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'''Antoine-Roger Bolamba''' devenu '''Bolamba Lokolé''' (sous la [[zaïrianisation]]) est né le {{date-|13 juillet 1913}} à [[Boma]] dans la province du [[Bas-Congo]] (aujourd'hui Congo Central). Dès le séminaire de cours élémentaire, il montre un intérêt grandissant pour la littérature. Après la fin de ses études, il travaillera au FOREAMI (Fonds reine Élisabeth pour l’assistance médicale aux indigènes), puis sur recommandation d’un haut cadre de l’administration coloniale belge, il est nommé rédacteur en chef de la revue ''Brousse'' qui vient de voir le jour.
'''Antoine-Roger Bolamba''' devenu '''Bolamba Lokolé''' (sous la [[zaïrianisation]]) est né le {{date-|13 juillet 1913}} à [[Boma]] dans la province du [[Bas-Congo]] (aujourd'hui Congo Central). Dès le séminaire de cours élémentaire, il montre un intérêt grandissant pour la littérature. Après la fin de ses études, il travaillera au FOREAMI (Fonds reine Élisabeth pour l’assistance médicale aux indigènes), puis sur recommandation d’un haut cadre de l’administration coloniale belge, il est nommé rédacteur en chef de la revue ''Brousse'' qui vient de voir le jour.


C’est à cette époque qu'il commence sa carrière d’[[écrivain]], [[essai|essayiste]] et [[poète]]. En 1939, il se présente au concours littéraire de l’Association des Amis de l’Art indigène avec son œuvre ''Les aventures de Ngoy, héros légendaire de Bangala''. N’ayant pas obtenu de prix, il se présente au concours de la première édition de la Foire coloniale avec ''Essai sur la vie et les mœurs des Mongo''. Et là une fois de plus, il ne gagne pas de prix. C’est en 1950 qu'il verra son œuvre ''Elima Nganga'' primée.
C’est à cette époque qu'il commence sa carrière d’[[écrivain]], [[essai|essayiste]] et [[poète]]. En 1939, il se présente au concours littéraire de l’Association des Amis de l’Art indigène avec son œuvre ''Les aventures de Ngoy, héros légendaire de Bangala''. N’ayant pas obtenu de prix, il se présente au concours de la première édition de la Foire coloniale de Bruxelles avec ''Essai sur la vie et les mœurs des Mongo''. Et là une fois de plus, il ne gagne pas de prix. C’est en 1950 qu'il verra son œuvre ''Elima Nganga'' primée.


En 1953, Bolamba se rend à Bruxelles accompagné de six Africains investis des pouvoirs politiques et administratifs dont Henri Bongolo Chef de la cité Léopoldville, le Chef Lunda Mwant Yav, un Grand chef des Bashi [tribu de Vital Kamerhe].
En 1952, Bolamba effectue avec une délégation d’écrivains congolais, un voyage officiel en Europe où il rencontrera d’autres écrivains d’Afrique noire et des Caraïbes. Mais c’est à Léopoldville, en 1954 que Bolamba rencontre le poète guyanais [[Léon-Gontran Damas]] venu en voyage officiel. De cette rencontre, Bolamba fera son premier article dans la revue ''La voix du Congolais'' qu'il dirige. Peu de temps après sa rencontre avec Damas, il publie ''Esanzo. Chants pour mon pays''.


En 1952, Bolamba effectue avec une délégation d’écrivains congolais, un voyage officiel en Europe où il rencontrera d’autres écrivains d’Afrique noire et des Caraïbes. Mais c’est à Léopoldville, en 1954 que Bolamba rencontre le poète guyanais [[Léon-Gontran Damas]] venu en voyage officiel. De cette rencontre, Bolamba fera son premier article dans la revue ''La voix du Congolais'' qu'il dirige il avait comme collaborateur un certain Joseph Désiré Mobutu qui deviendra Président du Congo (Zaïre) le 24 Novembre 1965 au 17 Mai 1997 à l'entrée de la coalition des armées angolaise, rwandaise et ougandaise appuyant les troupes de l'AFDL de Laurent Désiré Kabila.
En 1956, il prend part accompagné de l’écrivain [[Paul Lomami Tshibamba]], au [[Congrès des écrivains et artistes noirs]] à Paris sur le thème de la [[Négritude]]. Pendant les années qui vont suivre, il mettra entre parenthèses sa carrière d’écrivain pour se consacrer à la politique.
Pour l'histoire, c'est Bolamba qui présenta Mobutu à Emery Partice Lumumba.
En 1956, il entre au [[ministère des Outre-mer|ministère des Colonies]] qu'il quittera une année plus tard.

Il devient vice-président du Parti de l’indépendance et de la liberté en [[1959]] et finit par se présenter aux législatives en [[Équateur (province)|Équateur]] sous la bannière du [[Mouvement national congolais]] de [[Patrice Lumumba]]. Après l’indépendance, il occupera des postes dans divers gouvernements.
Peu de temps après sa rencontre avec Damas, Bolamba publie ''Esanzo. Chants pour mon pays'', préfacé par son ami, l'écrivain Léopold Sédar Senghor, ancien Président du Sénégal, l'un des pères de la négritude.

En 1956, il prend part accompagné de l’écrivain [[Paul Lomami Tshibamba]], au [[Congrès des écrivains et artistes noirs]] à Paris (du 19 au 22 Septembre)sur le thème de la [[Négritude]]. Pendant les années qui vont suivre, il mettra entre parenthèses sa carrière d’écrivain pour se consacrer à la politique.

En 1956, à la fin du Congrès, il rejoint la Bruxelles pour être attaché au Cabinet du libéral Auguste Buisseret, Ministre des colonies[[ministère des Outre-mer|ministère des Colonies]]. Il y restera de Septembre 1956 à Octobre 1957. C'est durant son séjour en Belgique comme Attaché au Ministère des Colonies qu'il mettra en contact son ancien journaliste et protégé Joseph Désiré Mobutu avec les services belges et américains.

Il devient vice-président du Parti de l’indépendance et de la liberté en [[1959]] et finit par se présenter aux législatives en [[Équateur (province)|Équateur]] sous la bannière du [[Mouvement national congolais]] de [[Patrice Lumumba]]dont il fût l'un des fondateurs et éminence grise. Après l’indépendance, il occupera des postes dans divers gouvernements.


Il fut nommé Secrétaire d’État à l’Information et aux Affaires culturelles par [[Patrice Lumumba]], puis plus tard ministre de l’Information du [[Gouvernement Adoula]] en [[1963]]<ref>[http://www.afrique-express.com/archive/CENTRALE/rdcongo/rdcongobio/253antoinerogerbalamba.htm ''Antoine Roger Bolamba, Disparition de l’écrivain congolais''], Afrique express, 30 juillet 2002</ref>.
Il fut nommé Secrétaire d’État à l’Information et aux Affaires culturelles par [[Patrice Lumumba]], puis plus tard ministre de l’Information du [[Gouvernement Adoula]] en [[1963]]<ref>[http://www.afrique-express.com/archive/CENTRALE/rdcongo/rdcongobio/253antoinerogerbalamba.htm ''Antoine Roger Bolamba, Disparition de l’écrivain congolais''], Afrique express, 30 juillet 2002</ref>.
L’un de ses célèbres poèmes ''Lokolé'' est inspiré de la tradition populaire [[mongo (peuple)|mongo]]. Retiré de la vie publique aux alentours de 1985, il est resté un Conseillé occulte influent de l'ancien Président du Zaïre, le Maréchal Mobutu dont il fut la plume. Dans le cercle des initiés, il connu qu'à une certaine époque, Mobutu n' jamais prononcé un discours sans que ses services le soumette à Bolamba. "Tout comme le soleil se lève avec éclat chaque matin.." un discours de Mobutu ds années 90, comme "J'ai longuement parlé de l'Afrique... Discours de Mobutu aux Nations Unies, sont parmi les plumes de Bolamba.
L’un de ses célèbres poèmes ''Lokolé'' est inspiré de la tradition populaire [[mongo (peuple)|mongo]].


Son petit-fils Tony Cassius Bolamba, Consultant à l'international, fut le premier Gouverneur élu de la nouvelle province de l'Equateur. Président d'une association Loi 1901 en France et enregistrée à Kinshasa, le Mouvement pour le Congo (MOCO), il gouverna la Province du {{date-|26 Mars 2016}} au {{date-|07 Septembre 2017}}. Humaniste, il lui est reconnu un sens républicain et les qualités de bon gestionnaire. Candidat Député pour la Ville de Mbandaka dans la coalition AFDC-A du Sénateur Modeste Bahati Lukwebo. Il remporta largement les législatives de Décembre 2018 mais recalé par certains caciques de l'oligarchie avec qui il entretient des rapports exécrables. Il poursuit toujours ses activités politiques au sein du Parti AFDC-A en qualité de Secrétaire national chargé des stratégies politiques. Il est irecteur commercial d'une société en France et continue ses activités de Consulting à l'international tout en s'occupant des certaines de ses affaires privées entre l'Europe et l'Amérique.[Twitter @TonyBolamba].
Son petit-fils Tony Cassius Bolamba fut le premier Gouverneur élu de la nouvelle province de l'Equateur. Il gouverna du {{date-|26 Mars 2016}} au {{date-|07 Septembre 2017}}. Consultant international et Lobbyiste, il s'occupe aujourd'hui de ses affaires privées entre l'Europe, l'Amérique et certains pays d'Afrique de l'Ouest.


== Œuvres ==
== Œuvres ==

Version du 29 juin 2020 à 10:15

Antoine-Roger Bolamba, né à Boma le et mort à Kinshasa le , connu depuis 1972 comme Bolamba Lokolé, est le premier écrivain et journaliste kino-congolais.

Biographie

Antoine-Roger Bolamba devenu Bolamba Lokolé (sous la zaïrianisation) est né le à Boma dans la province du Bas-Congo (aujourd'hui Congo Central). Dès le séminaire de cours élémentaire, il montre un intérêt grandissant pour la littérature. Après la fin de ses études, il travaillera au FOREAMI (Fonds reine Élisabeth pour l’assistance médicale aux indigènes), puis sur recommandation d’un haut cadre de l’administration coloniale belge, il est nommé rédacteur en chef de la revue Brousse qui vient de voir le jour.

C’est à cette époque qu'il commence sa carrière d’écrivain, essayiste et poète. En 1939, il se présente au concours littéraire de l’Association des Amis de l’Art indigène avec son œuvre Les aventures de Ngoy, héros légendaire de Bangala. N’ayant pas obtenu de prix, il se présente au concours de la première édition de la Foire coloniale de Bruxelles avec Essai sur la vie et les mœurs des Mongo. Et là une fois de plus, il ne gagne pas de prix. C’est en 1950 qu'il verra son œuvre Elima Nganga primée.

En 1953, Bolamba se rend à Bruxelles accompagné de six Africains investis des pouvoirs politiques et administratifs dont Henri Bongolo Chef de la cité Léopoldville, le Chef Lunda Mwant Yav, un Grand chef des Bashi [tribu de Vital Kamerhe].

En 1952, Bolamba effectue avec une délégation d’écrivains congolais, un voyage officiel en Europe où il rencontrera d’autres écrivains d’Afrique noire et des Caraïbes. Mais c’est à Léopoldville, en 1954 que Bolamba rencontre le poète guyanais Léon-Gontran Damas venu en voyage officiel. De cette rencontre, Bolamba fera son premier article dans la revue La voix du Congolais qu'il dirige où il avait comme collaborateur un certain Joseph Désiré Mobutu qui deviendra Président du Congo (Zaïre) le 24 Novembre 1965 au 17 Mai 1997 à l'entrée de la coalition des armées angolaise, rwandaise et ougandaise appuyant les troupes de l'AFDL de Laurent Désiré Kabila. Pour l'histoire, c'est Bolamba qui présenta Mobutu à Emery Partice Lumumba.

Peu de temps après sa rencontre avec Damas, Bolamba publie Esanzo. Chants pour mon pays, préfacé par son ami, l'écrivain Léopold Sédar Senghor, ancien Président du Sénégal, l'un des pères de la négritude.

En 1956, il prend part accompagné de l’écrivain Paul Lomami Tshibamba, au Congrès des écrivains et artistes noirs à Paris (du 19 au 22 Septembre)sur le thème de la Négritude. Pendant les années qui vont suivre, il mettra entre parenthèses sa carrière d’écrivain pour se consacrer à la politique.

En 1956, à la fin du Congrès, il rejoint la Bruxelles pour être attaché au Cabinet du libéral Auguste Buisseret, Ministre des coloniesministère des Colonies. Il y restera de Septembre 1956 à Octobre 1957. C'est durant son séjour en Belgique comme Attaché au Ministère des Colonies qu'il mettra en contact son ancien journaliste et protégé Joseph Désiré Mobutu avec les services belges et américains.

Il devient vice-président du Parti de l’indépendance et de la liberté en 1959 et finit par se présenter aux législatives en Équateur sous la bannière du Mouvement national congolais de Patrice Lumumbadont il fût l'un des fondateurs et éminence grise. Après l’indépendance, il occupera des postes dans divers gouvernements.

Il fut nommé Secrétaire d’État à l’Information et aux Affaires culturelles par Patrice Lumumba, puis plus tard ministre de l’Information du Gouvernement Adoula en 1963[1]. L’un de ses célèbres poèmes Lokolé est inspiré de la tradition populaire mongo. Retiré de la vie publique aux alentours de 1985, il est resté un Conseillé occulte influent de l'ancien Président du Zaïre, le Maréchal Mobutu dont il fut la plume. Dans le cercle des initiés, il connu qu'à une certaine époque, Mobutu n' jamais prononcé un discours sans que ses services le soumette à Bolamba. "Tout comme le soleil se lève avec éclat chaque matin.." un discours de Mobutu ds années 90, comme "J'ai longuement parlé de l'Afrique... Discours de Mobutu aux Nations Unies, sont parmi les plumes de Bolamba.

Son petit-fils Tony Cassius Bolamba, Consultant à l'international, fut le premier Gouverneur élu de la nouvelle province de l'Equateur. Président d'une association Loi 1901 en France et enregistrée à Kinshasa, le Mouvement pour le Congo (MOCO), il gouverna la Province du au . Humaniste, il lui est reconnu un sens républicain et les qualités de bon gestionnaire. Candidat Député pour la Ville de Mbandaka dans la coalition AFDC-A du Sénateur Modeste Bahati Lukwebo. Il remporta largement les législatives de Décembre 2018 mais recalé par certains caciques de l'oligarchie avec qui il entretient des rapports exécrables. Il poursuit toujours ses activités politiques au sein du Parti AFDC-A en qualité de Secrétaire national chargé des stratégies politiques. Il est irecteur commercial d'une société en France et continue ses activités de Consulting à l'international tout en s'occupant des certaines de ses affaires privées entre l'Europe et l'Amérique.[Twitter @TonyBolamba].

Œuvres

  • L’échelle de l’araignée, contes bakongo (préf. de Joseph d’OLIVEIRA, ill. de l’auteur), s.l. [Léopoldville], s.d. [1938].
  • Les Aventures de Ngoy, 1940.
  • La chaîne brisée (conte), La Voix du Congolais, 2, mars-.
  • Premiers essais(préf. de Olivier DE BOUVEIGNES [pseud. de Léon Guébels]), Élisabethville, Éditions de l’Essor du Congo, 1947.
  • Relations entre Blancs et Noirs, La Voix du Congolais, 23 (1948), p. 54.
  • Les problèmes de l’évolution de la femme noire, Élisabethville, L’Essor du Congo, 1949 (coll. « Études sociales »).
  • Elima-Nganga (récit-fable), Bruxelles, Éditions du Progrès, 1950.
  • Esanzo, chants pour mon pays, poésie, Présence Africaine, 1955, 42 pages.
  • Carnets de voyage (Congo-Belgique, 1945-1959), Textes choisis, présentés et annotés par Christophe Cassiau- Haurie avec la collaboration de Jacques Hellemans.Vignettes de Barly Baruti. Paris, Éd. L’Harmattan, coll. L’Afrique au cœur des lettres, 2009, 280 p[2].

Bibliographie

  • Albert Gérard, « Antoine Roger Bolamba, ou la révolution subreptice », La Revue Nouvelle, XLIV, 10, 1966, p. 286-298 ; nouvelle édition dans Études de littérature francophone, Dakar – Abidjan, Les Nouvelles Éditions Africaines, 1977, p. 97-114[3].

Liens externes

Notes et références

  1. Antoine Roger Bolamba, Disparition de l’écrivain congolais, Afrique express, 30 juillet 2002
  2. Antoine-Roger Bolamba et Jacques Hellemans, Carnets de voyage : Congo-Belgique, 1945-1959, , 282 p. (ISBN 978-2-296-20264-1, lire en ligne).
  3. Congo Meuse 7, Aspects de la culture à l'époque coloniale en Afrique centrale : Littérature - Théâtre, , 296 p. (ISBN 978-2-296-19206-5, lire en ligne), p. 131.