« René Fonck » : différence entre les versions

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{{homonyme|Fonck}}
{{homonyme|Fonck}}
{{Infobox Personnalité politique
{{Infobox Biographie2
|charte=
| charte = militaire
|nom=René Fonck
| nom = René Fonck
|image=René Fonck 02.jpg
| image = René Fonck 02.jpg
| surnom = « L'[[Liste des as de la Première Guerre mondiale#As français|as des as]] »
|légende=
|fonction1=[[Député français]]
|à partir du fonction1=8 décembre 1919
|jusqu'au fonction1=31 mai 1924<br /><small>({{durée|8|12|1919|31|5|1924}})</small>
|élection1=[[Élections législatives françaises de 1919|16 novembre 1919]]
|circonscription 1 = [[Vosges (département)|Vosges]]
|législature 1={{XIIe}} ({{IIIe République}})
|groupe parlementaire 1=[[Alliance démocratique (France)|GRD]]
|nom de naissance=René Paul Fonck
|date de naissance={{date de naissance|27|mars|1894}}
|surnom=« L'[[Liste des as de la Première Guerre mondiale|as des as]] »
|lieu de naissance=[[Saulcy-sur-Meurthe]] ([[Vosges (département)|Vosges]])
|date de décès={{date de décès|18|juin|1953|27|mars|1894}}
|lieu de décès=[[8e arrondissement de Paris|{{8e|arrondissement}} de Paris]]
|nature du décès=
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'''René Fonck''', né à [[Saulcy-sur-Meurthe]] ([[Vosges (département)|Vosges]]) le {{date de naissance|27|mars|1894}} et mort dans le [[8e arrondissement de Paris|{{8e|arrondissement}} de Paris]] le {{date de décès|18|juin|1953}}, est un [[aviateur]] et [[Personnalité politique|homme politique]] [[France|français]].
'''René Fonck''', né à [[Saulcy-sur-Meurthe]] ([[Vosges (département)|Vosges]]) le {{date de naissance|27|mars|1894}} et mort dans le [[8e arrondissement de Paris|{{8e|arrondissement}} de Paris]] le {{date de décès|18|juin|1953}}, est un [[Pilote (aviation)|aviateur]] et [[Personnalité politique|homme politique]] [[France|français]].


[[Pilote (aviation)|Pilote]] de chasse pendant la [[Première Guerre mondiale]], il est surnommé l'« [[Liste des as de la Première Guerre mondiale|as des as]] » français et alliés, avec {{nobr|75 victoires}} officiellement homologuées, selon le système français d'homologation de victoires aériennes, plus strict que le système allemand car nécessitant deux témoins oculaires étrangers à l'escadrille victorieuse.
[[Pilote (aviation)|Pilote]] de chasse pendant la [[Première Guerre mondiale]], il est surnommé l'« [[Liste des as de la Première Guerre mondiale#As français|as des as]] » français et alliés, avec {{nobr|75 victoires}} officiellement homologuées, selon le système français d'homologation de victoires aériennes, plus strict que le système allemand car nécessitant deux témoins oculaires étrangers à l'escadrille victorieuse.


Avec 27 citations sur sa Croix de guerre 14-18 (26 palmes et 1 étoile de bronze), il est le soldat français le plus décoré de la Première Guerre mondiale.
Il est [[Député français|député]] des [[Vosges (département)|Vosges]] de 1919 à 1924, siégeant au [[centre-droit]], sur les bancs du [[Alliance démocratique (France)|groupe GRD]].

Il est [[Député français|député]] des [[Vosges (département)|Vosges]] de 1919 à 1924, siégeant au [[centre droit]], sur les bancs du [[Alliance démocratique (France)|groupe GRD]].


Resté fidèle en 1940 au [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], il est brièvement interné à la Libération mais aucune charge n'est finalement retenue contre lui.
Resté fidèle en 1940 au [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], il est brièvement interné à la Libération mais aucune charge n'est finalement retenue contre lui.
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=== Jeunesse et formation ===
=== Jeunesse et formation ===
[[File:René Fonck en juin 1915.jpg|vignette|redresse|gauche|Portrait de René Fonck (1915).]]
[[File:René Fonck en juin 1915.jpg|vignette|redresse|gauche|Portrait de René Fonck (1915).]]
Fils d'un [[wikt:sagard|sagard]], ouvrier des [[scierie]]s vosgiennes (originaire de Ranrupt), René Fonck est dans sa jeunesse apprenti-mécanicien. Appelé sous les drapeaux le {{date|22|août|1914}}, il est versé au [[11e régiment du génie|{{11e|régiment}} du génie]] d'[[Épinal]], où il fait ses classes. Fasciné depuis longtemps par les exploits des aviateurs, il réussit à se faire affecter dans l'aéronautique au début de l'année 1915. Il est élève pilote à l'école [[Frères Caudron|Caudron]] du [[Le Crotoy|Crotoy]]. Il entame enfin sa carrière d'aviateur en tant que pilote d'une escadrille d'observation, la C 47, basée près de chez lui à [[Histoire du terrain d'aviation de Corcieux|Corcieux]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=René Fonck|titre=Mes combats|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|année=1920|passage=11-23}}.</ref>.
Fils d'un [[wikt:sagard|sagard]], ouvrier des [[scierie]]s vosgiennes (originaire de Ranrupt), René Fonck est dans sa jeunesse apprenti-mécanicien. Appelé sous les drapeaux le {{date|22|août|1914}}, il est versé au [[11e régiment du génie|{{11e|régiment}} du génie]] d'[[Épinal]], où il fait ses classes. Fasciné depuis longtemps par les exploits des aviateurs, il réussit à se faire affecter dans l'aéronautique au début de l'année 1915. Il est élève pilote à l'école [[Frères Caudron|Caudron]] du [[Le Crotoy|Crotoy]]. Il entame enfin sa carrière d'aviateur en tant que pilote d'une [[escadrille]] d'observation, la C 47, basée près de chez lui à [[Histoire du terrain d'aviation de Corcieux|Corcieux]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=René Fonck|titre=Mes combats|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|année=1920|passage=11-23}}.</ref>.


=== Première Guerre mondiale ===
=== Première Guerre mondiale ===
[[Fichier:René Fonck.jpg|vignette|upright|René Fonck près de son [[SPAD S.XIII]].]]
[[Fichier:René Fonck.jpg|vignette|upright|René Fonck près de son [[SPAD S.XIII]].]]
En tant que pilote d'observation, le {{date|6|août|1916|guerre mondiale}}, aux commandes d'un [[Caudron G.4|Caudron G4]], il force un avion de reconnaissance [[Rumpler C.I]] allemand à atterrir derrière les lignes alliées<ref>{{Ouvrage|auteur1=Albert Ronsin|titre=Les Vosgiens célèbres|éditeur=éditions G. Louis|année=1990|passage=144|isbn=}}.</ref>. Il obtient plus tard une seconde victoire sur son Caudron d'observation, et après ce nouvel exploit est muté dans la chasse à l'escadrille N 103, une escadrille du groupe de combat {{Numéro|12}}, unité d'élite de la chasse française surnommée « [[Escadrille des Cigognes|Groupe des cigognes]] ».
René Fonck est doté d'une capacité exceptionnelle dans le tir de précision.

En tant que pilote d'observation, le {{date|6|août|1916}}, aux commandes d'un [[Caudron G.4|Caudron G4]], il force un avion de reconnaissance [[Rumpler C.I]] allemand à atterrir derrière les lignes alliées<ref>{{Ouvrage|auteur1=Albert Ronsin|titre=Les Vosgiens célèbres|éditeur=éditions G. Louis|année=1990|passage=144|isbn=}}.</ref>. Il obtient plus tard une seconde victoire sur son Caudron d'observation, et après ce nouvel exploit est muté dans la chasse à l'escadrille N 103, une escadrille du groupe de combat {{Numéro|12}}, unité d'élite de la chasse française surnommée « [[Escadrille des Cigognes|Groupe des cigognes]] ».


Il va s'y révéler un chasseur d'un talent exceptionnel, combinant plusieurs qualités : une vue perçante lui permettant de voir sa cible de loin, une résistance naturelle à la haute altitude (hypoxie) et un talent de tir sans égal lui permettant de maîtriser la déflexion. Sa tactique favorite consiste à repérer un ennemi et à s’approcher par l’arrière et en dessous pour l'abattre d'une courte rafale correctement ajustée. Il est toujours suivi de deux à quatre équipiers qui couvrent ses arrières.
Il va s'y révéler un chasseur d'un talent exceptionnel, combinant plusieurs qualités : une vue perçante lui permettant de voir sa cible de loin, une résistance naturelle à la haute altitude (hypoxie) et un talent de tir sans égal lui permettant de maîtriser la déflexion. Sa tactique favorite consiste à repérer un ennemi et à s’approcher par l’arrière et en dessous pour l'abattre d'une courte rafale correctement ajustée. Il est toujours suivi de deux à quatre équipiers qui couvrent ses arrières.


Il arriva qu'il abatte plusieurs avions en une journée, jusqu'à six le 9 mai, puis à nouveau le {{date|26|septembre|1918}}. Selon les dires de l'aviateur [[Maurice Boyau]], lui aussi as de la grande guerre avec 35 victoires dans les communiqués, Fonck ne sera pourtant jamais touché par le feu adverse :
Il arriva qu'il abatte plusieurs avions en une journée, jusqu'à six le {{date|9 mai 1918-|guerre mondiale}}, puis à nouveau le {{date|26|septembre|1918|guerre mondiale}}. Selon les dires de l'aviateur [[Maurice Boyau]], lui aussi as de la grande guerre avec 35 victoires dans les communiqués, Fonck ne sera pourtant jamais touché par le feu adverse :
{{Citation bloc|Fonck dépasse tout ce que l'on peut imaginer. Ce n'est pas un homme, c'est un oiseau de proie. Là-haut, il sent l'ennemi, il en distingue nettement à 8 ou 10 km sans être vu. Il choisit sa proie. Quelques balles suffisent, il n'y a jamais eu de riposte<ref>Cité {{Référence à confirmer}} par {{Ouvrage|prénom1=Jules|nom1=Roy|titre=Guynemer|sous-titre=l'Ange de la mort|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]]|année=1986|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|titre=Communication de monsieur Claude Perrin : René Fonck, as des as et visionnaire|url =http://ap5escadre.free.fr/fonck/fonck_perrin.htm|site =ap5escadre.free|consulté le=7 avril 2014}}.</ref>.}}
{{Citation bloc|Fonck dépasse tout ce que l'on peut imaginer. Ce n'est pas un homme, c'est un oiseau de proie. Là-haut, il sent l'ennemi, il en distingue nettement à 8 ou 10 km sans être vu. Il choisit sa proie. Quelques balles suffisent, il n'y a jamais eu de riposte<ref>Cité {{Référence à confirmer}} par {{Ouvrage|prénom1=Jules|nom1=Roy|titre=Guynemer|sous-titre=l'Ange de la mort|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]]|année=1986|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|titre=Communication de monsieur Claude Perrin : René Fonck, as des as et visionnaire|url =http://ap5escadre.free.fr/fonck/fonck_perrin.htm|site =ap5escadre.free|consulté le=7 avril 2014}}.</ref>.}}


Meilleur pilote de la SPA 103, Fonck dispose d'une grande autonomie et se voit doté des meilleurs appareils. Volant sur [[SPAD S.VII|SPAD VII]] à son arrivée fin avril 1917, il reçoit le premier [[SPAD S.XIII|SPAD XIII]] de l'unité au mois de septembre 1917, puis se voit mettre à disposition deux [[SPAD S.XII|SPAD XII]]-canon en janvier 1918, et termine la guerre (à partir de septembre 1918) sur le premier SPAD S.XVII de présérie équipé d'un moteur de 300 ch.
Meilleur pilote de la SPA 103, Fonck dispose d'une grande autonomie et se voit doté des meilleurs appareils. Volant sur [[SPAD S.VII|SPAD VII]] à son arrivée à la fin du mois d'{{date|avril 1917|guerre mondiale}}, il reçoit le premier [[SPAD S.XIII|SPAD XIII]] de l'unité au mois de {{date|septembre 1917|guerre mondiale}}, puis se voit mettre à disposition deux [[SPAD S.XII|SPAD XII]]-canon en {{date|janvier 1918|guerre mondiale}}, et à partir de {{date|septembre 1918|guerre mondiale}} le premier SPAD S.XVII de présérie équipé d'un moteur de 300 ch.


[[Fichier:René Fonck 1918.jpg|vignette|upright|René Fonck en 1918.]]
[[Fichier:René Fonck 1918.jpg|vignette|upright|René Fonck en 1918.]]
René Fonck termine la guerre avec tous les honneurs, arborant une [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|croix de guerre 1914-1918]] enrichie de 25 palmes et d'une étoile.<ref group=N>Un document de la hiérarchie de l'armée de l'air datant de 1959, contenu dans son dossier individuel (Cote 1P 6679/3), l'explique clairement : {{citation|Le colonel Fonck est titulaire de 27 citations dont la dernière (celle accompagnant l'attribution de la croix de commandeur de la légion d'honneur) ne comporte pas l'attribution de palme. D'autre part, sa toute première citation étant à l'ordre de l'aéronautique et comme telle attributive d'une étoile, il a donc la croix de guerre avec 25 palmes et 1 étoile.}}</ref>.
René Fonck termine la guerre avec tous les honneurs, arborant une [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|croix de guerre 1914-1918]] enrichie de 25 palmes et d'une étoile<ref group=N>Un document de la hiérarchie de l'armée de l'air datant de 1959, contenu dans son dossier individuel (Cote 1P 6679/3), l'explique clairement : {{citation|Le colonel Fonck est titulaire de 27 citations dont la dernière (celle accompagnant l'attribution de la croix de commandeur de la légion d'honneur) ne comporte pas l'attribution de palme. D'autre part, sa toute première citation étant à l'ordre de l'aéronautique et comme telle attributive d'une étoile, il a donc la croix de guerre avec 25 palmes et 1 étoile.}}</ref>.


Afin d'obtenir confirmation pour une victoire aérienne, il fallait pour un aviateur français avoir le témoignage de trois personnes indépendantes (à l'exclusion des membres de sa propre escadrille), le type d'appareil ennemi ainsi que le lieu, la date et l'heure du combat. Aussi, un pilote victorieux ne recevait pas automatiquement confirmation pour sa victoire, et le fait que les combats avaient le plus souvent lieu au-delà du front allemand rendait la présence de témoins éventuels encore plus improbable. Alors que toutes les victoires déclarées avaient une existence officielle, seules celles pouvant soutenir la procédure de confirmation faisaient l'objet d'une inscription dans les communiqués militaires, les autres étant considérées comme « probables derrière les lignes allemandes<ref>{{en}} F. W. Bailey, C. Cony, ''The French Air Service War Chronology, 1914-1918 : Day-To-Day Claims and Losses by French Fighter, Bomber, and Two-Seat Pilots on the Western Front'', Grub Street, Londres, 2002.</ref> » Ce mode de fonctionnement sévère donna lieu parfois à une grande disparité entre le nombre de victoires inscrites aux communiqués et le nombre de victoires déclarées par les combattants. René Fonck reçut confirmation pour 75 de ses victoires déclarées, ce qui fut plus qu'aucun autre pilote de chasse français et alliés (bien que toute comparaison entre les palmarès soit douteuse, puisque résultant de procédures d'homologation différentes). Le nombre de ses victoires probables, selon le journal de marche de l'escadrille SPA 103, est de 32 et non 52 comme Fonck l'affirma dans ses mémoires{{refsou}}.
Afin d'obtenir confirmation pour une victoire aérienne, il fallait pour un aviateur français avoir le témoignage de trois personnes indépendantes (à l'exclusion des membres de sa propre escadrille), le type d'appareil ennemi ainsi que le lieu, la date et l'heure du combat. Aussi, un pilote victorieux ne recevait pas automatiquement confirmation pour sa victoire, et le fait que les combats avaient le plus souvent lieu au-delà du front allemand rendait la présence de témoins éventuels encore plus improbable. Alors que toutes les victoires déclarées avaient une existence officielle, seules celles pouvant soutenir la procédure de confirmation faisaient l'objet d'une inscription dans les communiqués militaires, les autres étant considérées comme « probables derrière les lignes allemandes<ref>{{en}} F. W. Bailey, C. Cony, ''The French Air Service War Chronology, 1914-1918 : Day-To-Day Claims and Losses by French Fighter, Bomber, and Two-Seat Pilots on the Western Front'', Grub Street, Londres, 2002.</ref> ». Ce mode de fonctionnement sévère donna lieu parfois à une grande disparité entre le nombre de victoires inscrites aux communiqués et le nombre de victoires déclarées par les combattants. René Fonck reçut confirmation pour 75 de ses victoires déclarées, ce qui fut plus qu'aucun autre pilote de chasse français et alliés (bien que toute comparaison entre les palmarès soit douteuse, puisque résultant de procédures d'homologation différentes). Le nombre de ses victoires probables, selon le journal de marche de l'escadrille SPA 103, est de 32 et non 52 comme Fonck l'affirma dans ses mémoires{{refsou}}.


[[Fichier:M 241 7 drapeau de l'aviation tenu par Fonck à Bron.jpg|vignette|gauche|redresse|René Fonck porte-drapeau de l'aviation française.]]
[[Fichier:M 241 7 drapeau de l'aviation tenu par Fonck à Bron.jpg|vignette|gauche|redresse|René Fonck porte-drapeau de l'aviation française.]]
La dernière citation de Fonck qui lui attribue le grade de commandeur de la légion d'honneur le 16 juin 1920, précise : {{citation|Pilote de chasse légendaire, pendant quatre ans, a fait une guerre sans merci à l'aviation ennemie, l'attaquant partout où elle se rencontre sans jamais se laisser arrêter par le nombre de ses adversaires. A remporté 75 victoires officielles, dont 39 depuis sa promotion au grade d'officier de la légion d'honneur - 23 citations.}} À ces 75 victoires officielles, le journal de marche de l'escadrille SPA 103 permet de recenser 30 autres victoires non confirmées, plus deux autres non confirmées obtenues à l'escadrille C 47, soit un total de 32 victoires non confirmées<ref>{{en}} {{lang|en|texte=N. L. R. Franks, F. W. Bailey, ''Over the Front : A Complete Record of the Fighter Aces and Units of the United States and French Air Services, 1914-1918'', Grub Street,}} Londres, 1922.</ref>. Il n'a jamais pu obtenir les 52 victoires non confirmées qu'il indique dans ses mémoires : le tableau figurant en fin d'ouvrage contient en effet plusieurs contradictions avec le journal de marche de la SPA 103, mais aussi les carnets de comptabilité de campagne de l'escadrille qui précisent que l'as est en permission à plusieurs dates où ses mémoires revendiquent des victoires non homologuées{{refsou}}.
La dernière citation de Fonck qui lui attribue le grade de [[Ordre national de la Légion d'honneur|commandeur de la légion d'honneur]] le 16 juin 1920, précise : {{citation|Pilote de chasse légendaire, pendant quatre ans, a fait une guerre sans merci à l'aviation ennemie, l'attaquant partout où elle se rencontre sans jamais se laisser arrêter par le nombre de ses adversaires. A remporté 75 victoires officielles, dont 39 depuis sa promotion au grade d'officier de la légion d'honneur - 23 citations.}} À ces 75 victoires officielles, le journal de marche de l'escadrille SPA 103 permet de recenser 30 autres victoires non confirmées, plus deux autres non confirmées obtenues à l'escadrille C 47, soit un total de 32 victoires non confirmées<ref>{{en}} {{lang|en|texte=N. L. R. Franks, F. W. Bailey, ''Over the Front : A Complete Record of the Fighter Aces and Units of the United States and French Air Services, 1914-1918'', Grub Street,}} Londres, 1922.</ref>. Il n'a jamais pu obtenir les 52 victoires non confirmées qu'il indique dans ses mémoires : le tableau figurant en fin d'ouvrage contient en effet plusieurs contradictions avec le journal de marche de la SPA 103, mais aussi les carnets de comptabilité de campagne de l'escadrille qui précisent que l'as est en permission à plusieurs dates où ses mémoires revendiquent des victoires non homologuées{{refsou}}.


Ce total de 75 victoires officielles fait de lui l'as des as de l'aviation française, mais aussi alliée. Il n'est dépassé que par l'Allemand [[Manfred von Richthofen]], qui s'est vu reconnaître 80 victoires (système de comptage allemand).
Ce total de 75 victoires officielles fait de lui l'as des as de l'aviation française, mais aussi alliée. Il n'est dépassé que par l'Allemand [[Manfred von Richthofen]], qui s'est vu reconnaître 80 victoires (système de comptage allemand).


Terminant la guerre avec le [[grades de l'Armée de l'air française|grade]] de [[lieutenant (grade militaire)|lieutenant]], René Fonck est le porte-drapeau de l'aviation française lors du défilé de la victoire le {{date|14|juillet|1919}}<ref name=":1">{{harvsp|Accoulon|2019}}.</ref>.
Terminant la guerre avec le [[grades de l'Armée de l'air française|grade]] de [[lieutenant (grade militaire)|lieutenant]], René Fonck est le porte-drapeau de l'aviation française lors du défilé de la victoire le {{date|14|juillet|1919}}<ref name=":1">{{harvsp|Accoulon|2019}}.</ref>.


=== Député des Vosges ===
=== Député des Vosges ===
Sur demande du président du Conseil, [[Georges Clemenceau]], qui cherche à faire élire dans sa coalition du [[Bloc national (France)|Bloc national]] des héros de guerre, René Fonck se présente aux [[Élections législatives françaises de 1919|élections législatives de 1919]] dans les [[Vosges (département)|Vosges]]. Élu, il représente son département comme député au sein de la « Chambre bleu-horizon », sous les couleurs de la [[Alliance démocratique (France)|Gauche républicaine démocratique]] ([[centre droit]]), de 1919 à 1924<ref name=":0" />. Il siège à la commission de l'armée et à celle des comptes définitifs<ref>http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3042</ref>.
Sur demande du président du Conseil, [[Georges Clemenceau]], qui cherche à faire élire dans sa coalition du [[Bloc national (France)|Bloc national]] des héros de guerre, René Fonck se présente aux [[Élections législatives françaises de 1919|élections législatives de 1919]] dans les [[Vosges (département)|Vosges]]. Élu, il représente son département comme député au sein de la « Chambre bleu-horizon », sous les couleurs de la [[Alliance démocratique (France)|Gauche républicaine démocratique]] ([[centre droit]]), de 1919 à 1924<ref name=":0" />. Il siège à la commission de l'armée et à celle des comptes définitifs<ref>{{lien web |titre=René Fonck |url=http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3042 |site=assemblee-nationale.fr |consulté le=07-04-2023}}.</ref>.


Aux [[Élections législatives françaises de 1924|élections législatives de 1924]], il se présente comme en 1919 en deuxième position sur la liste d'union républicaine conduite par [[Constant Verlot]], mais celle-ci n'obtient qu'un élu et René Fonck perd son siège à la Chambre. Par la suite, aux [[Élections législatives françaises de 1932|élections législatives de 1932]] et à une [[Élection législative française partielle|élection partielle]] en 1933, il tente sans succès de retrouver un mandat de député.
Aux [[Élections législatives françaises de 1924|élections législatives de 1924]], il se présente comme en 1919 en deuxième position sur la liste d'union républicaine conduite par [[Constant Verlot]], mais celle-ci n'obtient qu'un élu et René Fonck perd son siège à la Chambre. Par la suite, aux [[Élections législatives françaises de 1932|élections législatives de 1932]] et à une [[Élection législative française partielle|élection partielle]] en 1933, il tente sans succès de retrouver un mandat de député.
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=== Missions aériennes ===
=== Missions aériennes ===
[[Fichier:René Fonck avec cigogne 1920.jpg|vignette|redresse|René Fonck en 1920.]]
[[Fichier:René Fonck avec cigogne 1920.jpg|vignette|redresse|René Fonck en 1920.]]
Élu Président de la [[Ligue aéronautique de France]] peu après la guerre, René Fonck intervient à de nombreuses reprises dans les médias et lors de conférences pour soutenir les investissements dans l'aéronautique en plein essor. Il use parfois de la fiction, comme en 1924, lorsqu'il imagine le voyage transatlantique d'une Parisienne de [[Paris]] à [[New York]] à la [[Société de géographie|Société de Géographie]]<ref>{{Chapitre|langue=fr|auteur1=[[Damien Accoulon]]|titre chapitre=De la “science aéronautique” à la fiction positive : Imaginer un vol transatlantique en 1924|auteurs ouvrage=[[Dominique Faria]], [[Alan P. Dobson]], [[António Monteiro]] & [[Luís Nuno Rodrigues]]|titre ouvrage=L’[[Aviation]] et son impact sur le [[temps]] et l’[[Espace (notion)|espace]]|sous-titre ouvrage=|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Le Manuscrit|Le Manuscrit]]|collection=Exotopies|année=2019|isbn=978-2-304-04756-1|lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03155357|passage=203-225}}.</ref>.
Envoyé officiellement en mission sur plusieurs continents (Afrique du Nord, Amérique latine, Europe centrale, États-Unis), il rejoint en 1925 un projet américain de traversée de l'Atlantique en avion. Faisant équipe avec l'ingénieur [[Igor Sikorsky]], il prend les commandes d'un bimoteur, le {{Lien|fr=Sikorsky S-35|lang=en|trad=Sikorsky S-35|texte=S-35}}, pour lequel il a demandé nombre d'améliorations, dont la principale est l'ajout d'un moteur. Après divers entraînements, l'équipage Fonck-Curtin-Clavier-Islamoff fait péniblement décoller le trimoteur le 21 septembre 1926. Un mauvais largage du train annexe, un terrain inégal, une charge exceptionnelle de carburant et l'avion s'écrase au décollage tuant deux membres de l'équipage (l'opérateur radio Charles Clavier et le mécanicien Jacob Islamoff). Avant qu'il ne puisse retenter la traversée sur un autre avion, le Sikorsky S-37, [[Charles Lindbergh|Lindbergh]] avait réalisé l'exploit en mai 1927, et empoché le [[prix Orteig]] de {{unité|25000|dollars}}<ref name=":0">{{harvsp|Accoulon|2018}}.</ref>.

Envoyé officiellement en mission sur plusieurs continents (Afrique du Nord, Amérique latine, Europe centrale, États-Unis), il rejoint en 1925 un projet américain de traversée de l'Atlantique en avion. Faisant équipe avec l'ingénieur [[Igor Sikorsky]], il prend les commandes d'un bimoteur, le {{Lien|fr=Sikorsky S-35|lang=en|trad=Sikorsky S-35|texte=S-35}}, pour lequel il a demandé nombre d'améliorations, dont la principale est l'ajout d'un moteur. Après divers entraînements, l'équipage Fonck-Curtin-Clavier-Islamoff fait péniblement décoller le trimoteur le 21 septembre 1926. Un mauvais largage du train annexe, un terrain inégal, une charge exceptionnelle de carburant et l'avion s'écrase au décollage tuant deux membres de l'équipage (l'opérateur radio Charles Clavier et le mécanicien Jacob Islamoff). Avant qu'il ne puisse retenter la traversée sur un autre avion, le Sikorsky S-37, [[Charles Lindbergh|Lindbergh]] avait réalisé l'exploit en mai 1927, et remporté le [[prix Orteig]], doté d'une récompense de {{unité|25000|dollars}}<ref name=":0">{{harvsp|Accoulon|2018}}.</ref>.


L'état-major de l'armée de l'air fait appel à ses compétences en 1935 pour rédiger une étude de l'état de l'aviation de chasse, des méthodes d'apprentissage et des améliorations qu'il envisagerait d'y apporter. À cette occasion, le commandant Fonck met sur pied son concept d'« avion cavalier », aéronef rapide et bien armé, destiné à l'assaut terrestre.
L'état-major de l'armée de l'air fait appel à ses compétences en 1935 pour rédiger une étude de l'état de l'aviation de chasse, des méthodes d'apprentissage et des améliorations qu'il envisagerait d'y apporter. À cette occasion, le commandant Fonck met sur pied son concept d'« avion cavalier », aéronef rapide et bien armé, destiné à l'assaut terrestre.


=== Sous l'Occupation ===
=== Sous l'Occupation ===
[[Colonel (France)|Colonel]] d'[[Armée de l'air française|aviation]] et ancien combattant, l'as des as, entre « sans fonction officielle » au service du gouvernement du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]]. Fonck se montre ainsi fidèle à la figure historique du « Vainqueur de Verdun », dont il se souvient qu'il était favorable au développement de l'aviation militaire. [[Pierre Laval]] aurait annoncé aux Allemands que le colonel Fonck avait rassemblé « une escadrille de 200 pilotes », se tenant prête à attaquer la Grande-Bretagne{{refnec}} : aucune archive, notamment allemande, ne confirme cette déclaration.
[[Colonel (France)|Colonel]] d'[[Armée de l'air française|aviation]] et ancien combattant, l'as des as, entre « sans fonction officielle » au service du gouvernement du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]] en 1940. Fonck se montre ainsi fidèle à la figure historique du « Vainqueur de Verdun », dont il se souvient qu'il était favorable au développement de l'aviation militaire. [[Pierre Laval]] aurait annoncé aux Allemands que le colonel Fonck avait rassemblé « une escadrille de 200 pilotes », se tenant prête à attaquer la Grande-Bretagne{{refnec}} : aucune archive, notamment allemande, ne confirme cette déclaration.


De fait très opposé à Pierre Laval, il reste « les yeux et les oreilles » de Pétain chez les Allemands, auprès desquels il a gardé ses entrées. Finalement désavoué par le Maréchal, il prend peu à peu ses distances avec Vichy. Toutefois, au mois d'août 1942, le magazine américain ''[[Life]]'' publie une [[liste noire]] de « [[Collaboration dans l'Europe occupée par les nazis|collaborateurs]] » condamnés par la [[Résistance intérieure française|Résistance]] à être tués, ou jugés après la libération du pays : le nom de René Fonck y figure, en compagnie de 38 autres<ref>« Black list », ''[[Life]]'', {{date|24|août|1942}}, {{page|86}} {{lire en ligne|url=https://books.google.com/books?id=fk4EAAAAMBAJ&pg=PA86}}.</ref>. Certains lui reprochent également d'avoir signé, en 1941, la préface d'un livre intitulé ''Le Sabotage de notre aviation, cause principale de notre défaite'', dans lequel [[André Maroselli]] dénonce les atermoiements politiques et les choix critiquables qui ont conduit à la défaite. Fonck déclare dans cette préface, saluant la mémoire des aviateurs français tués durant la [[bataille de France]] : « Ce qui fait défaut à la France, ce ne sont pas les aviateurs intrépides et valeureux, mais le matériel moderne dont nos aviateurs avaient besoin pour lutter et pour vaincre. »
De fait très opposé à Pierre Laval, il reste « les yeux et les oreilles » de Pétain chez les Allemands, auprès desquels il a gardé ses entrées. Finalement désavoué par le Maréchal, il prend peu à peu ses distances avec Vichy. Toutefois, le {{date|24 août 1942|guerre mondiale}}, le magazine américain ''[[Life]]'' publie une [[liste noire]] de « [[Collaboration dans l'Europe occupée par les nazis|collaborateurs]] » condamnés par la [[Résistance intérieure française|Résistance]] à être exécutés, ou jugés après la libération du pays : le nom de René Fonck y figure, en compagnie de 38 autres<ref>« Black list », ''[[Life]]'', {{date|24|août|1942}}, {{page|86}} {{lire en ligne|url=https://books.google.com/books?id=fk4EAAAAMBAJ&pg=PA86}}.</ref>. Certains lui reprochent également d'avoir signé, en 1941, la préface d'un livre intitulé ''Le Sabotage de notre aviation, cause principale de notre défaite'', dans lequel [[André Maroselli]] dénonce les atermoiements politiques et les choix critiquables qui ont conduit à la défaite. Fonck déclare dans cette préface, saluant la mémoire des aviateurs français tués durant la [[bataille de France]] : {{citation|Ce qui fait défaut à la France, ce ne sont pas les aviateurs intrépides et valeureux, mais le matériel moderne dont nos aviateurs avaient besoin pour lutter et pour vaincre.}}


Devenu également suspect aux yeux des Allemands par ses interventions au profit de résistants et son opposition à Laval, Fonck est arrêté à la [[Libération de la France|Libération]], en septembre 1944, interné à la [[Prison de la Santé|Santé]] et libéré à la fin de l'année, aucune charge n'étant retenue à son encontre. Il a également bénéficié d'un « certificat de participation » à la Résistance, signé le {{date|28|septembre|1948}} par le commandant Sautereau, chef du réseau Rafale, avec la mention {{Citation|Monsieur Fonck, René, membre sans uniforme des forces françaises combattantes, a participé en territoire occupé par l'ennemi, aux glorieux combats pour la libération de la patrie.}}
Devenu également suspect aux yeux des Allemands par ses interventions au profit de Résistants et son opposition à Laval, Fonck est arrêté à la [[Libération de la France|Libération]], en {{date|septembre 1944|guerre mondiale}}, interné à la [[Prison de la Santé|Santé]] et libéré à la fin de l'année, aucune charge n'étant retenue à son encontre. Il a également bénéficié d'un « certificat de participation » à la Résistance, signé le {{date|28|septembre|1948}} par le commandant Sautereau, chef du réseau Rafale, avec la mention {{Citation|Monsieur Fonck, René, membre sans uniforme des forces françaises combattantes, a participé en territoire occupé par l'ennemi, aux glorieux combats pour la libération de la patrie.}}


=== Mort ===
=== Mort ===
[[Fichier:Fonck_rene_saulcy_sur_meurthe_88_-_Copie.jpg|thumb|upright=1.1|Tombe de René Fonck à [[Saulcy-sur-Meurthe]] (Vosges).]]
[[Fichier:Fonck_rene_saulcy_sur_meurthe_88_-_Copie.jpg|thumb|upright=1.1|Tombe de René Fonck à [[Saulcy-sur-Meurthe]] (Vosges).]]
Retiré de toute vie publique après la Libération, il se consacre à la gestion d'une entreprise industrielle dans les Vosges<ref>http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3042http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3042</ref>. Marié à [[Irène Brillant]], [[sociétaire de la Comédie-Française|sociétaire]] de la [[Comédie-Française]], il est père de deux enfants, Edmond et Anne-Marie.
Retiré de toute vie publique après la Libération, il se consacre à la gestion d'une entreprise industrielle dans les Vosges<ref>{{lien web |titre=René Fonck |url=http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3042http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3042 |site=assemblee-nationale.fr |consulté le=07-04-2023}}.</ref>. Marié à [[Irène Brillant]], [[sociétaire de la Comédie-Française|sociétaire]] de la [[Comédie-Française]], il est père de deux enfants, Edmond et Anne-Marie.


Le {{date|18|juin|1953}}, à 59 ans, il meurt subitement d'un [[accident vasculaire cérébral]]<ref>''René Fonck, de la lumière à l'ombre'' par David Méchin, paru dans ''[[Le Fana de l'aviation]]'' {{n°|521}} d'avril 2013.</ref>, à son domicile parisien de la [[Rue du Cirque (Paris)|rue du Cirque]].
Le {{date|18|juin|1953}}, à 59 ans, il meurt subitement d'un [[accident vasculaire cérébral]]<ref>''René Fonck, de la lumière à l'ombre'' par David Méchin, paru dans ''[[Le Fana de l'aviation]]'' {{n°|521}} d'avril 2013.</ref>, à son domicile parisien de la [[Rue du Cirque (Paris)|rue du Cirque]].


Sa mort ne donne lieu qu'à des hommages discrets, tant de la part des autorités civiles et militaires que des médias. Le [[gouvernement René Mayer|gouvernement Mayer]] était tombé le 21 mai et le [[gouvernement Joseph Laniel (1)|gouvernement Laniel]] n'était pas encore formé, ce qui contribua sans doute à empêcher que fût prise aucune décision quant à une cérémonie d'ampleur. Au lendemain de son décès, ''Le Figaro'' ne consacre à sa disparition qu'un entrefilet, tandis que sa une fait honneur à [[Edmund Hillary]] et [[Tensing Norgay]], qui venaient de vaincre l'[[Everest]]<ref>{{harvsp|Gmeline|2011}}.</ref>.
Sa mort ne donne lieu qu'à des hommages discrets, tant de la part des autorités civiles et militaires que des médias. Le [[gouvernement René Mayer|gouvernement Mayer]] était tombé le 21 mai et le [[gouvernement Joseph Laniel (1)|gouvernement Laniel]] n'était pas encore formé, ce qui contribua sans doute à empêcher que fût prise aucune décision quant à une cérémonie d'ampleur. Au lendemain de son décès, ''Le Figaro'' ne consacre à sa disparition qu'un entrefilet, tandis que sa une fait honneur à [[Edmund Hillary]] et [[Tensing Norgay]], qui venaient de vaincre l'[[Everest]]<ref>{{harvsp|Gmeline|2011}}.</ref>.


Des obsèques religieuses sont organisées aux [[Hôtel national des Invalides|Invalides]], auquel assistent le général [[Charles Léchères|Léchères]], chef d’état-major de l’armée de l’Air, le général d’Harcourt, André Maroselli et [[Pierre-Étienne Flandin]]<ref name=":0">{{harvsp|Accoulon|2018}}.</ref>. René Fonck est inhumé le lendemain, le {{date|23|juin|1953}}, dans le cimetière communal de [[Saulcy-sur-Meurthe]]<ref>{{Ouvrage
Des obsèques religieuses sont organisées aux [[Hôtel national des Invalides|Invalides]], auxquelles assistent le général [[Charles Léchères|Léchères]], chef d’état-major de l’armée de l’Air, le général d’Harcourt, André Maroselli et [[Pierre-Étienne Flandin]]<ref name=":0" />. René Fonck est inhumé le lendemain, le {{date|23|juin|1953}}, dans le cimetière communal de [[Saulcy-sur-Meurthe]]<ref>{{Ouvrage
| auteur1 = Bertrand Beyern
| auteur1 = Bertrand Beyern
| titre = Guide des tombes d'hommes célèbres
| titre = Guide des tombes d'hommes célèbres
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Le [[musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges]] consacre une vitrine à l'activité de René Fonck dans l'aviation militaire de 1915 à 1918.
Le [[musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges]] consacre une vitrine à l'activité de René Fonck dans l'aviation militaire de 1915 à 1918.


L'aérodrome situé à [[Remomeix]] a été rebaptisé en son hommage le {{date|21|juin|2009}}, devenant ainsi l'[[aérodrome de Saint-Dié - Remomeix|aérodrome René-Fonck]]<ref name=":0">{{harvsp|Accoulon|2018}}.</ref>.
L'aérodrome situé à [[Remomeix]] a été rebaptisé en son hommage le {{date|21|juin|2009}}, devenant ainsi l'[[aérodrome de Saint-Dié - Remomeix|aérodrome René-Fonck]]<ref name=":0" />.

Dans la zone aéroportuaire de l'aéroport de Nantes, une rue porte son nom (à Saint Aignan de Grandlieu).


== Grades ==
== Grades ==
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* [[Caporal]] : {{date|16|juin|1915}}
* [[Caporal]] : {{date|16|juin|1915}}
* [[Sergent]] : {{date|21|août|1915}}
* [[Sergent]] : {{date|21|août|1915}}
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* [[Lieutenant-colonel]] : {{date|4|juillet|1938}}
* [[Lieutenant-colonel]] : {{date|4|juillet|1938}}
* [[Colonel]] : {{date|15|mars|1940}}
* [[Colonel]] : {{date|15|mars|1940}}
}}


== Décorations ==
== Décorations ==
René Fonck a officiellement obtenu 25 palmes et une étoile de vermeil sur sa Croix de guerre 14-18, bien qu’il se soit affiché après-guerre avec une Croix de guerre de 28 palmes et une étoile de vermeil, s’attribuant deux palmes supplémentaires pour ses nominations au grades d'officier puis de commandeur de la Légion d'honneur, bien que ces dernières, survenues après la guerre, ne donnent pas droit règlementairement à une palme supplémentaire<ref>{{Lien web |titre=As 14-18. Les As français de la Grande Guerre |url=http://www.as14-18.net/Decorations |site=www.as14-18.net}}</ref>.

[[Fichier: Legion Honneur GO ribbon.svg |106 px]]
[[Fichier: Legion Honneur GO ribbon.svg |106 px]]
[[Fichier: Medaille militaire ribbon.svg|106 px]]
[[Fichier: Medaille militaire ribbon.svg|106 px]]
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[[Fichier: UK_Distinguished_Conduct_Medal_ribbon.svg|106 px]]
[[Fichier: UK_Distinguished_Conduct_Medal_ribbon.svg|106 px]]
[[Fichier: Military_Cross_ribbon.png|106 px]]
[[Fichier: Military_Cross_ribbon.png|106 px]]
[[Fichier: UK_Military_Medal_ribbon.svg|106 px]]<ref name=Memo>{{Lien web|titre=Mémoire de René Fonck|url=http://rene.fonck.free.fr/spip/spip.php?article61|site=rene.fonck.free.fr|consulté le = 2015-04-30}}.</ref>
[[Fichier: UK_Military_Medal_ribbon.svg|106 px]]<ref name="Memo">{{Lien web|titre=Mémoire de René Fonck|url=http://rene.fonck.free.fr/spip/spip.php?article61|site=rene.fonck.free.fr|consulté le = 2015-04-30}}.</ref>


=== Intitulés des décorations françaises ===
=== Intitulés des décorations françaises ===
* Grand officier de la Légion d'honneur le 12 juillet 1936 (chevalier le {{date|21|octobre|1917}}<ref name=Memo/>, officier le 12 mai 1918 et commandeur le 17 mars 1921<ref>{{article|périodique=Journal officiel de la République française|titre=Ministère de la guerre|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6439759t/f116|jour=1|mois=janvier|année=1922|page=118}}.</ref>)
* Grand officier de la Légion d'honneur le 12 juillet 1936 (chevalier le {{date|21|octobre|1917}}<ref name=Memo/>, officier le 12 mai 1918 et commandeur le 17 mars 1921<ref>{{article|périodique=Journal officiel de la République française|titre=Ministère de la guerre|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6439759t/f116|jour=1|mois=janvier|année=1922|page=118}}.</ref>)
* [[Médaille militaire]], en [[1916]]
* [[Médaille militaire]], en [[1916]]
* [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre 1914-1918]] à 25 palmes (citation à l'ordre de l'armée) et une étoile de vermeil (citation à l'ordre de l'aéronautique)
* [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre 1914-1918]] à 26 palmes ([[citation à l'ordre de l'armée]]) et une étoile de bronze (citation à l'ordre de l'aéronautique)


=== Intitulés des décorations étrangères ===
=== Intitulés des décorations étrangères ===
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== Anecdote ==
== Anecdote ==
René Fonck volait après la guerre sur des appareils [[Immatriculation des aéronefs|immatriculés]] F-ONCK. D'autres « as » pouvaient disposer d'une immatriculation personnalisée (qui, après guerre, leur servit notamment dans des meetings aériens, avec si possible un appareil similaire à celui de leur gloire militaire), mais la sienne correspondait exactement à son nom<ref>http://www.pilotes-prives.fr/viewtopic.php?f=24&t=19800</ref>.
René Fonck volait après la guerre sur des appareils [[Immatriculation des aéronefs|immatriculés]] F-ONCK. D'autres « as » pouvaient disposer d'une immatriculation personnalisée (qui, après guerre, leur servit notamment dans des meetings aériens, avec si possible un appareil similaire à celui de leur gloire militaire), mais la sienne correspondait exactement à son nom<ref>{{lien web |titre=Le forum des pilotes privés |url=http://www.pilotes-prives.fr/viewtopic.php?f=24&t=19800 |site=pilotes-prives.fr |consulté le=07-04-2023}}.</ref>.


== Publications ==
== Publications ==
* ''Mes combats'', Paris, [[Groupe Flammarion|Flammarion]], 1920, 252 p.
* ''Mes combats'', Paris, [[Groupe Flammarion|Flammarion]], 1920, 252 p. <small>([https://www.academia.edu/45680485/Ren%C3%A9_Fonck_Mes_combats lire en ligne])</small>.
* ''L'Aviation et la sécurité française'', Paris, Éd. Bossard, 1924, 317 p.
* ''L'Aviation et la sécurité française'', Paris, Éd. Bossard, 1924, 317 p.


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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Sources et bibliographie ===
=== Sources et bibliographie ===

*{{article|nom1=Accoulon|prénom1=Damien|date=2019|titre=The Construction of an Image in Aviation: the Case of René Fonck and the French Press (1917-1926)|url=http://revues.univ-tlse2.fr/pum/nacelles/index.php?id=654|journal=Nacelles|numéro=5|consulté le=14 mars 2019}}.
==== Ouvrages ====
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Damien|nom1=Accoulon|titre=René Fonck|sous-titre=as des as et pilote de la Grande Guerre|lieu=Toulouse|éditeur=[[Éditions Privat|Privat]]|année=2018|pages totales=404|isbn=978-2-7089-9280-1|oclc=1035405745}}.
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Damien|nom1=Accoulon|titre=René Fonck|sous-titre=as des as et pilote de la Grande Guerre|lieu=Toulouse|éditeur=[[Éditions Privat|Privat]]|année=2018|pages totales=404|isbn=978-2-7089-9280-1|oclc=1035405745}}.
* David Méchin, « René Fonck, de la lumière à l'ombre », dans Le Fana de l'Aviation n°518 à 521 (janvier à avril 2013).
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Corinne|nom1=Micelli|auteur2=Bernard Palmieri|titre=René Fonck|sous-titre=l'as des as, l'homme|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Economica|Institut de stratégie comparée, EPHE IV, Sorbonne Economica]]|collection=Hautes études militaires|numéro dans collection=32|année=2007|pages totales=374|isbn=978-2-7178-5413-8|oclc=173162407}}.
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Corinne|nom1=Micelli|auteur2=Bernard Palmieri|titre=René Fonck|sous-titre=l'as des as, l'homme|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Economica|Institut de stratégie comparée, EPHE IV, Sorbonne Economica]]|collection=Hautes études militaires|numéro dans collection=32|année=2007|pages totales=374|isbn=978-2-7178-5413-8|oclc=173162407}}.
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick de|nom1=Gmeline|lien auteur1=Patrick de Gmeline|titre=Baron rouge et cigogne blanche|sous-titre=Manfred von Richthofen et René Fonck|lieu=Paris|éditeur=[[Presses de la Cité]]|année=2011|pages totales=509|format livre=poche|isbn=978-2-258-08601-2|présentation en ligne={{Google livres|OBtU-1Ne4c8C}}}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Claude|nom1=Perrin|titre=René Fonck, 1894-1953|sous-titre=As des as et visionnaire|lieu=Paris|éditeur=Éditions de l'Officine|année=2002|pages totales=318|isbn=2-914614-11-X}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Claude|nom1=Perrin|titre=René Fonck, 1894-1953|sous-titre=As des as et visionnaire|lieu=Paris|éditeur=Éditions de l'Officine|année=2002|pages totales=318|isbn=2-914614-11-X}}.

==== Articles & chapitres d'ouvrages ====
* {{Chapitre|langue=fr|auteur1=Damien Accoulon|titre chapitre=René Fonck, pilote vosgien de la Grande Guerre ?|auteurs ouvrage=Christian Euriat, Pierre Labrude & Jean-Pierre Husson|titre ouvrage=Fraize et la haute vallée de la Meurthe|sous-titre ouvrage=Actes des 21e journées d’études vosgiennes|lieu=Épinal|éditeur=Fédération des sociétés savantes des Vosges|année=2020|lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03265034|passage=315‑334}}.
* {{article|nom1=Accoulon|prénom1=Damien|date=2019|titre=The Construction of an Image in Aviation: the Case of René Fonck and the French Press (1917-1926)|url=http://revues.univ-tlse2.fr/pum/nacelles/index.php?id=654|journal=Nacelles|numéro=5|consulté le=14 mars 2019}}.
* David Méchin, « René Fonck, de la lumière à l'ombre », dans Le Fana de l'Aviation n°518 à 521 (janvier à avril 2013).
* Georges Poull, « René Fonck », dans {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Albert|nom1=Ronsin|directeur1=oui|titre=Les Vosgiens célèbres|sous-titre=dictionnaire biographique illustré|lieu=Vagney, France|éditeur=Éditions Gérard Louis|année=1990|pages totales=394|passage=144|isbn=2-907016-09-1}}.
* Georges Poull, « René Fonck », dans {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Albert|nom1=Ronsin|directeur1=oui|titre=Les Vosgiens célèbres|sous-titre=dictionnaire biographique illustré|lieu=Vagney, France|éditeur=Éditions Gérard Louis|année=1990|pages totales=394|passage=144|isbn=2-907016-09-1}}.
* Jean-Claude Fombaron (dir.), René Bastien, Yann Prouillet, « La guerre aérienne dans les Vosges. 1914-1919 », ''Mémoire des Vosges H.S.C.'', édité par la [[Société philomatique vosgienne]], [hors série {{n°|5}}, septembre 2009], 68 p. Annexe spécifique : « Anecdotes sur Fonck ».
* Jean-Claude Fombaron (dir.), René Bastien, Yann Prouillet, « La guerre aérienne dans les Vosges. 1914-1919 », ''Mémoire des Vosges H.S.C.'', édité par la [[Société philomatique vosgienne]], [hors série {{n°|5}}, septembre 2009], 68 p. Annexe spécifique : « Anecdotes sur Fonck ».
* Fabienne Henryot, 2004, ''Intégration et valorisation d'un fonds d'archives photographiques : le fonds René Fonck au Conservatoire Régional de l'Image Nancy-Lorraine,'' sous la direction de Serge Necker. ENSSIB.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick de|nom1=Gmeline|lien auteur1=Patrick de Gmeline|titre=Baron rouge et cigogne blanche|sous-titre=Manfred von Richthofen et René Fonck|lieu=Paris|éditeur=[[Presses de la Cité]]|année=2011|pages totales=509|format livre=poche|isbn=978-2-258-08601-2|présentation en ligne={{Google livres|OBtU-1Ne4c8C}}}}.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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| commons = Category:René Fonck
| commons = Category:René Fonck
}}
}}
* {{Autorité}}
{{Liens}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* {{fr}} [http://www.as14-18.net/Fonck Tableau de chasse détaillé]
* {{fr}} [http://www.as14-18.net/Fonck Tableau de chasse détaillé]

{{Palette|Principaux as de la Première Guerre mondiale}}


{{Portail|aéronautique|Première Guerre mondiale|politique française|armée française|Vosges}}
{{Portail|aéronautique|Première Guerre mondiale|politique française|armée française|Vosges}}


{{DEFAULTSORT:Fonck, Rene}}
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[[Catégorie:Naissance dans le département des Vosges]]
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[[Catégorie:Mort d'un accident vasculaire cérébral]]
[[Catégorie:Lauréat de la Military Cross]]
[[Catégorie:Titulaire de la croix militaire (Royaume-Uni)]]

Version du 13 mars 2024 à 10:20

René Fonck
Fonction
Député français
Troisième République française
Vosges
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
Paris (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Surnom
« L'as des as »
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoint
Autres informations
Parti politique
Membre de
Arme
Grades militaires
Conflits
Distinctions
Vue de la sépulture.

René Fonck, né à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) le et mort dans le 8e arrondissement de Paris le , est un aviateur et homme politique français.

Pilote de chasse pendant la Première Guerre mondiale, il est surnommé l'« as des as » français et alliés, avec 75 victoires officiellement homologuées, selon le système français d'homologation de victoires aériennes, plus strict que le système allemand car nécessitant deux témoins oculaires étrangers à l'escadrille victorieuse.

Avec 27 citations sur sa Croix de guerre 14-18 (26 palmes et 1 étoile de bronze), il est le soldat français le plus décoré de la Première Guerre mondiale.

Il est député des Vosges de 1919 à 1924, siégeant au centre droit, sur les bancs du groupe GRD.

Resté fidèle en 1940 au maréchal Pétain, il est brièvement interné à la Libération mais aucune charge n'est finalement retenue contre lui.

Biographie

Jeunesse et formation

Portrait de René Fonck (1915).

Fils d'un sagard, ouvrier des scieries vosgiennes (originaire de Ranrupt), René Fonck est dans sa jeunesse apprenti-mécanicien. Appelé sous les drapeaux le , il est versé au 11e régiment du génie d'Épinal, où il fait ses classes. Fasciné depuis longtemps par les exploits des aviateurs, il réussit à se faire affecter dans l'aéronautique au début de l'année 1915. Il est élève pilote à l'école Caudron du Crotoy. Il entame enfin sa carrière d'aviateur en tant que pilote d'une escadrille d'observation, la C 47, basée près de chez lui à Corcieux[1].

Première Guerre mondiale

René Fonck près de son SPAD S.XIII.

En tant que pilote d'observation, le , aux commandes d'un Caudron G4, il force un avion de reconnaissance Rumpler C.I allemand à atterrir derrière les lignes alliées[2]. Il obtient plus tard une seconde victoire sur son Caudron d'observation, et après ce nouvel exploit est muté dans la chasse à l'escadrille N 103, une escadrille du groupe de combat no 12, unité d'élite de la chasse française surnommée « Groupe des cigognes ».

Il va s'y révéler un chasseur d'un talent exceptionnel, combinant plusieurs qualités : une vue perçante lui permettant de voir sa cible de loin, une résistance naturelle à la haute altitude (hypoxie) et un talent de tir sans égal lui permettant de maîtriser la déflexion. Sa tactique favorite consiste à repérer un ennemi et à s’approcher par l’arrière et en dessous pour l'abattre d'une courte rafale correctement ajustée. Il est toujours suivi de deux à quatre équipiers qui couvrent ses arrières.

Il arriva qu'il abatte plusieurs avions en une journée, jusqu'à six le , puis à nouveau le . Selon les dires de l'aviateur Maurice Boyau, lui aussi as de la grande guerre avec 35 victoires dans les communiqués, Fonck ne sera pourtant jamais touché par le feu adverse :

« Fonck dépasse tout ce que l'on peut imaginer. Ce n'est pas un homme, c'est un oiseau de proie. Là-haut, il sent l'ennemi, il en distingue nettement à 8 ou 10 km sans être vu. Il choisit sa proie. Quelques balles suffisent, il n'y a jamais eu de riposte[3],[4]. »

Meilleur pilote de la SPA 103, Fonck dispose d'une grande autonomie et se voit doté des meilleurs appareils. Volant sur SPAD VII à son arrivée à la fin du mois d', il reçoit le premier SPAD XIII de l'unité au mois de , puis se voit mettre à disposition deux SPAD XII-canon en , et à partir de le premier SPAD S.XVII de présérie équipé d'un moteur de 300 ch.

René Fonck en 1918.

René Fonck termine la guerre avec tous les honneurs, arborant une croix de guerre 1914-1918 enrichie de 25 palmes et d'une étoile[N 1].

Afin d'obtenir confirmation pour une victoire aérienne, il fallait pour un aviateur français avoir le témoignage de trois personnes indépendantes (à l'exclusion des membres de sa propre escadrille), le type d'appareil ennemi ainsi que le lieu, la date et l'heure du combat. Aussi, un pilote victorieux ne recevait pas automatiquement confirmation pour sa victoire, et le fait que les combats avaient le plus souvent lieu au-delà du front allemand rendait la présence de témoins éventuels encore plus improbable. Alors que toutes les victoires déclarées avaient une existence officielle, seules celles pouvant soutenir la procédure de confirmation faisaient l'objet d'une inscription dans les communiqués militaires, les autres étant considérées comme « probables derrière les lignes allemandes[5] ». Ce mode de fonctionnement sévère donna lieu parfois à une grande disparité entre le nombre de victoires inscrites aux communiqués et le nombre de victoires déclarées par les combattants. René Fonck reçut confirmation pour 75 de ses victoires déclarées, ce qui fut plus qu'aucun autre pilote de chasse français et alliés (bien que toute comparaison entre les palmarès soit douteuse, puisque résultant de procédures d'homologation différentes). Le nombre de ses victoires probables, selon le journal de marche de l'escadrille SPA 103, est de 32 et non 52 comme Fonck l'affirma dans ses mémoires[réf. souhaitée].

René Fonck porte-drapeau de l'aviation française.

La dernière citation de Fonck qui lui attribue le grade de commandeur de la légion d'honneur le 16 juin 1920, précise : « Pilote de chasse légendaire, pendant quatre ans, a fait une guerre sans merci à l'aviation ennemie, l'attaquant partout où elle se rencontre sans jamais se laisser arrêter par le nombre de ses adversaires. A remporté 75 victoires officielles, dont 39 depuis sa promotion au grade d'officier de la légion d'honneur - 23 citations. » À ces 75 victoires officielles, le journal de marche de l'escadrille SPA 103 permet de recenser 30 autres victoires non confirmées, plus deux autres non confirmées obtenues à l'escadrille C 47, soit un total de 32 victoires non confirmées[6]. Il n'a jamais pu obtenir les 52 victoires non confirmées qu'il indique dans ses mémoires : le tableau figurant en fin d'ouvrage contient en effet plusieurs contradictions avec le journal de marche de la SPA 103, mais aussi les carnets de comptabilité de campagne de l'escadrille qui précisent que l'as est en permission à plusieurs dates où ses mémoires revendiquent des victoires non homologuées[réf. souhaitée].

Ce total de 75 victoires officielles fait de lui l'as des as de l'aviation française, mais aussi alliée. Il n'est dépassé que par l'Allemand Manfred von Richthofen, qui s'est vu reconnaître 80 victoires (système de comptage allemand).

Terminant la guerre avec le grade de lieutenant, René Fonck est le porte-drapeau de l'aviation française lors du défilé de la victoire le [7].

Député des Vosges

Sur demande du président du Conseil, Georges Clemenceau, qui cherche à faire élire dans sa coalition du Bloc national des héros de guerre, René Fonck se présente aux élections législatives de 1919 dans les Vosges. Élu, il représente son département comme député au sein de la « Chambre bleu-horizon », sous les couleurs de la Gauche républicaine démocratique (centre droit), de 1919 à 1924[8]. Il siège à la commission de l'armée et à celle des comptes définitifs[9].

Aux élections législatives de 1924, il se présente comme en 1919 en deuxième position sur la liste d'union républicaine conduite par Constant Verlot, mais celle-ci n'obtient qu'un élu et René Fonck perd son siège à la Chambre. Par la suite, aux élections législatives de 1932 et à une élection partielle en 1933, il tente sans succès de retrouver un mandat de député.

Il publie ses mémoires, intitulés Mes Combats (1920), et ses vues sur l'aviation militaire et civile sont synthétisées dans l'ouvrage L'Aviation et la sécurité française (1924)[10].

Missions aériennes

René Fonck en 1920.

Élu Président de la Ligue aéronautique de France peu après la guerre, René Fonck intervient à de nombreuses reprises dans les médias et lors de conférences pour soutenir les investissements dans l'aéronautique en plein essor. Il use parfois de la fiction, comme en 1924, lorsqu'il imagine le voyage transatlantique d'une Parisienne de Paris à New York à la Société de Géographie[11].

Envoyé officiellement en mission sur plusieurs continents (Afrique du Nord, Amérique latine, Europe centrale, États-Unis), il rejoint en 1925 un projet américain de traversée de l'Atlantique en avion. Faisant équipe avec l'ingénieur Igor Sikorsky, il prend les commandes d'un bimoteur, le S-35 (en), pour lequel il a demandé nombre d'améliorations, dont la principale est l'ajout d'un moteur. Après divers entraînements, l'équipage Fonck-Curtin-Clavier-Islamoff fait péniblement décoller le trimoteur le 21 septembre 1926. Un mauvais largage du train annexe, un terrain inégal, une charge exceptionnelle de carburant et l'avion s'écrase au décollage tuant deux membres de l'équipage (l'opérateur radio Charles Clavier et le mécanicien Jacob Islamoff). Avant qu'il ne puisse retenter la traversée sur un autre avion, le Sikorsky S-37, Lindbergh avait réalisé l'exploit en mai 1927, et remporté le prix Orteig, doté d'une récompense de 25 000 dollars[8].

L'état-major de l'armée de l'air fait appel à ses compétences en 1935 pour rédiger une étude de l'état de l'aviation de chasse, des méthodes d'apprentissage et des améliorations qu'il envisagerait d'y apporter. À cette occasion, le commandant Fonck met sur pied son concept d'« avion cavalier », aéronef rapide et bien armé, destiné à l'assaut terrestre.

Sous l'Occupation

Colonel d'aviation et ancien combattant, l'as des as, entre « sans fonction officielle » au service du gouvernement du maréchal Pétain en 1940. Fonck se montre ainsi fidèle à la figure historique du « Vainqueur de Verdun », dont il se souvient qu'il était favorable au développement de l'aviation militaire. Pierre Laval aurait annoncé aux Allemands que le colonel Fonck avait rassemblé « une escadrille de 200 pilotes », se tenant prête à attaquer la Grande-Bretagne[réf. nécessaire] : aucune archive, notamment allemande, ne confirme cette déclaration.

De fait très opposé à Pierre Laval, il reste « les yeux et les oreilles » de Pétain chez les Allemands, auprès desquels il a gardé ses entrées. Finalement désavoué par le Maréchal, il prend peu à peu ses distances avec Vichy. Toutefois, le , le magazine américain Life publie une liste noire de « collaborateurs » condamnés par la Résistance à être exécutés, ou jugés après la libération du pays : le nom de René Fonck y figure, en compagnie de 38 autres[12]. Certains lui reprochent également d'avoir signé, en 1941, la préface d'un livre intitulé Le Sabotage de notre aviation, cause principale de notre défaite, dans lequel André Maroselli dénonce les atermoiements politiques et les choix critiquables qui ont conduit à la défaite. Fonck déclare dans cette préface, saluant la mémoire des aviateurs français tués durant la bataille de France : « Ce qui fait défaut à la France, ce ne sont pas les aviateurs intrépides et valeureux, mais le matériel moderne dont nos aviateurs avaient besoin pour lutter et pour vaincre. »

Devenu également suspect aux yeux des Allemands par ses interventions au profit de Résistants et son opposition à Laval, Fonck est arrêté à la Libération, en , interné à la Santé et libéré à la fin de l'année, aucune charge n'étant retenue à son encontre. Il a également bénéficié d'un « certificat de participation » à la Résistance, signé le par le commandant Sautereau, chef du réseau Rafale, avec la mention « Monsieur Fonck, René, membre sans uniforme des forces françaises combattantes, a participé en territoire occupé par l'ennemi, aux glorieux combats pour la libération de la patrie. »

Mort

Tombe de René Fonck à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges).

Retiré de toute vie publique après la Libération, il se consacre à la gestion d'une entreprise industrielle dans les Vosges[13]. Marié à Irène Brillant, sociétaire de la Comédie-Française, il est père de deux enfants, Edmond et Anne-Marie.

Le , à 59 ans, il meurt subitement d'un accident vasculaire cérébral[14], à son domicile parisien de la rue du Cirque.

Sa mort ne donne lieu qu'à des hommages discrets, tant de la part des autorités civiles et militaires que des médias. Le gouvernement Mayer était tombé le 21 mai et le gouvernement Laniel n'était pas encore formé, ce qui contribua sans doute à empêcher que fût prise aucune décision quant à une cérémonie d'ampleur. Au lendemain de son décès, Le Figaro ne consacre à sa disparition qu'un entrefilet, tandis que sa une fait honneur à Edmund Hillary et Tensing Norgay, qui venaient de vaincre l'Everest[15].

Des obsèques religieuses sont organisées aux Invalides, auxquelles assistent le général Léchères, chef d’état-major de l’armée de l’Air, le général d’Harcourt, André Maroselli et Pierre-Étienne Flandin[8]. René Fonck est inhumé le lendemain, le , dans le cimetière communal de Saulcy-sur-Meurthe[16], sa commune natale. Un détachement de cinquante soldats en armes de la base aérienne 121 rend les honneurs et des avions venus de Nancy font un passage pour lui rendre hommage[17].

Postérité

Plaque commémorative sur le domicile parisien de René Fonck au no 3 de la rue du Cirque.

À plusieurs reprises, il a été proposé par les élèves officiers de l'École de l'air pour devenir le parrain de leur promotion. Cependant, le commandement de l'armée de l'air a toujours écarté ces propositions. En 2007, l'un de ses arrière-petits-neveux, Mickael Fonck, est pilote de chasse dans l'Armée de l'air française[18].

La municipalité de Paris a créé une avenue René-Fonck en 1956. Mais l'ambiguïté du personnage durant l'occupation et son indéfectible attachement au maréchal Pétain font que c'est une petite avenue à l'écart des grands axes de la capitale.

Le musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges consacre une vitrine à l'activité de René Fonck dans l'aviation militaire de 1915 à 1918.

L'aérodrome situé à Remomeix a été rebaptisé en son hommage le , devenant ainsi l'aérodrome René-Fonck[8].

Dans la zone aéroportuaire de l'aéroport de Nantes, une rue porte son nom (à Saint Aignan de Grandlieu).

Grades

Décorations

René Fonck a officiellement obtenu 25 palmes et une étoile de vermeil sur sa Croix de guerre 14-18, bien qu’il se soit affiché après-guerre avec une Croix de guerre de 28 palmes et une étoile de vermeil, s’attribuant deux palmes supplémentaires pour ses nominations au grades d'officier puis de commandeur de la Légion d'honneur, bien que ces dernières, survenues après la guerre, ne donnent pas droit règlementairement à une palme supplémentaire[19].

[20]

Intitulés des décorations françaises

Intitulés des décorations étrangères

Anecdote

René Fonck volait après la guerre sur des appareils immatriculés F-ONCK. D'autres « as » pouvaient disposer d'une immatriculation personnalisée (qui, après guerre, leur servit notamment dans des meetings aériens, avec si possible un appareil similaire à celui de leur gloire militaire), mais la sienne correspondait exactement à son nom[22].

Publications

  • Mes combats, Paris, Flammarion, 1920, 252 p. (lire en ligne).
  • L'Aviation et la sécurité française, Paris, Éd. Bossard, 1924, 317 p.

Notes et références

Notes

  1. Un document de la hiérarchie de l'armée de l'air datant de 1959, contenu dans son dossier individuel (Cote 1P 6679/3), l'explique clairement : « Le colonel Fonck est titulaire de 27 citations dont la dernière (celle accompagnant l'attribution de la croix de commandeur de la légion d'honneur) ne comporte pas l'attribution de palme. D'autre part, sa toute première citation étant à l'ordre de l'aéronautique et comme telle attributive d'une étoile, il a donc la croix de guerre avec 25 palmes et 1 étoile. »

Références

  1. René Fonck, Mes combats, Flammarion, , p. 11-23.
  2. Albert Ronsin, Les Vosgiens célèbres, éditions G. Louis, , p. 144.
  3. Cité [réf. à confirmer] par Jules Roy, Guynemer : l'Ange de la mort, Paris, Albin Michel, .
  4. « Communication de monsieur Claude Perrin : René Fonck, as des as et visionnaire », sur ap5escadre.free (consulté le ).
  5. (en) F. W. Bailey, C. Cony, The French Air Service War Chronology, 1914-1918 : Day-To-Day Claims and Losses by French Fighter, Bomber, and Two-Seat Pilots on the Western Front, Grub Street, Londres, 2002.
  6. (en) N. L. R. Franks, F. W. Bailey, Over the Front : A Complete Record of the Fighter Aces and Units of the United States and French Air Services, 1914-1918, Grub Street, Londres, 1922.
  7. Accoulon 2019.
  8. a b c et d Accoulon 2018.
  9. « René Fonck », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  10. « René Fonck », sur Plateforme 14-18 (consulté le )
  11. Damien Accoulon, « De la “science aéronautique” à la fiction positive : Imaginer un vol transatlantique en 1924 », dans Dominique Faria, Alan P. Dobson, António Monteiro & Luís Nuno Rodrigues, L’Aviation et son impact sur le temps et l’espace, Paris, Le Manuscrit, coll. « Exotopies », (ISBN 978-2-304-04756-1, lire en ligne), p. 203-225.
  12. « Black list », Life, , p. 86 [lire en ligne].
  13. « René Fonck », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  14. René Fonck, de la lumière à l'ombre par David Méchin, paru dans Le Fana de l'aviation no 521 d'avril 2013.
  15. Gmeline 2011.
  16. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7, lire en ligne), p. 272.
  17. « Paul-René Fonck, l'as aux 75 victoires », sur Au fil des mots et de l'histoire, (consulté le ).
  18. 2017 AFP, « La France célèbre "Normandie-Niémen" en période de tension avec Moscou », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « As 14-18. Les As français de la Grande Guerre », sur www.as14-18.net
  20. a et b « Mémoire de René Fonck », sur rene.fonck.free.fr (consulté le ).
  21. « Ministère de la guerre », Journal officiel de la République française,‎ , p. 118 (lire en ligne).
  22. « Le forum des pilotes privés », sur pilotes-prives.fr (consulté le ).

Voir aussi

Sources et bibliographie

Ouvrages

Articles & chapitres d'ouvrages

  • Damien Accoulon, « René Fonck, pilote vosgien de la Grande Guerre ? », dans Christian Euriat, Pierre Labrude & Jean-Pierre Husson, Fraize et la haute vallée de la Meurthe : Actes des 21e journées d’études vosgiennes, Épinal, Fédération des sociétés savantes des Vosges, (lire en ligne), p. 315‑334.
  • Damien Accoulon, « The Construction of an Image in Aviation: the Case of René Fonck and the French Press (1917-1926) », Nacelles, no 5,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • David Méchin, « René Fonck, de la lumière à l'ombre », dans Le Fana de l'Aviation n°518 à 521 (janvier à avril 2013).
  • Georges Poull, « René Fonck », dans Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres : dictionnaire biographique illustré, Vagney, France, Éditions Gérard Louis, , 394 p. (ISBN 2-907016-09-1), p. 144.
  • Jean-Claude Fombaron (dir.), René Bastien, Yann Prouillet, « La guerre aérienne dans les Vosges. 1914-1919 », Mémoire des Vosges H.S.C., édité par la Société philomatique vosgienne, [hors série no 5, septembre 2009], 68 p. Annexe spécifique : « Anecdotes sur Fonck ».
  • Fabienne Henryot, 2004, Intégration et valorisation d'un fonds d'archives photographiques : le fonds René Fonck au Conservatoire Régional de l'Image Nancy-Lorraine, sous la direction de Serge Necker. ENSSIB.

Articles connexes

Liens externes

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