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| population_année = 2019<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The World Factbook — Central Intelligence Agency |url=https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/mu.html |site=www.cia.gov |consulté le=2020-04-08}}.</ref>
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'''L'Oman''' ({{MSAPI|/ɔ.mɑ̃/}} ou {{MSAPI|/ɔ.man/}} ; en {{lang-ar|عمان}}, ''ʿumān'', {{MSAPI|/ʕʊˈmaːn/}}), en forme longue le '''sultanat d'Oman''' ({{lang-ar|سلطنة عمان}}, ''salṭanat ʿumān''), est un pays du [[Moyen-Orient]], situé au sud-est de la [[Arabie|péninsule arabique]], sur les bords du [[golfe d'Oman]] et de la [[mer d'Arabie]] (également appelée mer d'Oman).
'''Oman''' ({{MSAPI|/ɔ.mɑ̃/}} ou {{MSAPI|/ɔ.man/}} ; en {{lang-ar|عمان}}, ''ʿumān'', {{MSAPI|/ʕʊˈmaːn/}}), en forme longue le '''sultanat d'Oman''' ({{lang-ar|سلطنة عمان}}, ''salṭanat ʿumān''), est un pays du [[Moyen-Orient]], situé au sud-est de la [[Arabie |péninsule arabique]], sur les bords du [[golfe d'Oman]] et de la [[mer d'Arabie]] (également appelée mer d'Oman).


Comptant {{nombre|4,52|millions d'habitants}} en 2021, il est entouré par les [[Émirats arabes unis]] au nord, l'[[Arabie saoudite]] à l'ouest et le [[Yémen]] au sud-ouest. Sa capitale est [[Mascate]]. Monarchie indépendante depuis le milieu du {{s-|XVIII}}, l'Oman est gouvernée par un [[Liste des souverains d'Oman|sultan]], [[Haïtham ben Tariq]], depuis 2020.
Comptant {{nombre|4,52|millions d'habitants}} en 2021, le pays est entouré par les [[Émirats arabes unis]] au nord, l'[[Arabie saoudite]] à l'ouest et le [[Yémen]] au sud-ouest. Sa capitale est [[Mascate]]. Monarchie indépendante depuis le milieu du {{s-|XVIII}}, Oman est gouverné par un [[Liste des souverains d'Oman|sultan]], [[Haïtham ben Tariq]], depuis 2020.


Selon les classifications de l'[[indice de démocratie]], le pays a un régime autoritaire, mais le plus démocratique de toute la [[Arabie|péninsule arabique]]. L'économie omanaise est particulièrement dépendante de l'extraction de ses ressources de [[pétrole]]. Son [[indice de développement humain]] (IDH) est [[Liste des pays par IDH|très élevé]], {{54e}} rang mondial<ref name="hdr2021-22" />. En ce qui concerne le [[produit intérieur brut]] (PIB), pour l'année 2017, l'Oman se classe autour du {{25e}} rang [[Liste des pays par PIB (PPA) par habitant|par habitant]] et vers le {{70e}} rang en [[Liste des pays par PIB nominal|nominal]].
En Oman<ref name="om.ambafrance.or">[https://om.ambafrance.org]</ref>, le régime politique est autoritaire tout en étant le plus démocratique de toute la [[Arabie|péninsule arabique]] selon les classifications de l'[[indice de démocratie]]. L'économie omanaise est particulièrement dépendante de l'extraction de ses ressources de [[pétrole]]. Son [[indice de développement humain]] (IDH) est [[Liste des pays par IDH|très élevé]], {{54e}} rang mondial<ref name="hdr2021-22" />. En ce qui concerne le [[produit intérieur brut]] (PIB), pour l'année 2017, Oman se classe autour du {{25e}} rang [[Liste des pays par PIB (PPA) par habitant|par habitant]] et vers le {{70e}} rang en [[Liste des pays par PIB nominal|nominal]].


== Étymologie ==
== Étymologie ==
Le mot « Oman » est d’origine persane<ref>https://hii.alzahra.ac.ir/article_671.html, p. 90 ; voir aussi http://old.ido.ir/a.aspx?a=1391072401, pp. 59-61</ref>. Les Iraniens le désignaient sous le nom de « Mozon ; مزون »<ref>Rouzbeh Zarrinkoob, “Iranian Letters of the Southern Seas of Iran”, in Islamic Histroy and Iran, vol. 22, Issue 13, Spring, 2012, pp. 103-120 (https://doi.org/10.22051/hii.2013.671)</ref> d'où vient le mot "Oman" dérivé de Mozon, puis de [[Magan]].
Le mot « Oman » est d’origine persane<ref>https://hii.alzahra.ac.ir/article_671.html, p. 90 ; voir aussi http://old.ido.ir/a.aspx?a=1391072401, pp. 59-61</ref>. Les Iraniens le désignaient sous le nom de « Mozon ; مزون »<ref>Rouzbeh Zarrinkoob, “Iranian Letters of the Southern Seas of Iran”, in Islamic Histroy and Iran, vol. 22, Issue 13, Spring, 2012, pp. 103-120 (https://doi.org/10.22051/hii.2013.671)</ref> d'où vient le mot « Oman » dérivé de Mozon, puis de [[Magan]].

== Usage ==
=== Prononciation ===

Le [[Éditions Larousse|Larousse]] indique que « Oman » se prononce ([https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais-arabe/Oman/27415]/[[API ɔ|ɔ]][[API .|.]][[API m|m]][[API a|a]][[API n|n]]/, à la manière de « Iran » et de « Liban ».

=== Élision ===

L'[[Académie française]] et ''[[Le Petit Robert des noms propres]]'' utilisent les deux formes, avec ou sans l'article « l' » devant le pays.

La forme avec l'article « l'Oman » est historique, celle-ci est protocolaire et se retrouve dans les ouvrages spécialisés<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=Lavergne|prénom2=Brigitte|nom2=Dumortier|titre=L'Oman contemporain: ?etat, territoire, identité|éditeur=KARTHALA Editions|date=2002-01-01|isbn=978-2-84586-293-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=4ZZERg17lYEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=2024-02-23}}</ref>.

{{Référence nécessaire|La forme sans l’article correspond à un usage appliqué aux petits États, surtout quand ce sont de îles. On dit de même « Chypre », « Cuba », « Madagascar », « Malte »{{etc.}}|date=février 2024}}


== Histoire ==
== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire d'Oman|Mascate et Oman}}
{{Article détaillé|Histoire d'Oman|Mascate et Oman}}


L'Oman est dans l'[[Antiquité]] un prolongement du territoire yéménite et plus précisément de l'[[Hadramaout|Hadramout]]. La région d'Oman est connue à l'époque [[Sumer|sumérienne]] sous le nom de [[Magan]]. Dans l'Antiquité, la péninsule devient une productrice majeure d'[[encens (résine oliban)|encens]], et elle entretient une activité commerciale importante avec la [[Mésopotamie]], l'[[Égypte antique|Égypte]], la [[empire perse|Perse]], l'[[Histoire de l'Inde|Inde]] et l'île de [[Dilmun]]. L'Oman constitue l'une des [[satrape|satrapies]] de l'[[Empire perse]] lorsqu'elle y est incorporée, vers {{date-|-536}}.
Oman est dans l'[[Antiquité]] un prolongement du territoire yéménite et plus précisément de l'[[Hadramaout|Hadramout]]. La région d'Oman est connue à l'époque [[Sumer|sumérienne]] sous le nom de [[Magan]]. Dans l'Antiquité, la péninsule devient une productrice majeure d'[[encens (résine oliban)|encens]] et elle entretient une activité commerciale importante avec la [[Mésopotamie]], l'[[Égypte antique|Égypte]], la [[empire perse|Perse]], l'[[Histoire de l'Inde|Inde]] et l'île de [[Dilmun]]. Oman constitue l'une des [[satrape|satrapies]] de l'[[Empire perse]] lorsqu'elle y est incorporée, vers {{date- |-536}}


L'Oman est islamisé du vivant de [[Mahomet]], au {{s-|VII}}. Au {{s-|VIII}}, à la suite du [[Bataille de Siffin|schisme]] entre [[sunnisme|sunnites]] et [[chiisme|chiites]], l'Oman est une des rares régions à emprunter une autre voie, le [[kharidjisme]], et devient bientôt la principale région d'obédience [[Ibadisme|ibadite]].
Le territoire est islamisé du vivant de [[Mahomet]], au {{s-|VII}}. Au {{s-|VIII}}, à la suite du [[Bataille de Siffin|schisme]] entre [[sunnisme|sunnites]] et [[chiisme|chiites]], Oman est une des rares régions à emprunter une autre voie, le [[kharidjisme]], et devient bientôt la principale région d'obédience [[Ibadisme|ibadite]].


L’histoire de l'Oman ne commence véritablement qu'en l'an 751 de notre ère, avec l’élection du premier [[imam]] [[ibadisme|ibadite]] à [[Nizwa]]. Tout en conservant ses imams ibadites comme autorité religieuse, la région est plusieurs fois dominée par de grandes puissances étrangères durant le Moyen Âge, notamment par intermittence par les [[Qarmates]] de 931 à 934, puis par les [[Bouyides]] de 967 à 1053, et enfin par l'empire [[Seldjoukides|Seljouk]] de 1053 à 1154. En 1154, la dynastie omanaise des Nabhânides prend le contrôle du pays, et le conserve jusqu'en 1470 (malgré une interruption de 1406 à 1443).
L’histoire d'Oman ne commence véritablement qu'en l'an 751 de notre ère, avec l’élection du premier [[imam]] [[ibadisme|ibadite]] à [[Nizwa]]. Tout en conservant ses imams ibadites comme autorité religieuse, la région est plusieurs fois dominée par de grandes puissances étrangères durant le Moyen Âge, notamment par intermittence par les [[Qarmates]] de 931 à 934, puis par les [[Bouyides]] de 967 à 1053, et enfin par l'empire [[Seldjoukides|Seljouk]] de 1053 à 1154. En 1154, la dynastie omanaise des Nabhânides prend le contrôle du pays, et le conserve jusqu'en 1470 (malgré une interruption de 1406 à 1443).
Alliés des Bûyides et tournée vers le détroit d’Ormuz et la rive persane du Golfe, les Nabhânides donnent une impulsion nouvelle à l’expansion maritime du pays.
Alliés des Bûyides et tournée vers le détroit d’Ormuz et la rive persane du Golfe, les Nabhânides donnent une impulsion nouvelle à l’expansion maritime du pays.


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Le pays est partiellement occupé par les [[Portugal|Portugais]] de 1507 à 1650. En 1649-1650, les Omanais désormais menés par la dynastie Yaroubide chassent les Portugais et s'emparent à leurs dépens des principaux ports [[swahili]]s de la côte est-africaine : [[Mombasa]], [[Kilwa (Tanzanie)|Kilwa]], [[Unguja|Zanzibar]] et [[Pemba (île)|Pemba]], ce qui leur permet de contrôler une partie du très lucratif commerce d'esclaves. En 1719, Saif ibn Sultan II est élu à la succession dynastique. Sa candidature fut à l'origine d'une fracture dans l'ulama et fit éclater une guerre civile entre les deux tribus majeures, les Hinawi et les Ghafiri, les Ghafiri soutenant Saif ibn Sultan II. Celui-ci conserve le pouvoir en 1748 après que les leaders des deux factions ont été tués dans la bataille, mais cela ne suffit pas à éteindre la querelle, cette division en factions jouant le jeu des [[Iran]]iens, qui occupent partiellement le pays de 1737 à 1744 (notamment [[Mascate]] et [[Sohar]]). Après l'expulsion de ces derniers, [[Ahmed ibn Saïd]] est élu imam en 1749, fondant ainsi la dynastie actuelle. C'est le début d'un âge d'or pour le sultanat d'Oman, qui confirme son influence sur l'océan Indien occidental jusqu'à [[Madagascar]].
Le pays est partiellement occupé par les [[Portugal|Portugais]] de 1507 à 1650. En 1649-1650, les Omanais désormais menés par la dynastie Yaroubide chassent les Portugais et s'emparent à leurs dépens des principaux ports [[swahili]]s de la côte est-africaine : [[Mombasa]], [[Kilwa (Tanzanie)|Kilwa]], [[Unguja|Zanzibar]] et [[Pemba (île)|Pemba]], ce qui leur permet de contrôler une partie du très lucratif commerce d'esclaves. En 1719, Saif ibn Sultan II est élu à la succession dynastique. Sa candidature fut à l'origine d'une fracture dans l'ulama et fit éclater une guerre civile entre les deux tribus majeures, les Hinawi et les Ghafiri, les Ghafiri soutenant Saif ibn Sultan II. Celui-ci conserve le pouvoir en 1748 après que les leaders des deux factions ont été tués dans la bataille, mais cela ne suffit pas à éteindre la querelle, cette division en factions jouant le jeu des [[Iran]]iens, qui occupent partiellement le pays de 1737 à 1744 (notamment [[Mascate]] et [[Sohar]]). Après l'expulsion de ces derniers, [[Ahmed ibn Saïd]] est élu imam en 1749, fondant ainsi la dynastie actuelle. C'est le début d'un âge d'or pour le sultanat d'Oman, qui confirme son influence sur l'océan Indien occidental jusqu'à [[Madagascar]].


Au début du {{s-|XIX}}, l'Oman est devenu le centre d'un véritable empire colonial, qui s'étend du [[Baloutchistan]] à [[Zanzibar (sultanat)|Zanzibar]], et tiendra tête pendant plusieurs siècles à la flotte portugaise puis à la [[Royal Navy]]<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy">{{Lien web |langue=fr |auteur=Akram Belkaïd |url=https://www.monde-diplomatique.fr/mav/178/BELKAID/63334 |titre=Quand Oman tenait tête à la Royal Navy |jour= |mois=août |année=2021 |site=[[Le Monde diplomatique]] |éditeur= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.</ref>. Le sultanat est placé de fait sous protectorat britannique de 1891 à 1971, tout en conservant nominalement son indépendance. De 1965 à 1976, le pays est le théâtre d'une violente insurrection communiste, dite [[guerre du Dhofar]], provoquée par les mauvaises conditions socioéconomiques d'une partie de la population : ce soulèvement est réduit avec l'aide des forces [[Royaume-Uni|britanniques]] et iraniennes<ref>{{en}} [http://smallwarsjournal.com/mag/docs-temp/93-white.pdf Oman 1965-1976: From Certain Defeat to Decisive Victory, Jim White, 2008]</ref>.
Au début du {{s-|XIX}}, Oman est devenu le centre d'un véritable empire colonial, qui s'étend du [[Baloutchistan]] à [[Zanzibar (sultanat)|Zanzibar]], et tiendra tête pendant plusieurs siècles à la flotte portugaise puis à la [[Royal Navy]]<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy">{{Lien web |langue=fr |auteur=Akram Belkaïd |url=https://www.monde-diplomatique.fr/mav/178/BELKAID/63334 |titre=Quand Oman tenait tête à la Royal Navy |jour= |mois=août |année=2021 |site=[[Le Monde diplomatique]] |éditeur= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.</ref>. Le sultanat est placé de fait sous protectorat britannique de 1891 à 1971, tout en conservant nominalement son indépendance. De 1965 à 1976, le pays est le théâtre d'une violente insurrection communiste, dite [[guerre du Dhofar]], provoquée par les mauvaises conditions socioéconomiques d'une partie de la population : ce soulèvement est réduit avec l'aide des forces [[Royaume-Uni|britanniques]] et iraniennes<ref>{{en}} [http://smallwarsjournal.com/mag/docs-temp/93-white.pdf Oman 1965-1976: From Certain Defeat to Decisive Victory, Jim White, 2008]</ref>.


En 1970, le sultan [[Saïd ibn Taïmour]], d'une nature despotique, est évincé par son fils, [[Qabus ibn Saïd]], vraisemblablement dans un coup d'État planifié par le Royaume-Uni<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Ian Cobain |titre=Britain’s secret wars |url=https://www.theguardian.com/uk-news/2016/sep/08/britains-secret-wars-oman |site=The Guardian |date=8 septembre 2016}}</ref>. Qabus entreprend depuis l'amélioration économique du pays, tout en maintenant la paix avec tous les autres pays du [[Moyen-Orient]]. L'[[Organisation des Nations unies|ONU]] classe le sultanat parmi les dix pays ayant connu le plus fort développement depuis 1970. En [[1980]], un accord est signé pour une base militaire des États-Unis sur l'île [[Masirah]], utilisée ensuite pour des opérations dans le golfe Persique. En 1981, il fait adhérer son pays au [[Conseil de coopération du Golfe]] (GCC).
En 1970, le sultan [[Saïd ibn Taïmour]], d'une nature despotique, est évincé par son fils, [[Qabus ibn Saïd]], vraisemblablement dans un coup d'État planifié par le Royaume-Uni<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Ian Cobain |titre=Britain’s secret wars |url=https://www.theguardian.com/uk-news/2016/sep/08/britains-secret-wars-oman |site=The Guardian |date=8 septembre 2016}}</ref>. Qabus entreprend depuis l'amélioration économique du pays, tout en maintenant la paix avec tous les autres pays du [[Moyen-Orient]]. L'[[Organisation des Nations unies|ONU]] classe le sultanat parmi les dix pays ayant connu le plus fort développement depuis 1970. En [[1980]], un accord est signé pour une base militaire des États-Unis dans l'île [[Masirah]], utilisée ensuite pour des opérations dans le golfe Persique. En 1981, il fait adhérer son pays au [[Conseil de coopération du Golfe]] (GCC).


En 1996, le sultan promulgue un décret clarifiant les règles de succession, instituant un conseil bicaméral doté de certains pouvoirs législatifs, un premier ministre et garantissant des libertés civiles de base pour les citoyens omanais. En [[2003]], la chambre basse du conseil est librement élue pour la première fois.
En 1996, le sultan promulgue un décret clarifiant les règles de succession, instituant un conseil bicaméral doté de certains pouvoirs législatifs, un premier ministre et garantissant des libertés civiles de base pour les citoyens omanais. En [[2003]], la [[chambre basse]] du conseil est librement élue pour la première fois.


Aujourd'hui (2011), le sultanat est prospère. Le revenu par habitant atteint {{unité|25000|$}} par an. Selon le rapport de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] (2010), les secteurs de la santé et de l'éducation ont nettement progressé : 85 % de la population est alphabétisée et éduquée.
Aujourd'hui (2011), le sultanat est prospère. Le revenu par habitant atteint {{unité|25000|$}} par an. Selon le rapport de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] (2010), les secteurs de la santé et de l'éducation ont nettement progressé : 85 % de la population est alphabétisée et éduquée.
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{{Article détaillé|Géographie d'Oman}}
{{Article détaillé|Géographie d'Oman}}
[[Fichier:Oman relief map-fr.svg|vignette|280px|Carte d'Oman.]]
[[Fichier:Oman relief map-fr.svg|vignette|280px|Carte d'Oman.]]
L'Oman est situé à l'extrême sud-est de la péninsule d'[[Arabie]]. Le pays est bordé par la [[mer d'Oman]] (en anglais mer d'Arabie) au sud et au sud-est, le [[golfe d'Oman]] au nord-est, les [[Émirats arabes unis]] au nord, l'[[Arabie saoudite]] à l'ouest et le [[Yémen]] au sud-ouest.
Oman est situé à l'extrême sud-est de la péninsule d'[[Arabie]]. Le pays est bordé par la [[mer d'Oman]] (en anglais mer d'Arabie) au sud et au sud-est, le [[golfe d'Oman]] au nord-est, les [[Émirats arabes unis]] au nord, l'[[Arabie saoudite]] à l'ouest et le [[Yémen]] au sud-ouest.


Une vaste plaine désertique couvre la majeure partie du centre du pays et plusieurs chaînes de hautes montagnes (Jebel ach-Chams, {{unité|3009|m}}) s'étendent le long de ses côtes nord et sud-est, où la plupart des villes sont situées : [[Mascate]], la capitale, [[Matrah]] et [[Sour (Oman)|Sour]] au nord, [[Salalah]] au sud. La principale ville située à l'intérieur des terres est [[Nizwa]], ancienne capitale du sultanat. Le climat de l'Oman est chaud et sec à l'intérieur des terres, mais humide au bord de la mer. Dans les montagnes, de nombreuses oasis tempérées utilisent les eaux souterraines et des systèmes de [[falaj]]s pour leurs cultures en terrasses.
Une vaste plaine désertique couvre la majeure partie du centre du pays et plusieurs chaînes de hautes montagnes (Jebel ach-Chams, {{unité|3009|m}}) s'étendent le long de ses côtes nord et sud-est, où la plupart des villes sont situées : [[Mascate]], la capitale, [[Matrah]] et [[Sour (Oman)|Sour]] au nord, [[Salalah]] au sud. La principale ville située à l'intérieur des terres est [[Nizwa]], ancienne capitale du sultanat. En Oman, le climat est chaud et sec à l'intérieur des terres, mais humide au bord de la mer. Dans les montagnes, de nombreuses oasis tempérées utilisent les eaux souterraines et des systèmes de [[falaj]]s pour leurs cultures en terrasses.


{{référence nécessaire|De la [[mer d'Arabie|mer d'Oman]] au sud, contiguë au Yémen, au [[golfe d'Oman]] au nord, face à l'[[Iran]], la côte omanaise compte {{unité|1300|km}} de plages. La côte omanaise est parsemée de milliers de criques désertes}}. Au sud, se trouve la grande île de [[Masirah]].
{{référence nécessaire|De la [[mer d'Arabie|mer d'Oman]] au sud, contiguë au Yémen, au [[golfe d'Oman]] au nord, face à l'[[Iran]], la côte omanaise compte {{unité|1300|km}} de plages. La côte omanaise est parsemée de milliers de criques désertes}}. Au sud, se trouve la grande île de [[Masirah]].


La péninsule de [[Moussandam]], stratégiquement placée à l'entrée du [[détroit d'Ormuz]], est séparée du reste du territoire par les Émirats arabes unis (les frontières d'Oman avec les Émirats ne sont pas toutes bien définies). L'Oman possède en plus une [[enclave et exclave|enclave]] à l'intérieur du territoire des Émirats, la ville de [[Madha]]. L'île de [[Masirah]], au large du Ramal al Kabir, abrite une importante station émettrice de la [[British Broadcasting Corporation|BBC]] et sert de base à la [[cinquième flotte des États-Unis]].
La péninsule de [[Moussandam]], stratégiquement placée à l'entrée du [[détroit d'Ormuz]], est séparée du reste du territoire par les Émirats arabes unis (les frontières d'Oman avec les Émirats ne sont pas toutes bien définies). Oman possède en plus une [[enclave et exclave|enclave]] à l'intérieur du territoire des Émirats, la ville de [[Madha]]. L'île de [[Masirah]], au large du Ramal al Kabir, abrite une importante station émettrice de la [[British Broadcasting Corporation|BBC]] et sert de base à la [[cinquième flotte des États-Unis]].
=== Météorologie et climatologie ===
=== Météorologie et climatologie ===
Le [[cyclone Gonu]] est le premier de classe 3 à atteindre la mer d'Oman en juin 2007.
Le [[cyclone Gonu]] est le premier de classe 3 à atteindre la mer d'Oman en juin 2007.
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{{Article détaillé|Subdivisions d'Oman}}
{{Article détaillé|Subdivisions d'Oman}}


Depuis le redécoupage d'octobre 2011, l'Oman est divisé en 11 [[gouvernorat]]s (''mouhafadhat'' ; au singulier - ''[[mouhafaza|mouhafadha]]''), à leur tour divisés en districts plus petits (''[[wilaya]]s'').
Depuis le redécoupage d'octobre 2011, Oman est divisé en 11 [[gouvernorat]]s (''mouhafadhat'' ; au singulier - ''[[mouhafaza|mouhafadha]]''), à leur tour divisés en districts plus petits (''[[wilaya]]s'').
;Gouvernorats :
;Gouvernorats
* [[Ad-Dākhilīyah]]
* [[Ad-Dākhilīyah]]
* [[Gouvernorat d'Al Buraymi|Al-Buraimi]]
* [[Gouvernorat d'Al Buraymi|Al-Buraimi]]
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== Économie ==
== Économie ==
{{Article détaillé|Économie d'Oman}}
{{Article détaillé|Économie d'Oman}}
L'économie de l'Oman est dominée par sa dépendance au [[pétrole]]. Une [[coentreprise]] appelée [[Iraq Petroleum Company|IPC]] fora un grand nombre de puits de sondage à partir de [[1956]] malgré des problèmes de logistique causés par un manque d'infrastructures pour le transport.
L'économie d'Oman est dominée par sa dépendance au [[pétrole]]. Une [[coentreprise]] appelée [[Iraq Petroleum Company]] (IPC) fora un grand nombre de puits de sondage à partir de [[1956]] malgré des problèmes de logistique causés par un manque d'infrastructures pour le transport.


Aujourd'hui, l'Oman, via sa compagnie nationale ''[[Petroleum Development of Oman]]'' (PDO), produit environ {{unité|600000|barils}} par jour. Le pays dispose d'une raffinerie qui ne satisfait pas les besoins du pays en hydrocarbures.
Aujourd'hui, Oman, via sa compagnie nationale ''[[Petroleum Development of Oman]]'' (PDO), produit environ {{unité|600000|barils}} par jour. Le pays dispose d'une raffinerie qui ne satisfait pas les besoins du pays en hydrocarbures.
Une nouvelle étape est franchie depuis 2005 avec le lancement de l'exploitation des réserves de gaz effectuée par la compagnie nationale {{Lien|Oman LNG}}. Celle-ci dispose d'une usine de traitement au nord de la ville de [[Sour (Oman)|Sour]].
Une nouvelle étape est franchie depuis 2005 avec le lancement de l'exploitation des réserves de gaz effectuée par la compagnie nationale {{Lien|Oman LNG}}. Celle-ci dispose d'une usine de traitement au nord de la ville de [[Sour (Oman)|Sour]].


Les réserves d'or noir ne sont pas énormes : le stock, évalué à {{nombre|5.5|milliards}} de barils, représente une broutille en comparaison des {{nobr|320 milliards}} contenus dans le sous-sol de l'[[Arabie saoudite]]. D'ici à 2020, les prévisions du ministère de l'Information n'évaluent plus la part du pétrole brut dans le [[Produit national brut|PNB]] qu'à 9 %, celle du gaz à 10 %.
Les réserves d'or noir ne sont pas énormes : le stock, évalué à {{nombre|5.5|milliards}} de barils, représente une broutille en comparaison des {{nobr|320 milliards}} contenus dans le sous-sol de l'[[Arabie saoudite]]. Les prévisions du ministère de l'Information n'évaluaient plus la part du pétrole brut dans le [[Produit national brut|PNB]] qu'à 9 %, celle du gaz à 10 %, pour 2020.


Plus de 65 % du [[Produit intérieur brut|PIB]] dépend de l'extraction du pétrole, viennent ensuite le tourisme (région de Mascate et Salalah) et l'agriculture (autour de la ville de [[Sohar]]).
Plus de 65 % du [[Produit intérieur brut|PIB]] dépend de l'extraction du pétrole, viennent ensuite le tourisme (région de Mascate et Salalah) et l'agriculture (autour de la ville de [[Sohar]]).
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Le pays s'oriente vers le développement de son secteur [[tourisme|touristique]] avec la construction de complexes hôteliers. En moins de dix ans, le nombre d'hôtels aux normes internationales est passé de 200 à plus de {{formatnum:6000}}. Conséquence logique, le nombre de touristes augmente chaque année de 30 %, selon le ministère du Tourisme.
Le pays s'oriente vers le développement de son secteur [[tourisme|touristique]] avec la construction de complexes hôteliers. En moins de dix ans, le nombre d'hôtels aux normes internationales est passé de 200 à plus de {{formatnum:6000}}. Conséquence logique, le nombre de touristes augmente chaque année de 30 %, selon le ministère du Tourisme.


Sur le plan des transports, l'Oman s'est retiré en 2007 du capital de la compagnie aérienne [[Gulf Air]] ([[Bahreïn]]) pour se concentrer sur l'expansion de sa compagnie nationale [[Oman Air]] qui ouvre à la fin 2007 des lignes directes vers l'Europe et l'Asie (Londres, Paris, Francfort-sur-le-Main et Bangkok). Le principal aéroport est l'[[aéroport international de Mascate]].
Sur le plan des transports, Oman s'est retiré en 2007 du capital de la compagnie aérienne [[Gulf Air]] ([[Bahreïn]]) pour se concentrer sur l'expansion de sa compagnie nationale [[Oman Air]] qui ouvre à la fin 2007 des lignes directes vers l'Europe et l'Asie (Londres, Paris, Francfort-sur-le-Main et Bangkok). Le principal aéroport est l'[[aéroport international de Mascate]].


Pour diversifier son économie, l'Oman s'est lancé dans un programme de construction d'une usine d'aluminium basée à Sohar. Il investit dans les semi-conducteurs et la robotique, consolide ses acquis dans les mines de cuivre et de marbre, les infrastructures portuaires et mise beaucoup sur le tourisme de luxe. En 2022, l'Oman est classé en {{79e|position}} pour l'[[indice mondial de l'innovation]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=WIPO |titre=Indice mondial de l'innovation 2022|url=https://www.wipo.int/global_innovation_index/fr/2022/index.html |site=[[Organisation mondiale de la propriété intellectuelle]] |consulté le=2022-11-16}}</ref>.
Pour diversifier son économie, Oman s'est lancé dans un programme de construction d'une usine d'aluminium basée à Sohar. Il investit dans les semi-conducteurs et la robotique, consolide ses acquis dans les mines de cuivre et carrières de marbre, les infrastructures portuaires et mise beaucoup sur le tourisme de luxe. En 2023, Oman est classé en {{69e|position}} pour l'[[indice mondial de l'innovation]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=WIPO |titre=Indice mondial de l’innovation 2023 - L’innovation dans un climat d’incertitude |url=https://www.wipo.int/global_innovation_index/fr/2023/index.html |site=www.wipo.int |consulté le=2024-02-17}}</ref>.


=== Projet ===
=== Projet ===
L'Oman, en alliance avec l'[[Iran]], développe un projet ambitieux : la construction d'un oléoduc sous-marin de {{unité|1400|km}} s'étirant jusqu'aux côtes indiennes. Il devrait également traverser le [[Pakistan]], mais l'Iran et l'[[Inde]] doutent qu'[[Islamabad]] aura les moyens financiers pour sa part de travaux. Les travaux devaient s'achever en 2017<ref>[http://www.larevue.info/economie/262-accord-gazier-pour-oman-et-l-iran]</ref>. Mais à cause de nombreux conflits géopolitiques, l'achèvement de cet oléoduc connait plusieurs difficultés à la suite des complications des relations avec l'Inde<ref>{{Lien web |langue=en |nom=PTI |titre=‘Undersea Iran-India gas pipeline can bring cheaper LNG to India’ |url=https://www.livemint.com/Industry/wj8PfRvGGyAfh1p8aoPX9K/Undersea-IranIndia-gas-pipeline-can-bring-cheaper-LNG-to-I.html |site=mint |date=2017-09-05 |consulté le=2022-08-20}}</ref>.
Oman, en alliance avec l'[[Iran]], développe un projet ambitieux : la construction d'un oléoduc sous-marin de {{unité|1400|km}} s'étirant jusqu'aux côtes indiennes. Il devrait également traverser le [[Pakistan]], mais l'Iran et l'[[Inde]] doutent qu'[[Islamabad]] ait les moyens financiers pour sa part de travaux. Ceux-ci devaient s'achever en 2017<ref>[http://www.larevue.info/economie/262-accord-gazier-pour-oman-et-l-iran]</ref>. Mais à cause de nombreux conflits géopolitiques, l'achèvement de cet oléoduc connaît plusieurs difficultés à la suite des complications des relations avec l'Inde<ref>{{Lien web |langue=en |nom=PTI |titre=‘Undersea Iran-India gas pipeline can bring cheaper LNG to India’ |url=https://www.livemint.com/Industry/wj8PfRvGGyAfh1p8aoPX9K/Undersea-IranIndia-gas-pipeline-can-bring-cheaper-LNG-to-I.html |site=mint |date=2017-09-05 |consulté le=2022-08-20}}</ref>.


== Démographie ==
== Démographie ==
{{Article détaillé|Démographie d'Oman}}
{{Article détaillé|Démographie d'Oman}}


L'Oman est le pays [[Arabes|arabe]] le plus oriental. La majorité des Omanais sont arabes, mais il existe une importante minorité [[Baloutches|baloutche]], un peuple originaire du sous-continent indien. Au sud, dans les zones montagneuses du [[Dhofar]], une partie des habitants parlent l'[[Shehri|arabe shehri]], une langue [[Langues sémitiques#Langues sudarabiques|sud-arabique]]. Comme dans la plupart des autres pays arabes du Golfe, un grand nombre de travailleurs étrangers vivent dans le pays et sont principalement originaires d'[[Inde]], du [[Pakistan]] et d'[[Iran]]. La langue officielle est l'[[arabe]], mais les minorités parlent leur propre langue.
Oman est le pays [[Arabes|arabe]] le plus oriental. La majorité des Omanais sont arabes, mais il existe une importante minorité [[Baloutches|baloutche]], un peuple originaire du sous-continent indien. Au sud, dans les zones montagneuses du [[Dhofar]], une partie des habitants parlent l'[[Shehri|arabe shehri]], une langue [[Langues sémitiques#Langues sudarabiques|sud-arabique]]. Comme dans la plupart des autres pays arabes du Golfe, un grand nombre de travailleurs étrangers vivent dans le pays et sont principalement originaires d'[[Inde]], du [[Pakistan]] et d'[[Iran]]. La langue officielle est l'[[arabe]], mais les minorités parlent leur propre langue.


Il y a également une minorité d'Omanais originaires de Zanzibar<ref>{{Lien web|auteur=Quentin Müller|titre=De Zanzibar à Oman, la douloureuse mémoire des exilés|jour=12|mois=décembre|année=2019|url=https://orientxxi.info/magazine/de-zanzibar-a-oman-la-douloureuse-memoire-des-exiles,3445|site=Orient XXI|consulté le=14 novembre 2022}}.</ref>.
Il y a également une minorité d'Omanais originaires de Zanzibar<ref>{{Lien web|auteur=Quentin Müller|titre=De Zanzibar à Oman, la douloureuse mémoire des exilés|jour=12|mois=décembre|année=2019|url=https://orientxxi.info/magazine/de-zanzibar-a-oman-la-douloureuse-memoire-des-exiles,3445|site=Orient XXI|consulté le=14 novembre 2022}}.</ref>.


La population de l'Oman est estimée à {{nombre|4000345|habitants}} au 31 mars 2014<ref>[http://www.ncsi.gov.om/NCSI_website/NCSI_EN.aspx]</ref>. La population augmente rapidement en raison d'un taux d'immigration élevé. Lors du recensement de 2010, la population était estimée à {{nombre|2694094|habitants}} <ref name="recensement">{{mul|en|ar}} [http://www.omancensus.net/new/images/stories/docs/2010_Preliminary_Results.pdf Recensement de la population du sultanat d'Oman de 2010.] et [http://www.oman.om/wps/portal/!ut/p/c0/04_SB8K8xLLM9MSSzPy8xBz9CP0os3hjA3cDA39LT18Tp0AXAyMvI2_TYEdjI4NgE_2CbEdFAJCSMWg!/?WCM_GLOBAL_CONTEXT=/wps/wcm/connect/en/site/home/gov/gov3/gov31omancensus/ Oman.om]</ref>.
La population d'Oman est estimée à {{nombre|4000345|habitants}} au 31 mars 2014<ref>[http://www.ncsi.gov.om/NCSI_website/NCSI_EN.aspx]</ref>. La population augmente rapidement en raison d'un taux d'immigration élevé. Lors du recensement de 2010, la population était estimée à {{nombre|2694094|habitants}} <ref name="recensement">{{mul|en|ar}} [http://www.omancensus.net/new/images/stories/docs/2010_Preliminary_Results.pdf Recensement de la population du sultanat d'Oman de 2010.] et [http://www.oman.om/wps/portal/!ut/p/c0/04_SB8K8xLLM9MSSzPy8xBz9CP0os3hjA3cDA39LT18Tp0AXAyMvI2_TYEdjI4NgE_2CbEdFAJCSMWg!/?WCM_GLOBAL_CONTEXT=/wps/wcm/connect/en/site/home/gov/gov3/gov31omancensus/ Oman.om]</ref>.


L'[[islam]], tout particulièrement le mouvement [[ibadisme|ibadite]] au nord, est la principale religion d'Oman ; un certain nombre des immigrés d'origine indienne pratiquent l'[[hindouisme]].
L'[[islam]], tout particulièrement le mouvement [[ibadisme|ibadite]] au nord, est la principale religion d'Oman ; un certain nombre des immigrés d'origine indienne pratiquent l'[[hindouisme]].
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{{Article détaillé|Langues à Oman}}
{{Article détaillé|Langues à Oman}}


L'arabe est la langue officielle de l'Oman. Le dialecte arabe parlé est l'[[arabe omanais]].
L'arabe est la langue officielle d'Oman. Le dialecte arabe parlé est l'[[arabe omanais]].


=== Religion ===
=== Religion ===
{{Article détaillé |Islam à Oman}}
{{Article détaillé |Islam à Oman}}
La religion officielle du sultanat d'Oman est l'islam [[ibadisme|ibadite]], une branche de l'islam souvent rapprochée du [[kharidjisme]]. C'est aussi la religion de la famille royale, ce qui en fait {{ Référence nécessaire |le seul pays musulman dont le courant dominant n'est ni le [[sunnisme]] ni le [[chiisme]].}}. Une majorité des musulmans d'Oman sont aussi sunnites, et plus rarement, chiites<ref>{{Lien web|auteur=Pierre Bernin|titre=Oman. Ahmed Al-Khalili, un grand mufti hors norme |jour=06|mois=octobre|année=2022|url=https://orientxxi.info/magazine/oman-ahmed-al-khalili-un-grand-mufti-hors-norme,5869|site=Orient XXI|consulté le=14 novembre 2022}}.</ref>.
La religion officielle en Oman est l'islam [[ibadisme|ibadite]], une branche de l'islam souvent rapprochée du [[kharidjisme]]. C'est aussi la religion de la famille royale, ce qui en fait {{ Référence nécessaire |le seul pays musulman dont le courant dominant n'est ni le [[sunnisme]] ni le [[chiisme]].}}. Une majorité des musulmans d'Oman sont aussi sunnites, et plus rarement, chiites<ref>{{Lien web|auteur=Pierre Bernin|titre=Oman. Ahmed Al-Khalili, un grand mufti hors norme |jour=06|mois=octobre|année=2022|url=https://orientxxi.info/magazine/oman-ahmed-al-khalili-un-grand-mufti-hors-norme,5869|site=Orient XXI|consulté le=14 novembre 2022}}.</ref>.


Les chrétiens et les hindous sont surtout des étrangers ; la liberté de culte y est totalement reconnue<ref name="Thouroude">{{Lien web |langue=fr |auteur=Guillaume Thouroude |url=https://gthouroude.home.blog/2021/01/01/je-vis-dans-un-pays-ou-sevit-la-charia/ |titre=Je vis dans un pays où sévit la charia |jour=1 |mois=janvier |année=2021 |site=gthouroude.home.blog |éditeur= |citation= |en ligne le= |consulté le = }}.</ref>.
Les chrétiens et les hindous sont surtout des étrangers ; la liberté de culte y est totalement reconnue<ref name="Thouroude">{{Lien web |langue=fr |auteur=Guillaume Thouroude |url=https://gthouroude.home.blog/2021/01/01/je-vis-dans-un-pays-ou-sevit-la-charia/ |titre=Je vis dans un pays où sévit la charia |jour=1 |mois=janvier |année=2021 |site=gthouroude.home.blog |éditeur= |citation= |en ligne le= |consulté le = }}.</ref>.
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=== Mode ===
=== Mode ===
En Oman, les hommes portent traditionnellement la [[dishdasha]], une robe blanche ornée de broderies sur le devant du col, et un turban (appelé massar) ou un chapeau (appelé koma). La dishdasha est un élément important du patrimoine vestimentaire omanais, voire un symbole national. Le port, par des jeunes, de dishdashas ou de chapeaux non-fabriqués en Oman ou non-conformes à la tradition, est sanctionné d'une amende depuis 2022<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Mode contre tradition: à Oman, on ne plaisante pas avec la dishdasha |url=https://www.la-croix.com/Mode-contre-tradition-Oman-plaisante-pas-dishdasha-2022-02-06-1301198838 |site=La Croix |date=6 février 2022 |consulté le=12 février 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Mode contre tradition: à Oman, on ne plaisante pas avec la dishdasha |url=https://www.lepoint.fr/monde/mode-contre-tradition-a-oman-on-ne-plaisante-pas-avec-la-dishdasha-07-02-2022-2463695_24.php |site=Le Point |date=7 février 2022 |consulté le=12 février 2023}}</ref>.
En Oman, les hommes portent traditionnellement la [[dishdasha]], une robe blanche ornée de broderies sur le devant du col, et un turban (appelé massar) ou un chapeau (appelé koma). La dishdasha est un élément important du patrimoine vestimentaire omanais, voire un symbole national. Le port, par les adolescents et par les jeunes adultes, de dishdashas ou de chapeaux non-fabriqués en Oman ou non-conformes à la tradition, est sanctionné d'une amende depuis 2022<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Mode contre tradition: à Oman, on ne plaisante pas avec la dishdasha |url=https://www.la-croix.com/Mode-contre-tradition-Oman-plaisante-pas-dishdasha-2022-02-06-1301198838 |site=La Croix |date=6 février 2022 |consulté le=12 février 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Mode contre tradition: à Oman, on ne plaisante pas avec la dishdasha |url=https://www.lepoint.fr/monde/mode-contre-tradition-a-oman-on-ne-plaisante-pas-avec-la-dishdasha-07-02-2022-2463695_24.php |site=Le Point |date=7 février 2022 |consulté le=12 février 2023}}</ref>.


== Société ==
== Société ==
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[[Fichier:Mega yacht "Al Said" owned by Sultan Qaboos (47954066317).jpg|thumb|Le super-yacht [[Al Saïd (navire)|Al Saïd]] du sultan, récent témoignage de l'attachement du sultanat à la mer.]]
[[Fichier:Mega yacht "Al Said" owned by Sultan Qaboos (47954066317).jpg|thumb|Le super-yacht [[Al Saïd (navire)|Al Saïd]] du sultan, récent témoignage de l'attachement du sultanat à la mer.]]
Enfin, la mer tient depuis toujours une place majeure dans la culture omanaise, berceau du mythique [[Sinbad le marin]]<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy"/>. L'empire omanais fut une des principales puissances maritimes mondiales pendant plusieurs siècles, et dès le {{s-|VIII}} on rapporte que le marin Abou Oubayda navigua de Mascate à Canton. Au {{s-|XV}}, le navigateur portugais [[Vasco de Gama]] choisit pour pilote l’Omanais Ahmed Ben Madjid pour relier la ville africaine du Cap aux eaux du Golfe, puis l’Inde et la Chine<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy"/>.
Enfin, la mer tient depuis toujours une place majeure dans la culture omanaise, berceau du mythique [[Sinbad le marin]]<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy"/>. L'empire omanais fut une des principales puissances maritimes mondiales pendant plusieurs siècles, et dès le {{s-|VIII}} on rapporte que le marin Abou Oubayda navigua de Mascate à Canton. Au {{s-|XV}}, le navigateur portugais [[Vasco de Gama]] choisit pour pilote l’Omanais Ahmed Ben Madjid pour relier la ville africaine du Cap aux eaux du Golfe, puis l’Inde et la Chine<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy"/>.
Selon l’historien Bruno Le Cour Grandmaison {{citation|C’est l’un des seuls peuples arabes à s’être résolument tourné vers la mer}}<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy"/>.
Selon l’historien Bruno Le Cour Grandmaison {{citation|C’est l’un des seuls peuples arabes à s’être résolument tourné vers la mer}}<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy"/>.


Encore aujourd'hui, la navigation demeure un fer de lance du ''soft power'' omanais, avec des projets comme {{citation|Oman Sail}} ou le musée de la mer, en plus de l'organisation de nombreuses régates et d'un développement portuaire important<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy"/>.
Encore aujourd'hui, la navigation demeure un fer de lance du ''soft power'' omanais, avec des projets comme {{citation|Oman Sail}} ou le musée de la mer, en plus de l'organisation de nombreuses régates et d'un développement portuaire important<ref name="Quand Oman tenait tête à la Royal Navy"/>.
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=== Sport ===
=== Sport ===
{{section à sourcer|date=octobre 2019}}
{{section à sourcer|date=octobre 2019}}
{{Refnec|Le sport est relativement peu développé à Oman.}}
{{Refnec|Le sport est relativement peu développé en Oman.|date=10 février 2024}}


[[Équipe d'Oman de football|L'équipe masculine de football]] participe depuis 1990 aux tours préliminaires de la [[coupe du monde de football]], sans jamais parvenir à se qualifier pour la phase finale. L'Oman a remporté la [[Coupe du Golfe des nations de football]] en 2009 après en avoir été finaliste en 2004 et 2007.
[[Équipe d'Oman de football|L'équipe masculine de football]] participe depuis 1990 aux tours préliminaires de la [[coupe du monde de football]], sans jamais parvenir à se qualifier pour la phase finale. Oman a remporté la [[Coupe du Golfe des nations de football]] en 2009 après en avoir été finaliste en 2004 et 2007.


Depuis 2010, le [[Tour d'Oman]], une course cycliste annuelle organisée par [[Amaury Sport Organisation]], se déroule dans le pays en janvier.
Depuis 2010, le [[Tour d'Oman]], une course cycliste annuelle organisée par [[Amaury Sport Organisation]], se déroule dans le pays en janvier.
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*[[Jean Rolin]], ''Ormuz'', P.O.L éditeur, 2013
*[[Jean Rolin]], ''Ormuz'', P.O.L éditeur, 2013
*Guillaume Thouroude, ''Birkat al Mouz. L'oasis spirituelle du sultanat d'Oman'', L'Harmattan, 2021 {{ISBN|978-2-343-24080-0}}
*Guillaume Thouroude, ''Birkat al Mouz. L'oasis spirituelle du sultanat d'Oman'', L'Harmattan, 2021 {{ISBN|978-2-343-24080-0}}
*[[Antonin Potoski]], ''Cités en abîme'', Gallimard, Coll. "Le sentiment géographique", 2011
*[[Antonin Potoski]], ''Cités en abîme'', Gallimard, Coll. « Le sentiment géographique », 2011
*{{Ouvrage |auteur1=Pierre Macaire |titre=Voyage illustré au sultanat d'Oman |éditeur=Le plein des sens |année=2016 |isbn=}}
*{{Ouvrage |auteur1=Pierre Macaire |titre=Voyage illustré au sultanat d'Oman |éditeur=Le plein des sens |année=2016 |isbn=}}
*{{Ouvrage |auteur1=John Wreford |auteur2=Ahmed Mohammed Al Toqi |titre=Oman Rencontres |éditeur=Sépia |année=2015 |isbn=}}
*{{Ouvrage |auteur1=John Wreford |auteur2=Ahmed Mohammed Al Toqi |titre=Oman Rencontres |éditeur=Sépia |année=2015 |isbn=}}
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Ouvrage / auteur = Noureddine Hamdi / Titre= Si Oman m’était conté...
Ouvrage / auteur = Noureddine Hamdi / Titre= Si Oman m’était conté...
=== Articles ===
=== Articles ===
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Akram Belkaïd |url=https://www.monde-diplomatique.fr/mav/178/BELKAID/63334 |titre=Quand Oman tenait tête à la Royal Navy |jour= |mois=août |année=2021 |site=[[Le Monde Diplomatique]] |éditeur= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Akram Belkaïd |url=https://www.monde-diplomatique.fr/mav/178/BELKAID/63334 |titre=Quand Oman tenait tête à la Royal Navy |jour= |mois=août |année=2021 |site=[[Le Monde diplomatique]] |éditeur= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.
* Thibault Klinger, "Le Branding et l'aménagement du territoire à Oman", ''Arabian Humanities'', 11/2019. http://journals.openedition.org/cy/4241
* Thibault Klinger, « Le Branding et l'aménagement du territoire à Oman », ''Arabian Humanities'', 11/2019. http://journals.openedition.org/cy/4241


=== Radiographie ===
=== Radiographie ===

Dernière version du 24 avril 2024 à 17:41

Sultanat d'Oman

(ar) سلطنة عُمان / salṭanat ʿumān

Drapeau
Drapeau d'Oman
Blason
Emblème d'Oman
Hymne en arabe : نشيد السلام السلطاني (Nashid as-Salam as-Sultani, « Hymne du Salut du sultan »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Anniversaire du sultan Qabus ibn Saïd ()
Description de l'image Oman (orthographic projection).svg.
Description de l'image Oman carte.png.
Administration
Forme de l'État Monarchie absolue
Sultan Haïtham ben Tariq
Premier ministre Vacant
Parlement Conseil d'Oman
Chambre haute
Chambre basse
Conseil d'État
Conseil consultatif
Langues officielles Arabe
Capitale Mascate

23° 36′ N, 58° 37′ E

Géographie
Plus grande ville Sib
Superficie totale 309 500 km2
(classé 71e)
Superficie en eau 0 %
Fuseau horaire UTC + 4
Histoire
Entité précédente
Établissement 751
Unification avec Mascate 1856
Démographie
Gentilé Omanais, Omanaise
Population totale (2019[1]) 4 664 844 hab.
(classé 125e)
Densité 15 hab./km2
Économie
PIB nominal (2022) en augmentation 110,127 milliards de $
+ 31,64 %[2]
PIB (PPA) (2022) en augmentation 165,947 milliards de $
+ 12,21 %[2]
PIB nominal par hab. (2022) en augmentation 23 416,491 $
+ 27,96 %[3]
PIB (PPA) par hab. (2022) en augmentation 35 285,602 $
+ 9,08 %[3]
Dette publique brute (2022) Nominale
18,614 milliards de OMR
- 11,34 %
Relative
43,959 % du PIB
- 32,65 %
Monnaie Rial omanais (OMR)
Développement
IDH (2021) en diminution 0,816[4] (très élevé ; 54e)
IDHI (2021) en diminution 0,708[4] (52e)
Indice d'inégalité de genre (2021) 0,300[4] (72e)
Indice de performance environnementale (2022) en augmentation 30,7[5] (149e)
Divers
Code ISO 3166-1 OMN, OM
Domaine Internet .om
Indicatif téléphonique +968
Organisations internationales Drapeau des Nations unies ONU
Drapeau de l'OMC OMC
Ligue arabe
AIIB
FPEG

Oman (/ɔ.mɑ̃/ ou /ɔ.man/ ; en arabe : عمان, ʿumān, /ʕʊˈmaːn/), en forme longue le sultanat d'Oman (arabe : سلطنة عمان, salṭanat ʿumān), est un pays du Moyen-Orient, situé au sud-est de la péninsule arabique, sur les bords du golfe d'Oman et de la mer d'Arabie (également appelée mer d'Oman).

Comptant 4,52 millions d'habitants en 2021, le pays est entouré par les Émirats arabes unis au nord, l'Arabie saoudite à l'ouest et le Yémen au sud-ouest. Sa capitale est Mascate. Monarchie indépendante depuis le milieu du XVIIIe siècle, Oman est gouverné par un sultan, Haïtham ben Tariq, depuis 2020.

En Oman[6], le régime politique est autoritaire tout en étant le plus démocratique de toute la péninsule arabique selon les classifications de l'indice de démocratie. L'économie omanaise est particulièrement dépendante de l'extraction de ses ressources de pétrole. Son indice de développement humain (IDH) est très élevé, 54e rang mondial[4]. En ce qui concerne le produit intérieur brut (PIB), pour l'année 2017, Oman se classe autour du 25e rang par habitant et vers le 70e rang en nominal.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le mot « Oman » est d’origine persane[7]. Les Iraniens le désignaient sous le nom de « Mozon ; مزون »[8] d'où vient le mot « Oman » dérivé de Mozon, puis de Magan.

Usage[modifier | modifier le code]

Prononciation[modifier | modifier le code]

Le Larousse indique que « Oman » se prononce ([4]/ɔ.man/, à la manière de « Iran » et de « Liban ».

Élision[modifier | modifier le code]

L'Académie française et Le Petit Robert des noms propres utilisent les deux formes, avec ou sans l'article « l' » devant le pays.

La forme avec l'article « l'Oman » est historique, celle-ci est protocolaire et se retrouve dans les ouvrages spécialisés[9].

La forme sans l’article correspond à un usage appliqué aux petits États, surtout quand ce sont de îles. On dit de même « Chypre », « Cuba », « Madagascar », « Malte », etc.[réf. nécessaire]

Histoire[modifier | modifier le code]

Oman est dans l'Antiquité un prolongement du territoire yéménite et plus précisément de l'Hadramout. La région d'Oman est connue à l'époque sumérienne sous le nom de Magan. Dans l'Antiquité, la péninsule devient une productrice majeure d'encens et elle entretient une activité commerciale importante avec la Mésopotamie, l'Égypte, la Perse, l'Inde et l'île de Dilmun. Oman constitue l'une des satrapies de l'Empire perse lorsqu'elle y est incorporée, vers

Le territoire est islamisé du vivant de Mahomet, au VIIe siècle. Au VIIIe siècle, à la suite du schisme entre sunnites et chiites, Oman est une des rares régions à emprunter une autre voie, le kharidjisme, et devient bientôt la principale région d'obédience ibadite.

L’histoire d'Oman ne commence véritablement qu'en l'an 751 de notre ère, avec l’élection du premier imam ibadite à Nizwa. Tout en conservant ses imams ibadites comme autorité religieuse, la région est plusieurs fois dominée par de grandes puissances étrangères durant le Moyen Âge, notamment par intermittence par les Qarmates de 931 à 934, puis par les Bouyides de 967 à 1053, et enfin par l'empire Seljouk de 1053 à 1154. En 1154, la dynastie omanaise des Nabhânides prend le contrôle du pays, et le conserve jusqu'en 1470 (malgré une interruption de 1406 à 1443). Alliés des Bûyides et tournée vers le détroit d’Ormuz et la rive persane du Golfe, les Nabhânides donnent une impulsion nouvelle à l’expansion maritime du pays.

Zheng He, dans son expédition de 1413-1415, visite la région.

Le pays est partiellement occupé par les Portugais de 1507 à 1650. En 1649-1650, les Omanais désormais menés par la dynastie Yaroubide chassent les Portugais et s'emparent à leurs dépens des principaux ports swahilis de la côte est-africaine : Mombasa, Kilwa, Zanzibar et Pemba, ce qui leur permet de contrôler une partie du très lucratif commerce d'esclaves. En 1719, Saif ibn Sultan II est élu à la succession dynastique. Sa candidature fut à l'origine d'une fracture dans l'ulama et fit éclater une guerre civile entre les deux tribus majeures, les Hinawi et les Ghafiri, les Ghafiri soutenant Saif ibn Sultan II. Celui-ci conserve le pouvoir en 1748 après que les leaders des deux factions ont été tués dans la bataille, mais cela ne suffit pas à éteindre la querelle, cette division en factions jouant le jeu des Iraniens, qui occupent partiellement le pays de 1737 à 1744 (notamment Mascate et Sohar). Après l'expulsion de ces derniers, Ahmed ibn Saïd est élu imam en 1749, fondant ainsi la dynastie actuelle. C'est le début d'un âge d'or pour le sultanat d'Oman, qui confirme son influence sur l'océan Indien occidental jusqu'à Madagascar.

Au début du XIXe siècle, Oman est devenu le centre d'un véritable empire colonial, qui s'étend du Baloutchistan à Zanzibar, et tiendra tête pendant plusieurs siècles à la flotte portugaise puis à la Royal Navy[10]. Le sultanat est placé de fait sous protectorat britannique de 1891 à 1971, tout en conservant nominalement son indépendance. De 1965 à 1976, le pays est le théâtre d'une violente insurrection communiste, dite guerre du Dhofar, provoquée par les mauvaises conditions socioéconomiques d'une partie de la population : ce soulèvement est réduit avec l'aide des forces britanniques et iraniennes[11].

En 1970, le sultan Saïd ibn Taïmour, d'une nature despotique, est évincé par son fils, Qabus ibn Saïd, vraisemblablement dans un coup d'État planifié par le Royaume-Uni[12]. Qabus entreprend depuis l'amélioration économique du pays, tout en maintenant la paix avec tous les autres pays du Moyen-Orient. L'ONU classe le sultanat parmi les dix pays ayant connu le plus fort développement depuis 1970. En 1980, un accord est signé pour une base militaire des États-Unis dans l'île Masirah, utilisée ensuite pour des opérations dans le golfe Persique. En 1981, il fait adhérer son pays au Conseil de coopération du Golfe (GCC).

En 1996, le sultan promulgue un décret clarifiant les règles de succession, instituant un conseil bicaméral doté de certains pouvoirs législatifs, un premier ministre et garantissant des libertés civiles de base pour les citoyens omanais. En 2003, la chambre basse du conseil est librement élue pour la première fois.

Aujourd'hui (2011), le sultanat est prospère. Le revenu par habitant atteint 25 000 $ par an. Selon le rapport de l'ONU (2010), les secteurs de la santé et de l'éducation ont nettement progressé : 85 % de la population est alphabétisée et éduquée.

Le , après plus de 49 ans de règne, Qabus ibn Saïd meurt, des suites d'un cancer du côlon, à l'âge de 79 ans[13]. Le lendemain, le , Haïtham ben Tariq, ministre du Patrimoine et de la Culture et cousin du défunt, prête serment comme nouveau sultan[14]. Celui-ci a été désigné — parmi plus de 80 autres membres de la famille royale[15] — comme héritier par le défunt roi dans une lettre ouverte après sa mort[16].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte d'Oman.

Oman est situé à l'extrême sud-est de la péninsule d'Arabie. Le pays est bordé par la mer d'Oman (en anglais mer d'Arabie) au sud et au sud-est, le golfe d'Oman au nord-est, les Émirats arabes unis au nord, l'Arabie saoudite à l'ouest et le Yémen au sud-ouest.

Une vaste plaine désertique couvre la majeure partie du centre du pays et plusieurs chaînes de hautes montagnes (Jebel ach-Chams, 3 009 m) s'étendent le long de ses côtes nord et sud-est, où la plupart des villes sont situées : Mascate, la capitale, Matrah et Sour au nord, Salalah au sud. La principale ville située à l'intérieur des terres est Nizwa, ancienne capitale du sultanat. En Oman, le climat est chaud et sec à l'intérieur des terres, mais humide au bord de la mer. Dans les montagnes, de nombreuses oasis tempérées utilisent les eaux souterraines et des systèmes de falajs pour leurs cultures en terrasses.

De la mer d'Oman au sud, contiguë au Yémen, au golfe d'Oman au nord, face à l'Iran, la côte omanaise compte 1 300 km de plages. La côte omanaise est parsemée de milliers de criques désertes[réf. nécessaire]. Au sud, se trouve la grande île de Masirah.

La péninsule de Moussandam, stratégiquement placée à l'entrée du détroit d'Ormuz, est séparée du reste du territoire par les Émirats arabes unis (les frontières d'Oman avec les Émirats ne sont pas toutes bien définies). Oman possède en plus une enclave à l'intérieur du territoire des Émirats, la ville de Madha. L'île de Masirah, au large du Ramal al Kabir, abrite une importante station émettrice de la BBC et sert de base à la cinquième flotte des États-Unis.

Météorologie et climatologie[modifier | modifier le code]

Le cyclone Gonu est le premier de classe 3 à atteindre la mer d'Oman en juin 2007.

Subdivisions[modifier | modifier le code]

Depuis le redécoupage d'octobre 2011, Oman est divisé en 11 gouvernorats (mouhafadhat ; au singulier - mouhafadha), à leur tour divisés en districts plus petits (wilayas).

Gouvernorats

Politique[modifier | modifier le code]

Le chef de l'État et du gouvernement est le sultan (Haïtham ben Tariq depuis 2020), qui désigne un cabinet pour l'assister. Depuis la modification constitutionnelle de janvier 2021, son fils ainé Theyazin ben Haïtham est prince héritier du sultanat d'Oman.

Dans les années 1990, le sultan Qabus ibn Saïd (1940-2020) institua un comité consultatif nommé Majlis ach-Choura, élu au suffrage censitaire.

Il institua également le suffrage universel direct pour les Omanais de plus de 21 ans le 4 octobre 2003. Plus de 190 000 personnes (74 % des inscrits) votèrent pour élire 83 représentants. Deux femmes furent élues.

Plusieurs femmes siègent au gouvernement, la première en 2003 : Aisha bint Khalfan bin Jameel[17].

N'ayant ni enfant ni frères, le sultan Qabus ibn Saïd a établi une règle de succession visant à garantir la continuité de la dynastie. Le , à la suite de son décès, son cousin Haïtham ben Tariq lui succède.

L'originalité religieuse du pays lui permet d'entretenir de bonnes relations à la fois avec l'Arabie saoudite, l'Iran, les Émirats arabes unis, le Qatar et même Israël : Camille Lons, chercheuse à l'International Institute for Strategic Studies, décrit ainsi le pays comme « la Suisse de la région »[18].

Le sultanat d'Oman entretient des liens étroits avec le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale. Le régime omanais accueille sur son territoire trois bases de renseignement et un port militaire britanniques[19].

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie d'Oman est dominée par sa dépendance au pétrole. Une coentreprise appelée Iraq Petroleum Company (IPC) fora un grand nombre de puits de sondage à partir de 1956 malgré des problèmes de logistique causés par un manque d'infrastructures pour le transport.

Aujourd'hui, Oman, via sa compagnie nationale Petroleum Development of Oman (PDO), produit environ 600 000 barils par jour. Le pays dispose d'une raffinerie qui ne satisfait pas les besoins du pays en hydrocarbures. Une nouvelle étape est franchie depuis 2005 avec le lancement de l'exploitation des réserves de gaz effectuée par la compagnie nationale Oman LNG (en). Celle-ci dispose d'une usine de traitement au nord de la ville de Sour.

Les réserves d'or noir ne sont pas énormes : le stock, évalué à 5,5 milliards de barils, représente une broutille en comparaison des 320 milliards contenus dans le sous-sol de l'Arabie saoudite. Les prévisions du ministère de l'Information n'évaluaient plus la part du pétrole brut dans le PNB qu'à 9 %, celle du gaz à 10 %, pour 2020.

Plus de 65 % du PIB dépend de l'extraction du pétrole, viennent ensuite le tourisme (région de Mascate et Salalah) et l'agriculture (autour de la ville de Sohar).

Le pays s'oriente vers le développement de son secteur touristique avec la construction de complexes hôteliers. En moins de dix ans, le nombre d'hôtels aux normes internationales est passé de 200 à plus de 6 000. Conséquence logique, le nombre de touristes augmente chaque année de 30 %, selon le ministère du Tourisme.

Sur le plan des transports, Oman s'est retiré en 2007 du capital de la compagnie aérienne Gulf Air (Bahreïn) pour se concentrer sur l'expansion de sa compagnie nationale Oman Air qui ouvre à la fin 2007 des lignes directes vers l'Europe et l'Asie (Londres, Paris, Francfort-sur-le-Main et Bangkok). Le principal aéroport est l'aéroport international de Mascate.

Pour diversifier son économie, Oman s'est lancé dans un programme de construction d'une usine d'aluminium basée à Sohar. Il investit dans les semi-conducteurs et la robotique, consolide ses acquis dans les mines de cuivre et carrières de marbre, les infrastructures portuaires et mise beaucoup sur le tourisme de luxe. En 2023, Oman est classé en 69e position pour l'indice mondial de l'innovation[20].

Projet[modifier | modifier le code]

Oman, en alliance avec l'Iran, développe un projet ambitieux : la construction d'un oléoduc sous-marin de 1 400 km s'étirant jusqu'aux côtes indiennes. Il devrait également traverser le Pakistan, mais l'Iran et l'Inde doutent qu'Islamabad ait les moyens financiers pour sa part de travaux. Ceux-ci devaient s'achever en 2017[21]. Mais à cause de nombreux conflits géopolitiques, l'achèvement de cet oléoduc connaît plusieurs difficultés à la suite des complications des relations avec l'Inde[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

Oman est le pays arabe le plus oriental. La majorité des Omanais sont arabes, mais il existe une importante minorité baloutche, un peuple originaire du sous-continent indien. Au sud, dans les zones montagneuses du Dhofar, une partie des habitants parlent l'arabe shehri, une langue sud-arabique. Comme dans la plupart des autres pays arabes du Golfe, un grand nombre de travailleurs étrangers vivent dans le pays et sont principalement originaires d'Inde, du Pakistan et d'Iran. La langue officielle est l'arabe, mais les minorités parlent leur propre langue.

Il y a également une minorité d'Omanais originaires de Zanzibar[23].

La population d'Oman est estimée à 4 000 345 habitants au 31 mars 2014[24]. La population augmente rapidement en raison d'un taux d'immigration élevé. Lors du recensement de 2010, la population était estimée à 2 694 094 habitants [25].

L'islam, tout particulièrement le mouvement ibadite au nord, est la principale religion d'Oman ; un certain nombre des immigrés d'origine indienne pratiquent l'hindouisme.

La population est à majorité ibadite avec quelques villages au nord-ouest à majorité chiite.

Langues[modifier | modifier le code]

L'arabe est la langue officielle d'Oman. Le dialecte arabe parlé est l'arabe omanais.

Religion[modifier | modifier le code]

La religion officielle en Oman est l'islam ibadite, une branche de l'islam souvent rapprochée du kharidjisme. C'est aussi la religion de la famille royale, ce qui en fait le seul pays musulman dont le courant dominant n'est ni le sunnisme ni le chiisme.[réf. nécessaire]. Une majorité des musulmans d'Oman sont aussi sunnites, et plus rarement, chiites[26].

Les chrétiens et les hindous sont surtout des étrangers ; la liberté de culte y est totalement reconnue[27].

Culture[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

L'UNESCO a retenu quatre sites omanais sur la liste du patrimoine mondial :

Le sanctuaire de l'oryx arabe, bien naturel inscrit en 1994, a été déclassé de cette liste par l'UNESCO en 2007, après que le gouvernement a pris la décision d'en diminuer la superficie de 90 % pour prospecter du pétrole dans le sous-sol. Une petite partie subsiste cependant toujours et accueille une faible population d'Oryx d'Arabie.

Le pays compte de nombreux autres édifices d'exception, notamment des mosquées, des palais (comme le palais royal de Mascate), des forts (château de Jabrin, fort Nakhal…), des vieilles villes (Mascate, Salalah, Sohar), de vieux ports…

Le sultanat d'Oman compte près d'un millier de châteaux, de tours de guet et de forteresses de pierre et de boue séchée, témoignages de son importance stratégique à l'embouchure du golfe Persique[28].

Mode[modifier | modifier le code]

En Oman, les hommes portent traditionnellement la dishdasha, une robe blanche ornée de broderies sur le devant du col, et un turban (appelé massar) ou un chapeau (appelé koma). La dishdasha est un élément important du patrimoine vestimentaire omanais, voire un symbole national. Le port, par les adolescents et par les jeunes adultes, de dishdashas ou de chapeaux non-fabriqués en Oman ou non-conformes à la tradition, est sanctionné d'une amende depuis 2022[29],[30].

Société[modifier | modifier le code]

Un « émirat » à part[modifier | modifier le code]

Le sultanat d'Oman se pose en exception par rapport à ses voisins de la péninsule arabique, en partie du fait de son orientation religieuse légèrement différente, mais aussi de la personnalité originale du sultan Qaboos, qui a fait prendre à son pays une trajectoire bien différente de celle des autres émirats. Investissant sur la culture, les arts, le patrimoine et l'éducation plutôt que dans les projets immobiliers ou mercantiles, cultivant un art de vivre où la religion est émancipatrice plutôt qu'oppressive, le sultanat se pose en contre-modèle des monarchies pétrolières où le luxe le dispute au rigorisme religieux. L’universitaire Khalifa Ben Moubarak explique ainsi : « Beaucoup de jeunes ne comprennent pas pourquoi leur pays ne ressemble pas à Dubaï ou Abou Dhabi. Nous leur disons que nous n’avons pas besoin d’imiter les Occidentaux ou de bâtir des gratte-ciel [interdits à Mascate, NDLR] pour être modernes. Il nous suffit de savoir qui nous sommes pour progresser »[10].

Le pays pratique officiellement la charia, c'est-à-dire que le droit religieux est la source principale du code pénal. Cependant, il s'agit dans ce pays kharidjite d'une vision de la loi religieuse extrêmement différente de ce qui se pratique dans les pays wahhabites voisins (Arabie saoudite, Qatar), et la liberté de culte est garantie, les femmes peuvent travailler ou conduire et n'ont pas d'obligation légale de porter le voile, et le pays possède des tribunaux modernes qui ne connaissent ni lapidation ni condamnations anachroniques. Les couples non mariés peuvent partager une chambre d'hôtel, l'alcool et les cigarettes sont disponibles dans des boutiques spécialisées (mais leur consommation sur la voie publique est régulée), et le pays bénéficie de plages où les femmes peuvent se baigner librement en maillot de bain[27].

L'homosexualité est théoriquement punissable d'une peine de prison par les articles 33 et 22 du Code pénal, mais la peine ne semble jamais avoir été appliquée. Concernant le sultan Qabus ibn Saïd (mort en 2020), le quotidien France-Soir avance que : « [il] ne fait rien comme ses homologues des pays du Golfe. Divorcé, sans enfants, presque ouvertement gay, il laisse à son peuple la liberté de culte et ne réprime que très peu l'adultère et l'homosexualité, bien que ceux-ci soient encore considérés officiellement comme des délits[31],[32]. »

Selon un universitaire français résidant dans le pays, « La loi islamique est observée et pourtant les femmes ne se voilent les cheveux que si elles le désirent. Celles qui veulent se baigner en bikini ont des plages où elles peuvent le faire. La musique y est élevée au rang d’art national, avec des orchestres subventionnés par l’Etat et un opéra qui accueille des productions du monde entier[27]. »

Indices sociaux-culturels[modifier | modifier le code]

L'indice de démocratie du pays, établi par The Economist Group, est de 3,06 en 2019, ce qui classe le pays dans la catégorie « autoritaire », comme la quasi-totalité des pays arabes.

L'indice de développement humain calculé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) est de 0,816 (ce qui classe le pays à la 54e place)[4].

Le taux d'alphabétisation était en 2015 de 94,8 %, dont 91,2 % pour les femmes[33].

Une patrie de navigateurs[modifier | modifier le code]

Le super-yacht Al Saïd du sultan, récent témoignage de l'attachement du sultanat à la mer.

Enfin, la mer tient depuis toujours une place majeure dans la culture omanaise, berceau du mythique Sinbad le marin[10]. L'empire omanais fut une des principales puissances maritimes mondiales pendant plusieurs siècles, et dès le VIIIe siècle on rapporte que le marin Abou Oubayda navigua de Mascate à Canton. Au XVe siècle, le navigateur portugais Vasco de Gama choisit pour pilote l’Omanais Ahmed Ben Madjid pour relier la ville africaine du Cap aux eaux du Golfe, puis l’Inde et la Chine[10]. Selon l’historien Bruno Le Cour Grandmaison « C’est l’un des seuls peuples arabes à s’être résolument tourné vers la mer »[10].

Encore aujourd'hui, la navigation demeure un fer de lance du soft power omanais, avec des projets comme « Oman Sail » ou le musée de la mer, en plus de l'organisation de nombreuses régates et d'un développement portuaire important[10].

Sport[modifier | modifier le code]

Le sport est relativement peu développé en Oman.[réf. nécessaire]

L'équipe masculine de football participe depuis 1990 aux tours préliminaires de la coupe du monde de football, sans jamais parvenir à se qualifier pour la phase finale. Oman a remporté la Coupe du Golfe des nations de football en 2009 après en avoir été finaliste en 2004 et 2007.

Depuis 2010, le Tour d'Oman, une course cycliste annuelle organisée par Amaury Sport Organisation, se déroule dans le pays en janvier.

Éducation[modifier | modifier le code]

Le sultanat compte plus d'une vingtaine d'établissements d'enseignement supérieur, dont le plus important est la Sultan Qaboos University, située à Mascate.

À Mascate se trouve également un lycée français membre du réseau de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE)[34].

Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]

Jours fériés pour des fêtes religieuses, suivant le calendrier musulman
Date Nom français Nom local Remarques
1 mouharram Nouvel an musulman Awal Muharram أول محرم
12 rabia al awal Naissance du prophète de l'islam, Mahomet Al Mawlid Annabawi Asharif المولد النبوي الشريف
17 rajab Ascension de Mahomet Al Isra'a wa'l Mi'raj الإسراء و المعراج
1 chawwal Fin du ramadan Aïd el-Fitr عيد الفطر
10 dhou al-hijja Fin du pèlerinage à La Mecque Aïd el-Kebir العيد الكبير
Jours fériés laïcs suivant le calendrier grégorien
Date Nom français Nom local Remarques
Jour de l'an
Jour de la renaissance Commémore l'ascension au pouvoir du sultan Qabous bin Saïd Al Saïd en 1970
Fête nationale Fête l'anniversaire du sultan Qabous né en 1940

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marc Valeri, Le sultanat d'Oman. Une révolution en trompe-l'œil, Karthala,
  • Marc Lavergne et Brigitte Dumortier, L'Oman contemporain, Karthala,
  • Jean Rolin, Ormuz, P.O.L éditeur, 2013
  • Guillaume Thouroude, Birkat al Mouz. L'oasis spirituelle du sultanat d'Oman, L'Harmattan, 2021 (ISBN 978-2-343-24080-0)
  • Antonin Potoski, Cités en abîme, Gallimard, Coll. « Le sentiment géographique », 2011
  • Pierre Macaire, Voyage illustré au sultanat d'Oman, Le plein des sens,
  • John Wreford et Ahmed Mohammed Al Toqi, Oman Rencontres, Sépia,
  • L'essentiel d'un marché Oman, Ubifrance,
  • Hussein Ghubash, Oman, une démocratie islamique, Maisonneuve Et Larose,
  • Bruno Le Cour Grandmaison, Le sultanat d'Oman, Karthala,

Ouvrage / auteur = Noureddine Hamdi / Titre= Si Oman m’était conté...

Articles[modifier | modifier le code]

Radiographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Oman », sur www.cia.gov, The World Factbook (consulté le ).
  2. a et b PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  3. a et b Fonds monétaire international, World Economic Outlook Database - Données pour l'année 2022.
  4. a b c d et e Rapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, New York, Programme des Nations unies pour le développement, , 337 p. (ISBN 978-92-1-126452-4, lire en ligne).
  5. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
  6. [1]
  7. https://hii.alzahra.ac.ir/article_671.html, p. 90 ; voir aussi http://old.ido.ir/a.aspx?a=1391072401, pp. 59-61
  8. Rouzbeh Zarrinkoob, “Iranian Letters of the Southern Seas of Iran”, in Islamic Histroy and Iran, vol. 22, Issue 13, Spring, 2012, pp. 103-120 (https://doi.org/10.22051/hii.2013.671)
  9. Marc Lavergne et Brigitte Dumortier, L'Oman contemporain: ?etat, territoire, identité, KARTHALA Editions, (ISBN 978-2-84586-293-7, lire en ligne)
  10. a b c d e et f Akram Belkaïd, « Quand Oman tenait tête à la Royal Navy », sur Le Monde diplomatique, .
  11. (en) Oman 1965-1976: From Certain Defeat to Decisive Victory, Jim White, 2008
  12. (en) Ian Cobain, « Britain’s secret wars », sur The Guardian,
  13. « À Oman, les adieux à l’atypique sultan Qabous », sur Le Figaro.fr, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  14. Georges Malbrunot, « Oman: le nouveau sultan a la lourde tâche de poursuivre l’œuvre de Qabous », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  15. « Le sultan d'Oman Qabous ben Saïd, au pouvoir depuis 50 ans, est mort », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  16. « Mort du sultan Qabous d'Oman, son cousin Haïtham ben Tarek lui succède », sur parismatch.com (consulté le ).
  17. (en-GB) « Oman appoints first female minister », BBC,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  18. Nabila Amel, « Oman : les réformes économiques, nouvelles priorités du sultan Haitham », sur France Culture, .
  19. (en) Mark Curtis, « Like billionaire-controlled media, The Guardian misinforms its readers on the UK’s role in world », sur Daily Maverick,
  20. WIPO, « Indice mondial de l’innovation 2023 - L’innovation dans un climat d’incertitude », sur www.wipo.int (consulté le )
  21. [2]
  22. (en) PTI, « ‘Undersea Iran-India gas pipeline can bring cheaper LNG to India’ », sur mint, (consulté le )
  23. Quentin Müller, « De Zanzibar à Oman, la douloureuse mémoire des exilés », sur Orient XXI, (consulté le ).
  24. [3]
  25. (en + ar) Recensement de la population du sultanat d'Oman de 2010. et Oman.om
  26. Pierre Bernin, « Oman. Ahmed Al-Khalili, un grand mufti hors norme », sur Orient XXI, (consulté le ).
  27. a b et c Guillaume Thouroude, « Je vis dans un pays où sévit la charia », sur gthouroude.home.blog, .
  28. National Geographic N° hors-série p. 38.
  29. « Mode contre tradition: à Oman, on ne plaisante pas avec la dishdasha », sur La Croix, (consulté le )
  30. « Mode contre tradition: à Oman, on ne plaisante pas avec la dishdasha », sur Le Point, (consulté le )
  31. Marie Marvier, « Le sultan veut son souterrain », sur Francesoir.fr,
  32. Gilles Fumey, « Le sexe contre la mondialisation », sur Geographica.net,
  33. (en) « Field listing : Literacy », sur CIA.gov (consulté le )
  34. « Lycée français de Mascate », sur lfm.om.