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Le '''Parc national des Éléphants d'Addo ''' ([[anglais|en]] : '''''Addo Elephant National Park''''') est un [[parc national]] réservé aux [[Éléphant de savane d'Afrique|éléphants d'Afrique]], situé à [[Addo]], à proximité de [[Port Elizabeth]] en [[Afrique du Sud]]. Il est l'un des 20 parcs nationaux reconnus du pays. En 1955, les éléphants ont failli disparaître du fait du chasseur Joseph Albrecht, celui-ci les tua tous sauf quelques uns jugés "sans intérêt" du fait de l'absence de défense de ceux-ci.
Le '''parc national des Éléphants d'Addo ''' ([[anglais|en]] : '''''Addo Elephant National Park''''') est un [[parc national]] réservé aux [[Éléphant de savane d'Afrique|éléphants d'Afrique]], situé à [[Addo]], à proximité de [[Port Elizabeth]] en [[Afrique du Sud]]. Il est l'un des 20 parcs nationaux reconnus du pays, et le troisième plus étendu après le [[parc national Kruger]] et le [[parc transfrontalier de Kgalagadi]].


== Histoire ==
== Histoire ==
Le parc fut fondé en 1931<ref name="SANParks-Main" />, à la suite des efforts de [[Sydney Skaife]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.biodiversityexplorer.org/people/skaife-sh/|titre=Skaife, Sydney Harold ('Stacey') (1889-1976)|éditeur=Iziko Museums of Cape Town|consulté le=2009-04-24}}</ref>, pour offrir un sanctuaire aux 11 éléphants rescapés de la région. Il accueille désormais plus de 450 éléphants, ainsi que de nombreux autres mammifères.
Le parc fut fondé en 1931<ref name="SANParks-Main" />, à la suite des efforts de l'entomologiste [[Sydney Skaife]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.biodiversityexplorer.org/people/skaife-sh/|titre=Skaife, Sydney Harold ('Stacey') (1889-1976)|éditeur=Iziko Museums of Cape Town|consulté le=2009-04-24}}</ref>, pour offrir un sanctuaire aux quelques éléphants rescapés de la région. Il accueille désormais plus de 450 éléphants, ainsi que de nombreux autres mammifères sauvages d'Afrique.


=== Étendue ===
=== Étendue ===
Le parc a été largement agrandi depuis ses débuts, pour inclure la ''Woody Cape Nature Reserve'' qui s'étend de l'embouchure de la ''[[Sundays River]]'' jusque [[Alexandria (Afrique du Sud)|Alexandria]] et une réserve marine, comprenant ''St. Croix Island'' et ''Bird Island'', d'importants sanctuaires pour des oiseaux et d'autres animaux marins. ''Bird Island'' abrite notamment la plus importante colonie du monde de [[Fou du Cap|Fous du Cap]] - environ {{formatnum:120000}} oiseaux - ainsi que la seconde plus importante population de [[manchot du Cap|manchots du Cap]], la plus importante étant ''St Croix island''. Ce qui permet d'étendre ''Addo National Elephant Park'' de {{unité|1640|km|2}} à un ''Greater Addo Elephant National Park'' de {{unité|3600|km|2}}.
Le parc a été largement agrandi depuis ses débuts, pour inclure la ''Woody Cape Nature Reserve'' qui s'étend de l'embouchure de la ''[[Sundays River]]'' jusque [[Alexandria (Afrique du Sud)|Alexandria]] et une réserve marine, comprenant ''St. Croix Island'' et ''Bird Island'', d'importants sanctuaires pour des oiseaux et d'autres animaux marins. ''Bird Island'' abrite notamment la plus importante colonie du monde de [[Fou du Cap|Fous du Cap]] - environ {{formatnum:120000}} oiseaux - ainsi que la seconde plus importante population de [[manchot du Cap|manchots du Cap]], la plus importante étant ''St Croix island''.

L'agrandissement signifie non seulement que le parc accueille 5 des 7 grands types de végétation d'Afrique du Sud, mais est aussi le seul parc à accueillir le ''Big 7'', à savoir l'[[Éléphant de savane d'Afrique|éléphant]], le [[rhinocéros noir]], le [[lion]], le [[buffle]], le [[léopard]], la [[baleine]] et le [[grand requin blanc]], dans leur habitat naturel.


== Tourisme ==
== Tourisme ==
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== Faune et flore ==
== Faune et flore ==
[[Fichier:African Bush Elephants.jpg|thumb|Elephants]]
[[Fichier:African Bush Elephants.jpg|thumb|Eléphants]]
[[Fichier:Flightless dung beetle.JPG|thumb|[[Bousier]]]]
[[Fichier:Flightless dung beetle.JPG|thumb|[[Bousier]]]]
Plus de 450 éléphants, plus de 400 buffles, plus de 48 [[rhinocéros noir]]s ainsi que de nombreuses espèces d'[[antilope]]s. Des [[lion]]s et des [[hyène tachetée|hyènes tachetées]] ont été récemment ré-introduits dans le parc. La plus importante population de [[bousier]]s ''[[Circellium bacchus]]'' habite le parc. La flore est également variée, et constitue l'essence du système écologique de l'endroit. De nombreuses plantes sont rares voire [[endémisme|endémiques]], et courent des risques d'extinction<ref>Johnson, Katherine. “The Flora of Addo Elephant National Park: are threatened species vulnerable to elephant damage?” ‘’Biodiversity and Conservation’’Kluwer Academic Publishers, 1999, p.4</ref>.
Plus de 450 éléphants, plus de 400 buffles, plus de 48 [[rhinocéros noir]]s ainsi que de nombreuses espèces d'[[antilope]]s. Des [[lion]]s et des [[hyène tachetée|hyènes tachetées]] ont été récemment ré-introduits dans le parc. On y retrouve des espèces endémiques telles que le zèbre de Bruchell ou le potamochère. Les reptiles, les [[Amphibia|amphibiens]] et les oiseaux sont aussi très nombreux.
Addo Elephant rassemble une importante population de [[bousier]]s ''[[Circellium bacchus]]''. La flore est également variée, et constitue l'essence du système écologique de l'endroit. Cinq des neufs biomes identifiés en Afrique du Sud sont rassemblés à Addo Elephant. De nombreuses plantes sont rares voire [[endémisme|endémiques]], et courent des risques d'extinction<ref>Johnson, Katherine. “The Flora of Addo Elephant National Park: are threatened species vulnerable to elephant damage?” ‘’Biodiversity and Conservation’’Kluwer Academic Publishers, 1999, p.4</ref>.


== Extinctions et surpopulations ==
== Extinctions et surpopulations ==
Le parc doit faire face à deux problématiques majeures : les extinctions et les surpopulations d'espèces, généralement liées. Depuis la mise en œuvre originelle de la réintroduction de grands herbivores (dont éléphants et rhinocéros noirs)<ref>Landman, {{M.}} “Relevance of elephant herbivory as a threat to Important Plants in the Addo Elephant National Park, South Africa,” ‘’Journal of Zoology’’ 2008, p.51-58</ref>, diverses actions ont été prises en vue de favoriser ces espèces. Finalement, il est constaté que cela se traduit par la raréfaction d'espèces spécifiques (piétinement, surconsommation, etc)<ref>Kerley, Graham. “The impacts of elephants on biodiversity in the Eastern Cape Subtropical Thickets,” ‘’South African Journal of Science’’ 2006, p.395-402</ref>, essentiellement du fait des éléphants du parcs. Cette menace sur les espèces se traduit par des disparations, mais aussi par des adaptations spécifiques<ref>Marris, Emma. “Africa conservation: making room,” ‘’Nature’’ 2008, p.860-863</ref>, notamment par sélection naturelle. Certains biologistes affirment que les herbivores ne sont pas les seuls responsables de cette évolution<ref>Knight, M.H. “Evaluating herbivore extinction probabilities in Addo Elephant National Park, South Africa,” ‘’African Zoology’’ 2006, p.13 </ref>, mais que d'autres causes diverses peuvent être invoquées. Plus de 70 espèces de plantes endémiques à l'Afrique du Sud y ont été considérées comme “vulnérables à la circulation d'éléphants”.
Le parc doit faire face à deux problématiques majeures : les extinctions et les surpopulations d'espèces, généralement liées. Depuis la mise en œuvre originelle de la [[réintroduction]] de grands herbivores (dont éléphants et rhinocéros noirs)<ref>Landman, {{M.}} “Relevance of elephant herbivory as a threat to Important Plants in the Addo Elephant National Park, South Africa,” ‘’Journal of Zoology’’ 2008, p.51-58</ref>, diverses actions ont été prises en vue de favoriser ces espèces. Finalement, il est constaté que cela se traduit par la raréfaction d'espèces spécifiques (piétinement, surconsommation, etc)<ref>Kerley, Graham. “The impacts of elephants on biodiversity in the Eastern Cape Subtropical Thickets,” ‘’South African Journal of Science’’ 2006, p.395-402</ref>, essentiellement du fait des éléphants du parcs. Cette menace sur les espèces se traduit par des disparations, mais aussi par des adaptations spécifiques<ref>Marris, Emma. “Africa conservation: making room,” ‘’Nature’’ 2008, p.860-863</ref>, notamment par sélection naturelle. Certains biologistes affirment que les herbivores ne sont pas les seuls responsables de cette évolution<ref>Knight, M.H. “Evaluating herbivore extinction probabilities in Addo Elephant National Park, South Africa,” ‘’African Zoology’’ 2006, p.13 </ref>, mais que d'autres causes diverses peuvent être invoquées. Plus de 70 espèces de plantes endémiques à l'Afrique du Sud y ont été considérées comme « vulnérables à la circulation d'éléphants ».


== Notes et références ==
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Dernière version du 3 mai 2024 à 16:30

Parc national des Éléphants d'Addo
Éléphants au barrage Hapoor
Géographie
Pays
Province
Coordonnées
Ville proche
Superficie
1 640 km2 - [1]
Protège
Administration
Type
Catégorie UICN
II
Création
Administration
National Park Service
Site web
Géolocalisation sur la carte : Cap-Oriental
(Voir situation sur carte : Cap-Oriental)
Géolocalisation sur la carte : Afrique du Sud
(Voir situation sur carte : Afrique du Sud)

Le parc national des Éléphants d'Addo (en : Addo Elephant National Park) est un parc national réservé aux éléphants d'Afrique, situé à Addo, à proximité de Port Elizabeth en Afrique du Sud. Il est l'un des 20 parcs nationaux reconnus du pays, et le troisième plus étendu après le parc national Kruger et le parc transfrontalier de Kgalagadi.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le parc fut fondé en 1931[1], à la suite des efforts de l'entomologiste Sydney Skaife[2], pour offrir un sanctuaire aux quelques éléphants rescapés de la région. Il accueille désormais plus de 450 éléphants, ainsi que de nombreux autres mammifères sauvages d'Afrique.

Étendue[modifier | modifier le code]

Le parc a été largement agrandi depuis ses débuts, pour inclure la Woody Cape Nature Reserve qui s'étend de l'embouchure de la Sundays River jusque Alexandria et une réserve marine, comprenant St. Croix Island et Bird Island, d'importants sanctuaires pour des oiseaux et d'autres animaux marins. Bird Island abrite notamment la plus importante colonie du monde de Fous du Cap - environ 120 000 oiseaux - ainsi que la seconde plus importante population de manchots du Cap, la plus importante étant St Croix island.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le parc accueille annuellement environ 120 000 visiteurs. Environ 54 % des visiteurs viennent de l'étranger, en particulier des Pays-Bas, d'Allemagne et Grande-Bretagne.

Le camp principal comprend, outre un hébergement, une piscine, un restaurant, un point d'eau pour les animaux, et plusieurs hébergements concessionnaires privés.

Les routes de l'entrée principale et deux boucles de visite sont constituées de terre battue, et les autres pistes sont empierrées. Il existe un autre accès au sud vers la route nationale 2 à Colchester, qui permet de rejoindre le réseau existant du parc.

Faune et flore[modifier | modifier le code]

Eléphants
Bousier

Plus de 450 éléphants, plus de 400 buffles, plus de 48 rhinocéros noirs ainsi que de nombreuses espèces d'antilopes. Des lions et des hyènes tachetées ont été récemment ré-introduits dans le parc. On y retrouve des espèces endémiques telles que le zèbre de Bruchell ou le potamochère. Les reptiles, les amphibiens et les oiseaux sont aussi très nombreux.

Addo Elephant rassemble une importante population de bousiers Circellium bacchus. La flore est également variée, et constitue l'essence du système écologique de l'endroit. Cinq des neufs biomes identifiés en Afrique du Sud sont rassemblés à Addo Elephant. De nombreuses plantes sont rares voire endémiques, et courent des risques d'extinction[3].

Extinctions et surpopulations[modifier | modifier le code]

Le parc doit faire face à deux problématiques majeures : les extinctions et les surpopulations d'espèces, généralement liées. Depuis la mise en œuvre originelle de la réintroduction de grands herbivores (dont éléphants et rhinocéros noirs)[4], diverses actions ont été prises en vue de favoriser ces espèces. Finalement, il est constaté que cela se traduit par la raréfaction d'espèces spécifiques (piétinement, surconsommation, etc)[5], essentiellement du fait des éléphants du parcs. Cette menace sur les espèces se traduit par des disparations, mais aussi par des adaptations spécifiques[6], notamment par sélection naturelle. Certains biologistes affirment que les herbivores ne sont pas les seuls responsables de cette évolution[7], mais que d'autres causes diverses peuvent être invoquées. Plus de 70 espèces de plantes endémiques à l'Afrique du Sud y ont été considérées comme « vulnérables à la circulation d'éléphants ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Addo Elephant National Park », South African National Parks (consulté le )
  2. (en) « Skaife, Sydney Harold ('Stacey') (1889-1976) », Iziko Museums of Cape Town (consulté le )
  3. Johnson, Katherine. “The Flora of Addo Elephant National Park: are threatened species vulnerable to elephant damage?” ‘’Biodiversity and Conservation’’Kluwer Academic Publishers, 1999, p.4
  4. Landman, M. “Relevance of elephant herbivory as a threat to Important Plants in the Addo Elephant National Park, South Africa,” ‘’Journal of Zoology’’ 2008, p.51-58
  5. Kerley, Graham. “The impacts of elephants on biodiversity in the Eastern Cape Subtropical Thickets,” ‘’South African Journal of Science’’ 2006, p.395-402
  6. Marris, Emma. “Africa conservation: making room,” ‘’Nature’’ 2008, p.860-863
  7. Knight, M.H. “Evaluating herbivore extinction probabilities in Addo Elephant National Park, South Africa,” ‘’African Zoology’’ 2006, p.13

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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