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« Diaspora vietnamienne en France » : différence entre les versions

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Contrairement à d'autres communautés de la [[diaspora vietnamienne]] dans le monde occidental, la population vietnamienne en France était déjà bien établie avant la [[chute de Saïgon]] et l'émigration qui en résulta. La diaspora vietnamienne en France est la deuxième dans le monde après celle des États-Unis, forte de {{nombre|2100000}} membres<ref>[http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Les-Francais-d-origine-vietnamienne-de-retour-a-Saigon-2013-05-02-955297 Les Français d'origine vietnamienne de retour à Saigon], [[La Croix]], 2 mai 2013].</ref>.
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== Histoire ==
== Histoire ==

Version du 28 août 2019 à 03:30

Vietnamiens en France

Populations importantes par région
Population totale 350 000
Autres
Régions d’origine Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam
Langues vietnamien, français
Religions Bouddhisme mahayana, Catholicisme
Ethnies liées Kinh

La diaspora vietnamienne en France désigne les Français d'origine vietnamienne.

Contrairement à d'autres communautés de la diaspora vietnamienne dans le monde occidental, la population vietnamienne en France était déjà bien établie avant la chute de Saïgon et l'émigration qui en résulta. La diaspora vietnamienne en France est la deuxième dans le monde après celle des États-Unis, forte de 2 100 000 membres[1].

En 2014, on comptait 350 000 personnes d'origine vietnamienne vivant en France[2],[3]. L'Insee donne pour 2018 des estimations sensiblement plus basses, qui dénombre en France 155 000 personnes nées dans toute l'ex-Indochine française (Cambodge, Laos, Vietnam)[4] ainsi que 154 000 descendants directs d'au moins un parent né en ex-Indochine française[5], soit 309 000 au total.

Histoire

Débuts

L'immigration vietnamienne en France commence à l'époque de la colonisation française en Indochine. Il y a dès cette époque une représentation significative des élèves et travailleurs vietnamiens en France. Environ 50 000 travailleurs vietnamiens sont recrutés pendant la Première Guerre mondiale pour servir l'effort de guerre en France métropolitaine[6]. Ils travaillent par exemple dans les « ateliers d'armement », comme l'arsenal de Roanne.

Seconde Guerre mondiale

L'histoire se répète lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette fois-ci, ce sont environ 20 000 travailleurs qui arrivent en France métropolitaine, pour certains enrôlés de force. Ils sont appelés « Công Binh » ou « Linh Tho » en vietnamien, ce qui signifie « ouvrier-soldat », et cette appellation les fait considérer au Viêt Nam comme des militaires de l'armée française, ce qui leur vaudra très longtemps une image négative dans leur pays[7]. En 1941, le gouvernement de Vichy, inspiré probablement par l'ingénieur Henri Maux, chargé du sort des étrangers en zone Sud, a l'idée d'utiliser quelques centaines d'ouvriers indochinois pour la relance de la culture du riz de Camargue, tandis que les autres se retrouvent à travailler dans des forêts, des champs ou des usines[8],[9].

En octobre 2014, un mémorial national inauguré à Salin-de-Giraud et réalisé par l'artiste Lebadang rend hommage à ces 20 000 « immigrés de force »[10].

Après guerre

Beaucoup de ces migrants décident de rester en France après les guerres et travaillent alors dans les usines ou les chemins de fer ou comme artistes ou travailleurs professionnels, principalement à Paris et à Lille[2]. En 1907, le Temple du Souvenir indochinois est construit dans le Jardin d'agronomie tropicale de Paris comme monument pour les Vietnamiens[11],[12].

Après les Accords de Genève, qui reconnaissent l'indépendance du Viêt Nam, de nombreux Vietnamiens fidèles au gouvernement colonial émigrent vers la France. Cependant, la majorité des immigrants vietnamiens arrivent après la Guerre du Viêt Nam (voir Boat-people) et ses conséquences[2].

Culture

La première génération d'immigrants est toujours attachée à sa patrie d'origine, tandis que la deuxième génération de Vietnamiens, née en France, s'identifie davantage à la culture française qu'à la culture vietnamienne traditionnelle.

La majorité des Vietnamiens en France est bouddhiste, 28 % d'entre eux sont catholiques[13].

Les fêtes importantes principales sont Tết, Vu Lan et la fête de la mi-automne[14].

Langue

La première génération parle le vietnamien et le français. La deuxième génération et les suivantes parlent largement français et peuvent ne pas parler ni comprendre le vietnamien[15].

Démographie

Environ la moitié des Vietnamiens en France vivent à Paris et autour de l'Île-de-France[2]. Une partie importante de la population réside aussi dans d'autres aires urbaines, principalement Marseille, Lyon et Lille.

Contrairement à la diaspora vietnamienne aux États-Unis, au Canada (en) ou en Australie (en), on ne signale pas d'enclaves ethniques vietnamiennes dans les villes françaises parce que l'assimilation est plus forte, en raison des meilleures connaissances linguistiques, historiques et culturelles du pays d'accueil.

Personnalités

Notes et références

  1. Les Français d'origine vietnamienne de retour à Saigon, La Croix, 2 mai 2013].
  2. a b c et d « La diaspora vietnamienne en France un cas particulier : la région parisienne » [archive], sur Missions étrangères de Paris, (consulté le ).
  3. Thanh Binh Minh Trân, « Étude de la transmission familiale et de la pratique du parler franco-vietnamien dans les communautés niçoise et lyonnaise », Proceedings - Il simposio internacional bilingüismo,‎ (lire en ligne [PDF]).
  4. « Répartition des immigrés par groupe de pays de naissance en 2018 », INSEE, 25 juin 2019.
  5. « Origine géographique des descendants d’immigrés » Données annuelles 2018, INSEE, 19 juillet 2019.
  6. Le Van Ho 2014.
  7. Pierre Daum, Immigrés de force : Les travailleurs indochinois en France (1939-1952), Arles, Actes Sud, coll. « Archives du colonialisme », , 277 p. (ISBN 978-2742782222).
  8. [vidéo] Công Binh, la longue nuit indochinoise, de Lam Lê, 2013 [présentation en ligne].
  9. Pierre Daum, « Quand la Camargue était vietnamienne », Géo Histoire, avril-mai 2013, p. 118-126.
  10. « Mémorial national aux travailleurs indochinois », sur www.immigresdeforce.com (consulté le ).
  11. Les temples du souvenir indochinois.
  12. Souvenirs coloniaux au bois de Vincennes - le Jardin tropical de Paris.
  13. Blanc 2004, p. 1165.
  14. Blanc 2004, p. 1166.
  15. Blanc 2004.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Marie-Eve Blanc, Vietnamese in France, (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Claude Gilles, Cambodgiens, Laotiens, Vietnamiens de France : Regard sur leur intégration, L'Harmattan, 2004, 142 p. (ISBN 9782296354937)
  • Hũu Khóa Lê (dir.), Les Jeunes Vietnamiens de la deuxième génération : la semi-rupture au quotidien, CIEMI, L'Harmattan, Paris, 1987, 92 p. (ISBN 9782858028801)
  • Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, Vendémiaire, , 276 p. (ISBN 978-2-36358-118-1) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Liêm-Khê Luguern et Gérad Noiriel (dir.), Les Travailleurs indochinois : Étude socio-historique d'une immigration coloniale, EHESS, , thèse non publiée
  • Mong Hang Vu-Renaud, Réfugiés vietnamiens en France : interaction et distinction de la culture confucéenne, L'Harmattan, 2002, 384 p. (ISBN 9782747534529)
  • Chloé Szulzinger, Les Femmes dans l'immigration vietnamienne en France, de 1950 à nos jours, L'Harmattan, 2009, 138 p. (ISBN 9782296092440)
  • Les Vietnamiens en France : insertion et identité. Le processus d'immigration depuis la colonisation jusqu'à l'implantation des réfugiés, L'Harmattan, 1985, 297 p.

Vidéographie

Liens internes