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« Christine Lagarde » : différence entre les versions

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| nom =
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| image = Christine Lagarde (cropped).jpg
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| légende = Christine Lagarde en 2019.
| légende = Christine Lagarde en 2020.
| fonction1 = [[Président de la Banque centrale européenne|Présidente de la Banque centrale européenne]]
| fonction1 = [[Président de la Banque centrale européenne|Présidente de la Banque centrale européenne]]
| depuis le fonction1 = {{date|1|novembre|2019}}<br /><small>({{durée|1|11|2019}})</small>
| depuis le fonction1 = {{date|1|novembre|2019}}<br /><small>({{durée|1|11|2019}})</small>
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| vice-président 1 = [[Luis de Guindos]]
| vice-président 1 = [[Luis de Guindos]]
| prédécesseur 1 = [[Mario Draghi]]
| prédécesseur 1 = [[Mario Draghi]]
| fonction2 = [[Directeur général|Directrice générale]] du [[Fonds monétaire international]]
| fonction2 = [[Fonds monétaire international#Directeur général|Directrice générale]] du [[Fonds monétaire international]]
| à partir du fonction2 = {{date|05|juillet|2011}}
| à partir du fonction2 = {{date|05|juillet|2011}}
| jusqu'au fonction2 = {{date|12|septembre|2019}}<ref group=N>David Lipton exerce ses fonctions en tant que premier directeur général adjoint du 2 juillet au 12 septembre 2019.</ref><br/><small>({{durée|05|07|2011|12|09|2019}})</small>
| jusqu'au fonction2 = {{date|12|septembre|2019}}<ref group=N>David Lipton exerce ses fonctions en tant que premier directeur général adjoint du 2 juillet au 12 septembre 2019.</ref><br/><small>({{durée|05|07|2011|12|09|2019}})</small>
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| conjoint = [[Xavier Giocanti]]
| conjoint = [[Xavier Giocanti]]
| enfants =
| enfants =
| entourage =
| entourage = Luc Lalouette frère et cadre dirigeant chez Thalès international
| université = [[Holton-Arms School]]<br/>[[Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence|IEP d'Aix-en-Provence]]<br/>[[Université Paris-Nanterre|Université Paris-X]]
| université = [[Holton-Arms School]]<br/>[[Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence|IEP d'Aix-en-Provence]]<br/>[[Université Paris-Nanterre|Université Paris-X]]
| profession = [[Avocat (métier)|Avocate]]<br/>[[Personnalité du monde des affaires|Femme d'affaires]]
| profession = [[Avocat (métier)|Avocate]]<br/>[[Personnalité du monde des affaires|Femme d'affaires]]
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En 2011, à la suite des [[Affaire Dominique Strauss-Kahn|démêlés judiciaires]] de [[Dominique Strauss-Kahn]], elle quitte le gouvernement français pour devenir directrice générale du [[Fonds monétaire international]] (FMI), où elle est confrontée à la [[crise de la dette dans la zone euro]], notamment [[Crise de la dette publique grecque|en Grèce]]. En 2019, trois ans après avoir été reconduite à sa tête, elle démissionne du FMI pour devenir [[Président de la Banque centrale européenne|présidente]] de la [[Banque centrale européenne]] (BCE), succédant à [[Mario Draghi]], où elle met en place la première [[Revue stratégique de la Banque centrale européenne de 2021|revue stratégique]] de la banque centrale depuis 2003 et la conduit durant la [[Crise économique liée à la pandémie de Covid-19|crise économique liée à la Covid-19]] et la [[Inflation en 2021-2023|crise inflationniste à partir de 2021]].
En 2011, à la suite des [[Affaire Dominique Strauss-Kahn|démêlés judiciaires]] de [[Dominique Strauss-Kahn]], elle quitte le gouvernement français pour devenir directrice générale du [[Fonds monétaire international]] (FMI), où elle est confrontée à la [[crise de la dette dans la zone euro]], notamment [[Crise de la dette publique grecque|en Grèce]]. En 2019, trois ans après avoir été reconduite à sa tête, elle démissionne du FMI pour devenir [[Président de la Banque centrale européenne|présidente]] de la [[Banque centrale européenne]] (BCE), succédant à [[Mario Draghi]], où elle met en place la première [[Revue stratégique de la Banque centrale européenne de 2021|revue stratégique]] de la banque centrale depuis 2003 et la conduit durant la [[Crise économique liée à la pandémie de Covid-19|crise économique liée à la Covid-19]] et la [[Inflation en 2021-2023|crise inflationniste à partir de 2021]].


Première femme à avoir été ministre de l’Économie dans un pays du [[Groupe des sept (économie)|G8]], elle est également la première femme à avoir exercé les fonctions de directrice générale du FMI (hors périodes d'intérim) et de présidente de la BCE.
Première femme à avoir été ministre de l’Économie dans un pays du [[Groupe des sept (économie)|G7]], elle est également la première femme à avoir exercé les fonctions de directrice générale du FMI (hors périodes d'intérim) et de présidente de la BCE.


== Situation personnelle ==
== Situation personnelle ==
=== Famille et formation ===
=== Famille et formation ===
Christine Lagarde est née Christine Madeleine Odette Lallouette le {{date de naissance-|1 janvier 1956}}, dans le [[9e arrondissement de Paris|{{9e|arrondissement}} de Paris]]. Son père, Robert Lallouette (1931-1972), est [[Enseignant|professeur]] au [[Lycée François-Ier (Le Havre)|lycée François-{{Ier}} du Havre]]<ref>"[https://www.lycee-francois1er.fr/les-anciens Les Anciens]"</ref> et sa mère, Nicole Carré, également enseignante, est agrégée de [[Humanités classiques|lettres classiques]]<ref name="La Tribune"/>. Elle est l'aînée de quatre enfants, dont trois garçons<ref name="Nouveleco">{{Lien web |url=http://www.nouveleconomiste.fr/Portraits/1230-Lagarde.html |titre=Christine Lagarde : la plus américaine des Françaises |site=[[Le Nouvel Économiste|Nouvel Économiste]]}}.</ref>{{,}}<ref name="Gala">{{Lien web |url=http://www.gala.fr/les_stars/leurs_bio/christine_lagarde |titre=Bio de Christine Lagarde |site= [[Gala (magazine)|Magazine Gala]]}}.</ref>.
Christine Lagarde est née Christine Madeleine Odette Lallouette le {{date de naissance-|1 janvier 1956}}, dans le [[9e arrondissement de Paris|{{9e|arrondissement}} de Paris]]. Son père, Robert Lallouette (1931-1972), est [[Enseignant|professeur]] au [[Lycée François-Ier (Le Havre)|lycée François-{{Ier}} du Havre]]<ref>"[https://www.lycee-francois1er.fr/les-anciens Les Anciens]"</ref> et sa mère, Nicole Carre, également enseignante, est agrégée de [[Humanités classiques|lettres classiques]]<ref name="La Tribune"/>. Elle est l'aînée de quatre enfants, dont trois garçons<ref name="Nouveleco">{{Lien web |url=http://www.nouveleconomiste.fr/Portraits/1230-Lagarde.html |titre=Christine Lagarde : la plus américaine des Françaises |site=[[Le Nouvel Économiste|Nouvel Économiste]]|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>{{,}}<ref name="Gala">{{Lien web |url=http://www.gala.fr/les_stars/leurs_bio/christine_lagarde |titre=Bio de Christine Lagarde |site= [[Gala (magazine)|Magazine Gala]]}}.</ref>.


Elle passe son enfance au [[Le Havre|Havre]], en [[Seine-Maritime]], où elle reçoit une éducation [[Église catholique|catholique]]<ref name="Le Figaro 29/06/2011">Marie Visot, « Une Française à Washington », ''[[Le Figaro]]'', 29 juin 2011, {{p.|16}}.</ref>. Elle étudie au lycée François-{{Ier}} puis au lycée Claude-Monet du Havre<ref name="La Tribune">[http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101001trib000554783/interview-christine-lagarde-la-face-cachee-d-une-femme-de-pouvoir.html « Interview : Christine Lagarde, la face cachée d'une femme de pouvoir »], ''La Tribune'', {{1er}} octobre 2010.</ref>. Après avoir découvert la nageuse et actrice [[Esther Williams]]<ref name=":0">{{Article|langue=en-US|prénom1=Maureen|nom1=Dowd|titre=Opinion {{!}} For Office Civility, Cherchez La Femme|périodique=The New York Times|date=2011-05-28|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2011/05/29/opinion/29dowd.html|consulté le=2023-04-25}}</ref>, elle pratique la [[natation synchronisée]]. Elle intègre l'équipe de France et remporte une médaille de bronze au championnat national à l'âge de {{nobr|15 ans}}<ref name="interview">[http://www.ambafrance-nl.org/spip.php?article7714 Interview de Madame Christine Lagarde par Olivier van Beemen, article issu du magazine Elsevier], site de l'ambassade de France aux Pays-Bas.</ref>. Par la suite, elle intègre une équipe américaine et participe à des championnats outre- Atlantique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le joker de Sa r kozy |url=https://www.lefigaro.fr/politique/2009/10/10/01002-20091010ARTFIG00088--le-joker-de-sa-r-kozy-.php |site=LEFIGARO |date=2009-10-10 |consulté le=2023-04-25}}</ref>. À l'âge adulte, elle continue à pratiquer la natation en soliste<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Une Française à la tête du no 1 américain |url=https://www.lexpress.fr/informations/une-francaise-a-la-tete-du-no-1-americain_637384.html |site=L'Express |date=2000-04-05 |consulté le=2023-04-25}}</ref> et affirme que cette expérience sportive de haut-niveau continue à l'influencer dans sa vie professionnelle en déclarant {{Citation|le travail collectif et comment retenir sa respiration quand les économies mondiales ont plongé la tête sous l’eau}}<ref name=":0" />.
Elle passe son enfance au [[Le Havre|Havre]], en [[Seine-Maritime]], où elle reçoit une éducation [[Église catholique|catholique]]<ref name="Le Figaro 29/06/2011">Marie Visot, « Une Française à Washington », ''[[Le Figaro]]'', 29 juin 2011, {{p.|16}}.</ref>. Elle étudie au lycée François-{{Ier}} puis au lycée Claude-Monet du Havre<ref name="La Tribune">[http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101001trib000554783/interview-christine-lagarde-la-face-cachee-d-une-femme-de-pouvoir.html « Interview : Christine Lagarde, la face cachée d'une femme de pouvoir »], ''La Tribune'', {{1er}} octobre 2010.</ref>. Après avoir découvert la nageuse et actrice [[Esther Williams]]<ref name=":0">{{Article|langue=en-US|prénom1=Maureen|nom1=Dowd|titre=Opinion {{!}} For Office Civility, Cherchez La Femme|périodique=The New York Times|date=2011-05-28|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2011/05/29/opinion/29dowd.html|consulté le=2023-04-25}}</ref>, elle pratique la [[natation synchronisée]]. Elle intègre l'équipe de France et remporte une médaille de bronze au championnat national à l'âge de {{nobr|15 ans}}<ref name="interview">[http://www.ambafrance-nl.org/spip.php?article7714 Interview de Madame Christine Lagarde par Olivier van Beemen, article issu du magazine Elsevier], site de l'ambassade de France aux Pays-Bas.</ref>. Par la suite, elle intègre une équipe américaine et participe à des championnats outre- Atlantique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le joker de Sa r kozy |url=https://www.lefigaro.fr/politique/2009/10/10/01002-20091010ARTFIG00088--le-joker-de-sa-r-kozy-.php |site=LEFIGARO |date=2009-10-10 |consulté le=2023-04-25}}.</ref>. À l'âge adulte, elle continue à pratiquer la natation en soliste<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Une Française à la tête du no 1 américain |url=https://www.lexpress.fr/informations/une-francaise-a-la-tete-du-no-1-americain_637384.html |site=L'Express |date=2000-04-05 |consulté le=2023-04-25}}.</ref> et affirme que cette expérience sportive de haut-niveau continue à l'influencer dans sa vie professionnelle en déclarant {{Citation|le travail collectif et comment retenir sa respiration quand les économies mondiales ont plongé la tête sous l’eau}}<ref name=":0" />.


Alors qu'elle a {{nombre|16|ans}}, son père meurt. Sa mère doit élever seule ses quatre enfants. Lors d'une interview télévisée espagnole à la chaîne de télévision [[Antena 3]], son frère, Luc Lallouette témoigne d'une vie familiale "heureuse" où les discussions politiques étaient présentes et décrit sa sœur ainée comme étant une adolescente studieuse et engagée<ref>{{Lien web |langue=es |titre=Las lágrimas de Christine Lagarde al ver un vídeo de su familia: "Mi padre murió cuando tenía 16 años" |url=https://www.antena3.com/noticias/economia/lagrimas-christine-lagarde-ver-video-familia-padre-murio-cuando-tenia-16-anos_20230302640061c958a09800018f5979.html |site=antena3.com |date=2023-03-02 |consulté le=2023-10-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Mon père est mort quand j'avais 16 ans": Christine Lagarde émue en évoquant sa famille à la télévision espagnole |url=https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/union-europeenne/mon-pere-est-mort-quand-j-avais-16-ans-christine-lagarde-emue-en-evoquant-sa-famille-a-la-television-espagnole_AN-202303030310.html |site=BFM BUSINESS |consulté le=2023-10-05}}.</ref>.
Alors qu'elle a {{nombre|16|ans}}, son père meurt. Sa mère doit dès lors élever seule ses quatre enfants<ref>[http://www.cbsnews.com/8301-18560_162-57326856/christine-lagarde-facing-down-worldwide-recession/?pageNum=2&tag=contentMain;contentBody « Christine Lagarde: Facing down worldwide recession »], entretien avec [[Lara Logan]], ''[[60 Minutes]]'' sur [[Columbia Broadcasting System|CBS]], 20 novembre 2011.</ref>.


Après son [[baccalauréat en France|baccalauréat]], obtenu en 1974, elle obtient une bourse et décide de partir une première fois pour un an aux [[États-Unis]] grâce à l'association [[American Field Service]] (AFS)<ref name="La Tribune"/>. Elle y suit des cours, est diplômée du lycée ''[[Holton-Arms School]]'' à [[Bethesda (Maryland)|Bethesda]] ([[Maryland]]), et effectue un stage au [[Capitole des États-Unis|Capitole]] en tant qu'assistante parlementaire de [[William Cohen|William S. Cohen]], [[Chambre des représentants des États-Unis|représentant du Parti républicain]] du [[Maine (États-Unis)|Maine]], devenu ensuite [[secrétaire à la Défense des États-Unis|secrétaire à la Défense]] de [[Bill Clinton]]<ref>{{Article |auteur1=François Bourboulon |titre=Christine Lagarde a traversé la crise en virtuose |périodique=[[Paris Match]] |date=28-12-2008 |lire en ligne=http://www.parismatch.com/Actu/Economie/Christine-Lagarde-a-traverse-la-crise-en-virtuose-134671 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.
Après son [[baccalauréat en France|baccalauréat]], obtenu en 1974, elle obtient une bourse et décide de partir une première fois pour un an aux [[États-Unis]] grâce à l'association [[American Field Service]] (AFS)<ref name="La Tribune"/>. Elle y suit des cours, est diplômée du lycée ''[[Holton-Arms School]]'' à [[Bethesda (Maryland)|Bethesda]] ([[Maryland]]), et effectue un stage au [[Capitole des États-Unis|Capitole]] en tant qu'assistante parlementaire de [[William Cohen|William S. Cohen]], [[Chambre des représentants des États-Unis|représentant du Parti républicain]] du [[Maine (États-Unis)|Maine]], devenu ensuite [[secrétaire à la Défense des États-Unis|secrétaire à la Défense]] de [[Bill Clinton]]<ref>{{Article |auteur1=François Bourboulon |titre=Christine Lagarde a traversé la crise en virtuose |périodique=[[Paris Match]] |date=28-12-2008 |lire en ligne=http://www.parismatch.com/Actu/Economie/Christine-Lagarde-a-traverse-la-crise-en-virtuose-134671 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.


De retour en France, elle est, en 1977, diplômée de l'[[Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence]]<ref>{{Lien web|titre=Le réseau des diplômés et des étudiants de Sciences Po Aix|url=https://www.diplomes-sciencespoaix.fr/annuaire|site=www.diplomes-sciencespoaix.fr|consulté le=2018-07-16}}</ref> (dont elle préside le conseil d'administration de 2010<ref>[http://www.iep-aix.fr/ « Conseil d'administration de l'IEP »], IEP d'Aix-en-Provence</ref> à 2015). Elle prépare ensuite le concours d'entrée à l'[[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] (ENA), auquel elle échoue. Elle obtient finalement deux [[maîtrise universitaire|maîtrises]] ([[anglais]] et [[droit des affaires]]) et un [[diplôme d'études supérieures spécialisées]] de [[droit social]] à l'[[université Paris-Nanterre|université Paris {{X}}-Nanterre]]<ref name="Nouveleco"/>.
De retour en France, elle est, en 1977, diplômée de l'[[Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence]]<ref>{{Lien web|titre=Le réseau des diplômés et des étudiants de Sciences Po Aix|url=https://www.diplomes-sciencespoaix.fr/annuaire|site=diplomes-sciencespoaix.fr|consulté le=2018-07-16}}.</ref> (dont elle préside le conseil d'administration de 2010<ref>[http://www.iep-aix.fr/ « Conseil d'administration de l'IEP »], IEP d'Aix-en-Provence</ref> à 2015). Elle prépare ensuite le concours d'entrée à l'[[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] (ENA), auquel elle échoue. Elle obtient finalement deux [[maîtrise universitaire|maîtrises]] ([[anglais]] et [[droit des affaires]]) et un [[diplôme d'études supérieures spécialisées]] de [[droit social]] à l'[[université Paris-Nanterre|université Paris {{X}}-Nanterre]]<ref name="Nouveleco"/>.


=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
Divorcée de Wilfried Lagarde, elle est la mère de deux enfants : Pierre-Henri Lagarde (né en 1986, [[entrepreneur]] dans la restauration) et Thomas Lagarde (né en 1988, [[architecte]])<ref>[[Jean-Louis Beaucarnot]], ''Le tout politique'', Éditions L'Archipel, 2011, {{p.|163}}, {{ISBN|9782809805666}}</ref>{{,}}<ref name="VF"/>.
Divorcée de Wilfried Lagarde, elle est mère de deux enfants : Pierre-Henri Lagarde (né en 1986, [[entrepreneur]] dans la restauration) et Thomas Lagarde (né en 1988, [[architecte]])<ref>[[Jean-Louis Beaucarnot]], ''Le tout politique'', Éditions L'Archipel, 2011, {{p.|163}}, {{ISBN|9782809805666}}</ref>{{,}}<ref name="VF"/>.


Depuis 2006, son compagnon est [[Xavier Giocanti]], [[Personnalité du monde des affaires|homme d'affaires]] [[Marseille|marseillais]] un temps proche de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] locale<ref>[http://www.parismatch.com/People/Politique/Xavier-Giocanti-le-mari-de-Christine-Lagarde-156492 « Xavier Giocanti, le mari de... Christine Lagarde »], ''[[Paris Match]]'', 26 juillet 2010.</ref>.
Depuis 2006 son compagnon est [[Xavier Giocanti]], [[Personnalité du monde des affaires|homme d'affaires]] [[Marseille|marseillais]] un temps proche de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] locale<ref>[http://www.parismatch.com/People/Politique/Xavier-Giocanti-le-mari-de-Christine-Lagarde-156492 « Xavier Giocanti, le mari de... Christine Lagarde »], ''[[Paris Match]]'', 26 juillet 2010.</ref>. Ils se sont mariés en 2020 à Bonifacio, en Corse du Sud.


=== Carrière professionnelle ===
=== Carrière professionnelle ===
En 1981, après ses études, elle est avocate au [[Ordre des avocats de Paris|barreau de Paris]], et rejoint le département de droit social du bureau parisien du cabinet d'avocats d'affaires [[Baker McKenzie]], un des premiers cabinets d'avocats mondiaux ({{nombre|4600|collaborateurs}} dans {{nobr|35 pays}}), dont elle gravit tous les échelons en {{nombre|25|ans}} de carrière : associée du bureau parisien en 1987, associée-gérante en 1991, membre du comité exécutif mondial à [[Chicago]] en 1995 et enfin présidente de ce comité en 1999. Première femme et première personnalité non américaine à ce poste<ref name="VF">[[Hervé Gattegno]], « Les 50 Français les plus influents du monde », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'', {{n°|18}}, décembre 2014, pages 102-113.</ref>, elle est alors à la tête d'un des plus grands cabinets du monde et est classée, en 2002, {{5e|femme}} d'affaires européenne par le ''[[The Wall Street Journal#Éditions internationales|Wall Street Journal Europe]]''<ref>{{en}} [http://www.bakernet.com/BakerNet/News/Archive/Christine+Lagarde+ranked+5th+most+successful+business++woman+in+Europe.htm ''Christine Lagarde ranked {{5th}} most successful business woman in Europe''], communiqué de presse du cabinet Baker & McKenzie du {{date-|28|février|2002}}.</ref>. Sous sa présidence, de 1999 à 2005, Baker & McKenzie augmente son chiffre d'affaires de 50 % pour clôturer l'exercice 2004 à {{unité|1.228|milliards}} de dollars. De 2004 à 2005, elle est présidente du comité stratégique mondial de Baker & McKenzie<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/article/20070518.OBS7733/christine-lagarde-biographie.html « Christine Lagarde : biographie »], [[L'Obs|nouvelobs interactif]], 18 mai 2007.</ref>.
En 1981, après ses études, elle est avocate au [[Ordre des avocats de Paris|barreau de Paris]], et rejoint le département de droit social du bureau parisien du cabinet d'avocats d'affaires [[Baker McKenzie]], un des premiers cabinets d'avocats mondiaux ({{nombre|4600|collaborateurs}} dans {{nobr|35 pays}}), dont elle gravit tous les échelons en {{nombre|25|ans}} de carrière : associée du bureau parisien en 1987, associée-gérante en 1991, membre du comité exécutif mondial à [[Chicago]] en 1995 et enfin présidente de ce comité en 1999. Première femme et première personnalité non américaine à ce poste<ref name="VF">[[Hervé Gattegno]], « Les 50 Français les plus influents du monde », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'', {{n°|18}}, décembre 2014, pages 102-113.</ref>, elle est alors à la tête d'un des plus grands cabinets du monde et est classée, en 2002, {{5e|femme}} d'affaires européenne par le ''[[The Wall Street Journal#Éditions internationales|Wall Street Journal Europe]]''<ref>{{en}} [http://www.bakernet.com/BakerNet/News/Archive/Christine+Lagarde+ranked+5th+most+successful+business++woman+in+Europe.htm ''Christine Lagarde ranked {{5th}} most successful business woman in Europe''], communiqué de presse du cabinet Baker & McKenzie du {{date-|28|février|2002}}.</ref>. Sous sa présidence, de 1999 à 2005, Baker & McKenzie augmente son chiffre d'affaires de 50 % pour clore l'exercice 2004 à {{unité|1.228|milliards}} de dollars. De 2004 à 2005, elle est présidente du comité stratégique mondial de Baker & McKenzie<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/article/20070518.OBS7733/christine-lagarde-biographie.html « Christine Lagarde : biographie »], [[L'Obs|nouvelobs interactif]], 18 mai 2007.</ref>.


Parallèlement, de 1995 à 2002, elle est membre du [[cercle de réflexion]] [[Center for Strategic and International Studies]] (CSIS), au sein duquel elle copréside avec [[Zbigniew Brzeziński]] la commission Action États-Unis-UE-Pologne et suit plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense États-Unis-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais<ref>{{Lien web |url=http://www.csis.org/poland/comms.htm |titre=Site officiel du CSIS.}}</ref>. [[Jacques Chirac]], [[Président de la République française|président de la République]], la nomme au grade de [[Ordre national de la Légion d'honneur|chevalier de la Légion d'honneur]] en {{date-||juillet|2000}}. Elle devient, trois ans plus tard, membre de la Commission pour l'élargissement de la communauté euro-atlantique<ref>{{Lien web |url=http://www.csis.org/media/csis/events/050217_video.pdf |titre=Site du CSIS, présentation du comité, |site=www.csis.org.}}</ref>. Elle entre ensuite, en {{date-||avril|2005}}, au [[conseil de surveillance]] de la [[multinationale]] [[Pays-Bas|néerlandaise]] [[Groupe ING|ING]], une institution financière internationale de [[bancassurance]]<ref>{{en}} [http://www.ing.com/group/showdoc.jsp?docid=110007_EN&menopt= Biographie de Christine Lagarde] sur le site d'ING</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.ing.com/group/showdoc.jsp?docid=115781_EN&menopt= « Christine Lagarde to resign as member Supervisory Board ING Group »], communiqué de presse d'ING du {{date-|15|juin|2005}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.ing.com/group/showdoc.jsp?docid=110007_EN&menopt= Site d'ING, page consacrée à Christine Lagarde]</ref>.
Parallèlement, de 1995 à 2002, elle est membre du [[cercle de réflexion]] [[Center for Strategic and International Studies]] (CSIS), au sein duquel elle copréside avec [[Zbigniew Brzeziński]] la commission Action États-Unis-UE-Pologne et suit plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense États-Unis-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais<ref>{{Lien web |url=http://www.csis.org/poland/comms.htm |titre=Site officiel du CSIS.|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>. [[Jacques Chirac]], [[Président de la République française|président de la République]], la nomme au grade de [[Ordre national de la Légion d'honneur|chevalier de la Légion d'honneur]] en {{date-||juillet|2000}}. Elle devient, trois ans plus tard, membre de la Commission pour l'élargissement de la communauté euro-atlantique<ref>{{Lien web |url=http://www.csis.org/media/csis/events/050217_video.pdf |titre=Site du CSIS, présentation du comité, |site=csis.org.|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>. Elle entre ensuite, en {{date-||avril|2005}}, au [[conseil de surveillance]] de la [[multinationale]] [[Pays-Bas|néerlandaise]] [[Groupe ING|ING]], une institution financière internationale de [[bancassurance]]<ref>{{en}} [http://www.ing.com/group/showdoc.jsp?docid=110007_EN&menopt= Biographie de Christine Lagarde] sur le site d'ING</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.ing.com/group/showdoc.jsp?docid=115781_EN&menopt= « Christine Lagarde to resign as member Supervisory Board ING Group »], communiqué de presse d'ING du {{date-|15|juin|2005}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.ing.com/group/showdoc.jsp?docid=110007_EN&menopt= Site d'ING, page consacrée à Christine Lagarde]</ref>.


Elle est écrite comme une femme de réseaux et une habituée du [[forum de Davos]], comptant notamment parmi ses proches d'[[Ivanka Trump]], [[Alan Greenspan]], [[Lakshmi Mittal]], ou encore l'homme d'affaires [[David Rubenstein]]. Son amie [[Anne Lauvergeon]] évoque un « sens du réseau très peu courant en France, encore moins chez les femmes : décomplexé, à l’américaine »<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=Le rêve américain de la Macronie : Christine Lagarde, bientôt à Matignon ? |url=https://www.marianne.net/politique/macron/le-reve-americain-de-la-macronie-christine-lagarde-bientot-a-matignon |site=www.marianne.net |date=2022-02-14 |consulté le=}}</ref>.
Elle est décrite comme une femme de réseaux et une habituée du [[forum de Davos]], comptant notamment parmi ses proches [[Ivanka Trump]], [[Alan Greenspan]], [[Lakshmi Mittal]], ou encore l'homme d'affaires [[David Rubenstein]]. Son amie [[Anne Lauvergeon]] évoque un « sens du réseau très peu courant en France, encore moins chez les femmes : décomplexé, à l’américaine »<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=Le rêve américain de la Macronie : Christine Lagarde, bientôt à Matignon ? |url=https://www.marianne.net/politique/macron/le-reve-americain-de-la-macronie-christine-lagarde-bientot-a-matignon |site=marianne.net |date=2022-02-14 |consulté le=}}.</ref>.


== Parcours politique et international ==
== Parcours politique et international ==
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=== Ministre déléguée au Commerce extérieur ===
=== Ministre déléguée au Commerce extérieur ===
Alors peu connue de l'[[opinion publique]], elle est nommée [[ministre chargé du Commerce extérieur|ministre déléguée au Commerce extérieur]] du [[gouvernement Dominique de Villepin]] le {{date-|2|juin|2005}}. Deux jours après sa nomination, elle déclare qu'il est nécessaire de réformer le [[Code du travail (France)|Code du travail français]], selon elle « compliqué, lourd et constituant un frein à l'embauche », ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre [[Dominique de Villepin]]<ref>« Christine Lagarde, ministre de l'Agriculture et de la Pêche », ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', 18 mai 2007.</ref>. Elle avait tenu ces propos sur la base de son expérience d'avocate puisque c'est elle qui a créé et développé le département de [[droit social]] de son cabinet d'avocats à Paris<ref>{{Lien web|url=http://www.nouveleconomiste.fr/Portraits/1230-Lagarde.html |titre=Portrait dans ''le Nouvel économiste'', Le journal partage son opinion en disant que « le droit social constitue un élément essentiel dans la prise de décision des investisseurs pour s’implanter en France ».|site=Le Nouvel Économiste.}}</ref>.
Alors peu connue de l'[[opinion publique]], elle est nommée [[ministre chargé du Commerce extérieur|ministre déléguée au Commerce extérieur]] du [[gouvernement Dominique de Villepin]] le {{date-|2|juin|2005}}. Deux jours après sa nomination, elle déclare qu'il est nécessaire de réformer le [[Code du travail (France)|Code du travail français]], selon elle « compliqué, lourd et constituant un frein à l'embauche », ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre [[Dominique de Villepin]]<ref>« Christine Lagarde, ministre de l'Agriculture et de la Pêche », ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', 18 mai 2007.</ref>. Elle avait tenu ces propos sur la base de son expérience d'avocate puisque c'est elle qui a créé et développé le département de [[droit social]] de son cabinet d'avocats à Paris<ref>{{Lien web|url=http://www.nouveleconomiste.fr/Portraits/1230-Lagarde.html |titre=Portrait dans ''le Nouvel économiste'', Le journal partage son opinion en disant que « le droit social constitue un élément essentiel dans la prise de décision des investisseurs pour s’implanter en France ».|site=Le Nouvel Économiste.|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>.


=== Ministre de l'Agriculture et de la Pêche ===
=== Ministre de l'Agriculture et de la Pêche ===
Du {{date-|18 mai}} au {{date-|18|juin|2007}}, à la suite de la victoire de [[Nicolas Sarkozy]] à l'élection présidentielle, elle est [[Liste des ministres français de l'Agriculture|ministre de l'Agriculture et de la Pêche]] du [[gouvernement François Fillon (1)|premier gouvernement François Fillon]]. Depuis la fondation de la {{Ve République}}, Christine Lagarde est la seconde femme, après [[Édith Cresson]], à avoir été nommée à ce poste, qu'elle ne conserve pas après le second tour des [[Élections législatives françaises de 2007|élections législatives]].
Du {{date-|18 mai}} au {{date-|18|juin|2007}}, à la suite de la victoire de [[Nicolas Sarkozy]] à l'élection présidentielle, elle est [[Liste des ministres français de l'Agriculture|ministre de l'Agriculture et de la Pêche]] du [[gouvernement François Fillon (1)|premier gouvernement François Fillon]]. Depuis la fondation de la {{Ve République}}, Christine Lagarde est la seconde femme, après [[Édith Cresson]], à avoir été nommée à ce poste, qu'elle ne conserve pas après le second tour des [[Élections législatives françaises de 2007|élections législatives]].


Lors du conseil des ministres de l'Agriculture des {{nombre|27|États}} membres de l'UE, elle autorise d'accorder un label européen aux produits biologiques contenant des traces d'OGM à hauteur de 0,9 %. Cette mesure suscite l'indignation de plusieurs associations écologistes<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Produits bio : La tolérance de traces OGM (0,9%) «pose un problème» à Alain Juppé|url=http://www.lafranceagricole.fr/actualites/produits-bio-la-tolerance-de-traces-ogm-0-9-pose-un-probleme-aalain-juppe-1,0,319360552.html|site=www.lafranceagricole.fr|consulté le=2017-05-07}}</ref>.
Lors du conseil des ministres de l'Agriculture des {{nombre|27|États}} membres de l'UE, elle autorise d'accorder un label européen aux produits biologiques contenant des traces d'OGM à hauteur de 0,9 %. Cette mesure suscite l'indignation de plusieurs associations écologistes<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Produits bio : La tolérance de traces OGM (0,9%) «pose un problème» à Alain Juppé|url=http://www.lafranceagricole.fr/actualites/produits-bio-la-tolerance-de-traces-ogm-0-9-pose-un-probleme-aalain-juppe-1,0,319360552.html|site=lafranceagricole.fr|consulté le=2017-05-07|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>.


=== Ministre de l'Économie ===
=== Ministre de l'Économie ===
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Après avoir été classée trentième femme la plus puissante au monde par le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' en 2006<ref>{{en}} [https://www.forbes.com/lists/2006/11/06women_Christine-Lagarde_24M5.html '' The 100 Most Powerful Women'': #30 Christine Lagarde], classement [[2006]] du magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' des {{nombre|100|femmes}} les plus puissantes au monde.</ref>, Christine Lagarde occupe, l'année suivante, la douzième position au niveau mondial, la troisième en [[Europe]] et la deuxième en [[France]] (derrière [[Michèle Alliot-Marie]]). En 2009, elle est désignée par le ''[[Financial Times]]'' comme étant le meilleur ministre des Finances de la [[zone euro]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/11/17/04016-20091117ARTFIG00361-christine-lagarde-honoree-par-le-financial-times-.php « Lagarde désignée meilleure ministre des Finances »], ''[[Le Figaro]]'', 17 novembre 2009</ref>. La même année, le magazine ''[[Time (magazine)|Time]]'' la cite parmi sa liste annuelle des [[Time 100|{{nombre|100|personnes}} les plus influentes au monde]], de même qu'en 2010.
Après avoir été classée trentième femme la plus puissante au monde par le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' en 2006<ref>{{en}} [https://www.forbes.com/lists/2006/11/06women_Christine-Lagarde_24M5.html '' The 100 Most Powerful Women'': #30 Christine Lagarde], classement [[2006]] du magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' des {{nombre|100|femmes}} les plus puissantes au monde.</ref>, Christine Lagarde occupe, l'année suivante, la douzième position au niveau mondial, la troisième en [[Europe]] et la deuxième en [[France]] (derrière [[Michèle Alliot-Marie]]). En 2009, elle est désignée par le ''[[Financial Times]]'' comme étant le meilleur ministre des Finances de la [[zone euro]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/11/17/04016-20091117ARTFIG00361-christine-lagarde-honoree-par-le-financial-times-.php « Lagarde désignée meilleure ministre des Finances »], ''[[Le Figaro]]'', 17 novembre 2009</ref>. La même année, le magazine ''[[Time (magazine)|Time]]'' la cite parmi sa liste annuelle des [[Time 100|{{nombre|100|personnes}} les plus influentes au monde]], de même qu'en 2010.


Un [[Arbitrage (droit)|arbitrage]] prévoyant le versement par l'État de {{nombre|403|millions}} d'euros à [[Bernard Tapie]] dans l'[[Affaire Tapie - Crédit lyonnais|affaire l'opposant au Crédit lyonnais]] sur la vente d'[[Adidas]] est rendu le {{date-|11|juillet|2008}}, alors que Christine Lagarde est ministre de l'Économie. Le {{date-|4|août|2011}}, la [[Cour de justice de la République]] (CJR), saisie à la suite d'une requête de députés socialistes, recommande l'ouverture d'une enquête à l'encontre de Christine Lagarde pour « [[Responsabilité pénale en France|complicité]] de [[Faux en droit pénal français|faux]] » et « complicité de [[Détournement de fonds|détournement de biens publics]] » au motif qu'elle se serait personnellement impliquée dans un processus qui comporterait « de nombreuses anomalies et irrégularités »<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110804.FAP1746/affaire-tapie-la-cjr-favorable-a-une-instruction-sur-christine-lagarde.html « Affaire Tapie: la CJR favorable à une instruction sur Christine Lagarde »], [[L'Obs|nouvelobs interactif]], 4 août 2011</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/17/affaire-tapie-la-cjr-estime-que-lagarde-s-est-impliquee-personnellement_1560639_823448.html « Affaire Tapie : la CJR estime que Lagarde s'est impliquée “personnellement” »], ''Le Monde'', 17 août 2011.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202712593880-affaire-tapie-christine-lagarde-pourrait-etre-mise-en-examen-559242.php « Affaire Tapie : Christine Lagarde convoquée en mai par la justice » ], ''lesechos.fr'' avec ''AFP'' et ''Reuters'', 18 avril 2013</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/03/20/affaire-tapie-perquisitions-au-domicile-parisien-de-christine-lagarde_1851053_3224.html « Affaire Tapie : perquisitions au domicile parisien de Christine Lagarde » ], ''Le Monde'' avec les agences ''AFP'' et ''Reuters'', édité le 20 mars 2013, consulté le 23 mai 2103</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L'article à lire pour comprendre le procès de Christine Lagarde dans l'affaire Tapie|url=https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/bernard-tapie/l-article-a-lire-pour-comprendre-le-proces-de-christine-lagarde-dans-l-affaire-tapie_1959659.html|site=Franceinfo|date=2016-12-12|consulté le=2019-07-02}}</ref>. La presse se procure une « lettre d’allégeance » adressée par Christine Lagarde à Bernard Tapie : « Utilise-moi pendant le temps qui te convient et convient à ton action et à ton casting. (…) Si tu m'utilises, j'ai besoin de toi comme guide et comme soutien : sans guide, je risque d'être inefficace, sans soutien je risque d'être peu crédible. Avec mon immense admiration. Christine L<ref name=":1" />. »
Un [[Arbitrage (droit)|arbitrage]] prévoyant le versement par l'État de {{nombre|403|millions}} d'euros à [[Bernard Tapie]] dans l'[[Affaire Tapie - Crédit lyonnais|affaire l'opposant au Crédit lyonnais]] sur la vente d'[[Adidas]] est rendu le {{date-|11|juillet|2008}}, alors que Christine Lagarde est ministre de l'Économie. Le {{date-|4|août|2011}}, la [[Cour de justice de la République]] (CJR), saisie à la suite d'une requête de députés socialistes, recommande l'ouverture d'une enquête à l'encontre de Christine Lagarde pour « [[Responsabilité pénale en France|complicité]] de [[Faux en droit pénal français|faux]] » et « complicité de [[Détournement de fonds|détournement de biens publics]] » au motif qu'elle se serait personnellement impliquée dans un processus qui comporterait « de nombreuses anomalies et irrégularités »<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110804.FAP1746/affaire-tapie-la-cjr-favorable-a-une-instruction-sur-christine-lagarde.html « Affaire Tapie: la CJR favorable à une instruction sur Christine Lagarde »], [[L'Obs|nouvelobs interactif]], 4 août 2011</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/17/affaire-tapie-la-cjr-estime-que-lagarde-s-est-impliquee-personnellement_1560639_823448.html « Affaire Tapie : la CJR estime que Lagarde s'est impliquée “personnellement” »], ''Le Monde'', 17 août 2011.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202712593880-affaire-tapie-christine-lagarde-pourrait-etre-mise-en-examen-559242.php « Affaire Tapie : Christine Lagarde convoquée en mai par la justice » ], ''lesechos.fr'' avec ''AFP'' et ''Reuters'', 18 avril 2013</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/03/20/affaire-tapie-perquisitions-au-domicile-parisien-de-christine-lagarde_1851053_3224.html « Affaire Tapie : perquisitions au domicile parisien de Christine Lagarde » ], ''Le Monde'' avec les agences ''AFP'' et ''Reuters'', édité le 20 mars 2013, consulté le 23 mai 2103</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L'article à lire pour comprendre le procès de Christine Lagarde dans l'affaire Tapie|url=https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/bernard-tapie/l-article-a-lire-pour-comprendre-le-proces-de-christine-lagarde-dans-l-affaire-tapie_1959659.html|site=Franceinfo|date=2016-12-12|consulté le=2019-07-02}}.</ref>. La presse se procure une « lettre d’allégeance » adressée par Christine Lagarde à Nicolas Sarkozy : « Utilise-moi pendant le temps qui te convient et convient à ton action et à ton casting. (…) Si tu m'utilises, j'ai besoin de toi comme guide et comme soutien : sans guide, je risque d'être inefficace, sans soutien je risque d'être peu crédible. Avec mon immense admiration. Christine L<ref name=":1" />. »


Elle est mise en examen le {{date-|27|août|2014}} pour le seul motif de « [[Négligence (droit)|négligence]] »<ref>{{Article |auteur1=Gérard Davet et Fabrice Lhomme |titre=Les raisons de la mise en examen de Christine Lagarde dans l’affaire Tapie |périodique=[[Le Monde]] |date=28-08-2014 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/08/28/les-raisons-de-la-mise-en-examen-de-christine-lagarde-dans-l-affaire-tapie_4478005_3224.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=Le Point.fr |titre=Affaire Tapie : Christine Lagarde mise en examen pour négligence |url=http://www.lepoint.fr/economie/affaire-tapie-christine-lagarde-mise-en-examen-27-08-2014-1856964_28.php |site=lepoint.fr |date=27-08-2014 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>. Le {{date-|15 décembre 2016}}, les réquisitions du procureur général font état d'une « faute politique » mais pas d'infraction<ref>{{Lien web|auteur1=Denis Demonpion|titre=Affaire Tapie : le procureur, meilleur défenseur de Christine Lagarde|url=https://www.nouvelobs.com/justice/20161215.OBS2756/affaire-tapie-le-procureur-meilleur-defenseur-de-christine-lagarde.html|site=nouvelobs.com|périodique=L'Obs|date=15 décembre 2016|consulté le=3 juillet 2019}}</ref>. Le {{date-|19 décembre 2016}}, à l’issue de son procès, la CJR se rangera aux réquisitions du procureur en la déclarant coupable de « négligence », mais la dispense de peine et ne fait pas inscrire cette condamnation à son casier judiciaire, en raison de la « personnalité » et de la « réputation internationale » de Christine Lagarde<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Affaire Tapie : Christine Lagarde est reconnue coupable de "négligences" mais dispensée de peine|périodique=Franceinfo|date=2016-12-19|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/bernard-tapie/affaire-tapie-christine-lagarde-est-reconnue-coupable-de-negligences-mais-dispensee-de-peine_1976843.html|consulté le=2016-12-19}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=texte de l'arrêt de la CJR du 19/12/2016|url=https://www.courdecassation.fr/autres_juridictions_commissions_juridictionnelles_3/cour_justice_republique_616/decisions_7973/decembre_2016_35866.html|date=|consulté le=8 avril 2017}}</ref>. Elle ne dépose pas de recours contre cette décision<ref>{{Article|langue=fr|titre=Affaire Tapie : Christine Lagarde ne déposera pas de recours contre sa condamnation|périodique=Le Monde.fr|date=2016-12-20|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/12/20/le-fmi-apporte-sa-pleine-confiance-a-christine-lagarde-malgre-le-jugement-de-paris_5051449_1653578.html|consulté le=2016-12-20}}</ref>. L'absence de peine prononcée dans le cadre de cette décision est vivement critiquée par Benjamin Fiorini (docteur en droit pénal, université Lyon-III-Jean-Moulin) dans une tribune publiée dans le journal ''Le Monde'', qui considère que c’est non conforme au droit<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=« Non-condamnation de Christine Lagarde : quand la justice ignore le droit »|périodique=Le Monde|date=2016-12-22|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/12/22/non-condamnation-de-christine-lagarde-quand-la-justice-ignore-le-droit_5052940_3232.html|consulté le=2019-07-02|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Procès Lagarde : pourquoi la CJR est-elle critiquée ?|périodique=Le Monde|date=2016-12-23|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/23/pourquoi-la-cour-de-justice-de-la-republique-est-elle-si-critiquee_5053464_4355770.html|consulté le=2019-07-02|pages=}}</ref>.
Elle est mise en examen le {{date-|27|août|2014}} pour le seul motif de « [[Négligence (droit)|négligence]] »<ref>{{Article |auteur1=Gérard Davet et Fabrice Lhomme |titre=Les raisons de la mise en examen de Christine Lagarde dans l’affaire Tapie |périodique=[[Le Monde]] |date=28-08-2014 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/08/28/les-raisons-de-la-mise-en-examen-de-christine-lagarde-dans-l-affaire-tapie_4478005_3224.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=Le Point.fr |titre=Affaire Tapie : Christine Lagarde mise en examen pour négligence |url=http://www.lepoint.fr/economie/affaire-tapie-christine-lagarde-mise-en-examen-27-08-2014-1856964_28.php |site=lepoint.fr |date=27-08-2014 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>. Le {{date-|15 décembre 2016}}, les réquisitions du procureur général font état d'une « faute politique » mais pas d'infraction<ref>{{Lien web|auteur1=Denis Demonpion|titre=Affaire Tapie : le procureur, meilleur défenseur de Christine Lagarde|url=https://www.nouvelobs.com/justice/20161215.OBS2756/affaire-tapie-le-procureur-meilleur-defenseur-de-christine-lagarde.html|site=nouvelobs.com|périodique=L'Obs|date=15 décembre 2016|consulté le=3 juillet 2019}}.</ref>. Le {{date-|19 décembre 2016}}, à l’issue de son procès, la CJR se rangera aux réquisitions du procureur en la déclarant coupable de « négligence », mais la dispense de peine et ne fait pas inscrire cette condamnation à son casier judiciaire, en raison de la « personnalité » et de la « réputation internationale » de Christine Lagarde<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Affaire Tapie : Christine Lagarde est reconnue coupable de "négligences" mais dispensée de peine|périodique=Franceinfo|date=2016-12-19|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/bernard-tapie/affaire-tapie-christine-lagarde-est-reconnue-coupable-de-negligences-mais-dispensee-de-peine_1976843.html|consulté le=2016-12-19}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=texte de l'arrêt de la CJR du 19/12/2016|url=https://www.courdecassation.fr/autres_juridictions_commissions_juridictionnelles_3/cour_justice_republique_616/decisions_7973/decembre_2016_35866.html|date=|consulté le=8 avril 2017}}.</ref>. Elle ne dépose pas de recours contre cette décision<ref>{{Article|langue=fr|titre=Affaire Tapie : Christine Lagarde ne déposera pas de recours contre sa condamnation|périodique=Le Monde.fr|date=2016-12-20|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/12/20/le-fmi-apporte-sa-pleine-confiance-a-christine-lagarde-malgre-le-jugement-de-paris_5051449_1653578.html|consulté le=2016-12-20}}</ref>. L'absence de peine prononcée dans le cadre de cette décision est vivement critiquée par Benjamin Fiorini (docteur en droit pénal, université Lyon-III-Jean-Moulin) dans une tribune publiée dans le journal ''Le Monde'', qui considère que c’est non conforme au droit<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=« Non-condamnation de Christine Lagarde : quand la justice ignore le droit »|périodique=Le Monde|date=2016-12-22|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/12/22/non-condamnation-de-christine-lagarde-quand-la-justice-ignore-le-droit_5052940_3232.html|consulté le=2019-07-02|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Procès Lagarde : pourquoi la CJR est-elle critiquée ?|périodique=Le Monde|date=2016-12-23|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/23/pourquoi-la-cour-de-justice-de-la-republique-est-elle-si-critiquee_5053464_4355770.html|consulté le=2019-07-02|pages=}}</ref>.


À l'été 2010, elle est présentée par la presse comme possible successeur de François Fillon au poste de [[Premier ministre français|Premier ministre]]. Alors que plusieurs sondages indiquent que les Français, et en particulier les sympathisants UMP, accueillent favorablement cette idée<ref>[http://www.metrofrance.com/info/sondage-christine-lagarde-favorite-pour-matignon/mjhB!yvxIF7oba4ffw/ « Sondage : Christine Lagarde favorite pour Matignon ? »], ''[[Metro (journal international)|Metro]]'', 28 août 2010.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Sondage-Matignon-Borloo-legerement-favori-221370/ « Sondage-Matignon: Borloo légèrement favori »], ''[[Le Journal du dimanche]]'', 19 septembre 2010.</ref>, elle ne s'estime pas prête pour exercer cette fonction<ref>[http://www.liberation.fr/politiques/01012290287-christine-lagarde-ne-se-sent-pas-prete-pour-matignon « Christine Lagarde ne se sent pas prête pour Matignon »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 15 septembre 2010.</ref>. François Fillon est finalement reconduit le {{date-|14|novembre|2010}} et, lors de la formation de [[Gouvernement François Fillon (3)|son troisième gouvernement]], elle conserve son portefeuille ministériel, retrouvant l'attribution des Finances mais perdant la responsabilité de l'Emploi au profit du nouveau ministre du Travail, [[Xavier Bertrand]]. Par la suite, elle reste l'une des personnalités politiques préférées des Français<ref>{{pdf}} [http://www.ipsos.fr/sites/default/files/attachments/barometre_politique_ipsos_lepoint_14_fevrier_2011.pdf « Le baromètre de l'action politique Ipsos-''Le Point'' »], site d'Ipsos, 14 février 2011.</ref>.
À l'été 2010, elle est présentée par la presse comme possible successeur de François Fillon au poste de [[Premier ministre français|Premier ministre]]. Alors que plusieurs sondages indiquent que les Français, et en particulier les sympathisants UMP, accueillent favorablement cette idée<ref>[http://www.metrofrance.com/info/sondage-christine-lagarde-favorite-pour-matignon/mjhB!yvxIF7oba4ffw/ « Sondage : Christine Lagarde favorite pour Matignon ? »], ''[[Metro (journal international)|Metro]]'', 28 août 2010.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Sondage-Matignon-Borloo-legerement-favori-221370/ « Sondage-Matignon: Borloo légèrement favori »], ''[[Le Journal du dimanche]]'', 19 septembre 2010.</ref>, elle ne s'estime pas prête pour exercer cette fonction<ref>[http://www.liberation.fr/politiques/01012290287-christine-lagarde-ne-se-sent-pas-prete-pour-matignon « Christine Lagarde ne se sent pas prête pour Matignon »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 15 septembre 2010.</ref>. François Fillon est finalement reconduit le {{date-|14|novembre|2010}} et, lors de la formation de [[Gouvernement François Fillon (3)|son troisième gouvernement]], elle conserve son portefeuille ministériel, retrouvant l'attribution des Finances mais perdant la responsabilité de l'Emploi au profit du nouveau ministre du Travail, [[Xavier Bertrand]]. Par la suite, elle reste l'une des personnalités politiques préférées des Français<ref>{{pdf}} [http://www.ipsos.fr/sites/default/files/attachments/barometre_politique_ipsos_lepoint_14_fevrier_2011.pdf « Le baromètre de l'action politique Ipsos-''Le Point'' »], site d'Ipsos, 14 février 2011.</ref>.
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[[Dominique Strauss-Kahn]], accusé d'[[Affaire Dominique Strauss-Kahn|agression sexuelle]] à [[New York]], démissionne de son poste de directeur général du [[Fonds monétaire international]] (FMI) le {{date-|18|mai|2011}}. Christine Lagarde, qui annonce sa candidature le {{date-|25 mai}} suivant, est alors pressentie pour lui succéder. Lors du [[sommet du G8 de 2011]], elle reçoit le soutien des pays européens et l'appui tacite des [[États-Unis]] et de la [[Russie]]<ref>[http://www.24heures.ch/succession-dsk-fmi-lagarde-favorite-g8-2011-05-27 « Succession à DSK au FMI : Lagarde favorite après le G8 »], ''[[24 Heures (Suisse)|24 Heures]]'', 27 mai 2011.</ref>. Elle effectue ensuite une tournée mondiale dans les pays émergents et promet à ces derniers une meilleure représentation au sein de l'institution internationale<ref>[https://www.challenges.fr/actualites/finance_et_marches/20110607.CHA6505/fmi__tournee_de_lagarde_dans_les_pays_emergents.html « FMI : tournée de Lagarde dans les pays émergents »], ''[[Challenges]]'', 7 juin 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/13/04016-20110613ARTFIG00287-lagarde-espere-le-soutien-des-etats-unis-et-du-japon.php « Lagarde espère le soutien des États-Unis et du Japon »], ''[[Le Figaro]]'', 13 juin 2011.</ref>.
[[Dominique Strauss-Kahn]], accusé d'[[Affaire Dominique Strauss-Kahn|agression sexuelle]] à [[New York]], démissionne de son poste de directeur général du [[Fonds monétaire international]] (FMI) le {{date-|18|mai|2011}}. Christine Lagarde, qui annonce sa candidature le {{date-|25 mai}} suivant, est alors pressentie pour lui succéder. Lors du [[sommet du G8 de 2011]], elle reçoit le soutien des pays européens et l'appui tacite des [[États-Unis]] et de la [[Russie]]<ref>[http://www.24heures.ch/succession-dsk-fmi-lagarde-favorite-g8-2011-05-27 « Succession à DSK au FMI : Lagarde favorite après le G8 »], ''[[24 Heures (Suisse)|24 Heures]]'', 27 mai 2011.</ref>. Elle effectue ensuite une tournée mondiale dans les pays émergents et promet à ces derniers une meilleure représentation au sein de l'institution internationale<ref>[https://www.challenges.fr/actualites/finance_et_marches/20110607.CHA6505/fmi__tournee_de_lagarde_dans_les_pays_emergents.html « FMI : tournée de Lagarde dans les pays émergents »], ''[[Challenges]]'', 7 juin 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/13/04016-20110613ARTFIG00287-lagarde-espere-le-soutien-des-etats-unis-et-du-japon.php « Lagarde espère le soutien des États-Unis et du Japon »], ''[[Le Figaro]]'', 13 juin 2011.</ref>.


Elle est désignée, le {{date-|28|juin|2011}}, par consensus, directrice générale du FMI par son conseil d'administration<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/28/04016-20110628ARTFIG00662-christine-lagarde-prend-la-tete-du-fmi.php « Christine Lagarde prend la tête du FMI »], ''Le Figaro'', 29 juin 2011.</ref>. Son expérience, sa capacité de travail et sa réputation de compétence lui ont permis d'acquérir une notoriété à l'échelle internationale et ont contribué à sa désignation à la tête du FMI<ref>{{lien web |titre=Les Français et Christine Lagarde - BVA Group |url=http://www.bva.fr/fr/sondages/les_francais_et_christine_lagarde.html |site=BVA Group |consulté le=06-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref name="Le Figaro 29/06/2011" />. Sa parfaite maîtrise de l'[[anglais]] a également été considérée comme un facteur de succès<ref name="Le Figaro 29/06/2011" />. Elle est la première à la tête du FMI à ne pas être économiste et manque d'expérience dans une banque centrale ou une banque privée<ref name=premiere>« Christine Lagarde, un parcours de première classe », ''Le Temps'', 26 février 2016</ref>.
Elle est désignée, le {{date-|28|juin|2011}}, par consensus, directrice générale du FMI par son conseil d'administration<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/28/04016-20110628ARTFIG00662-christine-lagarde-prend-la-tete-du-fmi.php « Christine Lagarde prend la tête du FMI »], ''Le Figaro'', 29 juin 2011.</ref>. Son expérience, sa capacité de travail et sa réputation de compétence lui ont permis d'acquérir une notoriété à l'échelle internationale et ont contribué à sa désignation à la tête du FMI<ref>{{lien web |titre=Les Français et Christine Lagarde - BVA Group |url=http://www.bva.fr/fr/sondages/les_francais_et_christine_lagarde.html |site=BVA Group |consulté le=06-08-2020|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>{{,}}<ref name="Le Figaro 29/06/2011" />. Sa parfaite maîtrise de l'[[anglais]] a également été considérée comme un facteur de succès<ref name="Le Figaro 29/06/2011" />. Elle est la première à la tête du FMI à ne pas être économiste et manque d'expérience dans une banque centrale ou une banque privée<ref name=premiere>« Christine Lagarde, un parcours de première classe », ''Le Temps'', 26 février 2016</ref>.


Elle devient directrice générale du FMI le {{date-|5|juillet|2011}}, pour un mandat de cinq ans<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/christine-lagarde-prend-les-renes-du-fmi-a-washington-05-07-2011-1349247_23.php « Christine Lagarde prend les rênes du FMI à Washington »], ''Le Point'', 5 juillet 2011.</ref>. Elle est la première femme, hors périodes de direction intérimaire, à occuper ce poste<ref name=not>[[Anne Krueger]] a été la première femme à occuper ce poste, lorsqu'elle a exercé l'intérim à la suite de la démission de [[Horst Köhler]].</ref>. Christine Lagarde prend ses fonctions dans un contexte particulièrement difficile pour la [[zone euro]], dont la stabilité financière est menacée par [[crise de la dette dans la zone euro|son niveau de dette publique]].
Elle devient directrice générale du FMI le {{date-|5|juillet|2011}}, pour un mandat de cinq ans<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/christine-lagarde-prend-les-renes-du-fmi-a-washington-05-07-2011-1349247_23.php « Christine Lagarde prend les rênes du FMI à Washington »], ''Le Point'', 5 juillet 2011.</ref>. Elle est la première femme, hors périodes de direction intérimaire, à occuper ce poste<ref group=N>[[Anne Krueger]] a été la première femme à occuper ce poste, lorsqu'elle a exercé l'intérim à la suite de la démission de [[Horst Köhler]].</ref>. Christine Lagarde prend ses fonctions dans un contexte particulièrement difficile pour la [[zone euro]], dont la stabilité financière est menacée par [[crise de la dette dans la zone euro|son niveau de dette publique]].


[[Fichier:Petro Poroshenko and Christine Lagarde, June 2017 (1).jpg|vignette|gauche|Christine Lagarde avec le [[président de l'Ukraine]], [[Petro Porochenko]], au siège du FMI (2017).]]
[[Fichier:Petro Poroshenko and Christine Lagarde, June 2017 (1).jpg|vignette|gauche|Christine Lagarde avec le [[président de l'Ukraine]], [[Petro Porochenko]], au siège du FMI (2017).]]
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Le {{date-|27|août|2011}}, lors de la rencontre annuelle des banquiers centraux et des économistes à [[Jackson Hole]], elle plaide pour une politique économique de croissance, une politique monétaire souple et une recapitalisation « substantielle » des banques européennes, en utilisant avant tout des fonds privés, afin que celles-ci soient « suffisamment solides pour faire face aux risques que représentent les dettes publiques et la faiblesse de la croissance »<ref>[http://www.latribune.fr/actualites/20110827trib000644944/christine-lagarde-pour-une-recapitalisation-substantielle-des-banques-europeennes.html « Christine Lagarde pour une recapitalisation “substantielle” des banques européennes »], ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', 27 août 2011.</ref>. Ce dernier point fait l'objet de critiques, notamment de la part du gouverneur de la Banque de France, [[Christian Noyer]]<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gX3lXq_81vaz6b1xZ96Mun99I7Pg?docId=CNG.87bab62a573f8047fae0ce034270d4ca.9b1 « Recapitalisation des banques: Lagarde taclée à Paris, démentis à Londres »], dépêche AFP, 30 août 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110923trib000651352/le-sans-faute-de-christine-lagarde-apres-100-jours-au-fmi.html « Le sans-faute de Christine Lagarde après {{nombre|100|jours}} au FMI »], ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', 23 septembre 2011.</ref>.
Le {{date-|27|août|2011}}, lors de la rencontre annuelle des banquiers centraux et des économistes à [[Jackson Hole]], elle plaide pour une politique économique de croissance, une politique monétaire souple et une recapitalisation « substantielle » des banques européennes, en utilisant avant tout des fonds privés, afin que celles-ci soient « suffisamment solides pour faire face aux risques que représentent les dettes publiques et la faiblesse de la croissance »<ref>[http://www.latribune.fr/actualites/20110827trib000644944/christine-lagarde-pour-une-recapitalisation-substantielle-des-banques-europeennes.html « Christine Lagarde pour une recapitalisation “substantielle” des banques européennes »], ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', 27 août 2011.</ref>. Ce dernier point fait l'objet de critiques, notamment de la part du gouverneur de la Banque de France, [[Christian Noyer]]<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gX3lXq_81vaz6b1xZ96Mun99I7Pg?docId=CNG.87bab62a573f8047fae0ce034270d4ca.9b1 « Recapitalisation des banques: Lagarde taclée à Paris, démentis à Londres »], dépêche AFP, 30 août 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110923trib000651352/le-sans-faute-de-christine-lagarde-apres-100-jours-au-fmi.html « Le sans-faute de Christine Lagarde après {{nombre|100|jours}} au FMI »], ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', 23 septembre 2011.</ref>.


Le magazine américain ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' la classe {{5e}} dans sa [[Liste des femmes les plus puissantes du monde selon Forbes|liste des femmes les plus puissantes du monde]] en 2014. Alors que des médias évoquent l'hypothèse qu'elle soit candidate à l'élection présidentielle française de 2017, elle écarte cette possibilité<ref>{{Lien web|langue = français|titre = CNN Leading Women: Christine Lagarde, sous toutes les coutures|url = http://workmag.me/2015/01/30/cnn-leading-women-christine-lagarde-sous-toutes-les-coutures/|site = WORK - LE MAGAZINE ECONOMIQUE FEMININ|date = 30/01/2015}}</ref>.
Le magazine américain ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' la classe {{5e}} dans sa [[Liste des femmes les plus puissantes du monde selon Forbes|liste des femmes les plus puissantes du monde]] en 2014. Alors que des médias évoquent l'hypothèse qu'elle soit candidate à l'élection présidentielle française de 2017, elle écarte cette possibilité<ref>{{Lien web|langue = français|titre = CNN Leading Women: Christine Lagarde, sous toutes les coutures|url = http://workmag.me/2015/01/30/cnn-leading-women-christine-lagarde-sous-toutes-les-coutures/|site = WORK - LE MAGAZINE ECONOMIQUE FEMININ|date = 30/01/2015|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>.


En {{date-|janvier 2015}}, à la suite de la mort du roi [[Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud|Abdallah]] d'[[Arabie saoudite]], pays qui applique une version stricte de la [[charia]] et est l'un des pires en matière de [[Droits de l'homme en Arabie saoudite#Droits des femmes|droits des femmes]], Christine Lagarde déclenche une polémique en déclarant à propos du dirigeant qu'il était, {{citation|de manière discrète, un grand défenseur des femmes}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Christine Lagarde : un hommage polémique au "féminisme" du Roi Abdallah|url=https://www.terrafemina.com/societe/international/articles/53159-christine-lagarde-un-hommage-polemique-au-feminisme-du-roi-abdallah.html|site=www.terrafemina.com|consulté le=2019-07-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=à 00h52|prénom1=Le 24 janvier 2015|titre=L'étrange hommage de Lagarde au roi Abdallah, «grand défenseur des femmes »|url=http://www.leparisien.fr/international/l-etrange-hommage-de-lagarde-au-roi-abdallah-grand-defenseur-des-femmes-24-01-2015-4473363.php|site=leparisien.fr|date=2015-01-23|consulté le=2019-07-08}}</ref>. Elle précise : {{citation|C'était très progressif. Mais j'ai abordé cette question avec lui à plusieurs reprises et il y croyait fermement. […] Il avait mis en place beaucoup de réformes<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=magazine|prénom1=Le Point|titre=Christine Lagarde : le roi Abdallah, "un grand défenseur des femmes"|url=https://www.lepoint.fr/monde/christine-lagarde-le-roi-abdallah-un-grand-defenseur-des-femmes-23-01-2015-1899164_24.php|site=Le Point|date=2015-01-23|consulté le=2019-07-08}}</ref>.}}
En {{date-|janvier 2015}}, à la suite de la mort du roi [[Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud|Abdallah]] d'[[Arabie saoudite]], pays qui applique une version stricte de la [[charia]] et est l'un des pires en matière de [[Droits de l'homme en Arabie saoudite#Droits des femmes|droits des femmes]], Christine Lagarde déclenche une polémique en déclarant à propos du dirigeant qu'il était, {{citation|de manière discrète, un grand défenseur des femmes}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Christine Lagarde : un hommage polémique au "féminisme" du Roi Abdallah|url=https://www.terrafemina.com/societe/international/articles/53159-christine-lagarde-un-hommage-polemique-au-feminisme-du-roi-abdallah.html|site=terrafemina.com|consulté le=2019-07-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=à 00h52|prénom1=Le 24 janvier 2015|titre=L'étrange hommage de Lagarde au roi Abdallah, «grand défenseur des femmes »|url=http://www.leparisien.fr/international/l-etrange-hommage-de-lagarde-au-roi-abdallah-grand-defenseur-des-femmes-24-01-2015-4473363.php|site=leparisien.fr|date=2015-01-23|consulté le=2019-07-08}}.</ref>. Elle précise : {{citation|C'était très progressif. Mais j'ai abordé cette question avec lui à plusieurs reprises et il y croyait fermement. […] Il avait mis en place beaucoup de réformes<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=magazine|prénom1=Le Point|titre=Christine Lagarde : le roi Abdallah, "un grand défenseur des femmes"|url=https://www.lepoint.fr/monde/christine-lagarde-le-roi-abdallah-un-grand-defenseur-des-femmes-23-01-2015-1899164_24.php|site=Le Point|date=2015-01-23|consulté le=2019-07-08}}.</ref>.}}


Seule candidate à sa succession à la tête du FMI en 2016, elle bénéficie essentiellement de deux succès politiques pour son premier mandat : la reconnaissance du [[yuan]] chinois comme monnaie de référence et le lancement d'une réforme du FMI visant à donner plus de poids aux pays émergents<ref>Marie Visot, [http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/02/12/20002-20160212ARTFIG00338-christine-lagarde-la-dame-de-washington.php « Christine Lagarde, la dame de Washington »], ''[[Le Figaro]]'', encart « [[Le Figaro et vous]] », samedi 13 / dimanche 14 février 2016, page 39.</ref>. Le {{date-|19 février 2016}}, elle est reconduite à la tête du Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau mandat de cinq ans<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/02/19/christine-lagarde-reconduite-a-la-tete-du-fmi_4868606_3234.html Christine Lagarde reconduite à la tête du FMI], lemonde.fr, 19 février 2016</ref>. Pour le journal ''Le Temps'', elle aurait renforcé la crédibilité de l'institution en admettant les risques des politiques d’austérité et en traitant des questions du réchauffement climatique ou du creusement des inégalités<ref name=premiere/>. Néanmoins, son image a été entachée des interventions du FMI dans les pays les plus touchés par la crise ; en Grèce, des pancartes à son effigie ont été brûlées par des manifestants et elle a reçu des menaces de mort après avoir accusé les armateurs les plus riches du pays de se soustraire à l'administration fiscale<ref name="VF"/>.
Seule candidate à sa succession à la tête du FMI en 2016, elle bénéficie essentiellement de deux succès politiques pour son premier mandat : la reconnaissance du [[yuan]] chinois comme monnaie de référence et le lancement d'une réforme du FMI visant à donner plus de poids aux pays émergents<ref>Marie Visot, [http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/02/12/20002-20160212ARTFIG00338-christine-lagarde-la-dame-de-washington.php « Christine Lagarde, la dame de Washington »], ''[[Le Figaro]]'', encart « [[Le Figaro et vous]] », samedi 13 / dimanche 14 février 2016, page 39.</ref>. Le {{date-|19 février 2016}}, elle est reconduite à la tête du Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau mandat de cinq ans<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/02/19/christine-lagarde-reconduite-a-la-tete-du-fmi_4868606_3234.html Christine Lagarde reconduite à la tête du FMI], lemonde.fr, 19 février 2016</ref>. Pour le journal ''Le Temps'', elle aurait renforcé la crédibilité de l'institution en admettant les risques des politiques d’austérité et en traitant des questions du réchauffement climatique ou du creusement des inégalités<ref name=premiere/>. Néanmoins, son image a été entachée des interventions du FMI dans les pays les plus touchés par la crise ; en Grèce, des pancartes à son effigie ont été brûlées par des manifestants et elle a reçu des menaces de mort après avoir accusé les armateurs les plus riches du pays de se soustraire à l'administration fiscale<ref name="VF"/>.
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=== Présidente de la Banque centrale européenne ===
=== Présidente de la Banque centrale européenne ===
[[Fichier:Vote on the nomination of the European Central Bank leaders (48753430606).jpg|vignette|Vote du [[Parlement européen]] en faveur de la nomination de Christine Lagarde comme [[Président de la Banque centrale européenne|présidente]] de la [[Banque centrale européenne]], le {{date-|17 septembre 2019}}.]]
[[Fichier:Vote on the nomination of the European Central Bank leaders (48753430606).jpg|vignette|Vote du [[Parlement européen]] en faveur de la nomination de Christine Lagarde comme [[Président de la Banque centrale européenne|présidente]] de la [[Banque centrale européenne]], le {{date-|17 septembre 2019}}.]]
Le {{date-|2 juillet 2019}}, le [[Conseil européen]] la propose pour prendre la [[Président de la Banque centrale européenne|présidence]] de la [[Banque centrale européenne]]. Sa nomination doit être validée par un vote des directeurs des banques centrales nationales. Elle décide alors de quitter ses fonctions au FMI durant la période de nomination<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Ursula von der Leyen et Christine Lagarde désignées aux plus hauts postes de l’Union européenne|périodique=Le Monde|date=2019-07-02|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/02/top-jobs-europeens-deux-femmes-aux-plus-hauts-postes-de-l-union_5484311_3210.html|consulté le=2019-07-02|pages=}}</ref>. Alors qu’elle n’a jamais dirigé une banque centrale et qu'elle est critiquée pour son rôle dans l'[[Affaire Tapie - Crédit lyonnais#L'enquête de la Cour de Justice de la République visant Christine Lagarde|affaire du Crédit lyonnais]], les médias soulignent que son bilan au ministère français de l’Économie et au FMI a joué en sa faveur<ref>{{Lien web |titre=BCE : Christine Lagarde, un choix à haut risque |jour=2 |mois=juillet |année=2019 |url=https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/bce-christine-lagarde-un-choix-a-haut-risque-1724306.html |site=bfmbusiness.bfmtv.com |consulté le=2 juillet 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Osborne|prénom1=Simon|titre=European Central Bank shock: Fraud case which rocked EU nominee Christine Lagarde|url=https://www.express.co.uk/news/politics/1149132/european-central-bank-christine-lagarde-bernard-tapie|site=Express.co.uk|date=2019-07-04|consulté le=2019-07-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Henry|nom1=Samuel|titre=The Tapie affair: the French scandal that put Christine Lagarde in the dock|périodique=The Telegraph|date=2019-07-03|issn=0307-1235|lire en ligne=https://www.telegraph.co.uk/business/2019/07/03/tapie-affair-french-scandal-put-christine-lagarde-dock/|consulté le=2019-07-08}}</ref>. Elle présente sa démission de sa fonction directrice générale du FMI le {{date-|16 juillet 2019}}. Celle-ci est effective le {{date-|12 septembre}} suivant<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Christine Lagarde présente sa démission du FMI avant de prendre les rênes de la BCE |url=https://www.france24.com/fr/20190717-christine-lagarde-demission-fmi-avant-confirmation-bce |site=France 24 |date=2019-07-17 |consulté le=2019-07-22 }}</ref>. Elle est nommée présidente de la BCE le {{date-|20 octobre 2019}}, en remplacement de [[Mario Draghi]], devenant la première femme à occuper cette fonction<ref>{{Lien web |titre=Christine Lagarde nommée officiellement à la tête de la BCE|url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/christine-lagarde-nommee-officiellement-a-la-tete-de-la-bce-20191018|site=Le Figaro.fr|date=2019-10-18|consulté le=2019-10-20}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/monde/europe/christine-lagarde-une-pionniere-a-la-tete-de-la-bce-1035103 Christine Lagarde, une pionnière à la tête de la BCE].</ref>.
Le {{date-|2 juillet 2019}}, le [[Conseil européen]] la propose pour prendre la [[Président de la Banque centrale européenne|présidence]] de la [[Banque centrale européenne]]. Sa nomination doit être validée par un vote des directeurs des banques centrales nationales. Elle décide alors de quitter ses fonctions au FMI durant la période de nomination<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Ursula von der Leyen et Christine Lagarde désignées aux plus hauts postes de l’Union européenne|périodique=Le Monde|date=2019-07-02|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/02/top-jobs-europeens-deux-femmes-aux-plus-hauts-postes-de-l-union_5484311_3210.html|consulté le=2019-07-02|pages=}}</ref>. Alors qu’elle n’a jamais dirigé une banque centrale et qu'elle est critiquée pour son rôle dans l'[[Affaire Tapie - Crédit lyonnais#L'enquête de la Cour de Justice de la République visant Christine Lagarde|affaire du Crédit lyonnais]], les médias soulignent que son bilan au ministère français de l’Économie et au FMI a joué en sa faveur<ref>{{Lien web |titre=BCE : Christine Lagarde, un choix à haut risque |jour=2 |mois=juillet |année=2019 |url=https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/bce-christine-lagarde-un-choix-a-haut-risque-1724306.html |site=bfmbusiness.bfmtv.com |consulté le=2 juillet 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Osborne|prénom1=Simon|titre=European Central Bank shock: Fraud case which rocked EU nominee Christine Lagarde|url=https://www.express.co.uk/news/politics/1149132/european-central-bank-christine-lagarde-bernard-tapie|site=Express.co.uk|date=2019-07-04|consulté le=2019-07-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Henry|nom1=Samuel|titre=The Tapie affair: the French scandal that put Christine Lagarde in the dock|périodique=The Telegraph|date=2019-07-03|issn=0307-1235|lire en ligne=https://www.telegraph.co.uk/business/2019/07/03/tapie-affair-french-scandal-put-christine-lagarde-dock/|consulté le=2019-07-08}}</ref>. Elle présente sa démission de sa fonction directrice générale du FMI le {{date-|16 juillet 2019}}. Celle-ci est effective le {{date-|12 septembre}} suivant<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Christine Lagarde présente sa démission du FMI avant de prendre les rênes de la BCE |url=https://www.france24.com/fr/20190717-christine-lagarde-demission-fmi-avant-confirmation-bce |site=France 24 |date=2019-07-17 |consulté le=2019-07-22 }}.</ref>. Elle est nommée présidente de la BCE le {{date-|20 octobre 2019}}, en remplacement de [[Mario Draghi]], devenant la première femme à occuper cette fonction<ref>{{Lien web |titre=Christine Lagarde nommée officiellement à la tête de la BCE|url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/christine-lagarde-nommee-officiellement-a-la-tete-de-la-bce-20191018|site=Le Figaro.fr|date=2019-10-18|consulté le=2019-10-20}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/monde/europe/christine-lagarde-une-pionniere-a-la-tete-de-la-bce-1035103 Christine Lagarde, une pionnière à la tête de la BCE].</ref>.


Dès son arrivée, elle s'agace contre les tweets du président des États-Unis, [[Donald Trump]], à l'encontre de la [[Réserve fédérale des États-Unis]] (FED), déclarant : {{citation|La stabilité des marchés ne devrait pas faire l'objet d'un tweet par-ci ou d'un tweet par-là. Cela exige de la considération, de la réflexion, du calme, des décisions mesurées et rationnelles<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=AFP|prénom1=Le Figaro avec|titre=Lagarde critique la manie de Trump de tweeter sur la Banque centrale américaine|url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/lagarde-critique-la-manie-de-trump-de-tweeter-sur-la-banque-centrale-americaine-20191019|site=Le Figaro.fr|date=2019-10-19|consulté le=2019-10-20}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Lagarde raille les tweet de Trump|url=https://www.lecho.be/les-marches/actu/general/lagarde-raille-les-tweets-de-trump-sur-la-fed/10173744.html|site=lecho.be|périodique=lecho.be|date=19 octobre|consulté le=20 octobre}}</ref>.}}
Dès son arrivée, elle s'agace contre les tweets du président des États-Unis, [[Donald Trump]], à l'encontre de la [[Réserve fédérale des États-Unis]] (FED), déclarant : {{citation|La stabilité des marchés ne devrait pas faire l'objet d'un tweet par-ci ou d'un tweet par-là. Cela exige de la considération, de la réflexion, du calme, des décisions mesurées et rationnelles<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=AFP|prénom1=Le Figaro avec|titre=Lagarde critique la manie de Trump de tweeter sur la Banque centrale américaine|url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/lagarde-critique-la-manie-de-trump-de-tweeter-sur-la-banque-centrale-americaine-20191019|site=Le Figaro.fr|date=2019-10-19|consulté le=2019-10-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Lagarde raille les tweet de Trump|url=https://www.lecho.be/les-marches/actu/general/lagarde-raille-les-tweets-de-trump-sur-la-fed/10173744.html|site=lecho.be|périodique=lecho.be|date=19 octobre|consulté le=20 octobre}}.</ref>.}}


Christine Lagarde prend ses fonctions le {{date-|1er novembre 2019}}<ref>{{Lien web |titre=Christine Lagarde prend officiellement les rênes de la BCE |url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/christine-lagarde-prend-officiellement-les-renes-de-la-bce-20191101 |date=1 novembre 2019 |site=lefigaro.fr |consulté le=1 novembre 2019}}.</ref>. À la tête de la BCE, elle devrait maintenir la politique monétaire accommodante de son prédécesseur, Mario Draghi. Lors des échanges avec le [[Parlement européen]] précédant sa nomination, Christine Lagarde a également exprimé sa volonté de faire participer la BCE à la lutte contre le changement climatique<ref>{{lien web|url=https://www.politico.eu/article/christine-lagarde-promises-to-paint-the-ecb-green-european-central-bank/|titre=Lagarde promises to paint the ECB green|nom=Smith-Meyer|prénom=Bjarke|date=2019-08-29|website=POLITICO|consulté le=2019-11-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Comment la BCE peut soutenir la transition écologique |périodique=[[Le Monde]] |date=2019-10-23 |prénom=Marie |nom=Charrel |lien auteur1=Marie Charrel| lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/23/comment-la-bce-peut-soutenir-la-transition-ecologique_6016557_3234.html |consulté le=2019-11-10 }}</ref> et de réexaminer le cadre de la politique monétaire de la BCE<ref>{{Lien web|langue=en|titre=ECB needs policy review, should boost focus on climate change, Lagarde says|url=https://www.cnbc.com/2019/09/04/lagarde-ecb-needs-policy-review-should-boost-focus-on-climate-change.html|site=CNBC|date=2019-09-04|consulté le=2019-11-10}}</ref>{{'}}<ref>{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/bce-trois-questions-pour-une-reunion-1165467|titre=BCE ; trois questions pour une réunion : outils, inflation et climat|site=[[Les Échos]]|date=23 janvier 2020|consulté le=24 janvier 2020}}.</ref>.
Christine Lagarde prend ses fonctions le {{date-|1er novembre 2019}}<ref>{{Lien web |titre=Christine Lagarde prend officiellement les rênes de la BCE |url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/christine-lagarde-prend-officiellement-les-renes-de-la-bce-20191101 |date=1 novembre 2019 |site=lefigaro.fr |consulté le=1 novembre 2019}}.</ref>. À la tête de la BCE, elle devrait maintenir la politique monétaire accommodante de son prédécesseur, Mario Draghi. Lors des échanges avec le [[Parlement européen]] précédant sa nomination, Christine Lagarde a également exprimé sa volonté de faire participer la BCE à la lutte contre le changement climatique<ref>{{lien web|url=https://www.politico.eu/article/christine-lagarde-promises-to-paint-the-ecb-green-european-central-bank/|titre=Lagarde promises to paint the ECB green|nom=Smith-Meyer|prénom=Bjarke|date=2019-08-29|site=POLITICO|consulté le=2019-11-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Comment la BCE peut soutenir la transition écologique |périodique=[[Le Monde]] |date=2019-10-23 |prénom=Marie |nom=Charrel |lien auteur1=Marie Charrel| lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/23/comment-la-bce-peut-soutenir-la-transition-ecologique_6016557_3234.html |consulté le=2019-11-10 }}</ref> et de réexaminer le cadre de la politique monétaire de la BCE<ref>{{Lien web|langue=en|titre=ECB needs policy review, should boost focus on climate change, Lagarde says|url=https://www.cnbc.com/2019/09/04/lagarde-ecb-needs-policy-review-should-boost-focus-on-climate-change.html|site=CNBC|date=2019-09-04|consulté le=2019-11-10}}.</ref>{{'}}<ref>{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/bce-trois-questions-pour-une-reunion-1165467|titre=BCE ; trois questions pour une réunion : outils, inflation et climat|site=[[Les Échos]]|date=23 janvier 2020|consulté le=24 janvier 2020}}.</ref>.


Elle gère la [[crise économique liée à la pandémie de Covid-19]] à travers plusieurs mesures, malgré une réticence initiale. Elle met notamment en place le [[Pandemic Emergency Purchase Programme]], qui permet à la BCE de faire baisser les taux d'intérêt sur les dettes publiques et de rendre les déficits liés à l'épidémie soutenables<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=European Central |nom=Bank |titre=Pandemic Emergency Purchase Programme |url=https://www.ecb.europa.eu/mopo/implement/pepp/html/index.en.html |site=European Central Bank |consulté le=2020-11-24}}</ref>. Malgré la crise économique, la possibilité d'effacer la [[dette publique]] lui paraît {{Citation|inenvisageable}} et serait selon elle {{Citation|une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L’annulation de la dette Covid-19 est « inenvisageable » |url=https://www.lepoint.fr/economie/l-annulation-de-la-dette-covid-19-est-inenvisageable-07-02-2021-2412905_28.php |site=Le Point |date=2021-02-07 |consulté le=2021-02-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Covid-19 : pour Christine Lagarde, annuler la dette des Etats européens est "inenvisageable" |url=https://www.lci.fr/economie/covid-19-pour-lagarde-l-annulation-de-la-dette-des-etats-europeens-est-inenvisageable-2177698.html |site=LCI |consulté le=2021-02-07}}</ref>. Elle met en place une [[Revue stratégique de la Banque centrale européenne de 2021|revue stratégique]] de la Banque centrale européenne, une première depuis 2003, qui redéfinit l'objectif d'inflation de la zone euro comme une cible symétrique autour de 2 %<ref name=":02">{{Ouvrage|prénom1=Adrien|nom1=Lehman|titre=Monnaies, culture et actualité monétaires|date=DL 2021|isbn=978-2-10-081777-1|isbn2=2-10-081777-9|oclc=1274117266|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1274117266|consulté le=2022-02-06}}</ref>.
Elle gère la [[crise économique liée à la pandémie de Covid-19]] à travers plusieurs mesures, malgré une réticence initiale. Elle met notamment en place le [[Pandemic Emergency Purchase Programme]], qui permet à la BCE de faire baisser les taux d'intérêt sur les dettes publiques et de rendre les déficits liés à l'épidémie soutenables<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=European Central |nom=Bank |titre=Pandemic Emergency Purchase Programme |url=https://www.ecb.europa.eu/mopo/implement/pepp/html/index.en.html |site=European Central Bank |consulté le=2020-11-24}}.</ref>. Malgré la crise économique, la possibilité d'effacer la [[dette publique]] lui paraît {{Citation|inenvisageable}} et serait selon elle {{Citation|une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L’annulation de la dette Covid-19 est « inenvisageable » |url=https://www.lepoint.fr/economie/l-annulation-de-la-dette-covid-19-est-inenvisageable-07-02-2021-2412905_28.php |site=Le Point |date=2021-02-07 |consulté le=2021-02-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Covid-19 : pour Christine Lagarde, annuler la dette des Etats européens est "inenvisageable" |url=https://www.lci.fr/economie/covid-19-pour-lagarde-l-annulation-de-la-dette-des-etats-europeens-est-inenvisageable-2177698.html |site=LCI |consulté le=2021-02-07}}.</ref>. Elle met en place une [[Revue stratégique de la Banque centrale européenne de 2021|revue stratégique]] de la Banque centrale européenne, une première depuis 2003, qui redéfinit l'objectif d'inflation de la zone euro comme une cible symétrique autour de 2 %<ref name=":02">{{Ouvrage|prénom1=Adrien|nom1=Lehman|titre=Monnaies, culture et actualité monétaires|date=DL 2021|isbn=978-2-10-081777-1|isbn2=2-10-081777-9|oclc=1274117266|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1274117266|consulté le=2022-02-06}}</ref>.


Elle refuse par ailleurs la restructuration de la dette grecque, oriente la loi sur les bonus dans un sens favorable aux banquiers et freine la réglementation de la spéculation<ref name=":1" />.
Elle refuse par ailleurs la restructuration de la dette grecque, oriente la loi sur les bonus dans un sens favorable aux banquiers et freine la réglementation de la spéculation<ref name=":1" />.


En 2021, le média ''[[Politico Europe|Politico]]'' la classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, à la troisième place de la catégorie ''Doers'' (« faiseurs »)<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=POLITICO 28 |url=https://www.politico.eu/politico-28-class-of-2021/ |site=POLITICO |date=2020-11-26 |consulté le=2021-01-25}}</ref>.
En 2021, le média ''[[Politico Europe|Politico]]'' la classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, à la troisième place de la catégorie ''Doers'' (« faiseurs »)<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=POLITICO 28 |url=https://www.politico.eu/politico-28-class-of-2021/ |site=POLITICO |date=2020-11-26 |consulté le=2021-01-25}}.</ref>.


Elle reçoit les insignes de commandeur de l'[[Ordre national du Mérite (France)|Ordre national du mérite]] des mains d'[[Emmanuel Macron]] en février 2022<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Emmanuel Macron décore Christine Lagarde, citée pour devenir sa Première ministre en 2022 |url=https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/emmanuel-macron-decore-christine-lagarde-citee-pour-devenir-sa-premiere-ministre-en-2022_AN-202202130161.html |site=BFMTV |date=2022-02-13 }}</ref>.
Elle reçoit les insignes de commandeur de l'[[Ordre national du Mérite (France)|Ordre national du mérite]] des mains d'[[Emmanuel Macron]] en février 2022<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Emmanuel Macron décore Christine Lagarde, citée pour devenir sa Première ministre en 2022 |url=https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/emmanuel-macron-decore-christine-lagarde-citee-pour-devenir-sa-premiere-ministre-en-2022_AN-202202130161.html |site=BFMTV |date=2022-02-13 }}.</ref>.


== Détail des mandats et fonctions ==
== Détail des mandats et fonctions ==
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* 2007 : première présidente du [[Club des juristes]].
* 2007 : première présidente du [[Club des juristes]].
* 2010-2015 : présidente du conseil d'administration de l'[[institut d'études politiques d'Aix-en-Provence]].
* 2010-2015 : présidente du conseil d'administration de l'[[institut d'études politiques d'Aix-en-Provence]].
* Membre du [[conseil d'administration]] du [[Forum économique mondial]]<ref name=botwef>{{lien web|url=https://www.weforum.org/about/leadership-and-governance|titre=World Economic Forum, Leadership and Governance|consulté le=20 novembre 2019}}</ref>.
* Membre du [[conseil d'administration]] du [[Forum économique mondial]]<ref name=botwef>{{lien web|url=https://www.weforum.org/about/leadership-and-governance|titre=World Economic Forum, Leadership and Governance|consulté le=20 novembre 2019}}.</ref>.


== Décorations et distinctions ==
== Décorations et distinctions ==
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* {{Déco OeLH}} (2012 ; chevalier en 2000) ;
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* {{Déco CdreONM}} (2021)<ref>{{Lien web |titre=1 088 personnes dans la nouvelle promotion civile de
* {{Déco CdreONM}} (2021)<ref>{{Lien web |titre=1 088 personnes dans la nouvelle promotion civile de
l’ordre national du Mérite |url=https://www.legiondhonneur.fr/sites/default/files/presse_dl/20210522_cp_promotion_onm.pdf |site=https://www.legiondhonneur.fr}}</ref> ;
l’ordre national du Mérite |url=https://www.legiondhonneur.fr/sites/default/files/presse_dl/20210522_cp_promotion_onm.pdf |site=legiondhonneur.fr}}.</ref> ;
* [[Fichier:Ordre_du_Merite_agricole_Commandeur_1999_ribbon.svg|50x50px|Ordre du Merite agricole Commandeur 1999 ribbon]] Commandeur de l'[[ordre du Mérite agricole]], ''[[ex officio]]'' en tant que ministre de l'agriculture ;
* [[Fichier:Ordre_du_Merite_agricole_Commandeur_1999_ribbon.svg|50x50px|Ordre du Merite agricole Commandeur 1999 ribbon]] Commandeur de l'[[ordre du Mérite agricole]], ''[[ex officio]]'' en tant que ministre de l'agriculture ;
* {{Déco CdreOMM}}, ''[[ex officio]]'' en tant que ministre chargé des affaires maritimes ;
* {{Déco CdreOMM}}, ''[[ex officio]]'' en tant que ministre chargé des affaires maritimes ;
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=== Distinctions ===
=== Distinctions ===
Christine Lagarde est [[Doctorat honoris causa|docteure ''honoris causa'']] de la [[KU Leuven]] en 2012<ref>[https://nieuws.kuleuven.be/en/content/2012/ku-leuven-awards-honorary-doctorate-to-christine-lagarde-imf-chief Kuleuve]</ref>, l'[[Université de Montréal]] en 2014<ref>[https://www.newswise.com/articles/universit-de-montr-al-presents-honorary-doctorate-to-christine-lagarde Newswise]</ref> et de l'[[Université de Liège]] en 2023<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=ULIEGE - Portraits des Docteurs honoris causa facultaires 2023 |url=https://www.uliege.be/cms/c_17641938/fr/uliege-portraits-des-docteurs-honoris-causa-facultaires-2023 |site=www.uliege.be |consulté le=2023-03-26}}</ref>.
Christine Lagarde est [[Doctorat honoris causa|docteure ''honoris causa'']] de la [[KU Leuven]] en 2012<ref>[https://nieuws.kuleuven.be/en/content/2012/ku-leuven-awards-honorary-doctorate-to-christine-lagarde-imf-chief Kuleuve]</ref>, l'[[Université de Montréal]] en 2014<ref>[https://www.newswise.com/articles/universit-de-montr-al-presents-honorary-doctorate-to-christine-lagarde Newswise]</ref> et de l'[[Université de Liège]] en 2023<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=ULIEGE - Portraits des Docteurs honoris causa facultaires 2023 |url=https://www.uliege.be/cms/c_17641938/fr/uliege-portraits-des-docteurs-honoris-causa-facultaires-2023 |site=uliege.be |consulté le=2023-03-26}}.</ref>.


Elle est classée, à plusieurs reprises, au sein des {{nb|10 premières}} places du classement des [[Liste des femmes les plus puissantes du monde selon Forbes|femmes les plus puissantes du monde]] publié par le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'', obtenant la {{9e|place}} en 2011, la {{8e|place}} en 2012, la {{7e|place}} en 2013, la {{5e|place}} en 2014<ref>[https://www.challenges.fr/economie/20140528.CHA4417/merkel-reste-la-femme-la-plus-puissante-du-monde-lagarde-gagne-2-places.html « Merkel continue d'être la femme la plus puissante du monde »], ''[[Challenges]]'', 28 mai 2014.</ref>, la {{6e|place}} en 2015 et en 2016, la {{8e|place}} en 2017, la {{3e|place}} en 2018, la {{2e|place}} en 2019, en 2020 et en 2022 et la {{3e|place}} en 2021. Elle est, avec [[Anne Lauvergeon]], l'une des seules femmes françaises à avoir figuré aussi haut dans ces classements.
Elle est classée, à plusieurs reprises, au sein des {{nb|10 premières}} places du classement des [[Liste des femmes les plus puissantes du monde selon Forbes|femmes les plus puissantes du monde]] publié par le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'', obtenant la {{9e|place}} en 2011, la {{8e|place}} en 2012, la {{7e|place}} en 2013, la {{5e|place}} en 2014<ref>[https://www.challenges.fr/economie/20140528.CHA4417/merkel-reste-la-femme-la-plus-puissante-du-monde-lagarde-gagne-2-places.html « Merkel continue d'être la femme la plus puissante du monde »], ''[[Challenges]]'', 28 mai 2014.</ref>, la {{6e|place}} en 2015 et en 2016, la {{8e|place}} en 2017, la {{3e|place}} en 2018, la {{2e|place}} en 2019, en 2020, en 2022 et en 2023 et la {{3e|place}} en 2021. Elle est, avec [[Anne Lauvergeon]], l'une des seules femmes françaises à avoir figuré aussi haut dans ces classements.


== Publication ==
== Publication ==
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== Fiction ==
== Fiction ==
Son personnage est interprété par l'actrice [[Laila Robins]] dans le [[téléfilm]] [[Drame (cinéma)|dramatique]] [[États-Unis|américain]] ''[[Too Big to Fail : Débâcle à Wall Street]]'' (2011) de [[HBO]], consacré à la [[crise des subprimes]] de 2008<ref>Pierre-Yves Dugua, [http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/28/04016-20110628ARTFIG00720-christine-lagarde-vue-par-les-americains.php « Christine Lagarde vue par les Américains »], ''[[Le Figaro]]'', 29 juin 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.hbo.com/movies/too-big-to-fail/cast-and-crew/index.html#/movies/too-big-to-fail/cast-and-crew/laila-robins/index.html « HBO: Too Big to Fail: Cast & Crew »], ''HBO''.</ref>. [[Josiane Pinson]] interprète également son rôle dans le film ''[[Adults in the Room]]'' (2019), consacré à la [[crise de la dette publique grecque]] en 2015<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Tout le casting du film Adults in the Room |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-272251/casting/ |consulté le=2022-07-19}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Josiane Pinson est Christine Lagarde dans le dernier Costa Gavras : portrait d'une comédienne entre théâtre et cinéma |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/josiane-pinson-est-christine-lagarde-dans-le-dernier-costa-gavras-portrait-d-une-comedienne-entre-theatre-et-cinema_3711555.html |site=Franceinfo |date=2019-11-21 |consulté le=2022-07-19}}</ref>.
Son personnage est interprété par l'actrice [[Laila Robins]] dans le [[téléfilm]] [[Drame (cinéma)|dramatique]] [[États-Unis|américain]] ''[[Too Big to Fail : Débâcle à Wall Street]]'' (2011) de [[HBO]], consacré à la [[crise des subprimes]] de 2008<ref>Pierre-Yves Dugua, [http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/28/04016-20110628ARTFIG00720-christine-lagarde-vue-par-les-americains.php « Christine Lagarde vue par les Américains »], ''[[Le Figaro]]'', 29 juin 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.hbo.com/movies/too-big-to-fail/cast-and-crew/index.html#/movies/too-big-to-fail/cast-and-crew/laila-robins/index.html « HBO: Too Big to Fail: Cast & Crew »], ''HBO''.</ref>. [[Josiane Pinson]] interprète également son rôle dans le film ''[[Adults in the Room]]'' (2019), consacré à la [[crise de la dette publique grecque]] en 2015<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Tout le casting du film Adults in the Room |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-272251/casting/ |consulté le=2022-07-19}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Josiane Pinson est Christine Lagarde dans le dernier Costa Gavras : portrait d'une comédienne entre théâtre et cinéma |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/josiane-pinson-est-christine-lagarde-dans-le-dernier-costa-gavras-portrait-d-une-comedienne-entre-theatre-et-cinema_3711555.html |site=Franceinfo |date=2019-11-21 |consulté le=2022-07-19}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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* [http://www.imf.org/external/french/np/omd/bios/clf.htm Biographie sur le site du FMI]
* [http://www.imf.org/external/french/np/omd/bios/clf.htm Biographie sur le site du FMI]


{{Palette|Président BCE|Directeur FMI|Gouvernement Fillon I|Gouvernement Fillon II jusqu'au remaniement du 18 mars 2008|Gouvernement Fillon II après le remaniement du 18 mars 2008|Gouvernement Fillon II après le remaniement du 23 juin 2009|Gouvernement Fillon III|Ministres français de l'Agriculture|Ministres français du Travail}}
{{Palette|Président BCE|Directeur FMI|Gouvernement Fillon I|Gouvernement Fillon II jusqu'au remaniement du 18 mars 2008|Gouvernement Fillon II après le remaniement du 18 mars 2008|Gouvernement Fillon II après le remaniement du 23 juin 2009|Gouvernement Fillon III|Ministres français de l'Agriculture}}
{{Portail|natation synchronisée|économie|politique française|Paris|Relations internationales|Union européenne}}
{{Portail|natation synchronisée|économie|politique française|Paris|Relations internationales|Union européenne}}


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Version du 4 avril 2024 à 12:51

Christine Lagarde
Illustration.
Christine Lagarde en 2020.
Fonctions
Présidente de la Banque centrale européenne
En fonction depuis le
(4 ans, 7 mois et 6 jours)
Vice-président Luis de Guindos
Prédécesseur Mario Draghi
Directrice générale du Fonds monétaire international
[N 2]
(8 ans, 2 mois et 7 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Dominique Strauss-Kahn
John Lipsky (intérim)
Successeur David Lipton (intérim)
Kristalina Georgieva
Ministre de l'Économie[N 1]

(4 ans et 10 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II et III
Prédécesseur Jean-Louis Borloo
Successeur François Baroin
Ministre de l'Agriculture et de la Pêche

(1 mois)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon I
Prédécesseur Dominique Bussereau
Successeur Michel Barnier
Ministre déléguée au Commerce extérieur

(1 an, 11 mois et 13 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Dominique de Villepin
Ministre Thierry Breton
Gouvernement Villepin
Prédécesseur François Loos
Successeur Hervé Novelli
Biographie
Nom de naissance Christine Madeleine Odette Lallouette
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Paris 9e (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP (2007-2011)
Conjoint Xavier Giocanti
Entourage Luc Lalouette frère et cadre dirigeant chez Thalès international
Diplômée de Holton-Arms School
IEP d'Aix-en-Provence
Université Paris-X
Profession Avocate
Femme d'affaires
Distinctions Officière de l'ordre national de la Légion d'honneur
Commandeure de l'ordre du Mérite agricole
Commandeure de l'ordre du Mérite maritime
Ordre de l'Amitié
Commandeur de l'Ordre national du Mérite

Signature de

Christine Lagarde Christine Lagarde
Présidents de la Banque centrale européenne
Directeurs généraux du Fonds monétaire international

Christine Lagarde, née Lallouette le à Paris, est une avocate d'affaires, femme politique et haute fonctionnaire française.

Avocate au barreau de Paris, elle fait carrière au sein du cabinet d'avocats d'affaires international américain Baker McKenzie.

Elle occupe ensuite la fonction de ministre déléguée au Commerce extérieur de 2005 à 2007, à la fin du second mandat présidentiel de Jacques Chirac. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, elle est ministre de l'Agriculture et de la Pêche pendant un mois en 2007, avant d’être nommée ministre de l'Économie, exerçant ses responsabilités dans le cadre de la crise bancaire et financière de l'automne 2008.

En 2011, à la suite des démêlés judiciaires de Dominique Strauss-Kahn, elle quitte le gouvernement français pour devenir directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), où elle est confrontée à la crise de la dette dans la zone euro, notamment en Grèce. En 2019, trois ans après avoir été reconduite à sa tête, elle démissionne du FMI pour devenir présidente de la Banque centrale européenne (BCE), succédant à Mario Draghi, où elle met en place la première revue stratégique de la banque centrale depuis 2003 et la conduit durant la crise économique liée à la Covid-19 et la crise inflationniste à partir de 2021.

Première femme à avoir été ministre de l’Économie dans un pays du G7, elle est également la première femme à avoir exercé les fonctions de directrice générale du FMI (hors périodes d'intérim) et de présidente de la BCE.

Situation personnelle

Famille et formation

Christine Lagarde est née Christine Madeleine Odette Lallouette le , dans le 9e arrondissement de Paris. Son père, Robert Lallouette (1931-1972), est professeur au lycée François-Ier du Havre[1] et sa mère, Nicole Carre, également enseignante, est agrégée de lettres classiques[2]. Elle est l'aînée de quatre enfants, dont trois garçons[3],[4].

Elle passe son enfance au Havre, en Seine-Maritime, où elle reçoit une éducation catholique[5]. Elle étudie au lycée François-Ier puis au lycée Claude-Monet du Havre[2]. Après avoir découvert la nageuse et actrice Esther Williams[6], elle pratique la natation synchronisée. Elle intègre l'équipe de France et remporte une médaille de bronze au championnat national à l'âge de 15 ans[7]. Par la suite, elle intègre une équipe américaine et participe à des championnats outre- Atlantique[8]. À l'âge adulte, elle continue à pratiquer la natation en soliste[9] et affirme que cette expérience sportive de haut-niveau continue à l'influencer dans sa vie professionnelle en déclarant « le travail collectif et comment retenir sa respiration quand les économies mondiales ont plongé la tête sous l’eau »[6].

Alors qu'elle a 16 ans, son père meurt. Sa mère doit élever seule ses quatre enfants. Lors d'une interview télévisée espagnole à la chaîne de télévision Antena 3, son frère, Luc Lallouette témoigne d'une vie familiale "heureuse" où les discussions politiques étaient présentes et décrit sa sœur ainée comme étant une adolescente studieuse et engagée[10],[11].

Après son baccalauréat, obtenu en 1974, elle obtient une bourse et décide de partir une première fois pour un an aux États-Unis grâce à l'association American Field Service (AFS)[2]. Elle y suit des cours, est diplômée du lycée Holton-Arms School à Bethesda (Maryland), et effectue un stage au Capitole en tant qu'assistante parlementaire de William S. Cohen, représentant du Parti républicain du Maine, devenu ensuite secrétaire à la Défense de Bill Clinton[12].

De retour en France, elle est, en 1977, diplômée de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence[13] (dont elle préside le conseil d'administration de 2010[14] à 2015). Elle prépare ensuite le concours d'entrée à l'École nationale d'administration (ENA), auquel elle échoue. Elle obtient finalement deux maîtrises (anglais et droit des affaires) et un diplôme d'études supérieures spécialisées de droit social à l'université Paris X-Nanterre[3].

Vie privée

Divorcée de Wilfried Lagarde, elle est mère de deux enfants : Pierre-Henri Lagarde (né en 1986, entrepreneur dans la restauration) et Thomas Lagarde (né en 1988, architecte)[15],[16].

Depuis 2006 son compagnon est Xavier Giocanti, homme d'affaires marseillais un temps proche de l'UMP locale[17]. Ils se sont mariés en 2020 à Bonifacio, en Corse du Sud.

Carrière professionnelle

En 1981, après ses études, elle est avocate au barreau de Paris, et rejoint le département de droit social du bureau parisien du cabinet d'avocats d'affaires Baker McKenzie, un des premiers cabinets d'avocats mondiaux (4 600 collaborateurs dans 35 pays), dont elle gravit tous les échelons en 25 ans de carrière : associée du bureau parisien en 1987, associée-gérante en 1991, membre du comité exécutif mondial à Chicago en 1995 et enfin présidente de ce comité en 1999. Première femme et première personnalité non américaine à ce poste[16], elle est alors à la tête d'un des plus grands cabinets du monde et est classée, en 2002, 5e femme d'affaires européenne par le Wall Street Journal Europe[18]. Sous sa présidence, de 1999 à 2005, Baker & McKenzie augmente son chiffre d'affaires de 50 % pour clore l'exercice 2004 à 1,228 milliards de dollars. De 2004 à 2005, elle est présidente du comité stratégique mondial de Baker & McKenzie[19].

Parallèlement, de 1995 à 2002, elle est membre du cercle de réflexion Center for Strategic and International Studies (CSIS), au sein duquel elle copréside avec Zbigniew Brzeziński la commission Action États-Unis-UE-Pologne et suit plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense États-Unis-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais[20]. Jacques Chirac, président de la République, la nomme au grade de chevalier de la Légion d'honneur en . Elle devient, trois ans plus tard, membre de la Commission pour l'élargissement de la communauté euro-atlantique[21]. Elle entre ensuite, en , au conseil de surveillance de la multinationale néerlandaise ING, une institution financière internationale de bancassurance[22],[23],[24].

Elle est décrite comme une femme de réseaux et une habituée du forum de Davos, comptant notamment parmi ses proches Ivanka Trump, Alan Greenspan, Lakshmi Mittal, ou encore l'homme d'affaires David Rubenstein. Son amie Anne Lauvergeon évoque un « sens du réseau très peu courant en France, encore moins chez les femmes : décomplexé, à l’américaine »[25].

Parcours politique et international

Approchée par Jean-Pierre Raffarin, Christine Lagarde quitte les États-Unis en 2005 pour entamer une carrière politique en France.

Ministre déléguée au Commerce extérieur

Alors peu connue de l'opinion publique, elle est nommée ministre déléguée au Commerce extérieur du gouvernement Dominique de Villepin le . Deux jours après sa nomination, elle déclare qu'il est nécessaire de réformer le Code du travail français, selon elle « compliqué, lourd et constituant un frein à l'embauche », ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre Dominique de Villepin[26]. Elle avait tenu ces propos sur la base de son expérience d'avocate puisque c'est elle qui a créé et développé le département de droit social de son cabinet d'avocats à Paris[27].

Ministre de l'Agriculture et de la Pêche

Du au , à la suite de la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, elle est ministre de l'Agriculture et de la Pêche du premier gouvernement François Fillon. Depuis la fondation de la Ve République, Christine Lagarde est la seconde femme, après Édith Cresson, à avoir été nommée à ce poste, qu'elle ne conserve pas après le second tour des élections législatives.

Lors du conseil des ministres de l'Agriculture des 27 États membres de l'UE, elle autorise d'accorder un label européen aux produits biologiques contenant des traces d'OGM à hauteur de 0,9 %. Cette mesure suscite l'indignation de plusieurs associations écologistes[28].

Ministre de l'Économie

Christine Lagarde lors d'une réunion de campagne de l'UMP pour les élections régionales à Issy-les-Moulineaux (2010).

Lors du changement de gouvernement qui fait suite aux élections législatives, elle est nommée, le , ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi. Elle remplace à ce poste Jean-Louis Borloo qui, après l'échec d'Alain Juppé aux législatives, devient ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables. Christine Lagarde est la première femme à occuper ce poste ministériel, aussi bien en France que dans tous les pays du G8[16]. Deux secrétaires d'État sont alors rattachés à ce ministère : Luc Chatel (Tourisme), et Hervé Novelli (Entreprises et Commerce extérieur). Lors du remaniement du , ces derniers voient leurs responsabilités modifiées et sont remplacés par deux autres secrétaires d'État, Laurent Wauquiez (Emploi) et Anne-Marie Idrac (Commerce extérieur), ancienne présidente de la SNCF ; le titre officiel du ministère est également modifié à l'occasion de ce remaniement, devenant le ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi.

Elle fait notamment voter deux lois majeures du quinquennat : la loi TEPA, qui défiscalise les heures supplémentaires et allège les droits de succession, et la loi de modernisation de l'économie (LME), qui vise à encourager les entrepreneurs tout au long de leur parcours, à relancer la concurrence, à renforcer l'attractivité du territoire et à améliorer le financement de l'économie. Christine Lagarde défend également le projet de loi fusionnant l'ANPE et les Assédic au sein de Pôle emploi. Elle mène par ailleurs à bien la réforme du crédit à la consommation dans le but de limiter le surendettement des ménages.

Les médias relèvent quelques « gaffes » à ses débuts à Bercy. Le , juste avant le début de la crise des subprimes et un an avant la faillite de Lehman Brothers, elle déclare penser « que le gros de la crise est derrière nous ». Son annonce d'un « plan de rigueur », quelques jours plus tard, contraint François Fillon à intervenir pour clore la polémique. Face à la montée des prix de l'essence, elle préconise, en , de changer les comportements et modes de consommation en utilisant par exemple le vélo, ce qui lui vaudra quelques critiques[29],[30],[31].

Figurant en deuxième position sur la liste UMP conduite par Jean-Marie Cavada aux élections municipales de 2008 dans le 12e arrondissement de Paris[32], elle siège dans l'opposition au conseil d'arrondissement et au Conseil de Paris, à la suite de la victoire de la liste de gauche.

Christine Lagarde aux côtés du président de la fédération de Russie, Dmitri Medvedev (2010).

Après avoir été classée trentième femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes en 2006[33], Christine Lagarde occupe, l'année suivante, la douzième position au niveau mondial, la troisième en Europe et la deuxième en France (derrière Michèle Alliot-Marie). En 2009, elle est désignée par le Financial Times comme étant le meilleur ministre des Finances de la zone euro[34]. La même année, le magazine Time la cite parmi sa liste annuelle des 100 personnes les plus influentes au monde, de même qu'en 2010.

Un arbitrage prévoyant le versement par l'État de 403 millions d'euros à Bernard Tapie dans l'affaire l'opposant au Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas est rendu le , alors que Christine Lagarde est ministre de l'Économie. Le , la Cour de justice de la République (CJR), saisie à la suite d'une requête de députés socialistes, recommande l'ouverture d'une enquête à l'encontre de Christine Lagarde pour « complicité de faux » et « complicité de détournement de biens publics » au motif qu'elle se serait personnellement impliquée dans un processus qui comporterait « de nombreuses anomalies et irrégularités »[35],[36],[37],[38],[39]. La presse se procure une « lettre d’allégeance » adressée par Christine Lagarde à Nicolas Sarkozy : « Utilise-moi pendant le temps qui te convient et convient à ton action et à ton casting. (…) Si tu m'utilises, j'ai besoin de toi comme guide et comme soutien : sans guide, je risque d'être inefficace, sans soutien je risque d'être peu crédible. Avec mon immense admiration. Christine L[25]. »

Elle est mise en examen le pour le seul motif de « négligence »[40],[41]. Le , les réquisitions du procureur général font état d'une « faute politique » mais pas d'infraction[42]. Le , à l’issue de son procès, la CJR se rangera aux réquisitions du procureur en la déclarant coupable de « négligence », mais la dispense de peine et ne fait pas inscrire cette condamnation à son casier judiciaire, en raison de la « personnalité » et de la « réputation internationale » de Christine Lagarde[43],[44]. Elle ne dépose pas de recours contre cette décision[45]. L'absence de peine prononcée dans le cadre de cette décision est vivement critiquée par Benjamin Fiorini (docteur en droit pénal, université Lyon-III-Jean-Moulin) dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, qui considère que c’est non conforme au droit[46],[47].

À l'été 2010, elle est présentée par la presse comme possible successeur de François Fillon au poste de Premier ministre. Alors que plusieurs sondages indiquent que les Français, et en particulier les sympathisants UMP, accueillent favorablement cette idée[48],[49], elle ne s'estime pas prête pour exercer cette fonction[50]. François Fillon est finalement reconduit le et, lors de la formation de son troisième gouvernement, elle conserve son portefeuille ministériel, retrouvant l'attribution des Finances mais perdant la responsabilité de l'Emploi au profit du nouveau ministre du Travail, Xavier Bertrand. Par la suite, elle reste l'une des personnalités politiques préférées des Français[51].

Le , au lendemain de sa désignation à la direction générale au FMI, elle quitte ses fonctions ministérielles après avoir reçu une ovation debout de la part des députés de droite lors des questions au gouvernement[52]. François Baroin, ministre du Budget, lui succède. Restée quatre ans sans interruption à la tête du ministère de l'Économie, elle a notamment participé à de nombreuses négociations internationales (environ une cinquantaine dans le cadre de l'Eurogroupe et du Conseil pour les affaires économiques et financières, de huit au G8 finances et au G20…) visant principalement à garantir la stabilité du secteur bancaire en pleine crise financière, puis de l'euro lors de la crise de la dette publique grecque[5].

Directrice générale du Fonds monétaire international

Portrait officiel de Christine Lagarde en tant que directrice générale du Fonds monétaire international (2011).

Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle à New York, démissionne de son poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI) le . Christine Lagarde, qui annonce sa candidature le suivant, est alors pressentie pour lui succéder. Lors du sommet du G8 de 2011, elle reçoit le soutien des pays européens et l'appui tacite des États-Unis et de la Russie[53]. Elle effectue ensuite une tournée mondiale dans les pays émergents et promet à ces derniers une meilleure représentation au sein de l'institution internationale[54],[55].

Elle est désignée, le , par consensus, directrice générale du FMI par son conseil d'administration[56]. Son expérience, sa capacité de travail et sa réputation de compétence lui ont permis d'acquérir une notoriété à l'échelle internationale et ont contribué à sa désignation à la tête du FMI[57],[5]. Sa parfaite maîtrise de l'anglais a également été considérée comme un facteur de succès[5]. Elle est la première à la tête du FMI à ne pas être économiste et manque d'expérience dans une banque centrale ou une banque privée[31].

Elle devient directrice générale du FMI le , pour un mandat de cinq ans[58]. Elle est la première femme, hors périodes de direction intérimaire, à occuper ce poste[N 3]. Christine Lagarde prend ses fonctions dans un contexte particulièrement difficile pour la zone euro, dont la stabilité financière est menacée par son niveau de dette publique.

Christine Lagarde avec le président de l'Ukraine, Petro Porochenko, au siège du FMI (2017).

C'est en particulier le cas de la Grèce, qui, malgré un plan d'aide de 110 milliards d'euros mis en place en et le vote d'un important plan d'austérité, voit sa situation économique empirer. Elle participe à la réunion de l'Eurogroupe du qui définit un second plan d'aide de 158 milliards d'euros à la Grèce, dans le but d'alléger le poids du stock de dettes et de ses intérêts[59],[60]. Par la suite, dans un entretien accordé au Guardian le , elle estime que « les Grecs devraient commencer par s'entraider collectivement » en « payant tous leurs impôts », ce qui suscite une polémique du fait de la défiscalisation dont bénéficient les directeurs généraux du FMI[61],[62],[63]. En 2015, après des négociations difficiles entre la Grèce et troïka ayant manqué de peu d'aboutir à une sortie de la Grèce de la zone euro, Christine Lagarde considère, qu'en plus de la poursuite de réformes structurelles en Grèce, une restructuration de la dette du pays (allongement des échéances et de la période de grâce, réduction des intérêts au maximum) est indispensable à la viabilité d'un nouveau plan d'aide[64].

En , elle appelle à la reprise des négociations entre les démocrates et les républicains en vue de relever le plafond légal de la dette publique américaine[65] et fait part de sa préoccupation quant aux conséquences sur l'économie mondiale d'un éventuel défaut de paiement ou d'un abaissement de la note des États-Unis[66].

Christine Lagarde avec le ministre fédéral autrichien des Finances, Hartwig Löger (2018).

À la suite de la dégradation de la note des États-Unis par l'agence Standard & Poor's et la baisse des bourses mondiales, Christine Lagarde, dans une tribune publiée le sur le site internet du Financial Times, appelle les États, et en particulier les « économies avancées », à ne pas tuer la croissance en luttant de manière excessive contre la dette. Pour elle, il ne faut pas laisser « le coup de frein budgétaire bloquer la reprise mondiale », le rééquilibrage budgétaire devant « résoudre une équation délicate en n'étant ni trop rapide ni trop lent »[67].

Le , lors de la rencontre annuelle des banquiers centraux et des économistes à Jackson Hole, elle plaide pour une politique économique de croissance, une politique monétaire souple et une recapitalisation « substantielle » des banques européennes, en utilisant avant tout des fonds privés, afin que celles-ci soient « suffisamment solides pour faire face aux risques que représentent les dettes publiques et la faiblesse de la croissance »[68]. Ce dernier point fait l'objet de critiques, notamment de la part du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer[69],[70].

Le magazine américain Forbes la classe 5e dans sa liste des femmes les plus puissantes du monde en 2014. Alors que des médias évoquent l'hypothèse qu'elle soit candidate à l'élection présidentielle française de 2017, elle écarte cette possibilité[71].

En , à la suite de la mort du roi Abdallah d'Arabie saoudite, pays qui applique une version stricte de la charia et est l'un des pires en matière de droits des femmes, Christine Lagarde déclenche une polémique en déclarant à propos du dirigeant qu'il était, « de manière discrète, un grand défenseur des femmes »[72],[73]. Elle précise : « C'était très progressif. Mais j'ai abordé cette question avec lui à plusieurs reprises et il y croyait fermement. […] Il avait mis en place beaucoup de réformes[74]. »

Seule candidate à sa succession à la tête du FMI en 2016, elle bénéficie essentiellement de deux succès politiques pour son premier mandat : la reconnaissance du yuan chinois comme monnaie de référence et le lancement d'une réforme du FMI visant à donner plus de poids aux pays émergents[75]. Le , elle est reconduite à la tête du Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau mandat de cinq ans[76]. Pour le journal Le Temps, elle aurait renforcé la crédibilité de l'institution en admettant les risques des politiques d’austérité et en traitant des questions du réchauffement climatique ou du creusement des inégalités[31]. Néanmoins, son image a été entachée des interventions du FMI dans les pays les plus touchés par la crise ; en Grèce, des pancartes à son effigie ont été brûlées par des manifestants et elle a reçu des menaces de mort après avoir accusé les armateurs les plus riches du pays de se soustraire à l'administration fiscale[16].

Présidente de la Banque centrale européenne

Vote du Parlement européen en faveur de la nomination de Christine Lagarde comme présidente de la Banque centrale européenne, le .

Le , le Conseil européen la propose pour prendre la présidence de la Banque centrale européenne. Sa nomination doit être validée par un vote des directeurs des banques centrales nationales. Elle décide alors de quitter ses fonctions au FMI durant la période de nomination[77]. Alors qu’elle n’a jamais dirigé une banque centrale et qu'elle est critiquée pour son rôle dans l'affaire du Crédit lyonnais, les médias soulignent que son bilan au ministère français de l’Économie et au FMI a joué en sa faveur[78],[79],[80]. Elle présente sa démission de sa fonction directrice générale du FMI le . Celle-ci est effective le suivant[81]. Elle est nommée présidente de la BCE le , en remplacement de Mario Draghi, devenant la première femme à occuper cette fonction[82],[83].

Dès son arrivée, elle s'agace contre les tweets du président des États-Unis, Donald Trump, à l'encontre de la Réserve fédérale des États-Unis (FED), déclarant : « La stabilité des marchés ne devrait pas faire l'objet d'un tweet par-ci ou d'un tweet par-là. Cela exige de la considération, de la réflexion, du calme, des décisions mesurées et rationnelles[84],[85]. »

Christine Lagarde prend ses fonctions le [86]. À la tête de la BCE, elle devrait maintenir la politique monétaire accommodante de son prédécesseur, Mario Draghi. Lors des échanges avec le Parlement européen précédant sa nomination, Christine Lagarde a également exprimé sa volonté de faire participer la BCE à la lutte contre le changement climatique[87],[88] et de réexaminer le cadre de la politique monétaire de la BCE[89]'[90].

Elle gère la crise économique liée à la pandémie de Covid-19 à travers plusieurs mesures, malgré une réticence initiale. Elle met notamment en place le Pandemic Emergency Purchase Programme, qui permet à la BCE de faire baisser les taux d'intérêt sur les dettes publiques et de rendre les déficits liés à l'épidémie soutenables[91]. Malgré la crise économique, la possibilité d'effacer la dette publique lui paraît « inenvisageable » et serait selon elle « une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États »[92],[93]. Elle met en place une revue stratégique de la Banque centrale européenne, une première depuis 2003, qui redéfinit l'objectif d'inflation de la zone euro comme une cible symétrique autour de 2 %[94].

Elle refuse par ailleurs la restructuration de la dette grecque, oriente la loi sur les bonus dans un sens favorable aux banquiers et freine la réglementation de la spéculation[25].

En 2021, le média Politico la classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, à la troisième place de la catégorie Doers (« faiseurs »)[95].

Elle reçoit les insignes de commandeur de l'Ordre national du mérite des mains d'Emmanuel Macron en février 2022[96].

Détail des mandats et fonctions

Au niveau international

Christine Lagarde lors d'une visite au Complexo do Alemão, à Rio de Janeiro (2015).

Au gouvernement

Au niveau local

Autres fonctions

Décorations et distinctions

Décorations

Le , Christine Lagarde est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « présidente de société ; 22 ans d'activités professionnelles »[101], décoration qu'elle reçoit le . Elle est ensuite promue au grade d'officier le au titre de « ancienne ministre, avocate, directrice générale du Fonds monétaire international »[102].

Le , elle est promue au grade de commandeur dans l'ordre national du Mérite au titre de « présidente de la Banque centrale européenne, ancienne ministre ; 40 ans de services »[103].

Le , à la suite de sa nomination en tant que « ministre de l'agriculture et de la pêche »[104], elle est de plein droit promue au grade de commandeur dans l'ordre du Mérite maritime[105].

Distinctions

Christine Lagarde est docteure honoris causa de la KU Leuven en 2012[106], l'Université de Montréal en 2014[107] et de l'Université de Liège en 2023[108].

Elle est classée, à plusieurs reprises, au sein des 10 premières places du classement des femmes les plus puissantes du monde publié par le magazine Forbes, obtenant la 9e place en 2011, la 8e place en 2012, la 7e place en 2013, la 5e place en 2014[109], la 6e place en 2015 et en 2016, la 8e place en 2017, la 3e place en 2018, la 2e place en 2019, en 2020, en 2022 et en 2023 et la 3e place en 2021. Elle est, avec Anne Lauvergeon, l'une des seules femmes françaises à avoir figuré aussi haut dans ces classements.

Publication

  • La Politique est-elle esclave de la finance ?, avec Jean-Paul Fitoussi, Forum Libération de Grenoble, sur CD audio (2008).

Fiction

Son personnage est interprété par l'actrice Laila Robins dans le téléfilm dramatique américain Too Big to Fail : Débâcle à Wall Street (2011) de HBO, consacré à la crise des subprimes de 2008[110],[111]. Josiane Pinson interprète également son rôle dans le film Adults in the Room (2019), consacré à la crise de la dette publique grecque en 2015[112],[113].

Notes et références

Notes

  1. Elle est successivement ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi (2007-2008), ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi (2008-2010), puis ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (2010-2011).
  2. David Lipton exerce ses fonctions en tant que premier directeur général adjoint du 2 juillet au 12 septembre 2019.
  3. Anne Krueger a été la première femme à occuper ce poste, lorsqu'elle a exercé l'intérim à la suite de la démission de Horst Köhler.

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  106. Kuleuve
  107. Newswise
  108. « ULIEGE - Portraits des Docteurs honoris causa facultaires 2023 », sur uliege.be (consulté le ).
  109. « Merkel continue d'être la femme la plus puissante du monde », Challenges, 28 mai 2014.
  110. Pierre-Yves Dugua, « Christine Lagarde vue par les Américains », Le Figaro, 29 juin 2011.
  111. « HBO: Too Big to Fail: Cast & Crew », HBO.
  112. AlloCine, « Tout le casting du film Adults in the Room » (consulté le ).
  113. « Josiane Pinson est Christine Lagarde dans le dernier Costa Gavras : portrait d'une comédienne entre théâtre et cinéma », sur Franceinfo, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

  • Martial You, Christine Lagarde « Serre les dents et souris » - Itinéraire d'une femme d'influence, Éditions Alphée, 2010 (ISBN 978-2753806375).
  • Cyrille Lachèvre, Marie Visot, Christine Lagarde : enquête sur la femme la plus puissante du monde, Éditions Michel Lafon, 2011 (ISBN 978-2749915180).

Articles connexes

Liens externes