« Michel Polnareff » : différence entre les versions

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| label = ex-[[Polydor]] <br /> [[Disques Barclay|Barclay]], [[Universal Music France|Universal]], [[Parlophone_(label)|Parlophone]]
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'''Michel Polnareff''', surnommé « '''L'Amiral''' », est un [[auteur-compositeur-interprète]] [[France|franco]]-[[États-Unis|américain]], né le {{date de naissance|3 juillet 1944}} à [[Nérac]] ([[Lot-et-Garonne]]).
'''Michel Polnareff''', surnommé « '''L'Amiral''' », est un [[auteur-compositeur-interprète]] [[France|franco]]-[[États-Unis|américain]], né le {{date de naissance|3 juillet 1944}} à [[Nérac]] ([[Lot-et-Garonne]]).


[[Pianiste]] et [[Mélodie (succession de hauteurs)|mélodiste]] [[Pop (musique)|pop]], il cultive une apparence singulière. Il est le compositeur et l'interprète de plusieurs succès populaires, notamment : ''[[Love Me, Please Love Me (album)|Love Me, Please Love Me]]'', ''[[La Poupée qui fait non]]'', ''[[Le Bal des Laze (chanson)|Le Bal des Laze]]'', ''Tout, tout pour ma chérie'', ''[[Je suis un homme (chanson de Michel Polnareff)|Je suis un homme]]'', ''[[On ira tous au paradis]]'', ''[[Lettre à France]]'' ou encore ''[[Goodbye Marylou]]''.
[[Pianiste]] et [[Mélodie (succession de hauteurs)|mélodiste]] [[Pop (musique)|pop]], il cultive une apparence singulière. Il est le compositeur et l'interprète de nombreux succès populaires, comme : ''[[Love Me, Please Love Me (album)|Love Me, Please Love Me]]'', ''[[La Poupée qui fait non]]'', ''[[Le Bal des Laze (chanson)|Le Bal des Laze]]'', ''Tout, tout pour ma chérie'', ''[[Je suis un homme (chanson de Michel Polnareff)|Je suis un homme]]'', ''[[On ira tous au paradis]]'', ''[[Lettre à France]]'' ou encore ''[[Goodbye Marylou]]''.


== Biographie et carrière ==
== Biographie et carrière ==
=== Enfance ===
=== Enfance ===
Michel Polnareff est le fils de [[Léo Poll|Leib Polnareff]] (1899-1988), musicien [[Histoire des Juifs en Russie|juif russe]], né à [[Odessa]] et réfugié à [[Paris]] en 1929, et de Simonne Lane (1912-1973)<ref>{{Lien web |titre=matchID - Moteur de recherche des décès |url=https://deces.matchid.io/id/2zf0IxEQ-3Wj |site=deces.matchid.io |consulté le=2022-09-30}}</ref>, danseuse originaire de [[Lennon (Finistère)|Lennon]] (Finistère) dont l'ascendance a des attaches à Port-Launay et à [[Loctudy]]<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Gilbert Cariou|titre=" Mi-celte " Polnareff : ses racines bretonnes|périodique=Le Lien (revue du Centre Généalogique du Finistère)|date=Mars 2017 ( n° 141 )}}.</ref>.
Michel Polnareff est le fils de [[Léo Poll|Leib Polnareff]] (1899-1988), musicien [[Histoire des Juifs en Russie|juif russe]], né à [[Odessa]] et réfugié à [[Paris]] en 1929, et de Simonne Lane (1912-1973)<ref>{{Lien web |titre=matchID - Moteur de recherche des décès |url=https://deces.matchid.io/id/2zf0IxEQ-3Wj |site=deces.matchid.io |consulté le=2022-09-30}}</ref>, danseuse originaire de [[Lennon (Finistère)|Lennon]] (Finistère) dont l'ascendance a des attaches à Port-Launay et à [[Loctudy]]<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Gilbert Cariou|titre=" Mi-celte " Polnareff : ses racines bretonnes|périodique=Le Lien (revue du Centre Généalogique du Finistère)|date=Mars 2017 ( n° 141 )}}.</ref>. Sa tante, Kila Polnareff<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Généalogie de Kila POLNAREFF |url=https://gw.geneanet.org/gchuart?lang=fr&n=polnareff&p=kila |site=Geneanet |consulté le=2024-04-24}}</ref>, est pianiste, et l'époux de celle-ci, Boris Vinitsky, photographe<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Généalogie de Boris VINITSKY |url=https://gw.geneanet.org/gchuart?lang=fr&n=vinitsky&p=boris |site=Geneanet |consulté le=2024-04-24}}</ref> ; ils sont morts tous deux en déportation à Auschwitz.


Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père est résistant dans le Lot-et-Garonne{{sfn|Polnareff|2004|loc=Chapitre I : Qui aime bien châtie bien, mon père devait m'adorer}}. Les Polnareff obtiennent des [[faux papiers]] grâce à Raymond Pichon, commissaire de police<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Dosssiers |url=https://yadvashem-france.org/dossier/nom/7737/ |site=Comité Français pour Yad Vashem |consulté le=2022-09-30}}</ref>, et Odile Perella, une employée de la mairie de Nérac<ref>{{Lien web|titre=Odile Dubergey, sauveuse des Polnareff, est décédée|url=https://www.petitbleu.fr/2021/01/17/odile-dubergey-sauveuse-des-polnareff-est-decedee-9316365.php|site=petitbleu.fr|consulté le=19 janvier 2021}}.</ref>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Leib est résistant dans le Lot-et-Garonne{{sfn|Polnareff|2004|loc=Chapitre I : Qui aime bien châtie bien, mon père devait m'adorer}}. Les Polnareff obtiennent des [[faux papiers]] grâce à Raymond Pichon, commissaire de police<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Dosssiers |url=https://yadvashem-france.org/dossier/nom/7737/ |site=Comité Français pour Yad Vashem |consulté le=2022-09-30}}</ref>, et Odile Perella, employée de la mairie de Nérac<ref>{{Lien web|titre=Odile Dubergey, sauveuse des Polnareff, est décédée|url=https://www.petitbleu.fr/2021/01/17/odile-dubergey-sauveuse-des-polnareff-est-decedee-9316365.php|site=petitbleu.fr|consulté le=19 janvier 2021}}.</ref>.


Michel Polnareff passe toute son [[enfance]] dans un univers [[musique|musical]]. Son père est un compositeur russe qui a écrit des chansons pour [[Édith Piaf]] (''La Java en mineur'', ''Partance''...), [[Marcel Mouloudji|Mouloudji]] ou [[Yves Montand]] (Léo Poll fait les arrangements français de la chanson ''[[Le Galérien]]'' d'après une mélodie populaire russe du début du {{s-|XIX}})<ref>{{ouvrage|auteur=[[Claude Fléouter]]|titre=Un siècle de chansons|éditeur=PUF|date=1988|passage=234}}.</ref>. Sa mère Simonne Lane est danseuse de [[Danse jazz|jazz moderne]] et acrobatique et de [[claquettes]]{{sfn|Eudeline|2013|p=17}}. Dans l'appartement familial du 24 [[rue Oberkampf]]<ref>{{lien brisé|titre=L’enfance de Polnareff rue Oberkampf|url=http://news.celemondo.com/2010/10/lenfance-de-polnareff-rue-oberkampf/|date=8 octobre 2010|consulté le=16 août 2014}}.</ref>, Léo Poll impose d'écouter uniquement de la [[musique classique]] et met son fils au piano dès l'âge de quatre ans.
Michel Polnareff passe son [[enfance]] dans un univers [[musique|musical]]. Son père est un compositeur qui a écrit des chansons pour [[Édith Piaf]] (''La Java en mineur'', ''Partance''...), [[Marcel Mouloudji|Mouloudji]] ou [[Yves Montand]] (Léo Poll fait les arrangements français de la chanson ''[[Le Galérien]]'' d'après une mélodie populaire russe du début du {{s-|XIX}})<ref>{{ouvrage|auteur=[[Claude Fléouter]]|titre=Un siècle de chansons|éditeur=PUF|date=1988|passage=234}}.</ref>. Sa mère Simonne Lane est danseuse de [[Danse jazz|jazz moderne]] et acrobatique et de [[claquettes]]{{sfn|Eudeline|2013|p=17}}. Dans l'appartement familial du 24 [[rue Oberkampf]]<ref>{{lien brisé|titre=L’enfance de Polnareff rue Oberkampf|url=http://news.celemondo.com/2010/10/lenfance-de-polnareff-rue-oberkampf/|date=8 octobre 2010|consulté le=16 août 2014}}.</ref>, Leib Polnareff impose d'écouter uniquement de la [[musique classique]] et met son fils au piano dès l'âge de quatre ans.


[[Fichier:Fanclub1967MichelPolnareff1.jpg|vignette|gauche|Michel Polnareff en 1967.]]
[[Fichier:Fanclub1967MichelPolnareff1.jpg|vignette|gauche|Michel Polnareff en 1967.]]
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Michel Polnareff reçoit à douze ans le premier prix de solfège du Conservatoire mais garde un très mauvais souvenir de son parcours scolaire et de son apprentissage de la musique, témoignant dans son autobiographie et ses interviews que son père lui donne des gifles et des coups de ceinturon, lorsqu'il ne respecte pas les consignes ou fait des fausses notes. Le but du jeune garçon est d'être {{Citation|tout le contraire de son père}} : rêvant d'Amérique et du rock, il ne sera pas pianiste classique{{sfn|Lhote|2016|p=121}}.
Michel Polnareff reçoit à douze ans le premier prix de solfège du Conservatoire mais garde un très mauvais souvenir de son parcours scolaire et de son apprentissage de la musique, témoignant dans son autobiographie et ses interviews que son père lui donne des gifles et des coups de ceinturon, lorsqu'il ne respecte pas les consignes ou fait des fausses notes. Le but du jeune garçon est d'être {{Citation|tout le contraire de son père}} : rêvant d'Amérique et du rock, il ne sera pas pianiste classique{{sfn|Lhote|2016|p=121}}.


En 1957, à l'âge de {{nobr|13 ans}}, il se familiarise avec la langue anglaise, lors d'un séjour linguistique dans le [[Dorset]]. En 1961, il échoue au baccalauréat littéraire, redouble et obtient son diplôme avant de partir effectuer sept mois de [[Service militaire en France|service militaire]] à Épinal, puis à Montluçon, où il tient la grosse caisse de l'orchestre<ref name="rfimusique">{{Lien web|titre=Michel Polnareff. Biographie|url=http://www.rfimusique.com/artiste/chanson/michel-polnareff/biographie|site=rfimusique.com|date=mars 2007}}.</ref>.
En 1957, à l'âge de {{nobr|13 ans}}, il se familiarise avec la langue anglaise lors d'un séjour linguistique dans le [[Dorset]]. En 1961, il échoue au baccalauréat littéraire, redouble et obtient son diplôme avant d'effectuer sept mois de [[Service militaire en France|service militaire]] à Épinal, puis à Montluçon, où il tient la grosse caisse de l'orchestre<ref name="rfimusique">{{Lien web|titre=Michel Polnareff. Biographie|url=http://www.rfimusique.com/artiste/chanson/michel-polnareff/biographie|site=rfimusique.com|date=mars 2007}}.</ref>.
À vingt ans, il quitte le cocon familial, qu'il juge étouffant, multiplie les petits boulots. Après avoir été employé aux écritures dans une banque, vendeur de cartes postales pour les aveugles ou démarcheur à domicile pour des assurances, il s’installe sur les marches du [[Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre|Sacré-Cœur]] avec une guitare achetée avec ses économies.


Ses premières notes seront celles de ''[[La Poupée qui fait non]]''{{sfn|Pessis|2003|p=116}}{{,}}{{sfn|Lhote|2016|p=81}}.
À vingt ans, il quitte le cocon familial qu'il juge étouffant, multiplie les petits boulots. Après avoir été employé aux écritures dans une banque, vendeur de cartes postales pour les aveugles ou démarcheur à domicile pour des assurances, il fait la manche sur les marches du [[Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre|Sacré-Cœur]] avec une guitare achetée avec ses économies. Ses premières notes sont celles de ''[[La Poupée qui fait non]]''{{sfn|Pessis|2003|p=116}}{{,}}{{sfn|Lhote|2016|p=81}}.


=== Débuts retentissants (1966-1970) ===
=== Débuts retentissants (1966-1970) ===
Il devient [[Beat Generation|beatnik]], pacifiste et fait la manche à la terrasse des cafés, en reprenant les standards rock de l’époque. Le premier février [[1966]], repéré et invité par [[André Pousse]], il remporte un concours de rock organisé par ''[[Disco Revue]]'' au club alors branché ''[[La Locomotive (boîte de nuit)|La Locomotive]]''.
Michel Polnareff est [[Beat Generation|beatnik]], pacifiste et fait la manche à la terrasse des cafés, en reprenant les standards rock. Le premier février [[1966]], repéré par [[André Pousse]], il remporte un concours de rock organisé par le magazine ''[[Disco Revue]]'' au club ''[[La Locomotive (boîte de nuit)|La Locomotive]]''. Le premier prix est un contrat avec [[Disques Barclay|Barclay]], que Polnareff refuse, par peur d'être formaté<ref name="rfimusique" />.


Gérard Woog, un ami d’enfance, le présente à [[Lucien Morisse]], patron d’[[Europe 1]] et futur manager. Michel signe avec la maison [[Disc AZ]] de Morisse, à condition d’enregistrer à Londres avec [[Jimmy Page]] à la guitare et [[John Paul Jones (musicien)|John Paul Jones]] à la basse (futurs [[Led Zeppelin]]), ce que Disc AZ accepte. ''[[La Poupée qui fait non]]'' sort le {{date|26 mai 1966}}. C'est un triomphe{{sfn|Pessis|2003|p=118}}.
Le premier prix est un contrat avec [[Disques Barclay|Barclay]], que Polnareff refuse, par peur d'être formaté<ref name="rfimusique" />.


Les musiques de Polnareff s'inspirent de styles anglo-américains, suivent parfois une ligne néoclassique (telle ''Âme câline''){{refsou}}. L'artiste affiche un look [[androgyne]] qui ne cesse d’évoluer, et écrit des textes prônant la [[Révolution sexuelle|liberté sexuelle]]. La presse le considère comme un symbole de la décadence de la jeunesse, à cause de son apparence jugée efféminée (point commun avec [[David Bowie]]) et de ses textes qui choquent. ''L'Amour avec toi'' fait l'objet d'une plainte pour pornographie de la part de l'[[Archidiocèse de Paris|Évêché de Paris]] et est interdite d'antenne avant {{nobr|22 heures}}<ref>{{ouvrage|auteur=Roger Avau|titre=La jeunesse d'un baby boomer (chronologie 1955-1975)|éditeur=Encre du Temps|date=2010|passage=147}}.</ref>.
Gérard Woog, un ami d’enfance, insiste pour le présenter à [[Lucien Morisse]], patron d’[[Europe 1]] et futur manager. Michel accepte de signer avec la maison [[Disc AZ]] de Morisse, à condition d’enregistrer à Londres avec [[Jimmy Page]] à la guitare et [[John Paul Jones (musicien)|John Paul Jones]] à la basse (futurs [[Led Zeppelin]]).


Michel Polnareff cumule les succès, de la complainte ''[[Love Me, Please Love Me (album)|Love Me, Please Love Me]]'' (Rose d'or au festival d'Antibes, {{nobr|numéro 1}} au Brésil<ref>[http://artisteschartsventes.blogspot.fr/2014/05/michel-polnareff.html Love me au Brésil], sur http://artisteschartsventes.blogspot.fr .</ref>) au romantique ''Bal des Laze'' en passant par l’existentiel ''Sous quelle étoile suis-je né ?'' ou encore l’électrique et revanchard ''Roi des fourmis''.
À son grand étonnement, la maison de disques accepte, et ''[[La Poupée qui fait non]]'' sort le {{date|26 mai 1966}}. Elle connaît un véritable triomphe et sera reprise par de nombreux artistes{{sfn|Pessis|2003|p=118}}.

Les musiques de Polnareff s'inspirent de styles anglo-américains, suivent parfois une ligne néoclassique (telle ''Âme câline''){{refsou}}. L'artiste affiche un look [[androgyne]] qui ne cesse d’évoluer, et écrit certains textes prônant la [[Révolution sexuelle|liberté sexuelle]]. La presse ne le lâche pas et le considère comme un symbole de la décadence de la jeunesse, à cause de son apparence jugée efféminée (point commun avec [[David Bowie]]) et de ses textes qui choquent. ''L'Amour avec toi'' fait l'objet d'une plainte pour pornographie de la part de l'[[Archidiocèse de Paris|Évêché de Paris]] et est interdite d'antenne avant {{nobr|22 heures}}<ref>{{ouvrage|auteur=Roger Avau|titre=La jeunesse d'un baby boomer (chronologie 1955-1975)|éditeur=Encre du Temps|date=2010|passage=147}}.</ref>.

Il enchaîne alors les tubes, de la complainte ''[[Love Me, Please Love Me (album)|Love Me, Please Love Me]]'' (Rose d'or au festival d'Antibes, {{nobr|numéro 1}} au Brésil<ref>[http://artisteschartsventes.blogspot.fr/2014/05/michel-polnareff.html Love me au Brésil], sur http://artisteschartsventes.blogspot.fr .</ref>) au romantique ''Bal des Laze'' en passant par l’existentiel ''Sous quelle étoile suis-je né ?'' ou encore l’électrique et revanchard ''Roi des fourmis''.


[[Fichier:Fanclub1967MichelPolnareff2.jpg|vignette|Polnareff en pleine prestation en 1967.]]
[[Fichier:Fanclub1967MichelPolnareff2.jpg|vignette|Polnareff en pleine prestation en 1967.]]
Le {{date|25 octobre 1966}}, il monte pour la première fois sur la scène de l'[[Olympia (Paris)|Olympia]], ouvrant pour les [[Beach Boys]] dans le cadre de ''[[Musicorama]]''. Il y chante cinq titres.
Le {{date|25 octobre 1966}}, il monte pour la première fois sur la scène de l'[[Olympia (Paris)|Olympia]], en première partie des [[Beach Boys]] dans le cadre de ''[[Musicorama]]''. Il y chante cinq titres.


Du 5 au {{date|22 octobre 1967}} il y revient, faisant la première partie de [[Dalida]]. Il enchaîne les succès comme ''Dans la maison vide'' ou ''Tous les bateaux, tous les oiseaux''. En 1968 paraît son second album, ''[[Le Bal des Laze|Le bal des Laze]]''.
Du 5 au {{date|22 octobre 1967}} il y revient, en première partie de [[Dalida]]. Ses bons disques se suivent : ''Dans la maison vide'' ou ''Tous les bateaux, tous les oiseaux''. En 1968 paraît le second album, ''[[Le Bal des Laze|Le bal des Laze]]''.


=== Apogée (1970-1973) ===
=== Apogée (1970-1973) ===
En 1970, il passe cette fois-ci en vedette à l'[[Olympia (Paris)|Olympia]] et entame une tournée. Sur scène, il innove : mi-concert, mi-spectacle, les musiciens sont installés sur une scène verticale et de nombreux automates envahissent la scène{{sfn|Pessis|2003|p=119}}.
En 1970, Michel Polnareff est cette fois-ci la vedette à l'[[Olympia (Paris)|Olympia]], et continue par une tournée. Sur scène, il innove : mi-concert, mi-spectacle, les musiciens sont installés sur une scène verticale et des automates envahissent la scène{{sfn|Pessis|2003|p=119}}.


Toujours en 1970, il réplique à toutes les critiques sur son apparence et son mode de vie avec la chanson ''[[Je suis un homme (chanson de Michel Polnareff)|Je suis un homme]]''. En mai, il se fait agresser sur scène lors d'un concert à [[Périgueux]], il annule alors les autres dates de sa tournée dont un concert symphonique au Palais des Sports.
Toujours en 1970, il réplique à toutes les critiques sur son apparence et son mode de vie avec la chanson ''[[Je suis un homme (chanson de Michel Polnareff)|Je suis un homme]]''. En mai, il est agressé sur scène lors d'un concert à [[Périgueux]], il annule alors les autres dates de la tournée dont un concert symphonique au Palais des Sports.


Cette agression, et la mort en {{date-|septembre 1970}} de [[Lucien Morisse]], celui qui l'a lancé, ainsi qu'une crise sentimentale, le plongent dans la dépression<ref name="rfimusique" />.
Cette agression, la mort en {{date-|septembre 1970}} de [[Lucien Morisse]], qui l'a lancé, ainsi qu'une crise sentimentale, le plongent dans la dépression<ref name="rfimusique" />.


En 1971, Michel Polnareff refait surface avec une nouvelle tournée et, à l'automne (du 24 septembre au 14 octobre), accompagne gracieusement aux claviers [[Johnny Hallyday]] durant le [[Spectacles de Johnny Hallyday#Palais des Sports 1971|spectacle de ce dernier]] au [[Dôme de Paris - Palais des Sports|Palais des Sports]]<ref group="Note">Michel Polnareff a lui-même proposé à Johnny Hallyday de jouer avec lui sur scène, sans rémunération, simplement pour le plaisir. De cette collaboration il dira : « Cela me plaisait de jouer avec lui. Johnny a été le seul, avant moi, à tenter de renouveler le tour de chant traditionnel. Depuis, presque tout le monde semble avoir compris qu'un chanteur derrière un micro, c'est du passé ! » Quant à Johnny Hallyday il déclarera : « Michel Polnareff a été critiqué lorsqu'il m'a accompagné. Des gens ont dit : cela ne doit plus marcher pour lui s'il joue le musicien pour Hallyday. Cela n'a pas été fait dans ce but là. En Angleterre, en Amérique c'est courant [...], nous avons voulu faire la même chose. Michel est venu prendre son pied tous les soirs sur scène avec moi. » Source : {{Ouvrage|titre=Johnny Hallyday Intégrale live 2003|page=114|auteur=[[Jean-François Brieu]]|nature ouvrage=livret accompagnant un coffret de 22 CD albums}}.</ref>{{,}}<ref>[[Frédéric Quinonero]], ''Johnny live 50 ans de scènes'', 2012, Éditions l'Archipel, pages 159, 160, 161, 162, citation : « [...]Michel Polnareff officie au claviers, jouant successivement du piano, de l'orgue, du clavecin. »</ref>{{,}}<ref>http://www.hallyday.com/Son/Tournee/1971.html / consulté le 13 mars 2023.</ref>.
En 1971, Michel Polnareff refait surface avec une tournée et, à l'automne (du 24 septembre au 14 octobre), accompagne gracieusement aux claviers [[Johnny Hallyday]] durant le [[Spectacles de Johnny Hallyday#Palais des Sports 1971|spectacle de ce dernier]] au [[Dôme de Paris - Palais des Sports|Palais des Sports]]<ref group="Note">Michel Polnareff a lui-même proposé à Johnny Hallyday de jouer avec lui sur scène, sans rémunération, simplement pour le plaisir. De cette collaboration il dira : « Cela me plaisait de jouer avec lui. Johnny a été le seul, avant moi, à tenter de renouveler le tour de chant traditionnel. Depuis, presque tout le monde semble avoir compris qu'un chanteur derrière un micro, c'est du passé ! » Quant à Johnny Hallyday il déclarera : « Michel Polnareff a été critiqué lorsqu'il m'a accompagné. Des gens ont dit : cela ne doit plus marcher pour lui s'il joue le musicien pour Hallyday. Cela n'a pas été fait dans ce but là. En Angleterre, en Amérique c'est courant [...], nous avons voulu faire la même chose. Michel est venu prendre son pied tous les soirs sur scène avec moi. » Source : {{Ouvrage|titre=Johnny Hallyday Intégrale live 2003|page=114|auteur=[[Jean-François Brieu]]|nature ouvrage=livret accompagnant un coffret de 22 CD albums}}.</ref>{{,}}<ref>[[Frédéric Quinonero]], ''Johnny live 50 ans de scènes'', 2012, Éditions l'Archipel, pages 159, 160, 161, 162, citation : « [...]Michel Polnareff officie au claviers, jouant successivement du piano, de l'orgue, du clavecin. »</ref>{{,}}<ref>http://www.hallyday.com/Son/Tournee/1971.html / consulté le 13 mars 2023.</ref>.


C'est lors de ces représentations qu'il arbore pour la première fois son nouveau look : il porte désormais de grandes lunettes à verres foncés aux larges montures blanches, créées par l'opticien Pierre Marly<ref>Pierre Marly (1915-2015), ''[[La Gazette Drouot]]'', {{n°|1621}}, du 27 mai 2016, page 138.</ref>, qui cachent sa forte [[myopie]] et protègent ses yeux fragiles<ref>Émission "Un jour, un destin" du 30/12/2008 sur France 2.</ref>, ses longs cheveux sont blondis et ondulés. Il ne changera plus guère de style.
C'est lors de ces représentations qu'il arbore son nouveau look : il porte désormais des lunettes à verres foncés aux larges montures blanches, créées par l'opticien Pierre Marly<ref>Pierre Marly (1915-2015), ''[[La Gazette Drouot]]'', {{n°|1621}}, du 27 mai 2016, page 138.</ref>, qui cachent sa forte [[myopie]] et protègent ses yeux fragiles<ref>Émission "Un jour, un destin" du 30/12/2008 sur France 2.</ref>, ses longs cheveux sont blondis et ondulés. Il ne change plus guère de style.


À propos de son allure, le journaliste Bertrand Dicale interviewé par [[Laurent Delahousse]] pour l'émission ''Un jour, un destin'' (sur France 2 en {{date-|décembre 2008}}) explique : « Il radicalise tout ce qu'on lui reproche ». Quant au photographe [[Jean-Marie Périer]], il commente : « Il fabrique un autre, et se cache derrière »<ref>Quotidien belge "Le Soir" du 30/12/2008, page 29.</ref>. Polnareff a une autre explication<ref>Émission ''À bout portant'', 1972.</ref> : « Quand je me vois dans la glace, je corresponds à ce que je voudrais être. Le jour où je n’y correspondrai plus, je me tirerai une balle dans la tête, probablement. »
À propos de son allure, le journaliste Bertrand Dicale indique dans l'émission ''Un jour, un destin'' (sur France 2 en {{date-|décembre 2008}}) : « Il radicalise tout ce qu'on lui reproche ». Quant au photographe [[Jean-Marie Périer]], il commente : « Il fabrique un autre, et se cache derrière »<ref>Quotidien belge "Le Soir" du 30/12/2008, page 29.</ref>. Polnareff a une autre explication<ref>Émission ''À bout portant'', 1972.</ref> : « Quand je me vois dans la glace, je corresponds à ce que je voudrais être. Le jour où je n’y correspondrai plus, je me tirerai une balle dans la tête, probablement. »


La même année, il compose la bande originale du film ''[[Ça n'arrive qu'aux autres (film)|Ça n'arrive qu'aux autres]]'' de [[Nadine Trintignant]], puis celle du film à succès ''[[La Folie des grandeurs]]'' de [[Gérard Oury]], avec [[Louis de Funès]] et [[Yves Montand]].
La même année, il compose la bande originale du film ''[[Ça n'arrive qu'aux autres (film)|Ça n'arrive qu'aux autres]]'' de [[Nadine Trintignant]], puis celle du film à succès ''[[La Folie des grandeurs]]'' de [[Gérard Oury]], avec [[Louis de Funès]] et [[Yves Montand]].


Cette année 1971 est aussi celle de ''[[Polnareff's]]'', considéré par beaucoup comme son chef-d’œuvre. Dans ce disque enregistré à [[Studios Abbey Road|Abbey Road]] avec un système de [[quadriphonie]], les orchestres sont dirigés par Anthony King, Bill Shepherd ou par Polnareff lui-même. On retrouve aussi le bassiste de [[Lou Reed]], [[Herbie Flowers]] (également présent sur l'autre grand disque français de ces années-là, ''[[Melody Nelson]]'' de Serge Gainsbourg). Polnareff expérimente un système quadriphonique pour le disque ''Polnareff's'', ou encore fait tourner le micro tel un lasso pour enregistrer les chœurs de ''[[On ira tous au paradis]]''.
L'année 1971 est aussi celle de ''[[Polnareff's]]'', considéré par beaucoup comme son chef-d’œuvre. Dans ce disque enregistré dans les studios [[Studios Abbey Road|Abbey Road]] en [[quadriphonie]], les orchestres sont dirigés par Anthony King, Bill Shepherd et par Polnareff lui-même. [[Herbie Flowers]] le bassiste de [[Lou Reed]] y joue, (il est également présent sur l'autre grand disque français de ces années-là, ''[[Melody Nelson]]'' de Serge Gainsbourg). Polnareff expérimente un système quadriphonique pour le disque ''Polnareff's'' : il fait tourner le micro tel un lasso pour enregistrer les chœurs d'''[[On ira tous au paradis]]''.


À l'affût des nouveautés, Polnareff a utilisé des synthétiseurs comme le [[Minimoog]] sur l’instrumental ''Computer’s dream''. L'album mêle jazz (''Né dans un ice cream''), pop (''Le désert n’est plus en Afrique'') et soul (''Hey you woman''). Mais il ne peut défendre cet album : victime d'une seconde dépression nerveuse en {{date-|janvier 1971}}, il fait une cure de sommeil dans un hôpital de la région parisienne<ref name="rfimusique" />.
À l'affût des nouveautés, Polnareff utilise des synthétiseurs comme le [[Minimoog]] sur l’instrumental ''Computer’s dream''. L'album mêle jazz (''Né dans un ice cream''), pop (''Le désert n’est plus en Afrique'') et soul (''Hey you woman''). Mais Polnareff ne peut en assurer la promotion : victime d'une seconde dépression nerveuse en {{date-|janvier 1971}}, il fait une cure de sommeil dans un hôpital de la région parisienne<ref name="rfimusique" />.


En 1972, paraissent ''La Mouche'', ''Holidays'' et ''On ira tous au paradis''. C'est aussi l'année du concert ''[[Polnarévolution]]'' à l'Olympia. Les {{nombre|6000|affiches}} de ce concert font scandale lorsqu'elles sont placardées le {{date|2 octobre 1972}} dans toute la capitale : Polnareff, travesti, y montre ses fesses nues<ref>[http://catalogue.drouot.com/images/perso/full/LOT/140/26437/235.jpg Affiche Polnarévolution] signée de son photographe attitré [[Tony Frank]] : Polnareff chapeau de mariée sur la tête, tunique blanche à la [[David Hamilton]] retroussée, se retourne pour dévoiler ses fesses dénudées.</ref>. Le tribunal correctionnel le condamne à {{nombre|60000|francs}}<ref>Soit {{nobr|10 francs}} pour chacune des {{nombre|6000|affiches}} posées.</ref> d'amende pour [[attentat à la pudeur]]{{sfn|Eudeline|2013|p=28}}.
En 1972, paraissent ''La Mouche'', ''Holidays'' et ''On ira tous au paradis''. C'est aussi l'année du concert ''[[Polnarévolution]]'' à l'Olympia. Les {{nombre|6000|affiches}} de ce concert font scandale lorsqu'elles sont placardées le {{date|2 octobre 1972}} dans la capitale : Polnareff, travesti, y montre ses fesses nues<ref>[http://catalogue.drouot.com/images/perso/full/LOT/140/26437/235.jpg Affiche Polnarévolution] signée de son photographe attitré [[Tony Frank]] : Polnareff chapeau de mariée sur la tête, tunique blanche à la [[David Hamilton]] retroussée, se retourne pour dévoiler ses fesses dénudées.</ref>. Le tribunal correctionnel le condamne à {{nombre|60000|francs}}<ref>Soit {{nobr|10 francs}} pour chacune des {{nombre|6000|affiches}} posées.</ref> d'amende pour [[attentat à la pudeur]]{{sfn|Eudeline|2013|p=28}}.


Le concert ''Polnarévolution'' est une innovation : il est le premier concert français à bénéficier du son ''5.1''. Les costumes sont confectionnés par [[Paco Rabanne]], les musiciens — les [[Dynastie Crisis]] — sont vêtus de collants noirs et d'un haut en plastique, Polnareff est recouvert de paillettes argentées. Les instruments de musique sont fabriqués en plexiglas<ref>[http://img11.hostingpics.net/thumbs/mini_948440polnarevolutionfront.jpg Photo du concert].</ref>. Au début du concert, une fille du [[Crazy Horse (cabaret)|Crazy Horse]] déguisée en Polnareff arrive de dos et baisse son pantalon en référence à l’affiche{{sfn|Eudeline|2013|p=28}}.
Le concert ''Polnarévolution'' est une innovation : il est le premier concert français à bénéficier du son ''5.1''. Les costumes sont dessinés par [[Paco Rabanne]], les musiciens — les [[Dynastie Crisis]] — sont vêtus de collants noirs et d'un haut en plastique, Polnareff est couvert de paillettes argentées. Les instruments de musique sont fabriqués en plexiglas<ref>[http://img11.hostingpics.net/thumbs/mini_948440polnarevolutionfront.jpg Photo du concert].</ref>. Au début du concert, une fille du [[Crazy Horse (cabaret)|Crazy Horse]] déguisée en Polnareff arrive de dos et baisse son pantalon en référence à l’affiche{{sfn|Eudeline|2013|p=28}}.


En mars 1973, Michel Polnareff crée ''Polnarêve'', un spectacle de nouvelles chansons. La sortie du prochain disque est prévue pour les mois suivants. Mais pourtant rien ne se passera comme prévu en raison de sombres évènements qui marqueront sa carrière...
En mars 1973, Michel Polnareff crée ''Polnarêve'', un spectacle de nouvelles chansons.


=== Drames personnels (1973) ===
=== Drames personnels (1973) ===
En 1973, de retour d'une tournée internationale, Polnareff découvre durant l'été, que son déficit bancaire se calcule en millions de francs, son homme de confiance Bernard Seneau (revenu en Anjou par la suite, et mort début 2015<ref>{{Lien web|titre=Monsieur Bernard SENEAU avis de décès et obsèques - Cizay-la-Madeleine 49700 - Maine-et-Loire - Pays de la Loire|url=http://www.avis-de-deces.net/f_bernard-seneau-cizay-la-madeleine-49700-maine-et-loire_1812253_2015.html|site=www.avis-de-deces.net|consulté le=2016-01-10}}.</ref>) l'a escroqué : avec l'argent de Polnareff, il a loué un logement et une voiture à celui-ci, sans les lui acheter (alors que Polnareff se croyait propriétaire), puis est parti avec son argent, sans avoir payé les impôts du chanteur. Polnareff se retrouve non seulement ruiné, mais débiteur d'une énorme dette fiscale, il faudra des années pour que ses avocats prouvent sa non-complicité dans cet impayé fiscal d'un million de francs<ref>Somme citée par "Le Monde" du 28.12.2008.</ref>. Sa mère meurt la même année.
En 1973, de retour d'une tournée internationale, Polnareff découvre durant l'été que son déficit bancaire se calcule en millions de francs ; son homme de confiance Bernard Seneau (mort début 2015<ref>{{Lien web|titre=Monsieur Bernard SENEAU avis de décès et obsèques - Cizay-la-Madeleine 49700 - Maine-et-Loire - Pays de la Loire|url=http://www.avis-de-deces.net/f_bernard-seneau-cizay-la-madeleine-49700-maine-et-loire_1812253_2015.html|site=www.avis-de-deces.net|consulté le=2016-01-10}}.</ref>) l'a escroqué : avec l'argent de l'artiste, il a loué un logement et une voiture à celui-ci, sans les lui acheter (alors que Polnareff se croyait propriétaire), puis est parti avec son argent, sans avoir payé les impôts du chanteur. Le chanteur est non seulement ruiné, mais débiteur d'une énorme dette fiscale, il faudra des années pour que ses avocats prouvent sa non-complicité dans cet impayé d'un million de francs<ref>Somme citée par "Le Monde" du 28.12.2008.</ref>. Sa mère meurt la même année.


À la suite de ces événements Polnareff tombe une nouvelle fois en dépression et doit faire une nouvelle cure de sommeil avant de s'exiler le {{date-|12 octobre 1973}}<ref>{{Lien web|url=https://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20170720.OBS2354/les-artistes-et-le-fisc-polnareff-le-contribuable-qui-dit-non.html|titre=Les artistes et le fisc : Polnareff, le contribuable qui dit non|auteur=[[Serge Raffy]]|date=22 juillet 2017|site=nouvelobs.com}}.</ref> aux [[États-Unis]] à bord du [[France (paquebot)|paquebot France]], dont c'est un des derniers trajets (avant d'être désarmé en 1974 puis revendu). D'après l'émission ''Un jour, un {{nobr|destin — Polnareff}}, les secrets d'un exil'', il aurait pris le bateau par peur de l'avion. Plus tard, il tentera de s'acheter une camionnette blindée et une arme auprès de [[Christophe Rocancourt]], célèbre usurpateur qui extorqua quelque deux cent cinquante mille dollars à la vedette<ref>{{Lien web|titre=Honfleur Normandie. L'arnaqueur des stars, Christophe Rocancourt, se rebiffe|url=http://www.normandie-actu.fr/normandie-larnaqueur-des-stars-christophe-rocancourt-se-rebiffe_71000/|site=Normandie-actu|éditeur=https://plus.google.com/103413918691202525736|consulté le=2016-01-10}}.</ref> et qui, dans l'émission en question, émet l'hypothèse que : « Michel Polnareff est un parano, un peu obsédé par les armes. ».
À la suite de ces événements Polnareff tombe une nouvelle fois en dépression et refait une cure de sommeil. Le {{date-|12 octobre 1973}} il s'exile<ref>{{Lien web|url=https://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20170720.OBS2354/les-artistes-et-le-fisc-polnareff-le-contribuable-qui-dit-non.html|titre=Les artistes et le fisc : Polnareff, le contribuable qui dit non|auteur=[[Serge Raffy]]|date=22 juillet 2017|site=nouvelobs.com}}.</ref> aux [[États-Unis]] à bord du [[France (paquebot)|paquebot France]], dont c'est un des derniers trajets sous ce nom. D'après l'émission ''Un jour, un {{nobr|destin — Polnareff}}, les secrets d'un exil'', il voyage par bateau par peur de l'avion. Plus tard, il tente de s'acheter une camionnette blindée et une arme auprès de [[Christophe Rocancourt]], escroc qui extorqua quelque deux cent cinquante mille dollars à la vedette<ref>{{Lien web|titre=Honfleur Normandie. L'arnaqueur des stars, Christophe Rocancourt, se rebiffe|url=http://www.normandie-actu.fr/normandie-larnaqueur-des-stars-christophe-rocancourt-se-rebiffe_71000/|site=Normandie-actu|éditeur=https://plus.google.com/103413918691202525736|consulté le=2016-01-10}}.</ref> et qui, dans l'émission en question, émet l'hypothèse que : « Michel Polnareff est un parano, un peu obsédé par les armes. ».


Avant de partir, Polnareff a commencé à travailler sur son nouvel album, mais qui sera finalement distribué après le départ de l'artiste pour les États-Unis. Il est sobrement intitulé ''[[Michel Polnareff (album)|Michel Polnareff]]'' sans indication sur la pochette, et contenant entre autres le très mélancolique ''L’Homme qui pleurait des larmes de verre'' écrit avec son nouveau parolier [[Pierre Grosz]], qui, à part un morceau signé [[Jean-Loup Dabadie]], est le coauteur de toutes les paroles de l'album. L’arrangeur fétiche de [[Serge Gainsbourg]], [[Jean-Claude Vannier]], est de la partie et semble s'être chargé des mixages, alors que Polnareff n'était déjà plus en France.
Avant de partir, Polnareff travaille sur l'album ''[[Michel Polnareff (album)|Michel Polnareff]]'', mixé et distribué après le départ de l'artiste pour les États-Unis. Il ne comporte pas d'indication sur la pochette ; il contient le mélancolique ''Homme qui pleurait des larmes de verre'' écrit avec le parolier [[Pierre Grosz]] qui, à part un morceau signé [[Jean-Loup Dabadie]], est le coauteur de tous les titres. L'arrangeur fétiche de [[Serge Gainsbourg]], [[Jean-Claude Vannier]], est de la partie et semble s'être chargé des mixages.


=== Exil américain (1973-1977) ===
=== Exil américain (1973-1977) ===
À son arrivée aux États-Unis, Polnareff passe trois mois à [[New York]], il s'installe ensuite à [[Los Angeles]]{{sfn|Eudeline|2013|p=43}} et signe sur le label [[Atlantic Records|Atlantic]] qui sortira son dernier disque français.
À son arrivée aux États-Unis, Polnareff passe trois mois à [[New York]], il s'installe ensuite à [[Los Angeles]]{{sfn|Eudeline|2013|p=43}} et signe avec le label [[Atlantic Records|Atlantic]] qui sort son dernier disque français. En 1974, Michel Polnareff est salué par le groupe [[Il était une fois (groupe)|Il était une fois]] avec « Polnarevient » ; Serge Koolenn et Richard Dewitte avaient été musiciens du chanteur.


En 1975, le cinquième album ''[[Fame à la mode]]'' est en anglais. Sur ce disque jouent [[Lee Ritenour]], [[Leland Sklar]] et [[Jim Gordon]], musiciens de Clapton et des Beatles. Le morceau ''Jesus for tonight'' est le premier titre de Polnareff, compositeur français, à entrer dans le classement du magazine [[Billboard]]<ref name=":0">{{Lien web|titre=Michel Polnareff - Chart history {{!}} Billboard|url=http://www.billboard.com/artist/310947/michel-polnareff/chart|site=www.billboard.com|consulté le=2016-01-11}}.</ref>. Polnareff part pour une tournée au [[Japon]], puis à [[Bruxelles]] pour un concert au Forest National. Il ne peut se rendre en France à cause de ses ennuis avec le fisc.
En 1974, Michel Polnareff reçoit l'hommage du groupe [[Il était une fois (groupe)|Il était une fois]] avec « Polnarevient » ; Serge Koolenn et Richard Dewitte avaient été musiciens du chanteur.


En 1976, il signe la bande originale du film ''[[Viol et Châtiment|Lipstick]]'' qui est en bonne position dans les charts internationaux. Il reste sept semaines dans le top 100 aux États-Unis<ref name=":0" />.
En 1975, le cinquième album du chanteur ''[[Fame à la mode]]'' sort entièrement en anglais. Sur ce disque jouent [[Lee Ritenour]], [[Leland Sklar]] et [[Jim Gordon]], prestigieux musiciens de Clapton et des ex-Beatles. Le morceau ''Jesus for tonight'' est le premier titre de Polnareff, compositeur français, à entrer dans le classement du [[Billboard|Billboard Magazine]]<ref name=":0">{{Lien web|titre=Michel Polnareff - Chart history {{!}} Billboard|url=http://www.billboard.com/artist/310947/michel-polnareff/chart|site=www.billboard.com|consulté le=2016-01-11}}.</ref>. Polnareff part ensuite pour une très grande tournée au [[Japon]], puis un grand concert au Forest National à [[Bruxelles]], ne pouvant remettre les pieds sur le sol français à cause de ses ennuis avec le fisc.

En 1976, il signe la bande originale du film ''[[Viol et Châtiment|Lipstick]]'' qui se classe en très bonne position dans les charts internationaux. Il restera également sept semaines dans le top 100 aux États-Unis<ref name=":0" />.


En 1977, il compose ''[[Lettre à France]]'' sur un texte de [[Jean-Loup Dabadie]], qui exprime sa nostalgie de la France, néanmoins il s'est attaché au confort de la vie californienne, fait du sport et se passionne pour l'informatique.
En 1977, il compose ''[[Lettre à France]]'' sur un texte de [[Jean-Loup Dabadie]], qui exprime sa nostalgie de la France, néanmoins il s'est attaché au confort de la vie californienne, fait du sport et se passionne pour l'informatique.
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En 1978, après cinq ans d'absence, Michel Polnareff revient en France pour son procès à l'issue duquel il reste redevable de plus d'un million de francs au fisc<ref name="rfimusique" />. Il en profite pour sortir ''[[Coucou me revoilou]]'', mais le succès est mitigé, malgré des morceaux marquants. Un « album crasse » selon l’intéressé, enregistré entre Londres et Los Angeles. Après cette sortie, il rompt son contrat avec Atlantic, afin de signer de nouveau chez [[Disc AZ|Disc'AZ]].
En 1978, après cinq ans d'absence, Michel Polnareff revient en France pour son procès à l'issue duquel il reste redevable de plus d'un million de francs au fisc<ref name="rfimusique" />. Il en profite pour sortir ''[[Coucou me revoilou]]'', mais le succès est mitigé, malgré des morceaux marquants. Un « album crasse » selon l’intéressé, enregistré entre Londres et Los Angeles. Après cette sortie, il rompt son contrat avec Atlantic, afin de signer de nouveau chez [[Disc AZ|Disc'AZ]].


En 1980, il réalise un album méconnu, en collaboration avec [[Michel Colombier]], avec lequel il a travaillé sur son précédent 33 tours. Les deux artistes utilisent des pseudonymes : Max Flash pour Polnareff, Michael Dove pour Colombier. C'est un disque funk, intitulé ''[[Ménage à trois (album)|Ménage à trois]]'', sans nom de groupe sur la pochette<ref>{{Lien web|titre=Ménage à trois selon Polnareff|url=https://www.francebleu.fr/musique/actus/menage-trois-selon-polnareff-1381843385|site=France Bleu|consulté le=2016-01-11}}.</ref>.
En 1980, il réalise un album méconnu, en collaboration avec [[Michel Colombier]], avec qui il a travaillé sur son précédent 33 tours. Les deux artistes utilisent des pseudonymes : Max Flash pour Polnareff, Michael Dove pour Colombier. C'est un disque funk, intitulé ''[[Ménage à trois (album)|Ménage à trois]]'', sans nom de groupe sur la pochette<ref>{{Lien web|titre=Ménage à trois selon Polnareff|url=https://www.francebleu.fr/musique/actus/menage-trois-selon-polnareff-1381843385|site=France Bleu|consulté le=2016-01-11}}.</ref>.

En 1981, Polnareff revient avec l'album ''[[Bulles (album)|Bulles]]'', qui se vend à plus de {{nombre|800000|exemplaires}}<ref>{{Lien web|titre=Michel Polnareff : ses plus belles chansons|url=https://www.francebleu.fr/musique/actus/michel-polnareff-ses-plus-belles-chansons-1381228880|site=France Bleu|consulté le=2016-01-11}}.</ref>, avec les tubes ''Tam Tam'' et ''Radio''. Ce disque, avec synthétiseurs et boites à rythmes, au son très californien, a été enregistré de nuit avec [[Hans Zimmer]] à Londres<ref>{{ouvrage|auteur=Céline Fontana|titre=La chanson française|éditeur=Hachette pratique|date=2007|passage=114|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. En {{date-|novembre 1981}}, il enregistre le spectacle ''Télé show 82'', uniquement pour la télévision, diffusé le soir du {{date-|31 décembre}}, où il interprète les titres de ''Bulles'' et quelques incontournables de son répertoire. Le disque sera pressé sur un vinyle LP transparent<ref group="Note">Il est d'ailleurs à noter que ce « Show télé 1982 » a été enregistré sur un plateau télé vide, les applaudissements des spectateurs ont été rajoutés en studio par la suite.</ref>.

Le chanteur repart ensuite aux États-Unis et fait différents voyages, notamment au [[Gabon]].


En 1981, l'album ''[[Bulles (album)|Bulles]]'' se vend à plus de {{nombre|800000|exemplaires}}<ref>{{Lien web|titre=Michel Polnareff : ses plus belles chansons|url=https://www.francebleu.fr/musique/actus/michel-polnareff-ses-plus-belles-chansons-1381228880|site=France Bleu|consulté le=2016-01-11}}.</ref>, avec les tubes ''Tam Tam'' et ''Radio''. Ce disque, avec synthétiseurs et boites à rythmes, au son californien, est enregistré de nuit avec [[Hans Zimmer]] à Londres<ref>{{ouvrage|auteur=Céline Fontana|titre=La chanson française|éditeur=Hachette pratique|date=2007|passage=114|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. En {{date-|novembre 1981}}, Polnareff enregistre pour la télévision ''Télé show 82'', diffusé le soir du {{date-|31 décembre}}, où il interprète les titres de ''Bulles'' et quelques incontournables de son répertoire. Un disque en est pressé sur un vinyle LP transparent<ref group="Note">Il est d'ailleurs à noter que ce « Show télé 1982 » a été enregistré sur un plateau télé vide, les applaudissements des spectateurs ont été rajoutés en studio par la suite.</ref>.
En 1984, il signe la bande originale de ''[[La Vengeance du serpent à plumes]]'' de [[Gérard Oury]]. L’année suivante, il revient avec ''Incognito'', qui ne connaît pas le succès du précédent malgré les titres ''Viens te faire chahuter'' (et son clip qui, pour la première fois en France, coûte un million de francs) et ''La Belle veut sa revanche'' (à noter que le disque fut boycotté par la Fnac comme toutes les autres références de chez RCA, en raison de la politique de distribution de son président de l'époque<ref>{{Lien web|titre=La Story Michel Polnareff : 1985, pas si incognito que ça {{!}} La Story Radio {{!}} La Story {{!}} Emissions La légende des années 70, 80 et 90|url=http://www.nostalgie.be/emissions/la-story/la-story-radio/la-story-michel-polnareff-1985-pas-si-incognito-que-ca.html|site=Nostalgie Belgique|consulté le=2016-01-10}}.</ref>). Le son est encore une fois très électronique, utilisant [[Échantillonneur|samplers]] et [[Séquenceur musical|séquenceurs]].


En 1984, il signe la bande originale de ''[[La Vengeance du serpent à plumes]]'' de [[Gérard Oury]]. L’année suivante, l'album ''Incognito'' ne connaît pas le succès du précédent, malgré les titres ''Viens te faire chahuter'' (et son clip qui, pour la première fois en France, coûte un million de francs) et ''La Belle veut sa revanche''. Le disque est boycotté par la Fnac comme toutes les autres références de chez RCA, en raison de la politique de distribution de son président de l'époque<ref>{{Lien web|titre=La Story Michel Polnareff : 1985, pas si incognito que ça {{!}} La Story Radio {{!}} La Story {{!}} Emissions La légende des années 70, 80 et 90|url=http://www.nostalgie.be/emissions/la-story/la-story-radio/la-story-michel-polnareff-1985-pas-si-incognito-que-ca.html|site=Nostalgie Belgique|consulté le=2016-01-10}}.</ref>. Le son, électronique, est produit avec [[Échantillonneur|samplers]] et [[Séquenceur musical|séquenceurs]]. Durant cette période, Michel Polnareff réside épisodiquement en France.
Durant cette période, Michel Polnareff réside épisodiquement en France.


=== Période bleue (1985-1994) ===
=== Période bleue (1985-1994) ===
De 1985 à 1987, il s'installe à l'hôtel ''Le Manoir de Chaubuisson'' à [[Fontenay-Trésigny]] en région parisienne, et compose ''Goodbye Marylou'' qui devient immédiatement un [[Tube (musique)|tube]] à sa sortie<ref name="fontenay">[http://www.leparisien.fr/seine-et-marne/quand-polnareff-vivait-en-seine-et-marne-06-03-2007-2007825146.php Quand Polnareff vivait en Seine-et-Marne] Le parisien, Georges Blond, 6 mars 2007.</ref>. Lorsque le manoir ferme, il s'installe pendant vingt mois dans l'appartement des propriétaires du Café des Trois-Valets, à Fontenay-Trésigny, nourri, logé, blanchi. Néanmoins, ce que Polnareff écrit dans son autobiographie sur cette expérience est ressenti négativement par la famille propriétaire du café<ref name="fontenay"/>. C'est à cette époque qu'Epic ([[Sony Music Entertainment|Sony Music]] aujourd'hui) lui propose un contrat.
De 1985 à 1987, Michel Polnareff s'installe à [[Fontenay-Trésigny]] en région parisienne à l'hôtel Le Manoir de Chaubuisson puis, lorsque Le Manoir ferme, il réside pendant vingt mois dans l'appartement des propriétaires du Café des Trois-Valets ; il est nourri, logé, blanchi ; néanmoins, ce que Polnareff écrit dans son autobiographie sur cette expérience est ressenti négativement par la famille propriétaire du café<ref name="fontenay">[http://www.leparisien.fr/seine-et-marne/quand-polnareff-vivait-en-seine-et-marne-06-03-2007-2007825146.php Quand Polnareff vivait en Seine-et-Marne] Le parisien, Georges Blond, 6 mars 2007.</ref>. Il compose ''Goodbye Marylou'' qui devient immédiatement un [[Tube (musique)|tube]]<ref name="fontenay" />. C'est à cette époque qu'Epic ([[Sony Music Entertainment|Sony Music]] aujourd'hui) lui propose un contrat.


À partir de {{date-|septembre 1989}}, il réside (durant huit cents jours) à l'hôtel [[Royal Monceau]], où il commence l'enregistrement de l'album ''[[Kâmâ Sutrâ]]'' avec l'aide de Ben Rogan à la production et [[Mike Oldfield]] à la guitare.
À partir de {{date-|septembre 1989}}, il habite durant huit cents jours à l'hôtel [[Royal Monceau]], où il enregistre l'album ''[[Kâmâ Sutrâ]]'' avec l'aide de Ben Rogan à la production et de [[Mike Oldfield]] à la guitare.


Michel Polnareff va mal, atteint d'une [[cataracte (maladie)|cataracte]] aux deux yeux, il devient presque [[Cécité|aveugle]], ne voyant plus qu'un peu de lumière. Il fait part de sa quasi-cécité à son entourage, noie sa peur dans la [[vodka]] et ne sort plus du Royal Monceau ; on finit par comprendre qu'il peut s'y déplacer plus facilement, connaissant l'endroit par cœur. Méconnaissable, grossi, il porte une longue barbe brune, sa couleur naturelle.
Michel Polnareff va mal, il est atteint d'une [[cataracte (maladie)|cataracte]] aux deux yeux, il ne voit plus qu'un peu de lumière. Il fait part de sa maladie à son entourage, noie sa peur dans la [[vodka]] et reste à l'intérieur du Royal Monceau il peut se déplacer malgré sa cécité. Méconnaissable, gros, il porte une longue barbe brune, sa couleur naturelle.


Le bar du Royal Monceau devient chaque nuit un studio pour les prises de voix. Les ingénieurs du son, dans un studio mobile, se garent chaque soir devant l'hôtel, les musiciens enregistrent simultanément dans trois autres studios. Les cordes sont enregistrées à [[studios Abbey Road|Abbey Road]] et dirigées via le téléphone par Polnareff depuis l’hôtel. ''Kâmâ Sutrâ'' renoue un peu avec le Polnareff d’antan, le son est très acoustique, avec les cordes de ''Goodbye Marylou'' et de ''Kâmâ Sutrâ''.
Les ingénieurs du son, dans un studio mobile, se garent chaque soir devant l'hôtel et font les prises de voix dans le bar de l'hôtel durant la nuit. Les musiciens enregistrent simultanément dans trois autres studios. Les cordes sont enregistrées aux studios [[studios Abbey Road|Abbey Road]] et dirigées via le téléphone par Polnareff depuis l’hôtel. ''Kâmâ Sutrâ'' renoue avec le Polnareff d’antan, le son est acoustique, avec les cordes de ''Goodbye Marylou'' et de ''Kâmâ Sutrâ''.


Le disque sort en {{Date|février 1990}}<ref>[http://www.rfimusique.com/sitefr/biographie/biographie_8865.asp biographie sur rfi musique] / consulté le 2 mai 2016.</ref> et reçoit un double disque d'or (plus de {{formatnum:200000}} ventes)<ref>[http://www.snepmusique.com/les-disques-dor/?awards_cat=0&awards_awd=0&awards_year=0&awards_artist=polnareff&awards_title=&awards_edit_distrib=&awards_sort=date_certif-desc&awards_nb=30&submitAdvanced=Rechercher Certifications de Michel Polnareff].</ref> grâce aux singles ''[[Goodbye Marylou]], Kâmâ Sutrâ, LNA HO'', ''Toi et moi''. L’image de Michel Polnareff devient symbolique, dans ses clips et sur les pochettes, on ne voit que sa silhouette ou ses lunettes. « Période bleue » confie laconiquement l’intéressé, à l’image du clip ''Kâmâ Sutrâ'' où l’on aperçoit son ombre hanter les couloirs du Royal Monceau.
Le disque est en vente en {{Date|février 1990}}<ref>[http://www.rfimusique.com/sitefr/biographie/biographie_8865.asp biographie sur rfi musique] / consulté le 2 mai 2016.</ref> et reçoit un double disque d'or (plus de {{formatnum:200000}} ventes)<ref>[http://www.snepmusique.com/les-disques-dor/?awards_cat=0&awards_awd=0&awards_year=0&awards_artist=polnareff&awards_title=&awards_edit_distrib=&awards_sort=date_certif-desc&awards_nb=30&submitAdvanced=Rechercher Certifications de Michel Polnareff].</ref> grâce aux singles ''[[Goodbye Marylou]], Kâmâ Sutrâ, LNA HO'', ''Toi et moi''. L’image de Michel Polnareff se réduit à un symbole avec seulement sa silhouette ou ses lunettes, dans ses clips et sur les pochettes. « Période bleue » confie laconiquement l’intéressé, à l’image du clip ''Kâmâ Sutrâ'' où l’on aperçoit son ombre hanter les couloirs du Royal Monceau.


De 1992 à 1994, Polnareff réside discrètement en France, à différents endroits, sans apparition publique et avec des périodes de studio dont les enregistrements restent inédits.
De 1992 à 1994, Polnareff vit discrètement en France, à différents endroits, sans apparition publique et avec des périodes de studio dont les enregistrements restent inédits.


Après de longs mois d'hésitation, il est opéré d'une double cataracte brune par le docteur Alain Hagège (l'œil gauche le {{date-|17 octobre 1994}} et l'œil droit, le {{date-|20 décembre}}) et suit une hypnothérapie pour accompagner la convalescence. Il recouvre enfin la vue{{sfn|Lhote|2016|p=47}}.
Après de longs mois d'hésitation, il est opéré d'une double cataracte brune par le docteur Alain Hagège (l'œil gauche le {{date-|17 octobre 1994}} et l'œil droit, le {{date-|20 décembre}}) et suit une hypnothérapie pour accompagner la convalescence. Il recouvre la vue{{sfn|Lhote|2016|p=47}}.


=== Du Roxy à Bercy : la renaissance (1995-2006) ===
=== Concert au Roxy et autres projets (1995-2006) ===
{{Section à sourcer|date=août 2017}}
{{Section à sourcer|date=août 2017}}
En 1995, Polnareff prépare au {{lang|en|texte=Peninsula Hotel}}, à [[Los Angeles]], son retour sur scène et, en {{date-|septembre 1995}}, il se produit sur le [[Sunset Boulevard]], dans la salle du [[The Roxy (Los Angeles)|Roxy]].
En 1995, Polnareff prépare au {{lang|en|texte=Peninsula Hotel}}, à [[Los Angeles]], son retour sur scène et, en {{date-|septembre 1995}}, il se produit sur le [[Sunset Boulevard]], dans la salle du [[The Roxy (Los Angeles)|Roxy]].
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Il s’entoure de grands musiciens, [[Dick Smith]] (guitariste de [[Earth, Wind and Fire]], d’[[Aretha Franklin]]), [[Alex Acuña]] (percussionniste de [[Weather Report]], d’[[Elvis Presley]] et de [[Michael Jackson]]). Le disque ''[[Live at the Roxy (album de Michel Polnareff)|Live at the Roxy]]'' sort en 1996 et marque les esprits par la richesse des ré-orchestrations ; il oscille entre rock, funk, country et même reggae.
Il s’entoure de grands musiciens, [[Dick Smith]] (guitariste de [[Earth, Wind and Fire]], d’[[Aretha Franklin]]), [[Alex Acuña]] (percussionniste de [[Weather Report]], d’[[Elvis Presley]] et de [[Michael Jackson]]). Le disque ''[[Live at the Roxy (album de Michel Polnareff)|Live at the Roxy]]'' sort en 1996 et marque les esprits par la richesse des ré-orchestrations ; il oscille entre rock, funk, country et même reggae.


L'album reste numéro un pendant cinq semaines et est certifié disque de platine ({{nombre|300000|exemplaires}} pour l'année de sortie)<ref>{{Lien web|titre=Les Certifications - SNEP|url=http://www.snepmusique.com/les-disques-dor/?awards_cat=65&awards_awd=platine&awards_year=1996&awards_artist=&awards_title=&awards_edit_distrib=&awards_sort=artist-asc&awards_nb=100&submitAdvanced=Rechercher|site=SNEP|consulté le=11 janvier 2016}}.</ref>.
L'album reste numéro un pendant cinq semaines et est certifié disque de platine ({{nombre|300000|exemplaires}} pour l'année de sortie)<ref>{{Lien web|titre=Les Certifications - SNEP|url=http://www.snepmusique.com/les-disques-dor/?awards_cat=65&awards_awd=platine&awards_year=1996&awards_artist=&awards_title=&awards_edit_distrib=&awards_sort=artist-asc&awards_nb=100&submitAdvanced=Rechercher|site=SNEP|consulté le=11 janvier 2016}}.</ref>. Une émission sur [[Canal+]] présentée par [[Michel Denisot]] couvre l’événement ; elle a lieu dans le [[désert des Mojaves]] en Californie ; on y voit Michel Polnareff retirer exceptionnellement un court instant ses lunettes blanches.


Certaines de ses chansons sont reprises, comme ''On ira tous au paradis'', pour le film de [[Dominique Farrugia]] ''[[Trafic d'influence (film)|Trafic d'influence]]'', par [[Ärsenik]], [[Stomy Bugsy]] et [[Jane Fostin]].
Une émission sur [[Canal+]], produite par [[Marc-Olivier Fogiel]] et présentée par [[Michel Denisot]], couvre l’événement ; en plein [[désert des Mojaves]] en Californie, Michel Polnareff est longuement interviewé. Il en profite pour annoncer la préparation d'un nouveau disque et le projet de remonter sur scène à Paris, sans toutefois préciser le lieu ou la date. À la fin de l'émission, il retire un court instant ses célèbres lunettes blanches, fait « exceptionnel » qu'il n'a pas reproduit à la télévision ou sur scène à ce jour.
Des reprises de ses chansons apparaissent, notamment ''On ira tous au paradis'', pour le film de [[Dominique Farrugia]] ''[[Trafic d'influence (film)|Trafic d'influence]]'', titre interprété par [[Ärsenik]], [[Stomy Bugsy]] et [[Jane Fostin]].


Polnareff ouvre son site Internet en 1996, où il se surnomme lui-même « L'Amiral » et où ses fans sont affectueusement appelés les « moussaillons »<ref>[http://pestouille.free.fr/Polnareff/amiral.html#amiral {{Citation|L'Amiral}}].</ref>, site qui lui permet une communication directe avec son public. Pour favoriser celle-ci, Polnareff a voulu que le site ressemble à un immense navire spatial dont il serait le capitaine, « à la pointe de la technique, avançant toujours vers de nouvelles "PolnAventures" mélodieuses, dans un espace musical en détresse »{{sfn|Polnareff|2016|p=87}}.
Polnareff ouvre un site Internet en 1996, où il se surnomme lui-même « L'Amiral » et où ses fans sont les « moussaillons », site qu'il veut « à la pointe de la technique, avançant toujours vers de nouvelles "PolnAventures" mélodieuses, dans un espace musical en détresse »{{sfn|Polnareff|2016|p=87}}. En 2024, l'artiste n'a pas de site propre.


En 1999 sort le single ''Je rêve d'un monde (When I'm in love)'', ballade gospel pacifiste, qui obtient un succès mitigé. Michel annonce une nouvelle fois un nouvel album et son souhait de faire un grand concert à Paris, mais la première moitié des [[années 2000]] est très calme, malgré hommages et compilations. En 2003, [[Nostalgie (France)|Nostalgie]] réalise une longue interview radiophonique de l'artiste.
En 1999 sort le single ''Je rêve d'un monde (When I'm in love)'', ballade gospel pacifiste, qui obtient un succès mitigé. En 2003, il donne une longue interview à la radio [[Nostalgie (France)|Nostalgie]].


En {{date|septembre 2004}}, Michel Polnareff apparaît, bronzé et musclé, en couverture de ''[[Paris Match]]'', accompagné de sa nouvelle compagne, Danyellah. En novembre sort ''Polnareff par Polnareff''{{sfn|Polnareff|2004}}, livre d’anecdotes autobiographiques.
En novembre 2004 sort ''Polnareff par Polnareff''{{sfn|Polnareff|2004}}, livre d’anecdotes autobiographiques.


=== Retour à la scène en attendant l'album (2007) ===
=== ''Ze (re)tour 2007'' : concerts à Bercy et tournée (2007) ===
En {{date|octobre 2006}}, le premier single depuis sept ans, ''Ophélie flagrant des lits'', arrive sur les ondes. En {{date|mars 2007}}, les [[Victoires de la musique]] remettent à Michel Polnareff une Victoire d’honneur pour l'ensemble de son œuvre.[[Fichier:Concert de Polnareff au Zénith d'Auvergne - 24 mars 2007 - 10.jpg|vignette|250px|Michel Polnareff au Zénith d'Auvergne le 24 mars 2007.]]
Le {{date|12 mai 2006}}, au journal télévisé de {{nobr|20 heures}} de [[TF1]], Michel Polnareff annonce qu’il remontera sur scène le {{date|2 mars 2007}} pour une série de six concerts au [[Palais omnisports de Paris-Bercy]]{{Référence souhaitée}}. Près de {{nombre|40000|billets}} sont vendus en quarante-huit heures. Le succès est tel que quatre concerts à Bercy sont ajoutés en mars{{Référence souhaitée}}. Une tournée est ensuite annoncée de mars à août, comprenant un retour à Bercy en juin, le temps de deux soirées{{Référence souhaitée}}.
Le {{date|2 mars 2007}} à [[Palais omnisports de Paris-Bercy|Bercy]], Michel Polnareff revient sur la scène française après trente-quatre ans d'absence, avec ''Ze (re)tour 2007.'' Le nombre de concerts était prévu pour six dates {{Référence souhaitée}} ; mais 48 heures après la mise en vente des billets, le succès est tel que quatre concerts à Bercy sont ajoutés en mars{{Référence souhaitée}}. Le spectacle attire plus d’un million de spectateurs avec une soixantaine de dates<ref name="Accord">{{Lien web |auteur=Sylvain Zimmermann |titre=Michel Polnareff : un concert enlevé entre modernité et nostalgie à l’AccorHotels Arena de Paris |url=http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/michel-polnareff-un-concert-enleve-entre-modernite-et-nostalgie-a-l-accorhotels-arena-de-paris-7783136539 |site=rtl.fr |date=8 mai 2016}}.</ref>.


L'artiste chante vingt-cinq titres. Il apparaît en ombre chinoise, les lunettes suspendues font office d’écrans, la gigantesque arène composée de lumières et d’écrans entourée de planètes et d’étoiles se découvre au fil du spectacle.
En {{date|octobre 2006}}, son premier single depuis sept ans, ''Ophélie flagrant des lits'', arrive sur les ondes.
[[Fichier:Concert de Polnareff au Zénith d'Auvergne - 24 mars 2007 - 10.jpg|vignette|250px|Michel Polnareff au Zénith d'Auvergne le 24 mars 2007.]]
Le {{date|2 mars 2007}} à [[Palais omnisports de Paris-Bercy|Bercy]], Michel Polnareff revient sur la scène française après trente-quatre ans d'absence. Il enchaîne vingt-cinq titres. Il apparaît en ombre chinoise, les lunettes suspendues font office d’écran géant, la gigantesque arène composée de lumières et d’écrans entourée de planètes et d’étoiles se découvre au fil du spectacle. À la fin du show, une pluie de confetti en forme de lunettes tombe du plafond durant l'interprétation du titre ''On ira tous au paradis'' (le titre sera repris en « [[Gimmick (musique)|gimmick]] » lors des victoires de l'équipe de France de rugby au Mondial 2011).


Michel Polnareff est accompagné de sept musiciens américains, [[Virgil Donati]], Bunny Brunel (bassiste [[fretless]] de [[Chick Corea]] et de [[Herbie Hancock]]), [[Tony MacAlpine]] (guitariste et claviériste de [[Steve Vai]]) ou encore [[Mino Cinelu]] (percussionniste de [[Miles Davis]], [[Weather Report]], [[Sting]]).
Il est accompagné par sept musiciens américains : [[Virgil Donati]], Bunny Brunel (bassiste [[fretless]] de [[Chick Corea]] et de [[Herbie Hancock]]), [[Tony MacAlpine]] (guitariste et claviériste de [[Steve Vai]]), et [[Mino Cinelu]] (percussionniste de [[Miles Davis]], [[Weather Report]], [[Sting]]).


À la fin du spectacle, une pluie de confettis en forme de lunettes tombe du plafond durant l'interprétation d'''On ira tous au paradis'' (le titre sera repris en « [[Gimmick (musique)|gimmick]] » lors des victoires de l'équipe de France de rugby au Mondial 2011).
''Ze (re)tour 2007'', l’un des grands événements musicaux de 2007, attire plus d’un million de spectateurs avec une soixantaine de dates<ref name="Accord">{{Lien web|auteur=Sylvain Zimmermann|url=http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/michel-polnareff-un-concert-enleve-entre-modernite-et-nostalgie-a-l-accorhotels-arena-de-paris-7783136539|titre=Michel Polnareff : un concert enlevé entre modernité et nostalgie à l’AccorHotels Arena de Paris|site=rtl.fr|date=8 mai 2016}}.</ref> ; sans oublier le grand concert donné le 14 juillet au [[Champ-de-Mars (Paris)|Champ-de-Mars]], devant près de six cent mille spectateurs<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Polnareff à Sarkozy: «Monsieur le Président, je vous dis merde et on ira tous au paradis» |url=https://www.20minutes.fr/france/170609-20070714-polnareff-a-sarkozy-monsieur-president-dis-merde-ira-tous-paradis |site=www.20minutes.fr |consulté le=2020-06-28}}</ref>, à la demande du président de la République, [[Nicolas Sarkozy]] désirant offrir un grand divertissement populaire à l'occasion de la [[Fête nationale française|Fête nationale]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le 14 juillet façon Nicolas Sarkozy |url=https://www.20minutes.fr/france/170554-20070714-14-juillet-facon-nicolas-sarkozy |site=www.20minutes.fr |consulté le=2020-12-16}}</ref>. [[Charline Vanhoenacker]] écrira : « la France déroule le tapis rouge à Michel Polnareff, l'exilé fiscal, puis exilé tout court<ref>[[Charline Vanhoenacker]], « Polnareff: lumière sur le versant de l'exil - 'Un jour, un destin' parvient à reconstituer avec pertinence la saga du chanteur mythique », dans ''Le Soir'', 30 décembre 2008, page 29.</ref> ».


Le 14 juillet Michel Polnareff se produit au [[Champ-de-Mars (Paris)|Champ-de-Mars]], devant près de six cent mille spectateurs<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Polnareff à Sarkozy: «Monsieur le Président, je vous dis merde et on ira tous au paradis» |url=https://www.20minutes.fr/france/170609-20070714-polnareff-a-sarkozy-monsieur-president-dis-merde-ira-tous-paradis |site=www.20minutes.fr |consulté le=2020-06-28}}</ref>, à la demande du président de la République, [[Nicolas Sarkozy]] à l'occasion de la [[Fête nationale française|Fête nationale]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le 14 juillet façon Nicolas Sarkozy |url=https://www.20minutes.fr/france/170554-20070714-14-juillet-facon-nicolas-sarkozy |site=www.20minutes.fr |consulté le=2020-12-16}}</ref>. [[Charline Vanhoenacker]] commente : « la France déroule le tapis rouge à Michel Polnareff, l'exilé fiscal, puis exilé tout court<ref>[[Charline Vanhoenacker]], « Polnareff: lumière sur le versant de l'exil - 'Un jour, un destin' parvient à reconstituer avec pertinence la saga du chanteur mythique », dans ''Le Soir'', 30 décembre 2008, page 29.</ref> ».
Le {{date|10 mars 2007}}, les [[Victoires de la musique]] lui remettent une Victoire d’honneur pour l'ensemble de son œuvre. Le CD et le DVD de la tournée sortent le {{date|7 décembre 2007}} chez [[Polydor]]. Lors de cette tournée, le public découvre en version live la chanson ''Position(s)'', sorte de blues jazzy aux paroles équivoques et implicites. Il s'agit du quatrième titre inédit de Polnareff depuis 1990 – si l'on compte, pour résumer, l'instrumental piano ''Lee Neddy'' en 1995, ''Je Rêve d'un Monde'' en 1999 et ''Ophélie Flagrant des Lits'' en 2006.


Le CD et le DVD de la tournée sortent le {{date|7 décembre 2007}} chez [[Polydor]].
Le {{date|8 mars 2008}}, ''Ze (re)tour 2007'' remporte la [[23e cérémonie des Victoires de la musique|Victoire de la musique]] du « Spectacle musical, tournée, concert de l’année »<ref>[http://www.snepmusique.com/snep/les-victoires-musique/les-palmares-des-victoires-de-la-musique/23emes-victoires-de-la-musique-2008/ 23emes Victoires de la Musique 2008].</ref>, [[Gilbert Coullier]], producteur de la tournée, vient récupérer le prix sur scène à la place de Michel Polnareff reparti en Californie depuis six mois.

Le {{date|8 mars 2008}}, ''Ze (re)tour 2007'' remporte la [[23e cérémonie des Victoires de la musique|Victoire de la musique]] du « Spectacle musical, tournée, concert de l’année »<ref>[http://www.snepmusique.com/snep/les-victoires-musique/les-palmares-des-victoires-de-la-musique/23emes-victoires-de-la-musique-2008/ 23emes Victoires de la Musique 2008].</ref> ; [[Gilbert Coullier]], producteur de la tournée, reçoit la récompense sur scène à la place de Michel Polnareff reparti en Californie depuis six mois.


=== En studio (2010-2015) ===
=== En studio (2010-2015) ===
Le {{date|22 juillet 2010}} à Los Angeles, Michel Polnareff reçoit sa [[Légion d'honneur]] des mains de l'ambassadeur de France aux États-Unis<ref>{{Lien web|titre=Michel Polnareff a bien reçu la Légion d'honneur|url=https://www.marieclaire.fr/,michel-polnareff-recoit-la-legion-d-honneur,20122,51548.asp|année=2010|consulté le=17 janvier 2021|site=marieclaire.fr}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Michel Polnareff bientôt de retour dans les bacs|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20100805.OBS8124/michel-polnareff-bientot-de-retour-dans-les-bacs.html|site=Le Nouvel Observateur|date=5 août 2010|consulté le=7 décembre 2013}}.</ref>. Ce même jour, il déclare : « J'aimerais que mes fans sachent que je pense toujours à eux. Nous sommes toujours aussi proches, même si c'est de façon virtuelle », précisant : « Je ne pense pas à un spectacle, mais plutôt à un nouveau disque car, si ce n'est deux singles, il n'y a rien eu de nouveau depuis quinze ans. Donc actuellement, je suis en studio ».
Le {{date|22 juillet 2010}} à Los Angeles, Michel Polnareff reçoit la [[Légion d'honneur]] des mains de l'ambassadeur de France aux États-Unis<ref>{{Lien web|titre=Michel Polnareff a bien reçu la Légion d'honneur|url=https://www.marieclaire.fr/,michel-polnareff-recoit-la-legion-d-honneur,20122,51548.asp|année=2010|consulté le=17 janvier 2021|site=marieclaire.fr}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Michel Polnareff bientôt de retour dans les bacs|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20100805.OBS8124/michel-polnareff-bientot-de-retour-dans-les-bacs.html|site=Le Nouvel Observateur|date=5 août 2010|consulté le=7 décembre 2013}}.</ref>. À cette occasion, il déclare : « J'aimerais que mes fans sachent que je pense toujours à eux. Nous sommes toujours aussi proches, même si c'est de façon virtuelle », précisant : « Je ne pense pas à un spectacle, mais plutôt à un nouveau disque car, si ce n'est deux singles, il n'y a rien eu de nouveau depuis quinze ans. Donc actuellement, je suis en studio ».


En {{date|mars 2011}}, il perd son amie de quarante ans, qui a été « l'amour de sa vie » et son manager depuis 1972, [[Annie Fargue]]. Il diffuse sur Internet le discours qu'il a enregistré pour les obsèques. L'album ''Le Cinéma de Polnareff'' compilant ses compositions pour le {{7e|art}} est le dernier projet conçu avec Annie Fargue, et il est en vente le {{date-|7 novembre 2011}}.
En {{date|septembre 2010}}, Michel Polnareff et sa compagne annoncent qu'ils attendent un enfant. La naissance du bébé, un garçon prénommé Louka, a lieu à [[Los Angeles]] le {{date|28 décembre 2010}}<ref>[http://www.leparisien.fr/actualite-people-medias/polnareff-papa-pour-la-premiere-fois-a-66-ans-28-12-2010-1205799.php Polnareff, papa pour la première fois... à {{nobr|66 ans}}] ''[[Le Parisien]]'', le 28 décembre 2010.</ref>.


Du {{date|18|novembre-|2013-}} au {{date|29 novembre 2013}}, France Bleu passe ''Radio Polnareff'', un entretien enregistré par [[Fabien Lecœuvre]] chez Michel Polnareff en Californie, où il aborde en dix thèmes la vie du « Roi des fourmis »<ref>{{lien web |titre=Branche-toi sur Radio Polnareff – France Bleu |url=http://www.francebleu.fr/pages/branche-toi-sur-radio-polnareff |site=France Bleu |date=12-11-2013 |consulté le=28-06-2020}}.</ref>.
Le {{date|21 février 2011}}, il écrit sur sa page ''[[Facebook]]'' qu'un [[Test de paternité|test ADN]] vient de révéler qu'il n'est pas le père du « PolnaBB »<ref>[http://www.leparisien.fr/laparisienne/actu-people/polnareff-le-bebe-n-est-pas-de-moi-22-02-2011-1326555.php Polnareff : « Le bébé n'est pas de moi »] ''[[Le Parisien]]'', le 22 février 2011.</ref>.


Le double DVD ''{{nobr|Polnareff — Classics}} Vintage'', paru le {{date|13 janvier 2014}}, retrace les prestations télévisuelles de l'artiste tout au long de sa carrière. Il est numéro un des ventes de DVD musicaux en France pendant quatre semaines consécutives<ref>{{lien web |titre=Just Music - Votre blog 100% musique |url=http://www.justmusic.fr/actualites/le-dvd-de-michel-polnareff-est-un-succes-63139 |site=Just Music |consulté le=25-07-2020}}.</ref>.
En {{date|mars 2011}}, il perd son amie de quarante ans, qui a été « l'amour de sa vie » et son manager depuis 1972, [[Annie Fargue]]. Il diffuse sur Internet le discours qu'il a enregistré pour les obsèques de son amie. L'album ''Le Cinéma de Polnareff'' compilant ses compositions pour le {{7e|art}}, dernier projet conçu avec Annie Fargue, sort le {{date-|7 novembre 2011}}.


En 2014, Fabrice Laffont réalise le documentaire ''Quand l'écran s'allume'' projeté de juin à septembre dans une centaine de cinémas en France, en Belgique et en Suisse, ainsi que sur [[France 3]] le {{date|27 octobre}}. Il est tiré d'images d'archives personnelles inédites de l'artiste<ref>{{Lien web |titre=Michel Polnareff présentera son nouvel album au cinéma le 5 juin 2014 |url=http://www.chartsinfrance.net/Michel-Polnareff/news-91602.html |site=chartsinfrance.net |consulté le=2020-12-16}}</ref>.
Du {{date|18|novembre-|2013-}} au {{date|29 novembre 2013}}, France Bleu diffuse ''Radio Polnareff'', un entretien enregistré par [[Fabien Lecœuvre]] chez Michel Polnareff en Californie, où il aborde en dix thèmes la vie du Roi des fourmis<ref>{{lien web |titre=Branche-toi sur Radio Polnareff – France Bleu |url=http://www.francebleu.fr/pages/branche-toi-sur-radio-polnareff |site=France Bleu |date=12-11-2013 |consulté le=28-06-2020}}.</ref>.


Au printemps 2015, Michel Polnareff dénonce la caricature faite de lui par l'organisme de crédit [[Cetelem]], le chanteur n'étant pas d'accord avec l'utilisation de son image associée à un organisme de crédit, donc à des buts lucratifs. Il précise par la suite n'avoir aucune animosité envers l'acteur l'imitant.
Le double DVD ''{{nobr|Polnareff — Classics}} Vintage'', permettant de découvrir les grands moments des prestations télévisuelles de l'artiste tout au long de sa carrière, sort le {{date|13 janvier 2014}} et connaît un véritable succès, se classant directement numéro un des ventes de DVD musicaux en France pendant quatre semaines consécutives<ref>{{lien web |titre=Just Music - Votre blog 100% musique |url=http://www.justmusic.fr/actualites/le-dvd-de-michel-polnareff-est-un-succes-63139 |site=Just Music |consulté le=25-07-2020}}.</ref>.


Le {{date|12 mai 2015}}, il publie sur les réseaux sociaux une vidéo où on le voit diriger par [[visioconférence]] l'orchestration depuis [[Bruxelles]] d'un enregistrement fait à [[Suresnes]]. Le {{date|19|mai|2015-}}, il se fait opérer à Bruxelles d'une [[hernie]] [[Ombilic|paraombilicale]] qui lui « a pourri la vie » pendant ''Ze (Re) Tour 2007''.
Le {{date|5 juin 2014}}, le documentaire ''Quand l'écran s'allume'' réalisé par Fabrice Laffont est projeté dans une centaine de cinémas en France, en Belgique et en Suisse. Fait d'images d'archives personnelles inédites et dirigé par Polnareff en personne<ref>{{Lien web |titre=Michel Polnareff présentera son nouvel album au cinéma le 5 juin 2014 |url=http://www.chartsinfrance.net/Michel-Polnareff/news-91602.html |site=chartsinfrance.net |consulté le=2020-12-16}}</ref>, le documentaire est également diffusé à la télévision belge et suisse en {{date|septembre 2014}}, ainsi que sur [[France 3]] le {{date|27 octobre 2014}}.


Une exposition à [[Montluçon]], la PolnaExpo, est consacrée à l'artiste pendant plus de six mois, au [[Mupop]] ; Michel Polnareff a effectué une partie de son service militaire dans cette ville. Le {{date|20 juin 2015}}, Michel Polnareff et sa famille sont accueillis avec les honneurs de la municipalité, sous le regard de milliers de personnes<ref>{{Lien web|titre=Michel Polnareff provoque la cohue à Montluçon|url=http://www.lefigaro.fr/musique/2015/06/21/03006-20150621ARTFIG00044-michel-polnareff-provoque-la-cohue-a-montlucon.php|site=Le Figaro|consulté le=2016-01-10}}.</ref>. Il participe à l'inauguration de l'exposition ainsi que d'une place à son nom face à l'entrée du musée.
Au printemps 2015, il dénonce la caricature faite de lui par l'organisme de crédit [[Cetelem]], le chanteur n'étant pas d'accord avec l'utilisation de son image associée à un organisme de crédit, donc à des buts lucratifs. Il précise par la suite n'avoir aucune animosité envers l'acteur l'imitant mais ressentait de la colère que son image soit utilisée à des fins commerciales.


=== Single ''L'Homme en rouge'' et tournée (2015-2017) ===
Le {{date|12 mai 2015}}, il publie sur [[Facebook]] et [[Twitter]] une vidéo où, en studio, il dirige depuis [[Bruxelles]] un enregistrement fait à [[Suresnes]]. Depuis la veille, il enregistre à distance et dirige l'orchestration par [[visioconférence]]. Le {{date|19|mai|2015-}}, il se fait opérer à Bruxelles d'une [[hernie]] [[Ombilic|paraombilicale]] qui lui « a pourri la vie » pendant ''Ze (Re) Tour 2007''.

Le {{date|20 juin 2015}}, Michel Polnareff, sa compagne et leur fils Louka sont reçus à [[Montluçon]] avec les honneurs de la municipalité, sous le regard de milliers de personnes<ref>{{Lien web|titre=Michel Polnareff provoque la cohue à Montluçon|url=http://www.lefigaro.fr/musique/2015/06/21/03006-20150621ARTFIG00044-michel-polnareff-provoque-la-cohue-a-montlucon.php|site=Le Figaro|consulté le=2016-01-10}}.</ref>. C'est la première visite de Polnareff en France depuis près de huit ans. Il participe à l'inauguration de la PolnaExpo qui lui est consacrée pendant plus de six mois, au [[Mupop]], situé dans cette ville où le chanteur a effectué une partie de son service militaire. Une place est inaugurée au nom de l'artiste face à l'entrée du musée.

=== Nouveau single et nouvelle tournée (2015-2017) ===
[[Fichier:Michel Polnareff - Paléo 2016.jpg|thumb|250px|Michel Polnareff au [[Paléo Festival Nyon|Paléo Festival]] de [[Nyon]] le {{date|24 juillet 2016|en musique}}.]]
[[Fichier:Michel Polnareff - Paléo 2016.jpg|thumb|250px|Michel Polnareff au [[Paléo Festival Nyon|Paléo Festival]] de [[Nyon]] le {{date|24 juillet 2016|en musique}}.]]
Le {{date|18 décembre 2015}}, la diffusion de ''L'Homme en rouge'' a lieu à minuit, sur la station de [[Nostalgie (France)|radio Nostalgie]] ; [[RTL]], partenaire de la tournée, présente le morceau dès {{nobr|9 heures}}. Le clip est diffusé à partir du {{date|9 janvier 2016}}. Réalisé par Yann Orhan, produit par Aurélie Ullrich et Michel Polnareff, il met en scène [[Swann Nambotin]], connu pour son rôle dans la série ''[[Les Revenants (série télévisée)|Les Revenants]]''. La réception critique de la chanson est mitigée<ref>{{Lien web|url= http://www.lefigaro.fr/musique/2015/12/18/03006-20151218ARTFIG00133--l-homme-en-rouge-de-michel-polnareff-vivement-critique-sur-internet.php|titre= ''L'Homme en rouge'' de Michel Polnareff vivement critiqué sur Internet|site= Le Figaro|date= 18 décembre 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.lesinrocks.com/2015/12/18/musique/polnareff-un-nouveau-morceau-qui-sent-le-sapin-11794229/|titre= Polnareff, un nouveau morceau qui sent le sapin|site= Les Inrocks|date= 18 décembre 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1462275-michel-polnareff-sort-l-homme-en-rouge-le-cadeau-de-noel-dont-on-n-avait-pas-besoin.html|titre= Michel Polnareff sort ''L'homme en rouge'' : le cadeau de Noël dont on n'avait pas besoin|site= L'Obs|date= 19 décembre 2015}}.</ref>, comme pour les précédents singles depuis ''Kama-Sutra''<ref>{{Lien web|url= https://www.lejdd.fr/Culture/Musique/Polnareff-les-eclipses-d-une-etoile-831394|titre= Polnareff, les éclipses d'une étoile|site= JDD|date= 11 décembre 2016}}.</ref>.
Le {{date|8 décembre 2015}}, il annonce sur [[RTL]] la sortie de son album {{citation|entre janvier et avril 2016}}, ainsi qu'une tournée de 70 dates<ref>''[[Metro (journal belge)|Metro]]'' du 9 décembre 2015, {{p.}}15.</ref> d'avril à l’été 2016<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Grand retour de Polnareff en 2016 avec un album et une tournée|url=http://actu.orange.fr/culture/grand-retour-de-polnareff-en-2016-avec-un-album-et-une-tournee-afp_CNT000000gjSIK.html|site=Actu.[[Orange (entreprise)|orange]]|date=|consulté le=9 décembre 2015}}.</ref> avec notamment quatre concerts à Bercy.


Michel Polnareff publie une autobiographie intitulée ''Spèrme'' chez [[Plon]] le {{date|24 mars 2016}}. Les lettres du mot « père » sont mises en évidence et font référence à son fils né en {{date|décembre 2010}} d'un don de sperme et également à son père qui était autoritaire et violent avec lui.
Le {{date|18 décembre 2015}}, Michel Polnareff dévoile son premier titre studio depuis 2006<ref name="lexpress 1747032">{{Lien web |langue=fr |titre=Michel Polnareff dévoile son nouveau single, "L'homme en rouge" |url=https://www.lexpress.fr/culture/musique/michel-polnareff-devoile-son-nouveau-single-l-homme-en-rouge_1747032.html |site=LExpress.fr |date=2015-12-18 |consulté le=2020-12-16}}</ref>. La diffusion de ''L'Homme en rouge'' a lieu à minuit, sur la station de [[Nostalgie (France)|radio Nostalgie]] ; [[RTL]], partenaire de la nouvelle tournée, présente également le morceau dès {{nobr|9 heures}}. Le clip officiel de ''L'Homme en rouge'' est diffusé à partir du {{date|9 janvier 2016}}. Réalisé par Yann Orhan, produit par Aurélie Ullrich et Michel Polnareff, il met en scène le jeune [[Swann Nambotin]], connu pour son rôle dans la série ''[[Les Revenants (série télévisée)|Les Revenants]]''. La réception critique de la chanson est très mitigée<ref>{{Lien web|url= http://www.lefigaro.fr/musique/2015/12/18/03006-20151218ARTFIG00133--l-homme-en-rouge-de-michel-polnareff-vivement-critique-sur-internet.php|titre= ''L'Homme en rouge'' de Michel Polnareff vivement critiqué sur Internet|site= Le Figaro|date= 18 décembre 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.lesinrocks.com/2015/12/18/musique/polnareff-un-nouveau-morceau-qui-sent-le-sapin-11794229/|titre= Polnareff, un nouveau morceau qui sent le sapin|site= Les Inrocks|date= 18 décembre 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1462275-michel-polnareff-sort-l-homme-en-rouge-le-cadeau-de-noel-dont-on-n-avait-pas-besoin.html|titre= Michel Polnareff sort ''L'homme en rouge'' : le cadeau de Noël dont on n'avait pas besoin|site= L'Obs|date= 19 décembre 2015}}.</ref>, comme les précédents single depuis ''Kama-Sutra''<ref>{{Lien web|url= https://www.lejdd.fr/Culture/Musique/Polnareff-les-eclipses-d-une-etoile-831394|titre= Polnareff, les éclipses d'une étoile|site= JDD|date= 11 décembre 2016}}.</ref>.


La tournée commence à [[Épernay]] le <ref name="lexpress 1747032">{{Lien web |langue=fr |titre=Michel Polnareff dévoile son nouveau single, "L'homme en rouge" |url=https://www.lexpress.fr/culture/musique/michel-polnareff-devoile-son-nouveau-single-l-homme-en-rouge_1747032.html |site=LExpress.fr |date=2015-12-18 |consulté le=2020-12-16}}</ref>. Elle comprend quatre concerts (7, 8, 10 et {{date-|11 mai}}), à l’AccorHotels Arena de Paris, ainsi qu'une date à l'Olympia le 14 juillet, et fait salle comble<ref name="Accord" />. Elle finit le {{date-|26 juillet}} à Carcassonne.
Le {{date|24 mars 2016}}, sort une autobiographie intitulée ''Spèrme'' chez [[Plon]]. Les lettres du mot « père » étant mises en évidence, en couleur rouge, en faisant référence à son fils né en {{date|décembre 2010}} d'un don de sperme et également à son père qui était autoritaire et violent avec lui.


Le concert du 14 juillet à l'Olympia dure {{nobr|2 h 45}} présente quelques surprises : ''I Love You Because'', ''Le Prince en otage'', ''Tibili'', une improvisation de [[Jerry Lee Lewis]] ; la fameuse affiche de 1972 tapisse le fond de scène.
Le {{date|30|avril|2016}}, Michel Polnareff commence sa tournée à [[Épernay]] devant cinq mille spectateurs<ref name="lexpress 1747032" />. Le {{date|7|mai|2016-|en musique}}, il donne à guichets fermés le premier d'une série de quatre concerts (7, 8, 10 et {{date-|11 mai}}), à l’AccorHotels Arena de Paris<ref name="Accord"/>.


Le {{date|14 mai 2016}}, il est pour la première fois depuis vingt-sept ans<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=EXCLU - Pour la première fois depuis 27 ans, Michel Polnareff va chanter en direct à la télé, samedi, pour la finale de ''The Voice'' |url=https://www.jeanmarcmorandini.com/article-353397-exclu-pour-la-premiere-fois-depuis-27-ans-michel-polnareff-va-chanter-en-direct-a-la-tele-samedi-pour-la-finale-de-the-voice.html |site=www.jeanmarcmorandini.com |consulté le=2020-12-16}}</ref> en direct sur un plateau de télévision où, sur TF1 lors de la finale de la [[Saison 5 de The Voice : La Plus Belle Voix|saison 5]] de ''[[The Voice : La Plus Belle Voix]]'', il accompagne Clément Verzi au piano sur ''L'Homme en rouge'' puis interprète ''{{Langue|en|Love Me, Please Love Me}}''.
En parallèle, Michel Polnareff apparaît à la télévision. Le {{date|14 mai 2016}}, il est en direct<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=EXCLU - Pour la première fois depuis 27 ans, Michel Polnareff va chanter en direct à la télé, samedi, pour la finale de ''The Voice'' |url=https://www.jeanmarcmorandini.com/article-353397-exclu-pour-la-premiere-fois-depuis-27-ans-michel-polnareff-va-chanter-en-direct-a-la-tele-samedi-pour-la-finale-de-the-voice.html |site=www.jeanmarcmorandini.com |consulté le=2020-12-16}}</ref> sur TF1 lors de la finale de la [[Saison 5 de The Voice : La Plus Belle Voix|saison 5]] de ''[[The Voice : La Plus Belle Voix]]'' ; il accompagne Clément Verzi au piano sur ''L'Homme en rouge'' puis interprète ''{{Langue|en|Love Me, Please Love Me}}''. Le {{date|3 juillet 2016}}, jour de ses {{nobr|72 ans}}, il donne le départ de l'étape du Tour de France dans l'émission ''[[Village Départ]]'' sur [[France 3]].

Lors de l'émission ''[[Village Départ]]'' sur [[France 3]] le {{date|3 juillet 2016}}, jour de ses {{nobr|72 ans}}, après avoir donné le départ de l'étape du jour, Michel Polnareff rejoint en plateau le présentateur et son producteur [[Gilbert Coullier]] qui annonce que déjà trois cent mille personnes sont venues l'applaudir, tous concerts confondus, depuis le {{date-|30 avril}}.


[[Fichier:Michel Polnareff à Bercy en mai 2016.jpg|thumb|left|Michel Polnareff en concert au [[Palais omnisports de Paris-Bercy]] le {{date-|7 mai 2016}}.]]
[[Fichier:Michel Polnareff à Bercy en mai 2016.jpg|thumb|left|Michel Polnareff en concert au [[Palais omnisports de Paris-Bercy]] le {{date-|7 mai 2016}}.]]
Il participe à La [[Fête de l'Humanité]] le 10 septembre devant plus de {{nombre|200000|personnes}}. Porté par la foule, il chante vingt minutes de plus que les quatre-vingts initialement prévues.
Le {{date|14 juillet 2016}}, il donne un concert unique à guichets fermés à l'[[Olympia (Paris)|Olympia]], quarante-quatre ans après la ''PolnaRévolution''. Dans un spectacle de {{nobr|2 h 45}}, il enchaîne ses plus gros succès ''(Je suis un homme'', ''La Poupée qui fait non'', ''Tam-Tam'', ''Lettre à France'', ''L'Homme en rouge'', ''Dans la rue'', ''Goodbye Marylou'', ''KamaSutra''...) et offre quelques surprises au public (comme ''I Love You Because'', ''Le Prince en otage'', ''Tibili'' ou encore une improvisation de [[Jerry Lee Lewis]]) avec la fameuse affiche de 1972 en fond de scène. Il remercie à la fin du concert le public de l'« avoir soutenu contre vents et marées depuis toujours ».

Après une pause estivale à la suite de son dernier concert le {{date-|26 juillet}} à Carcassonne, il remonte sur scène le samedi {{date-|10 septembre}} à l'occasion de La [[Fête de l'Humanité]] devant plus de {{nombre|200000|personnes}}. Porté par la foule, il chante vingt minutes de plus que les quatre-vingts initialement prévues.

Le {{date|15 septembre 2016}}, il est l'invité exceptionnel de l'émission ''[[Touche pas à mon poste]]'' présentée par [[Cyril Hanouna]] sur C8. Lors de cette émission, il annonce qu'il donnera le dernier concert de sa tournée le {{date-|2 décembre 2016}} à la [[salle Pleyel]] de Paris. Quelques jours plus tard, il fait part de son envie que sa tournée se prolonge en 2017 par des dates aux [[États-Unis]] mais aussi au [[Japon]]. Il retourne à Los Angeles pour se reposer, et mixer l'album du live de l'Olympia.

Il reprend la scène le {{date-|8 novembre}} à Nice, puis notamment à [[Albertville]], [[Bourg-en-Bresse]], Nantes, Marseille, Amiens, Toulouse, Pau et enfin Bordeaux le {{date-|30 novembre}}, sans se douter qu'il y donne le dernier concert de la tournée. En effet, le {{Date|2 décembre 2016}}, alors qu'il s'apprête à se rendre à la salle Pleyel pour ce qui doit être l'avant-dernier concert de la tournée, il annule la représentation à la dernière minute, du fait d'une grande fatigue et de vertiges. Le même jour sort néanmoins l'[[album live]] ''[[À l'Olympia (album de Michel Polnareff)|À l'Olympia]]''. Il s'agit de son second album enregistré en public en neuf ans. Un best-of intitulé ''[[Polnabest]]'' est également diffusé.

Le lendemain, Michel Ponareff est admis à l'[[Hôpital américain de Paris|hôpital américain]] de [[Neuilly-sur-Seine]] en urgence à cause d'une baisse de tension et de troubles respiratoires, et annule l'ultime concert de la tournée qui devait avoir lieu le soir même à [[Nantes]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/musique/2016/12/03/03006-20161203ARTFIG00102-michel-polnareff-hospitalise-d-urgence.php "Michel Polnareff hospitalisé, son concert à Nantes annulé"], lefigaro.fr, 3 décembre 2016.</ref>. Le {{Date|5 décembre 2016}}, son attaché de presse dévoile que le chanteur a été victime d'une {{citation|[[embolie pulmonaire]] bilatérale qui engage son [[Urgence vitale|pronostic vital]]}}. Son entourage indique le {{Date|8 décembre 2016}} que l'artiste « va beaucoup mieux », « qu'il est conscient, sous oxygène » mais qu'il n'est pas encore totalement sorti d'affaire. Dans les jours qui suivent a lieu une polémique entre le producteur Gilbert Coullier et le chanteur quant à la réalité de l'état de santé de ce dernier ; il lui est reproché les raisons « plutôt floues » de son hospitalisation, qui a donné lieu à l'annulation de deux concerts non assurés, avec des pertes estimées à « {{formatnum:200000}} euros par date ». Le producteur souhaite en effet avoir accès au dossier médical de Michel Polnareff, alors que le secret médical s'impose : « S'il s'avère qu'il est malade, j'assumerai mes responsabilités. S'il s'avère qu'il pouvait chanter, les frais seront partagés ». Michel Polnareff répond qu'il juge « intolérables » ces attaques « contre la dignité » du médecin qui l'a soigné<ref>[http://www.lepoint.fr/people/michel-polnareff-la-polemique-continue-autour-de-son-etat-de-sante-12-12-2016-2089961_2116.php « Michel Polnareff : la polémique autour de son état de santé continue »], lepoint.fr, 13 décembre 2016.</ref>. Son médecin Philippe Siou révèle sur [[BFM TV]] le {{Date|16 décembre 2016}} que le chanteur est sorti de l'hôpital dans la soirée du {{Date|15 décembre 2016}} dans la plus grande discrétion. De plus, le docteur Siou indique qu'on peut considérer que Michel Polnareff est « guéri » mais qu'il « n'est pas totalement remis ». Michel Polnareff porte ensuite plainte contre Gilbert Coullier pour diffamation<ref>[https://www.20minutes.fr/marseille/2060075-20170502-marseille-michel-polnareff-poursuit-producteur-diffamation « Marseille : Michel Polnareff poursuit son producteur en diffamation »], 20minutes.fr, 2 mai 2017.</ref>. Le {{date-|23 mars 2018}}, le tribunal de Marseille prononce la relaxe de Gilbert Coullier<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|prénom1=Prisma|nom1=Média|titre=Coup dur pour Michel Polnareff, l’Amiral perd son procès contre son producteur - Gala|périodique=Gala.fr|date=23/03/2018|lire en ligne=https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/coup-dur-pour-michel-polnareff-lamiral-perd-son-proces-contre-son-producteur_413679|consulté le=2018-05-08|pages=}}.</ref>.


Il reprend la scène le {{date-|8 novembre}} à Nice, puis à [[Albertville]], [[Bourg-en-Bresse]], Marseille, Amiens, Toulouse, Pau et Bordeaux le {{date-|30 novembre}}, sans se douter qu'il y donne le dernier concert de la tournée. Le concert prévu à la salle Pleyel est annulé, ainsi que les dates restantes de la tournée. Il devait avoir lieu le {{Date|2 décembre 2016}}, mais le chanteur se plaint d'une grande fatigue et de vertiges. Le même jour sort néanmoins l'[[album live]] ''[[À l'Olympia (album de Michel Polnareff)|À l'Olympia]]''. Un best-of intitulé ''[[Polnabest]]'' est également diffusé.
[[Fichier:MPLNRFF.jpg|thumb|250px|Michel Polnareff, accompagné de sa compagne et son fils, à [[Los Angeles]] en {{date-|août 2017}}.]]
En {{date-|janvier 2017}}, il donne une interview à ''Paris Match'', dans laquelle il diffuse des photos prises par sa compagne alors qu'il se trouvait sur son lit d'hôpital. Il dit être fatigué mais heureux d'être en vie et avoir eu peur de « faire partie du wagon » des artistes morts en 2016 et de ne plus voir son fils et sa compagne. Il annonce également qu'il reste en France pour plusieurs mois, n'ayant pas plus envie que ça de rentrer aux États-Unis. Il affirme aussi qu'il reprendra une nouvelle tournée qui démarrera par la Salle Pleyel dès qu'il le pourra, et qu'en attendant il continue de préparer son nouvel album.


Michel Ponareff est hospitalisé le 3 décembre<ref>[http://www.lefigaro.fr/musique/2016/12/03/03006-20161203ARTFIG00102-michel-polnareff-hospitalise-d-urgence.php "Michel Polnareff hospitalisé, son concert à Nantes annulé"], lefigaro.fr, 3 décembre 2016.</ref>. L'attaché de presse indique que le chanteur a été victime d'une [[embolie pulmonaire]]. Il sort de l'hôpital le 15 décembre. Dans les jours qui suivent le producteur Gilbert Coullier émet un doute sur les raisons de l'hospitalisation, qui a entraîné l'annulation de deux concerts non assurés, avec des pertes estimées à « {{formatnum:200000}} euros par date ». Le producteur souhaite avoir accès au dossier médical : « S'il s'avère qu'il est malade, j'assumerai mes responsabilités. S'il s'avère qu'il pouvait chanter, les frais seront partagés ». Michel Polnareff porte plainte contre Gilbert Coullier pour diffamation<ref>[https://www.20minutes.fr/marseille/2060075-20170502-marseille-michel-polnareff-poursuit-producteur-diffamation « Marseille : Michel Polnareff poursuit son producteur en diffamation »], 20minutes.fr, 2 mai 2017.</ref>. Le {{date-|23 mars 2018}}, le tribunal de Marseille prononce la relaxe de Gilbert Coullier<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|prénom1=Prisma|nom1=Média|titre=Coup dur pour Michel Polnareff, l’Amiral perd son procès contre son producteur - Gala|périodique=Gala.fr|date=23/03/2018|lire en ligne=https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/coup-dur-pour-michel-polnareff-lamiral-perd-son-proces-contre-son-producteur_413679|consulté le=2018-05-08|pages=}}.</ref>. Un reportage de ''Paris Match'' en {{date-|janvier 2017}} montre le chanteur en photo sur son lit d'hôpital.
Le {{date-|14 novembre 2017}}, le journal ''[[Le Figaro]]'' annonce que le chanteur fera son retour sur scène dans la comédie musicale ''[[The Phantom of the Opera (comédie musicale)|Le Fantôme de l'Opéra]]'', pour 50 représentations de janvier à {{date-|mars 2019}} sur la scène du [[Casino de Paris]]<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Michel Polnareff, le retour en fantôme|périodique=FIGARO|date=2017-11-14|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/culture/2017/11/14/03004-20171114ARTFIG00382-michel-polnareff-le-retour-en-fantome.php|consulté le=2018-05-08}}.</ref>.


=== Nouvel album ''Enfin !'' (2018), ''Polnareff chante Polnareff'' et nouvelle tournée (2023) ===
=== Albums ''Enfin !'' , ''Polnareff chante Polnareff'' et tournée (2018-2023) ===
[[Fichier:MPPOPB23.jpg|vignette|Michel Polnareff en concert le 2 juillet 2023 à l'Accor Arena]]
[[Fichier:MPPOPB23.jpg|vignette|Michel Polnareff en concert le 2 juillet 2023 à l'Accor Arena]]
Le {{date|16 novembre 2018}} à {{heures|0|1}} est publié ''Grandis pas'', le premier single du nouvel album, un titre composé par Polnareff et écrit avec [[Doriand]]. Dans cette [[ballade]], il s'adresse à son fils Louka<ref>{{Lien web|titre="Grandis pas", le premier extrait du prochain opus de Michel Polnareff|url=https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/16/2907860-grandis-premier-extrait-prochain-opus-michel-polnareff.html|date=16 novembre 2018|site=[[La Dépêche du Midi]]|consulté le=27 novembre 2018}}.</ref>.
L'album ''[[Enfin !]]'' paraît le {{date|30 novembre 2018}}, précédé le 16 novembre du single ''Grandis pas'', un titre composé par Polnareff et écrit avec [[Doriand]]. Dans cette [[ballade]], il s'adresse à son fils Louka<ref>{{Lien web |titre="Grandis pas", le premier extrait du prochain opus de Michel Polnareff |url=https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/16/2907860-grandis-premier-extrait-prochain-opus-michel-polnareff.html |site=[[La Dépêche du Midi]] |date=16 novembre 2018 |consulté le=27 novembre 2018}}.</ref>. L'album est un demi-échec.


Du {{date|2 juin 2022}} au {{date|1 mars 2023}}<ref>{{Lien web |titre=sortiraparis.com/spectacle/-polnareves-l-experience-immersive-signee-michel-polnareff-au-theatre-le-palace |url=https://www.sortiraparis.com/scenes/spectacle/articles/269255-polnareves-l-experience-immersive-signee-michel-polnareff-au-theatre-le-palace}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=On a testé Polnarêves, l’expérience immersive dans les rêves de Michel Polnareff ! |url=https://parissecret.com/on-a-teste-polnareves-lexperience-immersive-michel-polnareff/ |site=Paris Secret |date=6 mars 2023 |consulté le=28 décembre 2023}}</ref>, se tient l'exposition ''Polnarêves''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Polnareff annonce un show immersif à Paris, sans préciser s'il remontera sur scène |url=https://www.lefigaro.fr/musique/polnareff-annonce-un-show-immersif-a-paris-sans-preciser-s-il-remontra-sur-scene-20220117 |site=LEFIGARO |date=2022-01-17 |consulté le=2022-01-17}}</ref> au [[Le Palace (Paris)|Palace]] à Paris. Elle constitue une « expérience immersive qui plonge [le participant] dans les songes de l'artiste », sans participation physique du chanteur.
Le nouvel album ''[[Enfin !]]'' paraît finalement le {{date|30 novembre 2018}}. Après le semi-échec de cet album, il reste en Californie tout en gardant le contact via les réseaux sociaux.


Le 18 novembre 2022 sort chez [[Parlophone (label)|Parlophone]] l'album ''Polnareff chante Polnareff''. L'artiste reprend douze de ses succès en piano-voix<ref>{{Article|titre=Michel Polnareff annonce un nouvel album pour le mois de novembre|périodique=Ouest France|date=16/09/2022|lire en ligne=https://amp.ouest-france.fr/culture/musiques/polnareff/michel-polnareff-annonce-un-nouvel-album-pour-le-mois-de-novembre-202ba346-35b0-11ed-a858-f7410f1f4331|accès url=libre}}</ref>. La chanson ''[[Lettre à France]]'' est accompagnée d'un clip ; sur le dernier plan, le chanteur se présente en trois avatars avec des vestes dessinées par sa compagne, aux couleurs du drapeau français<ref>{{Article|titre=MICHEL POLNAREFF LÈVE LE VOILE SUR UNE NOUVELLE VERSION DE « LETTRE À FRANCE »|périodique=RFM|date=30/09/2022|lire en ligne=http://www.rfm.fr/news/Michel-Polnareff-leve-le-voile-sur-une-nouvelle-version-de-Lettre-a-France-27496}}</ref>.
Début 2022, Polnareff annonce qu'il prépare un spectacle immersif baptisé ''Polnarêves''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Polnareff annonce un show immersif à Paris, sans préciser s'il remontera sur scène |url=https://www.lefigaro.fr/musique/polnareff-annonce-un-show-immersif-a-paris-sans-preciser-s-il-remontra-sur-scene-20220117 |site=LEFIGARO |date=2022-01-17 |consulté le=2022-01-17}}</ref>. Le spectacle se révèle être une exposition, une "expérience immersive qui plonge [le participant] dans les songes de l'artiste", sans participation physique du chanteur. Elle se déroule au [[Le Palace (Paris)|Palace]] à Paris du {{date|2 juin 2022}} au {{date|1 mars 2023}}<ref>{{Lien web |titre=sortiraparis.com/spectacle/-polnareves-l-experience-immersive-signee-michel-polnareff-au-theatre-le-palace |url=https://www.sortiraparis.com/scenes/spectacle/articles/269255-polnareves-l-experience-immersive-signee-michel-polnareff-au-theatre-le-palace}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=On a testé Polnarêves, l’expérience immersive dans les rêves de Michel Polnareff ! |url=https://parissecret.com/on-a-teste-polnareves-lexperience-immersive-michel-polnareff/ |site= Paris Secret| date=6 mars 2023 |consulté le=28 décembre 2023}}</ref>.


Le {{date|24 mai 2023}} débute à [[Nice]] une tournée d'une vingtaine de dates, dont deux festivals et deux dates parisiennes à l'[[Palais omnisports de Paris-Bercy|Accor Arena]], les 2 et {{Date|3 juillet 2023}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Caroline J |titre=MICHEL POLNAREFF EN CONCERT À L’ACCOR ARENA DE PARIS EN JUILLET 2023, DATE SUPPLÉMENTAIRE |url=https://www.sortiraparis.com/scenes/concert-musique/articles/285059-michel-polnareff-en-concert-a-l-accor-arena-de-paris-en-juillet-2023-date-supplementaire |site=sortiraparis.com |date=5 décembre 2022}}</ref>, veille et jour de ses {{nobr|79 ans}}. L'équipe de tournée est ''Décibels Productions'', le manager est Serge Khalifa<ref>{{Article|auteur1=Philippe Manoeuvre|titre="Moi, je suis là pour faire plaisir au public, pas pour l’intimider"|périodique=Paris-Match|date=03/11/2022|lire en ligne=https://www.parismatch.com/culture/musique/michel-polnareff-moi-je-suis-la-pour-faire-plaisir-au-public-pas-pour-lintimider-218514}}</ref>. Les concerts se déroulent sur une scène centrale (à l'exception des festivals), avec une formation de musiciens anglais. Après les succès des 2 et 3 juillet à l'[[Accor Arena]] de [[Paris]]<ref>{{Lien web |auteur=Sandrine Bajos |titre=Concert de Michel Polnareff à l’Accor Arena à Paris : « Un peu court mais c’était fantastique » |url=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/musique/concert-de-michel-polnareff-a-laccor-arena-a-paris-un-peu-court-mais-cetait-fantastique-03-07-2023-SQC6GQ4ZZJC3PLZGCQV6YIUYSU.php |accès url=limité |site=Le Parisien |date=03/07/2023 |consulté le=4 juillet 2023}}</ref>, un concert est ajouté le 10 juillet au [[Le Palace (Paris)|Palace]]<ref>{{Article|auteur1=Le Figaro|titre=Michel Polnareff ajoute une date au Palace pour un show en toute intimité|périodique=périodique|date=30/06/2023|accès url=libre}}</ref>.
Le {{date|21 septembre 2022}}, un [[Teasing|teaser]] de son prochain clip paraît sur les réseaux sociaux : on y découvre l'artiste avec ses longs cheveux blonds, jouant au piano les premières notes de ''[[Lettre à France]]'' qui est donc le premier titre extrait d'un nouvel opus studio à paraître. Le clip vidéo sort le {{date-|30 septembre 2022-}}, ainsi que le titre sur les plates-formes de téléchargement. Sur le dernier plan du clip, on découvre l'artiste en trois avatars avec des vestes, stylisées par sa compagne, aux couleurs du drapeau français<ref>{{Article|titre=MICHEL POLNAREFF LÈVE LE VOILE SUR UNE NOUVELLE VERSION DE « LETTRE À FRANCE »|périodique=RFM|date=30/09/2022|lire en ligne=http://www.rfm.fr/news/Michel-Polnareff-leve-le-voile-sur-une-nouvelle-version-de-Lettre-a-France-27496}}</ref>.


Le 5 avril 2024 des artistes de divers univers musicaux reprennent en un album hommage les chansons de Polnareff<ref>{{Article|auteur1=Eric Bureau|titre=Curt Smith, Voyou, UssaR, Yael Naim… Ils ont tous quelque chose de Polnareff|périodique=Le Parisien|date=4 avril 2024|lire en ligne=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/musique/curt-smith-voyou-ussar-yael-naim-ils-ont-tous-quelque-chose-de-polnareff-04-04-2024-GFJHWAVJ7FGRVE22ZT5EKGTJDU.php|accès url=payant}}</ref>.
Annoncé quelques mois plus tôt<ref>{{Article|auteur1=Théau BERTHELOT|titre=Michel Polnareff : bientôt un album avec ses tubes en piano-voix|périodique=Charts in France|date=3 mai 2022|lire en ligne=http://www.chartsinfrance.net/Michel-Polnareff/news-121129.html|accès url=libre}}</ref>, via ''ses'' réseaux sociaux et de sa nouvelle maison de disques [[Parlophone (label)|Parlophone]], l'artise publie un nouvel album ''Polnareff chante Polnareff'' le {{date|18 novembre 2022-}}. Il y reprend douze de ses plus grands succès en piano-voix<ref>{{Article|titre=Michel Polnareff annonce un nouvel album pour le mois de novembre|périodique=Ouest France|date=16/09/2022|lire en ligne=https://amp.ouest-france.fr/culture/musiques/polnareff/michel-polnareff-annonce-un-nouvel-album-pour-le-mois-de-novembre-202ba346-35b0-11ed-a858-f7410f1f4331|accès url=libre}}</ref>.

Le {{date|13 novembre 2022}}, il est annoncé que Michel Polnareff est de retour en France afin de promouvoir son disque, et qu'il remontera sur scène pour une nouvelle tournée à partir du {{date|24 mai 2023}} à [[Nice]]. Une vingtaine de dates sont prévues dont deux festivals et deux dates parisiennes à l'[[Palais omnisports de Paris-Bercy|Accor Arena]], les 2 et {{Date|3 juillet 2023}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Caroline J |titre=MICHEL POLNAREFF EN CONCERT À L’ACCOR ARENA DE PARIS EN JUILLET 2023, DATE SUPPLÉMENTAIRE |url=https://www.sortiraparis.com/scenes/concert-musique/articles/285059-michel-polnareff-en-concert-a-l-accor-arena-de-paris-en-juillet-2023-date-supplementaire |site=sortiraparis.com |date=5 décembre 2022}}</ref>, veille et jour de ses {{nobr|79 ans}}.

Dans le même temps, Polnareff annonce qu'il s'est entouré d'une nouvelle équipe de tournée, ''Décibels Productions'', ainsi que d'un nouveau manager, Serge Khalifa<ref>{{Article|auteur1=Philippe Manoeuvre|titre="Moi, je suis là pour faire plaisir au public, pas pour l’intimider"|périodique=Paris-Match|date=03/11/2022|lire en ligne=https://www.parismatch.com/culture/musique/michel-polnareff-moi-je-suis-la-pour-faire-plaisir-au-public-pas-pour-lintimider-218514}}</ref>.

Cette tournée a, pour l'artiste une configuration inédite : les concerts se déroulent sur une scène centrale (à l'exception des festivals) et avec une formation de musiciens anglais.

Après les succès des 2 et 3 juillet à l'[[Accor Arena]] de [[Paris]]<ref>{{Lien web |auteur=Sandrine Bajos |titre=Concert de Michel Polnareff à l’Accor Arena à Paris : « Un peu court mais c’était fantastique » |url=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/musique/concert-de-michel-polnareff-a-laccor-arena-a-paris-un-peu-court-mais-cetait-fantastique-03-07-2023-SQC6GQ4ZZJC3PLZGCQV6YIUYSU.php |accès url=limité |site=Le Parisien |date=03/07/2023 |consulté le=4 juillet 2023}}</ref>, Polnareff annonce l'ajout d'une nouvelle date parisienne le 10 juillet<ref>{{Article|auteur1=Le Figaro|titre=Michel Polnareff ajoute une date au Palace pour un show en toute intimité|périodique=périodique|date=30/06/2023|accès url=libre}}</ref> au sein du [[Le Palace (Paris)|Palace]].

Le {{date|16 février 2024}} est annoncé un album hommage à l'œuvre de Polnareff prévu pour le mois d’avril avec des artistes de divers univers musicaux reprenant des titres iconiques de Polnareff<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Théau BERTHELOT |titre=Michel Polnareff : un album de reprises avec un casting cinq étoiles, d'Indochine à Pomme |url=https://www.chartsinfrance.net/Michel-Polnareff/news-126059.html |site=charsinfrance.net |date=16 février 2024 |consulté le=16 février 2024}}</ref>.


=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
Michel Polnareff a eu une aventure dans les années 1970 avec [[Sylvia Kristel]] et [[Lynda Carter]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lepoint.fr/musique/de-la-pire-a-la-meilleure-nous-avons-classe-les-132-chansons-de-michel-polnareff-page-2-28-11-2018-2274897_38.php|titre=De la pire à la meilleure, nous avons classé les 140 chansons de Michel Polnareff|auteur=Florent Barraco et Thomas Mahler|date=28 décembre 2018|site=lepoint.fr}}.</ref>, après son élection à Miss World USA (le concours de sélection de la candidate américaine participant au concours de [[Miss Monde]]).
Michel Polnareff a une relation dans les années 1970 avec [[Sylvia Kristel]] et avec [[Lynda Carter]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lepoint.fr/musique/de-la-pire-a-la-meilleure-nous-avons-classe-les-132-chansons-de-michel-polnareff-page-2-28-11-2018-2274897_38.php|titre=De la pire à la meilleure, nous avons classé les 140 chansons de Michel Polnareff|auteur=Florent Barraco et Thomas Mahler|date=28 décembre 2018|site=lepoint.fr}}.</ref>, après que celle-ci est devenue Miss World USA (le concours de sélection de la candidate américaine participant au concours de [[Miss Monde]]).


En 1972, il rencontre [[Annie Fargue]]. Ils restent ensemble pendant une vingtaine d'années. Après leur séparation, elle devient son amie et son manager jusqu'à sa mort en 2011.
En 1972, il rencontre [[Annie Fargue]]. Ils restent ensemble pendant une vingtaine d'années. Après leur séparation, elle devient son amie et son manager jusqu'à sa mort en 2011.


Depuis 2003, il vit avec Danyellah, rencontrée à Los Angeles, alors que cette dernière, étudiante en journalisme, effectuait un reportage sur [[Jim Morrison]]. À la suite d'un don de sperme à l'insu de Michel Polnareff, ils sont les parents de Louka, né le {{date-|28 décembre 2010}}<ref>{{Lien web |titre=www.marieclaire.fr/polnareff-les-revelations-choc-de-danyellah |url=https://www.marieclaire.fr/,polnareff-les-revelations-choc-de-danyellah,20122,382327.asp}}</ref>.
Depuis 2003, il vit avec Danyellah, connue à Los Angeles, alors que cette dernière, étudiante en journalisme, effectue un reportage sur [[Jim Morrison]]. À la suite d'un don de sperme à l'insu de Michel Polnareff, ils sont les parents de Louka, né le {{date-|28 décembre 2010}}<ref>{{Lien web |titre=www.marieclaire.fr/polnareff-les-revelations-choc-de-danyellah |url=https://www.marieclaire.fr/,polnareff-les-revelations-choc-de-danyellah,20122,382327.asp}}</ref>.


En 2011, un test ADN révèle que Michel Polnareff n'est pas le géniteur. Il quitte Danyellah pour quelques mois, avant de revenir au domicile familial à Los Angeles et finalement adopter Louka en 2016<ref>
En 2011, un test ADN révèle que Michel Polnareff n'est pas le géniteur. Il quitte Danyellah pour quelques mois, avant de revenir au domicile familial à Los Angeles et finalement adopter Louka en 2016<ref>
{{Lien web |url=https://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/michel-polnareff-poste-un-rare-cliche-avec-son-fils-louka-pour-son-anniversaire-2088583 |titre=Michel Polnareff poste un rare cliché avec son fils Louka pour son anniversaire |auteur=Lorine Paccoret |date=31 décembre 2019 |site=le site du magazine [[Femme actuelle]] |consulté le={{date-|1 décembre 2020}}}}.</ref>.
{{Lien web |url=https://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/michel-polnareff-poste-un-rare-cliche-avec-son-fils-louka-pour-son-anniversaire-2088583 |titre=Michel Polnareff poste un rare cliché avec son fils Louka pour son anniversaire |auteur=Lorine Paccoret |date=31 décembre 2019 |site=le site du magazine [[Femme actuelle]] |consulté le={{date-|1 décembre 2020}}}}.</ref>. Des rumeurs évoquent une séparation, démentie par les intéressés<ref>{{lien web |url=http://www.parismatch.com/People/Musique/Exclusif-Voici-le-bebe-dont-Michel-Polnareff-ne-veut-plus-polnabb-Danyellah-146176 |titre=L'interview intégrale de Danyellah, l'ex-compagne de Polnareff |auteur=Cathy Bijou et Benjamin Locoge |date=3 mars 2011 |site=le site du quotidien [[Paris Match]] |consulté le={{date-|1 décembre 2020}}}}.</ref>.

La presse rapporte en {{date-|août 2017}} qu'elle aurait quitté l'artiste. Quelques semaines plus tard, Polnareff diffuse sur les réseaux sociaux une photo de lui, Danyellah et leur fils, qui fait taire les rumeurs<ref>{{lien web |url=http://www.parismatch.com/People/Musique/Exclusif-Voici-le-bebe-dont-Michel-Polnareff-ne-veut-plus-polnabb-Danyellah-146176 |titre=L'interview intégrale de Danyellah, l'ex-compagne de Polnareff |auteur=Cathy Bijou et Benjamin Locoge |date=3 mars 2011 |site=le site du quotidien [[Paris Match]] |consulté le={{date-|1 décembre 2020}}}}.</ref>.


=== Justice ===
=== Justice ===
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=== Album studio de reprises ===
=== Album studio de reprises ===
* {{date|2022|en musique}} : ''Polnareff chante Polnareff'' <small>(album constitué de reprises interprétées en piano-voix)</small>
* {{date|2022|en musique}} : ''Polnareff chante Polnareff'' <small>(album constitué de reprises interprétées en piano-voix).</small>


== Publications ==
== Publications ==
* {{Ouvrage|titre=Polnaréflexions|auteur=Michel Polnareff|champ libre=en collaboration avec Jean-Michel Desjeunes|éditeur=[[Éditions Stock|éditions Dire/Stock2]]|année=1974|isbn=978-2-234-00136-7}}.
* {{Ouvrage|titre=Polnaréflexions|auteur=Michel Polnareff|champ libre=en collaboration avec [[Jean-Michel Desjeunes]]|éditeur=[[Éditions Stock|éditions Dire/Stock2]]|année=1974|isbn=978-2-234-00136-7}}.
* {{Ouvrage|titre=Polnareff par Polnareff|auteur=Michel Polnareff|champ libre=en collaboration avec [[Philippe Manœuvre]]|éditeur=[[éditions Grasset|éditions Grasset & Fasquelle]]|année=2004|isbn=2-246-66261-3}}.
* {{Ouvrage|titre=Polnareff par Polnareff|auteur=Michel Polnareff|champ libre=en collaboration avec [[Philippe Manœuvre]]|éditeur=[[éditions Grasset|éditions Grasset & Fasquelle]]|année=2004|isbn=2-246-66261-3}}.
* {{Ouvrage|auteur=Michel Polnareff|titre=Spèrme|éditeur=éditions [[Plon]]|année=2016|isbn=978-2-259-23020-9}}.
* {{Ouvrage|auteur=Michel Polnareff|titre=Spèrme|éditeur=éditions [[Plon]]|année=2016|isbn=978-2-259-23020-9}}.
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=== Musique ===
=== Musique ===
* [[1977]] : Dans sa chanson ''Mon p'tit Q'', [[Anne Léonard]] fait référence à l'affiche culte de Michel Polnareff pour sa tournée à [[Olympia (Paris)|l'Olympia]] en 1972.
* [[1977]] : Dans sa chanson ''Mon p'tit Q'', [[Anne Léonard]] fait référence à l'affiche culte de Michel Polnareff pour sa tournée à [[Olympia (Paris)|l'Olympia]] en 1972.
* [[1990]] : Le chanteur [[Thierry Hazard]] évoque l'artiste dans ''Les temps sont durs''.
* [[1990]] : Le chanteur [[Thierry Hazard]] évoque l'artiste dans ''Les Temps sont durs''.
* [[1999]] : ''Double album Hommage à Polnareff / Tribute to Polnareff'' avec la participation de Pulp, Nick Cave, Bill Pritchard, St Étienne, Concorde Music Club, Bertrand Burgalat... (XIII Bis Records)
* [[1999]] : ''Double album Hommage à Polnareff / Tribute to Polnareff'' avec la participation de Pulp, Nick Cave, Bill Pritchard, St Étienne, Concorde Music Club, Bertrand Burgalat... (XIII Bis Records)
* 2003 : ''[[Fan (chanson)|Fan]]'' est une chanson écrite par [[Lionel Florence]], composée et interprétée par [[Pascal Obispo]], sortie en single en 2003. Elle figure dans le double album ''[[Studio Fan - Live Fan]]'' sorti en {{date-|juin 2004}}, qui rend notamment hommage à Michel Polnareff. Sur les pochettes, le chanteur est déguisé en différents artistes, dont Michel Polnareff.
* 2003 : ''[[Fan (chanson)|Fan]]'' est une chanson écrite par [[Lionel Florence]], composée et interprétée par [[Pascal Obispo]], sortie en single en 2003. Elle figure dans le double album ''[[Studio Fan - Live Fan]]'' sorti en {{date-|juin 2004}}, qui rend notamment hommage à Michel Polnareff. Sur les pochettes, le chanteur est déguisé en différents artistes, dont Michel Polnareff.
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=== Personnages ===
=== Personnages ===
* Le personnage Jean Pierre Polnareff dans le manga ''[[JoJo's Bizarre Adventure|Jojo's Bizarre Adventure]]''.
* Le personnage Jean-Pierre Polnareff dans le manga ''[[JoJo's Bizarre Adventure|Jojo's Bizarre Adventure]]''.
* Le personnage Aiko Polnareff dans le film ''The Virgin Psychics'' de [[Sion Sono|Sono Sion]] (2015).
* Le personnage Aiko Polnareff dans le film ''The Virgin Psychics'' de [[Sion Sono|Sono Sion]] (2015).
* Le personnage Don Quichotte Doflamingo du manga ''[[One Piece]]'' est inspiré du style de Michel Polnareff.
* Le personnage Don Quichotte Doflamingo du manga ''[[One Piece]]'' est inspiré du style de Michel Polnareff.


=== Autres ===
=== Autres ===
* L'astéroïde [[(99824) Polnareff]] fut nommé en son honneur.
* L'astéroïde [[(99824) Polnareff]] porte son nom.
* En 2016, un centre culturel est nommé Michel Polnareff à [[Fontenay-Trésigny]], avec une plaque également installée pour lui rendre hommage<ref name="Actu-2016"/>.
* En 2016, un centre culturel est nommé « Michel Polnareff » à [[Fontenay-Trésigny]], une plaque dans l'édifice le mentionne<ref name="Actu-2016"/>.
* Dans la série d'animation 3D française ''[[Angelo la Débrouille]]'', la sœur d'Angelo a un poster de Michel Polnareff dans sa chambre.
* Dans la série d'animation 3D française ''[[Angelo la Débrouille]]'', la sœur d'Angelo a un poster de Michel Polnareff dans sa chambre.


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* {{Ouvrage|auteur=Christophe Lauga|titre=Polnareffmania|éditeur=éditions Scali|année=2007|isbn=2350120848}}.
* {{Ouvrage|auteur=Christophe Lauga|titre=Polnareffmania|éditeur=éditions Scali|année=2007|isbn=2350120848}}.
* {{Ouvrage|auteur=Jean Wacquet et Collectif|titre=Polnareff, Suite de bulles|éditeur=éditions Soleil Productions|année=2007|isbn=978-2-84946-803-6}}.
* {{Ouvrage|auteur=Jean Wacquet et Collectif|titre=Polnareff, Suite de bulles|éditeur=éditions Soleil Productions|année=2007|isbn=978-2-84946-803-6}}.
* {{Ouvrage|auteur=Christian Eudeline|titre=Derrière les lunettes - La Biographie de Michel Polnareff|éditeur=ed. fayard|année=2013|isbn=978-2-213-66680-8}}.
* {{Ouvrage|auteur=Christian Eudeline|titre=Derrière les lunettes - La Biographie de Michel Polnareff|éditeur=éditions Fayard|année=2013|isbn=978-2-213-66680-8}}.
* {{Ouvrage|titre=Michel Polnareff, Le Polnabook|auteur=Jean-René Mariani|éditeur=Éditions Ipanéma|année=2013}}.
* {{Ouvrage|titre=Michel Polnareff, Le Polnabook|auteur=Jean-René Mariani|éditeur=éditions Ipanéma|année=2013}}.
* {{Ouvrage|auteur=[[Benoît Cachin]]|titre=Michel Polnareff : une simple mélodie|lieu=Paris|éditeur=Gründ|collection=Passion musique|année=2014|pages totales=240|isbn=978-2-324-00841-2}}.
* {{Ouvrage|auteur=[[Benoît Cachin]]|titre=Michel Polnareff : une simple mélodie|lieu=Paris|éditeur=Gründ|collection=Passion musique|année=2014|pages totales=240|isbn=978-2-324-00841-2}}.
* {{Ouvrage|auteur=Gilles Lhote|titre=Polnadico : Michel Polnareff de A à Z|éditeur= Coéditions Carnets nord|année=2016|isbn=978-2355362125|isbn2= 2355362122}}.
* {{Ouvrage|auteur=Gilles Lhote|titre=Polnadico : Michel Polnareff de A à Z|éditeur= Coéditions Carnets nord|année=2016|isbn=978-2355362125|isbn2= 2355362122}}.
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
* [http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=dossier&id=56 Michel Polnareff sur INA Archives Télé]
* [http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=dossier&id=56 Michel Polnareff sur INA Archives Télé]
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== Notes et références ==
== Notes et références ==

Dernière version du 24 avril 2024 à 13:36

Michel Polnareff
Description de cette image, également commentée ci-après
Michel Polnareff en concert au Palace le 10 juillet 2023.
Informations générales
Surnom « L'Amiral »
Nom de naissance Michel Polnareff
Naissance (79 ans)
Nérac (France)
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, producteur
Genre musical Pop, pop-rock, folk rock, ballade, rock
Instruments Piano, guitare, claviers électroniques, programmation, basse, xylophone, percussions
Années actives Depuis 1966
Labels ex-Polydor
Barclay, Universal, Parlophone

Michel Polnareff, surnommé « L'Amiral », est un auteur-compositeur-interprète franco-américain, né le à Nérac (Lot-et-Garonne).

Pianiste et mélodiste pop, il cultive une apparence singulière. Il est le compositeur et l'interprète de nombreux succès populaires, comme : Love Me, Please Love Me, La Poupée qui fait non, Le Bal des Laze, Tout, tout pour ma chérie, Je suis un homme, On ira tous au paradis, Lettre à France ou encore Goodbye Marylou.

Biographie et carrière[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Michel Polnareff est le fils de Leib Polnareff (1899-1988), musicien juif russe, né à Odessa et réfugié à Paris en 1929, et de Simonne Lane (1912-1973)[1], danseuse originaire de Lennon (Finistère) dont l'ascendance a des attaches à Port-Launay et à Loctudy[2]. Sa tante, Kila Polnareff[3], est pianiste, et l'époux de celle-ci, Boris Vinitsky, photographe[4] ; ils sont morts tous deux en déportation à Auschwitz.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Leib est résistant dans le Lot-et-Garonne[5]. Les Polnareff obtiennent des faux papiers grâce à Raymond Pichon, commissaire de police[6], et Odile Perella, employée de la mairie de Nérac[7].

Michel Polnareff passe son enfance dans un univers musical. Son père est un compositeur qui a écrit des chansons pour Édith Piaf (La Java en mineur, Partance...), Mouloudji ou Yves Montand (Léo Poll fait les arrangements français de la chanson Le Galérien d'après une mélodie populaire russe du début du XIXe siècle)[8]. Sa mère Simonne Lane est danseuse de jazz moderne et acrobatique et de claquettes[9]. Dans l'appartement familial du 24 rue Oberkampf[10], Leib Polnareff impose d'écouter uniquement de la musique classique et met son fils au piano dès l'âge de quatre ans.

Michel Polnareff en 1967.

Leib Polnareff inscrit très tôt son fils au Conservatoire de musique de Paris et parallèlement au cours Hattemer.

Michel Polnareff reçoit à douze ans le premier prix de solfège du Conservatoire mais garde un très mauvais souvenir de son parcours scolaire et de son apprentissage de la musique, témoignant dans son autobiographie et ses interviews que son père lui donne des gifles et des coups de ceinturon, lorsqu'il ne respecte pas les consignes ou fait des fausses notes. Le but du jeune garçon est d'être « tout le contraire de son père » : rêvant d'Amérique et du rock, il ne sera pas pianiste classique[11].

En 1957, à l'âge de 13 ans, il se familiarise avec la langue anglaise lors d'un séjour linguistique dans le Dorset. En 1961, il échoue au baccalauréat littéraire, redouble et obtient son diplôme avant d'effectuer sept mois de service militaire à Épinal, puis à Montluçon, où il tient la grosse caisse de l'orchestre[12].

À vingt ans, il quitte le cocon familial qu'il juge étouffant, multiplie les petits boulots. Après avoir été employé aux écritures dans une banque, vendeur de cartes postales pour les aveugles ou démarcheur à domicile pour des assurances, il fait la manche sur les marches du Sacré-Cœur avec une guitare achetée avec ses économies. Ses premières notes sont celles de La Poupée qui fait non[13],[14].

Débuts retentissants (1966-1970)[modifier | modifier le code]

Michel Polnareff est beatnik, pacifiste et fait la manche à la terrasse des cafés, en reprenant les standards rock. Le premier février 1966, repéré par André Pousse, il remporte un concours de rock organisé par le magazine Disco Revue au club La Locomotive. Le premier prix est un contrat avec Barclay, que Polnareff refuse, par peur d'être formaté[12].

Gérard Woog, un ami d’enfance, le présente à Lucien Morisse, patron d’Europe 1 et futur manager. Michel signe avec la maison Disc AZ de Morisse, à condition d’enregistrer à Londres avec Jimmy Page à la guitare et John Paul Jones à la basse (futurs Led Zeppelin), ce que Disc AZ accepte. La Poupée qui fait non sort le . C'est un triomphe[15].

Les musiques de Polnareff s'inspirent de styles anglo-américains, suivent parfois une ligne néoclassique (telle Âme câline)[réf. souhaitée]. L'artiste affiche un look androgyne qui ne cesse d’évoluer, et écrit des textes prônant la liberté sexuelle. La presse le considère comme un symbole de la décadence de la jeunesse, à cause de son apparence jugée efféminée (point commun avec David Bowie) et de ses textes qui choquent. L'Amour avec toi fait l'objet d'une plainte pour pornographie de la part de l'Évêché de Paris et est interdite d'antenne avant 22 heures[16].

Michel Polnareff cumule les succès, de la complainte Love Me, Please Love Me (Rose d'or au festival d'Antibes, numéro 1 au Brésil[17]) au romantique Bal des Laze en passant par l’existentiel Sous quelle étoile suis-je né ? ou encore l’électrique et revanchard Roi des fourmis.

Polnareff en pleine prestation en 1967.

Le , il monte pour la première fois sur la scène de l'Olympia, en première partie des Beach Boys dans le cadre de Musicorama. Il y chante cinq titres.

Du 5 au il y revient, en première partie de Dalida. Ses bons disques se suivent : Dans la maison vide ou Tous les bateaux, tous les oiseaux. En 1968 paraît le second album, Le bal des Laze.

Apogée (1970-1973)[modifier | modifier le code]

En 1970, Michel Polnareff est cette fois-ci la vedette à l'Olympia, et continue par une tournée. Sur scène, il innove : mi-concert, mi-spectacle, les musiciens sont installés sur une scène verticale et des automates envahissent la scène[18].

Toujours en 1970, il réplique à toutes les critiques sur son apparence et son mode de vie avec la chanson Je suis un homme. En mai, il est agressé sur scène lors d'un concert à Périgueux, il annule alors les autres dates de la tournée dont un concert symphonique au Palais des Sports.

Cette agression, la mort en de Lucien Morisse, qui l'a lancé, ainsi qu'une crise sentimentale, le plongent dans la dépression[12].

En 1971, Michel Polnareff refait surface avec une tournée et, à l'automne (du 24 septembre au 14 octobre), accompagne gracieusement aux claviers Johnny Hallyday durant le spectacle de ce dernier au Palais des Sports[Note 1],[19],[20].

C'est lors de ces représentations qu'il arbore son nouveau look : il porte désormais des lunettes à verres foncés aux larges montures blanches, créées par l'opticien Pierre Marly[21], qui cachent sa forte myopie et protègent ses yeux fragiles[22], ses longs cheveux sont blondis et ondulés. Il ne change plus guère de style.

À propos de son allure, le journaliste Bertrand Dicale indique dans l'émission Un jour, un destin (sur France 2 en ) : « Il radicalise tout ce qu'on lui reproche ». Quant au photographe Jean-Marie Périer, il commente : « Il fabrique un autre, et se cache derrière »[23]. Polnareff a une autre explication[24] : « Quand je me vois dans la glace, je corresponds à ce que je voudrais être. Le jour où je n’y correspondrai plus, je me tirerai une balle dans la tête, probablement. »

La même année, il compose la bande originale du film Ça n'arrive qu'aux autres de Nadine Trintignant, puis celle du film à succès La Folie des grandeurs de Gérard Oury, avec Louis de Funès et Yves Montand.

L'année 1971 est aussi celle de Polnareff's, considéré par beaucoup comme son chef-d’œuvre. Dans ce disque enregistré dans les studios Abbey Road en quadriphonie, les orchestres sont dirigés par Anthony King, Bill Shepherd et par Polnareff lui-même. Herbie Flowers le bassiste de Lou Reed y joue, (il est également présent sur l'autre grand disque français de ces années-là, Melody Nelson de Serge Gainsbourg). Polnareff expérimente un système quadriphonique pour le disque Polnareff's : il fait tourner le micro tel un lasso pour enregistrer les chœurs d'On ira tous au paradis.

À l'affût des nouveautés, Polnareff utilise des synthétiseurs comme le Minimoog sur l’instrumental Computer’s dream. L'album mêle jazz (Né dans un ice cream), pop (Le désert n’est plus en Afrique) et soul (Hey you woman). Mais Polnareff ne peut en assurer la promotion : victime d'une seconde dépression nerveuse en , il fait une cure de sommeil dans un hôpital de la région parisienne[12].

En 1972, paraissent La Mouche, Holidays et On ira tous au paradis. C'est aussi l'année du concert Polnarévolution à l'Olympia. Les 6 000 affiches de ce concert font scandale lorsqu'elles sont placardées le dans la capitale : Polnareff, travesti, y montre ses fesses nues[25]. Le tribunal correctionnel le condamne à 60 000 francs[26] d'amende pour attentat à la pudeur[27].

Le concert Polnarévolution est une innovation : il est le premier concert français à bénéficier du son 5.1. Les costumes sont dessinés par Paco Rabanne, les musiciens — les Dynastie Crisis — sont vêtus de collants noirs et d'un haut en plastique, Polnareff est couvert de paillettes argentées. Les instruments de musique sont fabriqués en plexiglas[28]. Au début du concert, une fille du Crazy Horse déguisée en Polnareff arrive de dos et baisse son pantalon en référence à l’affiche[27].

En mars 1973, Michel Polnareff crée Polnarêve, un spectacle de nouvelles chansons.

Drames personnels (1973)[modifier | modifier le code]

En 1973, de retour d'une tournée internationale, Polnareff découvre durant l'été que son déficit bancaire se calcule en millions de francs ; son homme de confiance Bernard Seneau (mort début 2015[29]) l'a escroqué : avec l'argent de l'artiste, il a loué un logement et une voiture à celui-ci, sans les lui acheter (alors que Polnareff se croyait propriétaire), puis est parti avec son argent, sans avoir payé les impôts du chanteur. Le chanteur est non seulement ruiné, mais débiteur d'une énorme dette fiscale, il faudra des années pour que ses avocats prouvent sa non-complicité dans cet impayé d'un million de francs[30]. Sa mère meurt la même année.

À la suite de ces événements Polnareff tombe une nouvelle fois en dépression et refait une cure de sommeil. Le il s'exile[31] aux États-Unis à bord du paquebot France, dont c'est un des derniers trajets sous ce nom. D'après l'émission Un jour, un destin — Polnareff, les secrets d'un exil, il voyage par bateau par peur de l'avion. Plus tard, il tente de s'acheter une camionnette blindée et une arme auprès de Christophe Rocancourt, escroc qui extorqua quelque deux cent cinquante mille dollars à la vedette[32] et qui, dans l'émission en question, émet l'hypothèse que : « Michel Polnareff est un parano, un peu obsédé par les armes. ».

Avant de partir, Polnareff travaille sur l'album Michel Polnareff, mixé et distribué après le départ de l'artiste pour les États-Unis. Il ne comporte pas d'indication sur la pochette ; il contient le mélancolique Homme qui pleurait des larmes de verre écrit avec le parolier Pierre Grosz qui, à part un morceau signé Jean-Loup Dabadie, est le coauteur de tous les titres. L'arrangeur fétiche de Serge Gainsbourg, Jean-Claude Vannier, est de la partie et semble s'être chargé des mixages.

Exil américain (1973-1977)[modifier | modifier le code]

À son arrivée aux États-Unis, Polnareff passe trois mois à New York, il s'installe ensuite à Los Angeles[33] et signe avec le label Atlantic qui sort son dernier disque français. En 1974, Michel Polnareff est salué par le groupe Il était une fois avec « Polnarevient » ; Serge Koolenn et Richard Dewitte avaient été musiciens du chanteur.

En 1975, le cinquième album Fame à la mode est en anglais. Sur ce disque jouent Lee Ritenour, Leland Sklar et Jim Gordon, musiciens de Clapton et des Beatles. Le morceau Jesus for tonight est le premier titre de Polnareff, compositeur français, à entrer dans le classement du magazine Billboard[34]. Polnareff part pour une tournée au Japon, puis à Bruxelles pour un concert au Forest National. Il ne peut se rendre en France à cause de ses ennuis avec le fisc.

En 1976, il signe la bande originale du film Lipstick qui est en bonne position dans les charts internationaux. Il reste sept semaines dans le top 100 aux États-Unis[34].

En 1977, il compose Lettre à France sur un texte de Jean-Loup Dabadie, qui exprime sa nostalgie de la France, néanmoins il s'est attaché au confort de la vie californienne, fait du sport et se passionne pour l'informatique.

Retour en France (1978-1984)[modifier | modifier le code]

En 1978, après cinq ans d'absence, Michel Polnareff revient en France pour son procès à l'issue duquel il reste redevable de plus d'un million de francs au fisc[12]. Il en profite pour sortir Coucou me revoilou, mais le succès est mitigé, malgré des morceaux marquants. Un « album crasse » selon l’intéressé, enregistré entre Londres et Los Angeles. Après cette sortie, il rompt son contrat avec Atlantic, afin de signer de nouveau chez Disc'AZ.

En 1980, il réalise un album méconnu, en collaboration avec Michel Colombier, avec qui il a travaillé sur son précédent 33 tours. Les deux artistes utilisent des pseudonymes : Max Flash pour Polnareff, Michael Dove pour Colombier. C'est un disque funk, intitulé Ménage à trois, sans nom de groupe sur la pochette[35].

En 1981, l'album Bulles se vend à plus de 800 000 exemplaires[36], avec les tubes Tam Tam et Radio. Ce disque, avec synthétiseurs et boites à rythmes, au son californien, est enregistré de nuit avec Hans Zimmer à Londres[37]. En , Polnareff enregistre pour la télévision Télé show 82, diffusé le soir du , où il interprète les titres de Bulles et quelques incontournables de son répertoire. Un disque en est pressé sur un vinyle LP transparent[Note 2].

En 1984, il signe la bande originale de La Vengeance du serpent à plumes de Gérard Oury. L’année suivante, l'album Incognito ne connaît pas le succès du précédent, malgré les titres Viens te faire chahuter (et son clip qui, pour la première fois en France, coûte un million de francs) et La Belle veut sa revanche. Le disque est boycotté par la Fnac comme toutes les autres références de chez RCA, en raison de la politique de distribution de son président de l'époque[38]. Le son, électronique, est produit avec samplers et séquenceurs. Durant cette période, Michel Polnareff réside épisodiquement en France.

Période bleue (1985-1994)[modifier | modifier le code]

De 1985 à 1987, Michel Polnareff s'installe à Fontenay-Trésigny en région parisienne à l'hôtel Le Manoir de Chaubuisson puis, lorsque Le Manoir ferme, il réside pendant vingt mois dans l'appartement des propriétaires du Café des Trois-Valets ; il est nourri, logé, blanchi ; néanmoins, ce que Polnareff écrit dans son autobiographie sur cette expérience est ressenti négativement par la famille propriétaire du café[39]. Il compose Goodbye Marylou qui devient immédiatement un tube[39]. C'est à cette époque qu'Epic (Sony Music aujourd'hui) lui propose un contrat.

À partir de , il habite durant huit cents jours à l'hôtel Royal Monceau, où il enregistre l'album Kâmâ Sutrâ avec l'aide de Ben Rogan à la production et de Mike Oldfield à la guitare.

Michel Polnareff va mal, il est atteint d'une cataracte aux deux yeux, il ne voit plus qu'un peu de lumière. Il fait part de sa maladie à son entourage, noie sa peur dans la vodka et reste à l'intérieur du Royal Monceau où il peut se déplacer malgré sa cécité. Méconnaissable, gros, il porte une longue barbe brune, sa couleur naturelle.

Les ingénieurs du son, dans un studio mobile, se garent chaque soir devant l'hôtel et font les prises de voix dans le bar de l'hôtel durant la nuit. Les musiciens enregistrent simultanément dans trois autres studios. Les cordes sont enregistrées aux studios Abbey Road et dirigées via le téléphone par Polnareff depuis l’hôtel. Kâmâ Sutrâ renoue avec le Polnareff d’antan, le son est acoustique, avec les cordes de Goodbye Marylou et de Kâmâ Sutrâ.

Le disque est en vente en [40] et reçoit un double disque d'or (plus de 200 000 ventes)[41] grâce aux singles Goodbye Marylou, Kâmâ Sutrâ, LNA HO, Toi et moi. L’image de Michel Polnareff se réduit à un symbole avec seulement sa silhouette ou ses lunettes, dans ses clips et sur les pochettes. « Période bleue » confie laconiquement l’intéressé, à l’image du clip Kâmâ Sutrâ où l’on aperçoit son ombre hanter les couloirs du Royal Monceau.

De 1992 à 1994, Polnareff vit discrètement en France, à différents endroits, sans apparition publique et avec des périodes de studio dont les enregistrements restent inédits.

Après de longs mois d'hésitation, il est opéré d'une double cataracte brune par le docteur Alain Hagège (l'œil gauche le et l'œil droit, le ) et suit une hypnothérapie pour accompagner la convalescence. Il recouvre la vue[42].

Concert au Roxy et autres projets (1995-2006)[modifier | modifier le code]

En 1995, Polnareff prépare au Peninsula Hotel, à Los Angeles, son retour sur scène et, en , il se produit sur le Sunset Boulevard, dans la salle du Roxy.

Il s’entoure de grands musiciens, Dick Smith (guitariste de Earth, Wind and Fire, d’Aretha Franklin), Alex Acuña (percussionniste de Weather Report, d’Elvis Presley et de Michael Jackson). Le disque Live at the Roxy sort en 1996 et marque les esprits par la richesse des ré-orchestrations ; il oscille entre rock, funk, country et même reggae.

L'album reste numéro un pendant cinq semaines et est certifié disque de platine (300 000 exemplaires pour l'année de sortie)[43]. Une émission sur Canal+ présentée par Michel Denisot couvre l’événement ; elle a lieu dans le désert des Mojaves en Californie ; on y voit Michel Polnareff retirer exceptionnellement un court instant ses lunettes blanches.

Certaines de ses chansons sont reprises, comme On ira tous au paradis, pour le film de Dominique Farrugia Trafic d'influence, par Ärsenik, Stomy Bugsy et Jane Fostin.

Polnareff ouvre un site Internet en 1996, où il se surnomme lui-même « L'Amiral » et où ses fans sont les « moussaillons », site qu'il veut « à la pointe de la technique, avançant toujours vers de nouvelles "PolnAventures" mélodieuses, dans un espace musical en détresse »[44]. En 2024, l'artiste n'a pas de site propre.

En 1999 sort le single Je rêve d'un monde (When I'm in love), ballade gospel pacifiste, qui obtient un succès mitigé. En 2003, il donne une longue interview à la radio Nostalgie.

En novembre 2004 sort Polnareff par Polnareff[45], livre d’anecdotes autobiographiques.

Ze (re)tour 2007 : concerts à Bercy et tournée (2007)[modifier | modifier le code]

En , le premier single depuis sept ans, Ophélie flagrant des lits, arrive sur les ondes. En , les Victoires de la musique remettent à Michel Polnareff une Victoire d’honneur pour l'ensemble de son œuvre.

Michel Polnareff au Zénith d'Auvergne le 24 mars 2007.

Le à Bercy, Michel Polnareff revient sur la scène française après trente-quatre ans d'absence, avec Ze (re)tour 2007. Le nombre de concerts était prévu pour six dates [réf. souhaitée] ; mais 48 heures après la mise en vente des billets, le succès est tel que quatre concerts à Bercy sont ajoutés en mars[réf. souhaitée]. Le spectacle attire plus d’un million de spectateurs avec une soixantaine de dates[46].

L'artiste chante vingt-cinq titres. Il apparaît en ombre chinoise, les lunettes suspendues font office d’écrans, la gigantesque arène composée de lumières et d’écrans entourée de planètes et d’étoiles se découvre au fil du spectacle.

Il est accompagné par sept musiciens américains : Virgil Donati, Bunny Brunel (bassiste fretless de Chick Corea et de Herbie Hancock), Tony MacAlpine (guitariste et claviériste de Steve Vai), et Mino Cinelu (percussionniste de Miles Davis, Weather Report, Sting).

À la fin du spectacle, une pluie de confettis en forme de lunettes tombe du plafond durant l'interprétation d'On ira tous au paradis (le titre sera repris en « gimmick » lors des victoires de l'équipe de France de rugby au Mondial 2011).

Le 14 juillet Michel Polnareff se produit au Champ-de-Mars, devant près de six cent mille spectateurs[47], à la demande du président de la République, Nicolas Sarkozy à l'occasion de la Fête nationale[48]. Charline Vanhoenacker commente : « la France déroule le tapis rouge à Michel Polnareff, l'exilé fiscal, puis exilé tout court[49] ».

Le CD et le DVD de la tournée sortent le chez Polydor.

Le , Ze (re)tour 2007 remporte la Victoire de la musique du « Spectacle musical, tournée, concert de l’année »[50] ; Gilbert Coullier, producteur de la tournée, reçoit la récompense sur scène à la place de Michel Polnareff reparti en Californie depuis six mois.

En studio (2010-2015)[modifier | modifier le code]

Le à Los Angeles, Michel Polnareff reçoit la Légion d'honneur des mains de l'ambassadeur de France aux États-Unis[51],[52]. À cette occasion, il déclare : « J'aimerais que mes fans sachent que je pense toujours à eux. Nous sommes toujours aussi proches, même si c'est de façon virtuelle », précisant : « Je ne pense pas à un spectacle, mais plutôt à un nouveau disque car, si ce n'est deux singles, il n'y a rien eu de nouveau depuis quinze ans. Donc actuellement, je suis en studio ».

En , il perd son amie de quarante ans, qui a été « l'amour de sa vie » et son manager depuis 1972, Annie Fargue. Il diffuse sur Internet le discours qu'il a enregistré pour les obsèques. L'album Le Cinéma de Polnareff compilant ses compositions pour le 7e art est le dernier projet conçu avec Annie Fargue, et il est en vente le .

Du au , France Bleu passe Radio Polnareff, un entretien enregistré par Fabien Lecœuvre chez Michel Polnareff en Californie, où il aborde en dix thèmes la vie du « Roi des fourmis »[53].

Le double DVD Polnareff — Classics Vintage, paru le , retrace les prestations télévisuelles de l'artiste tout au long de sa carrière. Il est numéro un des ventes de DVD musicaux en France pendant quatre semaines consécutives[54].

En 2014, Fabrice Laffont réalise le documentaire Quand l'écran s'allume projeté de juin à septembre dans une centaine de cinémas en France, en Belgique et en Suisse, ainsi que sur France 3 le . Il est tiré d'images d'archives personnelles inédites de l'artiste[55].

Au printemps 2015, Michel Polnareff dénonce la caricature faite de lui par l'organisme de crédit Cetelem, le chanteur n'étant pas d'accord avec l'utilisation de son image associée à un organisme de crédit, donc à des buts lucratifs. Il précise par la suite n'avoir aucune animosité envers l'acteur l'imitant.

Le , il publie sur les réseaux sociaux une vidéo où on le voit diriger par visioconférence l'orchestration depuis Bruxelles d'un enregistrement fait à Suresnes. Le , il se fait opérer à Bruxelles d'une hernie paraombilicale qui lui « a pourri la vie » pendant Ze (Re) Tour 2007.

Une exposition à Montluçon, la PolnaExpo, est consacrée à l'artiste pendant plus de six mois, au Mupop ; Michel Polnareff a effectué une partie de son service militaire dans cette ville. Le , Michel Polnareff et sa famille sont accueillis avec les honneurs de la municipalité, sous le regard de milliers de personnes[56]. Il participe à l'inauguration de l'exposition ainsi que d'une place à son nom face à l'entrée du musée.

Single L'Homme en rouge et tournée (2015-2017)[modifier | modifier le code]

Michel Polnareff au Paléo Festival de Nyon le .

Le , la diffusion de L'Homme en rouge a lieu à minuit, sur la station de radio Nostalgie ; RTL, partenaire de la tournée, présente le morceau dès 9 heures. Le clip est diffusé à partir du . Réalisé par Yann Orhan, produit par Aurélie Ullrich et Michel Polnareff, il met en scène Swann Nambotin, connu pour son rôle dans la série Les Revenants. La réception critique de la chanson est mitigée[57],[58],[59], comme pour les précédents singles depuis Kama-Sutra[60].

Michel Polnareff publie une autobiographie intitulée Spèrme chez Plon le . Les lettres du mot « père » sont mises en évidence et font référence à son fils né en d'un don de sperme et également à son père qui était autoritaire et violent avec lui.

La tournée commence à Épernay le [61]. Elle comprend quatre concerts (7, 8, 10 et ), à l’AccorHotels Arena de Paris, ainsi qu'une date à l'Olympia le 14 juillet, et fait salle comble[46]. Elle finit le à Carcassonne.

Le concert du 14 juillet à l'Olympia dure 2 h 45 présente quelques surprises : I Love You Because, Le Prince en otage, Tibili, une improvisation de Jerry Lee Lewis ; la fameuse affiche de 1972 tapisse le fond de scène.

En parallèle, Michel Polnareff apparaît à la télévision. Le , il est en direct[62] sur TF1 lors de la finale de la saison 5 de The Voice : La Plus Belle Voix ; il accompagne Clément Verzi au piano sur L'Homme en rouge puis interprète Love Me, Please Love Me. Le , jour de ses 72 ans, il donne le départ de l'étape du Tour de France dans l'émission Village Départ sur France 3.

Michel Polnareff en concert au Palais omnisports de Paris-Bercy le .

Il participe à La Fête de l'Humanité le 10 septembre devant plus de 200 000 personnes. Porté par la foule, il chante vingt minutes de plus que les quatre-vingts initialement prévues.

Il reprend la scène le à Nice, puis à Albertville, Bourg-en-Bresse, Marseille, Amiens, Toulouse, Pau et Bordeaux le , sans se douter qu'il y donne le dernier concert de la tournée. Le concert prévu à la salle Pleyel est annulé, ainsi que les dates restantes de la tournée. Il devait avoir lieu le , mais le chanteur se plaint d'une grande fatigue et de vertiges. Le même jour sort néanmoins l'album live À l'Olympia. Un best-of intitulé Polnabest est également diffusé.

Michel Ponareff est hospitalisé le 3 décembre[63]. L'attaché de presse indique que le chanteur a été victime d'une embolie pulmonaire. Il sort de l'hôpital le 15 décembre. Dans les jours qui suivent le producteur Gilbert Coullier émet un doute sur les raisons de l'hospitalisation, qui a entraîné l'annulation de deux concerts non assurés, avec des pertes estimées à « 200 000 euros par date ». Le producteur souhaite avoir accès au dossier médical : « S'il s'avère qu'il est malade, j'assumerai mes responsabilités. S'il s'avère qu'il pouvait chanter, les frais seront partagés ». Michel Polnareff porte plainte contre Gilbert Coullier pour diffamation[64]. Le , le tribunal de Marseille prononce la relaxe de Gilbert Coullier[65]. Un reportage de Paris Match en montre le chanteur en photo sur son lit d'hôpital.

Albums Enfin ! , Polnareff chante Polnareff et tournée (2018-2023)[modifier | modifier le code]

Michel Polnareff en concert le 2 juillet 2023 à l'Accor Arena

L'album Enfin ! paraît le , précédé le 16 novembre du single Grandis pas, un titre composé par Polnareff et écrit avec Doriand. Dans cette ballade, il s'adresse à son fils Louka[66]. L'album est un demi-échec.

Du au [67],[68], se tient l'exposition Polnarêves[69] au Palace à Paris. Elle constitue une « expérience immersive qui plonge [le participant] dans les songes de l'artiste », sans participation physique du chanteur.

Le 18 novembre 2022 sort chez Parlophone l'album Polnareff chante Polnareff. L'artiste reprend douze de ses succès en piano-voix[70]. La chanson Lettre à France est accompagnée d'un clip ; sur le dernier plan, le chanteur se présente en trois avatars avec des vestes dessinées par sa compagne, aux couleurs du drapeau français[71].

Le débute à Nice une tournée d'une vingtaine de dates, dont deux festivals et deux dates parisiennes à l'Accor Arena, les 2 et [72], veille et jour de ses 79 ans. L'équipe de tournée est Décibels Productions, le manager est Serge Khalifa[73]. Les concerts se déroulent sur une scène centrale (à l'exception des festivals), avec une formation de musiciens anglais. Après les succès des 2 et 3 juillet à l'Accor Arena de Paris[74], un concert est ajouté le 10 juillet au Palace[75].

Le 5 avril 2024 des artistes de divers univers musicaux reprennent en un album hommage les chansons de Polnareff[76].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Michel Polnareff a une relation dans les années 1970 avec Sylvia Kristel et avec Lynda Carter[77], après que celle-ci est devenue Miss World USA (le concours de sélection de la candidate américaine participant au concours de Miss Monde).

En 1972, il rencontre Annie Fargue. Ils restent ensemble pendant une vingtaine d'années. Après leur séparation, elle devient son amie et son manager jusqu'à sa mort en 2011.

Depuis 2003, il vit avec Danyellah, connue à Los Angeles, alors que cette dernière, étudiante en journalisme, effectue un reportage sur Jim Morrison. À la suite d'un don de sperme à l'insu de Michel Polnareff, ils sont les parents de Louka, né le [78].

En 2011, un test ADN révèle que Michel Polnareff n'est pas le géniteur. Il quitte Danyellah pour quelques mois, avant de revenir au domicile familial à Los Angeles et finalement adopter Louka en 2016[79]. Des rumeurs évoquent une séparation, démentie par les intéressés[80].

Justice[modifier | modifier le code]

En , Michel Polnareff gagne son procès contre l'entreprise Cetelem qu'il avait poursuivie pour avoir utilisé son image dans une publicité[81].

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio originaux[modifier | modifier le code]

Album studio de reprises[modifier | modifier le code]

  •  : Polnareff chante Polnareff (album constitué de reprises interprétées en piano-voix).

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

  • 1977 : Dans sa chanson Mon p'tit Q, Anne Léonard fait référence à l'affiche culte de Michel Polnareff pour sa tournée à l'Olympia en 1972.
  • 1990 : Le chanteur Thierry Hazard évoque l'artiste dans Les Temps sont durs.
  • 1999 : Double album Hommage à Polnareff / Tribute to Polnareff avec la participation de Pulp, Nick Cave, Bill Pritchard, St Étienne, Concorde Music Club, Bertrand Burgalat... (XIII Bis Records)
  • 2003 : Fan est une chanson écrite par Lionel Florence, composée et interprétée par Pascal Obispo, sortie en single en 2003. Elle figure dans le double album Studio Fan - Live Fan sorti en , qui rend notamment hommage à Michel Polnareff. Sur les pochettes, le chanteur est déguisé en différents artistes, dont Michel Polnareff.
  • Star Academy 6 Chante Michel Polnareff[Quoi ?]
  • 2018 : Dans la chanson Le temps est passé comme il pleut, Didier Barbelivien parle de Michel Polnareff et de son piano.

Personnages[modifier | modifier le code]

  • Le personnage Jean-Pierre Polnareff dans le manga Jojo's Bizarre Adventure.
  • Le personnage Aiko Polnareff dans le film The Virgin Psychics de Sono Sion (2015).
  • Le personnage Don Quichotte Doflamingo du manga One Piece est inspiré du style de Michel Polnareff.

Autres[modifier | modifier le code]

  • L'astéroïde (99824) Polnareff porte son nom.
  • En 2016, un centre culturel est nommé « Michel Polnareff » à Fontenay-Trésigny, une plaque dans l'édifice le mentionne[85].
  • Dans la série d'animation 3D française Angelo la Débrouille, la sœur d'Angelo a un poster de Michel Polnareff dans sa chambre.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cécile Barthélemy, Michel Polnareff, Paris, éditions Seghers, coll. « Collection Poésie et chansons », .
  • Fabien Lecœuvre, Michel Polnareff, édition Vade Retro, (ISBN 2847630104).
  • Rémi Bouet, Polnareff, au fond des yeux, édition Montfort l'Amaury : Arthéléna, (ISBN 978-2916832029 et 2916832025).
  • Benoît Cachin, Polnaculte, éditions de Tournon, (ISBN 978-2-35144-036-0).
  • Philippe Margotin, Polnareff : Polnaréférences, éditions de la Lagune, (ISBN 284969049X).
  • Fabien Lecœuvre, Polnareff, la véritable histoire d'une légende, éditions City, (ISBN 2352880459).
  • Christophe Lauga, Polnareffmania, éditions Scali, (ISBN 2350120848).
  • Jean Wacquet et Collectif, Polnareff, Suite de bulles, éditions Soleil Productions, (ISBN 978-2-84946-803-6).
  • Christian Eudeline, Derrière les lunettes - La Biographie de Michel Polnareff, éditions Fayard, (ISBN 978-2-213-66680-8).
  • Jean-René Mariani, Michel Polnareff, Le Polnabook, éditions Ipanéma, .
  • Benoît Cachin, Michel Polnareff : une simple mélodie, Paris, Gründ, coll. « Passion musique », , 240 p. (ISBN 978-2-324-00841-2).
  • Gilles Lhote, Polnadico : Michel Polnareff de A à Z, Coéditions Carnets nord, (ISBN 978-2355362125 et 2355362122).

Livres partiellement consacrés à Michel Polnareff[modifier | modifier le code]

Émissions de télévision sur Michel Polnareff[modifier | modifier le code]

  • Le Jeu de la vérité présenté par Patrick Sabatier sur TF1 le .
  • Un jour, un destin - Polnareff, les secrets d'un exil présenté par Laurent Delahousse sur France 2 le (durée : h 30).
  • Polnareff, quand l'écran s'allume, documentaire de 115 minutes réalisé par Fabrice Laffont, diffusé sur France 3 le , puis rediffusé le .

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Michel Polnareff a lui-même proposé à Johnny Hallyday de jouer avec lui sur scène, sans rémunération, simplement pour le plaisir. De cette collaboration il dira : « Cela me plaisait de jouer avec lui. Johnny a été le seul, avant moi, à tenter de renouveler le tour de chant traditionnel. Depuis, presque tout le monde semble avoir compris qu'un chanteur derrière un micro, c'est du passé ! » Quant à Johnny Hallyday il déclarera : « Michel Polnareff a été critiqué lorsqu'il m'a accompagné. Des gens ont dit : cela ne doit plus marcher pour lui s'il joue le musicien pour Hallyday. Cela n'a pas été fait dans ce but là. En Angleterre, en Amérique c'est courant [...], nous avons voulu faire la même chose. Michel est venu prendre son pied tous les soirs sur scène avec moi. » Source : Jean-François Brieu, Johnny Hallyday Intégrale live 2003 (livret accompagnant un coffret de 22 CD albums), p. 114.
  2. Il est d'ailleurs à noter que ce « Show télé 1982 » a été enregistré sur un plateau télé vide, les applaudissements des spectateurs ont été rajoutés en studio par la suite.

Références[modifier | modifier le code]

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  23. Quotidien belge "Le Soir" du 30/12/2008, page 29.
  24. Émission À bout portant, 1972.
  25. Affiche Polnarévolution signée de son photographe attitré Tony Frank : Polnareff chapeau de mariée sur la tête, tunique blanche à la David Hamilton retroussée, se retourne pour dévoiler ses fesses dénudées.
  26. Soit 10 francs pour chacune des 6 000 affiches posées.
  27. a et b Eudeline 2013, p. 28.
  28. Photo du concert.
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