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== Décès ==
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== Récompenses ==
== Récompenses ==

Version du 1 décembre 2016 à 11:32

Ho Feng Shan
Fonction
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Yiyang prefecture (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom dans la langue maternelle
何鳳山Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Enfants
Monto Ho (d)
Manli Ho (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Distinction

Ho Feng Shan (chinois traditionnel : 何鳳山 ; chinois simplifié : 何凤山 ; pinyin : Hé Fèngshān, quelquefois traduit en He Fengshan ou encore Feng Chan Ho en français[1]), né à Yiyang, dans le Hunan, le (quelques sources donnent 1904), mort à San Francisco le , est un diplomate chinois qui sauva des centaines, voire sans doute des milliers, de Juifs durant les premières années de la Seconde Guerre mondiale.

En poste à Vienne en Autriche, au consulat de la République de Chine (1912-1949), il accorda à titre humanitaire des milliers de visas à des Juifs autrichiens, allemands et d'autres pays européens, leur permettant ainsi de fuir la persécution nazie. Nommé « Juste parmi les nations » à titre posthume en 2001, il est connu comme le « Schindler chinois ».

Jeunesse et études

Feng Shan (littéralement « le phénix de la montagne ») a sept ans lorsque son père meurt. Sa mère, Yala, convertie au christianisme par la mission luthérienne norvégienne[2], est secourue par celle-ci et il devient élève à l'école de la mission[3]. Assidu et travailleur, il réussit à intégrer l'école Yali à Changsha, capitale du Hunan, puis l'université Yale en Chine. En 1926, il gagne l'université Louis-et-Maximilien de Munich et y obtient, en 1932, un doctorat en économie politique (avec mention très bien)[4].

Activités durant la Seconde Guerre mondiale

En 1935, Ho entama une carrière diplomatique sous l'égide du ministère des Affaires étrangères de la république de Chine. Sa première affectation fut en Turquie puis, en raison de sa maîtrise de la langue allemande, il fut nommé premier secrétaire de la légation chinoise à Vienne en 1937. Quand l'Autriche fut annexée par l'Allemagne nazie en 1938 et que la légation devint consulat, il occupa le poste de consul général[5].

Après le pogrom de la nuit de Cristal en novembre 1938, la situation devint rapidement intenable pour les quelque 200 000 Autrichiens de confession juive. La seule façon pour eux d'échapper au nazisme était de fuir l'Europe mais pour cela il leur fallait fournir un visa délivré par un pays étranger et un billet de bateau. Cela était d'autant plus difficile qu'à la conférence d'Évian de 1938, 31 pays sur 32 avaient refusé de prendre des immigrants juifs. Le seul pays ayant donné son accord était la République dominicaine, qui acceptait d'en accueillir 100 000[6]. Prenant le contrepied des ordres de son supérieur (Chen Jie (陳介), l'ambassadeur de Chine à Berlin), Ho, mû par des raisons humanitaires[7] et son rejet des Nazis[8], se mit à délivrer des visas pour Shanghaï, dont une partie était encore à l'époque sous la tutelle de la République de Chine. Dans les trois mois qui suivirent sa nomination en tant que consul général, Ho délivra 1200 visas[4].

À l'époque, il n'était pas nécessaire d'avoir un visa pour aller à Shanghaï, mais grâce au visa, les Juifs pouvaient quitter l'Autriche. Nombre de familles partirent à Shanghaï pour ensuite gagner Hong Kong et l'Australie. Ho continua à délivrer ces visas jusqu'à ce qu'il reçoive l'ordre de rentrer en Chine en mai 1940. On ne connaît pas le nombre exact de visas qu'il accorda aux réfugiés juifs. On sait qu'en juin 1938, il en avait délivré 200 et que le 27 octobre 1938, il en était à 1906. On ignore combien de juifs furent sauvés par ses actions mais comme il a donné près de 2000 visas rien que dans la première moitié de l'année après sa nomination, on peut penser que leur nombre est de plusieurs milliers[9].

Après la guerre

Après la victoire des communistes en 1949, Ho suivit le gouvernement nationaliste réfugié à Taïwan. Il fut ensuite ambassadeur de la République de Chine dans divers pays, dont l'Égypte, le Mexique, la Bolivie et la Colombie[4]. Ayant pris sa retraite en 1973, il s'installa à San Francisco en Californie, où il écrivit ses mémoires, My Forty Years as a Diplomat (外交生涯四十年), publiés en 1990 (et traduits en anglais en 2010).


Décès

Ho Feng-Shan est mort le , à San Francisco, à l'âge de 96 ans, laissant derrière lui un fils, Ho Monto (何曼德, hé màndé), spécialiste taiwano-américain en microbiologie et virologie, ainsi qu'une fille, Ho Manli (何曼禮 / 何曼礼, hé mànlǐ)[10].

Récompenses


Notes et références

  1. (en) Former Jewish refugees revisit Shanghai Ark, People's Daily Online, 11 novembre 2005.
  2. (en) Mordecai Paldiel, Diplomat Heroes of the Holocaust, KTAV Publishing House, Inc., 2007, 241 p., pp. 27-35 : « His mother, Yala, had been converted to Christianity by the Norwegian Lutheran Church, where Feng Shan completed his elementary and middle schooling, and then attended the College of Yale-in-China, established by Yale University ».
  3. (en) Paul R. Bartrop, Resisting the Holocaust: Upstanders, Partisans and Survivors, ABC-CLIO, 2016, 445 p., pp. 102-104 : « his familiy was assisted by the Norwegian Lutheran Mission, which enrolled him at his school. »
  4. a b et c (en) Baruch Tenembaum, Feng-Shan Ho, Chinese Savior, International Raoul Wallenberg Foundation, Extract of the "Saviors of Humanity" conference, sans date.
  5. (en) Daughter of late ROC Ambassador Ho Feng-shan to receive posthumous tribute for her father, Ministry of Foreign Affairs, Republic of China (Taiwan), 7 septembre 2015.
  6. (en) R. D. Crassweller, Trujillo. The Life and Times of a Caribbean Dictator, MacMillan Co., New York, 1966, pp. 199–200.
  7. Former Jewish refugees revisit Shanghai Ark, op. cit. : « "When my father saw them suffer so much, it was natural for him to sympathize and help them," Manli Ho said. » (« Quand il vit à quel point ils souffraient, mon père tout naturellement compâtit et les aida », déclare Manli Ho.)
  8. (en) Timothy Snyder, Black Earth: The Holocaust as History and Warning, Crown/Archetype, 2015, 480 p., p. 256 : « Ho identified with the Austrian state and nation, and he sympathized with Chancellor Schuschnigg in his resistance to the Nazis, whom he regarded as "the devil." » (« Ho s'identifiait à l'État et à la nation autrichiens et approuvait la résistance du chancelier Schuschnigg aux menées des Nazis, en qui il voyait « le diable » ».)
  9. (en) Brief profile of Ho Feng-shan during World War II.
  10. Former Jewish refugees revisit Shanghai Ark, op. cit. : « Manli Ho, daughter of China's Schindler He Fengshan » (« Manli Ho, fille du Schindler chinois He Fengshan »).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes