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Le décret d'héroïcité des vertus n'est pas nécessaire pour un [[martyr]] : il est remplacé par un décret constatant le martyre du serviteur de Dieu.
Le décret d'héroïcité des vertus n'est pas nécessaire pour un [[martyr]] : il est remplacé par un décret constatant le martyre du serviteur de Dieu.


Un miracle (un au moins ; jusqu'au {{date-|5|juillet|2013}} dans le cas de [[Jean XXIII]] où le [[François (pape)|pape François]] le dispense du deuxième miracle habituellement nécessaire pour la [[canonisation]]) sera nécessaire (sauf pour les martyrs) pour continuer la procédure jusqu'à la [[béatification]]. Un autre décret de reconnaissance du miracle sera alors signé, permettant alors la béatification du vénérable, si le [[Saint-Siège]] juge cela opportun. Il peut arriver que des considérations extérieures (religieuses, politiques, médiatiques...) bloquent le processus de façon plus ou moins prolongée. Un des derniers exemples en date est celui de l'évêque [[Salvador|salvadorien]] [[Oscar Romero]] (1917-1980), devenu malgré lui le « saint patron » du [[Front Farabundo Martí de libération nationale]], de tendance [[marxisme|marxiste]] fort décriée par certains milieux de son pays y compris par certains cardinaux, et finalement béatifié le {{date-|23|mai|2015}}<ref>{{lien web|auteur=I. Media|url=https://www.cath.ch/newsf/le-martyre-de-mgr-romero-a-continue-apres-sa-mort-deplore-le-pape-francois|titre=Le martyre de {{Mgr}} Romero a continué après sa mort, déplore le pape François|date=2015.10.30|site=cath.ch|consulté le=2018.4.23}}.</ref>.
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== Quelques vénérables ==
== Quelques vénérables ==

Version du 30 janvier 2022 à 11:34

Une personne décédée, en ayant une réputation de sainteté, sera dite vénérable lorsque « l'héroïcité des vertus » de la personne a été reconnue par l'Église catholique[1].

Procédure de l'Église catholique

Toute personne, même laïque, peut solliciter l'introduction de la cause d'une personne morte en odeur de sainteté auprès de l'évêque du diocèse où cette personne est morte. L'évêque fait étudier la question par quelques spécialistes. Au cours de la procédure ordinaire, l'enquête diocésaine recueille tous les témoignages, compile la documentation. L'évêque nomme une commission canonique (historiens, théologiens, vaticanistes) qui fait une étude critique de ses écrits et les condense dans un document transmis à Rome à la Congrégation pour les causes des saints, qui mène l'instruction finale. Si la Congrégation accepte le dossier, elle nomme un rapporteur chargé de faire une synthèse (appelée la positio) de toute la documentation (biographie, vertus, miracle éventuel). Un collège de cardinaux et d'évêques étudie alors la positio et se prononce sur l'héroïcité des vertus (vertus théologales : foi, espérance, charité ; vertus cardinales : force d'âme, prudence, tempérance, justice). Le « décret d'héroïcité des vertus » fait du serviteur de Dieu un vénérable[2].

« L'héroïcité des vertus » désigne les efforts réalisés par la personne en vue de devenir meilleure, d'accueillir la grâce de Dieu, de pratiquer la charité, de se conformer à l'Évangile et d'être fidèle à l'Église. Ce critère est bien plus important que les faits extraordinaires, voire miraculeux, réalisés au cours de la vie du chrétien dont la cause est introduite.

Le décret d'héroïcité des vertus n'est pas nécessaire pour un martyr : il est remplacé par un décret constatant le martyre du serviteur de Dieu.

Un miracle (un au moins ; jusqu'au dans le cas de Jean XXIII où le pape François le dispense du deuxième miracle habituellement nécessaire pour la canonisation) sera nécessaire (sauf pour les martyrs) pour continuer la procédure jusqu'à la béatification. Un autre décret de reconnaissance du miracle sera alors signé, permettant alors la béatification du vénérable, si le Saint-Siège juge cela opportun. Il peut arriver que des considérations extérieures (religieuses, politiques, médiatiques...) bloquent le processus de façon plus ou moins prolongée. Un des derniers exemples en date est celui de l'évêque salvadorien Oscar Romero (1917-1980), devenu malgré lui le « saint patron » du Front Farabundo Martí de libération nationale, de tendance marxiste fort décriée par certains milieux de son pays y compris par certains cardinaux, et finalement béatifié le [3].

Quelques vénérables

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes