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« Campagne du Maroc » : différence entre les versions

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Campagne du Maroc

Informations générales
Date -
Lieu Maroc
Issue

Victoire française

  • colonisation du Maroc
Belligérants
Drapeau du Maroc Maroc Drapeau de la France France
Forces en présence
Drapeau du Maroc Maroc
Au moins entre 300 000 et 500 000 hommes
Drapeau de la France France
Initialement :
520 740 soldats
Pertes

100 000 morts
Drapeau de la France France 160 000 morts et blessés

Étape de la pacification du Maroc

La « troisième guerre[1] » du Maroc, appelée aussi Guerre du Maroc[2] ou pacification du Maroc par la France, est une conquête militaire et politique française amorcée sous la responsabilité de Hubert Lyautey, alors général, et pendant le règne de Moulay Abdelaziz : dès 1904 dans les confins algéro-marocains[3] ainsi que le Capitaine Grasset où dès 1907, si l'on prend comme point de départ l'insurection de Casablanca (1907 - 30 juillet) bien avant l'occupation d'Oujda[4](1907 - 10 décembre), en passant par les territoires des Bni Snassen, et du peuple de la Chaouïa[5] (marocaine) qui grâce aux guerriers marocains marquera le début de la guerre anti-coloniale dans le monde entier; outre l’assassinat[6] du docteur Émile Mauchamp à Marrakech e 1907[7]. Elle s'est poursuivie jusqu'en 1934[3],[7] (bataille de Bougafer (1937 selon d'autres sources), dernier bastion de la rébellion dans le Haut Atlas), et ce, en considération du sultan chérifien[3] à la suite du traité de Fès de 1912 organisant le Protectorat français dans l'Empire chérifien, après lequel Lyautey devint rapidement le premier résident général au Maroc. « Aucune tribu n'est venue à nous sans avoir été préalablement vaincue par les armes », a avancé par écrit le général Augustin Guillaume en faisant allusion à 340 tribus, au caractère « sans fin » de cette pacification et à la perte, dans l'armée française, de 60 000 hommes[3].

Durant trente ans[8], la France s'est battu contre les tribus marocaines, soit faire face à plus de 340 tribus marocaines d'une férocité bestiale déclare Augustin Guillaume, qui ont refusé de voir l'Occident proclamer le protectorat au Maroc.

Ainsi, de 1907 à 1937, les marocains n'ont cessé de se battre contre les français, malgré les menaces des puissances internationales, le peuple marocain a refusé de se plier aux exigences du traité international portant sur le protectorat marocain. Jamais une puissance mondiale n'a eu autant de mal à contrôler une région du monde.

Les marocains restent le seul peuple a avoir combattu aussi vite et sauvagement les colonies européennes.

La phase la plus aiguë de cette période fut la guerre du Rif qui crée un mouvement national, un soulèvement d'une grande ampleur de la part de tous les marocains.

La troisieme guerre du Maroc aussi appelé simplement Guerre du Maroc est la plus violente guerre qui eu lieu dans la region entre colons et resistant . On estime que la guerre a fait prés de 300 000 morts dont pres 40 000 coté francais ce qui represente le plus grand désastre connu par leur armée dans toute leur campagne en Afrique du Nord nottament lors de la bataille d'Elhri .

Contexte

Le sultan Moulay Hafid, Mohammed el Mokri, Mohamed Ben Bouchta El Baghdadi, Si Kaddour Benghabrit, le général Lyautey et le général Moinier, 8 août 1912.
Propagande coloniale : « La France va pouvoir porter librement au Maroc la civilisation, la richesse et la paix. »

L’Empire Marocain a cessé d’exister depuis que la conférence de Madrid de 1880 a placé le royaume sous contrôle international certains mentionnent un coup d'Etat de la part des occidentaux sur l'Empire Marocain qui s'étendait sur une partie de l'Afrique ainsi qu'une partie de l'Espagne pendant plusieurs siècles, le Maroc et les marocains qui étaient appelé les conquistador marocains faisaient peur, des décisions occidentales ont donc été prise. Militairement, le pays s’est effondré dès 1844, au lendemain de la bataille d’Isly perdue face à la France qui depuis cherche à étendre sa domination sur le pays. Elle se heurte aux ambitions concurrentes d'autres puissances européennes, à la volonté d’indépendance du sultanat et aux résistances des populations.

Le 31 mars 1905 survient le « coup de Tanger ». Cette initiative de l'empereur d'Allemagne Guillaume II va précipiter la mainmise de la France sur l'Empire chérifien;ce qui permet à la France de rallier à ses ambitions l'Angleterre et l'Italie, la conférence d'Algésiras plaçait l'économie marocaine sous le contrôle franco-espagnol et enfin le coup d'Agadir qui voit l'Allemagne laisser le champ libre à Paris ouvre une voie diplomatique et géopolitique. Les divisions internes au sultanat entre Abd al-Aziz du Maroc et Abd al-Hafid bénéficient à l'ingérence étrangère. Le traité de Fès le 30 mars 1912 est le préambule de la présence légitime française au Maroc sous la forme d'un protectorat.

À cette date, la France occupe déjà l'est du Maroc d'Oujda à Figuig jusque Guercif et Tafilalet à l’intérieur du Maroc[9], et la côte atlantique, de Mogador à Rabat jusqu'aux plaines du Gharb (nord-ouest) outre une série de postes échelonnés entre Rabat et Fès et les confins algéro-marocains considérés comme base arrière de l'avancée des troupes coloniales.

Déroulement et étapes

Déclenchement

État de l'occupation du Maroc en 1913. La bande grisée indique la limite extrême, à l'Est et à l'Ouest, de l'action militaire française jusqu'à ce jour.--Entre les deux bandes, les régions du Moyen Atlas du Grand Atlas et du Petit Atlas sont encore insoumises.--Au Nord s'étend la zone espagnole.

Des sentiments anti-français se développent au sein des villes marocaines depuis la signature du traité d'Algésiras, qui avait pour objet le Maroc, un des rares pays africains libres de l'influence des puissances européennes. Le Sultan Moulay Abdelaziz est idéologiquement soutenu par les puissances hostiles à la France notamment par le Reich. En mars 1907, le docteur Émile Mauchamp fut assassiné à Marrakech, soupçonné par la population d'être un agent espion de la France. En représailles, les Français chargent la division d'Oran du général Hubert Lyautey d'occuper Oujda et la Chaouïa. D'autres troubles émaillèrent l'année 1907 notamment avec la bataille de Casablanca qui ne purent être évitées malgré les avertissements de Jean-Claude-Lazare Malpertuy, consul français.

Docteur Wesberger - comité du Maroc - sur la piste des Chaouia : "Les Châouïa, ainsi que nous l’avons vu, avaient déjà commencé à relever la tête en 1901. A la tentative de leur appliquer le tertib ils ripostèrent par le sac de Settat, puis de Dar Ber-Rechid ; les actes de brigandage se multiplièrent et des bandes de malandrins parcoururent le pays, pillant kasbas et marchés, razziant les troupeaux, vidant les silos, enlevant les caravanes, paralysant le trafic et répandant partout l'insécurité et la terreur. L'anarchie s'étendit rapidement à tout le Maroc."

Le , à la suite de l'insurrection de Casablanca du 30 juillet qui a fait une dizaine de morts parmi les ouvriers de la voie ferrée sur le vieux port, des milliers de guerriers chaouis marocains, proches, semble-t-il, du cheick Ma El Aïnin dit le sultan bleu Ahmed al-Hiba[pertinence contestée], ont investi la ville. Face à la défaillance de ses services de renseignement la France, surprise, a envoyé dans l'urgence sa flotte militaire, notamment celle basée en Algérie. Le 5 août, les consulats de France, de Suède et du Portugal étant assiégés, le croiseur Galilée, le cuirassé Gloire et le croiseur Forbin (ainsi que le Mogador et le Bu Chayla) ont bombardé la kasbah, faisant de nombreuses victimes parmi les « rebelles » et la population. Le 7 août, les troupes débarquées du général Drude et les fusiliers-marins du contre-amiral Philibert ont réussi, après des combats acharnés, à reprendre le contrôle de la ville. Selon des observateurs avisés et des sources diplomatiques sures, une « révolution » paraît avoir débuté au Maroc… Certains ont peur que ce ne soit le début d'une longue guerre avec les Marocains réputé pour leur férocité.

Avec l'aide Thami El Glaoui (Pacha de Marrakech) Abd al-Hafid se proclame alors sultan du Maroc et destitue son frère aîné Moulay Abdelaziz accusé d'être trop conciliant avec les Européens et renvoyé et chassé par la population de la Chaouia. En 1911, Abd al-Hafid, qui contrôle de plus en plus mal l'intérieur du pays se retrouve assiégé à Fès par des soulèvements populaires. Le général Moinier, qui en 23 juin a mis en déroute Maa El Ainine à bout de force épuisé : Ahmed al-Hiba fils de Ma El Aïnin avait entrepris une marche sur Fès à la tète des hommes au voile bleu à la rescousse du sultan Moulay Hafid en difficulté, Moinier à la tête d'une armée de 23 000 hommes, libère le sultan. La situation est irréversible et aboutit à la convention de Fès du 30 mars 1912 qui fit du Maroc un protectorat français juridiquement, cependant le Maroc reste libre et indépendant. Moulay Abd al-Hafid abdique en faveur de Moulay Youssef.

Sous la conduite de Lyautey, devenu résident général, après l'établissement du protectorat français sur le Maroc (1912), l'armée française lutte contre les tribus berbères insoumises qui échappaient (bled Siba) à l'autorité Makhzen, dans le cadre de la pacification du Maroc. Le colonel Charles Mangin est l'un des principaux acteurs de cette guerre coloniale. Il mène l'offensive contre les tribus rebelles du Moyen Atlas, il cherche à s'emparer des plateaux du Tadla et de Beni Mellal, qu'il considère comme une ressource importante en nourriture pour les colons, et à contraindre les tribus Zayanes- Khénifra - à se réfugier dans les montagnes afin de les empêcher d'intervenir dans la lutte. Charles Mangin adopta une stratégie consistant à isoler le contingent des Zayanes du théâtre des opérations militaires avec l'avancée des troupes venant de Taza-Meknès et de Casablanca-Tadla, l'étau se resserre sur les Zayanis qui intervenaient en dehors de leur territoire.

L'offensive est appuyée par l'artillerie du 1er régiment d’artillerie de montagne, débarquée à Casablanca le 13 septembre 1913. L'armée française emploie toute la panoplie des nouvelles armes à sa disposition : mitrailleuse, artillerie, aviation...

Les bastions de la résistance tombent les unes après les autres : Médiouna, le 27 septembre ; Oued Zem le 14 novembre, Tadla, Beni Mellal (Sidi Ali ben Brahim du 27 au 29 avril). El Kssiba tombe aussi le 8 avril 1914, devant les forces du colonel Gueydon de Dives, malgré les attaques des chefs résistants des Ouirra Mouha Ou Saïd Ouirra de la bourgade d'El ksiba et Mouha ou Hammou Zayanile roi des montagnes. La défaite des rebelles, avec 400 morts, le 10 juin devant Khénifra, puis la prise de la ville le 13 juin, semble avoir marqué la défaite de la rébellion. Les tribus Zayanes, bien qu'engagées n'ont pu empêcher, Mangin d'atteindre ses objectifs, et la prise de Tadla ainsi que de Bejaad, les laissent isolées au sein de leurs montagnes. « Notre offensive a vivement impressionné les tribus de la montagne » déclare le colonel Mangin et il félicite les hommes du 1er régiment d’artillerie de montagne, par ce télégramme :

« no 139 - Bravo! Toute ma satisfaction[10] :

  • Primo - pour la vigueur du coup et le brillant succès ;
  • Secundo - pour ne pas vous être laissés entraîner et avoir compris qu'il fallait rejeter Mouha Ou Hammou Zayani dans le pays Zayane sans y pénétrer ;
  • Tertio - pour avoir repris à dechra Braska une position vous permettant aussi bien de vérifier et provoquer soumission que vous portez sur tout autre objectif qu'il y aurait à briser. Mes félicitations aux vaillants troupiers qui ont fourni un tel effort ».

Cependant la campagne est marquée par de nombreuses exactions des troupes coloniales : prises d'otage, marches forcées, distribution de pains de sucre piégés. Mangin s'y distingue et gagne le surnom de boucher. Un médecin-capitaine français écrira de la résistance dans le Moyen-Atlas qu'« elle atteint les limites de l'invraisemblance »[réf. nécessaire].

Étapes de la pacification

Les négociations Franco-espagnoles aboutirent au traité de proclamation du protectorat et une œuvre considérable d'occupation et de pacification s'accomplit. Le processus évolua principalement en trois phases, suivant les conditions de géographie physique du Maroc, réparties entre les plaines, les zones montagneuse et la steppe. Dans cette perspective, les militaires adoptèrent la stratégie dite de « jonction » organisée sous la forme de colonnes dotées d'armements modernes avec une couverture aérienne.

Période 1907-1910

Assassinat du Dr Mauchamp à Marrakech
Le Petit Journal (1907)

Les Chaouïa marocains ont été les précurseurs de la première révolte anti-coloniale au monde et de la première guerre anti-coloniale du XXème siècle[11]. Cette région ancestrale est le phare du folklore populaire marocain et de la culture équestre d'Afrique du nord. Elle abritait autrefois la dynastie qui aura le plus longtemps régnée au Maroc : les Berghouata pendant près de 400 ans.

À la suite de la défaite des Berghouata, les Almohades installent quelques éléments issu de la confédération des Banu Hilal dans la région, entre le XIIe et le XIIIe siècle, impliquant l'arabisation des tribus Berbères[12] étant restés sur les pleines mais dont la domination restera leur, le reste des tribus authoctones se repliera dans le Oued Oum Rbe, qui composera la fraction tribale des Ouled Bou Rezg. Au XIIIe et au XIVe siècle les Mérinides confit la gouvernance dans la région à la tribu Zenata, qui re-fortifieront notamment la ville d'Anfa, repeuple les plaines par la fraction tribale des Ouled Bou Rezg et chasse et disperse les dernières tribus arabes "turbulentes" qui avaient été implantées par les Almohades. Dès cette époque là Chaouia retrouvera un essor prospère qui permettra d'y faire profiter tout le Maroc.

Le souvenir de cette épopée reste ancré dans la mémoire collective notamment dans la fraction tribale considérée comme étant les natifs de la région ; les Ouled Bou Rezg, qui comprend : les Ouled Bouziri, les Mzab, les Mzama, les Ouled Sidi Ben Daoud et les Ouled Saïd[13].

Un peuple arabo-berbère dont la langue des aïeux, le berbri[14] fut abandonnée à l'époque des Mérinides mais dont le dialecte arabe reste le plus riche de la souche populaire marocaine et dont le microcosme s'est sauvegardé jusqu'à nos jours, un peuple guerrier, singulier, fière et jaloux de son indépendance. Ils sont considérés comme étant les autochtones du Maroc, les natifs marocains, de par les plus anciennes traces de l’occupation humaine au Maroc qui daterait d’environ un million d’années selon le portail du patrimoine culturel marocain. Ces traces ont été notamment identifiées dans les carrières de Casablanca qui abritent des sites préhistoriques d’une importance mondiale. Malheureusement, ces sites sont voués à la disparition sous l’effet de la spéculation foncière de plus en plus galopante ces dernières années dans une métropole en plein essor comme Casablanca.

Au début du XXe siècle le therme Chaoui servait à identifier les peuples de l'ancienne Tamesna qui menaient une vie exclusivement "bedouine" et pastorale. Les Châouïa étaient affligés des tares que l'on attribue communément aux bédouins. Très turbulents, ils étaient souvent menteurs, voleurs, pillards et facilement homicides ; mais ils rachetaient ces vices en une large mesure par leur bravoure, leur hospitalité, la constance de leur amitié et une certaine loyauté qui les rendaient sympathiques, malgré tout, à ceux qui voulaient bien se donner la peine de les étudier objectivement et de chercher à les comprendre. Et surtout - comme le dit un jour le Maréchal Lyautey en parlant des Marocains en général - on aurait vainement cherché parmi eux cette variété si répandue à travers le monde : le mufle[15].

Le Chaoui est à la base un éleveur arabo-berbère, et un pasteur guerrier à la vie semi-sédentaire. C'est un peuple qui a su allié parfaitement l'identité berbere à travers la culture arabo-bédouine, d'où le mot "Bidaoui", qui voudrait dire en arabe "Bedouin", un mot qui selon le mémoire collective de la région déterminerait le "casaoui" de pur-souche. Car le casaoui bidaoui se veut être Chaoui de race. Les Ouled Ziane ainsi que les Ouled Hriz et Mediona sont déterminés comme étant les vrais "bidaoua."

Cette région mi-pleine et mi-montagneuse fut considérée à différentes périodes de l'histoire du Maroc comme faisant partie du "Maghrib Siba.". Elle fut le point de déclenchement du retour à la souveraineté des pays colonisés à travers la deuxième grande guerre de trente ans : La guerre du Maroc[16].

Cette guerre fut déterminante pour la sauvegarde "de l'œuvre civilisatrice française" en Afrique, comme l'appelait ces derniers.

Le Maroc fut le bastion des guerres menées contre le colonisateur. D'ailleurs à cette époque une formule "caricaturale" qui apparaît dans le livre de Carl Pépin, De l’Atlas à l’Artois, l’Algérie pendant la Première Guerre Mondiale, était employée pour marquer le trait de différence entre les pays du Maghreb "politique": "De plus, le commandement français comparait volontiers les soldats de ses colonies selon la formule caricaturale : « le Marocain est un guerrier, l’Algérien est un homme, le Tunisien est une femme «Ibid., page 14. … Donc, le soldat algérien, à l’image de la vision globale qu’avait la France de l’Algérie, était considéré comme « moyen », voire médiocre, mais cette considération erronée devait être modifiée par la guerre."

Au début du XXe siècle, la région connait une forte rébellion[17].

Capitaine Grasset : ''El Hajj Hammou Caïd des Oulad Harriz, fils de l'ancien gouverneur de Casablanca, Il conçut le projet de créer avec l'aide des tribus de la Chaouia, une résistance farouche et des troubles graves dirigées contre les étrangers et les collaborateurs, Les Chaouia révoltes contre le Makhzen riches des sommes considérables qu'ils auraient du lui payer comme impôts, avaient accru rapidement leur puissance militaire par l'achat de munition, de chevaux et de fusils a tir rapide, très mal disposés envers les chrétiens, ils considérant les français comme les ennemis de leur religion, surtout lorsqu'ils virent le commencement des travaux du port(dont la cause du massacre du 30 juillet 9 ouvriers européens furent tués par les indigènes) Aiguisées par les prédictions du cheikh Ma El Aïnin, excité par les appels au Jihad pressant d'El Hajj Hammou, fiers de leur force et leur indépendance, cavaliers brillants et infatigables, tireurs habiles, ils brûlaient du désir de reprendre Casablanca et de chasser les européens de leur pays." Extrait de son livre À travers la Chaouia, 1911.

Capitaine Grasset : " Durant cette campagne commencé en août 1907 et qui ainsi dura un an (8 ans si l'on compte la redissions des Chtouka et Chiadma et dont la résistance durera jusqu'à l'indépendance du Maroc en 1956 et dont beaucoup de douar se rallieront à la résistance d'Abdelkrim El Khatabi de 1921 à 1926 pendant la guerre du rif), 6 000 puis 10 000 et puis 15 000 soldats français furent déployés pour venir a bout de cette résistance farouche, pendant laquelle l'ennemi nous a résisté et combattu sans trêve ni repos, il n'a pas été livré moins de 29 combats dont plusieurs ont présenté les caractères et les dangers de ceux d'une guerre européenne, malgré le grand nombre de nos pertes, mais l'honneur de la France exigeait de pénibles sacrifices et son drapeau pu à la fin, être porté victorieusement au milieu d'un peuple justement réputé pour sa bravoure. Malgré la faiblesse de leur armement et l'avantage que nous donnait le terrain (plaines) qui a facilité la tâche a nos canons sophistiqués et nos mitrailleuses, aussi bien les vaillantes troupes des tribus qui ont combattu dans la Chaouia ont montré aux nations civilisées qu'elles n'avaient rien perdu des qualités militaires des troupes d'autrefois." Extrait de son livre À Travers la Chaouia, 1911.

Période 1912-1914

Malgré les instructions des autorités coloniales d’évacuer l’intérieur du pays et de conserver que les villes côtières, Lyautey, nommé résident général en avril 1912, entreprend de rétablir l'ordre à Fès à la suite des émeutes du 17 avril 1912. En outre, l'abdication du sultan Moulay Hafid et la succession de Moulay Youssef donnèrent une allure à l'enracinement d'un État aux structures modernes.

Charles Mangin est affecté au Maroc et participe à plusieurs colonnes dans la région de Marrakech où il s’empare de Kasba Tadla en avril 1913. Il défait Ahmed al-Hiba surnommé le « sultan bleu » qui avait occupé Marrakech à la tête de 10 000 rebelles lors de la bataille de Sidi Bou Othmane le 6 septembre 1912.

Cette période est caractérisée par la soumission d'une grande partie des tribus de la Chaouia et du Moyen Atlas après de sanglants combats menés par Charles Mangin. La rébellion des Zayanes est chassée vers les montagnes.

Période 1914-1916

16 mai 1914 - Les généraux Lyautey, Gouraud, qui deviendra commandant de la ville de Fès, et Baumgarten viennent de se rejoindre élaborent leur marche sur Taza, avec la participation du sous-lieutenant Alphonse Juin (1888-1967). La politique dite de jonction de colonnes avait réussi d'atteindre son objectif escompté (liaison entre le Maroc occidental et oriental). L'engagement du 4e Tirailleurs Marocains (troupes revenues au Maroc à l'été 1915 après avoir servi sur les fronts franco allemands) était déterminant aux combats du Moyen Atlas notamment sur l'axe Meknès -Timahdite-Khénifra de 1915 à 1917).

Période 1921-1926

En 1921, les tribus rifaines de la chaîne de montagnes du nord du Maroc, aidées de nombreuses tribus de tout le Maroc dont les Chaouïa, les territoires des Bni Snassen où les Chleuh de Béni-mellal, se soulèvent contre le Protectorat espagnol du Maroc et remportent plusieurs victoires spectaculaires en particulier à Anoual. Après une période de neutralité, la France rejoint l'Espagne pour lutter contre la République du Rif. L'alliance Franco-Espagnole contraint le chef rifain, Abdelkrim, à la capitulation le 30 mai 1926.

Pacification du Maroc [18] entre 1907 et 1927.

En 1920, la prise de Khénifra met fin au danger des Zayans ou bloc des Zayanes[19] selon l’expression du général Lyautey, qui sont de rudes montagnards, guerriers fameux, cruels, braves jusqu'à la témérité et que ni les Carthaginois, ni les Romains, ni les Arabes, ni les grands sultans du Maroc n'ont jamais réduits. Le dernier chef de cette intraitable tribu de Berbères fut tué et avec lui s'est évanoui le grand rêve berbère et la liberté des Zayans, cet épisode crucial s'est soldé par la défaite des derniers combattants et par la soumission de Hassan ben Mohammed Amahzoune fils de Mouha Ou Hammou Zayani Mouha Ou Hammou. Ce légendaire chef amazigh trouva la mort en 1921 dans des circonstances obscures.

Période 1932-1934

Blindés français à Goulmima, années 1930

Après avoir nettoyé le Moyen Atlas des éléments subversifs, la France a les mains libres pour pacifier le Haut Atlas des derniers foyers insurrectionnels, une opération militaire complexe vu la difficulté géophysique du terrain. Dans ce cadre, certaines dates sont prises pour repères.

  • En 1932 se déroule la bataille de Tazizaoute.
  • En 1932, Belkacem N’Gadi — chef, autant redouté pour sa cruauté que par sa bravoure, originaire des Ouleds sidi belkasem Azaroual des Angad, tribu de la région à l’Ouest d’Oujda — est chassé de Tafilalet par le général Henri Giraud.
  • De 13 février 1933 à 1934, la bataille de Bougafer et la soumission d'Assou Oubasslam, événement qui marque la fin de la dissidence du Haut Atlas. Les militaires ayant participé sont les généraux Despass, Tarrit, Georges Spillmann, Chardon et le général Catroux.
  • De leur côté les Ait Hdidou ont infligé la dernière défaite à la troupe coloniale avant la fin de cette guerre de pacification (1934) ;il s'agit de la bataille de Msedrid (Msdrid) le 1er .
  • La campagne de l’Anti-Atlas, 20 février - 10 mars 1934[20]

Le gouvernement d'Édouard Daladier est inquiet de la situation en Allemagne à partir de 1933. Il désire achever la pacification du Maroc, pour rapatrier le maximum de troupes en métropole. La campagne de l’Anti-Atlas se veut la dernière, elle doit empêcher toute fuite d'opposants au Maroc espagnol. Les tribus de cette région comptent 40 000 guerriers et connaissent les procédés des groupes mobiles qu'elles savent contrer par leur grande mobilité.

Le général Antoine Jules Joseph Huré (11 février 1873 - décembre 1949) est un officier de l'armée française et ingénieur réputé pour son service au Maroc. Il décide de favoriser la surprise tactique en s'appuyant sur le mouvement et la vitesse. Les qualités des troupes motorisées et de l'aviation sont utilisées au maximum et l'état-major suit l'évolution des combats par liaisons radios. La concentration de troupes la plus importante depuis la guerre du Rif est à disposition, soit 35 000 hommes, 500 véhicules dont une centaine de blindés, 10 500 montures et 8 escadrilles ou une centaine d'avions, principalement des Potez 25 TOE[21].

L'ensemble comporte deux groupes d’opérations ou GO. Le GO ouest du général Georges Catroux comprend 3 groupements formés d’infanterie légère, d’escadrons de cavalerie à cheval, d’artillerie tractée et de compagnies de chars. Le GO est du général Henri Giraud bénéficie du gros des moyens, avec deux groupements. Le groupement du colonel Maratuech est identique au GO ouest. Le groupement du colonel Trinquet[22] concentre la majorité des unités motorisées. Il bénéficie d'un appui constant de l'aviation, qui assure l'éclairage et attaque les objectifs d'opportunités à la bombe et la mitrailleuse.

Le groupement Trinquet déstabilise les arrières ennemis par des manœuvres de débordement de plus de 200 kilomètres. Les unités motorisées devancent toute tentative d'offensive ou de fuite. Les tribus de l'Anti-Atlas se rendent en masse sous l'effet des mouvements d'encerclement, le GO ouest et le groupement Maratuech réalisant la prise de contrôle du terrain. Les troupes du général Huré réussissent en trois semaines à maîtriser 200 000 personnes sur 30 000 km2 de terrains montagneux et saisissent 25 000 fusils.

Ce résultat est obtenu par une manœuvre inter-armes où les qualités de vitesse et d'élongation des unités motorisées et des escadrilles d'aviation provoquent la dislocation de l'ennemi. Cette campagne, dont les enseignements ne seront pas ou peu analysés par l'état-major français, est comparée[23] à la bataille de France de 1940, où une force beaucoup plus manœuvrière déstabilise totalement l'armée française.

  • Le général Giraud, commandant des Confins algéro-marocains, créés provisoirement en février 1934, met fin à la dissidence du Sud.

Pertes

La guerre du Maroc de 1911 à 1937, coûta officiellement à l'armée française près de 40 000 tués à l'ennemi (622 officiers) et 120 000 blessés auxquels s'ajoutent les, spahis, goumiers algériens, zouaves, tirailleurs sénégalais, ayant combattu aux côtés de l'armée française. Du côté des Marocains ayant résisté à l'occupation française, on dénombre prés de 100 000 mort martyr [24].

Selon Daniel Rivet, « C'est une guerre de trente ans qui fait au bas mot une centaine de milliers de victimes, bien plus si l'on ajoute l'énorme hémorragie des tribus rifaines en 1925  »[25]

Notes et références

  1. Sophie Dulucq (dir.), Jean-François Klein (dir.) et Benjamin Stora (dir.), Les Mots de la colonisation, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Les mots de », , 128 p. (ISBN 9782858168934, OCLC 470835970, BNF 41227893, lire en ligne), « Pacification », p. 87

    « Lors de l'occupation du Maroc, le terme de pacification finit par se substituer totalement à celui de conquête. »

  2. / Maroc : l’autre guerre de 1914
  3. a b c et d AFP/Abdelhak Senna, « Maroc : Les cent ans du traité de Fès », sur www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le ) : « Pierre Vermeren [historien] revient sur cette page d'histoire. »
  4. Historique du 121e Régiment d'Infanterie Territorial
  5. A travers la Chaouia, Capitaine Grasset, 1907-1908.
  6. Assassinat du docteur Machamp en 1907 à Marrakech
  7. a et b Hammou Belghazi et Centre de la traduction, de la documentation, de l'édition et de la communication (réalisation et suivi), Taḍa chez les Zemmour : Instances, puissance, évanescence, Rabat, Institut royal de la culture amazighe, coll. « Publications de l'Institut royal de la culture amazighe / Études et thèses » (no 4), (1re éd. 2008), 327 p. (ISBN 9954280049, lire en ligne), p. 190
  8. Daniel Rivet, histoire du Maroc, édition Fayard, 2012.
  9. cette zone est considérée par Lyautey comme province d'Oran, en 1908 il était commandement de la région d’Oran
  10. Extrait du Journal des marches et opérations de la 2e batterie du 1er Régiment d’Artillerie de Montagne pour la période du 6 septembre 1912 au 16 octobre 1913 écrit par Charles Mangin à Kasba Tadla, le 13 juin 1913
  11. Bernard Annales de Géographie - Année 1917 Volume 26 - Numéro 139 pp. 42-58. Référence bibliographique
  12. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Levy1
  13. Jean-Paul Mourez - D'IMPRIMERIE - SEPTEMBRE 1935 SUR LES PRESSES DES IMPRIMERIES REUNIES DE LA « VIGIE MAROCAINE » ET DU « PETIT MAROCAIN » CASABLANCA, page 5.
  14. Docteur Weisgerber, Bulletin du Comité du Maroc, Les Chaouïa, Joseph Canal, Géographie du Maroc.
  15. Jean-Paul Mourez - D'IMPRIMERIE - SEPTEMBRE 1935 SUR LES PRESSES DES IMPRIMERIES REUNIES DE LA « VIGIE MAROCAINE » ET DU « PETIT MAROCAIN » CASABLANCA
  16. Histoire du Maroc, Fayard, 2012, page 324.
  17. E. Burke, Mouvements sociaux et mouvements de résistance au Maroc: la grande siba de la Chaouia (1903-1907), dans Hesperis Tamuda Rabat, vol.17, 1976, p. 149-163
  18. Maroc au : 1/1.500.000. Les étapes de la pacification française, Service Géographique du Maroc (Rabat), (lire en ligne)
  19. pacification du Maroc: Œuvre militaire de 1921
  20. Comité scientifique international pour la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique, L'Afrique sous domination coloniale, 1880-1935, Histoire générale de l'Afrique, Unesco, 1987, ISBN 978-92-3-201713-0, p. 130-131 ; Jean-Paul Mahuault, L'Épopée marocaine de la Légion étrangère, 1903-1934, ou, Trente années au Maroc, éditions L'Harmattan, 2005, ISBN 2-7475-8057-1, p. 183 à 227 ; Abraham Lahnite, La politique berbère du protectorat français au Maroc, 1912-1956 : L'application du traité de Fez dans la région de Souss, Editions L'Harmattan, 2011, ISBN 978-2-296-54982-1, p.20-21 ; Thibault de Lacoste Lareymondie, La campagne de l’Anti-Atlas occidental: similitudes tactiques entre l’armée française de 1934 et la Wehrmacht de 1940 autour du renouveau de la guerre de mouvement, Cahiers du CESAT no 28, juin 2012 - [1] ; Thibault de Lacoste Lareymondie, La campagne de l’Anti-Atlas occidental - [2] ; Stéphane Ferrard, Maroc 1934. Un sous-groupement oublié in EBRC. Tout viendra à point pour qui saura attendre, Défense & Sécurité Internationale, no 94, juillet-août 2013, p.84 ; Ouarzazate au temps du protectorat - 1934. Anti-Atlas [3]
  21. Pierre Daillier, Terre d'affrontements: le sud-tunisien, la ligne Mareth et son étrange destin, Nouvelles Editions Latines, 1985, ISBN 2-7233-0274-1, p. 34 ; Pierre Cortet, Christophe Cony, Lucien Morareau, Le Potez 25, Editions Lela Presse, 1996, p. 100.
  22. Maurice Trinquet, 1879-1941 ; Pierre Gourinard, Dossier : l'Armée d'Afrique. Les troupes sahariennes, note (4), textes extraits de L'Algérianiste, no 19, 15 septembre 1982 [4]
  23. Thibault de Lacoste Lareymondie, La campagne de l’Anti-Atlas occidental: similitudes tactiques entre l’armée française de 1934 et la Wehrmacht de 1940 autour du renouveau de la guerre de mouvement, Cahiers du CESAT no 28, juin 2012
  24. Moshe Gershovich, French Military Rule in Morocco: Colonialism and its Consequences, Routledge, 2012, p.74
  25. Daniel Rivet, Histoire du Maroc, Fayard, 2012, p.324

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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  • [7] "souvenirs de l'épopée marocaine" du général Theveney
  • La pacification du Maroc Le Lt-colonel TH. Delaye, Éditeur:Berger-Levrault (Paris)1952
  • Abes, M, Les izayanes d’Oulmès, Archives Berbères, 1915.
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  • Basset, A, La littérature berbère, La Pléiade, 1955.
  • Ben Daoud, O i, Notes sur le pays zayan, archives berbères, 1917.
  • Berger, F, Moha Ouhammou le zayani, éd. Atlas, 1929.
  • Bernie, G, Moha Ohammou, guerrier berbère, éd. Gautey, Casa, 1945.
  • Bourdon, G, Les Journées de Casablanca, éd. Pierre Lafitte, Paris, 1908.
  • Chafik, M, Trente trois siècle de l’histoire des Imazighen, Boukili éd. 2000(3e éd.).
  • Chafik, M, La poésie amazighe et la résistance armée dans le Moyen Atlas et l’Est du Haut Atlas, revue de l’Académie du Royaume, no 4, 1987.
  • Camps, G, Berbères aux marges de l’histoire, éd. Espérides, 1980
  • Grasset (capitaine), À travers la Chaouïa avec le corps de débarquement de Casablanca 1907-1908, éd. Hachette 1911.
  • Guennoun, S, La montagne berbère, ou les Ait Oumalou, éd.Oumnia, Rabat, 1933
  • Guennoun, S, La voix des monts, Mœurs de guerres berbères, éd. Oumnia, Rabat, 1934.
  • Guillaume, A, (Général), Les Berbères marocains et la pacification de l’Atlas central (1912-1933), Julliard, 1946
  • Houel, C, Mes aventures marocaines, éd. Maroc-Demain.
  • Eugène Aubin (préf. Jean-François Durand), Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903 [« Le Maroc aujourd'hui »] (1re éd. 1904, rééd. 2004 et réimp. 2009) [détail des éditions] [présentations]
  • Augustin Bernard : La France au Maroc /http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1917_num_26_139_8683

  • À la conquête du Maroc Sud avec la colonne Mangin, 1912-1913 /Éditeur Plon-Nourrit et Cie, 1914
  • Général d'Amade : Campagne de 1908-1909 en Chaouia. Rapport du général d'Amade. Éditeur Chapelet et Cie, 1911.
  • [8] Le fellah marocain: l'exemple /ahess_0395-2649_1980_num_35_3_282670_t1_0822_0000_001]d'une tribu berbère, les Beni M'Tir
  • [9] Charles-André Julien, Le Maroc face aux impérialismes, 1415-1956
  • [10] Encyclopédie berbère
  • [11] Pacification des Zayans : Le drame d'Elhri
  • [12] Dr F. Weisgerber. Casablanca et les Châouïa en 1900. Préface du général d'Amade, avec un plan de Casablanca et une carte des Châouïa, des reproductions d'aquarelles de E. W. Soudan et de photographies de l'auteur et de G. L. Tricot]
  • À Travers la Chaouia (1907-1908) Capitaine Grasset 118e régiment d’infanterie
  • Weisgerber : Bulletin du Comité du Maroc
  • [13]Volontaire pour le Maroc

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