« Pays mégadivers » : différence entre les versions

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Les pays mégadivers sont un groupe de pays qui détiennent la majorité des espèces et sont donc considérés comme les plus riches de la planète en termes de diversité biologique.

Ce concept a été développé par Russell Alan Mittermeier en 1988, à partir d’une analyse préliminaire des priorités vis-à-vis de la protection des primates dans le monde^[1].

La mégadiversité se traduit par une grande biodiversité. Le critère principal pour les pays mégadivers est l'endémisme au niveau des espèces, des genres et des familles. Un pays mégadivers doit avoir au moins 5 000 espèces de plantes endémiques, et doit border les écosystèmes marins.

Programme des Nations unies pour l'environnement

Le Centre de surveillance de la conservation de la nature (UNEP-WCMC), une agence du programme des Nations unies pour l'environnement, a identifié dix-sept pays mégadivers, dont la plupart sont situés dans les tropiques^[2]^,^[3]^,^[4]. Les pays mégadivers détiennent au moins les deux tiers, et probablement environ les trois quarts de la biodiversité mondiale^[1].

Initiative de Cancún et Pays mégadivers associés

Le 18 février 2002, les ministres en charge de l'environnement et les délégués de l'Afrique du Sud, du Brésil, de la Chine, de la Colombie, du Costa Rica, de l'Inde, de l'Indonésie, du Kenya, du Mexique, du Pérou, des Philippines, des Philippines et du Venezuela se sont réunis à Cancún, au Mexique(Like-Minded Megadiverse Countries)^[5]. Ces pays ont déclaré créer un Groupe de pays mégadivers associés (paises megadiversos afines) pour disposer d'un mécanisme de consultation et de coopération leur permettant de promouvoir leurs intérêts et leurs priorités, liés à la préservation et à l'utilisation durable de la diversité biologique. Ils ont également déclaré qu'ils inviteraient les pays qui n'étaient pas devenus parties à la Convention sur la diversité biologique, au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques et au Protocole de Kyoto sur les changements climatiques, à devenir parties à ces accords.

Les membres ont convenu de se réunir périodiquement, au niveau ministériel et au niveau des experts, et ont décidé qu'à la fin de chaque réunion ministérielle annuelle, le prochain pays hôte tournant assumerait le rôle de secrétaire du groupe, pour assurer sa continuité, le développement de la coopération entre ces pays et la réalisation des différents accords et objectifs.

Plus tard, en 2010, le Guatemala et l'Iran ont également été inclus dans la liste.

Pays mégadivers

	Pays mégadivers pour l'UNEP-WCMC	Pays de l'initiative de Cancún
Afrique du Sud^[2]	Oui	Oui
Australie^[2]	Oui	Non
Brésil^[2]	Oui	Oui
République populaire de Chine ( Taïwan inclus)^[2]	Oui	Oui
Costa Rica	Non	Oui
Colombie^[2]	Oui	Oui
Équateur^[2]	Oui	Oui
Éthiopie	Non	Oui
États-Unis^[2]	Oui	Non
Guatemala	Non	Oui
Inde^[2]	Oui	Oui
Indonésie^[2]	Oui	Oui
Iran^[2]	Non	Oui
Kenya^[2]	Non	Oui
Madagascar^[2]	Oui	Oui
Malaisie^[2]	Oui	Oui
Mexique^[2]	Oui	Oui
Pérou^[2]	Oui	Oui
Papouasie-Nouvelle-Guinée^[2]	Oui	Non
Philippines^[2]	Oui	Oui
République démocratique du Congo^[2]	Oui	Oui
Venezuela^[2]	Oui	Oui

Articles connexes

Notes et références

↑ ^{a et b} Russel A. Mittermeier, Tom Brooks, Gustavo Fonseca et Daniel Brito, « Focus : les pays de mégadiversité », dans Pierre Jacquet et al., Regards sur la Terre 2008, Presses de Science Po, 2007 (ISBN 9782724610437, lire en ligne), p. 153-154.
↑ ^{a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t} (en) State of the Environment 2011, Gouvernement de l’Australie, 2011 (lire en ligne), p. 574.
↑ J. Williams, « Biodiversity Theme Report » [archive du 8 décembre 2008], sur environment.gov.au, 2001 (consulté le 2 octobre 2019)
↑ « Megadiverse Countries definition- Biodiversity A-Z »
↑ Serge Morand, « La biodiversité comme dimension du changement global », Recherches internationales, n^o 89,‎ janvier-mars 2011, p. 213-230 (lire en ligne, consulté le 15 mars 2020).

Portail de l’écologie

[Focus-1] {a et b} Russel A. Mittermeier, Tom Brooks, Gustavo Fonseca et Daniel Brito, « Focus : les pays de mégadiversité », dans Pierre Jacquet et al., Regards sur la Terre 2008, Presses de Science Po, 2007 (ISBN 9782724610437, lire en ligne), p. 153-154.

[australianGop-2] {a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t} (en) State of the Environment 2011, Gouvernement de l’Australie, 2011 (lire en ligne), p. 574.

[AUSGOP-3] J. Williams, « Biodiversity Theme Report » [archive du 8 décembre 2008], sur environment.gov.au, 2001 (consulté le 2 octobre 2019)

[4] « Megadiverse Countries definition- Biodiversity A-Z »

[ChangementGlobal-5] Serge Morand, « La biodiversité comme dimension du changement global », Recherches internationales, n^o 89,‎ janvier-mars 2011, p. 213-230 (lire en ligne, consulté le 15 mars 2020).

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

@@ Ligne 12 : / Ligne 12 : @@
 Les pays mégadivers détiennent au moins les deux tiers, et probablement environ les trois quarts de la biodiversité mondiale<ref name="Focus"/>.
-== Initiative de Cancún et Pays concernés par la mégadiversité ==
+== Initiative de Cancún et Pays mégadivers associés ==
-[[File:Like-Minded Megadiverse Countries.png|thumb|350px|Carte des vingt pays concernés par la mégadiversité.]]
+[[File:Like-Minded Megadiverse Countries.png|thumb|350px|Carte des vingt pays mégadivers associés.]]
-Le 18 février 2002, les ministres en charge de l'environnement et les délégués de l'Afrique du Sud, du Brésil, de la Chine, de la Colombie, du Costa Rica, de l'Inde, de l'Indonésie, du Kenya, du Mexique, du Pérou, des Philippines, des Philippines et du Venezuela se sont réunis à Cancún, au Mexique(''Like-Minded Megadiverse Countries'')<ref name="ChangementGlobal">{{Article |auteur1=[[Serge Morand]] |titre=La biodiversité comme dimension du changement global |périodique=Recherches internationales |volume= |numéro=89 |date=janvier-mars 2011 |pages=213-230 |issn= |e-issn= |lire en ligne=http://www.recherches-internationales.fr/RI_89/RI89-S-Morand.pdf |consulté le= 15 mars 2020 |id= }}.</ref>. Ces pays ont déclaré créer un Groupe de pays concernés par la mégadiversité pour disposer d'un mécanisme de consultation et de coopération leur permettant de promouvoir leurs intérêts et leurs priorités, liés à la préservation et à l'utilisation durable de la diversité biologique. Ils ont également déclaré qu'ils inviteraient les pays qui n'étaient pas devenus parties à la Convention sur la diversité biologique, au [[Protocole de Cartagena]] sur la prévention des risques biotechnologiques et au [[Protocole de Kyoto]] sur les changements climatiques, à devenir parties à ces accords.
+Le 18 février 2002, les ministres en charge de l'environnement et les délégués de l'Afrique du Sud, du Brésil, de la Chine, de la Colombie, du Costa Rica, de l'Inde, de l'Indonésie, du Kenya, du Mexique, du Pérou, des Philippines, des Philippines et du Venezuela se sont réunis à Cancún, au Mexique(''Like-Minded Megadiverse Countries'')<ref name="ChangementGlobal">{{Article |auteur1=[[Serge Morand]] |titre=La biodiversité comme dimension du changement global |périodique=Recherches internationales |volume= |numéro=89 |date=janvier-mars 2011 |pages=213-230 |issn= |e-issn= |lire en ligne=http://www.recherches-internationales.fr/RI_89/RI89-S-Morand.pdf |consulté le= 15 mars 2020 |id= }}.</ref>. Ces pays ont déclaré créer un Groupe de pays mégadivers associés (''paises megadiversos afines'') pour disposer d'un mécanisme de consultation et de coopération leur permettant de promouvoir leurs intérêts et leurs priorités, liés à la préservation et à l'utilisation durable de la diversité biologique. Ils ont également déclaré qu'ils inviteraient les pays qui n'étaient pas devenus parties à la Convention sur la diversité biologique, au [[Protocole de Cartagena]] sur la prévention des risques biotechnologiques et au [[Protocole de Kyoto]] sur les changements climatiques, à devenir parties à ces accords.
 Les membres ont convenu de se réunir périodiquement, au niveau ministériel et au niveau des experts, et ont décidé qu'à la fin de chaque réunion ministérielle annuelle, le prochain pays hôte tournant assumerait le rôle de secrétaire du groupe, pour assurer sa continuité, le développement de la coopération entre ces pays et la réalisation des différents accords et objectifs.