« Continent australien » : différence entre les versions

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[[Fichier:Topographic90deg S0E90.png|thumb|250px|La plaque continentale australienne (en bleu clair) comprend la [[Nouvelle-Guinée]] et la [[Tasmanie]] mais pas les îles du Pacifique comme les [[îles Salomon]] ou la [[Nouvelle-Zélande]].]]


En géologie, le '''continent australien''' (appelé aussi '''Australie-Nouvelle-Guinée''', '''[[Sahul]]''', '''trou du cul du monde''', '''Meganesia''', '''Grande Australie''', '''[[Australasie]]''', ou '''Australinea''') est un [[continent]] comprenant, par ordre de taille, l'[[Australie (île)|Australie continentale]], la [[Nouvelle-Guinée]], la [[Tasmanie]] et les îles environnantes. Ces différentes terres sont séparées par des bras de mer recouvrant la plaque continentale: la [[Mer d'Arafura]] et le [[détroit de Torres]] qui séparent l'Australie de la Nouvelle-Guinée et le [[détroit de Bass]] séparant l'Australie continentale de la Tasmanie.
En [[géologie]] et géographie, le '''continent australien''' (appelé aussi '''Australie-Nouvelle-Guinée''', '''[[Sahul]]''', '''Meganesia''', '''Grande Australie''', '''[[Australasie]]''' ou '''Australinea''') est un [[continent]] comprenant, par ordre de taille, l'[[Australie continentale]], la [[Nouvelle-Guinée]], la [[Île de Tasmanie|Tasmanie]] et les îles environnantes. Ces différentes terres sont séparées par des [[bras de mer]] recouvrant la plaque continentale : la [[mer d'Arafura]] et le [[détroit de Torres]] qui séparent l'Australie de la Nouvelle-Guinée et le [[détroit de Bass]] séparant l'Australie continentale de la Tasmanie.


Quand le niveau des mers était plus bas, à l'époque glaciaire, au [[Pléistocène]] notamment il y a {{formatnum:18000}} ans, lors de la plus forte glaciation, toutes ces terres formaient un ensemble continu. Depuis dix mille ans, la montée du niveau des eaux a submergé les terres les plus basses et a séparé le continent en une plaque centrale semi-aride et deux îles montagneuses: la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie
Quand le niveau des mers était plus bas, à l'époque glaciaire, au [[Pléistocène]] notamment il y a {{unité|18000|ans}}, lors de la plus forte [[glaciation]], toutes ces terres formaient un ensemble continu. Depuis dix mille ans, la montée du niveau des eaux a submergé les terres les plus basses et a séparé le continent en une plaque centrale semi-aride et deux îles montagneuses: la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie.


D'un point de vue géologique, le continent australien s'étend jusqu'à la limite du plateau continental de sorte que, même si ces terres se trouvent séparées à l'heure actuelle, elles ne forment qu'un continent<ref name="JohnsonPage12">{{Ouvrage|langue= anglais |prénom1=|nom1=|lien auteur1=|auteur= David Peter Johnson |titre= The Geology of Australia |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur= Cambridge University Press |éditeur= Cambridge University Press |lieu= Port Melbourne, Victoria |année= 2004 |tome=|volume=|pages totales=|isbn=|passage= page 12 |lire en ligne=|consulté le=}}</ref>. En raison de la séparation récente de ces différentes îles, on trouve encore des biotopes très proches sur ces trois îles.
D'un point de vue géologique, le continent australien s'étend jusqu'à la limite du plateau continental de sorte que, même si ces terres se trouvent séparées à l'heure actuelle, elles ne forment qu'un continent<ref name="JohnsonPage12">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=David Peter|nom1=Johnson|titre=The Geology of Australia|éditeur=[[Cambridge University Press]]|lieu=Port Melbourne, Victoria|année=2004|passage=12|isbn=}}</ref>. En raison de la séparation récente de ces différentes îles, on trouve encore des biotopes très proches sur ces trois îles.


Par contre, la [[Nouvelle-Zélande]] n'est pas sur la même plaque continentale que l'Australie. Elle fait partie d'un continent submergé: le [[continent néozélandais]] qui appartient à la vaste région géographique que forme l'[[Océanie]].
Par contre, la [[Géographie de la Nouvelle-Zélande|Nouvelle-Zélande]] n'est pas sur la même plaque continentale que l'Australie. Elle fait partie d'un continent submergé: le [[continent néozélandais]] qui appartient à la vaste région géographique que forme l'[[Océanie]].


L'Australie est considérée par les australiens comme la plus grande île et le plus petit continent au monde<ref name="Department of Foreign Affairs and Trade">{{Lien web|auteur= Department of Foreign Affairs and Trade|lien auteur = |coauteurs = |année = 2005|url = http://www.dfat.gov.au/aib/island_continent.html|titre = The island continent|éditeur = Department of Foreign Affairs and Trade|consulté le = 2007-06-18}}</ref>.
L'Australie est considérée par les [[Australiens]] comme la plus grande île et le plus petit continent au monde<ref name="Department of Foreign Affairs and Trade">{{Lien web|année = 2005|url = http://www.dfat.gov.au/aib/island_continent.html|titre = The island continent|éditeur = Department of Foreign Affairs and Trade|consulté le = 18 juin 2007}}</ref>.


== Géographie et dénominations ==
== Géographie et dénominations ==


Le continent australien est le plus petit et le moins peuplé des continents habités, avec une superficie totale de {{formatnum:8560000}} kilomètres carrés. Il faut y ajouter toute la partie submergée de la plaque qui représentent {{formatnum:2500000}} kilomètres carrés<ref name="aims">{{Lien web|année = 2001|url = http://www.aims.gov.au/pages/reflib/bigbank/pages/bb-04.html|titre = Big Bank Shoals of the Timor Sea: An environmental resource atlas|éditeur = Australian Institute of Marine Science|consulté le = 2006-08-28}}</ref>{{,}}<ref name="wirantaprawira">{{Lien web|auteur=Dr Willy Wirantaprawira|lien auteur = |coauteurs = |année = 2003|url = http://www.wirantaprawira.net/indon/land.html|titre = Republik Indonesia|éditeur = Dr Willy Wirantaprawira|consulté le = 2006-08-28}}</ref> et notamment le [[Sahul|plateau continental du Sahul]] et le [[détroit de Bass]] dont plus de la moitié de la surface n'atteint pas les cinquante mètres de profondeur.
Le continent australien est le plus petit et le moins peuplé des continents habités, avec une superficie totale de {{formatnum:8560000}} kilomètres carrés. Il faut y ajouter toute la partie submergée de la plaque qui représentent {{formatnum:2500000}} kilomètres carrés<ref name="aims">{{Lien web|année = 2001|url = http://www.aims.gov.au/pages/reflib/bigbank/pages/bb-04.html|titre = Big Bank Shoals of the Timor Sea: An environmental resource atlas|éditeur = Australian Institute of Marine Science|consulté le = 28 aout 2006}}</ref>{{,}}<ref name="wirantaprawira">{{Lien web|année = 2003|url = http://www.wirantaprawira.net/indon/land.html|titre = Republik Indonesia|éditeur = Dr Willy Wirantaprawira|consulté le = 28 aout 2006}}</ref> et notamment le [[Sahul|plateau continental du Sahul]] et le [[détroit de Bass]] dont plus de la moitié de la surface n'atteint pas les cinquante mètres de profondeur.


Avant les années 1970, les archéologues appelaient la plaque émergée du Pléistocène du nom d'''Australasie''<ref name=ballard>{{cite conference|auteur=Chris Ballard|lien auteur=|titre=Stimulating minds to fantasy? A critical etymology for Sahul|booktitle=Sahul in review: Pleistocene archaeology in Australia, New Guinea and island Melanesia|pages=p. 19-20|éditeur=Australian National University|location= Canberra|date=1993|id=ISBN 0-7315-1540-4 }}</ref> bien que dans le langage courant ce terme soit souvent utilisé pour désigner un ensemble plus vaste comprenant notamment la Nouvelle-Zélande qui ne fait pas partie du même continent. Au début des années 1970, on a préféré utiliser le nom de [[Grande Australie]] (''Greater Australia'') pour désigner ce continent<ref name=ballard/>. Puis, en 1975, on a utilisé le nom de Sahul pour désigner l'ensemble du continent, alors qu'à l'origine ce terme ne désignait qu'une partie des terres submergées<ref>{{Ouvrage|langue= anglais |prénom1=|nom1=|lien auteur1=|auteur= J. Allen |titre= Sunda and Sahul: Prehistoric studies in Southeast Asia, Melanesia and Australia |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= Academic Press |lieu= London |année= 1977 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-0-12-051250-8 |passage=|lire en ligne=|consulté le=|coauteurs= J. Golson and R. Jones (eds) }}</ref>{{,}}<ref name=ballard/> Un biologiste, ignorant les définitions des archéologue,suggéra en 1984 le nom ''Meganesia'', qui veut fire "grande île" ou "grand archipel" pour désignerà la fois le continent du Pléistocène et l'actuel<ref>{{cite conference|auteur=W. Filewood|lien auteur=|titre=The Torres connection: Zoogeography of New Guinea|booktitle=Vertebrate zoogeography in Australasia|pages=p. 1124-1125|éditeur=Hesperian Press|location=Carlisle, W.A.|date=1984|id=ISBN 0-85905-036-X }}</ref> , et ce nom est utilisé depuis par les biologistes<ref>e.g. {{Ouvrage|langue= anglais |prénom1=|nom1=|lien auteur1=|auteur= Timothy Fridtjof Flannery |lien auteur= Tim Flannery |titre= The future eaters: An ecological history of the Australasian lands and people |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= Reed |lieu= Chatswood, NSW |année= 1994 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-0-7301-0422-3 |passage= pp. 42, 67 |lire en ligne=|consulté le=}}</ref>. Cependant, plusieurs personnes ont utilisé le nom ''Meganesia'' avec des définitions différentes: l'écrivain [[Paul Theroux]] y incorpore la Nouvelle-Zélande<ref>{{Ouvrage|langue= anglais |prénom1=|nom1=|lien auteur1=|auteur= Paul Theroux |lien auteur= Paul Theroux |titre= The happy isles of Oceania: Paddling the Pacific |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= Penguin |lieu= London |année= 1992 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-0-14-015976-9 |passage=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref> d'autres en font l'ensemble australie, Nouvelle-Zélande et [[Hawaii]]<ref>{{cite journal|quotes=|auteur=Evelyn Wareham|lien auteur=|année=2002|month=September|titre=From Explorers to Evangelists: Archivists, Recordkeeping, and Remembering in the Pacific Islands|journal=Archival Science|volume=2|issue=3-4|pages=187-207 }}</ref>. Un autre biologiste, [[Richard Dawkins]], les noms ''Sahul'' et ''Meganesia''ne lui convenant pas, inventa le nom ''Australinea'' en 2004<ref>{{Ouvrage|langue= anglais |prénom1=|nom1=|lien auteur1=|auteur= Richard Dawkins |lien auteur= Richard Dawkins |titre= The ancestor’s tale: A pilgrimage to the dawn of evolution |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= Houghton Mifflin |lieu= Boston |année= 2004 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-0-618-00583-3 |passage= 224 |lire en ligne=|consulté le=}}</ref>.
Avant les années 1970, les archéologues appelaient la plaque émergée du Pléistocène du nom d'''Australasie''<ref name=ballard>{{lien conférence|auteur=Chris Ballard|lien auteur=|titre=Stimulating minds to fantasy? A critical etymology for Sahul|titre livre=Sahul in review: Pleistocene archaeology in Australia, New Guinea and island Melanesia|pages=p. 19-20|éditeur=Australian National University|lieu= Canberra|date=1993|id=ISBN 0-7315-1540-4 }}</ref> bien que dans le langage courant ce terme soit souvent utilisé pour désigner un ensemble plus vaste comprenant notamment la Nouvelle-Zélande qui ne fait pas partie du même continent. Au début des années 1970, on a préféré utiliser le nom de [[Grande Australie]] (''Greater Australia'') pour désigner ce continent<ref name=ballard/>. Puis, en 1975, on a utilisé le nom de Sahul pour désigner l'ensemble du continent, alors qu'à l'origine ce terme ne désignait qu'une partie des terres submergées<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=J. Allen|auteur2=J. Golson|auteur3=R. Jones|responsabilité3=eds|titre=Sunda and Sahul : Prehistoric studies in Southeast Asia, Melanesia and Australia|éditeur=Academic Press|lieu=Londres|année=1977|isbn=978-0-12-051250-8}}</ref>{{,}}<ref name=ballard/> Un biologiste, ignorant les définitions des archéologues, suggéra en 1984 le nom ''Meganesia'', qui veut dire "grande île" ou "grand archipel" pour désigner à la fois le continent du Pléistocène et l'actuel<ref>{{lien conférence|auteur=W. Filewood|lien auteur=|titre=The Torres connection: Zoogeography of New Guinea|titre livre=Vertebrate zoogeography in Australasia|pages=p. 1124-1125|éditeur=Hesperian Press|lieu=Carlisle, W.A.|date=1984|id=ISBN 0-85905-036-X }}</ref>, et ce nom est utilisé depuis par les biologistes<ref>e.g. {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Tim Flannery|Timothy Fridtjof Flannery]]|titre=The future eaters : An ecological history of the Australasian lands and people|éditeur=Reed|lieu=Chatswood, NSW|année=1994|passage=42, 67|isbn=978-0-7301-0422-3}}</ref>. Cependant, plusieurs personnes ont utilisé le nom ''Meganesia'' avec des définitions différentes : l'écrivain [[Paul Theroux]] y incorpore la Nouvelle-Zélande<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Paul Theroux]]|titre=The happy isles of Oceania|sous-titre=Paddling the Pacific|éditeur=Penguin|lieu=Londres|année=1992|pages totales=732|isbn=978-0-14-015976-9}}</ref> d'autres en font l'ensemble Australie, Nouvelle-Zélande et [[Hawaii]]<ref>{{article|langue=en|auteur=Evelyn Wareham|année=2002|mois=septembre|titre=From Explorers to Evangelists: Archivists, Recordkeeping, and Remembering in the Pacific Islands|journal=Archival Science|volume=2|numéro=3-4|pages=187-207 }}</ref>. Un autre biologiste, [[Richard Dawkins]], les noms ''Sahul'' et ''Meganesia'' ne lui convenant pas, inventa le nom ''Australinea'' en 2004<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Richard Dawkins]]|titre=The ancestor’s tale|sous-titre=A pilgrimage to the dawn of evolution|éditeur=Houghton Mifflin|lieu=Boston|année=2004|pages totales=673|passage=224|isbn=978-0-618-00583-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Tub-X6wydKgC&printsec=frontcover}}</ref>.


== Géologie ==
== Géologie ==


À l'origine la [[plaque australienne]] était soudée avec la [[plaque indienne]] et l'[[Antarctique]]. L'ensemble faisait partie du sud du supercontinent [[Gondwana]] jusqu'à ce que la plaque se mette à dériver vers le nord il y a environ 96 millions d'années. Pendant la plupart du temps depuis cette époque, l'ensemble Australie-Nouvelle-Guinée est resté une seule terre continue.
À l'origine la plaque de Big était soudée avec la [[plaque indienne]] et l'[[Antarctique]]. L'ensemble faisait partie du sud du supercontinent [[Gondwana]] jusqu'à ce que la plaque se mette à dériver vers le nord il y a environ 96 millions d'années. Pendant la plupart du temps depuis cette époque, l'ensemble Australie-Nouvelle-Guinée est resté une seule terre continue.


À la fin de l'époque glaciaire, il y a {{formatnum:10000}} ans environ, la montée des eaux a entrainé la formation du détroit de Bass et la création de l'île de la Tasmanie puis, il y a entre {{formatnum:8000}} et {{formatnum:6500}} ans, les zones les plus basses du nord ont été recouvertes par la mer et ont séparé l'Australie de la Nouvelle-Guinée.
À la fin de l'époque glaciaire, il y a {{unité|10000|ans}} environ, la montée des eaux a entrainé la formation du détroit de Bass et la création de l'île de la Tasmanie puis, il y a entre {{formatnum:8000}} et {{unité|6500|ans}}, les zones les plus basses du nord ont été recouvertes par la mer et ont séparé l'Australie de la Nouvelle-Guinée.

== Références ==


== Notes et références ==
<references/>
<references/>


== Articles connexes ==
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== Liens externes ==
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Ne doit pas être confondu avec l'Australie continentale.

La plaque continentale australienne (en bleu clair) comprend la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie mais pas les îles du Pacifique comme les îles Salomon ou la Nouvelle-Zélande.

En géologie et géographie, le continent australien (appelé aussi Australie-Nouvelle-Guinée, Sahul, Meganesia, Grande Australie, Australasie ou Australinea) est un continent comprenant, par ordre de taille, l'Australie continentale, la Nouvelle-Guinée, la Tasmanie et les îles environnantes. Ces différentes terres sont séparées par des bras de mer recouvrant la plaque continentale : la mer d'Arafura et le détroit de Torres qui séparent l'Australie de la Nouvelle-Guinée et le détroit de Bass séparant l'Australie continentale de la Tasmanie.

Quand le niveau des mers était plus bas, à l'époque glaciaire, au Pléistocène notamment il y a 18 000 ans, lors de la plus forte glaciation, toutes ces terres formaient un ensemble continu. Depuis dix mille ans, la montée du niveau des eaux a submergé les terres les plus basses et a séparé le continent en une plaque centrale semi-aride et deux îles montagneuses: la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie.

D'un point de vue géologique, le continent australien s'étend jusqu'à la limite du plateau continental de sorte que, même si ces terres se trouvent séparées à l'heure actuelle, elles ne forment qu'un continent[1]. En raison de la séparation récente de ces différentes îles, on trouve encore des biotopes très proches sur ces trois îles.

Par contre, la Nouvelle-Zélande n'est pas sur la même plaque continentale que l'Australie. Elle fait partie d'un continent submergé: le continent néozélandais qui appartient à la vaste région géographique que forme l'Océanie.

L'Australie est considérée par les Australiens comme la plus grande île et le plus petit continent au monde[2].

Géographie et dénominations[modifier | modifier le code]

Le continent australien est le plus petit et le moins peuplé des continents habités, avec une superficie totale de 8 560 000 kilomètres carrés. Il faut y ajouter toute la partie submergée de la plaque qui représentent 2 500 000 kilomètres carrés[3],[4] et notamment le plateau continental du Sahul et le détroit de Bass dont plus de la moitié de la surface n'atteint pas les cinquante mètres de profondeur.

Avant les années 1970, les archéologues appelaient la plaque émergée du Pléistocène du nom d'Australasie[5] bien que dans le langage courant ce terme soit souvent utilisé pour désigner un ensemble plus vaste comprenant notamment la Nouvelle-Zélande qui ne fait pas partie du même continent. Au début des années 1970, on a préféré utiliser le nom de Grande Australie (Greater Australia) pour désigner ce continent[5]. Puis, en 1975, on a utilisé le nom de Sahul pour désigner l'ensemble du continent, alors qu'à l'origine ce terme ne désignait qu'une partie des terres submergées[6],[5] Un biologiste, ignorant les définitions des archéologues, suggéra en 1984 le nom Meganesia, qui veut dire "grande île" ou "grand archipel" pour désigner à la fois le continent du Pléistocène et l'actuel[7], et ce nom est utilisé depuis par les biologistes[8]. Cependant, plusieurs personnes ont utilisé le nom Meganesia avec des définitions différentes : l'écrivain Paul Theroux y incorpore la Nouvelle-Zélande[9] d'autres en font l'ensemble Australie, Nouvelle-Zélande et Hawaii[10]. Un autre biologiste, Richard Dawkins, les noms Sahul et Meganesia ne lui convenant pas, inventa le nom Australinea en 2004[11].

Géologie[modifier | modifier le code]

À l'origine la plaque de Big était soudée avec la plaque indienne et l'Antarctique. L'ensemble faisait partie du sud du supercontinent Gondwana jusqu'à ce que la plaque se mette à dériver vers le nord il y a environ 96 millions d'années. Pendant la plupart du temps depuis cette époque, l'ensemble Australie-Nouvelle-Guinée est resté une seule terre continue.

À la fin de l'époque glaciaire, il y a 10 000 ans environ, la montée des eaux a entrainé la formation du détroit de Bass et la création de l'île de la Tasmanie puis, il y a entre 8 000 et 6 500 ans, les zones les plus basses du nord ont été recouvertes par la mer et ont séparé l'Australie de la Nouvelle-Guinée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ (en) David Peter Johnson, The Geology of Australia, Port Melbourne, Victoria, Cambridge University Press, , p. 12
  2. ↑ « The island continent », Department of Foreign Affairs and Trade, (consulté le )
  3. ↑ « Big Bank Shoals of the Timor Sea: An environmental resource atlas », Australian Institute of Marine Science, (consulté le )
  4. ↑ « Republik Indonesia », Dr Willy Wirantaprawira, (consulté le )
  5. ↑ a b et c Chris Ballard « Stimulating minds to fantasy? A critical etymology for Sahul » ()
    — « (ibid.) », dans Sahul in review: Pleistocene archaeology in Australia, New Guinea and island Melanesia, Canberra, Australian National University, p. 19-20
  6. ↑ (en) J. Allen, J. Golson et R. Jones (eds), Sunda and Sahul : Prehistoric studies in Southeast Asia, Melanesia and Australia, Londres, Academic Press, (ISBN 978-0-12-051250-8)
  7. ↑ W. Filewood « The Torres connection: Zoogeography of New Guinea » ()
    — « (ibid.) », dans Vertebrate zoogeography in Australasia, Carlisle, W.A., Hesperian Press, p. 1124-1125
  8. ↑ e.g. (en) Timothy Fridtjof Flannery, The future eaters : An ecological history of the Australasian lands and people, Chatswood, NSW, Reed, (ISBN 978-0-7301-0422-3), p. 42, 67
  9. ↑ (en) Paul Theroux, The happy isles of Oceania : Paddling the Pacific, Londres, Penguin, , 732 p. (ISBN 978-0-14-015976-9)
  10. ↑ (en) Evelyn Wareham, « From Explorers to Evangelists: Archivists, Recordkeeping, and Remembering in the Pacific Islands », Archival Science, vol. 2, nos 3-4,‎ , p. 187-207
  11. ↑ (en) Richard Dawkins, The ancestor’s tale : A pilgrimage to the dawn of evolution, Boston, Houghton Mifflin, , 673 p. (ISBN 978-0-618-00583-3, lire en ligne), p. 224

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

v · m
Modèle à 4 continents
Modèle à 7 continents
Continents submergés
Paléocontinents
(disparus)
Supercontinents
Continents
Évolution géologique future
Continents imaginaires
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