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« Attentats du 13 novembre 2015 en France » : différence entre les versions

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Une vive polémique déchire les démocraties européennes quant aux causes de cette immigration, aux actions des différents gouvernements, et à leurs responsabilités. Pressé sur la question de savoir si l'État islamique pourrait profiter de l'opportunité, [[Bernard Cazeneuve]], ministre de l'Intérieur français, affirme au ''[[Le Grand Rendez-vous (émission de radio)|Grand Rendez-vous]]'' d’[[Europe 1]] le 13 septembre 2015 : {{citation|Je ne peux pas exclure que des terroristes profitent de ces flux de réfugiés pour venir en Europe. Ce n'est pas le cas pour l'instant<ref>[http://www.europe1.fr/politique/cazeneuve-nexclut-pas-que-des-terroristes-profitent-des-flux-migratoires-2514169 Cazeneuve n'exclut pas que des terroristes profitent des flux migratoires], ''europe1.fr'', 13 septembre 2015.</ref>.}} Le 19 novembre 2015, après les attentats, il déclare que des auteurs de ces derniers {{citation|ont profité de la crise des réfugiés, notamment au moment de ce chaos, peut-être, pour certains d'entre eux, se glisser}}<ref>{{lien web|url=http://www.lejdd.fr/Societe/DIRECT-La-traque-de-Salah-Abdelslam-et-Abdelhamid-Abaaoud-se-poursuit-760525|site=[[Le Journal du dimanche]]|titre=Manuel Valls : 600 perquisitions menées dans les milieux islamistes depuis les attentats}}</ref>.
Une vive polémique déchire les démocraties européennes quant aux causes de cette immigration, aux actions des différents gouvernements, et à leurs responsabilités. Pressé sur la question de savoir si l'État islamique pourrait profiter de l'opportunité, [[Bernard Cazeneuve]], ministre de l'Intérieur français, affirme au ''[[Le Grand Rendez-vous (émission de radio)|Grand Rendez-vous]]'' d’[[Europe 1]] le 13 septembre 2015 : {{citation|Je ne peux pas exclure que des terroristes profitent de ces flux de réfugiés pour venir en Europe. Ce n'est pas le cas pour l'instant<ref>[http://www.europe1.fr/politique/cazeneuve-nexclut-pas-que-des-terroristes-profitent-des-flux-migratoires-2514169 Cazeneuve n'exclut pas que des terroristes profitent des flux migratoires], ''europe1.fr'', 13 septembre 2015.</ref>.}} Le 19 novembre 2015, après les attentats, il déclare que des auteurs de ces derniers {{citation|ont profité de la crise des réfugiés, notamment au moment de ce chaos, peut-être, pour certains d'entre eux, se glisser}}<ref>{{lien web|url=http://www.lejdd.fr/Societe/DIRECT-La-traque-de-Salah-Abdelslam-et-Abdelhamid-Abaaoud-se-poursuit-760525|site=[[Le Journal du dimanche]]|titre=Manuel Valls : 600 perquisitions menées dans les milieux islamistes depuis les attentats}}</ref>.


Une autre polémique met en cause les médias pour avoir minimisé l'infiltration de terroristes parmi les migrants<ref>{{Lien web|langue = |titre = Réfugiés. " Nul besoin pour les djihadistes de se mêler aux migrants "|url = http://www.ouest-france.fr/monde/refugies-nul-besoin-pour-les-djihadistes-de-se-meler-aux-migrants-3687554|site = |date = |consulté le = }}</ref>'<ref>{{Lien web|langue = fr-FR|titre = Pour l'EI ou Al Qaïda, nul besoin de se glisser parmi les migrants pour entrer dans l'UE|url = http://www.bfmtv.com/breves-et-depeches/pour-l-ei-ou-al-qaida-nul-besoin-de-se-glisser-parmi-les-migrants-pour-entrer-dans-l-ue-914796.html|site = BFMTV|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = «Valeurs actuelles» fantasme 4 000 réfugiés jihadistes en Europe|url = http://www.liberation.fr/planete/2015/09/09/valeurs-actuelles-et-le-fantasme-des-4-000-refugies-jihadistes-en-europe_1378775|site = Libération.fr|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|langue = fr-FR|titre = VIDEO. Complément d'enquête. La propagande anti-migrants de la télé hongroise|url = http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/video-complement-d-enquete-la-propagande-anti-migrants-de-la-tele-hongroise_1130643.html|site = francetv info|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = Islam, voile, terrorisme : la France est en pleine "islamo-psychose". Cessons de fantasmer|url = http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1428241-islam-voile-terrorisme-la-france-est-en-pleine-islamo-psychose-cessons-de-fantasmer.html|site = leplus.nouvelobs.com|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|langue = fr-FR|titre = "Terroristes de Daech qui s'infiltrent parmi les migrants" : Estrosi fact-checké sur Twitter par un journaliste spécialiste du jihad - Le Lab Europe 1|url = http://lelab.europe1.fr/terroristes-de-daech-qui-sinfiltrent-parmi-les-migrants-estrosi-fact-checke-sur-twitter-par-un-journaliste-specialiste-du-jihad-2501643|site = lelab.europe1.fr|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = Des terroristes parmi les migrants, selon Estrosi: lubie ou crainte légitime?|url = http://www.lexpress.fr/actualite/societe/des-djihadistes-parmi-les-migrants-selon-estrosi-lubie-ou-crainte-legitime_1706211.html|site = www.lexpress.fr|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = Non, Christian Estrosi, les terroristes de Daech ne s'infiltrent pas parmi les migrants|url = http://www.metronews.fr/info/non-christian-estrosi-les-terroristes-de-daech-ne-s-infiltrent-pas-parmi-les-migrants/mohk!yAzEnqYFUcfA/|site = metronews|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = Non, Christian Estrosi, les terroristes de Daech ne s'infiltrent pas parmi les migrants|url = http://www.metronews.fr/info/non-christian-estrosi-les-terroristes-de-daech-ne-s-infiltrent-pas-parmi-les-migrants/mohk!yAzEnqYFUcfA/|site = metronews|consulté le = 2015-11-22}}</ref> à l'image de France Inter ayant modifié le titre et l'entête de son article "Réfugiés: le fantasme de l'infiltration terroriste" en "Des terroristes parmi les migrants?" à la suite des attentats. L'introduction de l'article accusant certaines personnalités politiques d'avancer des arguments non crédibles est changé et affirme qu'il s'agit du ministère de l'intérieur qui refuse d'y croire<ref>{{Lien web|langue = |titre = Réfugiés : le fantasme de l'infiltration terroriste|url = https://web.archive.org/web/20150925190528/http://www.franceinter.fr/depeche-refugies-le-fantasme-de-linfiltration-terroriste|site = |date = |consulté le = }}</ref>'<ref>{{Lien web|langue = fr-fr|titre = Des terroristes parmi les migrants ? - France Inter|url = http://www.franceinter.fr/depeche-refugies-le-fantasme-de-linfiltration-terroriste|site = France Inter|éditeur = https://plus.google.com/+FranceInter|consulté le = 2015-11-22}}</ref>. Pour sa défense, France Inter affirme qu'il s'agit d'une maladresse, mais que la rédactrice fut victime de menaces et d'insultes et que ce changement a été effectué pour sa sécurité. Son nom ne figure d'ailleurs plus en tant qu'auteur de l'article.<ref>{{Article|langue = fr|prénom1 = Alexandre|nom1 = Piquard|titre = Des médias accusés de minimiser le risque terroriste parmi les migrants|périodique = Le Monde.fr|issn = 1950-6244|lire en ligne = http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/11/17/des-terroristes-parmi-les-migrants-des-medias-accuses-de-minimiser_4812135_3236.html|consulté le = 2015-11-22}}</ref>
Une autre polémique met en cause les médias pour avoir minimisé l'infiltration de terroristes parmi les migrants<ref>{{Lien web|langue = |titre = Réfugiés. " Nul besoin pour les djihadistes de se mêler aux migrants "|url = http://www.ouest-france.fr/monde/refugies-nul-besoin-pour-les-djihadistes-de-se-meler-aux-migrants-3687554|site = |date = |consulté le = }}</ref>'<ref>{{Lien web|langue = fr-FR|titre = Pour l'EI ou Al Qaïda, nul besoin de se glisser parmi les migrants pour entrer dans l'UE|url = http://www.bfmtv.com/breves-et-depeches/pour-l-ei-ou-al-qaida-nul-besoin-de-se-glisser-parmi-les-migrants-pour-entrer-dans-l-ue-914796.html|site = BFMTV|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = «Valeurs actuelles» fantasme 4 000 réfugiés jihadistes en Europe|url = http://www.liberation.fr/planete/2015/09/09/valeurs-actuelles-et-le-fantasme-des-4-000-refugies-jihadistes-en-europe_1378775|site = Libération.fr|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|langue = fr-FR|titre = VIDEO. Complément d'enquête. La propagande anti-migrants de la télé hongroise|url = http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/video-complement-d-enquete-la-propagande-anti-migrants-de-la-tele-hongroise_1130643.html|site = francetv info|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = Islam, voile, terrorisme : la France est en pleine "islamo-psychose". Cessons de fantasmer|url = http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1428241-islam-voile-terrorisme-la-france-est-en-pleine-islamo-psychose-cessons-de-fantasmer.html|site = leplus.nouvelobs.com|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|langue = fr-FR|titre = "Terroristes de Daech qui s'infiltrent parmi les migrants" : Estrosi fact-checké sur Twitter par un journaliste spécialiste du jihad - Le Lab Europe 1|url = http://lelab.europe1.fr/terroristes-de-daech-qui-sinfiltrent-parmi-les-migrants-estrosi-fact-checke-sur-twitter-par-un-journaliste-specialiste-du-jihad-2501643|site = lelab.europe1.fr|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = Des terroristes parmi les migrants, selon Estrosi: lubie ou crainte légitime?|url = http://www.lexpress.fr/actualite/societe/des-djihadistes-parmi-les-migrants-selon-estrosi-lubie-ou-crainte-legitime_1706211.html|site = www.lexpress.fr|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = Non, Christian Estrosi, les terroristes de Daech ne s'infiltrent pas parmi les migrants|url = http://www.metronews.fr/info/non-christian-estrosi-les-terroristes-de-daech-ne-s-infiltrent-pas-parmi-les-migrants/mohk!yAzEnqYFUcfA/|site = metronews|consulté le = 2015-11-22}}</ref>'<ref>{{Lien web|titre = Non, Christian Estrosi, les terroristes de Daech ne s'infiltrent pas parmi les migrants|url = http://www.metronews.fr/info/non-christian-estrosi-les-terroristes-de-daech-ne-s-infiltrent-pas-parmi-les-migrants/mohk!yAzEnqYFUcfA/|site = metronews|consulté le = 2015-11-22}}</ref> à l'image de France Inter ayant modifié le titre et l'entête de son article "Réfugiés: le fantasme de l'infiltration terroriste" en "Des terroristes parmi les migrants?" à la suite des attentats. L'introduction de l'article accusant certaines personnalités politiques d'avancer des arguments non crédibles est changé et affirme qu'il s'agit du ministère de l'intérieur qui refuse d'y croire<ref>{{Lien web|langue = |titre = Réfugiés : le fantasme de l'infiltration terroriste|url = https://web.archive.org/web/20150925190528/http://www.franceinter.fr/depeche-refugies-le-fantasme-de-linfiltration-terroriste|site = |date = |consulté le = }}</ref>'<ref>{{Lien web|langue = fr-fr|titre = Des terroristes parmi les migrants ? - France Inter|url = http://www.franceinter.fr/depeche-refugies-le-fantasme-de-linfiltration-terroriste|site = France Inter|éditeur = https://plus.google.com/+FranceInter|consulté le = 2015-11-22}}</ref>. Pour sa défense, France Inter affirme qu'il s'agit d'une maladresse, mais que la rédactrice fut victime de menaces et d'insultes et que ce changement a été effectué pour sa sécurité. Son nom ne figure d'ailleurs plus en tant qu'auteur de l'article.<ref>{{Article|langue = fr|prénom1 = Alexandre|nom1 = Piquard|titre = Des médias accusés de minimiser le risque terroriste parmi les migrants|périodique = Le Monde.fr|issn = 1950-6244|lire en ligne = http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/11/17/des-terroristes-parmi-les-migrants-des-medias-accuses-de-minimiser_4812135_3236.html|date = 17 novembre 2015}}</ref>


== Déroulement des attaques ==
== Déroulement des attaques ==

Version du 22 novembre 2015 à 13:21

Attentats du 13 novembre 2015 en France
Image illustrative de l’article Attentats du 13 novembre 2015 en France
Emplacement de six lieux d'attaques de la nuit du 13 au 14 novembre, en Île-de-France (Paris intra-muros et Seine-Saint-Denis) :
(1) Stade de France (rue Jules-Rimet et rue de la Cokerie), (2) Le Carillon et Le Petit Cambodge, croisement des rues Bichat et Alibert, (3) La Casa Nostra et Café Bonne Bière, rue de la Fontaine-au-Roi, (4) le Bataclan, (5) La Belle Équipe, rue de Charonne, (6) Comptoir Voltaire, boulevard Voltaire.
Première attaque
Localisation Saint-Denis
Cible Stade de France
Coordonnées 48° 55′ 28″ nord, 2° 21′ 36″ est
Deuxième attaque
Localisation Paris 10e
Cible Restaurant Le Petit Cambodge et bistrot Le Carillon
Coordonnées 48° 52′ 18″ nord, 2° 22′ 04″ est
Troisième attaque
Localisation Paris 11e
Cible Brasserie Café Bonne Bière, restaurant La Casa Nostra
Coordonnées 48° 52′ 07″ nord, 2° 22′ 06″ est
Quatrième attaque
Localisation Paris 11e
Cible Bar La Belle Équipe
Coordonnées 48° 51′ 14″ nord, 2° 22′ 55″ est
Cinquième attaque
Localisation Paris 11e
Cible Bataclan
Coordonnées 48° 51′ 48″ nord, 2° 22′ 13″ est

Date à 21 h 16 au à h 58 (UTC+1)
Type Fusillades, prises d’otages
Armes Fusils d'assaut, AK-47, bombes artisanales, grenades, ceintures et gilets d’explosifs comportant du TATP[1]
Morts 130 (et 7 terroristes) :
  • Bataclan : 90 (et 3 terroristes)
  • Le Carillon et Le Petit Cambodge : 15
  • La Casa Nostra et Café Bonne Bière  : 5
  • abords du Stade de France : 1 (et 3 terroristes)
  • La Belle Équipe : 19
  • Comptoir Voltaire : 0 (et 1 terroriste)
Blessés 352 (10-20 en urgence absolue)
Organisations État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste

Carte

Les attentats du 13 novembre 2015 en France, survenus dans la soirée du vendredi , et revendiqués par l'organisation terroriste État islamique, sont une série de fusillades et d’attentats-suicides qui s’est produite en Île-de-France, pour l’essentiel à Paris dans les 10e et 11e arrondissements (rue Bichat, rue de la Fontaine-au-Roi, rue de Charonne, au Bataclan, et boulevard Voltaire), ainsi qu’à Saint-Denis aux abords du stade de France.

Des coups de feu visant des terrasses de restaurants et cafés font plusieurs dizaines de morts dans les 10e et 11e arrondissements de Paris. Dans le même temps, des terroristes kamikazes se font exploser aux abords du stade de France, où se déroule un match amical de football France-Allemagne. Parmi les six attaques, la plus meurtrière a lieu dans la salle de spectacle du Bataclan, boulevard Voltaire, où des terroristes tirent sur la foule assistant au concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal.

Au 20 novembre 2015, le bilan des victimes de l'ensemble de ces attaques (sans compter les terroristes) fait état de 130 morts et de 352 blessés (sans compter les personnes psychologiquement blessées). Sur les sept terroristes morts, un a été tué par la police, cinq se sont suicidés en déclenchant leur ceinture d'explosifs, ce qui fait de ces attentats les premiers attentats-suicides en France, et un a été tué par le déclenchement accidentel de sa ceinture d'explosifs[2]. De par le nombre total de morts, ces attentats sont les plus meurtriers perpétrés en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Jamais un bilan n’a été aussi lourd en Europe depuis les 191 morts des attentats de Madrid du 11 mars 2004.

Abdelhamid Abaaoud, qui selon les autorités françaises a joué un « rôle déterminant » dans l'organisation de ces attentats, est tué le , lors d'un assaut donné par les forces de police à Saint-Denis.

Contexte

Terrorisme en France

En janvier 2015, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, qui se réclament respectivement d'Al-Qaïda au Yémen et de l'État islamique, commettent une série d'attentats — qui commence par la tuerie au siège du journal Charlie Hebdo et se termine par la prise d'otages de l’Hyper Cacher — faisant dix-sept victimes.

D'autres attentats de moindre échelle ont eu lieu depuis la fin de l'année 2014. En , Sid Ahmed Ghlam échoue dans son projet d'attentat, mais tue néanmoins Aurélie Châtelain. Le , Yassin Salhi étrangle et égorge son patron, puis tente de faire exploser une usine de gaz. Le , quatre jeunes de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire, sont soupçonnés de projeter une attaque contre le camp militaire du fort Béar, à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales), et de vouloir filmer la décapitation d'un officier. Un attentat dans un train Thalys, le , aurait pu avoir des conséquences bien plus graves sans l'intervention de voyageurs. Enfin, le , un autre projet d'attaque visant des militaires de la Marine nationale à Toulon est déjoué[3].

La France n'est pas la seule touchée. Le 14 et 15 février 2015, des fusillades à Copenhague tuent deux personnes, et, en mars et en juin en Tunisie, les attentats du musée du Bardo et de Sousse, revendiqués par l'État islamique, en tuent respectivement vingt-deux et trente-neuf. Le Premier ministre britannique annonce en septembre qu'un attentat de l'État islamique visant la Reine d'Angleterre a été déjoué[4].

À la suite de l'attentat du Thalys en août, François Hollande déclare : « Nous devons nous préparer à d'autres assauts et donc nous protéger[5]. » Plusieurs semaines avant les attentats, le juge du pôle antiterroriste Marc Trévidic prévenait également : « Les jours les plus sombres sont devant nous (…) Le terrorisme est une surenchère ; il faut toujours aller plus loin, frapper plus fort. Et puis, il reste « le prix Goncourt du terrorisme » à atteindre, et je fais là référence aux attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center. Je n'imagine pas un instant qu'un homme tel qu'Abou Bakr al-Baghdadi et son armée vont se satisfaire longtemps d'opérations extérieures de peu d'envergure. Ils sont en train de penser à quelque chose de bien plus large, visant en tout premier lieu l'Hexagone[6]. »

Dispositifs antiterroristes

Plan Vigipirate :

À la suite des attentats, la loi du 24 juillet 2015 relative au renseignement est votée, élargissant l'arsenal de mesures antiterroristes dont dispose l'État — de manière discrétionnaire, ce qui suscita des controverses.

Le médecin chef du SAMU de Paris Pierre Carli révèle qu'un exercice nommé « fusillade sur sites multiples » avait été prévu depuis plusieurs semaines : « Nous avons réalisé une sorte de répétition générale vendredi matin, quelques heures avant les attentats. Le scénario dramatique de vendredi soir faisait partie des hypothèses que nous avions travaillées. »[7]

Politique extérieure

Un Rafale français engagé dans l'opération Chammal atterrissant sur le porte-avions américain USS Carl Vinson, le .

En 2014, au cours des guerres civiles en Syrie et en Irak, l'État islamique prend le contrôle de larges territoires dans ces deux pays. En août, une offensive des djihadistes dans le Kurdistan irakien provoque une intervention militaire des pays occidentaux. Une coalition se forme et débute une campagne de frappes aériennes contre l'EI ; en Irak à partir du , puis en Syrie le [8],[9]. La France, de son côté intervient au sein de cette coalition en menant l'Opération Chammal, d'abord en Irak le , puis en Syrie le [10],[11].

Avec le début des frappes aériennes de la coalition arabo-occidentale, l'État islamique passe à une logique de « djihad régional » — focalisé à la lutte contres les États de la région — à une logique de « djihad global », en se déclarant en lutte contre le reste du Monde et en particulier contre l'Occident[12],[13],[14]. Alors que l'État islamique n'avait jusque là jamais menacé l'Europe, le Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de l'État islamique, publie un message dans lequel il appelle au meurtre des citoyens des pays de la Coalition : « Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen — en particulier les méchants et sales Français — ou un Australien ou un Canadien, ou tout (...) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l'État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n'importe quelle manière. Si vous ne pouvez pas trouver d'engin explosif ou de munitions, alors isolez l'Américain infidèle, le Français infidèle, ou n'importe lequel de ses alliés. Écrasez-lui la tête à coups de pierres, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le[15],[16]. »

Selon David Thomson, journaliste spécialiste du djihadisme, et Pierre-Jean Luizard, chercheur spécialiste du Moyen-Orient, la France est devenue la principale cible en Occident de l'État islamique pour plusieurs raisons ; c'est le pays européen qui compte le plus grand nombre de combattants au sein de l'EI, c'est une ancienne puissance coloniale, c'est un état laïc, elle a mené de nombreuses opérations militaires extérieures contre des groupes djihadistes — en Afghanistan, au Mali, en République centrafricaine, en Irak et en Syrie — et géographiquement le pays est plus accessible depuis la Syrie que les États-Unis[17],[13]. Selon Pierre-Jean Luizard, l'État islamique cherche alors à provoquer un conflit communautaire en France, comme il l'a fait en Irak[18],[19] :

« Ce que visait l’Etat islamique était bien cette jeunesse bobo française qui a élu domicile dans ces Xe et XIe arrondissements. A la fois parce qu’elle symbolise un mode de vie insouciant jugé “répréhensible”, mais surtout aussi parce qu’elle illustre mieux que tout autre milieu les espoirs (et les illusions) attachés aux idéaux républicains français (lutte contre le racisme, les inégalités et les discriminations, empathie envers la population immigrée, tolérance envers l’islam comme “culture du monde” à Paris). En la choisissant pour cible, l’Etat islamique visait à faire sauter un écran de tolérance en opposition avec son projet : susciter la peur et des réactions communautaires en chaîne[20]. »

Dans la journée du 13 novembre avant les attentats, la France rétablit des contrôles aléatoires à ses frontières métropolitaines, dans le cadre des mesures de sécurité prévues pour la Conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP21) qui doit s'ouvrir le 30 novembre à Paris[21].

Le 18 novembre 2015 le porte-avion français Charles de Gaulle quitte son port d'attache de Toulon en direction de l'Est de la Mer Méditerranée afin de soutenir les opérations de bombardement menés par la coalition internationale[22]. Cette décision avait été prise avant les attentats de novembre.

Contexte extérieur

Plusieurs spécialistes signalent que la concurrence pour le « djihad mondial » entre Al-Qaïda et l'État islamique est de plus en plus importante, au bénéfice de la seconde organisation[23], des individus se revendiquant de l'EI ayant commis cinq attentats dans le monde occidental depuis 2014, dont :

Le 31 octobre, un avion russe s'écrase au Sinaï peu après son décollage. L'État Islamique revendique cette destruction et les constatations techniques confortent l'hypothèse d'une destruction brutale par une explosion interne. Après moult tergiversations, la Russie admet le 17 novembre 2015 au matin qu'il s'agissait d'un attentat à la bombe, sans préciser la responsabilité de l'État islamique dans cet attentat, et intensifie ses attaques en Syrie[24] à Raqqa, fief de l'État islamique[25].

Le 12 novembre, l'État islamique revendique un double attentat contre un quartier chiite de Beyrouth (bilan provisoire : 43 morts et plus de 200 blessés). Un bourreau de l'organisation, Jihadi John, est tué ce même jour par un drone américain[26].

Le 13 novembre, l'État islamique est bouté hors de Sinjar (Irak) par les combattants kurdes[27].

La série d'attentats a lieu la veille d'une conférence internationale sur la Syrie[28] et du G20 2015.

Crise migratoire

Demandeurs d'asile près de la frontière entre la Grèce et la Macédoine, le .

Une crise migratoire d'ampleur sans précédent perdure depuis l'intervention contre l'État libyen, lequel contrôlait l'accès à la mer Méditerranée, et le début de l'opération Mare Nostrum qui récupère les immigrés qui tentent la voie maritime pour rejoindre l'Europe. À partir de l'été 2015, des centaines de milliers d'extra-européens, dont un flux très important de Syriens issus des camps de réfugiés turcs, arrivent dans l'Espace Schengen, pénétrant, pays par pays, vers l'Europe du Nord-Ouest, en particulier l'Allemagne, afin d'y demander asile. Ils progressent à pied et par les moyens de transports fournis par divers États et ONG, qui distribuent également des vivres.

Une vive polémique déchire les démocraties européennes quant aux causes de cette immigration, aux actions des différents gouvernements, et à leurs responsabilités. Pressé sur la question de savoir si l'État islamique pourrait profiter de l'opportunité, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur français, affirme au Grand Rendez-vous d’Europe 1 le 13 septembre 2015 : « Je ne peux pas exclure que des terroristes profitent de ces flux de réfugiés pour venir en Europe. Ce n'est pas le cas pour l'instant[29]. » Le 19 novembre 2015, après les attentats, il déclare que des auteurs de ces derniers « ont profité de la crise des réfugiés, notamment au moment de ce chaos, peut-être, pour certains d'entre eux, se glisser »[30].

Une autre polémique met en cause les médias pour avoir minimisé l'infiltration de terroristes parmi les migrants[31]'[32]'[33]'[34]'[35]'[36]'[37]'[38]'[39] à l'image de France Inter ayant modifié le titre et l'entête de son article "Réfugiés: le fantasme de l'infiltration terroriste" en "Des terroristes parmi les migrants?" à la suite des attentats. L'introduction de l'article accusant certaines personnalités politiques d'avancer des arguments non crédibles est changé et affirme qu'il s'agit du ministère de l'intérieur qui refuse d'y croire[40]'[41]. Pour sa défense, France Inter affirme qu'il s'agit d'une maladresse, mais que la rédactrice fut victime de menaces et d'insultes et que ce changement a été effectué pour sa sécurité. Son nom ne figure d'ailleurs plus en tant qu'auteur de l'article.[42]

Déroulement des attaques

Chronologie des attaques

 :

  • 22 h 15 – Le RAID et la BRI pénètrent au Bataclan[45], le RAID au rez-de-chaussée, la BRI à l'étage[48].

 :

  • h 20 – Le BRI donne l'assaut au 1er étage où sont retranchés les terroristes.
  • h 58 – Le RAID et la BRI mettent fin à l'attaque du Bataclan[47].

Le , vers 19 heures, le procureur de Paris, François Molins, donne une conférence de presse faisant le point sur le déroulement des attaques, tel qu'il apparaît à la lumière des résultats de l'enquête en cours[49]. Il est vraisemblable que les responsables de ces attaques soient trois équipes de terroristes coordonnées[50], et équipées de fusils d'assaut de type Kalachnikov, ainsi que de dispositifs explosifs identiques[49].

À 21 h 20, un premier groupe composé de trois terroristes « kamikazes » Bilal Hadfi, 20 ans, français domicilié à Molenbeek (Belgique), Ahmad Al Mohammad, 25 ans, syrien dont les empreintes correspondent à une personne arrivée en Grèce en octobre 2015 et d'un troisième non identifié[51], opère à proximité du Stade de France[52].

Cinq minutes plus tard, à 21 h 25[49], un second groupe composé d'au moins deux frères terroristes, Brahim Abdeslam, 31 ans, français vivant en Belgique, loueur d'une Seat noire et qui va se faire exploser au Comptoir Voltaire et de Salah Abdeslam, 26 ans, français actuellement en fuite[51], ouvre le feu sur un bar et un restaurant jouxtant le carrefour des rues Bichat et Alibert, dans le 10e arrondissement. Cette équipe, qui utilise notamment une Seat León de couleur noire, se livre à plusieurs attaques successives dans les 10e et 11e arrondissements[52]. Si un terroriste s'est donc fait exploser boulevard Voltaire, le véhicule est retrouvé la nuit suivante à Montreuil, laissant penser que d'autres sont en fuite[53].

À 21 h 40[49], un troisième groupe composé de trois terroristes Omar Ismaël Mostefaï, 29 ans, français domicilié à Chartres condamné huit fois entre 2004 et 2010 pour des délits de droit commun mais jamais incarcéré, fiché S en 2010 pour radicalisation, Samy Amimour, 28 ans, français, mis en examen en 2012 pour association de malfaiteurs à but terroriste, mandat d'arrêt international depuis 2013 et un troisième non identifié[51], arrive au Bataclan à bord d'une Volkswagen Polo noire, pénètre dans le bâtiment et commence à tirer sur les spectateurs[54].

Le commanditaire présumé des ces attaques est Abdelhamid Abaaoud, 28 ans, belgo-marocain, membre de Daech, censément en Syrie et impliqué dans d'autres projets d'attentats en Europe[51]. Il est finalement abattu par les forces d'interventions françaises à Saint-Denis le [55].

Près du Stade de France (Saint-Denis)

Lieux des explosions près du Stade de France.

À 21 h 20, le premier groupe provoque une première explosion rue Jules-Rimet près de la porte D du Stade de France, à Saint-Denis, où se déroule depuis 21 heures le match amical de football France-Allemagne. Deux corps sont retrouvés, celui du kamikaze portant un gilet explosif composé de TATP (peroxyde d'acétone) et de boulons et celui d'une victime, un passant soufflé par l’explosion. À 21 h 30, toujours rue Jules-Rimet, face à la porte H, un autre kamikaze porteur d'un dispositif similaire se fait exploser[46]. Sans billet, deux kamikazes ont été refoulés par les stadiers alors que le match avait déjà commencé[56].

Une troisième et dernière explosion aux abords du Stade de France, selon le même mode opératoire, a lieu à 21 h 53, rue de la Cokerie, devant un établissement de restauration rapide McDonald's. À nouveau le corps d’un kamikaze est retrouvé[57]. Au total, quatre personnes sont mortes, dont trois terroristes[58]. On dénombre également onze blessés graves[59], dont trois Roms d'un bidonville de La Courneuve[60]. Seize victimes, dont cinq dans un état grave ont été évacuées et soignées à l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis[61].

Ces explosions sont entendues par les joueurs, le public et les téléspectateurs lors de la retransmission télévisée en direct mais elles sont prises initialement pour le bruit de gros pétards. À 21 h 36, dans la tribune présidentielle, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve reçoit un appel téléphonique du préfet de police de Paris qui l'informe que les explosions ne sont pas accidentelles[62]. Le président de la République François Hollande, qui assiste au match avec le ministre de l'Intérieur et le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, est alerté par le Préfet de la Seine-Saint-Denis et les forces de sécurité que les explosions n'étaient pas accidentelles. Il s'est ensuite rendu au PC sécurité du stade, suivi par Bernard Cazeneuve. Informé des autres attaques, François Hollande quitte le stade à la mi-temps en priant ses ministres et le président de l'Assemblée nationale de rester jusqu'à la fin de la rencontre[63]. Au coup de sifflet final, le speaker annonce « un incident extérieur » et donne des consignes d'évacuation. Sur une rumeur et un mouvement de foule, une travée envahit la pelouse[64].

Drapeaux face au Stade de France après le match France-Allemagne.

Le match n’a pas été interrompu, afin d'éviter la panique. Les joueurs, les spectateurs et les journalistes présents dans l'enceinte du stade ont été maintenus dans l'ignorance des faits jusqu'à la fin du match[65]. Accompagné du président de la Fédération française de football Noël Le Graët, le secrétaire d'État chargé des Sports Thierry Braillard informe les joueurs français des attaques terroristes une fois ceux-ci revenus dans leur vestiaire[64]. Se joignant aux joueurs français en signe de solidarité, les joueurs allemands sont eux aussi bouleversés. Leur hôtel ayant été évacué en raison d'une alerte à la bombe, ces derniers décident de passer la nuit dans le vestiaire du stade, avant de rejoindre l'aéroport de Roissy dans plusieurs minibus banalisés le lendemain matin[64].

D'après Thierry Braillard, les kamikazes auraient voulu pénétrer dans l'enceinte du Stade de France sans y parvenir[66]. N'y étant pas parvenus, leur attaque est globalement un échec. Une source policière juge qu'il est

« miraculeux qu'il y ait eu si peu de victimes. Concrètement, ce qu'ils ont fait, à part se suicider, ça n'a aucun sens. Ce n'est pas la bonne heure: si vous voulez faire un carnage, vous faites ça au moment de l'entrée ou de la sortie des spectateurs. » De même, elle affirme que « s'ils avaient attendu la fin du match, quand des milliers de personnes se pressent vers le métro, ils auraient là aussi fait de terribles dégâts [...] Mais surtout, ils auraient créé une panique incroyable. La panique, par effet indirect, c'est terrible. Les gens se piétinent[67] ».

Carrefour des rues Bichat et Alibert (10e arrondissement)

Un homme ouvre le feu à 21 h 25[68] sur le bistrot Le Carillon[69],[70], au 18, rue Alibert (à un angle de cette rue avec la rue Bichat), puis sur le restaurant qui lui fait face : Le Petit Cambodge, au 20, rue Alibert (à un autre angle de cette rue avec la rue Bichat)[71]. Au milieu de la nuit du drame, Le Monde fait état de quinze personnes tuées, et de dix blessés en urgence absolue, catégorie qui regroupe les blessés graves ou à traiter en extrême urgence[58]. Selon un témoin, les balles auraient été tirées d'une ou deux voitures[72].

Rue de la Fontaine-au-Roi (11e arrondissement)

Un homme fait feu[73], à 21 h 32 très précisément[49], devant la brasserie Café Bonne Bière[74], 32, rue du Faubourg-du-Temple (au croisement de celle-ci avec la rue de la Fontaine-au-Roi)[49] et près de la terrasse d'un restaurant italien, La Casa Nostra, 2, rue de la Fontaine-au-Roi[75]. Au milieu de la nuit du drame, le bilan est de cinq personnes tuées et huit blessés en urgence absolue[58].

Rue de Charonne (11e arrondissement)

Deux tireurs font feu à 21 h 36[49] sur le restaurant La Belle Équipe au 92, rue de Charonne (au carrefour de celle-ci avec la rue Faidherbe[71]). Le bilan est ici de dix-neuf personnes tuées (dont l'épouse du patron du bar, qui formait avec son mari un couple mixte juif/musulman[76]) et quatorze blessés en urgence absolue[58].

Boulevard Voltaire (11e arrondissement)

Arrivé avec son frère Salah Abdeslam en Seat[77], le terroriste Brahim Abdeslam se fait exploser à 21 h 43 au moment où il passe sa commande au café-brasserie Comptoir Voltaire, au 253, boulevard Voltaire (à un angle de cette artère et la rue de Montreuil)[78] en utilisant le même système explosif que les terroristes du stade de France, causant deux blessés graves et une dizaine de blessés légers car seule la charge qu'il portait dans le dos a explosé[77]. Salah Abdeslam ramène à Montreuil le véhicule où sont retrouvés des Kalachnikov, avant de repartir pour Bruxelles avec des complices et d'être contrôlés sur l'autoroute A2 par des gendarmes français à hauteur de Cambrai[79].

Bataclan, boulevard Voltaire (11e arrondissement)

Véhicules de police devant la salle du Bataclan, le lendemain des attaques terroristes.

À 21 h 40[80], trois individus[81] armés font irruption par l'entrée principale dans le théâtre du Bataclan où se déroulait depuis une demi-heure un concert du groupe de rock Eagles of Death Metal, après avoir abattu des personnes à l'extérieur du bâtiment (contrairement à ce qui avait initialement indiqué aucun videur de la salle n'a été tué, selon le témoignage du responsable de la sécurité au Bataclan)[82]. Alors que le groupe interprétait la chanson Kiss the Devil[83], les terroristes ouvrent le feu en rafale. Les spectateurs les moins exposés pensent qu'il s'agit de pétards ou d'un spectacle pyrotechnique faisant partie de la mise en scène[84]. D'autres rapportent que les tireurs criaient « Allahu akbar »[85], tout en prétendant être là pour se venger des bombardements français en Syrie décidés par François Hollande, qui auraient, selon eux, tué des musulmans[86],[87].

Les terroristes sont habillés en civil et ne sont pas masqués[84]. Des spectateurs parviennent à prendre la fuite[88], aidés, selon le responsable de la sécurité, par les membres de l'équipe des videurs[82]. La fusillade dure vingt minutes, jusqu'à l'arrivée des hommes de la BRI. Les terroristes tuent à bout portant et au coup par coup ceux qui font le mort et achèvent les blessés, tapant sur les corps du pied pour savoir s'ils sont encore vivants, allant jusqu'à forcer des survivants à les aider à bouger les corps et trouver des simulateurs[84].

Les forces de police vont alors intervenir par étapes. Certaines sources annoncent que "vers 21h45, la BAC de Paris est appelée en renfort", que trois policiers arrivent sur les lieux et demandent de l'aide[89] mais ils ne peuvent intervenir eux-mêmes. Les groupes d’intervention arrivent à 22h15. Christophe Molmy, patron de la BRI, dirige les opérations : « On n’a pas reçu d’ordre, on y est allés d’autorité ». Un des terroristes est tué, les deux autres se retranchent à l’étage avec une vingtaine d’otages et cherchent, sans succès, à joindre des médias[90]. À partir de ce moment « il n’y a (plus eu) eu un seul coup de feu (...). C’était extrêmement impressionnant, il n’y a pas eu un bruit, même pas de complainte des victimes. (...) On a d’abord sécurisé le bar pour extraire les blessés et les personnes valides. (...) Les médecins de la BRI et du RAID nous désignaient les victimes à évacuer en priorité »[91]. Vers 22h30, des renforts de la BRI arrivent, portant à une trentaine le nombre de membres des forces de l’ordre sur place. Vers 23h, le RAID investit le rez-de-chaussée tandis que les membres de la BRI accèdent aux étages en deux colonnes[92]. Ils commencent par exfiltrer les personnes survivantes et dissimulées[92]. À 23h15, ils arrivent devant une porte derrière laquelle les deux terroristes sont retranchés avec leurs otages[92]. Les policiers sont d'abord contactés oralement par l'un de ces derniers, qui sert de porte-parole aux deux terroristes. Puis les terroristes eux-mêmes leur indiquent un numéro de portable, en leur ordonnant de se retrancher. Un premier contact a lieu à 23h27. En tout, cinq appels sont passés, sans aboutir[92]. À 23h45, le préfet de police autorise les forces de l'ordre à passer à l’assaut. Celui-ci est donné à 0h20[93] et dure trois minutes. Le premier binôme de la colonne d'intervention ouvre la porte, abrité derrière un bouclier[94]. De nombreux coups de feu et des explosions sont entendus depuis l'extérieur du Bataclan[95]. Les hommes de la BRI avancent vers l'endroit où les terroristes se sont réfugiés[94]. Ceux-ci se sont positionnés au fond, essayant de s'abriter derrière les otages. Ils répondent à l'assaut des policiers par des tirs nourris, tandis qu'une partie des policiers lancent des grenades détonantes et défensives, au fur et à mesure de leur avancée, et qu'une autre partie aide les otages à quitter l'endroit[94]. Arrivés face aux terroristes, les hommes de la BRI tirent, l’un des assaillants est touché, explose, tuant le deuxième[92], tous les otages ont pu être évacués sains et saufs[96]. Cette ultime action dure environ trois minutes.

Après l'assaut, le nombre de morts est évalué à 78 ou 79. Il s'élèvera finalement à 89[81]; de nombreuses personnes sont également blessées[58]. Du côté des forces de l'ordre, un seul policier a été blessé (à la main, par une balle ayant ricoché au cours de l'opération)[97]. Parmi les victimes figure un riverain du Bataclan tué par une balle perdue[98].

Selon la chaîne de télévision BFM TV, la salle — d'une capacité de 1 500 places — était comble et les terroristes auraient jeté plusieurs grenades. Des spectateurs ont pu s'enfuir, d'autres se sont cachés dans les combles. Selon un témoin qui assistait au concert, il n'y avait pas de mesures particulières de sécurité pour contrôler les personnes qui entraient pour assister au concert, il suffisait d'avoir son billet[99].

Les membres du groupe de rock américain Eagles of Death Metal sont tous sains et saufs[100].

La fusillade au Bataclan aurait pu être motivée par le racisme, l'un des terroristes aurait dit à un jeune à la peau mate : « Toi, t'es des nôtres ! » avant de l'épargner [101].

Le Bataclan, localisé au 50, boulevard Voltaire, se trouve à environ cinq cents mètres de l'ancien siège du journal Charlie Hebdo. Celui-ci, où a eu lieu le un attentat qui a fait douze morts, est situé au 10, rue Nicolas-Appert.

Bilan

Le , Le Monde indique en début de matinée un bilan provisoire d'au moins 120 personnes mortes, et un nombre encore indéterminé de blessés[102]. Sept assaillants sont morts, dont six se sont fait exploser et l'un a été abattu par un policier dans la salle de concert[54],[103].

Les blessés les plus graves et polytraumatisés sont dirigés vers les cinq centres de traumatologie (Lariboisière, Beaujon, Pompidou, La Pitié Salpêtrière et Bichat), et les cas moins graves vers les autres centres hospitaliers ou traités sur place[104]. Le responsable des urgences de Lariboisière Patrick Plaisance raconte une mobilisation rapide et réussie : « Avant même l'activation du plan blanc, tout le monde, médecins, infirmières, a spontanément rappliqué en un temps record. Les malades qui occupaient les six salles de soins aigus sont transférés vers les autres services de l'hôpital pour laisser la place aux victimes des attentats. [...] Les équipes étaient très pros, très calmes, ça ne courait pas partout, ce n'était pas désordonné[105]. » Le médecin chef du SAMU de Paris Pierre Carli révèle qu'un exercice nommé « fusillade sur sites multiples » avait été prévu depuis plusieurs semaines : « Nous avons réalisé une sorte de répétition générale vendredi matin, quelques heures avant les attentats. Le scénario dramatique de vendredi soir faisait partie des hypothèses que nous avions travaillées. ». Le dispositif s'est révélé suffisant : « Sur les cent équipes de secours disponibles (un médecin, un infirmier, un ambulancier), nous en avons utilisé soixante. Des soignants pouvaient arriver en renfort d'autres régions et nous aurions pu, en cas de besoin, transporter des blessés par hélicoptère vers de grands CHU ( Centre hospitalier universitaire en France ) de province. Des moyens pouvaient arriver en renfort, une deuxième ligne de défense était possible[106]. ».

L'Agence France-Presse actualise le 14 novembre à h 30, le nombre de morts à 128 dont 8 terroristes et 180 blessés. Parmi ces blessés, 99 personnes sont dans un état grave[107]. Le même jour, le site RTS Info de la Radio télévision suisse précise dans son suivi en direct qu'au moins 129 personnes ont été tuées et 352 autres blessées, dont 99 dans un état d'urgence absolue, ajoutant en outre que les attentats seraient l’œuvre de trois équipes coordonnées[108].

Le 20 novembre 2015, Manuel Valls annonce[109] au Sénat que le nombre de morts est désormais de 130, après la mort d'un blessé à l'hôpital.

Le nombre de « blessés psychiques » n'est pas déterminé, mais des centaines de personnes ont été et seront prises en charge (survivants, familles, amis, témoins directs et indirects) [110].

Ces tueries sont les premiers attentats-suicides commis en France[111] et, de par le nombre total de morts, ces attentats sont les plus meurtriers perpétrés en France depuis la Seconde Guerre mondiale[112]. C'est aussi un des bilans le plus lourd en Europe après celui des 191 morts des attentats de Madrid du 11 mars 2004[113].

Les victimes et leur nationalité

Le , la presse publie une liste partielle de victimes[114]. Des listes plus complètes et des portraits des victimes sont publiés dans les jours qui suivent, par exemple sur Mediapart[115], Ouest-France[116], Lemonde.fr[117]. Selon le bilan du 15 novembre, outre une majorité de Français, plusieurs ressortissants étrangers ont trouvé la mort ou ont été blessés lors des attentats de Paris. Parmi les nombreux blessés, 99 sont en situation d'urgence absolue en raison de la gravité extrême de leur état. L'un d'eux meurt le 20 novembre portant le nombre des tués à 130 personnes[118]. Spectateur au Bataclan, le commissaire Arnaud Beldon a eu une attitude courageuse car il était blessé à la colonne vertébrale et pouvait rester paraplégique mais il a dit à ses voisins de fuir sans l'aider[119].

Bilan au 20 novembre 2015
(classement par nombre de victimes)
Nationalité Morts Blessés Total
Drapeau de la France France NC NC NC
Drapeau de la Belgique Belgique 3 0 3[120]
Drapeau du Chili Chili 3 0 3[121]
Drapeau du Portugal Portugal 3 0 3[122]
Drapeau de la Roumanie Roumanie 2[123] 2[124] 4
Drapeau du Mexique Mexique 2 1 3[125]
Drapeau de l'Algérie Algérie 2 0 2[126]
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 2 0 2[127]
Drapeau des États-Unis États-Unis 2 0 2[128]
Drapeau de la Tunisie Tunisie 2 1 3[129]
Drapeau du Venezuela Venezuela 1 2 3[130],[131]
Drapeau de l'Italie Italie 1 2[132] 3[133]
Drapeau de l'Espagne Espagne 1 1 2[134]
Drapeau du Maroc Maroc 1 2 3[135]
Drapeau de la Suède Suède 1 1 2
Drapeau du Sénégal Sénégal 1 0 1[136]
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 1 0 1
Drapeau de la Serbie Serbie 0 7 7[137]
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 0 3 3
Drapeau du Brésil Brésil 0 2 2[138]
Drapeau de l'Australie Australie 0 1 1
Drapeau de l'Autriche Autriche 0 1 1[139]
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 0 1 1[140]
Drapeau de la Colombie Colombie 0 1 1[141]
Drapeau de l'Irlande Irlande 0 1 1
Drapeau de la Suisse Suisse 0 1 1
Toutes nationalités confondues 130 351[142] [143][source insuffisante] 472

Dispositifs de soutien aux victimes et aux familles

Des lieux d’accueil et de soutien psychologique de la protection civile et de la Croix-Rouge ont été improvisés dans les mairies du 10e et du 11e arrondissement de Paris ainsi que dans les locaux de l'école Militaire, dans le 7e arrondissement. Des psychiatres et des psychologues hospitaliers reçoivent sur place les rescapés, leurs familles, des témoins, des riverains. Un autre numéro de téléphone a également été mis en place afin d'accompagner ces personnes[144]. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été installée à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu de Paris dans le 4e arrondissement. Le ministère de l'Intérieur a mis en place un numéro d'information et d'assistance aux victimes et un numéro d’information pour les familles à l’étranger. Un autre numéro gratuit est dédié à l'enquête[145]. L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris a mis en place un numéro de téléphone pour les personnes à la recherche de patients hospitalisés. La Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac)[146], apporte un soutien depuis 1994, aux victimes et aux familles des attentats notamment, dans la création d’associations, informations sur les différents dispositifs existants, action judiciaire, indemnisation, actions de prévention[147].

À la suite des attentats, Marisol Touraine annonce une simplification des démarches pour le remboursement des soins des victimes de terrorisme[148].

Revendication

Le , dans un communiqué en français, l'État islamique revendique ces attentats[149],[150], précisant avoir « pris pour cible la capitale des abominations et de la perversion, celle qui porte la bannière de la croix en Europe, Paris »[151] en félicitant ses « huit frères » pour avoir tué « au minimum deux cents croisés »« la louange et le mérite appartiennent à Allah » — et déclare que « cette attaque n'est que le début de la tempête »[152],[153].

Le communiqué mentionne « huit frères » et « des endroits choisis minutieusement [...] dans le dixième, le onzième et le dix-huitième arrondissement »[150]. Or, il n'est retrouvé que sept corps et aucun attentat n'est commis dans le 18e arrondissement. La découverte place Albert-Kahn le 17 novembre d'une Renault Clio noire, mal garée et portes non verrouillées, immatriculée en Belgique et louée par Salah Abdeslam fait cependant penser qu'un ou plusieurs autres complices des attaques sont en fuite et qu'une action aurait pu être prévue dans cet arrondissement[154].

Enquête

Identification des criminels

Auteurs des attaques

Kamikazes du Stade de France

Chronologiquement, les actions-suicides du Stade de France constituent le premier acte des attentats du 13 novembre.

  • Le premier kamikaze actionne sa ceinture d'explosif à 21h20, près de la porte D du Stade de France, ne faisant qu'une victime, un simple passant[155]. Un passeport syrien au nom d'Ahmad Al Mohammad, né le à Idleb[156], est retrouvé à proximité de son corps. Il s'avère rapidement être un faux, que le terroriste aurait utilisé pour bénéficier du statut de réfugié le 3 octobre 2015, date de son enregistrement dans le fichier Schengen Eurodac lors de son arrivée sur l'île grecque de Leros, avant d'être repéré quelques jours plus tard en Croatie[157]. La photo figurant sur le passeport correspond en revanche au kamikaze car il existe une concordance entre ses empreintes papillaires et celles relevées lors d’un contrôle en Grèce en octobre. Toutefois, selon le procureur, le lien entre le passeport et le terroriste reste encore à établir formellement [158]. L'identité pourrait correspondre à celle d'un soldat de l'armée régulière syrienne[156]. Le Monde indique également que l'une des méthodes de Daech pour se dissimuler face aux forces de l'ordre « est de voyager avec des passeports « empruntés ». Plusieurs djihadistes français ont été interpellés à leur retour de Syrie ces derniers mois avec des documents d'identité appartenant à des tiers »[159]. Selon Slate, de faux passeports syriens sont faciles à obtenir[160]. Un appel à témoins pour identifier l'homme sur la photo est lancé le 17 novembre[161].
  • Le deuxième terroriste actionne sa ceinture d'explosif à 21h30, cette fois près de la porte H du stade, sans faire de victime. Lui aussi été contrôlé le 3 octobre 2015 en Grèce[162] en se mêlant aux migrants qui fuient la guerre en Syrie[163]. Les médias ont relaté la découverte d'un passeport égyptien qui aurait pu lui appartenir[réf. souhaitée]. Après quelques heures, on a conclu que le passeport appartient à un supporter de foot égyptien grièvement blessé pendant l'explosion [164] et mort plus tard des ses blessures[réf. souhaitée].
  • Bilal Hadfi, le troisième kamikaze, actionne sa ceinture d'explosif à 21h53 mais plus au sud, dans un McDonald’s situé rue de la Cokerie, derrière l'A86. Lui non plus ne fait pas de victime. Né le , Français résidant à Neder-over-Hembeek en Belgique depuis son retour de Syrie[165], il est rapidement identifié par les services de police[166]. En juillet 2015, il avait lancé sur son compte Facebook un appel à mener des attaques contre l'Occident et il avait pour ami Abou Isleym Belgiki, un Belge photographié souriant, en juillet, à côté d'un corps décapité[165]. Hadfi était connu de l'OCAM[167]. Peu avant de commettre son acte, il s'était fait refouler à l'entrée du stade car il n'avait pas de billet.
Auteurs des fusillades dans les rues de Paris

Les fusillades se déroulent pendant onze minutes dans trois lieux distincts et commencent à 21h25, soit 5 minutes seulement après l'attentat-suicide du premier terroriste du Stade de France.

  • Brahim Abdeslam, Français né le vivant dans la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean en Belgique où il tenait le café Les Béguines[168] qui avait fait l'objet le 4 novembre d'une fermeture administrative pour trafic de stupéfiant[169]. Il apparaît, ainsi que son frère, Salah Abdeslam, sur les contrats de location des deux véhicules Seat et Volkswagen immatriculés en Belgique et utilisés lors des attaques[170]. Brahim Abdeslam s'était fait arrêter en mai dernier par la police belge pour une affaire de braquage[171]et venait de louer un appartement à Bobigny du 10 au 17 novembre[172]. Il se fait exploser seul, boulevard Voltaire, à 21 h 43 dans le café-brasserie Comptoir Voltaire, blessant grièvement une personne[168].
  • Salah Abdeslam, frère du précédent, né le à Bruxelles en Belgique et de nationalité française, en fuite, fait l'objet d’un mandat d'arrêt international ainsi que d'un appel à témoins et est activement recherché par la police française[173] qui appelle également à ne pas intervenir soi-même, l'individu pouvant être dangereux, et à la contacter et donner l'alerte par téléphone[174]. Il est arrêté en février 2015 aux Pays-Bas en compagnie d'un de ses frères lors d'un contrôle routier pour possession de cannabis[175]. Il serait le loueur de la Polo noire qui a permis de déposer les terroristes devant le Bataclan. Il aurait loué deux chambres d'hôtel à Alfortville et y serait arrivé avec ses complices deux jours avant les attentats[176]. Des contrôles policiers routiers ont permis de constater que Salah Abdeslam est retourné en Belgique dans une Golf durant la matinée du 14 novembre 2015 en compagnie d'autres personnes, dont deux (Hamza Attou et Mohamed Amri[177]) ont été interpellées par la suite en Belgique. Considéré comme l'un des auteurs des attentats dans la revendication de l’État islamique, il pourrait être le seul d'entre eux resté vivant, si toutefois, étant revenu en France, il n'est pas l'un des terroristes abattus le 18 novembre à Saint-Denis et dont le corps n'a pas encore été identifié[178].
  • Un troisième homme était présent dans la Seat. Son identité reste inconnue[179] mais il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse de Abdelhamid Abaaoud. Celui-ci, en effet, a été repéré à 22 h 14, c'est-à-dire juste après les attentats, par des caméras de surveillance dans la station Croix-de-Chavaux à Montreuil, soit à 250 mètres de l'endroit où a été abandonnée la Seat[180]. Par ailleurs, l'enquête révèle qu'il a manipulé une kalachnikov retrouvée dans cette voiture[181],[182].
Tueurs du Bataclan

La tuerie du Bataclan constitue le troisième et dernier acte des attentats puisqu'il débute à 21h49, six minutes après la mort de Brahim Adessallam, du "commando des terrasses". Comme les précédents, il est perpétué par trois hommes.

  • Ismaël Omar Mostefaï, Français, né le à Courcouronnes (Essonne) et habitant à Chartres (Eure-et-Loir)[183] est le premier terroriste présumé identifié grâce à un relevé d'empreinte sur un doigt d'une des personnes qui s'est fait exploser au Bataclan après avoir commis de nombreux meurtres lors des fusillades. Ce Français né d'un père algérien et d'une mère portugaise convertie à l'islam[184], déjà condamné à huit reprises entre 2004 et 2010 sans toutefois avoir été incarcéré[183], a fait l'objet d'une fiche « S » depuis 2010 en raison de sa radicalisation survenue dans le cadre de la mosquée de Lucé[185]. Sa fiche « S » a été renouvelée en octobre 2015[186]. Il aurait également été identifié comme s'étant rendu fin 2013 en Turquie, voie d'entrée privilégiée en Syrie où il aurait séjourné durant quelques mois. Son père et son frère ont été mis en garde à vue le 14 novembre dans le cadre de l'enquête en cours[187]. Selon un responsable gouvernemental turc, la Turquie a signalé Ismaël Omar Mostefaï à deux reprises, en décembre 2014 et juin 2015, aux autorités françaises sans recevoir aucune réponse en retour[188].
  • Samy Amimour, Français, né le à Paris et originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis). En 2006, il se met à fréquenter une mosquée du Blanc-Mesnil où il commence à avoir de « mauvaises fréquentations », avant de changer d'apparence et de tenir des discours radicaux à partir de 2011[189]. En 2012, il démissionne de son emploi en CDI de chauffeur de bus à la RATP. Mis en examen le pour association de malfaiteurs terroristes, il est placé sous contrôle judiciaire[190]. Empêché de quitter la France pour le Yémen, il viole son contrôle judiciaire[191] en parvenant à rejoindre la Syrie[192] le 11 septembre 2013[193], et fait alors l'objet d'un mandat d'arrêt international, qui ne l'empêchera cependant pas de retourner en France.
  • Le troisième terroriste n'a pas encore été identifié.

Un des terroristes est abattu à 22h15 par les policiers de la BRI, les deux autres le seront à 0h20, au terme d'une prise d'otage.

Complices

  • Ali R., interpellé le 5 novembre 2015 en Bavière par la police allemande en possession de nombreuses armes de guerre (kalachnikovs, revolvers, explosifs et détonateur) lors d'un contrôle de routine réalisé sur l'autoroute A9, serait lié aux attentats d'après l'AFP[194]. Il s'agirait d'un Allemand de 31 ans originaire du Monténégro qui se serait rendu en Syrie fin 2014. Son implication dans les attentats de Paris n'est à ce jour pas établie.
  • Hamza Attou et Mohamed Amri, deux individus qui ont permis à Salah Abdeslam de fuir la France après la commission des attentats ont été interpellés par la police belge. Ils ont été inculpés par la justice belge pour « attentat terroriste » et « participation aux activités d'un groupe terroriste », puis placés en détention provisoire après leur garde à vue.
  • Hasna Aït Boulahcen, 26 ans, morte pendant l'assaut du RAID à Saint-Denis. Considérée dans un premier temps comme « la première femme kamikaze à se faire exploser en Europe », jusqu’à ce qu’il soit formellement établi deux jours plus tard qu’elle ne portait aucune ceinture d’explosif. Elle était en compagnie de son cousin Abdelhamid Abaaoud et d'un troisième homme lors de l'assaut du RAID. On ignore pour l'instant son degré d'implication dans les événements terroristes du 13 novembre. Mais la mise en alerte de Bruxelles le 21 novembre 2015 serait liée à une menace terroriste émanant de l'entourage flamand de Hasna AÎt Boulahcen partis pour la France[195]. Des individus venant de Belgique seraient mystérieusement venus récupérer des affaires dans l'appartement de sa mère à Aulnay-sous-Bois le 19 novembre 2015[196],[197].
  • Ahmed Dahmani, 26 ans, interpellé le 21 novembre 2015 dans la station balnéaire d'Antalya en Turquie alors qu'il s'apprêtait à gagner la Syrie avec l'aide de deux complices. Il est accusé d'avoir effectué les reconnaissances pour choisir les sites des attentats[198].
  • Un terroriste belge, dont le nom reste inconnu et qui a été interpellé suite aux nombreuses perquisitions menées dans la ville de Bruxelles et sa périphérie. Ce dernier est soupçonné d'avoir participé aux attentats, sans en savoir davantage à ce stade sur son degré d'implication[199].

Donneurs d'ordres

  • Abdelhamid Abaaoud, dit Abou Omar Al-Baljiki, djihadiste belge d'origine marocaine de 28 ans, originaire de Molenbeek-Saint-Jean, est soupçonné d'avoir organisé l'ensemble des attentats de Paris et même d'avoir lui-même fait partie du "commando des terrasses". Proche de Salah Abdeslam et de Mehdi Nemmouche, tueur du musée juif de Bruxelles, il serait aussi impliqué dans d'autres attentats dont l'attentat contre Charlie Hebdo et l'attaque du train Thalys[200],[201]. Il est visé par l'opération policière du 18 novembre 2015[202]. Il est retrouvé mort dans l'appartement de Saint-Denis après l'intervention du RAID[203]. L'annonce de sa mort par le parquet de Paris est faite après l'examen des traces papillaires.
  • La voix du djihadiste français d’origine réunionnaise Fabien Clain a « très probablement » été identifiée comme celle qui a revendiqué les attentats dans une vidéo au nom de l'État islamique[204]. Possible commanditaire d'un attentat avorté que Sid Ahmed Ghlam est présumé avoir préparé contre une ou plusieurs églises de Villejuif en avril 2015, ce Toulousain d’origine réunionnaise dit Omar apparaît dès 2001 avec son frère cadet Jean-Michel dans les rapports de surveillance des renseignements généraux de Toulouse. En contact avec Mohammed Merah, il est appréhendé alors qu'il monte une filière vers l'Irak et il écope, en 2009, d’une peine de cinq ans de prison[205].

Enquête en France

L'enquête est dirigée par le procureur de la République de Paris François Molins, avec comme principaux objectifs la révélation des identités des terroristes, leurs parcours et leurs complices éventuels[206]. Une instruction judiciaire est également ouverte en Belgique[207].

Afin de faire avancer les investigations, un appel à témoins est lancé[206] et un numéro vert mis à disposition[208]. Les enquêteurs visionnent les images de vidéosurveillance et recueillent les différents témoignages[206]. Plusieurs services de police judiciaire sont mobilisés dans les quelques heures qui suivent les faits meurtriers, avec près de 2 000 agents déployés sur le terrain. En quête de tout indice permettant de révéler les identités des commandos terroristes, la police scientifique prélève l'ADN trouvé sur les lieux des attentats[206].

Le procureur de Paris a tenu une conférence de presse dans la soirée du 14 novembre, dans laquelle il a détaillé les éléments des investigations menées suite aux attaques terroristes qui ont secoué le pays[206]. François Molins a fait le point sur le bilan réactualisé, un bilan très lourd et évolutif. Il est ensuite revenu sur le déroulement des actes commis[128]. Au total, sept terroristes ont été trouvés morts sur les lieux des faits. Parmi eux, l'un des assaillants armés de la fusillade du Bataclan a été formellement identifié. Il s'agit d'un Français âgé de 30 ans, natif de Courcouronnes (Essonne) dans la banlieue parisienne et faisant l’objet d’une fiche « S » pour radicalisation[128].

Selon le procureur, trois suspects ont été interpellés le 14 novembre en Belgique, lors d'un contrôle routier, en lien avec les attaques de Paris. L'un d'eux est soupçonné d'avoir été présent à Paris le [209]. Un des individus est un Français résidant à Bruxelles et locataire de la Polo grise[207] utilisée dans les attentats. Le procureur a salué les autorités belges pour leur coopération[128]. Des suspects sont arrêtés en Belgique, notamment dans la commune de l'agglomération bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean[210], quartier lié depuis plus d'une décennie au terrorisme[211].

Les sept terroristes munis de ceintures d'explosifs disposaient vraisemblablement de complices puisqu'un véhicule de type Seat León aperçu sur les lieux des attentats et contenant des armes (trois fusils d’assaut kalachnikov, onze chargeurs vides et cinq pleins[212]) a été retrouvé dans la nuit du 14 au 15 novembre à Montreuil[53], en face d'une ancienne mosquée, aujourd'hui détruite[213]. En 2011, Ali Ibrahim el-Soudany, l'imam égyptien de cette mosquée, avait été expulsé par le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux pour « des prêches appelant à la lutte contre l'Occident »[214].

Dans le cadre de la coopération internationale, des experts du FBI sont envoyés pour renforcer les équipes d'enquêteurs français et les aider dans leurs investigations[215].

L'état d'urgence permet à 168 perquisitions dites « administratives » (sans autorisation judiciaire) d'être menées durant la nuit du 15 au 16 novembre[216],[217]. Au 18 novembre, le Ministère de l'Intérieur revendique après trois nuits : 414 perquisitions administratives et 64 interpellations conduisant à 60 gardes à vue permettant 75 saisies d'armes, dont 11 armes de guerre, 33 armes longues et 31 armes de poing, ainsi que 44 découvertes de produits stupéfiants, alors que 118 assignations à résidence ont été prononcées[218]. Le , une voiture est contrôlée sur l'A31 suite à un signalement mais le suspect recherché, Salah Adbeslam, n'est pas présent[219][pertinence contestée]. Des recherches sont également menées en Italie[220],[221] et en Alsace[222].

Une Renault Clio noire immatriculée en Belgique, louée par Salah Abdeslam, est découverte place Albert-Kahn (18e arrondissement) le 17 novembre, laissant penser à l'existence d'une quatrième équipe en plus des trois passées à l'action[154].

Un téléphone mobile est retrouvé dans une poubelle à proximité du Bataclan dans lequel est retrouvé le plan détaillé de la salle de spectacle, ainsi qu'un SMS envoyé à 21 h 42 sur lequel on peut lire « On est parti on commence »[223].

La police a transmis à ses homologues européennes un avis de recherche concernant une Citroën Xsara immatriculée AE-113-SY et dans laquelle pourrait se trouver Salah Abdeslam[224].

Les enquêteurs recherchent un artificier de 19 ans originaire de Roubaix qui aurait confectionné les gilets explosifs utilisés par les kamikazes[225].

Les caméras de vidéosurveillance de la RATP révèlent qu'Abdelhamid Abaaoud a franchi un portillon d'accès du métro Croix-de-Chavaux en fraudant, sur la ligne 9, à Montreuil, à 22 h 14 après les attentats du vendredi 13 novembre[226] 2015.

Enquête en Belgique

Les enquêteurs français arrivent à la conclusion que les attaques meurtrières ont été préparées depuis l'étranger et ils se tournent rapidement vers la Belgique, considérée comme base arrière des kamikazes terroristes[227]. Le 16 novembre, une série de perquisitions est lancée en Belgique, à Molenbeek-Saint-Jean, pour rechercher notamment Abdeslam Salah, qui avait loué la Polo noire transportant les terroristes du Bataclan[228]. Le même jour, deux suspects sont inculpés pour terrorisme, dont le propriétaire de la voiture ayant ramené Abdeslam Salah[229].

Il apparaît à cette occasion que certains terroristes islamistes domiciliés en Belgique inconnus des services français l'étaient en revanche des services belges, sans que l'information ait été transmise[230],[231]. L'attitude des services de renseignement belges provoque une polémique dans ce pays, une enquête a été ouverte à ce sujet par une commission parlementaire et gouvernementale[232].

Une source du journal La Capitale aurait rencontré Salah Abdeslam à Molenbeek le mardi 17 novembre dans la soirée[233].

Opération policière à Saint-Denis le 18 novembre

Suite à un témoignage faisant état de la présence de Abdelhamid Abaaoud à Saint-Denis, la police prend d'assaut un appartement le 18 novembre 2015. Plusieurs terroristes ripostent à l'aide de fusils d'assaut et d'explosifs[réf. nécessaire]. L'assaut dure plusieurs heures avec des tirs nourris (plus de cinq milles munitions sont tirés par les forces de l'ordre ) et bloque le centre ville de Saint-Denis, il aboutit à la mort d'Abdelhamid Abaaoud, de sa cousine Hasna Aitboulahcen et d'un autre homme kamikaze. Simultanément au début de l'assaut, dans un appartement boulevard Carnot, deux individus sont interpellés sans difficultés. Cinq policiers du Raid sont blessés et un chien policier est tué [234] . De manière plus anecdotique, la Russie « en signe de solidarité avec le peuple et la police française » offre un chiot à la France pour « remplacer la chienne de la police Diesel, tuée lors d'une opération spéciale pour neutraliser les terroristes »[235]

Des forces de police, rue de la République.

Coopération internationale

Les services secrets marocains ont informé les services secrets français de la présence du terroriste Abdelhamid Abaaoud en France. Le Maroc a également informé les services français de la localisation de l'appartement dionysien qui retranchait les assaillants et aurait mis les français sur la piste belge[236]. Le président François Hollande a accueilli le 20 novembre 2015 le roi marocain Mohammed VI à l'Élysée pour le remercier de « l'assistance efficace » apportée par le royaume[237].

Répercussions

Mesures décidées au niveau national

Plan Vigipirate

Le plan Vigipirate est destiné à signifier la vigilance de la nation face à la menace terroriste et, en cas de nécessité, la mise en alerte du pays dans une situation de menace avérée ou d’attentat réalisé. Composé à partir de 2003 de quatre niveaux d'alerte répertoriés par couleur (jaune, orange, rouge et écarlate), le dispositif, qui se trouvait continuellement en alerte rouge depuis les attentats de Londres en 2005, est refondu en 2014. Il ne comporte désormais plus que deux niveaux : « vigilance » et « alerte attentat »[238],[239].

Le niveau du dispositif est relevé de « vigilance » à son niveau maximum, « alerte attentat », pour toute l'Île-de-France le après l'attentat contre Charlie Hebdo[240]. Le reste de la France reste au niveau vigilance, mais suite à l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier du 26 juin 2015 perpétré par Yassin Salhi le 26 juin 2015 et aux explosions survenues en juillet 2015 sur le complexe pétrochimique de l'étang de Berre[241], tous les sites industriels sensibles sont montés au niveau vigilance renforcée[242]. En septembre 2015 ce niveau de vigilance renforcée est étendu à l'ensemble des lieux publics et aux transports sur le territoire national[243].

À la suite des attentats du 13 novembre 2015, les niveaux Vigipirate restent inchangés : alerte attentat en Île-de-France et vigilance renforcée sur le reste du territoire, mais de nouvelles instructions sont données. Le dispositif est durci particulièrement en ce qui concerne les rassemblements de masse, le contrôle d'accès des personnes, véhicules et objets entrants dans les bâtiments recevant du public. La surveillance renforcée des sites industriels est également rappelée[244].

Dans ce cadre, la préfecture de police de Paris a lancé une alerte demandant aux habitants de « ne pas sortir », de renforcer la sécurité aux abords des établissements recevant du public et d’interrompre tout événement et manifestation en cours[245]. La préfecture a mis en place un numéro gratuit pour que les citoyens puissent transmettre toute information[71]. Les stations de métro proches ont été fermées sur ordre de la préfecture de police. L'académie de Paris indique que les établissements scolaires et universitaires sont également fermés le samedi 14 novembre. La mairie de Paris annonce que tous les lieux publics de la ville (mairies comprises) restent fermés le . Seuls les services de l'état civil sont ouverts. Les manifestations sont aussi suspendues[245]. En outre, dans la nuit du 14 au , les éclairages de la tour Eiffel s'éteignent, en signe de deuil[246]. Toutes les compétitions sportives d'Île-de-France du week-end du 14-15 septembre sont suspendues[247].

La nuit du lundi , à l'instar de certains monuments étrangers, d'éminents monuments français, tels que la tour Eiffel, la grande roue de la place de la Concorde, le stade Vélodrome, la tour Montparnasse, le terminal 1 de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, la tour TF1 ou encore le château du parc Disneyland s'illuminent à leur tour aux couleurs du drapeau français[248].

Secours aux victimes

Aux alentours de 23 h 30, le président de la République française François Hollande décrète le déclenchement du plan rouge alpha pour faire face aux fusillades[249]. Il déclare que les attaques constituent un acte de guerre organisé de l'étranger par « l'armée terroriste » de l'organisation État islamique, « Daech »[250] avec une aide interne[251].

État d'urgence

À minuit, François Hollande réunit le conseil des ministres et décrète l'état d'urgence sur tout le territoire métropolitain et en Corse[252]. C'est la première fois depuis la période de la Guerre d'Algérie, au début des années 1960, que l'état d'urgence est déclenché sur toute la France métropolitaine. Le décret pris à l’occasion des émeutes de 2005 dans les banlieues s'était limité à 25 départements, incluant l'Île-de-France[253],[254], et celui décrétant l'état d'urgence du 25 janvier au 30 juin 1985 concernait la Nouvelle-Calédonie[255],[256]. Trois jours plus tard, le périmètre est étendu aux départements d'outre-mer[257]. Les trois territoires français du Pacifique (Wallis-et-Futuna, Nouvelle-Calédonie et Polynésie française) et Saint-Pierre-et-Miquelon en sont exclus du fait de l'absence de renseignement sur un danger djihadiste en Océanie[258].

Les rassemblements spontanés se déroulant en Île-de-France le dimanche malgré les interdictions inhérentes à cet état d'urgence montrent les difficultés de son application. Déjà prévu du au , dès avant les attentats, en raison de la tenue de la COP 21, le rétablissement des contrôles aux frontières est confirmé[259]. Le , le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius annonce le maintien de la COP21 : « c'est une action absolument indispensable contre le dérèglement climatique[260] ».

Le plan blanc est déclenché, des renforts de 1 500 militaires sont mobilisés, les établissements scolaires publics, d'enseignement primaire, secondaire et supérieur d'Île-de-France, sont fermés jusqu'à nouvel ordre[261]. Tous les voyages scolaires prévus pour le week-end sont annulés[262]. François Hollande annule son déplacement au G20 dimanche et lundi en Turquie où il est représenté par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et le ministre des Finances Michel Sapin[263].

Le 19 novembre, l'Assemblée nationale vote la reconduction de l'état d'urgence pour trois mois, à la quasi-unanimité (551 voix pour, 6 voix contre, Pouria Amirshahi, Gérard Sebaoun, Barbara Romagnan, Sergio Coronado, Isabelle Attard et Noël Mamère, une abstention, Fanélie Carrey-Conte)[264],[265].

Congrès du Parlement du 16 novembre 2015

Présent au Stade de France durant les attaques, le président François Hollande convoque le Congrès.

Le lendemain des attaques, le président de la République dénonce « un acte de guerre préparé, organisé, planifié de l'extérieur et avec des complicités intérieures, que l'enquête permettra d'établir »[250] et annonce qu'il parlera devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles le 16 novembre 2015[266], conformément aux dispositions de l'article 18 de la Constitution française de 1958. Le président annonce lors de cette allocution une série de mesures[267].

Sur le plan législatif et constitutionnel, l'annonce phare est la révision de la Constitution qui ne prévoit que deux situations exceptionnelles d'exercice du pouvoir définies par l'article 16 en cas de péril imminent, d’insurrection armée ou d’attaque étrangère et l'article 36 en cas d'état de siège. L'idée est d'instituer un état intermédiaire permettant « la prise de mesures exceptionnelles pour une certaine durée sans recourir à l’état d’urgence et sans compromettre l’exercice des libertés publiques »[267].

Sur le plan de la sécurité intérieure, l'état d'urgence, entré en vigueur samedi à 0 heure (vendredi à 24 heures) et ne pouvant être prolongé au-delà de douze jours que par la loi, est prolongé pour une durée de trois mois[268]. Un renfort des forces de l'ordre et judiciaires est annoncé : 5 000 emplois supplémentaires seraient créés dans la police et la gendarmerie, 2 500 dans la justice et 1 000 dans les douanes. Par ailleurs, la réduction des effectifs militaires est suspendue jusqu’en 2019. Le président justifie cette dépense supplémentaire en précisant que « le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité » budgétaire européen[267]. Les conditions d'exercice de la légitime défense des policiers seraient revues[269]. Une garde nationale de réservistes pourrait être créée[267].

Des mesures plus strictes concernant les Français partis faire le djihad sont annoncées : les binationaux même nés en France convaincus de terrorisme pourraient être déchus de leur nationalité. De source gouvernementale et hors annonces directes du président, un « visa de retour » serait en outre créé pour les Français ou résidents en France qui seraient « impliqués dans des activités terroristes à l’étranger ». 966 Français seraient allés en Syrie et en Irak, 588 d’entre eux y seraient toujours et 247 auraient quitté les lieux[268].

Sur le plan international, le président appelle à une « grande coalition » internationale pour « détruire » l’État islamique et dans ce cadre, il souhaite une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour qu'une résolution contre le terrorisme soit adoptée. De même il en appelle à une solidarité européenne contre le terrorisme et en particulier que l’Europe retrouve le contrôle de ses frontières extérieures[268].

Poursuite de l'offensive contre l'État islamique

Dans la soirée du 15 novembre, dix chasseurs de l'armée de l'air française larguent vingt bombes sur des cibles de la ville syrienne de Racca, capitale officieuse de l'organisation État islamique[270],[271]. Le 17 novembre 2015, la France bombarde Racca avec la Russie[272], après que Vladimir Poutine a officiellement reconnu que le crash du vol 9268 Metrojet a été causé par un attentat[273]. En décembre, le France compte déployer le porte-avions Charles de Gaulle avec vingt-quatre appareils à bord afin de tripler sa capacité de frappes tout en excluant l'intervention de son armée de terre en Syrie[274].

Réactions internationales

Après ces attentats, plusieurs pays ont affiché leur soutien à la France en éclairant divers monuments avec les couleurs du drapeau français :

On pourra également en compléments de cette galerie évoquer les lieux suivants :

Organisation des Nations Unies

Dès le 13 novembre, le secrétaire général, Ban Ki-moon qui dénonce des « attaques misérables », et le Conseil de Sécurité de l'ONU condamnent les attentats de Paris[278]. Puis, à la suite des attentats de Paris mais aussi de Beyrouth et d'autres, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité le 20 novembre une résolution proposée par la France dans laquelle il appelle tous les États qui le peuvent à lutter contre Daech (EIIL). Par cette résolution, le Conseil demande aux « États qui ont la capacité de le faire » de mettre un terme aux actes de terrorisme commis par Daech, Al-Nostra et Al-Qaïda et d'éliminer le sanctuaire qu'ils ont créé ». Il invite les États « intensifier leurs efforts pour endiguer le flux de combattants terroristes étrangers qui se rendent en Iraq et en Syrie et empêcher et éliminer le financement du terrorisme »[279].

Union européenne

Une réunion des ministres de l'intérieur de l'Union européenne est convoquée à Bruxelles le 20 novembre à l'initiative de la France. Les décisions suivantes y sont proposées et devraient être approuvées le même jour par le Conseil de l'UE : Instauration urgente d'un fichier européen des passagers aériens (Passenger Name Record ou PNR) ; renforcement considérable des contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne, proposition de révision ciblée de l’article 7 de l'accord de Schengen pour permettre le contrôle des ressortissants de l'UE aux frontières de l'UE ; durcissement du contrôle des armes à feu[280].

Réactions gouvernementales

Réactions des autorités religieuses

La foule sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame pendant la messe du 15 novembre.

Après avoir présenté ses condoléances à Mgr André Vingt-Trois, le pape François prend directement la parole sur Tv2000 (it) afin de condamner ces attentats que « rien ne peut justifier », ni religieusement, ni humainement. Il ajoute : « Je suis proche de tous ceux qui souffrent et de toute la France, que j'aime tant. »[356]

Le lendemain, dimanche 15 novembre, lors de son Angélus, il exprime « sa souffrance » et ses condoléances « au président de la République française et à tous les citoyens ». Il ajoute : « nous nous demandons comment le cœur de l’homme peut concevoir et réaliser ces horribles événements. […] on ne peut que condamner cet affront inqualifiable à la dignité de la personne humaine. Et utiliser le nom de Dieu pour justifier ce chemin, ces choix, c’est un blasphème. [...] Confions à la miséricorde de Dieu les victimes sans défense de cette tragédie. Que la Vierge Marie, la mère de miséricorde, suscite dans les cœurs de tous des pensées de sagesse et des intentions de paix. Nous lui demandons de protéger et de veiller sur la chère nation française, fille aînée de l’Église, sur l’Europe et sur le monde tout entier »[357].

Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, pendant son allocution durant la cérémonie d'hommage aux victimes du 13 novembre 2015 à la synagogue de la Victoire

Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, prie et invite les catholiques de Paris à prier. Il appelle les paroisses parisiennes à se conformer aux mesures édictées par les autorités et demande de faire de ces journées « des journées de deuil et de prière »[358]. Le 15 novembre à 18 h 30, il célébre une messe à Notre-Dame « à l’intention des victimes, de leurs proches et à l'intention du pays » ; le glas de la cathédrale sonne également[359]. Le 18 novembre, l'évêque de Saint-Denis, Mgr Pascal Delannoy, invite quant à lui à un moment de recueillement et de prière en la basilique Saint-Denis, qui a été utilisée comme tour par les forces de l’ordre le matin-même[360].

Le Conseil français du culte musulman condamne les attentats : « devant la gravité de la situation, le CFCM appelle la nation toute entière à l'unité et à la solidarité »[361]. Des associations locales condamnent également ces attentats, telle l'association des Musulmans d'Aulnay-sous-Bois : « Les musulmans d’Aulnay se joignent aux musulmans de France et à tous les français dans leurs pensées et leur soutien aux familles des victimes et prient pour la paix et la sécurité de notre pays et de nos concitoyens[362]. ». À Marseille, un collectif de onze mosquées publie une déclaration dans laquelle ils affirment que « L'épreuve qui vient, encore, de frapper la France nous incite à nous tenir aux côtés de l'État dans sa lutte contre les extrémismes et le terrorisme international. » et appellent « l'ensemble des Français à ne pas se laisser tenter par le cycle infernal des amalgames et des représailles, qui serait la meilleure façon de cautionner les actions criminelles des assassins parisiens »[363].

Le grand rabbin de France indique dans un communiqué : « Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le président du Consistoire, Joël Mergui, le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, organisent une cérémonie de recueillement et de prières à la Synagogue de la Victoire », à Paris, le dimanche 15 novembre 2015[364].

Quarante personnalités dont des responsables religieux (chrétiens, musulmans et juifs) et des responsables humanitaires publient la tribune « Nous sommes unis » : « Le but de la terreur, au-delà du chiffre macabre des victimes, est de provoquer la division d’une nation, d’une famille (...) Les terroristes nous ont adressé un message. Ils ont voulu mettre la France à genoux. Disons-leur à notre tour que nous sommes debout ! (...) Notre unité est notre bien le plus précieux[365]. »

Le Conseil supérieur des oulémas du Maroc a émis une fatwa condamnant les actes terroristes de Daesh. Celle-ci vient s'ajouter à un certain nombre de réactions et de mesures similaires prises à travers le monde par différentes autorités religieuses musulmanes[366].

Le 20 novembre, le Conseil français du culte musulman (CFCM) diffuse un appel solennel à toutes les mosquées pour qu’il soit lu lors de la grande prière du vendredi. Cet appel proclame spécialement le « rejet catégorique et sans ambiguïté de toute forme de violence ou de terrorisme qui sont la négation même des valeurs de paix et de fraternité que porte l’islam »[367].

Actes et violences racistes

Des actes isolés d'hostilité à la population musulmane sont rapportés. Durant la semaine suivant les attentats, le Conseil français du culte musulman fait état de de six plaintes ou mains courantes concernant de prétendues actes racistes et de 18 concernant des menaces[368].

Une dizaine de croix et marques réalisées à la peinture rouge sang ont été découvertes à différents endroits de la mosquée Sahaba de Créteil le [369]. À Évreux, des inscriptions anti-musulmanes ont été constatées sur la façade et la porte de la mairie et dans d'autres endroits de la ville[370]. À Pontivy, un rassemblement du mouvement nationaliste breton d'extrême-droite Adsav est sujet à débats : selon France Bleu Armorique, une personne d'origine maghrébine aurait été agressée par six manifestants[371], mais cette affirmation est mise en doute par d'autres médias présents sur place, tels que France 3, alors que le préfet du Morbihan, Thomas Dego déclare qu'« aucune infraction à caractère raciste n’est remontée jusqu’à [lui] »[372],[373]. À Cambrai, un homme d'origine turque est blessé par balle de petit calibre après avoir été la cible d'un groupe de trois personnes circulant à bord d'une voiture pavoisée d'un drapeau français ; le tireur présumé s'est ensuite suicidé[374]. À Marseille, une femme musulmane coiffée d'un hijab est agressée le 17 novembre, à la sortie d'une bouche de métro, par un individu qui lui aurait assené un coup de poing et qui l'aurait blessée légèrement au thorax avec un objet, lui entrainant une interruption temporaire de travail de deux jours[375].

Le 18 novembre, un professeur d'histoire de 57 ans qui portait une kippa est victime d'une violente agression par trois individus, dont l'un d'entre eux portait un t-shirt avec un sigle du groupe terroriste État islamique, dans le 13e arrondissement de Marseille, à la sortie du centre juif Yavné. Il est tailladé avec un couteau au bras, à la jambe ainsi que sur le ventre[376],[377]. Un agresseur lui aurait montré une photo sur son téléphone portable du terroriste Mohammed Merah. Ces actes sont condamnés dans un communiqué du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve[378]. Le président de la République s'exprime le 19 novembre et déclare : « nous devons être d’une terrible, impitoyable même, réaction parce que c’est l’ensemble de la communauté nationale qui est concernée[379]. »

Mobilisation sur les réseaux sociaux

De nombreux Parisiens s'organisent sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, pour proposer des hébergements aux personnes n'ayant pas d'endroit où rentrer, via le hashtag #PorteOuverte[281],[380], ou la version allemande #OffnenTüren, créée pour que les Allemands venus au stade de France puissent être hébergés.

Aux États-Unis, un hashtag similaire, #StrandedInUS, permet aux Parisiens retenus sur le sol américain d'être hébergés[381].

Les internautes se sont également servis des réseaux sociaux dans la nuit avec le hashtag #RechercheParis pour rechercher des personnes disparues s'étant trouvées sur les lieux des drames[382]. Le mot clé #rechercheParis devient samedi , le troisième mot clé le plus utilisé en France[383].

Le 14 novembre 2015, Facebook déclenche son « contrôle d’absence de danger » (Safety Check)[384]. Ce service permet à chaque utilisateur géolocalisé dans les zones dangereuses de signaler à ses amis qu’il est en sécurité. Le réseau social a également mis en place ce même jour un outil de personnalisation de la photo de profil appliquant un filtre du drapeau français sur celle-ci, permettant de « montrer [son] soutien à la France et aux Parisiens »[385], fonctionnalité déjà expérimentée au moment de l'adoption du mariage homosexuel aux États-Unis avec le drapeau arc-en-ciel. Le neuroscientifique Romain Ligneul souligne que celle-ci permet à Facebook comme à un tiers d'obtenir des données déterminantes sur ses utilisateurs, les photos de profils étant publiques. Il observe également que cette proposition « contribue en quelque sorte à fixer [la] signification » du drapeau français, à renforcer sa diffusion et donc à favoriser son acceptation[386]. Pour M, le magazine du Monde, la polémique que suscite parfois cette initiative sur le réseau social est révélatrice du « rapport schizophrène » que les Français entretiennent avec leur drapeau[387].

Le mot clé #PrayForParis devance le #JeSuisCharlie, avec 6,7 millions de tweets avec ce hashtag en dix heures contre 6,63 en cinq jours. Par ailleurs, d'autres mots clés tels que #1bougiepourParis ou #1candleforParis sont lancés, invitant les internautes, comme lors de la tuerie de Charlie hebdo, à allumer une bougie sur leur fenêtre en hommage aux victimes. Les internautes se sont également mobilisés pour rendre hommage au gérant du compte Twitter de supporteurs français du club Everton tué durant les attaques : le mot clé #Tribute4FrenchToffees, demandant au club anglais d'organiser un hommage durant le prochain match, a réuni plus de trente mille messages en quelques heures dont certaines célébrités, clubs et joueurs de football[388],[389],[390].

Certains sites, comme Google France, YouTube, Microsoft France, Amazon.com, L'Obs, Apple ou même YouPorn s'ornent d'un drapeau français, du logo de Peace for Paris de Jean Jullien ou d'un nœud noir[391].

Le lendemain des attentats, le collectif informel de hackeurs Anonymous a annoncé par le biais de sa chaine YouTube qu’il comptait s’attaquer à l’État islamique[392],[393]. Quelques heures après environ cinq mille cinq cents comptes Twitter de propagande liés à l'État islamique sur Twitter ont été désactivés, assure le groupe[394].

L'événement donne lieu à un certain nombre de hoax. Sur son blog, le journaliste Grégoire Lemarchand, de l'AFP, mentionne « de fausses photos du Bataclan pendant le concert (en fait une salle de concert en Irlande), un vrai-faux tweet de Donald Trump, des images montrant soi-disant les rues de Paris désertes au lendemain des attentats (elles ont été prises en fait en pleine torpeur du mois d’août), ou encore l’Empire State Building de New York illuminé aux couleurs de la France »[395][396].

Conséquences sociales et économiques

Perturbation des transports internationaux

La compagnie American Airlines a annulé un vol vers Paris le , tout en assurant maintenir ses vols[402]. D'autres transporteurs, dont Air Canada et Air Transat, ont retardé de plusieurs heures leurs vols prévus le 13 novembre au départ de Montréal en direction de l'aéroport Charles-de-Gaulle[403].

Tourisme

Le tourisme et l’hôtellerie sont éprouvés par les attentats à la suite des annulations de salons et de séjours par des touristes[404]. Ainsi, selon Le Figaro, l'hôtellerie de luxe enregistre entre 40 et 50 % d'annulations entre les attentats et le 17 novembre 2015[405]. Les Galeries Lafayette Haussmann et le Printemps Haussmann subissent une baisse de fréquentation comprise entre 30 % et 50 % entre les attentats et le 19 novembre 2015[406],[407]. Le secteur de la restauration, notamment la restauration haut de gamme, est également impacté[408]. Les attentats du 13 novembre ont une répercussion sur l'économie plus importante que l'attentat contre Charlie Hebdo[409].

À Lyon, la Fête des Lumières est annulée et remplacée par un hommage aux victimes des attentats[410].

Société

Les terroristes ont frappé des citoyens au hasard et non une « cible politique ». Quelques citoyens ont ainsi un peu limité leurs déplacements[411]. Plusieurs fausses alertes ou suspicions liées à des colis suspects perturbent légèrement les transports[412]. La RATP constate une baisse du trafic de 10 % les lundi 16 et mardi 17 novembre 2015 par rapport à un début de semaine habituel. Le réseau Transilien, géré par la SNCF, enregistre une baisse 50 % de passagers en moins les 14 et 15 novembre par rapport à un week-end normal, ce qui s'explique notamment par le fait que plusieurs monuments desservis par le RER C ont alors fermé leurs portes, puis un quasi retour à la normale à partir du 16 novembre. Dans la matinée du 17 novembre, un pic historique de 521 km d'embouteillages est enregistré en Île-de-France, soit le double d'un jour normal, ce qui est interprété comme le résultat d'un possible report des usagers habituels des transports en commun[413]. Le 20 novembre, il est observé une chute des ventes de billets de concerts à Paris de l'ordre de 80 % par rapport aux chiffres habituellement constatés à cette période de l'année. Fleur Pellerin, ministre de la Culture, annonce la création d'un fonds de solidarité destiné à aider les salles de spectacle, abondé à hauteur de 3,5 millions d'euros par les pouvoirs publics et 500 000 euros par la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM)[414].

Exploitation commerciale

L'évènement provoque la vente de produits dérivés utilisant le slogan Pray for Paris[415].

Hommages aux victimes

Des messages en chaîne sur les réseaux sociaux et des SMS invitent à allumer des bougies aux fenêtres dans la soirée du samedi 14 novembre[416],[417].

Le Président de la République, François Hollande, présidera une cérémonie d’hommage aux victimes, le , à l'Hôtel des invalides.

Manifestations artistiques

Le groupe de rock U2, présent à Paris, pour y donner un concert, qu'il a annulé suite aux attentats, s'est rendu au Bataclan pour y déposer des fleurs[418].

En concert dans le cadre de son Rebel Heart Tour le 14 novembre à Stockholm en Suède, Madonna demande une minute de silence au public puis interprète une version acoustique de sa chanson Like a Prayer qu'elle dédie aux victimes des attentats et à leurs familles[419]. Plus tard lors du concert, elle chante en solo et en larmes la chanson d'Édith Piaf, La Vie en rose[420].

Le groupe de punk rock français Bérurier noir a mis en ligne le 14 novembre, une chanson nommée Mourir à Paris, écrite après les attentats contre Charlie Hebdo, et que le groupe a décidé de diffuser en hommage aux victimes[421].

Johnny Hallyday en concert au Zénith de Strasbourg le 14 novembre dédie la représentation aux victimes des attentats ainsi qu'à leur famille et à leurs proches, avant d'observer avec le public une minute de silence[422].

L'Opéra de Sydney (Australie) illuminé aux couleurs tricolores[423].

Les opéras, salles de concert et orchestres du monde entier ont rendu hommage aux victimes et exprimé leur solidarité avec la France. Ainsi, l'orchestre et le chœur du Metropolitan Opera de New York ont interprété La Marseillaise sous la direction de Plácido Domingo, en préambule à la représentation de la Tosca de Giacomo Puccini le 14 novembre en matinée. La brochure du programme avait été complétée avec un feuillet donnant les paroles de l'hymne national et mentionnant la solidarité du « Met » avec les citoyens français[424],[425]. Le chef québécois Yannick Nézet-Séguin à la tête de l'Orchestre de Philadelphie a ouvert les deux concerts des 14 et 15 novembre au Kimmel Center for the Performing Arts avec la Marseillaise apportant un message d'espoir et d'unité à son public[426],[427]. L'hymne national français a également été joué par les orchestres du Centre national des Arts d'Ottawa, de l'English National Opera et de l'Opéra lyrique de Chicago. Une allocution a été prononcée par Simon Rattle en concert avec l'Orchestre philharmonique de Berlin, tout comme avant le concert de l'Orchestre symphonique de Houston. D'autres orchestres comme le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, l'Orchestre symphonique d'Atlanta, le National Symphony Orchestra ou l'orchestre de l'Opéra de Leipzig ont dédié leurs concerts aux victimes. Ailleurs, c'est une minute de silence qui a été respectée comme au Royal Opera House de Londres, à l'Opéra d'État de Berlin, à l'Opéra de Rome, à Bruxelles avant le concert de l'Orchestre de Paris et à Vaduz avant celui de l'Orchestre national de Belgique en tournée. Enfin, l'Opéra de Sydney et la scène de l'Opéra de São Paulo ont été illuminés aux couleurs bleu blanc rouge[423].

Lundi 16 novembre à 19 h 30, l'Opéra national de Paris ouvre à nouveau ses portes, après deux jours de fermeture au public, pour la générale de La Bayadère. Stéphane Lissner, entouré, de la troupe et de toute l'équipe de l'opéra, prononce, sur la scène de l'Opéra Bastille, un important discours en hommage aux victimes des attentats, rappelant qu'« Il n'y a pas de meilleure réponse que de jouer, jouer et jouer encore », avant d'inviter le public à respecter une minute de silence et à chanter ensemble la Marseillaise jouée par les musiciens de l'Orchestre Colonne[428],[429].

Le 20 novembre, en l'église Saint-Sulpice de Paris, le chef d'orchestre Hugues Reiner interprète le Requiem de Wolfgang Amadeus Mozart, accompagné de quatre cents choristes et instrumentistes, en hommage aux victimes de l'attentat[430].

Le compositeur de musique de film Allemand Hans Zimmer publie le 15 novembre sur sa page Facebook Aurora, musique qu'il avait déjà composée à la suite de la fusillade d'Aurora dans le Colorado qui était survenue lors de la diffusion du film The Dark Knight Rises (dont il avait composé la bande originale). Il écrit alors :

« Chaque artiste, chaque poète, chaque musicien de rue se sent une parenté avec Paris. Comme beaucoup, je suis meurtri par la violence déplorable, insensée qui a assiégé cette ville glorieuse. Mes pensées et mes prières sont avec les victimes, leurs familles et tous les gens de Paris. Bernstein avait dit que notre “réponse” à la violence était de “faire de la musique plus intensément, plus belle, plus dévouée que jamais.” Quelle que soit la musique que vous faites dans la vie... cet acte lâche du terrorisme est un rappel pour nous tous à considérer. Aurora a été écrit dans le sillage d'un autre acte de violence insensé. Je le partage avec vous comme une prière pour la paix et dans l'espoir que la Ville des Lumières retrouve bientôt son aurore. »

— Hans

Manifestations sportives

De très nombreux sportifs de différentes nationalités et de différentes disciplines rendent hommage aux victimes des attentats[431],[432]. Ainsi au Centre Bell de Montréal lors d'un match de hockey sur glace opposant le 14 novembre les Canadiens de Montréal à l'Avalanche du Colorado, la salle est illuminée avec des projecteurs tricolores et les spectateurs chantent l'hymne national français[433]

Le 14 novembre, la NBA a rendu hommage aux victimes des attentats de Paris en observant une minute de silence et en jouant La Marseillaise avant les rencontres programmées[434]. La Fédération française de basket-ball a annulé toutes les rencontres du week-end dans tout le pays[435]. Le Trophée Éric Bompard, de patinage artistique à Bordeaux est lui aussi annulé[436].

En football, les supporters marseillais, pourtant premiers rivaux de Parisiens du Paris Saint-Germain ont déployé sur un pont de Marseille une banderole « Nous sommes Paris »[437]. Adversaires de l'équipe de France quelques jours après leur match au Stade de France, l'équipe anglaise participe à la minute de silence tenue le 16 novembre à midi avant d'entonner La Marseillaise[438].

Rassemblements

Rassemblement devant Le Carillon[note 1] à Paris.
Rassemblement spontané sur la place de la République à Paris le 15 novembre.

Plusieurs rassemblements spontanés ont eu lieu en France et dans d'autres pays le samedi 14 novembre et le dimanche 15 novembre[439],[440].

En France

14 novembre

Plusieurs rassemblements spontanés se sont tenus malgré l'interdiction décrétée en Île-de-France. D'autres ont été interdits, comme à Tours[461] et en Corse[462].

15 novembre
16 novembre
17 novembre
19 novembre
  • Saint-Denis : 3 000 personnes sur les lieux des attentats face au Stade de France[474].
20 novembre

21 novembre

Hors de France

Ambassade de France à Moscou, 15 novembre 2015.

Deuil

François Hollande décrète un deuil national de trois jours (15, 16 et 17 novembre 2015)[488].

Deux autres pays décrètent un deuil national pour la journée du 16 novembre : le Bénin et la Hongrie[489].

L'Union européenne appelle tous les Européens à observer une minute de silence le à 12 heures[490].

Entre-temps, une minute de silence est observée lors du deuxième débat pour l'élection présidentielle de 2016 du Parti démocrate aux États-Unis[491] et à une réunion du G20 le [492].

Une messe a lieu « en hommage aux victimes des attentats et pour la France » à la cathédrale Notre-Dame de Paris le à 18 h 30 célébrée par le cardinal Vingt-Trois[493] en présence des autorités : Gérard Larcher, président du Sénat, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, Anne Hidalgo, maire de Paris, Jane D. Hartley, ambassadrice des États-Unis, ainsi que Valéry Giscard d'Estaing, ancien Président de la République et son épouse, Alain Juppé et son épouse, François Fillon et son épouse, et d'autres personnalités. Le glas a sonné pendant un quart d'heure avant la cérémonie[494].

La minute de silence du est respectée dans toute la France, les administrations, les mairies, les établissements d'enseignement[495], les entreprises et les commerces avec néanmoins quelques incidents relevés dans les prisons[496],[497],[498]. Toutes les chaînes de Radio France respectent aussi cette minute de silence avant de diffuser la marche funèbre de la symphonie no 3 de Beethoven. Le président de la République se rend avec les membres du gouvernement dans la grande cour de la Sorbonne pour se recueillir à cet instant[499]. Cependant, la minute de silence qui devait avoir lieu le 18 novembre 2015 lors d'un match de football opposant la Turquie et la Grèce a été huée par la foule[500],[501]. De même, lors de la rencontre Irlande-Bosnie, des supporteurs bosniens ont sifflé et crié pendant la minute de silence en hommages aux victimes des attentats de Paris et ont été vite rappelés à l'ordre par le public irlandais[502].

Notes et références

Notes

  1. Le nom de l'établissement est orthographié Le Ca. Rillon sur la partie droite de l'auvent, apparaissant sur cette photographie, mais bien Le Carillon partout ailleurs.

Références

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Annexes

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