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[[Image:James I de Critz Mirror of GB.jpg|vignette|Jacques VI et {{Ier}} par John Decritz, 1604.]]
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Un '''nom de règne''' est le nom officiel utilisé par certains [[pape]]s ou [[monarque]]s lors de leur [[règne]]. Depuis le [[Moyen Âge]], ces personnages ont souvent, mais pas toujours, choisi d'utiliser un nom différent de celui de leur naissance quand ils accèdent au [[trône]].
Un '''nom de règne''' est le nom officiel utilisé par uns [[monarque]]s lors de son [[règne]]. Des monarques ont pu choisir d'utiliser un nom différent de celui de leurs naissances lorsqu'ils accédèrent au [[trône]].


Ce nouveau nom (parfois celui de sa naissance car aucune règle ne s'oppose à ce que souverain le garde) est suivi d'un {{Lien|fr=numéro de règne|lang=en|trad=Regnal number}}, [[nombre ordinal]] généralement en [[numération romaine]] (par exemple {{nobr|Henri {{IV}}}} plutôt qu'{{nobr|Henri 4}}) qui permet de distinguer le souverain de ceux qui ont régné sur le même territoire avec le même nom de règne. Si un monarque gouverne plus d'un royaume, il peut recevoir différents numéros de règne pour chacun d'eux, tel [[Jacques VI d'Écosse et Ier d'Angleterre|Jacques Stuart]], [[Liste des monarques d'Écosse|roi des Écossais]] sous le nom de {{nobr|Jacques {{VI}}}} et [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]] et [[Liste des monarques d'Irlande|d'Irlande]] sous le nom de {{nobr|Jacques {{Ier}}}}. Dans le cas où un nom de règne n'a été utilisé que par un seul monarque, aucun nombre ordinal n'est utilisé, comme dans la [[monarchie britannique]] par exemple. À l'inverse, le pape [[Albino Luciani|Jean-Paul I{{er}}]], [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{Ier}}]], roi des Français, [[Humbert Ier (roi d'Italie)|Humbert {{Ier}}]], roi d'Italie, [[Amédée Ier (roi d'Espagne)|Amédée {{Ier}}]] ou [[Juan Carlos Ier |Juan Carlos {{Ier}}]], rois d’Espagne, ont utilisé l'ordinal « {{Ier}} » dès le début de leur pontificat ou de leur règne.
Ce nom peut-être suivi d'un numéro de règne, [[nombre ordinal]] actuellement en [[numération romaine]] (par exemple {{nobr|Henri {{IV}}}} plutôt qu'{{nobr|Henri 4}}), qui permet de distinguer le souverain de ceux qui ont régné sur le même territoire avec le même nom de règne (par exemple les nombreux roi français nommés [[Louis (prénom)|Louis]]).

Le nom est, dans un grand nombre de cas, un prénom de naissance ([[Victoria (reine)|la reine Victoria]], née Alexandrina Victoria), voir le premier prénom, voir le nom d'origine (le roi [[Arame]] d'[[Urartu]]). Cela peut être aussi un nom accepté après la naissance, par exemple pour rester dans la continuation dynastique ([[Henri III (roi de France)|Henri III de France]], né Alexandre Edouard selon les noms de ses [[Parrainage|parrains]], renommé d'après le nom de règne de son père [[Henri III (roi de France)|Henri II]] ; ou bien [[Rama X]], né Maha Vajiralongkorn, mais renommé d'après l'ordre dynastique des Rama, comme ses prédécesseurs), ou pour transformer un titre en nom (l'empereur [[Auguste]], selon le [[Auguste (titre)|titre romain]]), ou d'après un nom d'adoption (comme dans l'[[empire romain]], avec le « [[Jules César|César]] » raccordé aux noms natifs des [[Liste des empereurs romains|empereurs]]), ou pour rendre hommage à un ou des prédécesseurs dynastiques (tel le pape [[Jean-Paul Ier|Jean-Paul <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]], en hommage à ses prédécesseurs [[Paul VI]] et [[Jean XXIII]]). Le nom peut être aussi simplement leur nom entier de naissance (le [[Cheikh]] [[Tamim ben Hamad Al Thani]]) ou bien un surnom (nom recomposé) ([[Attila]])'''.''' Le nom de règne du monarque peut être aussi changé après sa mort (comme dans les [[Liste des empereurs du Japon|dynasties nippones]]).

Si un monarque gouverne plus d'un état, il peut recevoir différents numéros de règne selon chacun d'eux ; tel [[Jacques VI d'Écosse et Ier d'Angleterre|Jacques Stuart]], [[Liste des monarques d'Écosse|roi des Écossais]] sous le nom de {{nobr|Jacques {{VI}}}} et [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]] et [[Roi d'Irlande|d'Irlande]] sous le nom de {{nobr|Jacques {{Ier}}}}. Dans le cas où un nom de règne n'a été utilisé que par un seul monarque dans un même territoire, selon les cas, soit aucun nombre ordinal n'est utilisé avant l'arrivée d'un successeur éponyme, comme dans la [[monarchie britannique]], soit le premier nombre est utilisé, comme dans les [[Royaume de France|monarchies françaises]], [[Royaume d'Italie (1861-1946)|italiennes modernes]], ou [[Monarchie espagnole|espagnoles]] qui fonctionnent selon le principe qu'elles sont éternelles, donc nécessairement successorales [[Ad vitam æternam|''ad vitam æternam'']].


== Monarchies ==
== Monarchies ==
Dans les monarchies occidentales les souverains adoptent souvent un « nom de règne » en prenant leur prénom et en y ajoutant un nombre, comme c'est le cas en Europe mais aussi au moyen-orient et dans de nombreux pays ayant des monarchies.
Dans les monarchies occidentales les souverains adoptent souvent un « nom de règne » en prenant leur prénom et en y ajoutant un nombre, comme c'est le cas en [[Europe]] mais aussi au [[Moyen-Orient]] et dans de nombreux pays ayant des monarchies.


=== Asie ===
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=== France ===
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En [[France]], le numéro de règne se développe au {{s-|XII|e}} mais la numérotation des rois, des princes, des membres de grands lignages est encore peu usitée et les incertitudes nombreuses sous [[Louis IX de France|Saint Louis]]. Cette numération à cette époque se fait en utilisant le [[quantième]] (Louis le neuvième, Louis le onzième), le nombre cardinal remplaçant le nombre ordinal à partir du {{s-|XVI|e}}<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jacques Le Goff]]|titre=Saint Louis|éditeur=Gallimard|date=2014|passage=561|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Sous le [[Premier Empire français]] et le [[Second Empire français]] les trois souverains se firent connaître par le nom de « Napoléon », même si ce n'était pas le premier prénom de [[Napoléon III]]...
En [[France]], le numéro de règne se développe au {{s-|XII|e}} mais la numérotation des rois, des princes, des membres de grands lignages est encore peu usitée et les incertitudes nombreuses sous [[Louis IX de France|Saint Louis]]. Cette numération à cette époque se fait en utilisant le [[quantième]] (Louis le neuvième, Louis le onzième), le nombre cardinal remplaçant le nombre ordinal à partir du {{s-|XVI|e}}<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jacques Le Goff]]|titre=Saint Louis|éditeur=Gallimard|date=2014|passage=561|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Sous le [[Premier Empire|Premier]] et le [[Second Empire|Second Empire français]] les trois souverains se firent connaître par le nom de Napoléon, même si ce n'était pas le premier prénom de [[Napoléon III]].


== Chefs religieux ==
== Chefs religieux ==

Version du 13 avril 2017 à 02:31

Jacques VI et Ier par John Decritz, 1604.

Un nom de règne est le nom officiel utilisé par uns monarques lors de son règne. Des monarques ont pu choisir d'utiliser un nom différent de celui de leurs naissances lorsqu'ils accédèrent au trône.

Ce nom peut-être suivi d'un numéro de règne, nombre ordinal actuellement en numération romaine (par exemple Henri IV plutôt qu'Henri 4), qui permet de distinguer le souverain de ceux qui ont régné sur le même territoire avec le même nom de règne (par exemple les nombreux roi français nommés Louis).

Le nom est, dans un grand nombre de cas, un prénom de naissance (la reine Victoria, née Alexandrina Victoria), voir le premier prénom, voir le nom d'origine (le roi Arame d'Urartu). Cela peut être aussi un nom accepté après la naissance, par exemple pour rester dans la continuation dynastique (Henri III de France, né Alexandre Edouard selon les noms de ses parrains, renommé d'après le nom de règne de son père Henri II ; ou bien Rama X, né Maha Vajiralongkorn, mais renommé d'après l'ordre dynastique des Rama, comme ses prédécesseurs), ou pour transformer un titre en nom (l'empereur Auguste, selon le titre romain), ou d'après un nom d'adoption (comme dans l'empire romain, avec le « César » raccordé aux noms natifs des empereurs), ou pour rendre hommage à un ou des prédécesseurs dynastiques (tel le pape Jean-Paul Ier, en hommage à ses prédécesseurs Paul VI et Jean XXIII). Le nom peut être aussi simplement leur nom entier de naissance (le Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani) ou bien un surnom (nom recomposé) (Attila). Le nom de règne du monarque peut être aussi changé après sa mort (comme dans les dynasties nippones).

Si un monarque gouverne plus d'un état, il peut recevoir différents numéros de règne selon chacun d'eux ; tel Jacques Stuart, roi des Écossais sous le nom de Jacques VI et roi d'Angleterre et d'Irlande sous le nom de Jacques Ier. Dans le cas où un nom de règne n'a été utilisé que par un seul monarque dans un même territoire, selon les cas, soit aucun nombre ordinal n'est utilisé avant l'arrivée d'un successeur éponyme, comme dans la monarchie britannique, soit le premier nombre est utilisé, comme dans les monarchies françaises, italiennes modernes, ou espagnoles qui fonctionnent selon le principe qu'elles sont éternelles, donc nécessairement successorales ad vitam æternam.

Monarchies

Dans les monarchies occidentales les souverains adoptent souvent un « nom de règne » en prenant leur prénom et en y ajoutant un nombre, comme c'est le cas en Europe mais aussi au Moyen-Orient et dans de nombreux pays ayant des monarchies.

Asie

Dans certains pays d'Asie, les monarques ont pris ou prennent les noms de leurs ères.

France

En France, le numéro de règne se développe au XIIe siècle mais la numérotation des rois, des princes, des membres de grands lignages est encore peu usitée et les incertitudes nombreuses sous Saint Louis. Cette numération à cette époque se fait en utilisant le quantième (Louis le neuvième, Louis le onzième), le nombre cardinal remplaçant le nombre ordinal à partir du XVIe siècle[1]. Sous le Premier et le Second Empire français les trois souverains se firent connaître par le nom de Napoléon, même si ce n'était pas le premier prénom de Napoléon III.

Chefs religieux

Église catholique

Église orthodoxe

Notes et références

  1. Jacques Le Goff, Saint Louis, Gallimard, , p. 561

Voir aussi

Articles connexes