« Mort de Louis XIV » : différence entre les versions

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{{Titre mis en forme|Mort de {{Louis XIV}}}}
{{Titre mis en forme|Mort de {{Louis XIV}}}}
[[Fichier:La chambre du trépas de Louis XIV Roy de France.jpg|vignette|upright=1.4|La chambre du service funèbre de {{Louis XIV}}, avec la représentation erronée du corps, et non de l'[[wikt:effigie|effigie]]<ref group=Note>Les funérailles d'{{Henri IV}} en 1610 sont les dernières où est employée cette effigie (théorie des deux corps physique et politique du roi, {{Cf.}} ''[[Les Deux Corps du roi]]'' d'[[Ernst Kantorowicz]]), mais la tenue d'un [[lit de justice]], le lendemain de la mort du souverain, par le jeune {{souverain2|Louis XIII}}, annule la fiction politique que cette image est censée incarner. {{Louis XIII}} juge en effet cette tradition païenne et le duc d'Orléans confirme cet abandon avec le corps de {{Louis XIV}} : le défunt est présenté pendant une journée, corps sans tête, car exécuté , puis le lendemain, son cercueil est exposé pendant huit jours dans le [[salon de Mercure]], transformé en [[chapelle ardente]]. {{Cf.}} {{Ouvrage|auteur1=Thomas- W. Gaehtgens|auteur2=Nicole Hochner|titre=L'Image du roi de {{souverain-|François Ier}} à {{Louis XIV}}|éditeur=Les Editions de la MSH|année=2006|passage=173|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|yN33mCZxqrgC}}}}.</ref> du roi sur un [[Duchesse (meuble)|lit à la duchesse]], dans le [[salon de Mercure]] de Versailles.]]
[[Fichier:La chambre du trépas de Louis XIV Roy de France.jpg|vignette|redresse=1.4|La chambre du service funèbre de {{Louis XIV}}, avec la représentation erronée du corps, et non de l'[[wikt:effigie|effigie]]<ref group=Note>Les funérailles d'{{Henri IV}} en 1610 sont les dernières où est employée cette effigie (théorie des deux corps physique et politique du roi, {{Cf.}} ''[[Les Deux Corps du roi]]'' d'[[Ernst Kantorowicz]]), mais la tenue d'un [[lit de justice]], le lendemain de la mort du souverain, par le jeune {{souverain2|Louis XIII}}, annule la fiction politique que cette image est censée incarner. {{Louis XIII}} juge en effet cette tradition païenne et le duc d'Orléans confirme cet abandon avec le corps de {{Louis XIV}} : le défunt est présenté pendant une journée, corps sans tête, car exécuté , puis le lendemain, son cercueil est exposé pendant huit jours dans le [[salon de Mercure]], transformé en [[chapelle ardente]]. {{Cf.}} {{Ouvrage|auteur1=Thomas- W. Gaehtgens|auteur2=Nicole Hochner|titre=L'Image du roi de {{souverain-|François Ier}} à {{Louis XIV}}|éditeur=Les Editions de la MSH|année=2006|passage=173|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|yN33mCZxqrgC}}}}.</ref> du roi sur un [[Duchesse (meuble)|lit à la duchesse]], dans le [[salon de Mercure]] de Versailles.]]


La '''mort de {{souverain2|Louis XIV}}''' a lieu le {{Date|1er|septembre|1715}} aux alentours de {{heure|8|15}}. Elle signe non seulement la mort et la fin d'un règne personnel de {{nb|54 ans}}, mais surtout un changement de main, avec la lutte de succession qui s'ensuivit au [[Parlement de Paris]], au profit de son neveu [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Philippe d'Orléans]] nommé [[Régence|régent]] du royaume. Le système de [[polysynodie]] émerge de l'alliance entre Philippe d'Orléans et les parlementaires.Il a été renversé par une voiture conduite par Charles de Gaulle
La '''mort de {{souverain2|Louis XIV}}''' a lieu le {{Date|1|septembre|1715}} aux alentours de {{heure|8|15}}. Elle signe non seulement la mort et la fin d'un règne personnel de {{nb|54 ans}}, mais surtout un changement de main, avec la lutte de succession qui s'ensuivit au [[Parlement de Paris]], au profit de son neveu [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Philippe d'Orléans]] nommé [[Régence|régent]] du royaume. Le système de [[polysynodie]] émerge de l'alliance entre Philippe d'Orléans et les parlementaires.


== Les derniers jours ==
== Les derniers jours ==
Le {{date-|9 août 1715}}, au retour de [[Château de Marly|Marly]], le roi apparaît brusquement très abattu. Le 10, il se plaint d’une douleur à la jambe gauche que son premier médecin [[Guy-Crescent Fagon|Fagon]] diagnostique deux jours plus tard : il attribue la douleur à une [[lombosciatique|sciatique]] et préconise une médecine. Les jours passent, les nuits sont agitées, le roi se nourrit de moins en moins et il paraît à tous, de plus en plus affaibli. Le {{date-|21 août}}, il accepte la consultation collective de quatre docteurs de la [[faculté de médecine de Paris]] qui confirment la sciatique alors que la fièvre mine le malade et que la pourriture de la jambe devient apparente avec le développement de taches noires<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[François Bluche]]|titre=Le grand règne|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2006|passage=842|isbn=}}.</ref>. Fagon continue ainsi à prescrire des pansements à l'[[eau-de-vie]] camphrée et des bains de lait d'ânesse<ref>{{harvsp|Perez|2007|p=128}}.</ref>. Le samedi 24, la situation s’aggrave : le premier chirurgien du roi [[Georges Mareschal]] annonce au souverain que la prétendue sciatique est en fait un [[wikt:sphacèle|sphacèle]] ([[gangrène]] sénile, ischémie aiguë probablement causée par un caillot venant boucher l'une des artères principales du membre) à la jambe contre laquelle les médecins sont impuissants<ref>{{harvsp|Maral|2014|p=47}}.</ref>.
[[Fichier:Appartement du Roi (Versailles).jpg|vignette|Comme le rituel l'impose, {{Louis XIV}} meurt dans la [[Appartement du roi|chambre du roi]] de Versailles.]]
Le {{date-|9 août 1715}}, au retour de [[Château de Marly|Marly]], le roi apparaît brusquement très abattu. Le 10, il se plaint d’une douleur à la jambe gauche que son premier médecin [[Guy-Crescent Fagon|Fagon]] diagnostique deux jours plus tard : il attribue la douleur à une [[lombosciatique|sciatique]] et préconise une médecine. Les jours passent, les nuits sont agitées, le roi se nourrit de moins en moins et il paraît à tous, de plus en plus affaibli. Le {{date-|21 août}}, il accepte la consultation collective de quatre docteurs de la [[faculté de médecine de Paris]] qui confirment la sciatique alors que la fièvre mine le malade et que la pourriture de la jambe devient apparente avec le développement de taches noires<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[François Bluche]]|titre=Le grand règne|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2006|passage=842|isbn=}}.</ref>. Fagon continue ainsi à prescrire des pansements à l'[[eau-de-vie]] camphrée et des bains de lait d'ânesse<ref>{{Ouvrage|auteur1=Stanis Perez|titre=La santé de {{Louis XIV}}|éditeur=Éditions Champ Vallon|année=2007|passage=128|isbn=}}.</ref>. Le samedi 24, la situation s’aggrave : le premier chirurgien du roi [[Georges Mareschal]] annonce au souverain que la prétendue sciatique est en fait un [[wikt:sphacèle|sphacèle]] ([[gangrène]] sénile, ischémie aiguë probablement causée par un caillot venant boucher l'une des artères principales du membre) à la jambe contre laquelle les médecins sont impuissants<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Alexandre Maral]]|titre=Les derniers jours de {{Louis XIV}}|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2014|passage=47|isbn=}}.</ref>.


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Le roi souhaite l'amputation mais ses médecins, vu son âge et la progression de la maladie, lui font comprendre qu'elle ne servirait à rien. Dès lors, le monarque met en scène sa mort<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-Marie Le Gall|titre=Le Mythe de Saint Denis|éditeur=[[Éditions Champ Vallon|Champ Vallon]]|année=2007|passage=2007|isbn=}}.</ref> en trois phases : la première phase correspond à la mort chrétienne (confession et pardon). Le {{date-|24 août}}, il réclame à se confesser au [[Michel Le Tellier (jésuite)|père Le Tellier]] ; le {{date-|25 août}}, il demande à recevoir le [[viatique]] et l'[[extrême-onction]] administrée par le grand aumônier de France, le [[Armand-Gaston-Maximilien de Rohan|cardinal de Rohan]], ce qui prépare la mort du roi en bon chrétien<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Lucien Bély]]|titre={{Louis XIV}}|sous-titre=le plus grand roi du monde|éditeur=[[Éditions Jean-Paul Gisserot]]|année=2005|passage=263|isbn=}}.</ref>. La seconde phase est la mort [[Cour de France|curiale]] : toute la [[Cour de France|cour]] défile devant son lit. Enfin la mort politique se traduit par les dernières recommandations à son arrière-petit-fils, le petit dauphin, le futur roi {{souverain2|Louis XV de France}} âgé de 5 ans et demi : le 26, après avoir pris son dîner au lit, qu’il ne quitte plus, il fait entrer le dauphin. Il lui adresse un discours dont les termes diffèrent selon que l’on se rapporte au [[Philippe de Courcillon de Dangeau|marquis de Dangeau]] ou à [[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|Saint-Simon]]. Ses derniers conseils sont de ne pas l'imiter dans son goût pour les bâtiments, de soulager la misère de ses peuples, {{Citation|''ce que j'ai le regret de ne pas avoir fait''}} et de vivre en paix avec ses voisins. Il avoue même : {{Citation|''J'ai trop aimé la guerre''}} et {{Citation|''C’est la ruine des peuples''}}. Sur son lit de mort, il déclare aussi : {{Citation|''Je m'en vais mais l'État demeurera toujours''}}. Il tombe finalement dans un semi-coma, les 30 et 31<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[François Bluche]]|titre=Le grand règne|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2006|passage=844|isbn=}}.</ref>.
Fichier:Appartement du Roi (Versailles).jpg|<center>Comme le rituel l'impose, {{Louis XIV}} meurt dans la [[Appartement du roi|chambre du roi]] de Versailles.</center>
Fichier:Thomas Jones Barker - La Mort de Louis XIV au palais de Versailles.jpg|<center>''La mort de {{Louis XIV}}'', [[peinture d'histoire]] de {{lien|lang=en|Thomas Jones Barker}}, vers 1835-1840.</center>
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Le roi souhaite l'amputation mais ses médecins, vu son âge et la progression de la maladie, lui font comprendre qu'elle ne servirait à rien. Dès lors, le monarque met en scène sa mort<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-Marie Le Gall|titre=Le Mythe de Saint Denis|éditeur=[[Éditions Champ Vallon|Champ Vallon]]|année=2007|passage=2007|isbn=}}.</ref> en trois phases : la première phase correspond à la mort chrétienne (confession et pardon). Le {{date-|24 août}}, il réclame à se confesser au [[Michel Le Tellier (jésuite)|père Le Tellier]] ; le {{date-|25 août}}, il demande à recevoir le [[viatique]] et l'[[extrême-onction]] administrée par le grand aumônier de France, le [[Armand-Gaston-Maximilien de Rohan|cardinal de Rohan]], ce qui prépare la mort du roi en bon chrétien<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Lucien Bély]]|titre={{Louis XIV}}|sous-titre=le plus grand roi du monde|éditeur=[[Éditions Jean-Paul Gisserot]]|année=2005|passage=263|isbn=}}.</ref>. La seconde phase est la mort [[Cour de France|curiale]] : toute la [[Cour de France|cour]] défile devant son lit. Enfin la mort politique se traduit par les dernières recommandations à son arrière-petit-fils, le petit [[Dauphin (titre)|dauphin]], le futur roi {{souverain2|Louis XV}}, alors âgé de 5 ans et demi : le 26, après avoir pris son dîner au lit, qu’il ne quitte plus, il fait entrer le dauphin. Il lui adresse un discours dont les termes diffèrent selon que l’on se rapporte au [[Philippe de Courcillon de Dangeau|marquis de Dangeau]] ou à [[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|Saint-Simon]]. Ses derniers conseils sont de ne pas l'imiter dans son goût pour les bâtiments, de soulager la misère de ses peuples, {{Citation|''ce que j'ai le regret de ne pas avoir fait''}} et de vivre en paix avec ses voisins. Il avoue même : {{Citation|''J'ai trop aimé la guerre''}} et {{Citation|''C’est la ruine des peuples''}}. Sur son lit de mort, il déclare aussi : {{Citation|''Je m'en vais mais l'État demeurera toujours''}}. Malgré une dernière tentative de sauver le roi grâce à un prétendu remède miracle proposé par un certain médecin provençal appelé Brun<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La mort de Louis XIV |url=https://www.chateauversailles.fr/decouvrir/histoire/grandes-dates/mort-louis-xiv |site=Château de Versailles |date=2018-08-23 |consulté le=2024-04-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=biniasz |titre=Et la gangrène sénile dévora le roi Soleil… |url=https://lesgeneralistes-csmf.fr/2012/08/31/et-la-gangrene-senile-devora-le-roi-soleil/ |site=Les Généralistes-CSMF |date=2012-08-31 |consulté le=2024-04-08}}</ref>, il tombe finalement dans un semi-coma, les 30 et 31<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[François Bluche]]|titre=Le grand règne|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2006|passage=844|isbn=}}.</ref>.
Le samedi 31, la nuit et la journée sont détestables. Il n’a que de rares instants de connaissance. La gangrène gagne le genou et toute la cuisse. On lui donne du remède que sa belle-fille, la [[Louise Bénédicte de Bourbon|duchesse du Maine]], a apporté et qui est excellent pour la [[Variole|petite vérole]]. Mais le lendemain, {{date|1 septembre 1715}}, {{Louis XIV}} meurt d'une [[ischémie]] aiguë du membre inférieur, causée par une embolie liée à une arythmie complète, compliquée de gangrène aux alentours de 8 h 15 du matin, entouré de ses courtisans, après cette agonie de plusieurs jours. Son règne a duré soixante-douze années et cent jours (cinquante-quatre années de règne effectif si on retire la période de la régence de 1643 à 1661).

Le samedi 31, la nuit et la journée sont détestables. Il n’a que de rares instants de connaissance. La gangrène gagne le genou et toute la cuisse. On lui donne du remède que sa belle-fille, la [[Louise Bénédicte de Bourbon|duchesse du Maine]], a apporté et qui est excellent pour la [[Variole|petite vérole]]. Mais le lendemain, {{date|1 septembre 1715}}, {{Louis XIV}} meurt d'une [[ischémie]] aiguë du membre inférieur, causée par une embolie liée à une arythmie complète, compliquée de gangrène aux alentours de {{heure|8|15}} du matin, entouré de ses courtisans, après cette agonie de plusieurs jours. Son règne a duré soixante-douze années et cent jours (cinquante-quatre années de règne effectif si on retire la période de la régence de 1643 à 1661).


On trouve dans l’éphéméride du mois d’août de l'[[Almanach royal]] de [[1715]]<ref>exemplaire de la [[Bibliothèque nationale de France|BnF]].</ref>, une mention manuscrite qui relate les circonstances des derniers jours du roi :
On trouve dans l’éphéméride du mois d’août de l'[[Almanach royal]] de [[1715]]<ref>exemplaire de la [[Bibliothèque nationale de France|BnF]].</ref>, une mention manuscrite qui relate les circonstances des derniers jours du roi :
{| class="wikitable centre"
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|[[Fichier:Almanach-mortlouisxiv.gif|vignette|center|upright=1.8|Mort de {{Louis XIV}}.]]
|[[Fichier:Almanach-mortlouisxiv.gif|vignette|centre|redresse=1.8|Mort de {{Louis XIV}}.]]
|{{Début citation}}On crut le Roy mort dez le Lundy 25<ref group=Note>Il y a ici une erreur sur la date : il s’agit soit du ''dimanche'' 25 août, soit du lundi ''26'' août.</ref>. Il se porta <br />mieux un jour ou deux quoyque sans esperance. Il<br />est mort après avoir beaucoup souffert et avec une grande<br />patience le Dimanche 1<sup>r</sup> sep<sup>t</sup> a 8 h. du matin<br /> {{M.}} le [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Duc d’Orléans]] alla au Parl<sup>t</sup> [Parlement] et fut declaré<br />Regent le 2. sept{{e}}{{Fin citation}}
|{{Début citation}}On crut le Roy mort dez le Lundy 25<ref group=Note>Il y a ici une erreur sur la date : il s’agit soit du ''dimanche'' 25 août, soit du lundi ''26'' août.</ref>. Il se porta <br />mieux un jour ou deux quoyque sans esperance. Il<br />est mort après avoir beaucoup souffert et avec une grande<br />patience le Dimanche 1<sup>r</sup> sep<sup>t</sup> a {{heure|8}}. du matin<br /> {{M.}} le [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Duc d’Orléans]] alla au Parl<sup>t</sup> [Parlement] et fut declaré<br />Regent le 2. sept{{e}}{{Fin citation}}
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[[Fichier:Marche et convoy funèbres de Louis le Grand - J. Chiquet.png|vignette|Convoi funéraire de {{Louis XIV}} (eau-forte de [[Jacques Chiquet]], BnF).]]
[[Fichier:Marche et convoy funèbres de Louis le Grand - J. Chiquet.png|vignette|Convoi funéraire de {{Louis XIV}} (eau-forte de [[Jacques Chiquet]], BnF).]]
[[Fichier:Saint-Denis (93), basilique Saint-Denis, caveau de membres de la famille royale morts au XIXe s. 03.jpg|vignette|L'armoire des cœurs royaux du caveau des Bourbon.]]
[[Fichier:Saint-Denis (93), basilique Saint-Denis, caveau de membres de la famille royale morts au XIXe s. 03.jpg|vignette|L'armoire des cœurs royaux du caveau des Bourbon.]]
Au lendemain du décès, dans la [[Appartement du roi#Chambre de Louis XIV|chambre du roi]], le corps est transporté dans l’[[Salon de l'Œil-de-bœuf|antichambre de l’Œil-de-bœuf]] du château de Versailles pour être [[Autopsie|autopsié]]<ref>L'autopsie montre que la gangrène sénile a atteint tout le corps.</ref>, [[Mos Teutonicus|triparti]] (séparation du corps, du cœur et des entrailles) puis embaumé avant d’être enfermé dans un double cercueil, de plomb et de chêne<ref name="LRM"/>. Le troisième jour, le cercueil est exposé pour une semaine dans une pièce plus grande, le [[salon de Mercure]] du [[Grand Appartement du Roi|Grand Appartement]] pour y recevoir les honneurs<ref name="LRM"/>.
Au lendemain du décès, dans la [[Appartement du roi#Chambre de Louis XIV|chambre du roi]], le corps est transporté dans l’[[Salon de l'Œil-de-bœuf|antichambre de l’Œil-de-bœuf]] du château de Versailles pour être [[Autopsie|autopsié]]<ref group=Note>L'autopsie montre que la gangrène sénile a atteint tout le corps.</ref>, [[Mos Teutonicus|triparti]] (séparation du corps, du cœur et des entrailles) puis embaumé avant d’être enfermé dans un double cercueil, de plomb et de chêne<ref name="LRM"/>. Le troisième jour, le cercueil est exposé pour une semaine dans une pièce plus grande, le [[salon de Mercure]] du [[Grand Appartement du Roi|Grand Appartement]] pour y recevoir les honneurs<ref name="LRM"/>.


Le convoi funèbre quitte Versailles le {{date-|8 septembre 1715}} à {{nb|19 heures}} pour arriver le lendemain à la [[basilique Saint-Denis]]<ref name="LRM">{{lien web|url=http://www.leroiestmort.com/fr/l-exposition|titre= L'exposition |éditeur=leroiestmort.com|date=26 août 2015|consulté le={{1er}} septembre 2015}}.</ref>. Le rituel veut qu'il se déroule la nuit mais selon une légende tenace, ce cortège funèbre se serait fait en catimini afin d'éviter qu'il ne soit l'objet de railleries de la part de la population. En réalité, le cortège est formé de plus de mille personnes, dont huit cents à cheval et portant un flambeau de cire blanche<ref group=Note>« En tête viennent des pauvres, à pied. Ils sont suivis par les pages, les officiers de la Maison du roi, les carrosses des principaux de ces derniers, les mousquetaires et les chevaulégers. À la suite viennent deux carrosses du roi : le premier pour les aumôniers du roi, le confesseur et le curé de la paroisse, le second pour le duc de Bourbon, grand maître de la Maison du roi, le cardinal de Rohan, grand aumônier, le duc de Tresmes, premier gentilhomme de la Chambre, et le duc de La Rochefoucauld, grand maître de la Garde Robe. Entre ces carrosses et le char funèbre ont pris place les trompettes de la Chambre, le roi d'armes et les hérauts d'armes, tous à cheval. Le char funèbre est entouré de quatre aumôniers à cheval tenant les coins du poêle ou drap mortuaire, en velours noir croisé de moire d'argent. Il est suivi du grand écuyer de France, également à cheval, du duc de Villeroy, capitaine des gardes du corps, des gendarmes. Le cortège est clos par les carrosses du cardinal de Rohan et des premiers gentilshommes de la Chambre ».{{Cf.}} {{Ouvrage|auteur1=[[Alexandre Maral]]|titre=Les derniers jours de {{Louis XIV}}|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2014|passage=207|isbn=}}.</ref>. Rapidement des [[libelle]]s clandestins se diffusent, rappelant que {{Louis XIV}} est avant tout « le grand roi des impôts », tel « Le grand Louis est trépassé / Et les médecins ont trouvé / De sang qu'il n'avait qu'une livre. / Hélas, que j'en suis étonné, / Car il nous avait bien sucés »<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Joël Cornette]]|titre=La mort de {{Louis XIV}}. Apogée et crépuscule|éditeur=[[Éditions Gallimard]]|année=2015|passage=353|isbn=}}.</ref>.
Le convoi funèbre quitte Versailles le {{date-|8 septembre 1715}} à {{heure|19}} pour arriver le lendemain à la [[basilique Saint-Denis]]<ref name="LRM">{{lien web|url=http://www.leroiestmort.com/fr/l-exposition|titre= L'exposition |éditeur=leroiestmort.com|date=26 août 2015|consulté le=1 septembre 2015}}.</ref>. Le rituel veut qu'il se déroule la nuit mais selon une légende tenace, ce cortège funèbre se serait fait en catimini afin d'éviter qu'il ne soit l'objet de railleries de la part de la population. En réalité, le cortège est formé de plus de mille personnes, dont huit cents à cheval et portant un flambeau de cire blanche<ref group=Note>« En tête viennent des pauvres, à pied. Ils sont suivis par les pages, les officiers de la Maison du roi, les carrosses des principaux de ces derniers, les mousquetaires et les chevaulégers. À la suite viennent deux carrosses du roi : le premier pour les aumôniers du roi, le confesseur et le curé de la paroisse, le second pour le duc de Bourbon, grand maître de la Maison du roi, le cardinal de Rohan, grand aumônier, le duc de Tresmes, premier gentilhomme de la Chambre, et le duc de La Rochefoucauld, grand maître de la Garde Robe. Entre ces carrosses et le char funèbre ont pris place les trompettes de la Chambre, le roi d'armes et les hérauts d'armes, tous à cheval. Le char funèbre est entouré de quatre aumôniers à cheval tenant les coins du poêle ou drap mortuaire, en velours noir croisé de moire d'argent. Il est suivi du grand écuyer de France, également à cheval, du duc de Villeroy, capitaine des gardes du corps, des gendarmes. Le cortège est clos par les carrosses du cardinal de Rohan et des premiers gentilshommes de la Chambre ».{{Cf.}} {{harvsp|Maral|2014|p=207}}.</ref>. Rapidement des [[libelle]]s clandestins se diffusent, rappelant que {{Louis XIV}} est avant tout « le grand roi des impôts », tel « Le grand Louis est trépassé / Et les médecins ont trouvé / De sang qu'il n'avait qu'une livre. / Hélas, que j'en suis étonné, / Car il nous avait bien sucés »<ref>{{harvsp|Cornette|2015|p=353}}.</ref>.


La messe de funérailles y est prononcée le {{date-|23 octobre}} par le [[Armand Gaston Maximilien de Rohan|cardinal de Rohan]] alors que des cérémonies sont aussi organisées ailleurs en France et à l’étranger.
La messe de funérailles y est prononcée le {{date-|23 octobre}} par le [[Armand Gaston Maximilien de Rohan|cardinal de Rohan]] alors que des cérémonies sont aussi organisées ailleurs en France et à l’étranger.


== Reliques ==
== Reliques ==
Le cercueil est placé dans le caveau d'attente (remplaçant celui de {{Louis XIII}}, il attend celui de son successeur), à l'entrée du caveau des Bourbon de la basilique Saint-Denis. À la [[Révolution française|Révolution]], les [[Profanation des tombes de la basilique Saint-Denis|reliques royales sont vandalisées]] et leurs restes dispersés<ref name="LRM"/>.


Le {{date-|4 septembre 1715}}, les entrailles de {{Louis XIV}}, conservées dans une urne, sont transportées à la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'urne est placée sous les marches par lesquelles on accédait au maître autel, dans le caveau qui renfermait déjà celles de son père, le roi {{Louis XIII}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer, Gérard Sabatier|titre=Les funérailles princières en Europe, {{sp-|XVI|-|XVIII}}|éditeur=Éditions de la Maison des sciences de l'homme|année=2012|passage=63|isbn=}}.</ref>.
Le cercueil est placé dans le caveau d'attente (remplaçant celui de {{Louis XIII}}, il attend celui de son successeur), à l'entrée du caveau des Bourbon de la basilique Saint-Denis. Ses entrailles sont placées à [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]]. À la [[Révolution française|Révolution]], les [[Profanation des tombes de la basilique Saint-Denis|reliques royales sont vandalisées]] et leurs restes dispersés<ref name="LRM"/>.

Le {{date-|4 septembre 1715}}, les entrailles de {{Louis XIV}}, conservées dans une urne, sont transportées à la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'urne est placée sous les marches par lesquelles on accédait au maître autel, dans le caveau qui renfermait déjà celles de son père, le roi {{Louis XIII}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer, Gérard Sabatier|titre=Les funérailles princières en Europe, {{XVIe|s}}-{{XVIIIe|s}} siècle|éditeur=Éditions de la Maison des sciences de l'homme|année=2012|passage=63|isbn=}}.</ref>.


Le reliquaire contenant son cœur est transféré dans l'[[église Saint-Louis-des-Jésuites]] où il est profané en 1793. [[Louis François Petit-Radel]] s'en empare et le vend à ses amis peintres Saint-Martin et [[Michel Martin Drolling]] qui s'en servent en partie pour faire de la « mummie » (substance très rare et hors de prix donnant un glacis superbe aux tableaux et qui résultait d'un mélange de cœur embaumé, macéré dans de l'alcool, et d'aromates). À la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]], Saint-Martin restitue le reste du cœur non utilisé qui est alors déposé dans un coffret de vermeil et placé dans une armoire aux cœurs dans le caveau des Bourbon de la [[Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis|nécropole de Saint-Denis]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=André|nom1=Castelot|lien auteur1=André Castelot|titre=L'Histoire insolite|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=1982|pages totales=427|passage=171|isbn=2-262-00248-7}}.</ref>.
Le reliquaire contenant son cœur est transféré dans l'[[église Saint-Louis-des-Jésuites]] où il est profané en 1793. [[Louis François Petit-Radel]] s'en empare et le vend à ses amis peintres Saint-Martin et [[Michel Martin Drolling]] qui s'en servent en partie pour faire de la « mummie » (substance très rare et hors de prix donnant un glacis superbe aux tableaux et qui résultait d'un mélange de cœur embaumé, macéré dans de l'alcool, et d'aromates). À la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]], Saint-Martin restitue le reste du cœur non utilisé qui est alors déposé dans un coffret de vermeil et placé dans une armoire aux cœurs dans le caveau des Bourbon de la [[Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis|nécropole de Saint-Denis]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=André|nom1=Castelot|lien auteur1=André Castelot|titre=L'Histoire insolite|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=1982|pages totales=427|passage=171|isbn=2-262-00248-7}}.</ref>.


== Testament de {{Louis XIV}} ==
== Testament de {{Louis XIV}} ==
Le lendemain de la mort de {{Louis XIV}}, il est fait lecture de son testament (rédigé le {{date-|2 août 1714}}<ref>Un premier [[codicille]] date du {{date-|13 avril 1715}} et un second du 23 août.</ref>) en séance solennelle devant la grand chambre du [[Parlement de Paris]] en présence de toutes les Cours souveraines, les princes du sang et les ducs et pairs. Les prétendants à la Régence, [[Prince du sang|princes du sang]] et fils légitimés vont savoir quelles étaient les volontés du roi pour sa succession au pouvoir, le nouveau roi n'ayant que cinq ans<ref name="Versailles">[http://www.chateauversailles.fr/l-histoire/grandes-dates/chronologie/1715-la-mort-de-louis-xiv « 1715 La mort de {{Louis XIV}} » sur le site du château de Versailles].</ref>{{,}}<ref name="Flammermont">{{Lien web
Le lendemain de la mort de {{Louis XIV}}, il est fait lecture de son testament (rédigé le {{date-|2 août 1714}}<ref group=Note>Un premier [[codicille]] date du {{date-|13 avril 1715}} et un second du 23 août.</ref>) en séance solennelle devant la grand chambre du [[Parlement de Paris]] en présence de toutes les Cours souveraines, les princes du sang et les ducs et pairs. Les prétendants à la Régence, [[Prince du sang|princes du sang]] et fils légitimés vont savoir quelles étaient les volontés du roi pour sa succession au pouvoir, le nouveau roi n'ayant que cinq ans<ref name="Versailles">[http://www.chateauversailles.fr/l-histoire/grandes-dates/chronologie/1715-la-mort-de-louis-xiv « 1715 La mort de {{Louis XIV}} » sur le site du château de Versailles].</ref>{{,}}<ref name="Flammermont">{{Lien web
| url = http://flora.univ-cezanne.fr/flora/pub_aix/fr/document/droit/Remontrances/Remont_ch_001.pdf
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| titre = Procès-verbal de la séance tenue pour la régence, Remontrances du Parlement de Paris au {{s-|XVIII|e}}
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| auteur = Jules Flammermont
| auteur = Jules Flammermont
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| éditeur = Bibliothèque de l’[[université Aix-Marseille III]]
| éditeur = Bibliothèque de l’[[université Aix-Marseille III]]
| site = http://flora.univ-cezanne.fr/
| site = flora.univ-cezanne.fr
| consulté le = 13/10/2008}}. Voir également sur Wikisource le [[s:Recueil général des anciennes lois françaises/Arrêt du parlement de Paris touchant la régence, et procès-verbal de ce qui s’est passé au parlement à ce sujet|procès-verbal de l'arrêt du parlement de Paris]], extrait du ''Recueil général des anciennes lois françaises'', Paris, 1821.</ref>.
| consulté le = 13/10/2008}}. Voir également sur Wikisource le [[s:Recueil général des anciennes lois françaises/Arrêt du parlement de Paris touchant la régence, et procès-verbal de ce qui s’est passé au parlement à ce sujet|procès-verbal de l'arrêt du parlement de Paris]], extrait du ''Recueil général des anciennes lois françaises'', Paris, 1821.</ref>.


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=== Notes ===
=== Notes ===
<references group="Note"/>
<references group="Note"/>

=== Références ===
=== Références ===
{{Références}}
{{Références}}

== Sources primaires ==
* {{Ouvrage|titre=Recueil général des anciennes lois françaises, depuis l’an 420 jusqu’à la Révolution de 1789|lieu=Paris|éditeur=[[Athanase Jean Léger Jourdan]]|année=1821|date=2 août 1614|passage=Testament de {{souverain-|Louis XIV}}, premier et second codicilles|wikisource=Testament et codicilles de Louis XIV}}.
* [[Louis de Rouvroy de Saint-Simon]], ''La mort de {{Louis XIV}}'', Folio, 2008.

== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
{{div col||30em}}
* {{Ouvrage|titre=Recueil général des anciennes lois françaises, depuis l’an 420 jusqu’à la Révolution de 1789|lieu=Paris|éditeur=Athanase Jean Léger Jourdan|année=1821|date=2 août 1614|passage=Testament de {{Louis XIV}}, premier et second codicilles|wikisource=Testament et codicilles de Louis XIV}}
* {{Ouvrage|auteur1=Francis B. Assaf|titre=La mort du roi : une thanatographie de {{Louis XIV}}|éditeur=Gunter Narr Verlag|date=247|pages totales=308|isbn=978-3-8233-5524-3|isbn2=3-8233-5524-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=4OlnAZ7lOl0C&printsec=frontcover}}
* {{Ouvrage|auteur1=Francis B. Assaf|titre=La Mort du roi|sous-titre=une thanatographie de {{souverain-|Louis XIV}} |lieu=[[Tübingen]]|éditeur=Gunter Narr Verlag |collection=Biblio 17 |numéro dans collection=113 |année=1999|pages totales=247|isbn=978-3-8233-5524-3|isbn2=3-8233-5524-4}}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Alexandre Maral]]|titre=Les derniers jours de {{Louis XIV}}|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2014|pages totales=308|isbn=978-2-262-04335-3}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Lucien|nom1=Bély|lien auteur1=Lucien Bély|directeur1=oui|titre=Dictionnaire {{souverain-|Louis XIV}}|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Robert Laffont]]|collection=Bouquins|année=2015|pages totales=1405|isbn=978-2-221-12482-6}}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Joël Cornette]]|titre=La mort de {{Louis XIV}}. Apogée et crépuscule de la royauté|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|année=2015|pages totales=384|isbn=978-2-07-078120-1}}
* {{Chapitre|langue=fr|prénom1=Isaure|nom1=Boitel|titre chapitre=Ébruiter la mort du Grand Roi |auteurs ouvrage=[[Joël Cornette]] et Anne-Marie Helvétius (dir.)|titre ouvrage=La mort des rois |sous-titre ouvrage=de Sigismond (523) à {{souverain-|Louis XIV}} (1715) |lieu=Saint-Denis|éditeur=[[Presses universitaires de Vincennes]]|collection=Temps et espaces|année=2017|pages totales=318|isbn=978-2-84292-577-2|passage=235-253}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Lucien|nom1=Bély|lien auteur1=Lucien Bély|directeur1=oui|titre=Dictionnaire {{Louis XIV}}|éditeur=[[éditions Robert Laffont]]|collection=Bouquins|année=2015|pages totales=1405|isbn=978-2-221-12482-6}}
* {{Chapitre|langue=fr|prénom1=Camille|nom1=Clair|titre chapitre=La dernière gloire du Roi-Soleil |sous-titre chapitre=les Écuries du château de Versailles et l'organisation des funérailles |auteurs ouvrage=[[Joël Cornette]] et Anne-Marie Helvétius (dir.)|titre ouvrage=La mort des rois |sous-titre ouvrage=de Sigismond (523) à {{souverain-|Louis XIV}} (1715) |lieu=Saint-Denis|éditeur=[[Presses universitaires de Vincennes]]|collection=Temps et espaces|année=2017|pages totales=318|isbn=978-2-84292-577-2|passage=255-274}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Collectif|titre=La mort des rois|sous-titre=Château de Versailles, exposition « Le roi est mort, {{souverain-|Louis XIV}} - 1715 »|lieu=Futuroscope |éditeur=Canopé Éditions|collection=Éclairer|année=2015|pages totales=47|isbn=978-2-240-03700-8 |présentation en ligne=https://www.chateauversailles.fr/ressources/mort-rois}}.
*Collectif, ''Le Roi est mort: {{Louis XIV}}-1715'', Tallandier, 2015
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Joël Cornette]]|titre=La mort de {{souverain-|Louis XIV}}|sous-titre=apogée et crépuscule de la royauté|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=[[Trente journées qui ont fait la France|Les journées qui ont fait la France]]|année=2015|pages totales=367|isbn=978-2-07-078120-1 |présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/simon_0409-8846_2016_num_44_1_1768_t14_0136_0000_2}}.
*[[Louis de Rouvroy de Saint-Simon]], ''La mort de {{Louis XIV}}'', Folio, 2008
* {{Chapitre|langue=fr|prénom1=Joël|nom1=Cornette|lien auteur1=Joël Cornette|titre chapitre=La mort-spectacle de {{souverain-|Louis XIV}} |auteurs ouvrage=[[Joël Cornette]] et Anne-Marie Helvétius (dir.)|titre ouvrage=La mort des rois |sous-titre ouvrage=de Sigismond (523) à {{souverain-|Louis XIV}} (1715) |lieu=Saint-Denis|éditeur=[[Presses universitaires de Vincennes]]|collection=Temps et espaces|année=2017|pages totales=318|isbn=978-2-84292-577-2|passage=199-234}}.
*Jacques Drillon, ''Mort de {{Louis XIV}}'', L'Escampette, 2006
*Sous la direction de Joël Cornette et Anne-Marie Helvétius, ''La mort des rois: De Sigismond (523) à {{Louis XIV}} (1715)'', Presses Universitaires Vincennes, 2017
* {{Chapitre|langue=fr|prénom1=Joël|nom1=Cornette|lien auteur1=Joël Cornette|prénom2=Anne-Marie|nom2=Helvétius|titre chapitre=Conclure ? Métamorphoses funéraires : du prince souverain au prince citoyen |auteurs ouvrage=[[Joël Cornette]] et Anne-Marie Helvétius (dir.)|titre ouvrage=La mort des rois |sous-titre ouvrage=de Sigismond (523) à {{souverain-|Louis XIV}} (1715) |lieu=Saint-Denis|éditeur=[[Presses universitaires de Vincennes]]|collection=Temps et espaces|année=2017|pages totales=318|isbn=978-2-84292-577-2|passage=309-315}}.
* {{Chapitre|langue=fr|prénom1=Annie|nom1=Duprat|lien auteur1=Annie Duprat|titre chapitre=Le premier tombeau d'un roi |sous-titre chapitre=l'anti-{{souverain-|Louis XIV}} en images |auteurs ouvrage=[[Joël Cornette]] et Anne-Marie Helvétius (dir.)|titre ouvrage=La mort des rois |sous-titre ouvrage=de Sigismond (523) à {{souverain-|Louis XIV}} (1715) |lieu=Saint-Denis|éditeur=[[Presses universitaires de Vincennes]]|collection=Temps et espaces|année=2017|pages totales=318|isbn=978-2-84292-577-2|passage=275-307}}.
{{Palette|Louis XIV}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Alexandre Maral]]|titre=Les derniers jours de {{souverain-|Louis XIV}}|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2014|pages totales=308|isbn=978-2-262-04335-3|présentation en ligne=https://www.lefigaro.fr/livres/2014/12/11/03005-20141211ARTFIG00025--les-derniers-jours-de-louisxiv-le-grand-sommeil-du-roi-soleil.php}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Stanis|nom1=Perez|titre=La santé de {{souverain-|Louis XIV}}|sous-titre=une biohistoire du Roi-Soleil|lieu=Seyssel|éditeur=Champ Vallon|collection=Époques|année=2007|pages totales=406|isbn=978-2-87673-470-8|présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/simon_0409-8846_2008_num_36_1_1451_t1_0088_0000_2}}. {{commentaire biblio|Réédition : {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Stanis|nom1=Perez|titre=La santé de {{souverain-|Louis XIV}}|sous-titre=une biohistoire du Roi-Soleil|lieu=Paris|éditeur=Perrin|collection=Tempus|numéro dans collection=320|année=2010|pages totales=686|isbn=978-2-262-03196-1|format=poche|présentation en ligne=https://clio-cr.clionautes.org/la-sante-de-louis-xiv.html}}.}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gérard Sabatier|directeur1=oui|auteur2=Béatrix Saule|directeur2=oui|titre=Le roi est mort|sous-titre={{souverain-|Louis XIV}}, 1715|lieu=Paris / Versailles|éditeur=Tallandier / Château de Versailles|année=2015|pages totales=335|isbn=979-10-210-1337-7|présentation en ligne=https://www.youtube.com/watch?v=V7xrtSKofuQ |commentaire=Catalogue de l'exposition, Château de Versailles, {{date-|27 octobre 2015}} - {{date-|21 février 2016}}.}}
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Dernière version du 23 avril 2024 à 10:03

La chambre du service funèbre de Louis XIV, avec la représentation erronée du corps, et non de l'effigie[Note 1] du roi sur un lit à la duchesse, dans le salon de Mercure de Versailles.

La mort de Louis XIV a lieu le aux alentours de h 15. Elle signe non seulement la mort et la fin d'un règne personnel de 54 ans, mais surtout un changement de main, avec la lutte de succession qui s'ensuivit au Parlement de Paris, au profit de son neveu Philippe d'Orléans nommé régent du royaume. Le système de polysynodie émerge de l'alliance entre Philippe d'Orléans et les parlementaires.

Les derniers jours[modifier | modifier le code]

Le , au retour de Marly, le roi apparaît brusquement très abattu. Le 10, il se plaint d’une douleur à la jambe gauche que son premier médecin Fagon diagnostique deux jours plus tard : il attribue la douleur à une sciatique et préconise une médecine. Les jours passent, les nuits sont agitées, le roi se nourrit de moins en moins et il paraît à tous, de plus en plus affaibli. Le , il accepte la consultation collective de quatre docteurs de la faculté de médecine de Paris qui confirment la sciatique alors que la fièvre mine le malade et que la pourriture de la jambe devient apparente avec le développement de taches noires[1]. Fagon continue ainsi à prescrire des pansements à l'eau-de-vie camphrée et des bains de lait d'ânesse[2]. Le samedi 24, la situation s’aggrave : le premier chirurgien du roi Georges Mareschal annonce au souverain que la prétendue sciatique est en fait un sphacèle (gangrène sénile, ischémie aiguë probablement causée par un caillot venant boucher l'une des artères principales du membre) à la jambe contre laquelle les médecins sont impuissants[3].

Le roi souhaite l'amputation mais ses médecins, vu son âge et la progression de la maladie, lui font comprendre qu'elle ne servirait à rien. Dès lors, le monarque met en scène sa mort[4] en trois phases : la première phase correspond à la mort chrétienne (confession et pardon). Le , il réclame à se confesser au père Le Tellier ; le , il demande à recevoir le viatique et l'extrême-onction administrée par le grand aumônier de France, le cardinal de Rohan, ce qui prépare la mort du roi en bon chrétien[5]. La seconde phase est la mort curiale : toute la cour défile devant son lit. Enfin la mort politique se traduit par les dernières recommandations à son arrière-petit-fils, le petit dauphin, le futur roi Louis XV, alors âgé de 5 ans et demi : le 26, après avoir pris son dîner au lit, qu’il ne quitte plus, il fait entrer le dauphin. Il lui adresse un discours dont les termes diffèrent selon que l’on se rapporte au marquis de Dangeau ou à Saint-Simon. Ses derniers conseils sont de ne pas l'imiter dans son goût pour les bâtiments, de soulager la misère de ses peuples, « ce que j'ai le regret de ne pas avoir fait » et de vivre en paix avec ses voisins. Il avoue même : « J'ai trop aimé la guerre » et « C’est la ruine des peuples ». Sur son lit de mort, il déclare aussi : « Je m'en vais mais l'État demeurera toujours ». Malgré une dernière tentative de sauver le roi grâce à un prétendu remède miracle proposé par un certain médecin provençal appelé Brun[6],[7], il tombe finalement dans un semi-coma, les 30 et 31[8].

Le samedi 31, la nuit et la journée sont détestables. Il n’a que de rares instants de connaissance. La gangrène gagne le genou et toute la cuisse. On lui donne du remède que sa belle-fille, la duchesse du Maine, a apporté et qui est excellent pour la petite vérole. Mais le lendemain, , Louis XIV meurt d'une ischémie aiguë du membre inférieur, causée par une embolie liée à une arythmie complète, compliquée de gangrène aux alentours de h 15 du matin, entouré de ses courtisans, après cette agonie de plusieurs jours. Son règne a duré soixante-douze années et cent jours (cinquante-quatre années de règne effectif si on retire la période de la régence de 1643 à 1661).

On trouve dans l’éphéméride du mois d’août de l'Almanach royal de 1715[9], une mention manuscrite qui relate les circonstances des derniers jours du roi :

Mort de Louis XIV.

« On crut le Roy mort dez le Lundy 25[Note 2]. Il se porta
mieux un jour ou deux quoyque sans esperance. Il
est mort après avoir beaucoup souffert et avec une grande
patience le Dimanche 1r sept a h. du matin
M. le Duc d’Orléans alla au Parlt [Parlement] et fut declaré
Regent le 2. septe »

Obsèques[modifier | modifier le code]

Convoi funéraire de Louis XIV (eau-forte de Jacques Chiquet, BnF).
L'armoire des cœurs royaux du caveau des Bourbon.

Au lendemain du décès, dans la chambre du roi, le corps est transporté dans l’antichambre de l’Œil-de-bœuf du château de Versailles pour être autopsié[Note 3], triparti (séparation du corps, du cœur et des entrailles) puis embaumé avant d’être enfermé dans un double cercueil, de plomb et de chêne[10]. Le troisième jour, le cercueil est exposé pour une semaine dans une pièce plus grande, le salon de Mercure du Grand Appartement pour y recevoir les honneurs[10].

Le convoi funèbre quitte Versailles le à 19 h pour arriver le lendemain à la basilique Saint-Denis[10]. Le rituel veut qu'il se déroule la nuit mais selon une légende tenace, ce cortège funèbre se serait fait en catimini afin d'éviter qu'il ne soit l'objet de railleries de la part de la population. En réalité, le cortège est formé de plus de mille personnes, dont huit cents à cheval et portant un flambeau de cire blanche[Note 4]. Rapidement des libelles clandestins se diffusent, rappelant que Louis XIV est avant tout « le grand roi des impôts », tel « Le grand Louis est trépassé / Et les médecins ont trouvé / De sang qu'il n'avait qu'une livre. / Hélas, que j'en suis étonné, / Car il nous avait bien sucés »[11].

La messe de funérailles y est prononcée le par le cardinal de Rohan alors que des cérémonies sont aussi organisées ailleurs en France et à l’étranger.

Reliques[modifier | modifier le code]

Le cercueil est placé dans le caveau d'attente (remplaçant celui de Louis XIII, il attend celui de son successeur), à l'entrée du caveau des Bourbon de la basilique Saint-Denis. À la Révolution, les reliques royales sont vandalisées et leurs restes dispersés[10].

Le , les entrailles de Louis XIV, conservées dans une urne, sont transportées à la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'urne est placée sous les marches par lesquelles on accédait au maître autel, dans le caveau qui renfermait déjà celles de son père, le roi Louis XIII[12].

Le reliquaire contenant son cœur est transféré dans l'église Saint-Louis-des-Jésuites où il est profané en 1793. Louis François Petit-Radel s'en empare et le vend à ses amis peintres Saint-Martin et Michel Martin Drolling qui s'en servent en partie pour faire de la « mummie » (substance très rare et hors de prix donnant un glacis superbe aux tableaux et qui résultait d'un mélange de cœur embaumé, macéré dans de l'alcool, et d'aromates). À la Restauration, Saint-Martin restitue le reste du cœur non utilisé qui est alors déposé dans un coffret de vermeil et placé dans une armoire aux cœurs dans le caveau des Bourbon de la nécropole de Saint-Denis[13].

Testament de Louis XIV[modifier | modifier le code]

Le lendemain de la mort de Louis XIV, il est fait lecture de son testament (rédigé le [Note 5]) en séance solennelle devant la grand chambre du Parlement de Paris en présence de toutes les Cours souveraines, les princes du sang et les ducs et pairs. Les prétendants à la Régence, princes du sang et fils légitimés vont savoir quelles étaient les volontés du roi pour sa succession au pouvoir, le nouveau roi n'ayant que cinq ans[14],[15].

Le roi Louis XIV pose son héritage ainsi :

  • À son arrière-petit-fils : le trône, suivant les lois du royaume. Celui-ci devient Louis XV.
  • Au duc du Maine, son fils, bâtard légitimé : l'éducation et la garde de l'enfant royal, ce qui signifie dans les faits la possibilité d'imposer la volonté du duc du Maine aux parlements par le biais du lit de justice.
  • Au duc d'Orléans, son neveu : la charge de « président du conseil de régence », conseil statuant collégialement.

Une lutte d'influence débute alors entre le duc du Maine et le duc d'Orléans pour obtenir le titre de Régent de la part des parlementaires.

Le , le testament est partiellement cassé à la suite d'une alliance nouée, avant la mort du roi, entre les parlementaires de Paris et Philippe d'Orléans, celui-ci promettant tout simplement de réintroduire les parlementaires dans les sphères du pouvoir royal s'ils le soutiennent face au duc du Maine[14],[15].

C'est donc Philippe d'Orléans qui est proclamé régent du royaume et détenteur effectif du pouvoir durant la minorité du jeune Louis XV, au détriment du duc du Maine qui ne peut rien faire face à cette alliance.

La seconde étape de l'alliance prend forme le  : Philippe d'Orléans restitue au Parlement de Paris son droit de remontrance. De plus, le , un système de polysynodie est accepté, les ministres du roi étant remplacés par plusieurs Conseils (« synodie ») auxquels haute noblesse, parlementaires et hauts notables ont accès.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les funérailles d'Henri IV en 1610 sont les dernières où est employée cette effigie (théorie des deux corps physique et politique du roi, cf. Les Deux Corps du roi d'Ernst Kantorowicz), mais la tenue d'un lit de justice, le lendemain de la mort du souverain, par le jeune Louis XIII, annule la fiction politique que cette image est censée incarner. Louis XIII juge en effet cette tradition païenne et le duc d'Orléans confirme cet abandon avec le corps de Louis XIV : le défunt est présenté pendant une journée, corps sans tête, car exécuté , puis le lendemain, son cercueil est exposé pendant huit jours dans le salon de Mercure, transformé en chapelle ardente. cf. Thomas- W. Gaehtgens et Nicole Hochner, L'Image du roi de François Ier à Louis XIV, Les Editions de la MSH, (lire en ligne), p. 173.
  2. Il y a ici une erreur sur la date : il s’agit soit du dimanche 25 août, soit du lundi 26 août.
  3. L'autopsie montre que la gangrène sénile a atteint tout le corps.
  4. « En tête viennent des pauvres, à pied. Ils sont suivis par les pages, les officiers de la Maison du roi, les carrosses des principaux de ces derniers, les mousquetaires et les chevaulégers. À la suite viennent deux carrosses du roi : le premier pour les aumôniers du roi, le confesseur et le curé de la paroisse, le second pour le duc de Bourbon, grand maître de la Maison du roi, le cardinal de Rohan, grand aumônier, le duc de Tresmes, premier gentilhomme de la Chambre, et le duc de La Rochefoucauld, grand maître de la Garde Robe. Entre ces carrosses et le char funèbre ont pris place les trompettes de la Chambre, le roi d'armes et les hérauts d'armes, tous à cheval. Le char funèbre est entouré de quatre aumôniers à cheval tenant les coins du poêle ou drap mortuaire, en velours noir croisé de moire d'argent. Il est suivi du grand écuyer de France, également à cheval, du duc de Villeroy, capitaine des gardes du corps, des gendarmes. Le cortège est clos par les carrosses du cardinal de Rohan et des premiers gentilshommes de la Chambre ».cf. Maral 2014, p. 207.
  5. Un premier codicille date du et un second du 23 août.

Références[modifier | modifier le code]

  1. François Bluche, Le grand règne, Fayard, , p. 842.
  2. Perez 2007, p. 128.
  3. Maral 2014, p. 47.
  4. Jean-Marie Le Gall, Le Mythe de Saint Denis, Champ Vallon, , p. 2007.
  5. Lucien Bély, Louis XIV : le plus grand roi du monde, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 263.
  6. « La mort de Louis XIV », sur Château de Versailles, (consulté le )
  7. biniasz, « Et la gangrène sénile dévora le roi Soleil… », sur Les Généralistes-CSMF, (consulté le )
  8. François Bluche, Le grand règne, Fayard, , p. 844.
  9. exemplaire de la BnF.
  10. a b c et d « L'exposition », leroiestmort.com, (consulté le ).
  11. Cornette 2015, p. 353.
  12. Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer, Gérard Sabatier, Les funérailles princières en Europe, XVIe – XVIIIe siècle, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, , p. 63.
  13. André Castelot, L'Histoire insolite, Paris, Perrin, , 427 p. (ISBN 2-262-00248-7), p. 171.
  14. a et b « 1715 La mort de Louis XIV » sur le site du château de Versailles.
  15. a et b Jules Flammermont, « Procès-verbal de la séance tenue pour la régence, Remontrances du Parlement de Paris au XVIIIe siècle », sur flora.univ-cezanne.fr, Bibliothèque de l’université Aix-Marseille III (consulté le ). Voir également sur Wikisource le procès-verbal de l'arrêt du parlement de Paris, extrait du Recueil général des anciennes lois françaises, Paris, 1821.

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]