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Version du 11 juillet 2016 à 21:13

Le Mans
Le Mans
La cathédrale en arrière plan des Jardins Pierre-de-Ronsard.
Blason de Le Mans
Blason
Le Mans
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe (chef-lieu)
Arrondissement Arrondissement du Mans (chef-lieu)
Intercommunalité Le Mans Métropole (siège)
Pays du Mans (siège)
Maire
Mandat
Jean-Claude Boulard (PS)
2014-2020
Code postal 72000, 72100
Code commune 72181
Démographie
Gentilé Manceau
Population
municipale
143 813 hab. (2014)
Densité 2 723 hab./km2
Population
agglomération
344 893 hab. (2012)
Géographie
Coordonnées 48° 00′ 15″ nord, 0° 11′ 49″ est
Altitude Min. 38 m
Max. 134 m
Superficie 52,81 km2
Élections
Départementales Le Mans-1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.
Localisation
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Le Mans
Géolocalisation sur la carte : France
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Le Mans
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Le Mans
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Le Mans
Liens
Site web lemans.fr
Tram - ligne 1.
Rillettes du Mans.
Vue de la vieille ville.
Une maison à pans de bois.
Les 24 Heures du Mans.
Maisons à pans de bois et muraille avec tour de Tucé.
Blason du Maine.

Le Mans ([lə mɑ̃]) est une ville située à l'ouest de la France, dans la région des Pays de la Loire et le département de la Sarthe dont elle est la préfecture. La ville se trouve à la confluence des rivières de la Sarthe et de l'Huisne. Ancienne capitale provinciale du Maine et du Perche à partir du XVIe siècle[1], elle voit le mariage de Geoffroy V d'Anjou et Mathilde l'Emperesse, fille du roi d'Angleterre, jetant ainsi les bases de l'Empire Plantagenêt, et la naissance d'Henri II. Le vieux Mans, dénommé Cité Plantagenêt, est le quartier historique de la ville. Le Mans est une ancienne « ville rouge », de par la couleur particulière de son enceinte gallo-romaine, en partie conservée, datant du IIIe siècle.

En 2014, la ville comptait 143 813 habitants[Note 1] ce qui en fait la première ville de la Sarthe, la troisième ville des Pays de la Loire pour le nombre d'habitants intra-muros après Nantes et Angers et la vingtième ville de France. Avec 322 122 habitants, l'espace urbain du Mans est le 16e français et le 2e de la région. La ville, labellisée Ville d'art et d'histoire[2], possède la cathédrale Saint-Julien, monument le plus visité des Pays de la Loire en 2009[3], et de nombreux monuments médiévaux, tels l'hôtel dieu Coëffort (XIIe siècle), l'abbatiale de la Couture ou le palais des comtes du Maine.

L'Automobile Club de l'Ouest organise chaque année, généralement le deuxième week-end de juin, la plus importante course automobile au monde, les 24 Heures du Mans, dont l'édition 2013 a rassemblé plus de 245 000 personnes[4] et celle de 2014 plus de 263 000 spectateurs[5]. Sont également organisées au Mans les 24 Heures Moto, premier événement sportif motocycliste de France en termes de fréquentation[6] et le grand prix de France moto. La ville fut la terre de naissance de l'automobile moderne et du Grand Prix de France en 1906.

Économiquement, la cité est marquée par les Mutuelles du Mans Assurances, l'industrie automobile (l'Usine Renault ACI du Mans ) et ses technopôles Novaxis, l'université-Ouest et le Technoparc. Quant à la vie culturelle, la ville du Mans accueille outre des festivals, des manifestations comme La Nuit des Chimères mettant en valeur le patrimoine historique de la ville.

Le Mans est le siège de l'Université du Maine, qui compte plus de 11 000 étudiants[7].

Géographie

Localisation

Le Mans est située dans le grand Ouest français, au centre du département de la Sarthe, à la confluence de la rivière éponyme et de l'Huisne. La ville se trouve, en distances orthodromiques, à 184,9 km au sud-ouest de Paris, 49,2 km au sud d'Alençon, 73 km à l'est de Laval, 81,4 km au nord-est d'Angers et 76,1 km au nord-ouest de Tours[8].

Communes limitrophes

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 5 281 hectares et son altitude est comprise entre 38 et 134 mètres[9]. Le point le plus haut se situe à l'extrémité ouest de la commune, dans le « bois de Pannetière », tandis que le point le plus bas se situe sur la Sarthe, au sud, où celle-ci quitte le territoire communal.

Le Mans se situe à la marge occidentale du bassin parisien bordant le Massif armoricain. La ville historique est implantée sur une butte couverte de sables et grès datant du Cénomanien d'où le nom en doit l'origine. On retrouve ces formations à l'ouest de la ville, dans le quartier Saint-Pavin, ainsi qu'au sud dans le quartier de Pontlieue et entre le circuit Bugatti et le Tertre Rouge. Des formations résiduelles à silex du Turonien sont présentes dans le nord-est de la commune[10].

Hydrographie

Le Mans est traversée du nord au sud par la Sarthe comprise dans le bassin versant de la Loire. Cette rivière, longue de 313,9 km[11], prend sa source dans le département de l'Orne et rejoint la Mayenne à Angers pour former la Maine, un affluent de la Loire en rive droite. L'Huisne, deuxième affluent de la Sarthe par sa longueur (164,3 km)[12], traverse Le Mans d'est en ouest avant de se jeter dans la Sarthe. Deux autres cours d'eau sont répertoriés sur le territoire communal. À l'est, le ruisseau de Chaumard, long de 4 km[13], en provenance de Rouillon où il prend sa source. Au sud, le Roule Crottes[14] s'écoule à hauteur de l'hippodrome des Hunaudières.

Agglomération et intercommunalité

Le développement de la ville, est inégal et son étalement s’effectue du nord au sud plutôt que d'est en ouest. Sa superficie est de 52 km2. La ville est aussi étendue que Lyon pour environ six fois moins d'habitants expliquant l'inégalité densitaire des différents quartiers. Seuls les bords de Sarthe sont partiellement aménagés pour la circulation.

Le Mans Métropole

Drapeau du Mans Métropole (LMM).

La communauté urbaine du Mans (CUM) est créée en 1972 comprenant les communes d'Allonnes, Arnage, La Chapelle-Saint-Aubin, Coulaines, Le Mans, Rouillon, Sargé-lès-le-Mans et Yvré-l'Évêque. Elle prend le nom « Le Mans Métropole » en 2005 à l'occasion de l'adhésion de Mulsanne. Le Mans Métropole est un Établissement public de coopération intercommunale. La communauté Le Mans Métropole compte 184 808 habitants (INSEE 2007). Il s'agit là d'une communauté urbaine et non d'une communauté d'agglomération, qui s'étend sur 160,5 km2. L'aire urbaine, qui s'étend sur plus de la moitié du département comptait plus de 303 289[15] habitants en 2006. La dénomination de « Métropole » pour Le Mans est ambiguë depuis la création en 2010 d' une nouvelle catégorie d'établissement public de coopération intercommunale nommée métropole. En effet, il faut un capital d'habitants d'un minimum de 500 000. Le Mans Métropole, qui est une communauté urbaine (créée en 1972 où le capital d'habitants n'était que de 50 000 pour cette catégorie et non de 450 000 comme c'est le cas aujourd'hui) ne pourra donc pas passer à une métropole pour être en phase avec sa dénomination.

Les communes d'Aigné, de Champagné, de La Milesse, de Ruaudin et de Saint-Saturnin ont rejoint Le Mans Métropole le 1er janvier 2013.

Pays du Mans

Périphérie du Mans. En orange la communauté urbaine.

La grande couronne mancelle ou Pays du Mans est un regroupement très large de communes avoisinantes du Mans. Ces communes ne sont pas encore intégrées à l'espace péri-urbain et se situent en marge de l'agglomération. Elles ne sont desservies ni par le réseau de bus, ni par le tramway urbain/suburbain et possèdent souvent leur propre système de bus-car, comme avec le réseau de transports en commun de l'Antonnière qui relient les communes de La Milesse, Aigné et Saint-Saturnin entre elles ou jusqu'au Mans. Cependant, un système de lignes TER suburbaines pour desservir cette large périphérie est à l'étude[15].

Parmi ces cités, on trouve :

Le Mans possède une aire urbaine de 90 communes. C’est l’aire urbaine qui s’est le plus agrandie dans toute la région en termes de superficie entre 1999 et 2009, en urbanisant 2 330 hectares, devenant la ville la plus étendue des Pays de la Loire devant Nantes (2 200 hectares) et Angers (1 650 hectares)[16].

Le terme de « bassin manceau » fut introduit dans les études géographiques et sociologiques de l'intellectuel manceau Jean Gouhier[17] dans son ouvrage de 1954[18],[19].

Espaces verts

Les jardins de Gourdaine.

La ville a été élue deuxième ville la plus « verte » de France[20], après Nantes en 2003. Le Mans est une ville fleurie[21] avec trois fleurs attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris. La forêt est à proximité immédiate avec les bois de Changé et le parc de l'abbaye de l'Épau. La ville dispose de nombreux parcs et jardins, jusque dans le vieux Mans, notamment en bordure de la muraille avec les jardins de Gourdaine d'inspiration médiévale, et proche de la cathédrale. Le cadre historique du Gué de Maulny est conservé en parc public en bordure de l'Huisne. Un moulin à l'ancienne y a été rénové en 2008.

La ville du Mans possède 360 ha d'espaces verts, dont 85 ha rien que pour les seuls parcs et jardins municipaux. L'arche de la nature représentant 450 ha porte la superficie verte de la ville à 900 ha soit environ 63 m2 par habitant[22]. Avec le tramway, sont apparus de nouvelles aires engazonnées et les grandes artères sont bordées d'arbres. Le jardin des plantes, d'une superficie de 5 ha, est un vestige de l'époque des grandes explorations. Il propose un jardin à l'anglaise et un autre à la française avec une roseraie et un kiosque à musique. Le parc du musée de Tessé avec les Quinconces des Jacobins forment un ensemble important au cœur de la cité. Sur les hauteurs de la vieille ville, se trouve l'esplanade du Bicentenaire[23], un petit parc boisé, bâti dans les murailles qui offre un panorama sur la Sarthe et le nord de la ville. Les Jardins Pierre-de-Ronsard, séparés en trois jardins distincts, offrent un petit espace de verdure au sud-ouest, situés au-devant de la collégiale Saint-Pierre-La-Cour. Sur le plus grand pont, au-dessus du tunnel, se trouve le square Dubois, classé aux monuments historiques. C'est non loin de la vieille ville qu'à vue le jour la rose plantagenêt, une fleur commandée par la ville du Mans elle-même, auprès de l'horticulteur Jean-Pierre Vibert, parent du rosiériste célèbre. Cette rose plantagenêt, de couleur grenat avec des étamines d'or[24] a été inaugurée en été 2009.

Le Parc de la préfecture (parfois nommé Victor-Hugo), non loin du centre ville, est situé juste derrière l'église de la Couture. Il a vu l'intervention de Paul de Lavenne, comte de Choulot, dont on disait de lui qu'il était le Capability Brown français. L'île aux planches est un parc de 3 ha, situé sur un îlot de 677 mètres formé par le canal de la rivière. Le site accueillait une usine à gaz, puis une centrale EDF fermée en 1993. Il fallut 15 ans pour réhabiliter le terrain réaménagé puis ouvert au public en juin 2008. Les Jardins des Tanneries sont situés sur la rive gauche de la Sarthe, sur les vestiges de l'ancien quartier des Tanneries. Ces jardins offrent un point de vue sur la muraille du Vieux Mans. Le parc Théodore-Monod, ouvert en avril 2002, fut bâti sur le site de l'ancienne caserne du 117e régiment d’infanterie[25]. Le parc de 2,1 hectares est composé de quatre bassins et jets d'eau avec 4 500 m2 de pelouse[26],[27].

Espaces fluviaux

Le port du Mans au début du XXe siècle.

La ville du Mans est traversée par les rivières de l'Huisne et de la Sarthe, toutes deux de taille moyenne. L'eau nécessaire à l'alimentation de la ville et de son agglomération est tirée de l'Huisne exclusivement, celle de la Sarthe étant impropre. Le port, situé sur la Sarthe non loin du centre-ville, bénéficie d'un tourisme fluvial léger[28],[29]. Autrefois, la Sarthe et l'Huisne accueillaient des transporteurs fluviaux pour le commerce extra-départemental. Les quais étaient aménagés à de nombreux endroits et reflétaient l'aspect de « ville industrielle ». Le trafic s'est peu à peu estompé, privilégiant les déplacements sur la Seine ou la Loire. Les infrastructures routières, ferroviaires et aériennes remplacent l'ancien usage de l'espace fluvial du Mans.

Le pont Gambetta.

Sur ces deux rivières, les crues sont rares. Les inondations de 1965 et de 1995[30] avaient immobilisé tous les ponts de la Sarthe en contrebas du vieux Mans, non loin du tunnel, ainsi que tous les quartiers au bord des rivières. Cette partie de la ville, concentrée autour de la Sarthe, aussi bien sur la rive gauche que sur la rive droite, est donc soumise au Plan de Prévention des Risques d'Inondation. L'Huisne, quant à elle, ne bloque pas la circulation intra-muros, le pont de Pontlieue étant plus haut.

Outre le tunnel des Jacobins qui amène à la Sarthe, quelques ponts détruits marquent l'histoire de la ville. On voit par exemple le pont des Vendéens partiellement détruit mais toujours accessible, remplacé par le pont de Pontlieue. On a également eu sur la Sarthe un pont nommé « pont en X », du fait que deux voies se croisaient, pour permettre au tramway de traverser plus facilement l'axe fluvial. Ce pont ainsi que tous les autres sauf le pont Gambetta (ancien pont Napoléon) ont été détruits par l'armée allemande lors de la Libération pour gêner le passage de la 2e DB.

Au sud de la ville du Mans, sur le territoire de la commune d'Arnage se situe le lac de la Gémerie, d'une surface de 14 hectares, le seul plan d’eau de l'agglomération mancelle où l'on peut se baigner[31].

Climat

Le climat au Mans est un climat océanique dégradé avec en moyenne 53 jours par an de gel. La durée moyenne d'insolation est de 1 824 heures par an avec 248 heures en juillet contre 57 heures en décembre. Comme le reste de la France proche de la façade atlantique c'est en hiver que les précipitations sont les plus abondantes dans la cité mancelle.

  • Température record la plus froide : −21,0 °C ()
  • Température record la plus chaude : 40,5 °C ()
  • Nombre moyen de jours avec du gel dans l'année : 54
Relevé météorologique du Mans 1961-1990
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,2 1,5 2,8 4,9 8,2 11,3 13,1 12,6 10,5 7,6 3,8 1,9 6,6
Température moyenne (°C) 4,1 5 7,2 9,8 13,3 16,7 18,8 18,3 16 12,1 7,3 4,8 11,1
Température maximale moyenne (°C) 7,1 8,5 11,6 14,7 18,4 22 24,5 24 21,4 16,6 10,8 7,7 15,6
Record de froid (°C)
date du record
−18,2
1987
−17
1956
−11,3
1971
−4,9
1956
−3,7
1957
1,6
1975
3,9
1954
3,2
1956
−0,5
1952
−5,4
1997
−12
1956
−21
1964
−21
1964
Record de chaleur (°C)
date du record
17,2
1975
21
1960
24,9
1955
30,3
1949
32,4
1953
37,1
2011
40,4
1952
40,5
2003
34,6
1961
29,7
1985
21,9
1955
18,3
1953
40,5
1952
Nombre de jours avec gel 12,1 10,8 9 3 0,5 0 0 0 0 1 6,9 11,1 54,3
Ensoleillement (h) 62,7 86,9 141,5 179,2 204 227,3 248,9 222,4 182 133,2 79,7 57,1 1 824,9
Précipitations (mm) 64,8 59,4 58,7 50,7 60,8 45,6 49,6 45,1 54,1 57,7 67,7 63,8 678
Source : Météo-France[32],[33] , Infoclimat.fr[34] et Linternaute.com[35]


Le Mans, 48 m, 1981 - 2010
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,1 1,8 3,7 5,6 9,4 12,4 14,2 13,8 11 8,6 4,7 2,5 7,5
Température maximale moyenne (°C) 7,9 9,1 12,7 15,7 19,5 23,1 25,5 25,4 21,9 17 11,4 8,2 16,5
Source : « données climatiques », sur Météo-France (consulté en )


Voies de communication et transports

Transports ferroviaires

La gare du Mans (entrée Sud).
La gare du Mans (entrée Nord).

Le Mans fut une place forte ferroviaire, surnommée l'« étoile ferroviaire de l'Ouest ». La première gare vit le jour en 1852 reliant Paris puis plus tard Rennes, Angers et Nantes. Cette proximité avec la capitale permet au Mans d'être reliée aux autres grandes villes françaises comme Marseille, Lyon ou Lille pour lesquelles des liaisons sont disponibles. De même, Bruxelles est à environ 3 heures 15 et Londres à un peu plus de 4 heures de train moyennant un changement en Île-de-France ou à Lille. Sur ces trajets, les autres modes de transport ne sont pas pertinents. C'est ainsi que l'aéroport souffre de la rivalité avec le transport ferroviaire. La gare du Mans proposant des trains directs vers Roissy, alors que l'aéroport n'offre aucun vol régulier vers la capitale.

Le projet, en cours de réalisation, de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, a toujours suscité des levées de bouclier de la part des élus et associations mancelles[36]. Ce projet prévoit de contourner la ville via le nord en se raccordant aux voies TGV à l'est de la ville pour rejoindre la Bretagne, avec la crainte de voir les trains détournés par cette voie au détriment de la gare du Mans, et moins de liaisons vers Paris[36]. Les élus et associations ont obtenu en 2007 un accord garantissant le niveau de desserte de la ville[36], qualifiée par le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire RFF de « probablement la meilleure desserte de France »[36].

Cette nouvelle ligne ne permettra de gagner du temps ni vers Paris, ni vers Angers et Nantes. En revanche, elle permettra un gain de temps vers Rennes de 30 minutes (sans arrêt à Laval) et au-delà vers Brest et Quimper.

Voies de communications terrestres

Le nœud autoroutier, composé par l'A 11 (Paris-Nantes), l'A 81 (Le Mans-Rennes) et l'A 28 (Rouen-Tours) qui dessers la ville, englobe les 3/4 de l'agglomération mancelle. Une voie express, la D 323, permet d'achever le contour autoroutier et fait se rejoindre l'A28 en provenance de Tours (sortie d'Auvours) et l'A11 en direction de Nantes (sortie d'Allonnes-Le Mans ZI Sud). Avec l'A28, la ville se trouve sur l'axe Calais-Bayonne, et à plus grande échelle, de la liaison Angleterre-Espagne. Cette autoroute reliant Le Mans à Tours, a failli ne jamais voir le jour à cause de la protection de l'environnement. La présence d'une espèce rare de scarabée a pendant longtemps ralenti le projet[Biblio 1],[Biblio 2]. Il est alors prévu de dédoubler entièrement la nationale 138 entre Le Mans Sud et Tours, vu que la rocade du Mans était déjà entièrement dédoublée. Le tronçon sud est lancé en 2006 après des années de retard. L'autoroute A 28 reliant les trois grandes villes Rouen, Le Mans et Tours, est un axe stratégique du grand contournement de Paris.

La ville possède des boulevards extérieurs formant une rocade incomplète. Celle-ci commence à l'est par la route de Paris (la D 314 ancienne RN 23) avant de rejoindre au nord la route d'Alençon, anciennement la RN 138 et de proposer un contournement de l'ouest de la ville jusqu'au sud de Pontlieue. Cependant dès l'entrée au Mans par le sud-ouest, elle devient un ensemble de boulevards urbains limités entre 50 et 70 km/h. Après avoir desservi le sud de Pontlieue, elle se continue en D 314 et donne accès aux Sablons avant de rejoindre l'avenue Bollée à l'est de la ville. Il ne s'agit ainsi pas d'une boucle, mais d'un enserrement aux 3/4 dont l'extrémité est est un axe transitoire reliant Béner. La section de Bener à Coulaines fut ouverte en 2002. Plusieurs projets sont proposés dans le but d'améliorer la fluidité du trafic et accessibilité autour de la ville avec notamment le projet de faire se joindre les deux rocades, la première proprement dite et la déviation sud (D 323) reliant les autoroutes A28 et A11. À l'heure actuelle une portion dérivée de la rocade, la D 147 permet de rejoindre la boucle sud, mais cet axe est très chargé et peu rapide, d'autant que passant par la ville d'Allonnes. Ce projet initié en 2001 n'a jamais vu le jour[37].

L'A28 au sud-est de la ville, sortie Le Mans-Auvours.

Temps moyen estimé en partance du Mans :

Voie aérienne

Bâtiment principal de l'aéroport.

L'aéroport Le Mans-Arnage est situé à environ 7 kilomètres au sud du Mans. Il est accessible par la rocade Sud (D 314). Situé à proximité d'Antarès, du MMArena et du circuit Bugatti, il est très utilisé pour des déplacements privés et pour des besoins proprement sportifs ou professionnels. La majorité du trafic annuel se fait en période d'épreuves sportives, qu'il s'agisse des 24 heures auto-moto ou du grand prix de France moto. Cependant, au-delà de cette activité restreinte et de l'accueil de clubs de voltige, l'aéroport ne propose plus de liaisons quotidiennes. Proposant autrefois des vols réguliers vers l'Allemagne, l'Angleterre et les États-Unis grâce à EOS Airlines, l'aéroport souffre de la concurrence du TGV et d'un point d'emplacement à mi-chemin entre les aéroport de Paris et Nantes.

L'aéroport dispose de deux opérateurs aériens principaux : un pour le transport de fret, l'autre pour le transport de personnes par hélicoptères. De 2004 à 2008, sa fréquentation a augmenté de 16 %, ce qui en fait à l'heure actuelle, malgré seulement quelque 9 000 passagers et 23 000 mouvements[38], le deuxième aéroport de la région en termes d'accueil de passagers.

L'achèvement du pôle d'excellence sportive, la proximité du parc des expositions, du musée de l'automobile et de l'ACO pourraient permettre à l'aéroport de se relancer dans les années futures. Cependant, le problème de l'étalement de l'aéroport demeure. Construction ancienne ne possédant que deux pistes de taille moyenne, il se trouve enserré entre habitations, routes et circuits automobiles. Il est ainsi impossible de l'agrandir.

La majorité de l'activité en dehors des périodes d'événements sportifs est due au vols de tourisme (aviation légère) ou à la pratique du vol à voile (planeur).

Circulation intra-muros

Ligne T1, rue Gambetta.
Avenue Félix-Geneslay.

Le Mans possède des boulevards périphériques, les uns dépendent du service municipal, les autres du réseau Cofiroute ou ASF. Les ruelles du vieux Mans, dont l'accès en voiture n'est autorisé qu'aux riverains, peuvent laisser passer un véhicule pour la plupart mais elles sont très peu larges. Le centre ville est très piétonnier, ainsi la place de la République est aujourd'hui fermée aux automobilistes, un parking souterrain y a été créé. De nombreuses pistes cyclables parcourent les boulevards et les principales avenues. En tout, ce sont 129 km qui sont réservés aux vélos, depuis le projet directeur adopté en 1997[39].

Le boulevard Demorieux.
Le tunnel des Jacobins, unique voie d'accès directe au centre ville en voiture.

Une déviation nord a été créée pour désengorger la commune de Saint-Saturnin. Le tunnel des Jacobins est également un édifice important de l'infrastructure routière. Creusé en seconde moitié du XIXe siècle, il permet de franchir la colline du vieux Mans. Des voies cyclables ont été aménagées et la circulation se fait en deux fois une voie. La politique du mode de transport doux a permis la création du boulevard Vert. Longtemps la ville s'est vue privée de grandes voies de circulations à l'intérieur de la communauté. Jusqu'aux années 1970, l'infrastructure routière était insuffisante : voies trop étroites, manque de routes pour divers points stratégiques… Dès 1962, on remarque que la ville n'a pas les infrastructures nécessaires par rapport à son nombre d'habitants (142 000 en 1962) dû à une croissance « anarchique ». On dit alors qu'elle a grandi « trop vite »[Biblio 3]. Le Mans se concentre depuis les années 2000 sur les transports en communs avec l'aménagement du tramway et des « parkings-périphériques ». En avril 2009, le projet de la deuxième ligne de tramway entre l'Espal et Coulaines est validé[40], elle est mise en circulation en août 2014. En 2016, un Busway entre la gare nord et Allonnes est réalisé.

Les années 1960 ont marqué une reprise en main du service technique des routes, comme l'indique le SDAU de 1967. À l'image de la « percée centrale » en centre ville qui a vu raser une partie du centre historique, un réaménagement routier s'imposa. La largeur des voies de circulation est réduite avec l'arrivée du tramway et le manque d'espace est handicapant, pour le projet de BusWay, qui nécessite des voies réservées de gros calibre[41]. Certains axes majeurs demeurent à une seule voie et sont laissés à demi aux voitures, à demi aux piétons et cyclistes, à l'image de la rue Nationale, l'une des principales rues marchandes. L'hypercentre de la ville, ou du moins le seul quartier Saint-Nicolas est entièrement piétonnier depuis décembre 2008[42].

Le bus

Livrée 2007-2008 d'Irisbus.

Le réseau (SETRAM) desservant l'agglomération est composé de vingt-deux lignes de bus et de deux lignes de tramway. Le tramway roule de h 5 à h 30 du matin. Une grande partie du réseau a été remaniée à la suite de la création de la première ligne de tramway. Le service de bus, établi sur l'ensemble du Mans Métropole, comprend les communes les plus proches de la ville comme La Chapelle-Saint-Aubin, Yvré-l'Évêque ou encore Champagné. Certaines lignes poursuivant l'emprise de la ligne de tramway extra-muros comme la ligne 24 menant du terminus du tramway à Antarès, au sud du Mans, à la commune de Mulsanne, quelques kilomètres plus au sud. De même avec la ligne 18, continuant le travail du tramway, à l'extrémité ouest de la ville, menant les passagers vers Rouillon. La Setram a transporté 23 500 000 voyageurs en 2008, ce qui donne environ 95 000 voyages quotidiens pour près de 40 000 abonnés[Biblio 4].

Le tramway

Le réseau du tramway du Mans.
La ligne de tramway, avenue du Général-Leclerc.

Le Mans a déjà possédé par le passé un réseau de tramway, à la fin du XIXe siècle jusqu'en 1947. La ville propose une concertation en 1999, un an plus tard, l'État valide cette décision et à la mi-2001, une enquête publique est réalisée. En 2002, la décision définitive est prise par la CUM puis une nouvelle enquête publique est faite en 2004. Le 18 janvier 2007, le maire accueille la première rame baptisée Désir, et les 17 et 18 novembre, la première ligne est lancée[43]. Elle accueillera quelques 250 000 voyageurs en deux jours. La présence du tramway répond à une nécessité pour les besoins de déplacement d'un bout à l'autre de la ville tant les trajets en bus pouvaient être longs. Avec 15,4 km de voies, la ligne principale comporte 29 arrêts. La fréquentation de la ligne est d'environ 45 000 à 48 000 passagers par jour. Le record de fréquentation a été atteint lors des 24 Heures du Mans 2009 avec plus de 57 000 passagers le 19 juin, jour de la parade des pilotes[44].

Le réseau possède deux lignes, Université/Antarès-MMArena et Espal/Bellevue-Hauts de Coulaines. Le tramway a changé la morphologie de la ville en ouvrant de nouveaux espaces et en offrant une meilleure accessibilité notamment grâce au pôle multimodal train-tramway-bus-cars-taxis de la gare nord. Trois autres pôles de correspondances multimodaux ont vu le jour sur le réseau : à la République, à l'Éperon et à Saint-Martin de Pontlieue. Le tramway permet d'accéder au pôle universitaire, au pôle d'excellence sportive et au stade MMArena.

Un réseau de bus en site propre dessert le pôle d'échanges multimodal de la gare nord jusqu'au Bois Joli à Allonnes depuis le 20 février 2016. (Ligne T3)

Urbanisme

La ville : spécificités globales

Le tunnel des Jacobins et quelques maisons de la vieille cité de nuit.

La ville est très verte, près de 51 % des habitations de la métropole possèdent un jardin hérité de la tradition agricole et mutualiste des habitants de la cité[45]. Son urbanisme décousu, est très variable d'un secteur à l'autre. L'urbanisation actuelle touche tous les secteurs en de nombreuses restructurations. La ville est composée en grande partie de zones résidentielles dont les habitations sont majoritairement d'anciennes maisons ouvrières accolées, bâties par lots dans un même style: la maison dite « mancelle », symbole du passé de la ville. Des résidences HLM, très disparates d'un quartier à l'autre et des immeubles récents sont en opposition totale avec les anciens quartiers. Le centre ville est tout aussi varié, on y trouve les plus grands immeubles de la ville, construits récemment (années 1970-1980), comme la Tour Émeraude et des ruelles marchandes regroupant les maisons bourgeoises plus anciennes. Le vieux Mans comporte quelques demeures conservées comme la maison de la reine Bérangère, les habitations les plus remarquables étant les hôtels particuliers, dominant la ville du haut de la muraille romaine. Les extrémités nord et sud de la ville sont réservées aux zones industrielles et commerciales.

Le plus haut édifice de la ville est la tour de la cathédrale Saint-Julien, culminant à 64 mètres d'altitude. La plus haute tour d'immeuble est située dans le quartier Novaxis. Dénommée la tour solaire, elle est le siège social de la société Sésame-Vitale. Haute de neuf étages, elle occupe 3 000 m2 et s'élève à 40 mètres[46]. Le Mans est une ville pour le moins vallonnée. La butte la plus connue est celle du Vieux-Mans. Puis viennent celle du Greffier et celle de Gazonfier, zone résidentielle particulièrement connue pour son usage cycliste. Enfin, les hauteurs de la butte du Ribay et ceux de la butte de Beauregard donnent un aperçu sur l'est et le nord de la ville.

Projets et réalisations en cours

La ville du Mans possède quelques projets d'infrastructure :

  • L'agrandissement du quartier Novaxud.
  • Un centre commercial à Béner avec le déménagement du Leclerc des Fontenelles et un Ikéa.
  • Family Village 2 : l'extension de Family Village, qui devrait accueillir un hypermarché.
  • Élargissement en 2x2 de la rocade Est entre la route de Bonnétable et le rond-point de Béner avec la création d'un demi-échangeur au Villaret.
  • Un complexe haut de gamme sur le site de l'ancienne prison du Mans.
  • Un nouveau palais des congrès Quartier Gare Sud.
  • Un pont courbe au-dessus du rond-point de Béner.
  • Une trémie en dessous du rond-point de l’Océane.

Toponymie

Vindunum

Blason de pierre de la ville.

La ville est attestée dès le IIe siècle av. J.-C. sous la forme Vindinon[47], À l'époque gallo-romaine, le nom de Vindunum est mentionné par le géographe Ptolémée.

Le toponyme primitif Vindinon est d'origine celtique (gaulois). Il est en effet composé des éléments Vindo- (« blanc ») et peut-être de dunon « citadelle, enceinte fortifiée, mont », à moins qu’il ne s’agisse que du suffixe -ino- attesté dans la toponymie gauloise (cf. Caracotinum ou Barentinum), d'où le sens global de « citadelle blanche » ou plus simplement « la Blanche ». Sur la Table de Peutinger, on trouve également le nom de Subdinum qui est une cacographie, elle-même d’après la cacographie Suindunum, selon la plupart des spécialistes.

Le Mans

La ville prend au IVe siècle le nom du peuple gaulois des Aulerques Cénomans, dont elle était le chef-lieu, la Civitas Cenomanorum[48]. De nombreuses autres cités gallo-romaines ont connu un changement de nom similaire à cette époque, notamment Lutèce qui est devenue Paris (cité des Parisii)[49]. La ville est mentionnée comme Ceromannos au Ve siècle, Ceromannis au VIe siècle, réduit à *Celmans, forme déduite d’après la mention in pago Celmannico en 765[47],[48]. On trouve aussi des formes du type Clemanes dans la Vita de saint Maximin au (VIIe siècle), puis « Hlemanes » au IXe siècle, enfin Lemanes. La première mention en tant que Mans date du XIIe siècle, dans le Roman de Rou ; Prez del Mans. Une charte de 1264 réserve même toute une partie à la cité avec son Chapitre dou Mans[50]. Le remplacement de la syllabe ce- par l'article « le » a eu lieu au XIIe siècle, lorsque ce- a été assimilé à l'adjectif démonstratif « ce »[51].

Le peuples des Cénomans a aussi donné son nom au Maine, la province dont Le Mans était capitale. Les peuples gaulois sont d'ailleurs souvent à l'origine du nom d'une ville et de sa province. Cela est notamment vrai pour Angers et l'Anjou, Tours et la Touraine, Saintes et la Saintonge, Poitiers et le Poitou, Rodez et le Rouergue ou encore Limoges et le Limousin[52].

L'ancienne prononciation du nom de la ville est connue grâce à Jacques Peletier du Mans, entre autres, qui signalait au XVIe siècle (dans une orthographe personnelle qu'il essayait de diffuser) : « Vrèi et qu'en Normandie, é ancous en Bretagne, an Anjou, é an votre Meine...iz prononcet l'a devant n un peu bien grossement é quasi comme s'il i avoèt aun par diftongue ; quand iz diset Normaund, Aungers, le Mauns, graund chose. » La graphie le Mauns reflète la diphtongaison du [a] nasalisé. La diphtongue nasale /ɛ̃ɔ̃/ est typique de l'ouest de la France et se retrouve toujours dans les langues d'oïl de ces régions[53].

Les communes absorbées en 1855 ont porté, durant la Révolution, des noms révolutionnaires :

  • Saint-Georges-du-Plain a été renommée « L'Unité-sur-Sarthe »[54] ;
  • Sainte-Croix a été renommée « Croix-Gazonfière »[55].

Histoire

Le Mans est considérée comme la première ville ayant réalisé un traité d'alliance européen[56], avec la ville allemande de Paderborn. Cette première alliance est parfois nommée « la lumière de l'Europe »[57]. Les deux villes signèrent le premier traité trans-frontalier de confraternité d'Europe en 836. Ses habitants la proclamèrent également première commune rattachée au pouvoir royal de France, en 1066[58].

Dénominations et surnoms

Les viaducs de l'avenue Jean-Jaurès, symboles du passé industriel de la ville.

Le Mans est baptisée de divers surnoms. Ils évoquent surtout l'histoire de la cité, plus que ses qualités propres.

  • La capitale du sport automobile[59] pour avoir organisé le premier Grand Prix de France en 1906, puis pour la tenue annuelle des 24 Heures du Mans. Plus sommairement, elle est désignée comme « capitale internationale de l'automobile »[60] ou « Le berceau de l'automobile »[Biblio 5] par les médias car la ville a vu naître dans ses murs La Mancelle, première voiture commerciale produite en série en France.
  • La ville rouge[Biblio 6], pour la couleur de sa muraille. « La cité Sang et Or », du fait de la couleur de son blasonnement. On la désigne également sous la dénomination de « Cité Cénomane » ou de « Cité des Cénomans » [61]. Bien qu'utilisée jusque dans la presse[62], cette dénomination porte à confusion depuis le changement de nom du quartier du Vieux Mans en Cité Plantagenêt.
  • La ville lumière, à l'instar de nombreuses autres villes, dès le XIXe siècle du fait qu'elle fut l'une des premières à recevoir l'électricité. Depuis la rénovation complète de la cathédrale en 2000, puis l'arrivée de La Nuit des Chimères, ce surnom lui est revenu[63].
  • L'ouvrière, car ayant été l'une des plus grandes plaques tournantes industrielles de l'Ouest de la France durant les XIXe et XXe siècles. « La plaque tournante de l'Ouest »[Biblio 7] ou « Porte de l'Ouest »[64] pour son réseau autoroutier et son rôle de distributrice ferroviaire.
  • La ville de cire du XVIe au XIXe siècle, pour sa production de cire, notamment dans l'ancien quartier du Pré. Les bougies du Mans étaient les principales présentes dans les cours de l'Ancien Régime. Les dernières fabriques ont fermé à la fin du XIXe. « La ville de soie » pour sa production d'étamine de grande qualité aux XVIIe et XVIIIe siècles[Biblio 8].
  • La ville des tanneurs au cours des siècles du XIIe au XVIIIe sièclee, car les tanneurs occupaient une place importante notamment au bord de la rivière Sarthe. Depuis une dizaine d'années[Quand ?], un parc a été inauguré, il s'appelle le Parc des tanneurs, c'est là que les travailleurs de peaux de bête vivaient et excellaient dans l'art de produire du cuir.

Les habitants du Mans étaient autrefois surnommés « Normands et demi » (surnom moqueur tiré du fait que le chapon du Mans valait le prix de 1 mansais ou mansois [ancienne monnaie des seigneurs du Mans] = 1 normand ½, soit 1 denier ½ français).

Du néolithique aux Cénomans

Le menhir primitif.

Les premières traces humaines sur le sol du Mans datent d'environ 4 000 ans av. J.-C. Elles se trouvent d'abord sur la butte du Vieux-Mans. Les premiers habitants laissent derrière eux des pierres taillées ainsi que des outils ou encore des bois d'œuvre. Au sommet de la butte est dressé un menhir millénaire, aujourd'hui nommé menhir de la Pierre au Lait. Il demeure de nos jours, exposé au public, sur le versant nord de la cathédrale. Le culte chrétien prend place sur le lieu même des anciens cultes païens. Ces peuples peu connus sont assimilés par des Celtes : les Aulerques qui s'installent entre Loire et Seine. Une tribu naît alors : les Cénomans. Parmi les autres Aulerques, on trouve les Diablintes (en Mayenne) et des Éburovices (Normandie). Les Aulerques cénomans sont des bâtisseurs, agriculteurs et commerçants importants. Le trésor des Sablons, trouvé au sud du Mans dans le quartier éponyme, a prouvé l'importance du commerce dans la ville avant même l'arrivée des troupes romaines en Gaule et que les productions monétaires Cénomanes existaient avant même le Ier siècle de notre ère. Jules César relate dans sa Guerre des Gaules que les Cénomans envoient 5 000 hommes à Vercingétorix pour le combattre, soit un quart de tous les combattants de l'Ouest de la Gaule. Le chiffre atteste de la puissance des Cénomans parmi les autres peuplades de l'Ouest.

Vue de la muraille nord-ouest du Vieux Mans.

La ville gauloise de Vindunum ou Vindinum (du celte vindo- blanc) est la capitale des Aulerques Cénomans. Elle est conquise en 56 av. J.-C. par les troupes romaines et prend dès lors le nom de Civitas Cenomanum ou Civitas Cenomanensis[65] (la cité des Cénomans) qui devient Celmans, Cel Mans, puis Le Mans[50]. Les grandes traces des premières occupations romaines apparaissent en marge de la vallée du ruisseau d'Isaac, à l'est du Vieux-Mans. Dès le milieu du Ier siècle, la ville se romanise. La paix apportée par les Romains profite à l'expansion de la ville et déjà des faubourgs se placent sur la rive droite de la Sarthe. Deux aqueducs sont bâtis afin de fournir de l'eau aux habitants de la ville. Par la suite, on construit des thermes ainsi qu'un forum (actuelle place Saint-Michel) et un amphithéâtre (actuels quinconces des Jacobins). À la fin du IIIe siècle, la ville est entourée d'une enceinte pour pouvoir faire face aux invasions barbares. La ville enserrée est limitée à 9 ha [66], soit les limites de la butte initiale de la ville. Pendant l’Antiquité tardive, la ville est à la fois centre administratif de la civitas des Cénomans et siège de préfecture militaire, contrôlant les routes de tout l'ouest de la Gaule. La ville est toutefois prise au cours du Ve siècle par les Francs.

Haut Moyen Âge

Dès le Ve siècle, Clovis renverse par la force le roi Rignomer pour rattacher son domaine au royaume de France. La situation géographique de la ville en fait un lieu de convergence principal de deux grandes routes de Neustrie. Afin de s'assurer un contrôle total, les Mérovingiens placent des hommes de confiance à l’évêché de la ville, afin de mieux la contrôler. Charlemagne en fait à son tour une place forte d'entrée dans la marche de Bretagne. La citadelle du Mans devient ensuite une place forte de la nouvelle frontière de l’empire franc.

Les temps obscurs des conquêtes: : Bretons, Vikings et Normands

« Puissants Cénomans illustres par votre loyauté glorieuse sous les armes  »
Guy d'Amiens, Carmen de Hastingae Proelio, v257-258, 1100

Au IXe siècle, la ville a fort à faire contre des envahisseurs en tout genre. Après les Bretons, repoussés de justesse, ce sont les Vikings qui remontent la Loire, la Maine puis la Sarthe pour se présenter aux portes du Mans. Par deux fois, en 844 puis en 865, ils parviennent à piller la ville sans pour autant la détruire, ni elle ni la muraille polychromique. C'est ensuite le temps de la conquête normande. Les inimitiés entre Normands et Manceaux sont vigoureuses pendant de très nombreuses décennies. La majorité des Manceaux s'affiche du parti angevin.

Mais dans une cité située à la confluence de la Normandie et de l'Aquitaine, les dissidences sont nombreuses. Les comtes et les évêques se vendent au plus offrant sans jamais vraiment respecter leurs engagements[réf. nécessaire]. Le roi de France, lui, ne s’affirme jamais, soutenant tantôt un côté, tantôt l’autre.

« La ville du Mans, enragée comme une chienne, est très ancienne et son peuple, toujours à la révolte contre ses maîtres, est insolent et sanguinaire  »
Orderic Vital, Historia ecclesiastica, Livre IV, XIIe siècle

Après la conquête de la ville vers 1060, Guillaume le Conquérant n'est guère rassuré par le peuple manceau, qu’il juge révolté au possible. Il décide de s’installer durablement dans la ville. Pour ce faire, il érige le donjon et fait construire deux mottes surélevées : le grand et le petit Barbet. Sur le Petit Barbet, déjà terrain d’entrainement militaire gallo-romain, est bâti le lycée Montesquieu.

Guillaume doit faire face à trois insurrections mancelles : en 1063, en 1069 et en 1083. Au sud de la vieille ville, il modifie l'entrée depuis le faubourg Saint-Nicolas, et fait recréer par la même occasion la collégiale Saint-Pierre-la-Cour. Pour le reste de sa vie, Guillaume n'administre plus la cité que de loin. Pourtant, la ville est la première à bénéficier d’institutions communales en France, dès 1070, sous l’égide de l’évêque et en lien avec les institutions s'inscrivant dans la paix de Dieu[67].

La dynastie Plantagenêt

Palais comtal Plantagenêt où naquit Henri II futur roi d'Angleterre.

Geoffroy le Bel reçoit en 1129, le comté du Maine à titre héréditaire, avec les comtés d'Anjou et de Touraine. Il règne sur ces territoires de 1128 à 1151. Les sénéchaussées du Maine sont d'ailleurs administrées par les sénéchaux d'Anjou et du Maine. C'est en 1128 qu’il épouse au Mans Mathilde d'Angleterre, petite-fille de Guillaume. Elle lui apporte par son ascendance non seulement la Normandie, mais en plus les espérances de régner un jour sur le trône d'Angleterre. Leur fils Henri II naît au Mans en 1130. C'est lui qui devient roi d'Angleterre en 1154. Il administre l'empire Plantagenêt depuis Angers et Chinon, un plus grand domaine que celui du roi de France, alors qu'il en est le vassal. Mais l’empire Plantagenêt s'achève par la défaite du Mans face au Capétien Philippe Auguste en 1189. Celui-là remet la ville en douaire à la veuve de Richard Cœur-de-Lion, Bérengère de Navarre. Peu appréciée au sein même de la ville dont elle est censée être maîtresse, elle doit se méfier de tout et de tout le monde. Pour elle, les 26 années passées seule au Mans sont des années d'exil. Elle passe la majeure partie de sa vie au palais royal Plantagenêt. Elle est la commanditaire de l'abbaye de l'Epau dès 1229, où elle fait entrer les moines cisterciens.

La guerre de Cent Ans et le rattachement à la Couronne

Folie de Charles VI au Mans.

Les remparts, toujours debout, empêchent les Anglais menés par le duc de Lancastre de prendre la ville en 1356. Du Guesclin entre au Mans en 1370. Le , Charles VI repart d'une visite dans la ville. Il est pris de premier accès de folie dans une forêt au sud de la ville. Il attaque sa propre troupe et tue quatre personnes avant d'être maîtrisé. Sa lucidité revient après deux jours, mais ce n'est qu'un début, et ces accès de folie se multiplient.

Après Azincourt, le traité de Troyes en 1420 met tout le comté sous domination anglaise. La ville est le lieu de tous les excès. Les actes de résistance, tout aussi nombreux que contre Guillaume le Conquérant près de quatre siècles auparavant, sont sévèrement punis[réf. nécessaire]. La ville ne redevient territoire français qu'en 1448. Le dernier comte du Maine, Charles V, meurt en 1481. Ses biens sont légués au roi de France, Louis XI. Le Maine revient donc au domaine royal[68]. Ses habitants ont dès lors le droit d'élire un maire ainsi que des échevins. C'est la fin de l'époque de domination bi-latérale de la ville : un côté religieux avec l'évêque, et l'autre féodal avec le comte. L'évêque devient à son tour, au service du roi (qui le nomme) et la ville est gérée par une véritable municipalité dont une grande partie est tout de même choisie par le pouvoir royal.

Renaissance

La ville conserve aujourd'hui un certain nombre d'édifices bâtis entre le XVIe et le XVIIe siècle à l'image des maisons du Pilier rouge, des Deux Amis, d'Adam et Ève ou encore de l'hôtel de Vignolles. Les funérailles de Guillaume du Bellay qui ont lieu le 5 mars 1543 sont un évènement national.

« CESSE, le Mans, cesse de prendre gloire

En tes Grebans ces deux divins espritz: Trop plus sera durable la mémoire De ton renom… »

Joachim du Bellay, Œuvres Poétiques, 1547

Elles permettent notamment le rassemblement dans la ville de Pierre de Ronsard, Jacques Peletier du Mans et Joachim du Bellay. Jacques Peletier publie dans ses Œuvres Poétiques un poème de Joachim du Bellay intitulée À la ville du Mans. Les poètes manceaux Nicolas Denisot et Jacques Tahureau font à leur tour leur entrée dans la Pléiade en 1553. René du Bellay est plus tard le protecteur de Pierre Belon lorsqu'il sera évêque du Mans. Mais l'essor économique et culturel de la ville est stoppé dans la seconde moitié du XVIe siècle à cause des guerres de religion. Pendant trente ans, la ville est déchirée : l'évêque et le lieutenant général sont fidèles au roi alors que le présidial est considéré comme ligueur dans son ensemble. L'hôtel du petit Louvre, refuge de Jean de Vignolles est un fief protestant reconnu. Le ligueur Bois-Dauphin s'empare par la force du château du Mans en février 1589, mais Henri IV se rend au Mans en décembre 1589. Il mène un combat rapide à l'actuelle Place de l'Éperon, avant que les Manceaux ligueurs ne capitulent. Les dégâts sont ainsi limités mais les faubourgs de la rive droite, ainsi que le faubourg Saint-Nicolas ont beaucoup souffert.

Les XVIIe et XVIIIe siècles

Peinture de Louis Moullin.
Milieu du XIXe siècle.

Dès la fin du XVIe et jusqu'à la Révolution on trouve un important savoir-faire pour les sculptures de terres cuites polychromiques, aujourd'hui visibles dans les musées du Mans ou dans les édifices religieux de la ville. De telles œuvres d'art trouvent leurs racines dans les œuvres de Germain Pilon. D'un autre côté, les XVIIe et XVIIIe siècle sont marqués par le développement de la production de cire et de textile. La qualité de la cire du quartier du Pré est reconnue et recherchée jusque dans les grandes cours européennes. Deux églises continuent de s'imposer à une ville qui demeure assez resserrée sur elle-même : la cathédrale Saint-Julien et la collégiale Saint-Pierre-la-Cour. Les populations hésitent à s'installer dans les faubourgs. Pendant des siècles, ils ont été les premiers touchés par les guerres incessantes. Pourtant, marque d'une nouvelle expansion (et de l’offensive de la Contre-Réforme tridentine), en quarante ans (1602-1642), pas moins de cinq nouveaux ordres religieux s'installent dans les faubourgs en créant cinq nouveaux monastères. Les tisserands et travailleurs du lin, du cuivre ou du chanvre, sont repoussés sur les bords de la rive gauche de la Sarthe. Les nouveaux « quartiers bas » voient le jour. Sales et lugubres, il faudra attendre la deuxième moitié du XIXe siècle pour les voir disparaître à l'image des quartiers de Gourdaine ou du faubourg des Tanneries.

Au XVIIIe siècle, l'agglomération comprend seize paroisses dont onze sur la rive droite. À l'est et au sud de la ville, la population s'étend et la vie économique s'installe place des Halles. L'extension urbaine est cependant vite arrêtée par les terres cultivées qui enserrent la ville et appartiennent pour certaines aux monastères de la ville. L'administration royale voit l'évolution positive de la ville et y installe de nouveaux magistrats et officier royaux. Les élites deviennent bourgeoises. Les riches négociants quittent la colline originelle pour s'installer dans les nouveaux faubourgs du sud et de l'est : ce sont les futurs quartiers République et Bollée. Des hôtels riches et spacieux sont bâtis en dehors des murailles à l'image de l'hôtel Desportes de Linières, bâti en 1760.

Révolution française et Premier Empire

La bataille du Mans constitue l'affrontement le plus meurtrier de la guerre de Vendée lors de la Virée de Galerne. L'armée vendéenne atteint Le Mans le 10 décembre 1793, après un court combat à Pontlieue. Cette réussite est de courte durée et, bientôt, les Vendéens, désorganisés, sont contraints de se replier sur Laval. L'affrontement sanglant dans la cité verra aussi le massacre de milliers de traînards entre Le Mans et Laval. 10 000 à 15 000 Vendéens sont tués, parfois lors d'atrocités qui n'auront d'égales que les Colonnes infernales qui suivront[69], et qui tranchent avec le calme relatif avec lequel la cité cénomane traversera la Révolution de 1789, la reconquête éphémère de la cité par les chouans en 1799, puis l'Empire.

Les révolutions politiques et économiques du XIXe siècle

Très vite, les Manceaux comprennent l’importance du chemin de fer. La population grossit et la ville s’étend.

En 1842, Ernest Sylvain Bollée installe sa fonderie de cloche et par la suite crée plusieurs grandes entreprises. Son fils, Amédée Bollée père crée plusieurs voitures à vapeur à partir de 1873. En 1896, Amédée Bollée fils fabrique sa première voiture à essence.

Avec l’essor de l’automobile, Georges Durand fonde l’Automobile club de la Sarthe qui devient bientôt l’Automobile club de l’Ouest (ACO). Il organise un premier grand prix en 1906, ancêtre de la célèbre course des 24 Heures du Mans. C'est aux Jacobins que se tient le plus grand marché de la région Ouest[70]. Avant la guerre, il absorbe même la plupart des marchés locaux du département. Les matières négociées sont orge, blés, avoines, chanvres, pommes de terre. Le commerce de fourrage et de grain est même pratiqué. Beaucoup de commerçants transitaires y achètent des produits manceaux et bretons pour les distribuer sur le bassin parisien et plus largement, la France entière. La foire aux oignons qui avait lieu tous les derniers vendredi d'août est restée comme une date symbolique car aujourd'hui encore se déroule à cette époque de l'année la Foire des 4 jours, l'une des plus grandes de France par sa capacité d'accueil et son succès.[réf. nécessaire]

C'est au Mans, par Ariste Jacques Trouvé-Chauvel un autre passionné d'automobile que passe la création des premières banques décentralisées et Société d'assurance Mutuelles dès 1841, inertie donnant plus tard naissance aux groupes d'assurances, de banques et de mutualités[71].

Parallèlement, l'aviation connaît ses premiers balbutiements initiés par Wilbur Wright invité par les frères Bollée, et c'est aux Hunaudières le 8 août 1908 que décolle le Flyer.

XXe siècle

Seconde Guerre mondiale

Le 19 juin 1940, au cours de la bataille de France, les Allemands du 38e Corps d'Armée (XXXVIII.Armee-Korps)[72], commandé par le général Erich von Manstein, s'emparent de la ville. Celui-ci rapporte dans ses mémoires : « Je traversai Le Mans où mon grand-père était entré en vainqueur soixante-dix ans auparavant et visitai la magique cathédrale[73]. »

Le Mans est libéré des Allemands[74] le 8 août 1944 par la Troisième armée du général George Patton (XVe Corps d'Armée du général Haislip), au cours de la bataille de Normandie, malgré le dynamitage effectif de la quasi-totalité des ponts manceaux par les Allemands en fuite dans la nuit du 7 au 8 août. Quasiment tous les ponts, car le pont Gambetta fut sauvé in extremis de la destruction par des résistants locaux après le placement de la dynamite allemande (une plaque commémorative et d'hommage notamment aux résistants ayant empêché le dynamitage a été installée sur le parapet près d'une extrémité du pont), et de nouveau préservé le 8 août, encore grâce à des locaux, d'une frappe aérienne américaine programmée qui devait le toucher.

Un bunker utilisé par l'état-major (ArmeeOberKommando, AOK) de la 7e Armée de la Wehrmacht (rue Chanzy, collège Berthelot) a pu être conservé depuis lors dans un état quasi identique à son état de la mi-1944[75]. Sa réhabilitation a eu lieu en 2014, avant les festivités du soixante-dixième anniversaire du Débarquement de Normandie et de la Libération.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

De 1947 jusqu'en 1977, la ville était dirigée par la droite, à la suite de la défaite du maire socialiste. En 1977, la ville bascule de nouveau et revient à gauche. Le nouveau maire est Robert Jarry, membre du Parti Communiste Français. Robert Jarry quittera ce dernier lors de sa réélection. En effet, la direction nationale du PCF refusait l'union avec le Parti Socialiste pour conserver la Mairie. Robert Jarry fonda alors un parti local, dissident du PCF, et destiné à le soutenir, le Mouvement de la Gauche Progressiste (MGP). Robert Jarry fut réélu à chaque élection jusqu'en 2001 où il décida de ne pas briguer de nouveaux mandats. C'est son ancien premier adjoint, le socialiste Jean-Claude Boulard qui lui succède. Ce dernier est élu grâce à l'union de la gauche (PS-PCF-MGP). Jean-Claude Boulard fut réélu dès le premier tour en 2008 puis au deuxième en 2014.

Globalement la ville du Mans est nettement marquée à gauche. Les quartiers sud notamment votent massivement à gauche. Les seuls exceptions sont les quartiers Bollée, Villaret, le plein centre et le quartier Gare Nord. Le Parti Communiste conserve un poids relatif malgré l'ultra dominance du Parti Socialiste au sein de la gauche. Notons que le parti de l'ancien maire Robert Jarry, le MGP, a intégré le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon début 2009. Lors du premier tour des élections régionales de 2010, Le Mans est l'une des deux grandes villes de la région avec Nantes à avoir vu son électorat voter clairement à gauche, en faveur de Jacques Auxiette[76]. Le Mans est la grande ville de la région à avoir été la moins touchée par le phénomène de l'abstention puisque plus de 55 % des inscrits sur les listes sont venus voter au premier tour[77]. La ville a accueilli, du 18 au 20 novembre 2005, le 21e congrès du Parti socialiste.

Le maire et les adjoints

Le maire est Jean-Claude Boulard (PS), il a été élu pour la première fois à cette fonction à l'issue du renouvellement du conseil municipal en 2001. Il est président de la communauté urbaine du Mans Métropole depuis 1983, il a été conseiller général de la Sarthe de 1976 à 2001 et député de la 5e circonscription de la Sarthe de 1988 à 1993 et de 1997 à 2002[78].

Le maire est assisté de quinze adjoints. La première adjointe est Isabelle Sévère (Europe Écologie Les Verts)[79].

La chronologie des maires du Mans
1938 1941 1944 1945 1947 1965 1977 2001
Henri Lefeuvre
SFIO
Eugène Chamolle
nommé par Vichy
Marcel Lecorps
Radical
Robert Collet
SFIO
Jean-Yves Chapalain
RPF
Jacques Maury
MRP
Robert Jarry
PCF puis MGP
Jean-Claude Boulard[80]
PS

Le conseil municipal

Le conseil municipal est composé de cinquante-cinq membres[79]. Lors du second tour de l'élection municipale de mars 2014 la liste Le Mans pour tous (PS-Les Verts-PCF-Progressistes et société civile) conduite par Jean-Claude Boulard a recueilli 45,74 % des suffrages exprimés (23 030 voix) et remporté 40 sièges au conseil municipal, la liste Avec vous pour Le Mans (UMP-UDI-MoDem) conduite par Christelle Morançais a recueilli 42,71 % des suffrages exprimés (21 504 voix) et douze sièges mais les élus (UDI-MoDem) ont décider de former un groupe, composé de deux élus Yves Brochard et Aurélie Perot, et la liste Le Mans bleu Marine (Front national) conduite par Louis Noguès a recueilli 11,55 % des suffrages exprimés (5 815 voix) et trois sièges. La participation à ce scrutin s'est élevée à 57,80 % avec 53 547 votants sur 92 643 électeurs inscrits (42,20 % d'abstention)[79]. La participation avait été de 54,03 % au premier tour pour huit listes en présence[79].

Division administrative

La cité judiciaire.
La cité administrative.

La ville est divisée en douze cantons, avec un ensemble de 48 communes :

Ce regroupement est proche de celui du Pays du Mans comprenant seulement une commune supplémentaire. La ville du Mans possède une mairie municipale principale installée dans l'ancien palais des comtes du Maine, d'autres annexes officielles sont installées dans les plus importants quartiers comme Pontlieue. Pour les diverses élections, la ville seule possède 97 bureaux de votes réparties sur le territoire intra-muros, équipés de machines à voter[81].

Quartiers

Les bords de Sarthe, la rive gauche.

La ville du Mans est divisée en six secteurs principaux pour pas moins de 72 quartiers[82],[83]. Certains ont leur collège : Sainte Croix/Bollée/Centre à Berthelot, Maillet/Sargé à Psallette (privé) ou Plateau (public) etc. L'Insee les regroupe en 32 Grands Quartiers, selon l'objectif Iris 2000[83] mais nombre de petits quartiers sont groupés pour former une identité géographique plus importante et plus cohérente. Un certain nombre d'entre eux, surtout près du Vieux-Mans, possèdent une histoire riche que les généalogistes et chercheurs du Maine et du Perche tentent de résumer depuis maintenant plus de 20 ans [Biblio 9]. Le secteur correspondant au centre ville du Mans comprend 5 quartiers. L'Insee a également désigné cinq quartiers de la ville comme des ZUS : Les Sablons, qui est la zone la plus sensible de la Sarthe, Bellevue, les Ronceray, Les Glonnières et l'Epine[84]. Deux autres quartiers, excentrés sur la commune d'Allonnes (Sarthe) sont également considérés comme tels : Chaoué et Perrières.

Quartiers Historiques

Hôtel de la chambre des métiers datant de 1906 situé dans le quartier de Jacobins.
  • Le Vieux-Mans est le cœur de la ville. Les remparts l'enserrant sont debout depuis le IIIe siècle de notre ère. La Cathédrale Saint-Julien trône sur le versant sud de ce quartier. Le musée de la reine Bérengère conserve la culture du Maine. Des hôtels particulier datant du XVIIe ou du XVIIIe siècle sont également présents, quelques-uns sont classés aux monuments historiques. On trouve également des maisons à pans de bois parfois postérieures à l'époque médiévale, certaines ayant fait l'objet de reconstructions récentes à l'identique.
  • Pontlieue est une ancienne commune, aujourd'hui quartier du sud de la ville. Son nom provient du fait que le pont enjambant l'Huisne était situé à une lieue de l'église de la Couture. Le quartier conserve la trace de la première bataille du Mans. En contrebas de l'actuel pont de Pontlieue, se trouvent les vestiges du pont des Vendéens. Ce dernier fut détruit afin d'empêcher les insurgés d'entrer en ville. Le quartier contient un échangeur multimodal permettant de passer du taxi au bus ou au tramway. La lune de Pontlieue est l'un des plus gros giratoires routiers de la ville. Il s'agit d'un rond-point à quatre voies desservant les trois artères du sud du Mans : la route d'Allonnes, celle de Tours et d'Arnage qui autrefois vit passer les autos de la course des 24 Heures du Mans avant que le circuit ne soit réduit pour éviter la ville.
Le pont des Vendéens à Pontlieue.
  • Le quartier des Jacobins possède une vue sur la cathédrale. À l'est se trouvait, sous l'ancien régime, en lieu et place des actuels quinconces, le couvent des Jacobins, détruit après la Révolution et donnant son nom au quartier. De l'époque gallo-romaine, on a retrouvé les vestiges d'arènes au sud-est. Après la première bataille de 1793, de nombreuses victimes furent ensevelies sous ses quinconces. Certains cadavres furent exhumés en février 2009[85]. L'ancien Théâtre Municipal y fut construit en 1842. Les festivités des 24 Heures du Mans ont fait du quartier un passage obligé, par la pesée des véhicules et la parade des pilotes qui s'y déroulent.
  • Le quartier du Pré est un ancien faubourg de la ville médiévale. Occupé dès le Ier siècle de notre ère, c'est ici que fut installée la première église de la ville sous l'égide de saint Bertrand. Situé sur la rive droite de la Sarthe, le quartier fut le premier cimetière gallo-romain de Vindunum. On y trouve aujourd'hui le port du Mans ou l'école de théâtre Quai de Scène. Plus à l'est, on trouve le quartier de la Madeleine. À l'ouest, le quartier Saint-Georges et son parc situé sur l'île aux Planches.

Quartiers universitaires et d'enseignement supérieur

L'École supérieure des géomètres et topographes (ESGT), campus du Ribay.
  • Le quartier du Ribay est l'un des plus récents. Il a comblé le vide entre la ville et le campus de l'université. Il s'agit avant tout d'un quartier résidentiel. Les UFR de Lettres et Langues, sciences humaines, de sport, de sciences et de droit sont toutes proches, de même pour l'ENSIM (micro-capteurs et mesures optiques, vibrations et acoustique, informatique), l'ESGT (géomètres et topographes) ou l'ISMANS (matériaux et mécaniques avancés). Il comporte des résidences étudiantes, mais aussi des résidences individuelles.
  • Le quartier des Maillets à l'ouest, au croisement avec les quartiers jacobins et Sainte-Croix, on trouve le lycée Montesquieu, établissement secondaire offrant le plus de formations post-bac dans la ville grâce à ses 4 classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)[réf. nécessaire]. D'autres lycées de la ville comme Sainte-Croix ou Washington ont mis en place également des CPGE, ou encore des BTS comme le lycée Marguerite-Yourcenar, dans le quartier de la gare sud, ou le lycée Le Mans Sud, dans le quartier Californie.
Institut de formation continu en langues étrangères (IDFC), campus de la Californie.
  • Le quartier de la Californie comporte une annexe partielle du campus du Ribay. C'est dans ce quartier que se situe le siège social des MMA. Nommé par apocope « La Calif »[réf. nécessaire], il regroupe des formations supérieures organisées par la chambre de commerce et d'industrie comme l'IFCL[Quoi ?] offrant des formations continues pour le commerce international. En lien avec l'université du Maine, la firme MMA propose des Masters spécialisés dans l'assurance, ce qui oblige les UFR du Ribay à envoyer ses étudiants à la Californie[réf. nécessaire]. Il en va de même pour les étudiants en mécanique et en sciences de l'automobile, répartis dans le quartier : près du lycée Le Mans-Sud et du Technoparc.
  • La technopole Sud ou Technoparc, en lien avec l'université du Maine et le lycée Le Mans-Sud forme les mécaniciens aux véhicules de compétition. Comme pour les étudiants en assurance, ils dépendent de l'UFR basé au Ribay mais sont envoyés dans les locaux au sud de la ville pour suivre leurs cours. Enfin, l'Auto Sport Academy, seule école de pilotage en France, est soutenue par le ministère de l'éducation nationale, l'académie de Nantes et par la FFSA. Basé à côté du circuit Bugatti et dépendant en partie du Syndicat Mixte du circuit des 24 Heures du Mans, l'ASA forme les pilotes automobiles professionnels ainsi que les mécaniciens de compétition.
  • En centre ville, on trouve aussi l'ESBA-TALM, l'école supérieure des Beaux-Arts du Mans, rattachée aujourd'hui aux écoles des Beaux-arts de Tours et d'Angers, autour d'un EPCC.

Quartiers du centre-ville et de la gare

Quartier Saint-Nicolas.
  • Le quartier Saint-Nicolas, aussi nommé quartier Emeraude[86] ou République est le centre-ville. Il fut profondément modifié lors de l'opération « percée centrale » commencée le . Cette opération de reconstruction, consistant à relier les Jacobins à la gare date de plus d'un siècle. C'est ainsi que le quartier peut englober la place des Jacobins et donc son quartier tout entier. Sur la place de la République, place majeure de la ville, passe la première ligne de tramway. L'église de la Visitation y est situé. L'ancienne maison d'arrêt s'y trouvait également. Nombre de rues sont exclusivement commerciales, à l'image de la rue des minimes. Cette dernière amène vers la place de la préfecture, puis vers les quartiers Gare Nord et Mission-Jean Jaurès. Des enseignes internationales comme Lacoste, Les Galeries Lafayette ou Eden Park s'y trouvent.
  • Le quartier Novaxis ou gare sud créé entre 1985 et 1989, est issu de l'essor dû à l'arrivée du TGV dans la capitale du Maine, permettant à de nombreuses entreprises de se trouver à moins d'une heure de Paris, à commencer par les MMA et La Poste qui s'y sont installés. Le quartier fut refait à neuf en 2006 et le bâtiment Novaxis VII a été achevé au dernier trimestre 2007. Aujourd'hui, le quartier poursuit son extension vers le sud avec la naissance en 2007 du programme « Novaxud ».
Tour Novaxis VIII au technopôle Novaxis.
  • Le quartier Gare Nord est principalement développé autour de l'axe de l'avenue du Général Leclerc qui bénéficie du passage du tramway. De nombreuses boutiques y sont installées ainsi que l'un des hôtels les plus réputés du Mans, le Concordia. On trouve également des habilleurs, des magasins d'habillement régionaux ou encore des salons de thés. À l'extrémité nord de l'avenue, ce trouvent la rue nationale et la rue des minimes, deux axes commerçants. Au-delà, on entre dans l'hypercentre avec le quartier Saint-Nicolas. Le quartier Gare nord permet également d'accéder au palais des congrès.

Zones commerciales

  • Les extrémités nord et sud de la ville avec les quartiers du Technoparc et de l'Océane sont de vastes zones commerciales. L'Océane se place entre l'A28, l'A11 et l'A81 au nord, et la rocade nord. Quant au Technoparc, il est non seulement un quartier commercial avec la présence du centre commercial Family Village, mais il est également un quartier d'affaires innovant notamment grâce aux entreprises du sport mécanique telles l'Auto Sport Academy et Luc Alphand Aventures, Courage Compétition ou Moteur Huger. Au sud de la ville, placé entre le Technoparc et Allonnes, se trouvent les deux zones industrielles incluant notamment une usine du géant britannique GKN, une usine de son concurrent japonais NTN ou encore l'usine Renault ACI du Mans.

Jumelages

Le Mans réalisa le premier traité transfrontalier entre deux villes d'Europe en 836. Tout porte à croire que Le Mans ait été la première ville européenne en même temps que Paderborn à posséder un jumelage au sens moderne du terme. Il s'agit du premier traité « religieux » entre deux villes de la communauté catholique. Cela fut conclu lors du transfert des vestiges de saint Liboire. La légende veut d'ailleurs que des miracles soient survenus au même moment dans le quartier de Pontlieue.

Entrée du Le Mans Crescent de Bolton.

À l'ère moderne, Le Mans possède diverses jumelages européens. Au plus proche géographiquement, on trouve ceux avec l'Angleterre et l'Espagne. Bolton est une métropole anglaise, notamment connue pour son équipe de football. La ville de Volos en Grèce est le troisième port du pays pour le fret. Tout comme Le Mans, elle possède un patrimoine historique important (période hellénistique). Rostov-sur-le-Don, dont le jumelage dure depuis une quinzaine d'années, est la plus grande ville du Sud-Est oriental de l'Europe.

Plaque du jumelage à Rostov-sur-le-Don.

En Asie, Le Mans est liée à la ville nipponne de Suzuka, connue pour son circuit, composant une épreuve du championnat du monde de Formule 1. La ville constitue un faubourg de Nagoya, la troisième plus grande ville du Japon.

Un jumelage culturel a été conclu en décembre 2007 avec la ville d'Alexandrie dans le cadre de recherches archéologiques sur le site égyptien de la part d'archéologues manceaux de renommée internationale, à l'image de Jean-Yves Empereur. L'association Sarthe-Alexandrie aussi appelée ACEA [Biblio 10] est ainsi née.

Partenariats

La ville est le point central de l'Espace métropolitain Val de Loire-Maine, elle en est notamment la ville la plus peuplée. Cette association entre huit agglomérations de différentes régions regroupe plus d'1,2 million d'habitants avec pour pôles majeurs Le Mans, Tours et Orléans. Le but principal de partenariat reste la coopération économique, et notamment touristique.

Sécurité

Rue du Docteur-Leroy, animée le week-end.

La ville du Mans s'est vu décerner par le magazine Le Point, le titre de ville la plus sûre de France pour l'année 2007-2008. Cette année-là, les résultats d'élucidations, d'arrestations et de contrôles se sont révélés bien supérieurs à la moyenne nationale[87]. La ville est composée d'un commissariat central situé dans le quartier de la Mission, et de quelques autres postes notamment dans les quartiers sensibles comme celui des Sablons. La caserne centrale de Gendarmerie de la ville est également située dans le quartier Mission. À côté, dans l'ancienne caserne Chanzy, s'est maintenu pendant 25 ans l'une des plus importantes écoles de gendarmerie en France[88]. Depuis fin 2008, pour faire face à une montée de l'insécurité dans le quartier Saint-Nicolas, les débats vont bon train à propos de la possible mise en service de caméras de surveillances. La mairie a longtemps essayé de temporiser le dossier, mais l'opposition comme les riverains pressent de tout leur poids pour l'installation de la vidéo surveillance[89]. Les endroits reconnus les plus chauds du centre-ville sont la rue du Port, la rue du Docteur-Leroy et la place d'Alger, lieux privilégiés pour les débits de boisson, la restauration rapide et les discothèques[90]. De nombreuses décisions ont fait polémique tant auprès des commerçants que des noctambules, comme le 15 décembre 2007 lorsqu'un arrêté préfectoral oblige les kebabs à fermer entre 2 h et 5 h du matin du jeudi au dimanche[91]. Les phénomènes de violence et d'agression se déplacent vers d'autres quartiers comme celui de la gare nord, ou celui des Sablons. S'ensuit l'expansion des mesures et des périmètres d'interdiction, et en janvier 2009, le préfet élargi les fermetures obligatoires la nuit et l'interdiction du commerce d'alcool en détail, aux quartiers Jacobins et Gare Nord. Dans la balance pour l'installation des caméras de surveillance, celles du tramway ont prouvé leur utilité en permettant la reconnaissance visuelle puis d'arrestation lors d'altercations[92].

La société SOPAM, gérant les neuf parkings souterrains du secteur centre, a elle, décidée d'installer des caméras de surveillance à tous les étages. Le souterrain reliant la gare nord à la gare sud a lui aussi bénéficié de l'installation de matériel vidéo[93]. Dans la périphérie nord, les besoins de vidéo-surveillance se sont fait ressentir de la part des grandes enseignes commerciales de la Porte de l'Océane[94]. La compagnie CRS no 10, dépendant de la zone Ouest no III est basée au Mans dans le quartier de Gazonfier. Leur quartier général est un domaine comprenant l'ancien château privé de Méhoncourt. En 2014, la compagnie du Mans fête ses 70 ans d'existence. L'actuelle maison d'arrêt, nommée « maison d'arrêt Le Mans - Les Croisettes », a été inaugurée le 21 novembre 2009 et se situe sur la commune de Coulaines, en périphérie nord de la ville.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

En 2014, la commune comptait 143 813 habitants. Depuis 2004, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu au moyen d'enquêtes annuelles par sondage[Note 2]. Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 152 285 habitants.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
18 85518 08119 03018 88119 79223 16425 18927 46127 059
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
34 66437 20945 23046 98150 17555 34757 59157 41260 075
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
63 27265 46769 36171 78372 86776 86884 525100 455111 891
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
132 181143 246152 285147 697145 502146 105144 016143 240143 813
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[95] puis Insee à partir de 2006[96].)
Histogramme de l'évolution démographique
Vue de la gare Sud.

Le Mans était peuplée de 19 030[97] habitants en 1806, de 65 467 habitants un siècle plus tard (1906), les dernières estimations de l'INSEE pour 2005 faisaient état de 144 500 personnes. Selon le dernier recensement général de la population de 1999, l'unité urbaine du Mans compte 194 825 habitants tandis que son aire urbaine en totalise 293 159, ce qui en fait la troisième agglomération des Pays de la Loire. L'Espace urbain du Mans est le deuxième de la région et le 16e de France avec quelque 342 122 habitants en 1999[98],[99]. Le bassin d'emploi de la ville touchait environ 317 183 habitants en décembre 2007.

Au fil des siècles, la petite ville a bénéficié du développement des infrastructures et de la décentralisation industrielle d’après-guerre avec un « pic » en 1975 de 152 285 habitants. La croissance cependant, se stoppe net, dès les années 1980. La concurrence de capitales régionales comme Nantes et Rennes, situées à moins de deux heures de voiture, limite son développement malgré un regain dû à l'attraction d'actifs en provenance de Paris qui continuent leur activité salariale en région parisienne tout en vivant au Mans (55 minutes en TGV de la gare de Paris-Montparnasse).

Au niveau géographique, démographique et économique, Le Mans occupe une place centrale au sein d'un tissu urbain diffus mais important puisqu'elle se trouve étrillée entre plusieurs villes moyennes situées à moins de 200 kilomètres: Caen et Rouen au Nord; Tours, Angers et Poitiers au sud ainsi qu'Orléans à l'est. Cela explique la stagnation de l'économie du Mans et la difficile attractivité de la commune. Pour autant, cela renforce une situation géographique de choix quant à la distribution et à l'accès de ces différentes métropoles depuis la capitale sarthoise. Cela explique également que la ville fut pendant longtemps considérée comme un lieu de passage et de transit plutôt que comme un site de sédentarisation.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (24,1 %) est en effet supérieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (23,9 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,9 %) est supérieur au taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2009, la suivante :

  • 47,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,7 %, 15 à 29 ans = 24,1 %, 30 à 44 ans = 18,9 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 20,1 %) ;
  • 52,9 % de femmes (0 à 14 ans = 15,1 %, 15 à 29 ans = 21 %, 30 à 44 ans = 17,3 %, 45 à 59 ans = 19 %, plus de 60 ans = 27,6 %).
Pyramide des âges au Mans en 2009 en pourcentage
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90  ans ou +
1,4 
7,2 
75 à 89 ans
12,1 
12,4 
60 à 74 ans
14,1 
19,2 
45 à 59 ans
19,0 
18,9 
30 à 44 ans
17,3 
24,1 
15 à 29 ans
21,0 
17,7 
0 à 14 ans
15,1 
Pyramide des âges du département de la Sarthe en 2009 en pourcentage [100].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou +
1,3 
7,3 
75 à 89 ans
10,6 
13,7 
60 à 74 ans
14,4 
20,8 
45 à 59 ans
20,0 
20,0 
30 à 44 ans
19,1 
18,1 
15 à 29 ans
16,5 
19,8 
0 à 14 ans
18,1 

Enseignement

Encyclopédie de Diderot et d'Alembert conservée au Lycée Montesquieu.

Le Mans partage l'université du Maine avec la ville de Laval. Les facultés de lettres, sciences humaines, droit, économie et sciences sont regroupées au Ribay. Le terminus de la ligne T1 du tramway leur est dédié. Les UFR Sciences et économie possèdent des annexes au sud de la ville dans les quartiers Californie et Technoparc pour les formations spécifiques de Master en assurance et d'ingénieur dans les métiers de l'automobile.

Le campus central du Ribay regroupe également un technopole avec des usines pharmaceutiques, des entreprises de gestion ainsi qu'un IUT GEA. L'université d'Angers y a ouvert en 2009 une antenne de sa faculté de Médecine.

Le siège départemental (Sarthe-Mayenne) de l'IUFM des Pays de la Loire s'est implanté sur le campus en 2009. Une bibliothèque centrale se trouve au cœur du campus. Des bibliothèques d'instituts sont réparties dans les différents UFR. Le Campus accueille également des formations secondaires assurées par la chambre de commerce de la Sarthe (dispatchées également sur le campus de la Californie) ou encore l'ECCM, École de Commerce et de gestion du Maine.

En 2011, le magazine L'Étudiant plaçait Le Mans en troisième position des villes étudiantes de moins de 250 000 habitants en termes de rayonnement international[101]. Pour établir ce classement, étaient entre autres retenus la proportion d'étudiants étrangers, des meilleures écoles d'ingénieurs et de commerce, le nombre d'établissements cités dans le classement de Shanghai 2010 et la fréquentation des lieux touristiques (moyenne sur 2 ans).

Le Mans compte plus de 9 lycées publics ainsi que plus de 8 lycées privés.

Le lycée Montesquieu présente le plus grand nombre de classes préparatoires parmi tous les lycées de la ville. C'est également le grand lycée historique de la ville, ancien collège des Oratoriens du Mans. Il forme les deux années d'hypokhâgne et khâgne depuis 2006 et présente deux années MPSI et PCSI, puis MP, PSI et PC. Le lycée Gabriel- Touchard dans le quartier de la Mission prépare aux sciences de l'ingénieur avec deux années de PTSI, ainsi qu'aux grandes écoles d'économie avec deux années de CPGE éco. Le seul pendant privé de la ville est organisé par le lycée Sainte-Croix, qui propose deux années de classe prépa économique. La ville héberge notamment l'Auto Sport Academy, qui forme les pilotes et ingénieurs professionnels appelés à travailler sur des véhicules de compétitions. L'École supérieure des géomètres et topographes , délocalisée d'Évry en 1997, forme environ 35 ingénieurs géomètres par an et possède une laboratoire de géodésie etgéomatique, agréé par le ministère de la Recherche. L'École nationale supérieure d'ingénieurs du Mans forme également des élèves ingénieurs et enregistre des partenariats avec l'université du Maine, notamment pour former les élèves avant leur entrée en école (formation e2i). L'ITEMM, l'Institut technologique européen des métiers de la musique, inauguré en 1994, forme des élèves dans les domaines de la « fabrication, de l'accord, de la maintenance, de la commercialisation et de la distribution des instruments de musique »[102]. Il apporte une dynamique européenne au campus du Ribay.

L'école de gendarmerie du Mans a formé des officiers pendant 25 ans. Elle a fermé ses portes en 2009. Elle accueillait jusqu'à 3 000 élèves et stagiaires chaque année et a vu défiler 100 promotions de nouveaux gendarmes[103].

Une école de commerce a été créée en 2007 au Mans afin de répondre à la demande des entreprises en profils d’Ingénieur d'affaires. Elle est née du partenariat de la région des Pays de la Loire, du département de la Sarthe, de la ville du Mans et de la chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe qui contribuent à son financement et à son développement.

Santé

L'agglomération mancelle présente un panel de deux hôpitaux publics, de deux cliniques privés et d'un institut spécialisé pour handicapés moteurs. La ville dispose de deux hôpitaux publics dans l'agglomération : l'un situé au nord pour la médecine générale, l'autre sur la commune d'Allonnes qui est l'Etablissement Public de Santé Mentale (anciennement Centre Hospitalier Spécialisé). Dans la périphérie de la ville, on trouve le pôle santé sud et la clinique du Tertre Rouge au sud de la ville, un centre spécialisé (l'ARCHE) pour la rééducation et la réadaptation des handicapés , en périphérie nord, à Saint-Saturnin. Non loin du campus du Ribay, la clinique du Pré est reconnue pour sa prise en charge des urgences des mains.

Sports

Automobile et moto

Les 24 Heures du Mans, la nuit.

La ville, mondialement reconnue comme le « berceau » de l'automobile et du sport automobile en général, accueille l'épreuve des 24 Heures du Mans, course automobile d'une durée de 24 heures, organisée par l'Automobile Club de l'Ouest (ACO). La course existe depuis 1923 et se déroule chaque année au mois de juin sur le célèbre circuit des 24 Heures, long tracé de plus de 13 kilomètres ouvert pour l'occasion. Les équipes sont constituées de trois pilotes qui se relaient. L'évènement a rassemblé 238 000 personnes en 2010[104] et 245 000 en 2013[4]. Il existe également des épreuves similaires pour les motos, karts et camions.

Le Mans accueille également le Grand Prix de France moto sur le circuit Bugatti qui est permanent. L'enceinte du circuit, comprend un musée de l'automobile où on peut admirer des prototypes uniques.

L'histoire entre Le Mans et la course automobile commence veritablement en 1906 quand l'Automobile Club de France reçoit le le premier Grand Prix de France, initialement dénommé « Grand prix de L'ACF », puis deviendra plus tard le grand prix de F1.

Basket-ball

Le Mans Sarthe Basket ou MSB, (anciennement SCM), équipe Pro A de basket-ball, est quadruple champion de France (1978, 1979, 1982 et 2006), quintuple vice-champion de France (1970, 1974, 1980, 1981 et 1983), quadruple vainqueur de la Coupe de France (1964, 2004, 2009 et 2016), et double vainqueur de la Semaine des as (2006 et 2009). Bien que le MSB se qualifie chaque saison pour la Coupe Korac ou l'Euroleague de basket (ligue des champions du basket européen), ces compétitions manquent à son palmarès. Le dôme du club est la salle Antarès située au sud près du circuit.

Football

L'équipe de football du Mans est d'abord l'Union sportive du Mans. Elle est fondée en 1899 et évoluera sur les terrains du quartier de Beauregard avant d'investir le vélodrome Léon-Bollée, futur stade du même nom. Lors de la saison 1906-1907, le club atteint les quarts de finale du championnat de France. À partir de 1921, le club tombe en désuétude. Il n'est ranimé qu'au moment de la seconde guerre mondiale. En 1943-1944, ses joueurs sont forcés d'intégrer les rangs de l'équipe fédérale de Bretagne, bien que la ville n'ait rien à voir géographiquement avec la région en question. Avec la réorganisation du championnat et malgré un bel exercice lors de la saison 1945-1946, le club est cantonné la saison suivante au championnat de deuxième division. Les cadres s'en vont et le club doit abandonner son statut professionnel en 1951. La fusion a bientôt lieu en 1985 entre les deux clubs rivaux de la ville: l'USM et le Stade Olympique du Maine (SOM), afin de former Le Mans Union Club 72. Le MUC 72 monte en Ligue 1 pour la première fois en 2003 mais ne s'y stabilise qu'en 2005. Le club réalise de belles performances avec une coupe Gambardella remportée en 2004 et trois demi-finales consécutives en coupe de la ligue de 2006 à 2008. Afin de développer le club, un nouveau stade d'une capacité d'accueil de 25 064 places assises fut inauguré le 29 en présence du premier ministre François Fillon. Le MMArena est le premier stade français financé par un partenaire privé (MMA qui a son siège au Mans), par naming et non par concession. À partir de la saison 2010-2011, le MUC 72 est renommé Le Mans FC, mais les résultats sportifs ne sont pas à la hauteur et le club se retrouve rapidement face à une situation financière et sportive critique. Le 15 octobre 2013, la liquidation judiciaire est prononcée par le tribunal de commerce du Mans et le club doit repartir en Division d'honneur de la Ligue du Maine, soit l'équivalent d'une 6e division.

Le Mans compte seize autres clubs de football licenciés intra-muros et quinze dans la communauté urbaine, comme le FC Le Mans ou le SPC Moderne. La section féminine du Mans FC fait évoluer une équipe en 2e division et une autre en Ligue du Maine[105].

Football américain

Les Caïmans 72, grande équipe dans les années 1980, commencent à revenir dans les meilleurs depuis 2009, et c'est ainsi qu'en 2012 ils réintègrent le Casque d'or (D2). Lors de leurs seconde année dans cette division, les Caïmans vont en être demi-finaliste du Nord. Les Caïmans 72 seront toujours dans le championnat de D2 de football américain en 2015.

Autres activités sportives

Les 24 Heures Rollers rassemblent depuis 2000 de nombreux sportifs venant de toute la France. L'événement, organisé sur le circuit Bugatti, permet de patiner par équipes pendant 24 heures.

Le Mans possède actuellement une des meilleures équipe de France de Break dance. En outre, les Kombo/Legiteam Obstruxion furent champions de France en 2006 et 2007 et 4e aux championnats du monde de Corée en mars 2007. La troupe compte 22 titres de champions rien que pour l'année 2006-2007. La MJC Plaine du Ronceray est le principal lieu de pratique ; on y rencontre les champions de France. Cyril Paglino, participant de Secret Story, fait partie de cette équipe.[réf. nécessaire]

Les principaux clubs sportifs

  • Aïkido : plusieurs clubs, dont l'Aïkido Club du Mans et le Judo Club du Mans.
  • Arts martiaux : Samouraï 2000.
  • Badminton : Le stade olympique du maine (SOM) évoluant en Nationale 3, Régionale 1 et départementale 1,2 et 3.
  • Baseball : Les Grey Jays.
  • Basketball : Le Mans Sarthe Basket (MSB) évoluant en ProA - JALT Le Mans évoluant en N2.
  • Cyclisme : Le Mans Sarthe Vélo (MSV) 190 licenciés, Activités Route, VTT, Piste, Cyclo-cross. Évolue en Division Nationale 2 en VTT et en régional et national sur route juniors et espoirs.École de vélo pluridisciplinaire (près de 100 jeunes de moins de 18 ans).
  • Karaté : plusieurs clubs, dont le COP Karaté et le Samouraï 2000.
  • Krav-maga : Samouraï 2000 - Académie Sarthoise de Taekwondo (AST).
  • Football américain : Les Caïmans 72.
  • Handball : CSC Le Mans Handball (CSCM) évoluant en Nationale 3 (Féminines) - Le Mans Sarthe Handball 72 (MSH 72) évoluant en Nationale 3 (Masculin).
  • Hockey sur Glace : Les Renards du Mans.
  • Parkour : L'association Twist Team membre de la Fédération Française de Parkour (FPk).
  • Roller : trois clubs dont le Club de patinage sur roulettes Le Mans (CPR).
  • Rugby : Rugby Club du Mans (RCM) et le Club Olympique de Pontlieu (COP).
  • Taekwondo : Association Hwarang 72 - Taekwondo Team 72 - Académie Sarthoise de Taekwondo (AST).
  • Tennis de Table : Le Mans Tennis de Table (ASGM) évoluant en Nationale 2.
  • Ultimate Frisbee : Les Manchots évoluant en Nationale 2.
  • Waterpolo : le Club des Nageurs du Mans évoluant en Nationale 3 A.

Médias

Presse

Le premier quotidien de la Sarthe est Le Maine libre qui diffuse à 47 205 exemplaires (chiffre de 2009) dans le département. Il appartient au groupe Ouest-France qui a également une rédaction locale au Mans.

Les éditions Le Mans Racing publient des ouvrages consacrés uniquement au sport automobile, plus spécialement sur l'histoire des 24 Heures du Mans. Les musées du Mans et la médiathèque centrale Louis Aragon éditent leurs propres catalogues et œuvres comme c'est le cas pour le musée de Tessé, le musée archéologique ou le musée des 24 heures.[réf. nécessaire] Cela se fait souvent en lien avec la maison d'édition Cénomane, qui fut autrefois un magazine consacré à la vie culturelle et historique du Mans. Elle fut fondée à la suite de cet essai par Alain Mala en 1986. La maison d'édition Il était deux fois est elle, spécialisée dans la réédition de classiques de la littérature jeunesse[112]. Les imprimeurs ITF sont également une maison d'édition mancelle dont la dernière publication est De Pontlieue à Kaliningrad par Claude Patard. ITF travaille en accord avec l'Association Culturelle et Touristique du Mans quant à la parution de La vie Mancelle et Sarthoise[113]. Les éditions de la reinette publient presque uniquement des ouvrages informatifs et culturels sur la Sarthe et le Maine. La maison fut créée en janvier 1994, elle publie notamment la revue trimestrielle Maine Découverte[114]. Les Messageries de Presse Mancelle sont le grand spécialiste local de la distribution de la presse sur la région du Mans. ITF chez les imprimeurs a repris le flambeau local de l'imprimerie Monnoyer, datant du XIXe siècle. Elle se partage le marché manceau avec Numeri'Scann 24 notamment. dans le domaine des études scientifiques, outre l'université du Maine, l'hôpital du Mans édite avec le soutien de la société de Médecine de la Sarthe la Bibliothèque Médicale AF Lemanissier. Elle édite et gère des ouvrages médicinaux spécialisés depuis 1975[115].

Télévisions

Locaux de France 3 Maine.

France 3 Maine, antenne locale de France 3, produit un journal d'une dizaine de minutes diffusé tous les soirs, du lundi au vendredi, en Sarthe et en Mayenne.

LMTV Sarthe est une chaîne locale de la télévision numérique terrestre (TNT), visible dans la majeure partie de la Sarthe.

Radios

Les réseaux nationaux suivants possèdent des installations dans la ville pour des décrochages ou des services d'informations :

Présente en région Centre, Vibration diffuse aussi ses programmes au Mans, sur 102.1. La radio a été un temps sponsor du Muc 72. Elle propose des informations régionales couvrant la Sarthe et une partie du Maine-et-Loire.

La ville possède des radios locales :

  • Radio Alpa est une radio associative et alternative axée sur les musiques actuelles, l'information locale et la vie associative. Elle emploie quatre salariés mais une majeure partie de ses programmes sont animés par des bénévoles. Elle diffuse dans presque tout le département de la Sarthe sur 107.3 et depuis février 2009 en streaming sur le site www.radioalpa.com [3]. Ses studios sont situés dans le Vieux-Mans, à la MJC Prévert, dont elle est un secteur d'activité. Radio Alpa est adhérente de la Fédération Régionale des Radios Associatives Maine-Anjou (FRAMA), elle en est actuellement le siège social[117]. La radio est ainsi désignée pour siéger au Conseil National des Radios Associatives.
  • Cartables FM est une autre radio associative en milieu scolaire basée au collège Berthelot, dans le centre ville du Mans. La majorité de ses émissions sont réalisées par des élèves. Elle emploie deux salariés. Elle laisse également une grande place à l'information culturelle. Elle dispose d'une programmation musicale en partie axée sur la scène locale, la variété et le pop/rock. Elle diffuse sur Le Mans et dans un rayon d'environ 30 km sur le 93.3. Cartables FM est adhérente de la Fédération Régionale des Radios Associatives Maine-Anjou (FRAMA).

En 2009, Sweet FM, radio commerciale indépendante originaire de La Ferté-Bernard, a obtenu une fréquence au Mans sur 94.8. C'est une radio musicale généraliste et grand public. Depuis son implantation, elle fait la part belle aux plages d'informations locales. Son ambition est de s'implanter durablement dans le bassin manceau[118].

Économie et recherche

Économie actuelle

La ville compte trois technopôles avec le quartier Novaxis, l'Université-Ouest et le Technoparc. Trente zones industrielles et commerciales se trouvent sur Le Mans et les communes de la métropole. Une zone franche urbaine (ZFU) est présente aux Sablons.

La ville accueille de nombreuses industries réparties en cinq grands domaines : électronique, mécanique et automobile, BTP, Agroalimentaire et plasturgie[119]. Quant à l'économie tertiaire, elle n'est pas exempte avec de grands nom comme MMA ou Groupama.

Siège du Crédit-Mutuel (direction départementale).

L'industrie est apparue au Mans à la moitié du XIXe siècle. La métallurgie s'est développée à l'intérieur de la ville. Les chemins de fer, employant les ruraux des alentours, l'ouverture vers Paris puis vers la Bretagne, ont permis au Mans de développer son industrie. Les matières premières arrivaient alors par bateaux dans les ports d'Allonnes, d'Arnage et du Mans, avant la concurrence du chemin de fer.

La gare de triage au sud de la ville est le symbole d'une époque où l'industrie de la cité était florissante. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Le Mans est l'une des villes les plus industrielles de France. L'industrie du département de la Sarthe est alors essentiellement tournée vers l'agroalimentaire. Après cette époque de regain pour la cité, la chute n'en est que plus forte. La population du Mans a dépassé les 100 000 habitants vers 1950. Elle n'augmente plus dans les années 1970 et diminue même ; l'augmentation reprend faiblement au début des années 1980. Le déclin économique lié à la désindustrialisation explique sa moindre croissance démographique. Aujourd'hui, le Mans est à dominante largement tertiaire. Elle accueille dix fois plus d'employés d'entreprises qu'elle ne forme de diplômés supérieurs.

En agroalimentaire, Yoplait y concentre un pôle majeur. Initiée par la famille Bollée, l'industrie automobile est aujourd'hui représentée par Renault, GKN (anciennement Glaenzer Spicer), SA SARR, Gruau, Dura Automotive System, SIA Industrie (anciennement SIA Dumoutier appartenant aujourd'hui au groupe Plastiwell) et NTN. Du constat du poids de l'industrie automobile dans la région des Pays de la Loire concentrée sur la Sarthe et, plus particulièrement encore, dans le bassin manceau, est né l'Institut Automobile du Mans dont le but est de soutenir cette filière.

L’usine Renault s'implante en 1936. Elle produira des pièces pour l'occupant et se développera encore après-guerre. C'est toujours la plus grande concentration ouvrière du Mans. L'usine de Renault Agriculture a été racheté par l'allemand Claas, qui y emploie 700 salariés[120].

D’importantes entreprises spécialisées en électronique se sont installées à sa suite, notamment Schneider Television, Philips, Souriau. Le Mans conserve des entreprises tertiaires : centres d'appels Mondial Assistance, B2S, Eurofil, The Phone House ou l'Argus assurance. Le Mans est une ville d’assurances, en particulier avec la fondation en 1828 de la Mutuelle immobilière du Mans qui deviendra le groupe MMA, et l'implantation d'assurances mutualistes telles que MAAF, Groupama, Crédit agricole ou Caisse d'épargne. L’ACO, soutenu par ces entreprises, s’est développé et organise les 24 Heures du Mans.

Cette augmentation du parc industriel va provoquer un afflux de main-d’œuvre dans l’agglomération mancelle. La ville va mettre 25 ans à sortir de la crise du logement d’après-guerre. Il en résultera un manque d’infrastructures et de services, notamment en matière de formation. Une branche universitaire scientifique existe depuis 1960.

De l'âge industriel à la tertiarisation

Ancienne Manufacture des Tabacs faubourg Saint-Georges.

Le territoire de la ville s'est constitué en même temps que l'industrialisation. Cette extension s'est faite en majorité dans la seconde partie du XIXe siècle. En 1855, ont lieu les absorptions[95] des communes voisines de Saint-Georges-du-Plain, peuplée de 566 habitants en 1851[54], de Saint-Pavin-des-Champs, peuplée de 1 568 habitants en 1851[121], et de Sainte-Croix, peuplée de 3 451 habitants en 1851[55]. En 1865, c'est au tour de la commune de Pont-Lieue, peuplée de 3 903 habitants en 1861[122]. Au niveau démographique, Le Mans passe de 27 000 habitants en 1851 à 45 000 habitants en 1866. C'est alors que s'engage une série de phases successives amenant emplois et population à la ville dont le territoire urbain va se remplir de façon incomplète.

La gare du Mans-Triage.
Gravure des Anciennes Mutuelles Générales Françaises, rue Chanzy.

La première phase d'industrialisation débute après l'arrivée du chemin de fer, en 1854. Le Mans devient un carrefour ferroviaire majeur. L'entrepôt dessert tout l'Ouest de la France pour des activités diversifiées dans le domaine ferroviaire tel que le dépôt des machines, la gare de triage ou les ateliers de réparation. Durant cette première phase, d'autres greffes industrielles surviennent à petite ou grande échelle à l'image de l'entreprise métallurgique Carel et Fouché. Puis arrive la manufacture des tabacs dans le quartier de Saint-Georges. Arrivent également une grande fonderie et plusieurs entreprises mécaniques. Enfin, la fin de ce premier mouvement s'amorce avec la naissance des Mutuelles Générales Françaises, qui donneront plus tard le groupe MMA.

Les trente glorieuses apportent une nouvelle croissance à la ville. Celle-ci est majoritairement soutenue par le succès de Renault. L'entreprise qui emploie quelque 3 600 salariés en 1949, en emploie près de 10 000 en 1974. La ville bénéficie de délocalisations industrielles favorables ainsi que du renforcement des branches d'assurance installées dans la cité. La distribution, représentée par les Comptoirs Modernes dès 1928, emploie plus de 2 000 personnes en 1975. Les services se multiplient et les flux migratoires vers Le Mans deviennent importants. En 1975, la ville atteint un pic de population de plus de 152 000 habitants. En seulement sept ans, la ville a gagné quelque 9 000 habitants et en vingt ans, elle en a gagné plus de 40 000. Et pourtant, déjà, la désindustrialisation pointe le bout de son nez puisque la SNCF réduit ses postes de 1 700 places entre 1945 et 1970.

À la suite de cette première phase relativement longue, la seconde phase est plus éphémère. Elle commence dans l'après-guerre, à partir des années 1920, jusqu'en 1930. La ville bénéficie alors de délocalisations stratégiques. Elle reçoit ainsi l'établissement d'une fabrique de munitions et d'une usine fabriquant des moteurs d'avion. Surtout, Renault acquiert dès 1936, des terrains au sud de la ville qui verront l'édification d'une importante unité de fabrication mécanique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Dans le même temps, survient l'électrification de la ligne Paris-Le Mans renforçant le rôle de la ville en tant que nœud ferroviaire. Le Mans est un passage obligé surtout à cause des transferts entre traction thermique et électrique. Juste après 1945, la SNCF emploiera au Mans près de 5 000 ouvriers. La seconde phase industrielle vient surtout compléter une première période très longue, ayant posé un grand nombre de base pour une économie industrielle développée. Surtout, Le Mans fait figure d'exception en tant que grande concentration industrielle.

La dernière phase est moins prospère. Elle commence dès la fin des années 1975. Alors que la ville compte sur cette croissance industrielle tonitruante pour devenir une grande ville française (voir le projet SDAU), de nombreux signes d'essoufflements sont visibles dans l'économie mancelle. La grande débâcle vient de l'employeur Renault, plus grand manufacturier et plus grand employeur de la ville, qui diminue considérablement ses effectifs. Les entreprises les plus modestes, elles, fermeront leurs portes. Les Mutuelles du Mans, elles aussi, enregistrent des difficultés et réduisent leurs effectifs. Tant bien que mal, de nouvelles activités tertiaires tentent de se faire une place. Les services marchands se développent. La ville est bien sûr modifiée. De nouvelles zones sont ainsi créées sans pour autant que les zones d'activités existantes ne soient complètement remplies.

Bien avant le déclin, deux communes des faubourgs ont pu bénéficier d'une grande expansion démographiques. Il s'agit des deux villes les plus importantes de la 1re couronne : Allonnes et Coulaines. Allonnes au sud-ouest du Mans se construit comme une ZUP, profitant de l'installation de Renault. Coulaines, plus proche, au nord-est de la ville du Mans, se développe en lotissements de petits immeubles. Pour la seconde fois, la cité englobe les bourgs environnants. Cependant, la péri-urbanisation continuera à se faire sous la forme d’un étalement résidentiel discontinu classique. Viennent dès les années 1980, les communes alentour comme la Chapelle-Saint-Aubin au nord ou se construit une nouvelle zone commerciale. Plus loin encore, Saint-Saturnin profitera à son tour de ce développement en bénéficiant de la sortie autoroutière des Portes de l'Océane. Point de passage, elle verra naître un hôpital spécialisé (l'ADAPT) ainsi qu'un parc hôtelier, sans oublier une expansion au milieu des années 1990, amenant à la construction de nouvelles zones pavillonnaires. En 2004, la municipalité devra même créer une déviation à la RD338 en provenance d'Alençon pour permettre une fluidification du trafic, devenu trop important. La zone du Polygone au Sud du Mans, construite dès 1960 concentre également une forte activité professionnelle. Dès 2004, Le Mans envisage la création d'un pôle d'excellence sportive à la sortie sud de la ville. Cette entreprise, sera menée à terme à l'été 2010 avec l'achèvement du MMArena.

Économie contemporaine

La Tour Solaire, siège social du GIE SESAM-Vitale.

Les années 1980 sont marquées par la création de nouveaux axes de communications : les lignes TGV qui relient Paris à l’ouest de la France passent par le Mans pour desservir Angers, Laval, Nantes et Rennes. Les autoroutes relient Le Mans à Paris, Alençon, Rennes, Angers/Nantes, Tours, Caen et Rouen/Calais. Son identité est largement entachée par son rôle de simple « relais » de l'Ouest, et se trouvant éloignée du reste de la région des Pays de la Loire. Son histoire et son économie se sont basées sur les matières premières et les infrastructures industrielles nouvelles en matière de transport. Cependant le Mans a beaucoup perdu de son importance avec la perte de vitesse de la production industrielle. Entreprises fermées, ville perdant ses habitants… Les circonstances ont été ressenties dès la fin des années 1990. Paradoxalement, alors que les couronnes mancelles gagnent en puissance, la ville-centre voit son rythme de croissance s’affaiblir, jusqu’à obtenir un variation négative. Ce sont les périphéries qui en profitent. À partir de 1960, on crée une branche universitaire scientifique. Elle est une annexe de l'université de Caen. En 1969, on crée un IUT pour répondre à la demande de formations techniques pour l’industrie. L'université se développe, apparaissent progressivement des secteurs lettres ou droit. Elle devient indépendante à partir de 1977. Ses bâtiments construits comme des préfabriqués sont marqués par leur temps, symbole d'une construction « rapide ». La création de cette université, initiée dès 1967, a apporté quelque 10 000 étudiants au fil des années. Cependant, l'impossibilité d’ouvrir un CHU de par la proximité du CHU d'Angers a très nettement ralenti ses chances de devenir grande-ville universitaire.[réf. nécessaire] En 1999, le territoire de la CUM est urbanisé à 72 % seulement, alors que les espaces résidentiels ne représentent que 1/3 de la surface totale. Cependant, le Mans conserve la grande majorité de la population de la communauté urbaine, du fait du petit nombre de communes impliquées. Ce sont ainsi les trois quarts de la population qui résident dans la ville-centre. Depuis le début des années 2000, la ville du Mans a décidé de remédier à ce problème de « fuite métropolitaine ». La cité a perdu beaucoup d’habitants entre 2003 et 2006, spécialement à cause de la reconstruction de nombreuses parties de la ville. C’est dans cette optique que de nouveaux bâtiments sont créés aux extrémités urbaines encore non occupées, et notamment à l’Ouest, près de l’Université. Sa position entre Paris et l'Ouest aura également beaucoup apporté pendant les périodes de « relâchement ».

Le Mans accueille bien sûr le siège social de la société des assurances MMA. Le GIE SESAM-Vitale, créateur et distributeur de la carte Vitale, est implanté dans le quartier d'affaires Novaxis.

Le Mans est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe. Elle gère l'aéroport Le Mans-Arnage et quelques écoles de formation supérieure.

La communauté Le Mans Nord Entreprises, créée en juin 1999, réunit soixante-dix des 430 entreprises situées en périphérie nord de la ville. Cette confédération englobe de nombreuses sociétés sur un rayon d'une dizaine de kilomètres qui forment un pouvoir économique important et siège au conseil de la communauté d'agglomération. Employant environ dix mille salariés sur une superficie de 100 000 m2, elle tend à se faire concurrencer par la zone Sud et notamment le Family Village en pleine expansion alors qu'elle accusait un retard face à la zone Nord, desservie par « la porte de l'Océane ».

Tourisme

L'abbaye de l'Épau lors du Festival de l'Épau.

Le Mans est la troisième ville des Pays de la Loire en matière de culture et de tourisme après Angers et Nantes[123]. Dans la fin des années 1990, les organisations culturelles et le conseil municipal promeuvent une ville européenne[Biblio 11]. Les 24 heures du Mans jouent pour beaucoup dans la renommée internationale de la ville. Selon des études menées de 2003 à 2007, la seule semaine de 24 heures automobiles rapporteraient 75 % des retombées économiques annuelles de la ville[124]. Depuis l'ouverture de l'A 28, longeant la ville du Nord au Sud, Le Mans se situe au centre de l'axe Calais-Bayonne ou Angleterre Espagne. La rénovation et réhabilitation apportées au Vieux-Mans ont permis de valoriser le patrimoine de la ville. La vieille-ville a également pu se faire connaître en France grâce à des vitrines filmiques, les tournages s'étant multipliés ces dernières années. Le Mans accueille des festivals musicaux comme l'Europa Jazz Festival ou le Festival de l'Épau. Le tourisme culturel est complété par une offre de lieux d'expositions qui s'est enrichi en 2009 d'un musée archéologique « Le Carré Plantagenêt ». La ville compte en plus du musée de l'Automobile, quatre musées publics et un musée privé.

Lieux et monuments

monument et Plaque de bronze des empreintes des vainqueurs des 24 heures dans le quartier saint Nicolas

Architecture

Monuments romains

Vestiges des thermes de Vindunum.

La vieille ville est ceinturée d'une enceinte romaine polychrome construite à la fin du IIIe siècle, encore très bien conservée. Elle constitue le plus important témoignage de l'architecture militaire du Bas-Empire en France, c'est l'édifice le mieux conservé d'Europe, après la ville de Rome[Biblio 12]. La ville appartient aux villes et pays d'art et d'histoire, faisant partie des villes rouges. Seules quatre autres villes ont porté ce titre en France avec Lyon ou Limoges. Cela provient de la couleur des matériaux utilisées aux IIe et IIIe siècles pour bâtir les murs d'enceinte des cités[Biblio 6].

Les thermes de Vindunum se trouvent sous l'école des Beaux-arts du Mans, au sud-ouest du mur d'enceinte.

De Vindunum subsistent plusieurs domus, dont la plus visible est celle des Halles. Le forum est situé sous la cathédrale, au point le plus haut de la colline du Vieux-Mans.

Monuments du Moyen Âge

Au nord-ouest de la cité Plantagenêt.
  • La cité Plantagenêt est le cœur de la ville médiévale du Mans. À l'intérieur de la muraille, se trouve le quartier appelé « Vieux Mans » (ou « vieille ville du Mans »), où la plupart des maisons datent de la Renaissance. On peut citer notamment la maison d'Adam et Ève, les hôtels de Clairaulnay et de Vaux. Cet ensemble, très bien conservé, est rarement troublé par les aménagements modernes. Tout autour se développent des attractivités au fil des années dont la nuit des chimères s'y déroulant tous les étés. Le lieu est également plébiscité pour des tournages de films et téléfilms historiques. C'est dans cette partie de la ville que sont canalisés la majorité des édifices historiques importants, parmi lesquels un grand nombre d'édifices religieux et d'hôtels particuliers et l'ensemble palatial comtal et royal comprenant le palais des comtes du Maine (actuelle mairie) et la collégiale Saint-Pierre-la-Cour.
La cathédrale du Mans.
  • La cathédrale Saint-Julien combine l'art roman — pour la nef — et l'art gothique — pour le chœur et l'abside. Elle possède un chevet gothique, haut de 33 mètres. Elle a été construite entre le XIe et le XVe siècle. Les vitraux datent pour la plupart du XIIIe siècle. Paul Claudel écrivit dans son journal intime de 1925 ; « J'étais loin de m'attendre à cette chose superbe. Taillée dans un pur froment de lumière, dans un rayon angélique que par endroits un rose délicat vient colorer. »[125]
La couture et son abbaye.
  • Au sortir du Moyen Âge, la ville s'est dotée de plusieurs abbayes et cloîtres. Parmi ceux toujours visibles aujourd'hui, on peut noter l'Abbaye Saint-Vincent, construite en 572. L'édifice est aujourd'hui intégré au lycée Bellevue. Jusqu'en 1789, le lieu abrite une bibliothèque importante. L'abbaye est vendue comme bien national. Le complexe du lycée est créé en 1968 après avoir été un internat depuis 1954. L'abbaye ne sera entièrement rénovée qu'en 1990.
La collégiale Saint-Pierre-la-Cour.
  • L'abbaye de l'Épau est une ancienne abbaye cistercienne fondée par la reine Bérengère de Navarre en l'an 1229. Le gisant de la reine Bérengère se trouve aujourd'hui dans la salle capitulaire. L'abbaye est visitable et accueille de nombreux événements culturels comme le Festival national de musique classique de l'Épau. L'édifice se situe à quatre kilomètres à l'Est du Mans, sur la rive gauche de l'Huisne, à la jonction du territoire de la commune d'Yvré-l'Évêque.
  • La collégiale Saint-Pierre-la-Cour est d'abord une église édifiée intra muros au Xe siècle, à la suite des invasions normandes du IXe siècle. Elle est rebâtie par Henri II Plantagenêt en 1175 avant qu'elle ne soit de nouveau agrandie en 1267 avec le soutien de Charles III d'Anjou[Biblio 13]. Il s'agit de l'ancienne chapelle seigneuriale des comtes du Maine faisant partie de l'ensemble palatial comtal et royal. Elle est aujourd'hui un lieu d'expositions et de représentations.

Monuments de la Renaissance

Le palais du Grabatoire
Le Musée de la Reine Bérengère
  • Classé monument historique La maison de la reine Bérengère, abrite le Musée de la Reine Bérengère. Celui-ci regroupe des œuvres sur l'histoire sarthoise et sur la vie mancelle. Malgré son nom, la femme de Richard Cœur-de-Lion ne vécut jamais dans cette maison. Gérant du grenier à sel, Jean Véron fit bâtir la maison à la fin du XVe siècle. La maison dite de la reine Bérengère est entièrement en bois, les éléments du colombage sont moulurés et ornés de sculptures, de colonnettes et d'écailles.
Fronton de la maison d'Adam et Ève
  • La maison d'Adam et Ève fut construite par le médecin Jean de L'Espine en 1520. Son nom provient du petit ornement situé au-dessus de la porte d'entrée. Le premier étage est chargé de pilastres massifs. La maison est située au bout de la grande rue de la vieille ville.
  • La maison des deux amis est située rue de la reine Bérengère. Elle fut édifiée au début du XVe siècle par un riche marchand manceau du nom de Jean Bernay.
Vue sur le haut du pilier rouge
  • Classé monument historique La maison du pilier rouge fut construite durant le XVe siècle. Les poteaux qui la soutiennent ont été implantés sur un sol de pierre, fait pour l'occasion. Cela permettait de les protéger de l'humidité. Le pilier rouge qui soutient la demeure sur sa façade nord est l'objet de nombreuses rumeurs.

Monuments des XVIIe-XVIIIe siècles

Hôtel des Ursulines, partie d'antan.
  • Classé monument historique L'hôtel des Ursulines tient son nom de l'ancienne école pour filles bâtie ici. Il est communément daté du XVIIe. L'édifice fut rénové en 1988. On lui annexa une grande verrière et aujourd'hui, il est le siège de l'office de Tourisme du Mans[Biblio 15].
  • Classé monument historique La chapelle de l'Oratoire fut élevée en 1683 à côté du collège de l'Oratoire. Elle fait aujourd'hui partie de l'ensemble scolaire Montesquieu. Elle fut rénovée en 2007.
  • Classé monument historique L'hôtel Nepveu de Rouillon date du XVIIIe siècle. L'édifice est actuellement la résidence urbaine des Compagnons du devoir, considérés comme des artisans héritiers des bâtisseurs du Moyen Âge.
Chapelle de la Visitation
  • La chapelle de la Visitation située sur la place de la République est l'un des rares bâtiments de style Régence présent dans la ville. L'église fut fondée en 1723. Au XXe siècle, on ajouta des colonnes à la façade afin d'en faire un palais de Justice.
  • Construit au XIe, Le pont des Vendéens a été sabordé au moment de la guerre de Vendée. Cela permit aux manceaux de s'organiser avant l'arrivée de Vendéens. Les vestiges du pont se trouvent au cœur du quartier de Pontlieue, au sud de la ville.
L'hôtel Desportes de Linières
  • L'Hôtel Desportes de Linières située place de l'éperon. Il a été restauré au milieu des années 1980. La façade principale est ouverte vers le sud au 9 rue des Boucheries au cœur du quartier des Halles. L'hôtel est bâti sur trois étages et possède en moyenne 8 pièces par étage. Au fil des ans, l'hôtel fut cependant pillé et abîmé jusqu'à sa restauration, notamment les salons les plus luxueux ornés à l'italienne et chargés de marbre.[réf. nécessaire]

Monuments du XIXe siècle

Musée de Tessé
L'hôpital spécialisé du Mans ou hôpital Etoc-Demazy
  • Classé monument historique L'hôpital Etoc-Demazy voit le jour en 1834. Hippolyte Lebas conçoit les plans en 1818 et la construction est lancée deux ans plus tard. L'édifice a reçu l'appellation monument historique en 2001. L'aile dite des agités et l'amphithéâtre de dissection ont conservé leur disposition d'origine.
  • L'École normale de garçons voit le jour en 1860. L'architecture est à mi-chemin entre celle des bâtiments monastiques et celle des casernes du Second Empire. L'École normale est aujourd'hui un bâtiment du conseil général de la Sarthe. La cloche du monastère, située au centre de la cour d'honneur, fut remplacée par une horloge[126].
La Bourse
  • L'Atelier Cosson fut construit en 1873 au no 10 de la rue du Crucifix. Cette élégante maison en briques et pierres de Bernay a été conçue pour être le studio de photographie de Gustave Cosson (1824-1896), célèbre photographe manceau. Au début des années 1980, dans le cadre de la percée de l'avenue Pierre Mendès-France, la rue du Crucifix a disparu. L'atelier Cosson a été démonté pierre par pierre et reconstruit avec les pierres d'origine et des briques neuves à une quinzaine de mètres de son emplacement initial, dans l'alignement de la rue Montauban[127]. L'atelier Cosson fait aujourd'hui partie de la Maison de l'Avocat.
L'hôtel des Postes
Fronton de l'ancien consulat de Belgique
  • L'hôtel Singher, situé dans le quartier des Jacobins fut construit par l'architecte Caron. Ses plans furent conçus à l'origine par Jérémie Singher et la société des mutuelles du Mans. L'hôtel est une imitation de style Louis XI et fut pendant longtemps l'un des sièges de la firme MMA. Au XXe siècle il devint pendant un temps le siège du consulat de Belgique au Mans.
  • L'hôtel Mauboussin qui aujourd'hui abrite les locaux de la banque de France, tient son nom du notaire qui le fit construire en 1835. La précédente demeure appartenait à un parent de l'impératrice Eugénie: Philibert de Tascher, maire et député de la ville de 1813 à 1816[128]. Dès le 17 juin 1846, l'hôtel devient succursale de la Banque de France.

Architecture contemporaine

Ancien Lycée de jeunes filles Berthelot datant de 1907
Le Crédit Lyonnais, 1900, place de la République
Hôpital, bâtiment Claude Monet
Chambre des métiers
Plan original de la Percée centrale, 1878
  • Le bâtiment du Crédit Lyonnais fut bâti en 1900. Il s'agit de la première grande réalisation du XXe siècle dans la ville.
  • La chambre des métiers est située sur la place Lecouteux. L'hôtel est achevé en 1906 sous la responsabilité de l'architecte Grunier[129].
  • Le Lycée Berthelot est inauguré en 1907, le même jour que la Caisse d'épargne et la nouvelle usine des eaux. Il est à l'origine un collège-lycée de jeunes filles.
La Tour Émeraude
  • L'hôpital Nord est lui, un excellent exemple de la mixité architecturale qui est opérée dans la ville[réf. nécessaire]. Alors que son bâtiment principal est un ancien hôtel particulier, les locaux l'entourant sont bien plus récents.
  • La tour Emeraude[Biblio 17] a longtemps été le symbole de l'assureur MMA dans la ville. Créée en 1975, ce bâtiment est le plus haut du centre-ville. La percée centrale est un projet dont l'idée a germé dès 1854 lors de l'arrivée du chemin de fer. Les travaux dureront de 1967 à 1977. C'est ainsi la création de l'avenue du Général-De-Gaulle ou de la place des Comtes-du-Maine d'un style très « années 1970 ».
  • L'immeuble Le Couteur est une HLM située sur la rive gauche, en face du port du Mans. Son architecte est Jean Le Couteur, élève de Le Corbusier. Cette HLM date de 1954. L'architecte a souhaité créer quelque chose de novateur et de résolument différent face au Vieux-Mans qui n'est situé qu'à quelques centaines de mètres à l'est[Biblio 18].

Places du Mans

La ville du Mans possède plusieurs places utilisées pour des rassemblements populaires :

Complexe cinéma - théâtre Place des Jacobins
Place du Jet d'eau
Place des Comtes-du-Maine
Place Saint-Nicolas
  • La place de la République est la grande place piétonne du centre-ville. Autrefois place des halles, elle fut longtemps place d'accueil pour la halle au blé, détruite au cours du XIXe siècle pour cause d'insalubrité. L'opération Percée centrale entamée dans les années 1960 a visé à lui redonner un caractère de « plein centre-ville ». C'est alors qu'un bassin a été installé en son centre, de la verdure a été disposée aux quatre coins de l'endroit tandis que son sous-sol servait à la fois de galerie marchande, puis, plus en profondeur, de parking. La statue de Chanzy libérant la ville a également longtemps trôné en son centre. Dès 2004, la place a été entièrement refaite en vue d'accueillir le tramway. Le parking souterrain a été réaménagé et agrandi. Le tramway passe au centre de la place tandis que les fontaines ont disparu. Le dallage de la place a été achevé pour accueillir la parade des pilotes des 24 Heures 2007. Des ascenseurs sont à disposition pour accéder aux parkings. Trois ans auront été nécessaires pour réhabiliter la place entièrement.
  • La place des Jacobins est la deuxième grande place du Mans, située au sud des remparts du vieux Mans et dominée par la cathédrale. Au Nord-Ouest se situe le Palais des Comtes du Maine. Sur les flancs ouest et est se situent deux théâtres : le théâtre municipal et le théâtre Paul-Scarron. Au Sud, la cité Judiciaire, créée dans les années 1990, reflète la ville moderne. De même pour le centre Jacobin, centre commercial regroupant diverses enseignes internationales (C&A, Jules, Fnac…). Le mercredi et le vendredi, se tient sur la place le plus grand marché de la ville qui selon Jean Pierre Coffe serait le plus beau marché de France[130].
  • . À l'Est de cette place, se trouvent les quinconces des Jacobins. La place est un mélange de plusieurs générations d'architectures urbaines : Moyen Âge pour la cathédrale et la place du Jet-d'eau, sobriété ou innovation des années 1990 pour le théâtre Paul-Scarron et la cité Judiciaire.
  • La place du Jet-d'eau jouxte la place des Jacobins à son extrémité nord, au pied de la cathédrale. L'escalier et la fontaine ont été réalisés en pierres calcaires.
  • La place des Comtes-du-Maine est un symbole de l'opération « percée centrale » menée dans les années 1970. Située en marge de l'avenue François-Mitterrand, voie principale menant à la gare Nord, elle bénéficie d'un passage automobile en nombre. Elle regroupe un parking, des immeubles de bureaux, des logements et un complexe de cinéma baptisé « Les Cinéastes ». Ce dernier bénéficie d'une architecture particulière puisque possédant un accès souterrain cubique et transparent dominant la place. Les avenues alentour sont composées d'arcades piétonnes, tandis que le bâtiment central se présente en forme de pyramide inversée posant une différenciation urbaine majeure.
  • La place de l'Éperon commença à être modernisée en 1963 avec la construction du siège du Maine libre. Après avoir été laissée en simple parking pour les journalistes, elle fut transformée en véritable place de transit. Alors que l'immeuble du quotidien domine la place, il s'agit d'un espace central puisque faisant la séparation entre deux points importants du centre-ville : le centre commerçant et le vieux Mans. Plantée d'arbres, elle dispose d'espaces verts au-devant de l'entrée dans le vieux quartier. Désormais, le tramway la dessert.
  • La place Saint-Nicolas est au cœur du quartier du même nom. Ancien faubourg en contrebas de la vieille ville, elle fut un haut-lieu du commerce de l'étamine mancelle. Les bourgeois de la ville y firent construire quelques hôtels particuliers de grande hauteur au XIXe siècle.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, on peut trouver sur la place, comme dans le quartier, l'Empreinte des vainqueurs ; il s'agit des empreintes de mains et des signatures gravées dans le bronze, des vainqueurs des 24 Heures du Mans. Sur la place, on peut trouver celles de Jacky Ickx et de Henri Pescarolo.

Art pictural ou plastique

L'enseignement de l'art au Mans a commencé dès le XVIIe siècle, cela permettra de former des artistes comme Julien Chappée ou Albert Maignan. La première école de dessin de la ville du Mans est ouverte le . En 1759, c'est la création par Jean Lorcet de l'école de dessin « à l'usage des artisans d'art de la ville ». En 1914, l'école est accolée au palais des comtes du Maine, actuelle mairie, elle prend le nom d'École municipale d'art appliqué Albert Maignan. L'école prend le nom d'école des beaux-arts en 1933, puis elle devient définitivement École supérieure des Beaux-Arts du Mans à la suite d'un arrêté du ministère la classant comme établissement de première catégorie.[réf. nécessaire] L'école peut alors distribuer des diplômes nationaux[Biblio 19].

Les Musées de Tessée et de la Reine Bérengère mettent en avant le patrimoine pictural de la ville. Le second présente surtout les œuvres d'un auteur bien connu des Manceaux. Théodore Boulard fut un de ces peintres alliant la simplicité du monde rural à l'exigence d'une représentation artistique. Il est un parent de l'actuel maire de la ville. Ce dernier fait régulièrement don des œuvres de son parent, dont il finance les restaurations. D'autres artistes Sarthois comme Jean Chappée se sont plu à reproduire la fin du XIXe siècle, une vie très rurale dans les campagnes alentour. Puis sont arrivées des représentations du monde ouvrier, à une époque ou l'industrialisation touche la ville du Mans et quelques autres communes sarthoises. On peut par exemple trouver des représentations de la fonderie d'Antoigné par Paul Soyer. La Cathédrale a été sujette à plusieurs représentations comme c'est le cas en 1855 par Jean-Baptiste-Antoine Lassus. Cela permet également de retrouver aujourd'hui des quartiers disparus comme c'est le cas pour celui de Gourdaine, dessiné par Louis Moulin.

Plusieurs événements historiques s'étant déroulés dans la ville ont été immortalisés par la peinture. La folie de Charles VI de France dans la forêt du Mans inspira plusieurs œuvres picturales dont une peinture exposée au musée Condé à Chantilly et des miniatures illustrant les Chroniques de Jean Froissart. Ces œuvres présentent au premier plan, le roi en train de tuer ses serviteurs alors qu'au fond se dessine la vieille ville avec sa cathédrale, puis la Sarthe en contrebas. Mais le tableau le plus connu est la Bataille du Mans de 1793 peinte par Jean Sorieul. Y sont représentés troupes républicaines et vendéens. On voit un grand nombre de morts du côté chouan tandis que les canons continuent de tirer en fond. Ce tableau représente la place de la République jonchée de cadavres, triste théâtre de ces affrontements. Puis, Maurice Orange immortalisera la seconde Bataille du Mans avec l'intervention de Chanzy. Celui-ci, au centre du tableau, commande ses troupes en première ligne, indiquant le lieu de l'attaque par l'index. Lionel Royer réalisa la Bataille d'Auvour en 1871, bataille à laquelle il a lui-même participé. Cette peinture, comme la majorité de ses œuvres, est le symbole de son grand académisme [Biblio 20]. Autre tableau, celui de l'Arrivée des comédiens au Mans par Jean-Baptiste Coulom. Celui-ci date de 1715 et demeure au musée de Tessé. D'autres tableaux représentant les comédiens de Scarron dans la ville ont été peints. Ils ont été rassemblés en 2009 pour une édition spéciale de l'œuvre[Biblio 21].

En 2008, l'album de bande dessinée Exauce-nous de Pierre Makyo et Frédéric Bihel (Futuropolis) a redonné le goût des représentations artistiques de la ville. L'histoire de cette BD est une recherche effrénée de la vérité à travers Le Mans et à travers toute la Sarthe. Les dessins du normand Frédéric Bihel, notamment ceux du vieux-mans et de ses ruelles ont permis de redécouvrir la ville à travers le dessin, chose devenue rare ou oubliée. Les 24 Heures ont également été dessinées plusieurs fois par Jean Graton, fan de la course, dans les albums de son héros Michel Vaillant. Depuis 1975, la course des 24 Heures a également inspiré les artistes modernistes. En 2000, l'ACO fait appel à un dessinateur de renom pour réaliser les affiches publicitaires[131]. Chaque année se déroule au Mans le festival Puls'Art, offrant des expositions d'artistes internationaux.

Parmi les industries installées au Mans, on trouve les laboratoires et le service commercial du spécialiste français de la peinture : la société Lefranc & Bourgeois[132].

Culture et vie au Mans

Ouvrage linguistique Sarthois

Le parler manceau

Le « parler Sarthois » ou « parler manceau » est une variante dialectale du français. Il désigne en règle générale la forme locale de français employée par les habitants du Mans et du Haut-Maine. Il est également appelé « parler Sapience » ou « parler cénomane ». Géographiquement et historiquement, il était difficile pour un tel dialecte de se faire une place entre le parler d'Île-de-France, futur français, et le parler gallo. Le Maine avait pour limites l'extrême est du département de la Sarthe et jusqu'à Laval pour l'ouest. D'Alençon quasiment au nord jusqu'au nord de La Flèche pour le sud.

Le projet Sauvegarde de la parole Sarthoise a été lancé en 2003 dans la ville de Sillé-le-Guillaume par la radio locale : Fréquence Sillé. L'objectif du projet est de transférer et sauvegarder de nombreuses sources sonores anciennes sur des supports numériques récents afin de garder une trace certaine de cette culture ancestrale. Par ailleurs, cela pourra à l'avenir faciliter et favoriser leur diffusion. D'autres associations ou organismes comme les Trésors des parlers cénomans, La Gouline sarthoise, le département de linguistique de l’Université du Maine et même l'Institut technologique européen des métiers de la musique s'attellent également à la tâche.

Patrimoine gastronomique

Le chapon du Mans en 1907

La ville a su conserver un patrimoine gastronomique. Elle est notamment reconnue pour ses viandes. Les élevages ont toujours occupé une place importante dans le bassin manceau. Preuves en sont les multiples marchés de bestiaux qui s'y sont tenus jusqu'à la fin du XIXe siècle. L'excellence des produits fut reconnue jusqu'à la cour et au-delà du temps de la royauté. La gastronomie se mêle parfois à la culture des lettrés du Mans, à l'image d'une Mazarinade de Scarron datant de 1649, publiée à l'encontre de la reine pour épargner les Manceaux frondeurs alors assimilés à de pauvres chapons inoffensifs. Cet extrait de la pièce des Plaideurs de Jean Racine est une autre preuve de la reconnaissance gastronomique de la ville et de la région :

« Petit Jean: Tant y a qu'il n'est rien que votre chien ne prenne qu'il a mangé là-bas un bon chapon du Maine. […]

Dandin: Tenez, voilà la tête et les pieds du chapon. […] Il est vrai que du Mans il en vient par douzaine. »

La ville du Mans est célèbre pour ses rillettes, préparation à base de viande de porc, parfois d'oie, de canard, de lapin ou de gibier, cuite lentement dans sa propre graisse jusqu'à obtention d'une pâte onctueuse. La ville du Mans est d'ailleurs reconnue pour sa cuisine à base de bœuf fermier du Maine. Plusieurs recettes de viande ont été innovées dans la ville comme les rouelles de Veau à la mancelle[133]. Mais la charcuterie mancelle cuisine également les volailles. Outre les chapons et autres poulets, on conserve des recettes destinées à cuisiner d'autres types de volailles comme les pigeonneaux avec les Pigeons en salmis à la Mancelle[134]. La plupart des recettes traditionnelles mancelles sont très proches de celles du reste de la Sarthe, toutes très marquées par des traditions rurales. Le Mans, ville de marché et de commerce permettait aux ruraux de venir vendre leurs récoltes et leurs élevages. On le voit bien dans les recettes avec beaucoup de préparations à base de viande bovine et de volaille, souvent agrémentées de champignons et de pommes, trouvables aux alentours de la ville.

Le Mans fut autrefois reconnu pour ses vins, des coteaux poussaient en effet jusqu'à la fin du XVIIIe siècle sur les pentes des quartiers Bellevue et Sainte-Croix, ainsi que sur la commune de Coulaines. Cette activité de production allait de pair avec la présence monastique dans la cité. Le pays du Mans est un terroir de goûts. Le nord du Mans est riche de ses confitures et de ses liqueurs. Les plus connues sont les confits et les liqueurs de roses situés plus loin dans le département, surtout à la roseraie de Torcé-en-Vallée. On trouve aussi dans le pays du Mans le miel de La Bazoge par exemple. L'est du Pays se spécialise dans la viande avec la production de rillettes comme dans la ville de Connerré.

Le Mans possède également la culture des entremets, des desserts et surtout du chocolat. Le chocolatier Béline est le plus connu des confiseurs de la ville[135]. Il possède notamment un laboratoire à chocolat aux portes du Mans. Ses produits sont vendus à travers la France et le monde. Parmi les mets les plus connus, on trouve les Bugattises ou encore les Rillettées à la crème de chocolat et d'orange. Les pavés du Vieux-Mans sont une composition de ganache Café et les cœurs de la reine Bérengère sont faits de praline, d'amande et feuillantine. Autre spécialité réalisée par les chocolatiers Manceaux : le saucisson Sarthois. Celui-ci n'est non pas constitué de viande mais de chocolat auquel sont incorporés des fruits ou des douceurs selon que le chocolat soit noir ou au lait. Il peut par exemple être constitué de chocolat noir, de miel et d'amande, ou encore de chocolat au lait, de praliné et de riz soufflé[136]. Le Mans comme sa région est une terre de production de pomme, et comme en Normandie, on réalise du « Calva » dans le Maine. Une variété de pomme, les Reinettes du Mans, servent à réaliser des plats comme le dessert caramélisé, le Petit Sarthois, sorte d'entremets, se rapprochant des desserts traditionnels normands. Il s'agit d'une des recettes les plus ancestrales de la région[137]. Des reinettes du Mans, on produit également du Pommé et du cidre.

Autres spécialités :

  • Poulets de Loué
  • Chapons/poulardes du Mans
  • Marmite sarthoise
  • La soupe à la poule
  • La dorée
  • La millée
  • Le pâté aux pommes
  • Le pommeau Sarthois
  • La bouine

Le Mans au cinéma

Sa particularité a fait du vieux Mans le lieu de tournage de nombreux films d'époque comme Cyrano de Bergerac, film français réalisé par Jean-Paul Rappeneau en 1990, Le Bossu, film franco-germano-italien réalisé par Philippe de Broca en 1997, ou encore Molière de Laurent Tirard, avec Romain Duris, en 2007. La série de téléfilms à succès Nicolas Le Floch est également tournée au Mans[138].

Le Mans et la littérature

L'arrivée des Comédiens au Mans (1712-1716) par Jean-Baptiste Coulom

Les premiers foyers intellectuels du Maine apparaissent au VIe siècle. Apparaît d'abord l'école d'Anile à Saint-Calais. Puis au Mans, dans le faubourg de Saint-Pavin des Champs est créée une école, quelque temps avant celle de l'évêque Bertrand. Après le règne de Charlemagne, l'évêque Aldric du Mans enseigne les sciences et les lettres dans son école épiscopale. Son œuvre est poursuivie par l'évêque Hildebert de Lavardin. C'est en partie grâce à cela que le Maine devient un foyer de culture[Biblio 22]. Le premier livre imprimé au Mans est le Missale ad usum preclare ecclesie cenomanensis de Denys Gaignot, en 1546[Biblio 23].Robert Garnier, auteur de poèmes autant que de tragédies, est originaire du Maine et achèvera sa vie au Mans. Joachim du Bellay y rencontrera Ronsard et Jacques Peletier. Ce dernier a même pris l'appellation de Jacques Peletier du Mans. En 1547, Du Bellay écrit son poème À la ville du MansÀ la ville du Mans, un dizain dans lequel il décrit sa joie d'y avoir rencontré ses amis. Nicolas Denisot est également un manceau célèbre de ce petit groupe. Mais lorsqu'on parle du Mans, on pense surtout au Roman Comique de Paul Scarron où on trouve l'arrivée des comédiens au Mans. Au XIXe, Victor Bonhommet est un poète notoire de la ville, Honoré de Balzac y situe une scène des Chouans, (1829)[Biblio 24], Paul Claudel, en visite au Mans, immortalisera également son passage dans son Journal en décrivant son impression devant la Cathédrale[Biblio 25]. François Vallejo ayant reçu le prix du livre Inter en 2007, est né au Mans en 1960 et a été élève au lycée Bellevue.

Les sociétés savantes du Mans

Siège pittoresque de la Société historique et archéologique du Maine

De 1833 à 1957, quatre sociétés savantes artistiques ou historiques voient le jour au Mans[réf. nécessaire]. Au début, ce sont majoritairement les ecclésiastiques qui en composent les rangs. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, elles furent concurrentes voire rivales. La Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe est l'héritière du Bureau d'agriculture créé en 1761. Ses premières publications sont faites en 1833. C'est cette société qui, par l'intermédiaire de Fortuné Legeay, fait compte rendu annuel des Manceaux et Sarthois participants au Salon de Paris.

En 1875, un groupe d'érudits manceaux regrette la scission entre mayenne et Sarthe, survenue après la Révolution. C'est ainsi qu'est créée, conjointement avec quelques érudits de Mayenne, la Société historique et archéologique du Maine. Robert Triger, l'un des plus grands historiens de la ville, en sera président de 1899 à 1925. Ici aussi, une chronique annuelle signale la présence des artistes sarthois présents au Salon de Paris en 1876 et 1883.[réf. nécessaire] C'est ensuite la naissance de deux sociétés savantes presque entièrement religieuses. La Société historique du Maine est fondée en 1893 par Ambroise Ledru et Ernest Louis Dubois. Ils fondent en même temps la revue La Province du Maine, laquelle traite exclusivement de l'histoire et de l'archéologie de la province. Enfin le cardinal Grente et le duc de la Force, membres de l'Académie française fondent l'Académie du Maine en 1957. Les fondateurs ne sont au départ, entourés que de treize membres. Cette société publie principalement dans les magazines culturels Maine Découvertes et La vie Mancelle et Sarthoise.

À la fin du XIXe siècle, deux autres sociétés savantes spécialisées dans la géographie et dans la botanique sont créées. L'Académie internationale de géographie botanique est fondée en 1891, elle publie successivement les périodiques suivants : Le Monde des plantes (de 1891 à 1898), puis le Bulletin de l'Académie internationale de géographie botanique (de 1898 à 1910) et enfin le Bulletin de géographie botanique (depuis 1911)[139]. Puis, c'est la création de l'Association française de botanique, qui semble avoir publié le Bulletin de l'Association française de botanique dès 1898, pendant une dizaine d'années.

Théâtres

L'ancien Théâtre Municipal
  • Le Théâtre Municipal fut inauguré en 1842 afin de remplacer l'ancienne salle des concerts, datant de 1776. Son architecte est Pierre Felix Delarue, qui réalisera le musée de Tessé et l'hôpital spécialisé. La capacité initiale du théâtre était de 900 places. Après un siècle et demi d'existence, le bâtiment maintes fois refait avait un style d'après-guerre. Sa dernière rénovation, par l'architecte Savin[Biblio 16] datait de 1959. Il est démolit en 2011 afin de le remplacer par un complexe théâtral, couplé avec un cinéma[140].
  • Le Théâtre de L'Espal fut créé en 1995 afin de désenclaver le quartier des Sablons et d'y ouvrir un espace culturel comprenant théâtre, médiathèque et salles polyvalentes. La salle unique contient entre 500 et 600 places. Depuis 2001, L'Espal est une scène conventionnée en partenariat avec le Théâtre Municipal et la ville du Mans où tous les genres se côtoient, du théâtre classique à des représentations contemporaines, et de la danse[141]. En 2008, le tramway permet de relier le théâtre au centre-ville. Au cours de la saison 2008/2009, le théâtre réalise une hausse de fréquentation de l'ordre de 7,5 %.
  • Le Théâtre Paul-Scarron est inauguré en 1991. Il fait face au Théâtre municipal, sur la place des jacobins. Il prend le nom d'un auteur ayant bien connu la ville. Il comprend une seule salle aux dimension réduites, pouvant accueillir 150 personnes. Avant d'être un lieu de représentation, c'est avant tout un lieu de travail permettant à la compagnie mancelle du Théâtre de l'Éphémère de travailler dans un local adapté. Le théâtre est consacré aux représentations contemporaines. Une bibliothèque comportant près de 3 000 textes est située dans le bâtiment. Elle comporte en majorité des œuvres théâtrales, publiées ou non, mais aussi des ouvrages de référence et d'histoire du théâtre.
  • Le Théâtre du Passeur est une salle de proximité située au cœur du quartier Prémartine, proche du Jardin des plantes. L'association Théâtre du Passeur, compagnie théâtrale professionnelle fut fondée en 1996 par Jacky Boiron, comédien cofondateur de l'expérience artistique de recherche Les Tréteaux du Perche. D'une capacité de 50 places, cette salle propose une programmation tout au long de l'année et de nombreux ateliers de pratique artistique axés sur le théâtre, le conte, le chant et la lecture à haute voix[Biblio 26].
  • Le Théâtre du Radeau fut fondé en 1985. La compagnie du même nom a elle été montée en 1977. Le théâtre est installé dans un ancien quartier industriel comprenant auparavant une fonderie, près de la Chasse-royale. Le lieu change de nom en 1991 et devient la Fonderie[142]. La Fonderie englobe l'ensemble des créations de la compagnie, mais le théâtre du radeau demeure. Le metteur en scène de la compagnie est François Tanguy, et ce depuis 1982. Ce dernier est devenu un auteur et un penseur reconnu à travers le monde pour sa vision résolument moderne du théâtre[143]. La compagnie travaille en collaboration avec le Théâtre national de Bretagne.
  • Le Théâtre de l'Écluse est situé dans le quartier Heuzé. Il est le lieu de travail et de représentation de la compagnie Pièce et Main d'œuvre. La salle n'accueille elle aussi que 50 personnes. La compagnie a elle-même créé le théâtre en 2006. Les représentations locales sont de trois grands ordres ; à destination des enfants, comédie ou réflexion anthropologique[144]. Chaque année, environ soixante-dix spectacles sont programmés dans la salle.

Musique

Les artistes et groupes manceaux

Souffle Court
Emmanuel Moire

Les artistes manceaux, bénéficient de plusieurs lieux d'expression. Les MJC et les stations de radio locales qui, comme Sweet FM, radio Alpa ou Cartables FM réservent au moins une heure par semaine à la diffusion de titres des artistes régionaux. Enfin, les associations comme Bebop permettent aux groupes de se produire (Festival Bebop). Le festival Le Mans Cité Chanson est un moyen de percer dans le métier et surtout d'acquérir une certaine notoriété par la reconnaissance de ce titre.

Parmi les artistes manceaux actuels on trouve :

Salles de représentations musicales

Le Mans dispose au sein de la ville et dans son agglomération, de salles de concerts et de spectacles diverses consacrées à plusieurs types de représentations musicales. Sont actuellement[Quand ?] en projet une cité de la musique dans le quartier Jean Jaurès et une scène de musiques actuelles, visant à recentrer les différentes activités des artistes[145].

Salle Antarès
Salle des Saulnières
  • La salle Antarès est la plus grande salle polyvalente de spectacle et de sport de la région[146]. La salle de concert peut accueillir jusqu'à 7 200 spectateurs tandis que la salle de sport peut en contenir jusqu'à 6 000. Antarès est l'antre sportive du MSB, club de basket jouant au niveau national et européen.[réf. nécessaire] La salle fut dessinée par DMT Architectes. Elle est gérée par la société Vega dont ce fut la première réalisation en 1995. Antarès est située au sud du Mans, à l’intérieur du circuit. Elle accueille également des événements culturels. Depuis 2007, Antarès est desservie par le tramway, dont elle est le terminus sud de la ligne 1 et fait partie du pôle d'excellence sportive de la ville avec le MMArena, l'hippodrome et les circuits automobiles.
  • Le Palais des congrès et de la culture du Mans est situé dans le quartier de la gare nord. Sa capacité d'accueil a été doublée en 2009, passant de 5 000 à 10 000 m2. La grande salle peut contenir jusqu'à 1 400 places. Le palais propose trois auditoriums avec cinq configurations possibles. La programmation du palais est à la fois intellectuelle avec des forums et des rencontres ( Forum Le Monde-Le Mans), et divertissante avec des pièces de théâtre et des spectacles de one-man show. Le palais a accueilli le 21e congrès du parti socialiste en vue des élections présidentielles de 2007.[réf. nécessaire]
  • L'Oasis est une salle de concerts située près du parc des expositions, au sud du Mans. Elle est particulièrement utilisée pour les musiques actuelles. La salle peut accueillir de 500 à 1 200 personnes. La scène de l'Oasis a également vue s'y dérouler la finale du Printemps de Bourges[147].
  • Les Saulnières est une salle de spectacle située au nord du Mans dans le quartier de la Chasse-Royale. Elle peut accueillir jusqu'à 1 000 spectateurs. La salle sert beaucoup dans le cadre du tremplin Le Mans Cité Chanson. Elle dispose d'une médiathèque destinée au jeune public. S'y déroulent également des cours de Jazz de haut niveau dans le cadre des enseignements de l'école nationale de musique du Mans. La salle possède des studios d'enregistrement destinés en priorité aux amateurs[148].
  • L'abbaye de l'Épau accueille son propre festival de musique classique au printemps : le Festival de l'Épau. D'autres concerts ont lieu tout au long de l'année. Trois salles de concerts ont été aménagées dans l'abbaye: L'église abbatiale, Le dortoir et le logis abbatial.
  • La chapelle de l'oratoire, rénovée en 2007, est un lieu de représentations musicales presque exclusivement classique. L'ensemble Cénoman du conservatoire classique du Mans s'y produit. Ce dernier participe également au festival des Automnales, festival de musique classique à l'automne. Il en est de même au Musée de Tessé.

Événements culturels

  • janvier : depuis 1994, le tremplin Le Mans Cité Chanson permet à des musiciens amateurs de se produire dans différentes salles ou cafés populaires de la ville[149]. Cette institution a permis à des artistes comme Jeanne Cherhal, Sanseverino ou Emmanuel Moire de faire leurs premières armes[150]. Plusieurs styles de musique sont proposés durant les deux mois de compétition. Depuis 2007, le festival a été avancé dans l'année et il se déroule de janvier à mars. Se déroule également chaque année la course à pied du Cross Ouest-France à l'arche de la nature et jusqu'aux bois de l'Épau. Cette course, reconnue internationalement est considérée comme la première épreuve de cross en France et l'une des trois meilleures au plan européen[151]. Environ 15 000 coureurs sont attendus chaque année[151]. Le congrès Femmes d'histoires est une réunion intellectuelle institué en 2006[152] proposant des débats sur la place de la femme dans la société moderne.
Fête de rue au Mans
  • février-mars : le carnaval des quartiers permet l'organisation de différentes animations pour les enfants et les adultes avec de grandes parades dans chaque secteur de la ville. Il se déroule en plusieurs étapes de février à mars. Les Photographiques est, comme son nom l'indique, un festival d'exposition de photographies[153] inauguré en 2006. Son organisation est dispersée à travers la ville. Outre les expositions, des projections cinématographiques et des rencontres avec les photographes sont programmées. Les Carrefours de la pensée[154] se déroulent au palais des congrès chaque deuxième semaine de mars. Il s'agit de la réunion sur un week-end de plusieurs intellectuels en rapport avec un sujet prédéfini traitant de thèmes tels que la sociologie ou la géopolitique. L'organisation se fait en partenariat avec Le Monde diplomatique. Cette manifestation culturelle existe depuis 1990[155]. La fête des rillettes et de la volaille est une manifestation gastronomique se déroulant à l'arche de la nature, conviant le public à des dégustations.
Le palais des congrès et de la culture
  • avril : Le circuit cycliste Sarthe-Pays de la Loire est un grand classique de la petite reine depuis 1953[156]. Les 24 Heures Moto sont organisées à la fin de la troisième du mois d'avril et réunissent des dizaines de milliers de motards venus de France et d'Europe. Cette compétition se déroule depuis 1978[157]. L'Europa jazz festival est un festival de Jazz[158]. Il a soufflé ses 30 bougies en 2009. Depuis quelques années, ce festival ne se déroule plus seulement sur une semaine, mais sur un mois complet. La trentième édition a également permis d'étendre l'accessibilité des concerts dans toute la région. Plusieurs concerts se sont ainsi tenus en Maine-et-Loire ou dans l'Orne.[réf. nécessaire]
  • mai : le festival Puls'Art est une manifestation artistique située en centre-ville et tout particulièrement sur les quinconces des jacobins. Il s'agit d'une manifestation d'art contemporain[159]. Le clou final se déroule fin mai à la Cité des Arts. La première édition s'est déroulée en 1992. Le festival de l'Epau est un festival de musique classique. Son déroulement dure un peu plus d'une semaine avec comme place centrale l'Abbaye de l'Epau, tout en se délocalisant dans d'autres salles de la ville et depuis 2009, dans tout le département[160]. Les grands rendez-vous sportifs de mai sont le Grand Prix moto de France[161] et le semi-marathon du Mans[162].

La fête du pain et des céréales, autrefois fête du pain se déroule à l'Arche de la nature. ce rendez-vous gastronomique met en avant les artisans boulangers de la ville et de la région.

Les 24 Heures du Mans
  • juin : Le mois de juin commence par la fête inter-culturelle des Quartiers-sud[163] permettant de chiner, de s'adonner au sport et assister à divers spectacles de rues. S'ensuit la fête des Sablons. Les 24 Heures du Mans[164] offrent une semaine de festivités. Présentation des écuries, pesage des voitures, essais, qualifications ou parade des pilotes font partie du rituel des 24 Heures. À la fin du mois, depuis 2001, se déroule le festival des arts de rue Le Mans fait son cirque[165]. De nombreuses troupes amateurs ou professionnelles déambulent dans les rues.
La nuit des Chimères en juin 2009
  • juillet-août : à la suite des Cénomanies, un autre événement culturel a permis à la ville de préserver son patrimoine identitaire en l'exposant au public. Il s'agit de La Nuit des Chimères. La ville utilise des représentations holographiques, pour représenter, à la nuit tombée, des œuvres d'art en rapport avec l'histoire du Mans[166]. Le concept est en partie, au moins sur l'aspect technique, inspiré de celui de la ville de Lyon et à sa Fête des Lumières. Les projections sont réalisées non seulement sur la muraille enserrant la vieille ville, mais également à l'intérieur, dans les ruelles étriquées du vieux-Mans. Initialement inventée en 2005 pour être un simple programme de divertissement artistique, la nuit des chimères a pris une ampleur considérable. Si les premières années, les hologrammes étaient projetés sur la muraille côté nord de juin à août, la formule a évolué. Désormais, l'événement ne se déroule plus que sur deux mois, mais en contrepartie c'est toute une vie nocturne qui s'organise dans la vieille ville. Des représentations théâtrales s'improvisent à la nuit tombée par des compagnies de la ville. Des visites nocturnes des monuments sont organisées. À l'été 2009, plusieurs personnalités connues dont Jacques Weber se produiront durant la nuit des chimères. Le programme s'est également étendu de manière plus restreinte sur la période hivernale. L'intérieur de la vieille ville et surtout la cathédrale sont ainsi décorés de nouveaux hologrammes. Le Théâtre des gargouilles et l'organisation des Soirs d'été permettent à la ville d'avoir une activité nocturne intense. Au niveau sportif, le mois de juillet offre le Triathlon international de la ville du Mans[167], ainsi que l'organisation des 24 Heures Rollers sur le circuit Bugatti[168]. Le mois d'août voit l'avènement des 24 heures vélos dont la première édition se déroulera les 22 et 23 août 2009[169]. À l'Arche de la nature, avec le concours de l'UFR sciences de l'université du Maine, est organisé La nuit des étoiles. Puis, à la fin du mois, la fête du miel et des confitures permet à de nombreux apiculteurs de la Sarthe (basés surtout à La Bazoge et à La Hutte) de faire découvrir leur production.


  • septembre-octobre : Le premier week-end de septembre a lieu la fête aux oignons, fête populaire de la ville conservée à travers les âges. La semaine suivante, la foire du Mans se déroule traditionnellement au centre des expositions[170]. Cette foire, également appelée « Foire des 4 jours » est l'une des plus anciennes de France[réf. nécessaire]. Au même moment, le centre-ville propose la grande braderie annuelle pour professionnels et particuliers. Sur le plan sportif, se déroulent les 24 Heures Camions, course officialisée par la FIA[171]. À la fin du mois, les quinconces des jacobins sont le théâtre du Forum Jeunes[172]. Il s'agit d'une fête populaire destinée aux adolescents et jeunes adultes leur permettant d'assister à des concerts d'artistes débutants ou confirmés (Luke en 2005 ou Renan Luce en 2007 par exemple) gratuitement. Le mois d'octobre est riche de deux événements culturels majeurs. Le premier est La 25e heure du livre. Pendant trois jours, écrivains et maisons d'éditions locales ou nationales présentent leurs ouvrages, qu'il s'agisse de littérature jeunesse, de BD, de romans ou de mangas[173]. Puis ce sont les Automnales, une série de concerts classiques à thèmes qui se déroulent dans différents endroits de la ville.
  • novembre-décembre : Le Forum Le Monde-Le Mans est une manifestation qui se déroule traditionnellement à la mi-novembre depuis 1989. Par association entre le journal éponyme et la ville, plusieurs personnalités, intellectuels, philosophes et écrivains se réunissent pendant trois jours, afin d'éclairer une question anthropologique. L'entrée est gratuite et ouverte à tous. Dans la dernière semaine de novembre a lieu le festival de cinéma Aux écrans du réel. Il permet de présenter à la fois des œuvres étrangères peu connues et des travaux de jeunes réalisateurs de la région. Le festival est axé autant sur les courts métrages que des films documentaires[174]. Dès le premier jour du mois de décembre, la Cathédrale s'illumine de la nuit des chimères. À la mi-décembre s'organise chaque année depuis 1986 l'Open international d'échecs du Mans. Vu la pérennité de cette organisation, le maire a émis l'idée en 2009 de faire du Mans la capitale des jeux d'intelligence, en élargissant l'offre de l'open et attirant davantage de spectateurs[175].

Bibliothèques et médiathèques

Le Mans dispose de six établissements gérés par la municipalité : quatre médiathèques (La médiathèque Louis-Aragon, l'Espal, Le Sud et les Saulnières) et deux bibliothèques (Les vergers et la bibliothèque Jean-Moulin). Deux bibliothèques privées sont gérées par l'association Bibliothèques pour tous : les bibliothèques Emeraude et Chateaubriand. La bibliothèque universitaire du campus ouest, fut construite au début des années 2000. La Bibliothèque médicale Lemanissier (BML), ouverte depuis 1975, est spécialisée dans les ouvrages de médecine. La bibliothèque théâtrale Paul-Scarron se situe dans le théâtre du même nom, place des Jacobins.

Musées

Le premier musée fut installé au Mans en 1799. Il s'installe d'abord dans l'abbaye de la Couture en tant que musée des Beaux-arts du Mans. Il ouvre au public en août 1799. L'espace n'est pas assez grand pour exposer toutes les œuvres, trois dépôts sont annexés en 1791 : la bibliothèque du couvent de la Couture, la collégiale Saint-Pierre-la-Cour et la bibliothèque de l'abbaye Saint-Vincent. Les trois édifices ont été désaffectés après la révolution.

  • Un musée automobile présente une riche collection de véhicules d'hier et d'aujourd'hui avec de nombreuses voitures de course tout droit sorties du circuit attenant.
  • Au musée de Tessé ou musée des beaux-arts du Mans, les « demeures d'éternité » égyptiennes de Néfertari, épouse de Ramsès II et de Sennefer, Maire de Thèbes (Égypte) vers 1420 avant notre ère ont été reconstituées grandeur nature dans le sous-sol, constituant la partie principale d'une riche collection d'archéologie égyptienne.
  • Le musée de la Reine Bérangère est consacré aux spécialités locales et aux œuvres artistiques de la ville, à l'image du jubé du cardinal de Luxembourg, actuellement exposé. Pour découvrir comment les anciens manceaux ont vécu au sein du vieux Mans, et pour tout simplement apercevoir une authentique demeure du XVIe siècle, le musée est ouvert durant toute l'année.
  • Un musée Vert, appelé musée Véron de Forbonnais, est situé au sud du centre ville.
  • Le Carré Plantagenêt, musée d'archéologie ouvert en juin 2009 consacré à l'histoire et l'archéologie de la cité mancelle.
  • Un musée hydraulique et marin de la maison de l'eau à l'arche de la nature. Il présente à la fois une collection de faune sous-marine vivante, mais il retrace également l'histoire de l'eau dans la ville, des aqueducs romains à la nouvelle usine des eaux.
  • Le Centre du patrimoine de facture instrumentale est à la fois établissement national de collection d'instruments musicaux, et en même temps musée ludique sur la musique classique et moderne, de tous les pays.
  • Le Centre des archives historiques de la SNCF, créé en 1995 et se trouvant dans le quartier des Sablons, organise des expositions saisonnières. Il est notamment visité lors des Journées du patrimoine.

Personnalités liées au Mans

Émail représentant Geoffroy V
Pierre de Ronsard
Joseph Caillaux
Léon Bollée


Personnages historiques

Personnalités contemporaines

L'importance du sport dans la ville dénote un nombre important de grand noms rattachés à la cité, qu'il s'agisse d'automobile, de basket, de football ou même de tennis. On voit également quelques talents artistiques et assez peu d'hommes politiques, malgré la présence de l'ancien premier ministre François Fillon.

Personnalités diverses

Politique, religion
Culture et médias
Jo-Wilfried Tsonga
Sébastien Bourdais
Sport

Héraldique, logotype et devise

Blason de la ville du Mans sous le Premier Empire.
Blason Blasonnement :
De gueules à la croix d'or chargée d'une clef de sable en pal et cantonnée de quatre chandeliers d'argent ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or, l'écu bordé d'or[177].
Commentaires : «Le blason du Mans est ainsi connu depuis la fin du XVe siècle par le manteau de cheminée sculpté se trouvant au musée de Cluny. La croix évoque saint Julien, premier évêque du Mans et apôtre du Maine où il arriva au IIIe ou au IVe siècle»[178]. Les chandeliers évoquent une vision du gouverneur du Mans à l'époque de saint Julien. À l'instant de son décès, « le saint Apôtre lui apparut tout resplendissant de lumière, accompagné de trois diacres parés de leurs habits sacerdotaux, portant en leurs mains trois chandeliers avec leurs cierges allumés; les trois diacres laissèrent leurs trois chandeliers sur la table du défenseur et, incontinent, disparurent »[179]. Un quatrième chandelier fut ajouté sans doute pour des raisons de composition. « La clef est le plus ancien symbole de la ville et se trouve sur le sceau du chapitre de la cathédrale. Le blason fut ainsi défini par décision des Échevins du 7 mai 1656. Les fleurs de lys sont une concession royale et la bordure fut ajoutée tardivement en 1817 par Louis XVIII. Le blason timbré de la couronne murale est entouré de branches de laurier et la croix de guerre 1939-1945 est appendue à sa pointe (ordre de la Division - Décision no 67 du 11 novembre 1948) »[178]. Les couleurs « gueules et or » ont été reprises par le club de football du Mans.

Sous le Premier Empire, le Mans est considéré comme une ville de seconde classe contrairement à Angers et Nantes. Les armoiries de la ville se blasonnaient donc ainsi : De gueules à la croix d'or chargée d'une clef contournée de sable, cantonnée de quatre chandeliers d'argent, au franc-canton des villes d'empire de seconde classe.

Garnisons

Ancien poste de garde de la caserne Chanzy, aujourd'hui parc monod

Unités ayant tenu garnison au Mans :

Cinéma

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Ouvrages

  • Guides Joanne, Le Mans, Paris, Hachette et Cie, [1886-1887], 108 p. (lire en ligne)
  • François Dornic (dir.), Marc Auffret, Jacques Biarne, Paul Bois, François Garnier, Jean Gouhier, Michèle Ménard et Robert Philippe, Histoire du Mans et du pays manceau, Millau, Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , 398 p.
  • Paul Wagret, François Dornic, René Crozet, Michel Charpentier, Jacques Levron, Les nouvelles provinciales - Visages du Maine-Anjou, Horizons de France, , 253 p.
  • Thierry Dehayes et Manon Dehayes, Le Mans de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 127 p. (ISBN 978-2-8138-0377-1)
  • François Dornic, Histoire du Maine, Paris, PUF, coll. « Que sais-je? », , 2e éd., 128 p.
  • Louis Gallouédec, Le Maine, Les Éditions du Bastion, , 2e éd., 265 p. (ISBN 2-7455-0149-6)
  • Robert Triger, La prise du Mans par les Chouans, le 15 octobre 1799, Fresnay-sur-Sarthe, Imprimerie Fresnoise, , 104 p. (ISBN 2-951 3400-1-X)
  • Frédéric Beauchef, 1871, Le Mans une bataille oubliée, Le Mans, Libra Diffusio, , 152 p. (ISBN 978-2-84492-473-5)
  • Emmanuel Jean, 8 août 1944 La libération du Mans : Une liberté retrouvée, Le Mans, La Reinette, , 128 p. (ISBN 2-913566-27-8)
  • L'enceinte Romaine du Mans, Joseph Guilleux, Éditions Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 2000.
  • Maine, Robert Philippe - Alain Ménil - Étienne Bouton - Michèle Bordier-Nikitine - Yves Guillard - Philippe Durand - Jean-Paul Chauveau - Thérèse Bouché - Jeanne Dufour - Georges Macé – Christine Bonneton, éditeur, Paris.
  • Le Mans: métamorphose d'une ville, André Levy, Éditions Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 1987, 220 pages.
  • Alain Lorgeoux, Joseph Guilleux, Le Mans : Révolution dans la ville, Bordessoules, 1991, 171 pages, (urbanisme sous la Révolution et l'Empire, illustré de nombreux plans)
  • Le Mans face B, Gilles Morin, Bost Production, 2001.
  • Le Mans, Joaquim Pueyo, éditions Ouest-France, La Guerche-de-Bretagne, 1979.
  • Brigitte Masquellin et Alain Lorgeoux Le Mans: regard sur la ville, Saint-Jean d'Angély : Éditions Bordessoules ; 1988.
  • Au Pays du Maine, Louis Saillant, Adolphe Renard Éditeurs, Le Mans, 1910, 441 pages.
  • Les Jacobins, urbanisme et sociabilité au Mans ; Didier Travier, Éditions de la Reinette, Le Mans, 2007. (ISBN 978-2-913566-47-7)
  • Le Mans retrouvé, Michel Vaginay, édition des Circonscription des Antiquités préhistoriques et historiques des Pays de la Loire, Le Mans, 1990, 120 pages.
  • Le Mans au milieu du XXe siècle : Naissance d'une grande cité, Jean Gouhier, Cahiers de la Fondation Nationale des Sciences Politiques no 45, Librairie Armand Colin, 1954, 184 pages.
  • Le Mans-Ville d’Art et d’Histoire - Le Guide, Du Patrimoine, , 144 p. (ISBN 2-858228-28-0)
  • Collectif, Le patrimoine des communes de la Sarthe, t. 2, Paris, Flohic Éditions, , 867 p. (ISBN 2-84234-106-6)
  • Henri Boillot, Mes Balades au Mans, ITF imprimeurs, , 80 p.
  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3)
    Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Pages 717-718 : Le Mans.
    .

Magazines et revues

  • « Ceux qui ont le pouvoir au Mans », L'Expansion, no 708, mai 2006.
  • « Le Mans au fil des siècles », l'Express, no 2984, 11-17 septembre 2008.
  • « Le Mans : les stratégies d'une ville créatrice », Le Point, no 1584, janvier 2003.
  • « Gastronomie en Sarthe » La Vie mancelle et sarthoise, no 396, décembre 2007-janvier 2008.
  • « Le Mans: La belle anglaise du royaume» , Historia, no 759, mars 2010.

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les recensements espacés d’une période de cinq ans (2011, 2016, etc.) pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références

  1. collectif, La Sarthe, les 375 communes, Éditions Delattre, (ISBN 978-2-915907-56-8), p. 102
  2. Site officiel des villes d'art et d'histoire
  3. Le Mans Notre Ville-Métropole no 313/146
  4. a et b « 24 Heures du Mans 245 000 spectateurs », article du 23 juin 2013 sur le site officiel de la course, consulté le 29 juin 2013.
  5. « 24 Heures du Mans 2014. 263 000 spectateurs, jamais vu depuis 25 ans », sur Ouest-France,
  6. Les 24h du Mans 2010 - Motoservice.com
  7. « Le Mans L’université du Maine attire de plus en plus d’étudiants », sur Le Maine Libre,
  8. « Recherche d'orthodromie depuis Le Mans », sur Localisation interactive, orthodromie et navigation (consulté le ).
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  14. « Fiche du Roule Crottes (M0504500) », sur le site du Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  15. a et b Document du syndicat mixte Pays du Mans- Page 3: Statistiques [PDF]
  16. Le béton et le goudron avalent les terres agricoles - Ouest-France, 5 février 2009
  17. Page de la Revue de Géographie Alpine, 1954, volume 42, no 42-1, pp. 198-201 Voir en bas de page
  18. Jean Gouhier : Le Mans au milieu du XXe siècle : Naissance d'une grande cité, Cahiers de la Fondation Nationale des Sciences Politiques no 45, Librairie Armand Colin, 1954, page 8 ; Au centre du Bassin Manceau
  19. Paul Guichonnet, « Comptes-rendus critiques », Revue de géographie alpine, 1954, Volume 42, no 42-1, pp. 198-201
  20. Magazine L'Express du 16 septembre 2003
  21. Site officiel des villes et villages fleuris
  22. Site de la ville du Mans
  23. Localisation de différentes images sur le site de la ville
  24. Article du Ouest-France daté du 26 août 2008 sur le travail de Jean-Pierre Vibert au Mans
  25. La présentation du parc Théodore Monod sur le site du Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement [PDF]
  26. Présentation du parc sur le site Gralon
  27. Le parc Théodore Monod vu par les images satellites de Google Maps
  28. Bientôt des bateaux à louer au port du Mans - Maville.com, 28 avril 2011
  29. Les bateaux électriques voguent sur le succès - Maville.com, 18 août 2011
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  40. La deuxième ligne de tramway trace son chemin - Maville
  41. « Le Mans confirme le succès du tramway en région », sur Ouest-France,
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  60. Article du magazine de la ville
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  65. François Dornic, Histoire du Maine, p. 11
  66. Gérard Coulon, Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C., Paris : Errance, Collection Hespérides, 2006 (ISBN 2-87772-331-3), p. 21
  67. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII, Poitiers, 2002 (ISBN 2-9519441-0-1), p. 18
  68. http://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=PA749 Lettres patentes de Louis XI, Thouars, février 1482 (1481 avant Pâques) (Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome XVIII, p. 749
  69. Yves Gras, La Guerre de Vendée, éditions Economica, 1994, p. 114.
  70. Paul-Auguste Vantroys, Enquête sur la reprise et le développement de la vie économique dans la Sarthe, [1919], Chapitre IV : Marchés et foires dans la Sarthe
  71. F. Lemeunier, A.-J Trouvé-Chauvel, banquier et maire du Mans (Le Mans 1953) et M Lévy-Leboyer, F Dormic, G Désert, R Fauvel, Un siècle et demi d'économie Sarthoise (1815-1966), Caen 1968
  72. Corps d'armée de la 4.Armee de Günther von Kluge
  73. Erich von Manstein, Victoires perdues, Plon 1958
  74. Les éléments allemands présents en ville dépendaient de la 7.Armee, de Paul Hausser
  75. [1], lien sur le site du Conseil Général sur le bunker
  76. Auxiette favori dans les Pays de la Loire, mais... - Nicolas de la Casinière, L'Express, 14 mars 2010
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  88. L'École de la gendarmerie ferme au Mans sur Maville.com
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  108. Présentation du magazine Le Mans nos quartiers
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  111. Édito du dernier numéro
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  123. Palmarès du journal l'Express
  124. Les millions d'euros que génèrent les 24 Heures du Mans - Maville.com
  125. Journal de Paul Claudel
  126. L'ECOLE NORMALE
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  132. Lefranc & Bourgeois
  133. Exemple de recette de rouelle de veau à la mancelle
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  135. Site du chocolatier Jacques Bellanger
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  138. Tournage dans le Vieux-Mans de Nicolas Le Floch - Maville.com
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  140. Feu vert pour la création du multiplexe Jacobins
  141. Le site de L'espal et du Théâtre du Mans (page disparue)
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  143. La Centrale d'Elisabeth Filhol, Prix France Culture Télérama.
  144. La Cie Pièces et Main d’Œuvre
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  146. BIENVENUE A ANTARES !
  147. Antares : les références
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  163. FETE INTERCULTURELLE DES QUARTIERS SUD
  164. Auto/24 Heures du Mans - Marc Gené : "Gagner une course comme ça, c'est la plus belle chose de ma vie"
  165. Le Mans fait son cirque
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  178. a et b Paul Cordonnier, Robert Louis, Armorial des chefs-lieux de canton du département de la Sarthe, Troyes, Les Éditions La Renaissance, 1962, p. 68
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  • Références issues de la bibliographie
  1. « Projet autoroutier Alençon - Le Mans - Tours : Un coléoptère s'interpose », Le Maine Libre, 6 septembre 1996
  2. « L'allié du scarabée, chargé du rapport sur l'A28, est remplacé », Libération, 18 octobre 1999
  3. Paul Wagret, Maine-Anjou, Éditions Horizons de France, 1968, p. 44
  4. voir Le Guide Setram, hiver 2009-2010, édito de Jean-Claude Boulard, p. 2
  5. Le Mans, Joaquim Pueyo, Ed Ouest-France, 1979, p. 13
  6. a et b Joseph Guilleux, L'enceinte Romaine du Mans, page 9
  7. Paul Wagret, Maine-Anjou, Éd. Horizons de France, 1968, p. 42-43
  8. Quartiers du Mans: Le pré et La madeleine, cercle généalogique Maine et Perche
  9. Voir des ouvrages comme Quartiers du Mans: Le pré et La madeleine, cercle généalogique Maine et Perche
  10. La vie Mancelle et sarthoise - Numéro 396
  11. voir les deux ouvrages: La vie Mancelle et Sarthoise no 327 spécial 1996 - Le Mans unique en Europe et La vie Mancelle et Sarthoise no 333 spécial 1997 - Le Mans et la Sarthe vitrines de l'Europe
  12. Joseph Guilleux, L'enceinte Romaine du Mans, page 5
  13. Revue du Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, Présentation de la collégiale de Saint-Pierre-de-la-Cour par Étienne Bouton, 1995
  14. François Dornic, Histoire du Mans et du pays Manceau, page 128, Planche IX
  15. Le Mans, regard sur la ville, Brigitte Masquelin, page 114
  16. a et b André Levy, Le Mans, métamorphoses d'une ville, p. 98
  17. Le Mans Notre ville, no 289, Spécial été 2007, Embellir le cœur de ville p. 18-19'
  18. L'Express, no 2984, dossier spécial « Le Mans au fil des siècles », page IX
  19. voir Jean Arpentinier, Sarthe terre d'artistes, éditions de la Reinette, pages 15, p. 209 et 221
  20. Maine Découverte, no 17, juin-juillet-août 1998, Lionel Royer: Le Triomphe de l'académisme, p. 67
  21. Paul Scarron, Le roman comique illustré, préface de Françoise Chaserant, Isabelle Landy et Rémy Land, Riveneuve éditeurs, 2009
  22. Paul Wagret et alii, Maine-Anjou, p. 168
  23. Jean Arpentinier, Sarthe terre d'artistes, éditions de la Reinette, page 209
  24. « C'est mademoiselle de Verneuil, reprit-il à voix basse.--Elle a péri sur l'échafaud après l'affaire de Savenay, elle était venue au Mans pour sauver son frère le prince de Loudon, lui dit brusquement sa mère.-- Vous vous trompez, madame, reprit avec douceur Corentin en appuyant sur le mot madame, il y deux demoiselles de Verneuil, les grandes maisons ont toujours plusieurs branches »- Les Chouans, édition Furne, vol.13, p. 70
  25. « J'étais loin de m'attendre à cette chose superbe. Taillée dans un pur froment de lumière, dans un rayon angélique que par endroits un rose délicat vient colorer (comme la Certosa de Pavie). Étonnante alliance de l'arceau largement ouvert et de l'ogive à lancettes d'une énergie et d'un élan extraordinaires. Au dessus du chœur, rencontre et alliance prodigieuse de toutes les courbes entrecroisées dans le plus riche des lacs géométriques. Coup de génie de cette grande ogive aiguë qui ouvre le chœur. Et les hautes colonnes du chœur, aussi belles qu'à Strasbourg, fleurissant très haut et se terminant par des nervures multipliées, ascension accrue par les espaces étroits qu'elles laissent entre elles. Montant comme un grand jet de force cylindrique. Sans aucune représentation sculpturale, le port du palmier, l'élégance du lys et là-haut l'épanouissement spirituel de la rose. Tout cela rien que par des moyens architecturaux, pas de sculptures. Les incomparables vitraux. La tenture inouïe de pourpre et de digitale qu'on voit de la porte de la sacristie. Ce choc au cœur de la lumière de Dieu comme les communications de l'oraison. Au dehors, l'étonnante verrière fleurissant sur ce mince pédoncule, avec à l'autre croisement cet onglet délicieux d'un petit baldaquin en relief, cet auvent levé. Le flanc de la cathédrale, cette sublime page nue avec les fenêtres matronales deux par deux. L'élan des minces contreforts superposés se levant de toutes parts avec une puissance aérienne »- Journal, Gallimard, 1925
  26. Le Mans nos quartiers, no 306, mai 2009, page 11