« Bataille de Mortagne (1795) » : différence entre les versions
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Version du 28 novembre 2020 à 13:28
Date | 3 - |
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Lieu | Mortagne-sur-Sèvre |
Issue | Victoire républicaine |
Républicains | Vendéens |
• Jean-Baptiste Boussard † • Joseph Suzan |
• Charles Sapinaud de La Rairie |
142 hommes initialement[1] Inconnues pour les renforts |
Inconnues |
Inconnues | Inconnues |
Coordonnées | 46° 59′ 33″ nord, 0° 57′ 09″ ouest | |
---|---|---|
La bataille de Mortagne se déroule pendant la guerre de Vendée du 3 au . Mortagne-sur-Sèvre est prise par le Vendéens le premier jour, puis reprise par les républicains le lendemain.
Déroulement
Après la rupture par Charette du traité de La Jaunaye, signé en février 1795, Sapinaud hésite assez longtemps avant de reprendre les armes[2].
Finalement le 3 octobre, il attaque sans avertissement la localité de Mortagne-sur-Sèvre[2],[3],[4]. Les républicains y tiennent alors un poste sur la route de Cholet, fort de 142 hommes commandés par le chef de bataillon Joseph Suzan, cependant ils n'occupent pas le bourg[1]. À la vue des insurgés, ils prennent la fuite presque sans combattre[1]. Le chef de brigade Cavailhava est capturé et fusillé pour avoir pris part aux colonnes infernales[2]. Le commandant de la garnison survit à l'attaque mais il est par la suite dégradé[5].
Les Vendéens font ensuite une tentative sur Châtillon, où ils sont cette fois repoussés[5]. Dès le lendemain de la prise de Mortagne, une contre-attaque est menée par le général Jean-Baptiste Boussard[6]. Celui-ci reprend rapidement le bourg, mais il est mortellement blessé[6] entre Mortagne et Les Herbiers par un coup de feu tiré depuis un fossé[7]. Il succombe quelques jours plus tard[7].
Conséquences
Hoche ordonne au général Amédée Willot, posté à Fontenay-le-Comte, de parcourir le territoire de Sapinaud avec une armée de 1 800 à 2 000 hommes[8]. Sur son ordre, les républicains font placarder dans tous les villages : « La République enlève vos grains et vos bestiaux pour vous punir de votre perfidie dans l'affaire de Mortagne : rendez vos armes et vous aurez vos bœufs[8]. ».
Abandonné par ses troupes, Sapinaud se réfugie dans les territoires contrôlés par Stofflet[2],[9].
Références
- Savary, t. VI, 1827, p. 6.
- Gabory 2009, p. 498.
- Chassin, t. II, 1899, p. 84.
- Savary, t. VI, 1827, p. 4-5.
- Savary, t. VI, 1827, p. 16-17.
- Hussenet 2007, p. 58.
- Savary, t. VI, 1827, p. 21-22.
- Savary, t. VI, 1827, p. 29.
- Gras 1994, p. 163.
Bibliographie
- Charles-Louis Chassin, Les pacifications dans l'Ouest, t. II, éditions Paul Dupont, .
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1504 p. (ISBN 978-2221113097).
- Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-717-82600-5).
- Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! » Regards croisés sur les victimes et destructions de la guerre de Vendée, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, , 634 p.
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. VI, Paris, Baudoin Frères, Libraires-éditeurs, , 360 p. (lire en ligne).
- Jean Tabeur (préf. Jean Tulard), Paris contre la province : les guerres de l'ouest, 1792-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies / Les grandes batailles » (no 70), , 286 p. (ISBN 978-2-717-85641-5).