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Issu d'un milieu modeste de [[Basse-Normandie]], à [[Cerisy-la-Forêt]], le jeune Grémillon doit d'abord imposer à son père son désir de faire des études musicales. En 1920, il vient à Paris suivre les cours de la [[Schola Cantorum de Paris|Schola Cantorum]], notamment ceux de [[Vincent d'Indy]]. Il se lie à l'avant-garde musicale et théâtrale des [[années 1920]], et découvre le cinéma comme pianiste de salle, en accompagnant des films muets. Jean Grémillon accepte ensuite des commandes de courts-métrages liés au monde du travail. |
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En 1937, il fait tourner [[Jean Gabin]] dans ''[[Gueule d'amour]]'', et l'année d'après [[Raimu]] dans ''[[L'Étrange Monsieur Victor]]'', deux films qui lui assurent la consécration artistique et populaire. Durant l'Occupation, il réalise ''[[Remorques]]'', avec [[Jean Gabin]], [[Michèle Morgan]] et [[Madeleine Renaud]], ''[[Lumière d'été]]'' avec [[Madeleine Robinson]] et [[Pierre Brasseur]], et ''[[Le ciel est à vous]]'', avec [[Madeleine Renaud]] et [[Charles Vanel]]. |
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Après la [[Libération de la France|Libération]], il se lance dans plusieurs projets de films historiques à visées révolutionnaires, notamment sur la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]], la [[guerre d'Espagne]], mais aucun ne verra le jour, en raison de l'abandon des projets par les producteurs. |
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Après quatre ans passés sans tourner, il réalise ''[[Pattes blanches]]'', qui déroute la critique et le public, puis ''[[L'Étrange Madame X]]'', plusieurs courts-métrages, et ''[[L'Amour d'une femme]],'' avec [[Micheline Presle]]. Après quelques documentaires, dont un sur le peintre [[André Masson (artiste)|André Masson]], Jean Grémillon s'éteint prématurément à 58 ans, le même jour que Gérard Philippe. |
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Jean Grémillon aimait réfléchir à son œuvre dans sa maison familiale de Normandie, à [[Cerisy-la-Forêt]]. Il est inhumé au cimetière de [[Saint-Sulpice-de-Favières]] ([[Essonne (département)|Essonne]]) avec son épouse Christiane, décédée en 1992. |
Jean Grémillon aimait réfléchir à son œuvre dans sa maison familiale de Normandie, à [[Cerisy-la-Forêt]]. Il est inhumé au cimetière de [[Saint-Sulpice-de-Favières]] ([[Essonne (département)|Essonne]]) avec son épouse Christiane, décédée en 1992. |
Version du 10 septembre 2018 à 04:20
Nom de naissance | Jean Alexandre Louis Eugène Grémillon |
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Naissance |
Bayeux, Calvados |
Nationalité | Français |
Décès |
(à 58 ans) Paris |
Profession | réalisateur, scénariste |
Films notables |
Gueule d'amour Remorques Lumière d'été Le ciel est à vous |
Jean Grémillon est un réalisateur et scénariste français, né le à Bayeux (Calvados) et mort le à Paris.
Musicien, compositeur, auteur, Grémillon est un artiste complet et singulier, qui reste l'un des réalisateurs les plus importants de l'histoire du cinéma français.
Biographie
Issu d'un milieu modeste de Basse-Normandie, à Cerisy-la-Forêt, le jeune Grémillon doit d'abord imposer à son père son désir de faire des études musicales. En 1920, il vient à Paris suivre les cours de la Schola Cantorum, notamment ceux de Vincent d'Indy. Il se lie à l'avant-garde musicale et théâtrale des années 1920, et découvre le cinéma comme pianiste de salle, en accompagnant des films muets. Jean Grémillon accepte ensuite des commandes de courts-métrages liés au monde du travail.
Il tourne son premier long-métrage dès la fin du muet, Maldone, sous l'œil bienveillant de Charles Dullin, qui produit le film, tout en incarnant le premier rôle. Mais la version écourtée qui est commercialisée rencontre un succès médiocre. Gardiens de phare, produit par Jacques Feyder en 1929, est un succès, qui l'amène à rencontrer Charles Spaak, avec lequel il réalise La Petite Lise, qui provoque leur renvoi immédiat de chez Pathé-Natan. La sortie du film sera délibérément sabotée.
En 1937, il fait tourner Jean Gabin dans Gueule d'amour, et l'année d'après Raimu dans L'Étrange Monsieur Victor, deux films qui lui assurent la consécration artistique et populaire. Durant l'Occupation, il réalise Remorques, avec Jean Gabin, Michèle Morgan et Madeleine Renaud, Lumière d'été avec Madeleine Robinson et Pierre Brasseur, et Le ciel est à vous, avec Madeleine Renaud et Charles Vanel.
Après la Libération, il se lance dans plusieurs projets de films historiques à visées révolutionnaires, notamment sur la Commune de Paris, la guerre d'Espagne, mais aucun ne verra le jour, en raison de l'abandon des projets par les producteurs.
Après quatre ans passés sans tourner, il réalise Pattes blanches, qui déroute la critique et le public, puis L'Étrange Madame X, plusieurs courts-métrages, et L'Amour d'une femme, avec Micheline Presle. Après quelques documentaires, dont un sur le peintre André Masson, Jean Grémillon s'éteint prématurément à 58 ans, le même jour que Gérard Philippe.
Jean Grémillon aimait réfléchir à son œuvre dans sa maison familiale de Normandie, à Cerisy-la-Forêt. Il est inhumé au cimetière de Saint-Sulpice-de-Favières (Essonne) avec son épouse Christiane, décédée en 1992.
Plusieurs des longs-métrages de Grémillon ont longtemps été considérés comme perdus, toutefois, tous ont été finalement retrouvés, et restaurés à partir du milieu des années 1970.
Hommages
Le collège de Saint-Clair-sur-l'Elle, dans la Manche, porte son nom, ainsi qu'une résidence universitaire du CROUS de Caen, située à Hérouville-Saint-Clair, et une rue de Bayeux. Au Mans, une rue située à proximité de l'université du Maine porte également son nom.
Filmographie
Courts métrages
- 1923 : Le Revêtement des routes[1]
- 1923 : Chartres[1]
- 1924 : L'Étirage des ampoules électriques[1]
- 1924 : Les Parfums[1]
- 1924 : Le Roulement à billes[1]
- 1924 : La Photogénie mécanique[1]
- 1924 : La Fabrication du fil[1]
- 1924 : La Fabrication du ciment artificiel[1]
- 1924 : La Bière[1]
- 1924 : Du fil à l'aiguille[1]
- 1925 : Les Aciéries de la marine et d'Homécourt[1]
- 1925 : L'Électrification de la ligne Paris-Vierzon[1]
- 1925 : L'Éducation professionnelle des conducteurs de tramway[1]
- 1925 : L'Auvergne[1]
- 1925 : La Naissance des cigognes[1]
- 1926 : La Vie des travailleurs italiens en France[1]
- 1926 : La Croisière de l'Atalante[1]
- 1927 : Gratuités
- 1928 : Bobs
- 1932 : Le Petit Babouin
- 1949 : Les Charmes de l'existence (coréalisateur : Pierre Kast)
- 1951 : Le Choix le plus simple, court métrage d'Henri Aisner (voix)
- 1951 : Les Désastres de la guerre de Pierre Kast (commentaire et musique)
- 1952 : L'Encyclopédie filmée - segment Alchimie
- 1952 : Astrologie ou le miroir de la vie
- 1955 : La Maison aux images
- 1958 : André Masson et les quatre éléments
Moyens métrages
Longs métrages
- 1928 : Maldone
- 1929 : Gardiens de phare
- 1930 : La Petite Lise
- 1931 : Daïnah la métisse
- 1932 : Pour un sou d'amour
- 1934 : La Dolorosa
- 1935 : Valse royale
- 1936 : Les Pattes de mouches
- 1937 : ¡Centinela, alerta!
- 1937 : Gueule d'amour
- 1938 : L'Étrange Monsieur Victor
- 1941 : Remorques
- 1942 : Lumière d'été
- 1943 : Le ciel est à vous
- 1949 : Pattes blanches Prix spécial pour la mise en scène au festival international du film de Locarno.
- 1951 : L'Étrange Madame X
- 1953 : L'Amour d'une femme
Notes et références
- Documentaire.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Agel : Jean Grémillon, Seghers, 1969 ; réédition Pierre Lherminier, 1984 (ISBN 2-86244-031-0)
- Geneviève Sellier : Jean Grémillon. Le cinéma est à vous, préface de Michel Marie, Méridiens Klincksieck, 1989
- Jean Grémillon : Le Cinéma ? Plus qu'un art !… Écrits et propos. 1925-1959, préface de Paul Vecchiali, textes rassemblés par Pierre Lherminier, L'Harmattan, 2010
- Philippe Roger : Lumière d'été de Jean Grémillon, Yellow Now, 2015
Liens externes
- Jean Grémillon sur le site Ciné-ressources (Cinémathèque française)
- Grémillon sur encinematheque.net
- « Jean Grémillon » (présentation), sur l'Internet Movie Database