami}} de Morlanne et [[Georges Revers]], chef d’état-major de l’armée de terre depuis février 1946, l’un des amis intimes de Fourcaud.

Le directeur du SDECE, le socialiste [[Henri Ribière]] n’est {{cita|pas très chaud}}, estimant que les {{cita|opérations militaires, doivent être laissés à l’armée}}, d’autant qu’il {{cita|craint aussi de voir se former un groupement d’aventuriers difficilement contrôlables et souvent gaullistes qui plus est}}. Ribière n’étant {{cita|pas le seul à avoir ce point de vue, le projet de Fourcaud semble donc avoir peu de chance de voir le jour}}.

Mais un {{cita|coup de pouce}} est venu de l’accord de partenariat stratégique entre [[Léon Blum]] et le secrétaire d’État américain, [[James Francis Byrnes]], dont une partie secrète, signée le 8 mai 1946, concerne les services spéciaux. Un colonel américain ayant visité le SDECE avait déploré qu’il n’ait pas de « service Action ». Les USA étant le principal bailleur de fonds de la France, [[Henri Ribière]] doit s’incliner et créer en juin 1946 ce service Action, appelé aussi service 29, basé au 6 boulevard Suchet, au bord du bois de Boulogne, et confié à [[Jacques Morlane]], promu commandant le 1er juillet 1946.

Nicole Follot (1899-1993), épouse de l’industriel du papier peint Henri Follot (1897-1962), est son assistante et le capitaine [[Louis L'Helgouach]] son bras droit, avec les lieutenants Lefevre et Leroux<ref name=Devirisillustribus>Le colonel Morlanne (III) : naissance et structuration du Service Action</ref>.

==== Recrutement ====
En novembre 1946 est recruté Edgar Mautaint (1917-2004), un ancien Jedburg, qui abandonne sa mission au bout de seulement quelques mois. Son adjoint, Robert Roger Rivière lui a succédé en janvier 1947. Des Marsouins du 24e régiment d’infanterie coloniale de Carcassonne, recrutés à Mont-Louis étant jugés décevants, ce nouveau service cherche des hommes<ref name=Devirisillustribus/>. Autre difficulté, l'échec du SA en Indochine en 1947 où il a perdu une centaine d’hommes, dont trois chefs de groupe: Guy de Wavrant (8 septembre), Francis Klotz (30 septembre) et Urbain Jolivet de Riencourt (30 novembre).

A Pezou, dans le Loir-et-Cher, la petite équipe du colonel Albert-Marie d'Eon et du capitaine [[Paul Aussaresses]], assemble le « fichier central des volontaires spéciaux aéroportés », évoqué au printemps 1945 par le colonel Maurice Redon. Le duo auditionne 1500 gradés dont 700 sélectionnés pour une formation de 3 mois au camp de Frileuse<ref name=Devirisillustribus/>.

Aussaresses obtient un bureau en face de celui de Morlanne et insiste malgré les restrictions budgétaires, mais le bataillon n’a toujours que 30 soldats au printemps 1947. Morlanne relance le projet en recrutant ses 4 futurs « mousquetaires » : Marcel Chaumien (1913-1979), [[Bob Maloubier|Robert Maloubier]] (1925-2015), René Bichelot (1922-2004) et René Obadia (1917-2000). Le 1er mai 1947, Morlanne décide finalement de nommer chef du bataillon le commandant [[Paul Aussaresses]], avec pour adjoint l’ancien Jedburgh Maurice Geminel. Tous deux participent à une démonstration de saut en parachute à Nice le 22 juin 1947 <ref name=Devirisillustribus/>.

Aussaresses et Geminel voulaient seulement des engagés, et en recrutent via un appel dans toute l’armée française, vague sur les futures missions et signifiant pour certains perdre de l’avancement de carrière, mais des candidatures arrivent dès l’été 1947. En octobre 1947 arrivent aussi les premiers appelés, 80, qui seront près de 200 à la fin de l’hiver<ref name=Devirisillustribus/>.

==== Le service action du SDECE opérationnel ====
Louis L’Helgouach rédige le programme d’instruction du bataillon et René Obadia un traité de sabotage<ref name=Devirisillustribus/>.

A la mi-novembre 1947, le 11e Choc, nouveau service action du SDECE est mis en alerte pour la première fois, afin de partir pour Marseille mais l’ordre est finalement annulé<ref name=Morlanedevi/>. Le service action passera aux actes l'année suivante à l'occasion de la [[grève des mineurs de 1948]], qui voit les puits bloqués à partir du 4 octobre 1948.

Au même moment, de décembre 1947 à mars 1948, sur ordre du ministre des Affaires étrangères [[Georges Bidault]] des négociations sont lancées dans un fort près de New-York avec le général américain [[George Marshall (général)|George Marshall]] par le général [[Pierre Billote]], alors représentant de la France au comité d’état-major de l’ONU depuis 1946. Le général Pierre Kœnig, chef des forces d'occupation en Allemagne, est chargé de mettre en place des nœuds d'interception, sur le parcours potentiel de l'[[Armée rouge]]. Des agents sont {{cita|recrutés sous le double critère de la compétence et de l'anticommunisme}}. Parmi eux, on trouve aussi bien {{cita|d'anciens résistants que d'anciens agents nazis retournés et recyclés}}.

==== Grèves de 1948 ====
Au cours du même hiver, des doléances concernant ce bataillon {{cita|commencent à s’entasser sur le bureau}} du colonel Morlanne. Parmi elles le fait que des bagarres opposent régulièrement les soldats aux militants communistes des environs<ref>"Le 11ème Choc: berceau des actions spéciales françaises" par Eric Huitric, aux éditions de la Pensée Moderne en 1976</ref>. Autre tracas, les plaintes d’un pilote contraint à décoller sous la menace d’une arme malgré le mauvais temps<ref>''Services spéciaux, Algérie 1955-1957 : Mon témoignage sur la torture'', [[Éditions Perrin]], 2001, {{ISBN|2262017611}}</ref>.

Chef du bataillon, [[Paul Aussaresses]] reçoit une première visite du colonel Eon en février 1948<ref>Selon le journal d'un des soldats, Henri Noireau, conservés par l'archiviste du Service historique de la Défense</ref>. Puis c’est Morlane qui vient enquêter à Mont-Louis le 28 avril 1948 et décide peu après de remplacer [[Paul Aussaresses]]. Ce dernier partira quelques mois plus tard pour l'Indochine.

Le 25 mai 1948, le général Demetz et le colonel Eon intronisent à la tête du 11ème Choc Yves Godard (1911-1975), alors depuis quelques mois à Paris au 3e bureau de l’état-major. Ce dernier demande de transférer le 11ème choc de Montlouis vers deux sites, la citadelle de Perpignan, ce qu'il obtient dès son arrivée, en juin 1948, avec l'autorisation du général André d’Anselme, commandant de la 5ème région militaire, et au début de 1950 le camp abandonné de Cercottes, plus discret car en pleine forêt, près d’Orléans.

Pendant la [[grève des mineurs de 1948]], les puits sont bloqués à partir du 4 octobre, amenant le ministre de l'intérieur [[Jules Moch]] à mobiliser 60 000 soldats et policiers avec des chars pour enfoncer les barricades. Le 26 octobre 1948, 300 hommes du service action du SDECE cantonnés dans les Pyrénées à Mont-Louis partent en camions à Blois, en vue d'une possible intervention à Paris puis sont redirigés vers la [[caserne Schramm d'Arras]], dans le [[Pas-de-Calais]], puis vers les mines du Nord. Dissimulés derrière l'uniforme des gardes mobiles, ils vont se déployer un peu partout dans la région et notamment à {{cita|Labourse, Beuvry, Nœux-les-Mines et Barlin}}<ref name="Morlanedevi" />.

Les officiers contactent les délégués de la CGT, leur disant qu’ils n’essaieront pas d’intervenir contre eux tant qu’aucune attaque n’est tentée sur les installations stratégiques<ref>"Histoire politique des services secrets français" par [[Roger Faligot]], [[Jean Guisnel]] et [[Rémi Kauffer]], aux éditions La Découverte en 2012</ref> mais des parachutistes échangeront {{cita|quelques coups de feu avec un responsable cégétiste local}}<ref>"Le 11ème choc", par Erwan Bergot, aux Presses de la Cité, en février 1986</ref>.

=== [[Guerre d'Indochine]] ===
* Après l’échec relatif des négociations de paix de Fontainebleau de l’automne 1946, le [[Président du Conseil des ministres (France)|Président du Conseil]] [[Georges Bidault]] confie la mission, « Théodora à Morlanne, qui envoie René Obadia et Lucien Goetghebeur sur l'[[Dumont d'Urville (aviso colonial)|aviso Dumont d'Urville]], pour espionner le leader communiste [[Hô Chi Minh]], qui rentre en [[Indochine]], et savoir ce qu'il pense de la [[Conférence de Fontainebleau (1946)|Conférence de Fontainebleau]] en octobre 1946{{sfn|Faligot|Krop|1985|p=à préciser}} et surtout tenter de photographier ses documents, mais les clichés seront presque inutilisables, faute d’assez de lumière<ref name=Devirisillustribus/>.
* Renseignement et opérations de maquis avec les partisans montagnards via le GCMA ([[groupement de commandos mixtes aéroportés]]).
* [[Opération D|Opération ''Condor'']] du colonel [[Jean Sassi]] à [[Bataille de Diên Biên Phu|Diên Biên Phu]] le {{date-|30 avril 1954}}.

=== [[Guerre d'Algérie]] ===
* Arrestation le {{date|22|octobre|1956}} de leaders algériens ([[Ahmed Ben Bella]], [[Mohamed Boudiaf]], [[Hocine Aït Ahmed]], [[Mohamed Khider]] et [[Mostefa Lacheraf]]) par détournement sur Alger d'un avion civil marocain qui les emmenait à [[Tunis]], opération réalisée par les [[forces armées françaises]] et menée par Jean-Baptiste Allemand, alias colonel Germain, délégué du SDECE pour l'Afrique du Nord<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Thierry Vareilles |titre=Encyclopédie du terrorisme international |lieu=Paris/Montréal (Québec)/Budapest etc. |éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]] |collection=Culture du renseignement |année=2001 |pages totales=549 |passage=60 |isbn=2-7475-1301-7 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=w-VPlxjWag4C&printsec=frontcover}}.</ref>.
* [[Opération Oiseau bleu|Opération ''Oiseau bleu'']], 1956.
* [[Bleuite]], 1957-1959.
* Diverses [[Opération homo|opérations dites ''homo'']] entre 1959 et 1962<ref>{{Article |url texte=https://www.humanite.fr/node/122605 |titre=135 personnes éliminées par le SDECE en 1960 |périodique=[[L'Humanité]] |date=20 janvier 1996}}.</ref>.

=== Afrique ===
* Assassinat à Genève en 1960 de [[Félix-Roland Moumié|Félix Moumié]], militant nationaliste et opposant camerounais.
* Soutien aux séparatistes [[biafra]]is en 1968 ([[Nigeria]]).
* [[Opération Persil|Opération ''Persil'']], une action de déstabilisation du régime guinéen de [[Ahmed Sékou Touré|Sékou Touré]] par l'inondation du pays de faux billets et le soutien aux maquis du [[Fouta-Djalon]] depuis la frontière sénégalaise<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pascal Airault |auteur2=Jean-Pierre Bat |titre=Françafrique |sous-titre=Opérations secrètes et affaires d’État |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Tallandier|Tallandier]] |année=2000 |pages totales=205 |passage=54 |isbn=979-10-210-1877-8}}.</ref>.
* Soutien à un coup d'État contre l'empereur [[Jean-Bedel Bokassa]] en [[République centrafricaine]] ([[opération Caban|opération ''Caban'']]) et mise en place d'un gouvernement pro-français ([[opération Barracuda|opération ''Barracuda'']], exécutée, elle, par des soldats réguliers) en 1979<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Stephen Smith]] |auteur2=Géraldine Faes |titre=Bokassa {{Ier}} |sous-titre=un empereur français |lieu=Paris |éditeur=[[Calmann-Lévy]] |année=2016 |isbn=978-2-7021-3028-5 |isbn2=2-7021-3028-3}}.</ref>.
* Soutien à l'[[Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola|UNITA]] de [[Jonas Savimbi]] en [[Angola]]

=== Maghreb ===
* Soutien à des tentatives en 1977 et août 1980 de renversement du [[Mouammar Kadhafi|colonel Kadhafi]] par des militaires [[libye]]ns.

=== Autres ===
* De 1949 à 1951, programme secret Minos, consistant à envoyer des agents dans les pays sous occupation soviétique. Sous l'autorité de [[François Thierry-Mieg]], directeur de cabinet de [[Henri Ribière]], [[Robert Maloubier]] et Marcel Pellay pour le [[service Action]], Minos consistait en l'entrainement commando de jeunes volontaires est-européens<ref>{{Lien web |auteur=NC |titre="Grandes figures des services spéciaux: Marcel Pellay" |url=https://devirisillustribusblog.wordpress.com/2019/07/14/grandes-figures-des-services-speciaux-francais-marcel-pellay-iii/ |site=Blog historique Devis |date=26 décembre 2020}}</ref>. Jusqu'au début des années 1950, plusieurs parachutages périlleux eurent lieu derrière le rideau de fer.
*Infiltration et soutien des [[Mouvement souverainiste du Québec|mouvements séparatistes québécois]] dans le cadre de l'opération ''Assistance et coopération technique'' ou opération ''Ascot''. {{citation|Des agents reconnus de l'organisation Foccart, comme [[Philippe Rossillon]], Raymond Meunier ou Christian Pradel, accomplissent diverses missions sous la couverture de l'opération ''Ascot''. Les activités des réseaux Foccart ne se limitent pas au continent africain. Philippe Rossillon, ancien élève de l'École nationale d'administration, animateur du groupe des 'planistes' de 'Patrie et Progrès', avait été chargé par les services de [[Jacques Foccart]] d'entretenir la tension au Canada en utilisant les mouvements séparatistes du Québec. Rossillon parcourut les différentes provinces canadiennes avec d'autres agents de Foccart, comme Edgar Chaumette, Jean-Luc Gaillardere et Tom Bailby. Ces deux derniers agents n'apparaissent pas dans l'ouvrage de Claude Faure (2004) et le premier serait en fait René Chaumette. Il établit des contacts très étroits avec le [[Front de libération du Québec]] et d'autres mouvements comme celui d'[[Adrien Arcand]]. En 1968, Philippe Rossillon est arrêté par les services de police canadiens et immédiatement désavoué par ses employeurs. Selon certaines informations, Rossillon aurait été confondu par des preuves aimablement fournies par ses propres patrons.}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Patrice Chairoff]] |titre=Dossier B... comme Barbouzes |lieu=Paris |éditeur=Alain Moreau |année=1975 |passage=94-95 |isbn=}}.</ref>
*Enquête au sein de l'[[administration Nixon]] afin de connaître la date de la prochaine [[dévaluation]] du [[dollar]] et permettre à la France d'en tirer parti<ref>{{Ouvrage|nom1=Ockrent, Christine.|titre=Dans le secret des princes|éditeur=Stock|date=1986|isbn=2-253-04293-5|isbn2=978-2-253-04293-8|oclc=264976783|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/264976783|consulté le=2020-12-26}}</ref>.

== Autres membres connus ==
* Colonel [[Pierre Fourcaud]] : adjoint du directeur (1945-1950).
* Claude Faure, de 1972 à 1982, auteur de ''Aux Services de la République, du BCRA à la DGSE'', publié chez Fayard (2004).
*[[Joseph Doudot]], ancien chef des Services de contre-espionnage français, Président national fondateur de l’Amicale des Anciens Membres des Services Spéciaux de la Défense Nationale<ref>[http://www.aassdn.org/001.pdf Joseph Dudot] (consulté le {{date-|23 août 2019}}).</ref>.
*[[Joseph Doudot]], ancien chef des Services de contre-espionnage français, Président national fondateur de l’Amicale des Anciens Membres des Services Spéciaux de la Défense Nationale<ref>[http://www.aassdn.org/001.pdf Joseph Dudot] (consulté le {{date-|23 août 2019}}).</ref>.
* [[Paul-Alain Léger]], [[Parachutisme militaire|parachutiste]] et [[Renseignement militaire|officier du renseignement]] pendant la [[guerre d'Algérie]].
* [[Paul-Alain Léger]], [[Parachutisme militaire|parachutiste]] et [[Renseignement militaire|officier du renseignement]] pendant la [[guerre d'Algérie]].
Ligne 216 : Ligne 145 :
* [[René Cailleaud]], [[Compagnon de la Libération]].
* [[René Cailleaud]], [[Compagnon de la Libération]].


== Dans la fiction ==
== Dans la fiction à l'écran ==
* [[1964 au cinéma|1964]] : ''[[Les Barbouzes]]''
* {{date|1964|au cinéma}} : ''[[Les Barbouzes]]''
* {{date|1975|au cinéma}} : ''[[Bons Baisers de Hong Kong]]''
* {{date|1981|au cinéma}} : ''[[Le Professionnel]]''
* {{date|1982|au cinéma}} : ''[[Espion, lève-toi]]''
* {{date|2006|au cinéma}} : ''[[OSS 117 : Le Caire, nid d'espions]]''
* {{date|2009|au cinéma}} : ''[[OSS 117 : Rio ne répond plus]]''
* {{date|2015|à la télévision}}-{{date|2018|à la télévision}} : ''[[Au service de la France]]''
* {{date|2021|au cinéma}} : ''[[OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire]]''
* {{date|2022|à la télévision}} : ''[[Totems (série télévisée)|Totems]]''

=== Dans la littérature ===
* [[1965]] à [[1986]] : la série de romans d'espionnage [[Langelot]] publiée dans la [[Bibliothèque verte]]
* [[1965]] à [[1986]] : la série de romans d'espionnage [[Langelot]] publiée dans la [[Bibliothèque verte]]
* Dans le roman [[Le Cinquième Cavalier]] de [[Larry Collins]] et [[Dominique Lapierre]] paru en 1980, le directeur du SDECE fournit aux États-Unis des photographies des terroristes qui menacent [[Manhattan]].
* [[1975 au cinéma|1975]] : ''[[Bons baisers de Hong Kong]]''
* [[1981 au cinéma|1981]] : ''[[Le Professionnel]]''
* [[1982 au cinéma|1982]] : ''[[Espion, lève-toi]]''
* [[2006 au cinéma|2006]] : ''[[OSS 117 : Le Caire, nid d'espions]]''
* [[2009 au cinéma|2009]] : ''[[OSS 117 : Rio ne répond plus]]''
* [[2015 à la télévision|2015]]-[[2018 à la télévision|2018]] : ''[[Au service de la France]]''
* [[2021 au cinéma|2021]] : ''[[OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire]]''
* [[2022 à la télévision|2022]] : ''[[Totems_(série_télévisée)|Totems]]''


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


;Dans le ''[[Journal officiel de la République française]]'' (JORF), sur [[Légifrance]]
Dans le ''[[Journal officiel de la République française]]'' (JORF), sur [[Légifrance]] :
{{Références|groupe=alpha|colonnes=2}}
{{Références|groupe=alpha}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
Ligne 242 : Ligne 174 :
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Robert Lemoine |auteur2=Patrick Faure |titre=Profession barbouze |lieu=Paris |éditeur=éditions Alain Lefeuvre |collection=Témoignages |année=1980 |pages totales=267 |isbn=2-902639-42-2}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Robert Lemoine |auteur2=Patrick Faure |titre=Profession barbouze |lieu=Paris |éditeur=éditions Alain Lefeuvre |collection=Témoignages |année=1980 |pages totales=267 |isbn=2-902639-42-2}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Philippe Bernert |titre=SDECE, Service 7 |sous-titre=l'histoire extraordinaire du colonel Le Roy-Finville et de ses clandestins |lieu=Paris |éditeur=[[Presses de la Cité]] |année=1980 |pages totales=410 |isbn=2-258-00786-0}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Philippe Bernert |titre=SDECE, Service 7 |sous-titre=l'histoire extraordinaire du colonel Le Roy-Finville et de ses clandestins |lieu=Paris |éditeur=[[Presses de la Cité]] |année=1980 |pages totales=410 |isbn=2-258-00786-0}}.
* {{Ouvrage|titre=11e Choc|langue=fr|auteur1=[[Erwan Bergot]]|éditeur=Presses de la Cité|date=1986|isbn=2-258-01788-2}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Christine Ockrent |lien auteur1=Christine Ockrent |auteur2=Alexandre de Marenches |lien auteur2=Alexandre de Marenches |titre=Dans le secret des princes |lieu=Paris |éditeur=Stock |année=1986 |pages=341|isbn=2-234-01879-X}}.
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=[[Alexandre de Marenches]] |auteur2=David A. Andelman |titre=The Fourth World War |sous-titre=Diplomacy and Espionage in the Age of Terrorism |lieu=New York |éditeur=William Morrow |année=1992 |pages totales=281 |isbn=0-688-09218-7}}.
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=[[Alexandre de Marenches]] |auteur2=David A. Andelman |titre=The Fourth World War |sous-titre=Diplomacy and Espionage in the Age of Terrorism |lieu=New York |éditeur=William Morrow |année=1992 |pages totales=281 |isbn=0-688-09218-7}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Pierre Lenoir |titre=Un espion très ordinaire |sous-titre=L'histoire vue du SDECE |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]] |année=1998 |pages totales=246 |isbn=2-226-10614-6}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Pierre Lenoir |titre=Un espion très ordinaire |sous-titre=L'histoire vue du SDECE |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]] |année=1998 |pages totales=246 |isbn=2-226-10614-6}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Christine Ockrent |lien auteur1=Christine Ockrent |auteur2=Alexandre de Marenches |lien auteur2=Alexandre de Marenches |titre=Dans le secret des princes |lieu=Paris |éditeur=Stock |année=1986 |pages=341|isbn=2-234-01879-X}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Maurice Robert (renseignement)|Maurice Robert]] |titre=« Ministre » de l'Afrique |sous-titre=Entretiens avec André Renault |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]] |année=2004 |pages totales=410 |isbn=2-02-062976-3}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Maurice Robert (renseignement)|Maurice Robert]] |titre=« Ministre » de l'Afrique |sous-titre=Entretiens avec André Renault |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]] |année=2004 |pages totales=410 |isbn=2-02-062976-3}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Michel Roussin]] |titre=Le Gendarme de Chirac |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]] |année=2006 |pages totales=243 |isbn=2-226-17261-0}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Michel Roussin]] |titre=Le Gendarme de Chirac |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]] |année=2006 |pages totales=243 |isbn=2-226-17261-0}}.
Ligne 250 : Ligne 183 :


==== Ouvrages journalistiques et historiques ====
==== Ouvrages journalistiques et historiques ====
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Gérald Arboit]] |titre=Des services secrets pour la France |sous-titre=Du Dépôt de la Guerre à la DGSE, 1856-2013, préface du général (2e s.) Michel Masson, |lieu=Paris |éditeur=[[CNRS Éditions]] |année=2014 |pages totales=444 pages|isbn=978-2-2710-8038-7}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Roger Faligot]] |auteur2=[[Jean Guisnel]] |auteur3=[[Rémi Kauffer]] |titre=Histoire politique des services secrets français |sous-titre=de la Seconde Guerre mondiale à nos jours |lieu=Paris |éditeur=[[La Découverte]] |collection=Cahiers libres |année=2012 |pages totales=734 |isbn=978-2-7071-6741-5}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Roger Faligot]] |auteur2=[[Jean Guisnel]] |auteur3=[[Rémi Kauffer]] |titre=Histoire politique des services secrets français |sous-titre=de la Seconde Guerre mondiale à nos jours |lieu=Paris |éditeur=[[La Découverte]] |collection=Cahiers libres |année=2012 |pages totales=734 |isbn=978-2-7071-6741-5}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Claude Faure]] |titre=Aux services de la République |sous-titre=du BCRA à la DGSE |lieu=Paris |éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] |année=2004 |pages totales=782 |isbn=2-213-61593-4}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Claude Faure]] |titre=Aux services de la République |sous-titre=du BCRA à la DGSE |lieu=Paris |éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] |année=2004 |pages totales=782 |isbn=2-213-61593-4}}.
* {{Ouvrage |prénom1=Roger |nom1=Faligot |lien auteur1=Roger Faligot |auteur2=[[Pascal Krop]] |prénom2=Pascal |nom2=Krop |titre=La Piscine |sous-titre=les services secrets français (1944-1984) |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]] |collection=L'Épreuve des faits |numéro dans collection=10 |année=1985 |pages totales=426 |isbn=2-02-008743-X}}.
* {{Ouvrage |prénom1=Roger |nom1=Faligot |lien auteur1=Roger Faligot |auteur2=[[Pascal Krop]] |prénom2=Pascal |nom2=Krop |titre=La Piscine |sous-titre=les services secrets français (1944-1984) |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]] |collection=L'Épreuve des faits |numéro dans collection=10 |année=1985 |pages totales=426 |isbn=2-02-008743-X}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Le Service Action d'Extrême-Orient, 1944-1945|prénom1=Philippe|nom1=Millour|lien auteur1|prénom2=Gaston|nom2=Erlom|lieu=Paris|éditeur=Histoire & Collections|année=2022|pages totales=212|isbn=979-1-038-01288-2}}.


==== Enquêtes ====
==== Enquêtes ====

Dernière version du 4 mars 2024 à 16:29

Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE)
Décret portant création du Service de documentation extérieure et de contre–espionnage (SDECE), version préparatoire annotée par le président du Conseil Charles de Gaulle. Le décret est pris en Conseil des ministres le 28 décembre 1945 et promulgué le 4 janvier 1946, mais non publié au Journal officiel[1],[2],[3],[4]. Archives nationales de France.
Décret portant création du Service de documentation extérieure et de contre–espionnage (SDECE), version préparatoire annotée par le président du Conseil Charles de Gaulle. Le décret est pris en Conseil des ministres le et promulgué le , mais non publié au Journal officiel[1],[2],[3],[4]. Archives nationales de France.

Création
Disparition
Juridiction Gouvernement de la République française
Siège Drapeau de la France 141, boulevard Mortier, Paris 20e
Coordonnées 48° 52′ 28″ N, 2° 24′ 26″ E
Budget annuel 70 millions de francs (dont 35 en fonds spéciaux) (1971)

Le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, ou SDECE (prononcé /zdɛk/), est le service de renseignements extérieur français créé le et devenu la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) le [5]. Il ne prend pas pour autant la fonction du Deuxième Bureau qui reste alors consacré au renseignement militaire traditionnel.

Sous la Quatrième République, le SDECE est subordonné au président du Conseil. Avec l'instauration de la Cinquième République et jusqu'en 1962, il est utilisé par le Premier ministre Michel Debré et se montre particulièrement efficace pendant la Guerre d'Algérie. À la suite de l'enlèvement et de l'assassinat de Mehdi Ben Barka, le général de Gaulle décide de subordonner le service au ministère des Armées dirigé par Pierre Messmer, fidèle compagnon du général[5]. Le SDECE et ses cadres se militarisent lentement.

Sa devise était « Ad augusta per angusta » (« Vers les sommets par des chemins étroits »)[6].

Organisation[modifier | modifier le code]

Directeurs généraux du SDECE[modifier | modifier le code]

Le général Paul Grossin, directeur général du SDECE de 1957 à 1962.
Nom et grade militaire éventuel[7] Décret de nomination
André Dewavrin alias « colonel Passy » (DGER/SDECE)
Henri Ribière
Pierre Boursicot (par intérim) [a]
Pierre Boursicot [b]
Paul Grossin (général d'armée) [c]
Paul Jacquier (général de division aérienne) [d]
Eugène Guibaud (général de division) [e]
Alexandre de Marenches [f]
Pierre Marion (SDECE/DGSE) [g]

Directeurs de cabinet[modifier | modifier le code]

Directeurs du renseignement[modifier | modifier le code]

  • Lieutenant-colonel Léonard Hounau (sous le titre de directeur de la production-exploitation) : -[14]
  • Colonel Maurice Dumont : dates non précisées[15],[16]
  • Colonel Léonard Hounau : -fin [17]
  • Colonel René Bertrand (« Jacques Beaumont ») : -fin
  • Colonel Tristan Richard : fin -été [18]
  • Colonel Jeannou Lacaze : -[19]
  • Colonel Bernard Grué : -[20]
  • Général René Candelier : -[21]
  • Colonel Alain Gaigneron de Marolles : -[22]
  • Général Jacques Sylla Fouilland : -?[23]

Autres cadres[modifier | modifier le code]

Le colonel Marcel Le Roy, dit Finville, a été membre puis directeur du Service 7. Un autre chef a été Marcel Chaumien[24].

Le secteur A est responsable du monde arabe et de l'Afrique subsaharienne, avant que le sous-secteur Afrique soit détaché pour former un secteur Afrique à part entière en [25].

Chefs du secteur N (Afrique) : Maurice Robert (-) ; Léon Kinberg ; Jean-Louis Simon ; lieutenant-colonel Bouan dans les années [24].

Organigrammes successifs[modifier | modifier le code]

Prenant la suite d'un Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) puis de la Direction générale des études et recherches (DGER), construit autour de la lutte clandestine, le SDECE visait à doter la France de services modernes et renouvelés. Dirigé à ses débuts par des vétérans aguerris du BCRA comme André Manuel ou François Thierry-Mieg, le SDECE dut immédiatement faire face aux nouvelles menaces de la guerre froide[26].

À la création du SDECE, un directeur de la production-exploitation supervise les activités du service de contre-espionnage (CE ou service 23), du service de renseignement (SR ou service 25), le service des écoutes et du décryptage (service 28) qui a sous ses ordres le Groupement des contrôles radioélectriques (GCR), les services techniques (service 26) et le service des études. Le SR compte également une section d'opérations spéciales (service 25/2-4) d'ouverture de valises diplomatiques. En dehors de cette direction, le directeur-général du SDECE et son cabinet supervisent les sections administratives, financières, et de formation du personnel. Un service de sécurité interne et une section politique (service 25/9), qui assure une liaison avec la SFIO et certains partis socialistes étrangers, sont directement attachés au directeur-général Henri Ribière. Un service action (service 29) et un service des immigrés de l'Est (service 27) seront créés peu après[27].

À l'époque du retour au pouvoir du général de Gaulle (), les secteurs Afrique et monde Arabe du service de la recherche (SR ou service III) sont restructurés ; le contre-espionnage (service IV) se dote d'une section (E) chargée de suivre les trafics d'armes, particulièrement ceux destinés aux rebelles algériens. Le service VI dirige le poste de recherche de Paris dit base Bison, tandis que le service de recherche opérationnel (ancien service 25/2) devient service VII. Le service action est renuméroté service VIII et le service technique d'interceptions, service IX, tandis qu'un bureau des relations extérieures, chargé des liaisons avec les services étrangers et rattaché à la direction générale, est créé[28].

Fin , Alexandre de Marenches restructure le SDECE sous deux grandes directions : la direction de l'infrastructure et des moyens (DIM) et la direction du renseignement (DR). La première comprend les services responsables de la gestion du personnel, des finances, de l'instruction, des services techniques et du matériel. La DR a cinq grands services : le service action (R1), le service des moyens conventionnels de la recherche (R2, recherche par zone géographique), le service de la documentation et des études (R3, recherche par thématique), le service de contre-espionnage (R4) et le service technique de la recherche (R5)[29].

En , une nouvelle réorganisation interne a lieu : la DIM devient la direction des services administratifs et financiers (DSAF) et perd ses départements des moyens techniques et de l'instruction, rattachés à la DR. Celle-ci perd le service action, qui est rattaché directement à la direction générale[30].

Au printemps , Alexandre de Marenches décide de restructurer à nouveau le SDECE. Les services de la sécurité intérieure et du contre-espionnage sont coiffés par un nouveau département de la sécurité et du contre-espionnage attaché à la direction générale. Ainsi le directeur général supervise directement les services de sécurité intérieure, le contre-espionnage et le service action[31].

En , le nouveau directeur général du SDECE, Pierre Marion, réorganise complètement son service. Sa direction générale coiffe quatre grandes divisions : la division des affaires financières et générales (DAFG), la division de la recherche (DR) qui regroupe tous les moyens humains, techniques et opérationnels de recherche du renseignement, la division du contre-espionnage (DCE) et la division action (DA). Le service de sécurité intérieure est rattaché à la direction générale, dont dépend aussi une nouvelle subdivision « prospective, plan et évaluation »[32].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire du SDECE est riche et complexe. Le service a été fondé sur les bases du BCRA gaulliste, créé pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces services provenaient eux-mêmes du Deuxième Bureau, le principal service de renseignement de la Troisième République. Le SDECE est fondé en Conseil des ministres en 1945. Il survit aux alternances, et est renommé en DGSE en 1982.

Membres connus[modifier | modifier le code]

Autres membres connus[modifier | modifier le code]

Dans la fiction à l'écran[modifier | modifier le code]

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Faligot et Krop 1985, p. 58.
  2. Faure 2004, p. 205.
  3. Sébastien Laurent (dir.), Politiques du renseignement, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Espace public / Histoire », , 355 p. (ISBN 978-2-86781-548-5, lire en ligne), p. 295.
  4. Bertrand Warusfel, Contre-espionnage et protection du secret : Histoire, droit et organisation de la sécurité nationale en France, Panazol, Lavauzelle, , 496 p. (ISBN 2-7025-0451-5), p. 52.
  5. a et b Claude Faure, « Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains », Revue historique des armées, no 247,‎ (lire en ligne).
  6. Michel Roussin, Le gendarme de Chirac, Paris, Albin Michel, , 243 p. (ISBN 2-226-17261-0), p. 112. Cette devise est le mot de passe des conjurés dans Hernani de Victor Hugo, acte IV, scène III.
  7. Jacques Baud, Encyclopédie du renseignement et des services secrets, Paris, Lavauzelle, , 524 p. (ISBN 2-7025-0406-X), p. 170.
  8. Faure 2004, p. 208.
  9. Faure 2004, p. 324, 371.
  10. Faure 2004, p. 371.
  11. Faure 2004, p. 352, 409.
  12. Faure 2004, p. 409, 434.
  13. Faure 2004, p. 434.
  14. Faligot et Krop 1985, p. 70.
  15. Jacques Isnard, « Le colonel Maurice Dumont », Le Monde, .
  16. (en) Douglas Johnson, « Obituaries: Col Maurice Dumont », The Independent, .
  17. Faure 2004, p. 331, 370.
  18. Faure 2004, p. 412, 416.
  19. Faure 2004, p. 416, 430.
  20. Faure 2004, p. 431, 435.
  21. Faure 2004, p. 435, 441.
  22. Faure 2004, p. 441, 442.
  23. Faure 2004, p. 442.
  24. a et b Jean-Pierre Bat, « Le secteur N (Afrique) et la fin de la Guerre froide », Relations internationales, Presses universitaires de France, no 165,‎ (ISBN 978-2-13-073404-8, DOI 10.3917/ri.165.0043).
  25. Jean-Pierre Bat, « L'indépendance africaine dans l'œil des espions », Africa4. Regards croisés sur l'Afrique, sur libération.fr, (consulté le ).
  26. Sébastien Albertelli, Les services secrets du général de Gaulle, Paris, Perrin,
  27. Faligot et Krop 1985, p. 68, passim.
  28. Faure 2004, p. 310-311, 317.
  29. Faure 2004, p. 412.
  30. Faure 2004, p. 438.
  31. Faure 2004, p. 441-442.
  32. Faure 2004, p. 466-467.
  33. Sébastien Albertelli, Pierre Sudreau (ouvrage collectif- Claire Andrieu (dir.), Rennes, Presses universitaires de France, , pages 51-61
  34. Joseph Dudot (consulté le ).

Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :

  1. Décret du , JORF, no 298, , p. 12855.
  2. Décret du , JORF, no 103, , p. 4395.
  3. Décret du , JORF, no 222, , p. 9107.
  4. Décret du , JORF, no 26, , p. 1083.
  5. Décret du , JORF, no 19, , p. 645.
  6. Décret du , JORF, no 261, , p. 10360.
  7. Décret du , JORF, no 146, , p. 1779.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Témoignages[modifier | modifier le code]

Ouvrages journalistiques et historiques[modifier | modifier le code]

Enquêtes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]