« Loup de Sens » : différence entre les versions

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Saint '''Loup''' ou '''Leu''' (''Lupus'' en latin), né à [[Orléans]] vers 573 et mort à [[Brienon-sur-Armançon|Brienon]] le [[date|1er septembre 623]], est un [[Liste des archevêques de Sens|archevêque de Sens]] et un [[saint catholique]].
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== Biographie ==
== Biographie ==

Loup naît d’une famille illustre, près d’[[Orléans]]. Ses parents, Beto et Austregilde, lui assurent une éducation soignée ; à l’école il surpasse tous les autres élèves. Il fait preuve d’une grande piété et d’un grand ascétisme : attentionné envers les pauvres, il pratique la charité avec application. Sa réputation est telle qu’il est nommé [[évêque de Sens]] à la mort d’Arthemius. Les clercs comme le peuple se réjouissent du nouvel évêque, doté de toutes les vertus : défenseur de la justice, célèbre pour sa continence, pratiquant le jeûne, large dans ses aumônes, zélé dans l’annonce de la sainte doctrine. Il se montre bon envers les personnes bienveillantes mais aussi envers les impies et ses ennemis. Accusé de trop aimer Verosia, la fille de son prédécesseur Arthemius, il refuse de se défendre : « les paroles d’autrui ne peuvent nuire en rien à l’homme qu’une conscience propre ne salit pas, » répond-il.
Loup naît d’une famille illustre, près d’[[Orléans]]. L'un de ses oncles est [[évêque d'Orléans]], un autre est [[évêque d'Auxerre]]<ref>[http://jubilatedeo.centerblog.net/143.html?ii=1 ''Saint Loup Evêque de Sens (+ 623)''], dans ''Les saints du jour (02 Septembre)'', sur ''jubilatedeo.centerblog.net''.</ref>. Ses parents, Beto et Austregilde, lui assurent une éducation soignée ; à l’école il surpasse tous les autres élèves. Il fait preuve d’une grande piété et d’un grand ascétisme : attentionné envers les pauvres, il pratique la charité avec application. Sa réputation est telle qu’il est nommé [[évêque de Sens]] à la mort d’Arthemius. Les clercs comme le peuple se réjouissent du nouvel évêque, doté de toutes les vertus : défenseur de la justice, célèbre pour sa continence, pratiquant le jeûne, large dans ses aumônes, zélé dans l’annonce de la sainte doctrine. Il se montre bon envers les personnes bienveillantes mais aussi envers les impies et ses ennemis. Accusé de trop aimer Verosia, la fille de son prédécesseur Arthemius, il refuse de se défendre : « les paroles d’autrui ne peuvent nuire en rien à l’homme qu’une conscience propre ne salit pas, » répond-il.


À la mort du [[roi des Burgondes]] [[Thierry II (roi)|Thierry II]] en 613, et alors que le [[roi des Francs]] [[Clotaire II]] envahit le [[royaume burgonde]], il réussit à repousser les troupes ennemies ; il se serait servi d'une clochette, instrument encore inusité à l'époque et dont le son aurait effrayé les hommes<ref name="MotteDuCiar">[http://books.google.fr/books?id=UgpbAAAAQAAJ&pg=PA108&dq=la+motte+du+ciar&hl=fr&ei=0epbTNHEFpi8jAfK2rTxAw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9&ved=0CFsQ6AEwCA#v=onepage&q=la%20motte%20du%20ciar&f=false ''Histoire des villes de France''], Volume 3, p. 109.</ref>. <br />
À la mort du [[roi des Burgondes]] [[Thierry II (roi)|Thierry II]] en 613, et alors que le [[roi des Francs]] [[Clotaire II]] envahit le [[royaume burgonde]], il réussit à repousser les troupes ennemies ; il se serait servi d'une clochette, instrument encore inusité à l'époque et dont le son aurait effrayé les hommes<ref name="MotteDuCiar">[http://books.google.fr/books?id=UgpbAAAAQAAJ&pg=PA108&dq=la+motte+du+ciar&hl=fr&ei=0epbTNHEFpi8jAfK2rTxAw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9&ved=0CFsQ6AEwCA#v=onepage&q=la%20motte%20du%20ciar&f=false ''Histoire des villes de France''], Volume 3, p. 109.</ref>. <br />
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== Culte ==
== Culte ==
[[File:Saint-Loup-de-Naud Saint-Loup Portal 07.JPG|thumb|left|<center>Saint Loup,<br>statue au portail de l'église Saint-Loup à [[Saint-Loup-de-Naud]] ([[Seine-et-Marne|S.-&-M.]])]]


Il est principalement honoré dans l'ancien [[diocèse de Sens]], à [[Sens (Yonne)|Sens]], ainsi qu'à [[Brienon]], où il mourut, mais aussi à [[Saint-Loup-de-Naud]] et [[Montereau-Fault-Yonne]]. On trouve des traces de son culte en [[Champagne (province)|Champagne]] et en [[Brie (région)|Brie]], à [[Cézy]], [[Champs-sur-Marne]] et [[Saint-Loup-en-Champagne]], dans l'[[Orléanais]], à [[Ingré]], et jusque dans le [[Wurtemberg]], à Wilflingen, dans la commune de [[Langenenslingen]].
Il est principalement honoré dans l'ancien [[diocèse de Sens]], à [[Sens (Yonne)|Sens]], ainsi qu'à [[Brienon]], où il mourut, mais aussi à [[Saint-Loup-de-Naud]] et [[Montereau-Fault-Yonne]]. On trouve des traces de culte à Saint Loup en [[Champagne (province)|Champagne]] et en [[Brie (région)|Brie]], à [[Cézy]], [[Champs-sur-Marne]] et [[Saint-Loup-en-Champagne]], dans l'[[Orléanais]], à [[Ingré]], et jusque dans le [[Wurtemberg]], à Wilflingen, dans la commune de [[Langenenslingen]] - mais saint [[Loup de Troyes]] a visité et évangélisé et/ou travaillé dans ces régions et c'est peut-être de lui qu'il y s'agit.


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À [[Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Bagnolet|Bagnolet]] ([[Seine-Saint-Denis]]), [[Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Bois-d'Arcy|Bois-d'Arcy]] ([[Yvelines]]), [[Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres|Chennevières-lès-Louvres]] ([[Val-d'Oise]]), [[Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris|Paris]]<!--à [[Saint-Gilles-Pligeaux]] il semble que ce soit st Gilles seul. ? 2) Pour [[Pabu]], les églises Saint-Loup (ou St-Leu ou dérivés) en Bretagne sont plus probablement dédiées à Saint Loup de Troyes, qui lui a eu une certaine activité par là. Déjà sur Paris et ses abords l'attribution d'églises à Loup de Sens est à vérifier. --> et [[Saint-Leu-la-Forêt#Lieux et monuments|Saint-Leu-la-Forêt]] son nom est associé à celui de [[Gilles l'Ermite|saint Gilles]] : les fêtes de ces deux saints ont lieu le même jour, le [[1er septembre|{{1er}} septembre]], et ils se partagent la dédicace d'une même église<ref>Marcel Girault,[http://lodel.irevues.inist.fr/saintjacquesinfo/index.php?id=268 « Saint-Gilles-du-Gard un grand lieu de pèlerinage médiéval »], SaintJacquesInfo, mis à jour le {{1er}} avril 2008.</ref>.


== Famille ==
== Famille ==
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* Église Saint-Loup de [[Cézy]]
* Église Saint-Loup de [[Cézy]]
* [[Champs-sur-Marne#Lieux et monuments|Église Saint-Loup de Champs-sur-Marne]]
* [[Champs-sur-Marne#Lieux et monuments|Église Saint-Loup de Champs-sur-Marne]]
* [[Église Saint-Loup de Courlon-sur-Yonne]]
* Église Saint-Loup de [[Saint-Loup-en-Champagne]]
* Église Saint-Loup de [[Saint-Loup-en-Champagne]]
* [[Église Saint-Loup de Saint-Loup-de-Naud]]
* [[Église Saint-Loup d'Ingré]] (45)
* [[Église Saint-Loup d'Ingré]] (45)



Version du 9 novembre 2015 à 14:43

Saint Loup
Image illustrative de l’article Loup de Sens
Saint Loup, tableau du XVIIIe s.,
église prieurale de Saint-Loup-de-Naud.
Archevêque de Sens
Naissance v.573
Orléans
Décès 1er septembre 623 
Brienon
Nationalité (française)
Vénéré à Sens et Brienon (Yonne)
Montereau-Fault-Yonne et Saint-Loup-de-Naud (Seine-et-Marne).
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 1er septembre (France)
Attributs Protection des troupeaux, épilepsie, maladies nerveuses, peur

Loup de Sens
(Saint Loup)
Image illustrative de l’article Loup de Sens
Biographie
Naissance
Orléans
Mère Austregildis (d)
Décès
Brienon-sur-Armançon
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Sens
Saint Loup faisant l'aumône

Saint Loup ou Leu (Lupus en latin), né à Orléans vers 573 et mort à Brienon le 1er septembre 623, est un archevêque de Sens et un saint catholique.

Biographie

Loup naît d’une famille illustre, près d’Orléans. L'un de ses oncles est évêque d'Orléans, un autre est évêque d'Auxerre[1]. Ses parents, Beto et Austregilde, lui assurent une éducation soignée ; à l’école il surpasse tous les autres élèves. Il fait preuve d’une grande piété et d’un grand ascétisme : attentionné envers les pauvres, il pratique la charité avec application. Sa réputation est telle qu’il est nommé évêque de Sens à la mort d’Arthemius. Les clercs comme le peuple se réjouissent du nouvel évêque, doté de toutes les vertus : défenseur de la justice, célèbre pour sa continence, pratiquant le jeûne, large dans ses aumônes, zélé dans l’annonce de la sainte doctrine. Il se montre bon envers les personnes bienveillantes mais aussi envers les impies et ses ennemis. Accusé de trop aimer Verosia, la fille de son prédécesseur Arthemius, il refuse de se défendre : « les paroles d’autrui ne peuvent nuire en rien à l’homme qu’une conscience propre ne salit pas, » répond-il.

À la mort du roi des Burgondes Thierry II en 613, et alors que le roi des Francs Clotaire II envahit le royaume burgonde, il réussit à repousser les troupes ennemies ; il se serait servi d'une clochette, instrument encore inusité à l'époque et dont le son aurait effrayé les hommes[2].
Victime des calomnies de Farulfus, à qui Clotaire confie la Bourgogne, et qu’il refuse de servir, et de Medegesil, jaloux de lui, il est exilé par le roi en Neustrie, dans le pays païen de Vimeu, chez le duc Boson Landegesil. Il s'établit dans la vallée de la Bresle et en profite pour convertir les populations locales et baptiser de nombreuses personnes. Mais les Sénonais pleurent leur évêque, surtout devant les exactions de Medegesil, et ils demandent à Clotaire de le rappeler d’exil. Le roi, cédant à leur demande, rappelle Loup qui rentre à Sens sous les honneurs. Il est plus vertueux que jamais et accomplit de nombreux miracles. Il meurt en 623, un 1er septembre, date à laquelle il est aujourd’hui honoré, en odeur de sainteté. On lui attribue encore des miracles sur son tombeau.

Culte

Saint Loup,
statue au portail de l'église Saint-Loup à Saint-Loup-de-Naud (S.-&-M.)

Il est principalement honoré dans l'ancien diocèse de Sens, à Sens, ainsi qu'à Brienon, où il mourut, mais aussi à Saint-Loup-de-Naud et Montereau-Fault-Yonne. On trouve des traces de culte à Saint Loup en Champagne et en Brie, à Cézy, Champs-sur-Marne et Saint-Loup-en-Champagne, dans l'Orléanais, à Ingré, et jusque dans le Wurtemberg, à Wilflingen, dans la commune de Langenenslingen - mais saint Loup de Troyes a visité et évangélisé et/ou travaillé dans ces régions et c'est peut-être de lui qu'il y s'agit.

À Bagnolet (Seine-Saint-Denis), Bois-d'Arcy (Yvelines), Chennevières-lès-Louvres (Val-d'Oise), Paris et Saint-Leu-la-Forêt son nom est associé à celui de saint Gilles : les fêtes de ces deux saints ont lieu le même jour, le 1er septembre, et ils se partagent la dédicace d'une même église[3].

Famille

Loup est sans aucun doute issu d'une famille noble d'Orléans. Voici une proposition de reconstitution de sa parenté[4] :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ragnacaire
roi de Cambrai
(† 490 ou 510)
 
Richier
 
Richomer
ou Rigomer
roi franc
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pastor
noble d'Orléans
 
Ragnora
 
Richomer
évêque de Meaux
(† 530)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Betton
noble d'Orléans
 
Austregilde
 
Austrène
évêque d'Orléans
(587 et 604)
 
 
 
Richomer
évêque d'Orléans
(573)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Loup
évêque de Sens
(613)
 
Richomer
patrice de Burgondie
(607)
 
Gertrude
abbesse de Hamage
(† 649)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bertrude
x Clotaire II
roi des Francs
 
 
 
Gerberge
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dagobert Ier
roi des Francs
 
Erchinoald
maire du palais
(† 658)
 
Adalbald
duc
x Rictrude
 
 
 

Notes et références

  1. Saint Loup Evêque de Sens (+ 623), dans Les saints du jour (02 Septembre), sur jubilatedeo.centerblog.net.
  2. Histoire des villes de France, Volume 3, p. 109.
  3. Marcel Girault,« Saint-Gilles-du-Gard un grand lieu de pèlerinage médiéval », SaintJacquesInfo, mis à jour le 1er avril 2008.
  4. Christian Settipani, Les ancêtres de Charlemagne, Paris, 1989, p. 121-123.

Cf Acta Sanctorum, premier septembre.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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