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Version du 7 juillet 2016 à 13:00

Horst Köhler
Illustration.
Horst Köhler en 2004.
Fonctions
Président fédéral d'Allemagne

(5 ans, 10 mois et 30 jours)
Élection 23 mai 2004
Réélection 23 mai 2009
Chancelier Gerhard Schröder
Angela Merkel
Prédécesseur Johannes Rau
Successeur Jens Böhrnsen (intérim)
Christian Wulff
Directeur général du Fonds monétaire international

(3 ans, 10 mois et 3 jours)
Élection 23 mars 2000
Prédécesseur Michel Camdessus
Successeur Anne Krueger (intérim)
Rodrigo Rato
Biographie
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Heidenstein (Allemagne)
Nationalité allemande
Parti politique CDU
Conjoint Eva Luise Bohnet
Diplômé de Université de Tübingen
Profession Économiste
Religion Protestantisme

Signature de Horst Köhler

Horst Köhler
Présidents de la République fédérale d'Allemagne

Horst Köhler, né le à Heidenstein, en territoire polonais occupé, est un économiste et homme d'État allemand, membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) et président de la République fédérale d'Allemagne de 2004 à 2010.

Économiste de formation, il travaille pour le gouvernement fédéral allemand, puis est désigné directeur général du Fonds monétaire international en 2000. Il préside le conseil d'administration de cette institution jusqu'à sa désignation, par les Unions chrétiennes et le Parti libéral-démocrate, comme candidat à la présidence de la République fédérale d'Allemagne en 2004.

Il est élu président de la République par l'Assemblée fédérale pour un mandat de cinq ans. Candidat à un second mandat, il est réélu en 2009, mais démissionne l'année suivante après avoir été mis en cause par une polémique au sujet de la participation de l'Allemagne au conflit afghan.

Biographie

Origines, études et famille

Horst Köhler est né dans une famille paysanne modeste et nombreuse, originaire de Ryschkanowka, près de Glückstal, au nord Chişinău, de nos jours la capitale de la République de Moldavie. La famille appartenait à la minorité allemande « rapatriée » de Bessarabie dans les frontières du IIIe Reich après la signature du Pacte germano-soviétique pour « recoloniser » des fermes dont les paysans polonais furent chassés.

Lors de l'arrivée de l'Armée rouge, la famille Köhler s'enfuit pour s'installer près de Leipzig, en zone soviétique, qu deviendra la République démocratique allemande (RDA). Elle y resta jusqu'à la collectivisation des fermes, et s'en enfuit alors de nouveau pour aller en RFA, où elle s'installa dans le Land de Bade-Wurtemberg.

Marié à Eva Luise Bonhet, anciennement militante du Parti social-démocrate, Horst Köhler est le père de deux enfants, nés de ce mariage.

Carrière d'économiste

Après son baccalauréat, obtenu en 1963 à Ludwigsburg, il a fait des études d’économie à l'université de Tübingen, où il a obtenu un doctorat en économie et en sciences politiques. De 1969 à 1976, il fut assistant à l'Institut de recherche économique appliquée. Par ailleurs, entre 1976 et 1989, il occupa plusieurs postes au ministère de l'Économie, puis des Finances de Bonn. Enfin, Köhler occupa les fonctions de secrétaire d’État, de 1990 à 1993, durant trois ans, sous l'autorité du ministre fédéral allemand des Finances, Theodor Waigel.

De 1993 à 1998, il fut à la tête de la Fédération allemande des caisses d’épargne. Il a ensuite été président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement de 1998 à 2000.

Le , Horst Köhler fut nommé président du conseil d'administration et directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Au cours de son mandat, il doit faire face à la grande crise économique qui secoua l'Argentine entre 1998 et 2002.

Président fédéral

Candidat des chrétiens-démocrates de la CDU et des libéraux à la présidence fédérale, Horst Köhler démissionna de la direction du FMI le . Ces partis étant majoritaires à l'Assemblée fédérale (624 des 1205 membres), l'élection du était considérée par la presse comme gagnée d'avance. Cependant, bien que Köhler fut élu dès le premier tour, le résultat se révéla plus serré que prévu.

Horst Köhler succède au président Johannes Rau le . La même année, le château Bellevue subit d'importants travaux de rénovation ; le couple présidentiel s'installe alors au château de Charlottenburg qui devient provisoirement siège de la présidence de la République fédérale, jusqu'en 2006.

Il est le premier président fédéral à ne pas appartenir à l'appareil d'un parti politique. Ses déclarations et prises de position, inhabituellement tranchées pour un président allemand, ont été à l'origine de quelques controverses dans la presse et les médias. Ce manque de neutralité lui a été à nouveau reproché au moment où le chancelier Gerhard Schröder préparait l'organisation d'élections anticipées en 2005. De nombreux membres du SPD l'accusent alors d'avoir laissé filtrer dans la presse des informations sur ses entretiens avec le chancelier.

En , pour pouvoir juger de l'opportunité de gracier Christian Klar, condamné pour sa participation au sein de la Fraction armée rouge, il décide d'avoir un entretien privé avec lui, ce qui déclenche les foudres du parti conservateur bavarois CSU. Certains menacent ouvertement le chef de l'État de ne pas le soutenir lors de la prochaine élection présidentielle à venir dans deux ans, ce qui déclenche une vive polémique au niveau gouvernemental, car la chancelière Angela Merkel prend sa défense. La demande de grâce de Christian Klar est refusée, mais le bureau du président ne donne pas de raisons.

Dans son discours à la Nation de Noël 2007, Horst Köhler encouragea vivement le gouvernement Merkel à accélérer le rythme des réformes. Il critiqua également l'introduction d'un salaire minimum dans le secteur postal, initiative qui a entraîné la perte de 1 000 emplois dans le groupe PIN, rival de la Deutsche Post, déclarant qu’« un salaire minimum qui ne peut pas être payé par les employeurs de la concurrence détruit des emplois »[1].

Le , Köhler a annoncé sa candidature pour un second mandat en tant que président fédéral. Il est réélu le au premier tour avec la majorité minimale requise de 613 voix. Lors de la crise financière de l'année 2008, il dénonce publiquement le marché financier comme étant devenu « un monstre qui doit être remis à sa place ».

Le , de retour d'Afghanistan, il estime que la société « comprend la nécessité d'engagements militaires » pour protéger les intérêts économiques de l'Allemagne. Face aux critiques suscitées dans le pays, il démissionne neuf jours plus tard ; critiques qui se concentraient sur l'action de l'Allemagne en Afghanistan alors que le président évoquait la participation des forces allemandes à l'opération européenne Atalanta, visant à sécuriser le passage des bateaux dans l'océan Indien, vis-à-vis des pirates somaliens[2]. Il est remplacé à titre intérimaire par Jens Böhrnsen, président du Conseil fédéral[3].

Notes et références

  1. (de) Stuttgarter Zeitung, 29 décembre 2007.
  2. (fr) Philippe Leymarie, « Mourir pour Kaboul ? », Manière de voir-Le Monde diplomatique, Allemagne histoire d'une ambition 1949-2011, avril-mai 2011, no 116, p. 97.
  3. (fr) « Le président allemand Horst Köhler démissionne », Le Point, .

Annexes

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Articles connexes

Liens externes