« Télévision par satellite » : différence entre les versions

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La '''télévision par satellite''' (nommée couramment « '''télévision directe''' ») consiste à émettre depuis un [[Satellite artificiel|satellite]] en [[orbite géostationnaire]] des programmes de [[télévision]] [[analogique]]s et [[numérique]]s.
La '''télévision par satellite''' désigne un mode de télédiffusion retransmettant des chaînes et services de [[télévision]] [[analogique]]s ou [[numérique]]s exploitant au moins un [[Satellite artificiel|satellite]] en [[orbite géostationnaire]]. La captation de ces signaux par un particulier est désignée par « réception directe » individuelle, pour la différencier de la réception collective.


== Taux de couverture et desserte ==
== Zone de couverture et performance technique ==
Le satellite offre un excellent rendement en matière de zone couverte et {{refnec|est le moyen de diffusion le moins onéreux}}, notamment par rapport à la [[télévision numérique terrestre]] (TNT) et surtout la télédistribution par [[Télévision par câble|câble]].


Le satellite procure un rendement voisin de 100% pour couvrir une zone géographique allant d'une région jusqu'à plusieurs continents et il représente le moyen de télédiffusion le moins coûteux ramené à son rendement de couverture, notamment par rapport à la [[télévision numérique terrestre]] (TNT) et la télédistribution par [[Télévision par câble|câble]] ou par internet [[IPTV]] qui nécessitent de multiplier les équipements au sol ou une infrastructure de télédistribution conséquente<ref>{{Ouvrage |auteur1=Christian Dutoit |auteur2=Christian D'Aufin |titre=La Télévision par satellite |lieu=Paris |éditeur=Presses Universitaires de France |année=1999 |présentation en ligne=https://www.librairielesquare.com/livre/9782130498704-la-television-par-satellite-aufin-d-dutoit-c/}}.</ref>.
La zone de couverture naturelle (surface) depuis un engin de télédiffusion atteint près de 100 %. Seules quelques faces abruptes des massifs montagneux ou de vallées profondes ne peuvent être « éclairées » par un [[satellite géostationnaire]], toutefois ces espaces sont réputés peu peuplés voire inhabités. En zone urbaine, des constructions de grande hauteur et des tours peuvent également gêner la réception.

Seules quelques rares faces abruptes de massifs montagneux ou de vallées profondes ne permettent pas de capter directement un [[satellite géostationnaire]] parmi d'autres positions orbitales ; toutefois ces espaces sont peu peuplés voire inhabités. En zone urbaine, des constructions de grande hauteur et des tours peuvent également gêner la réception ; il suffit alors généralement de déplacer l'antenne de réception.

Les réseaux câblés et certains ré-émetteurs de télévision terrestre exploitent les signaux satellitaires pour relayer le signal de certaines chaînes localement.


== Techniques de diffusion ==
== Techniques de diffusion ==
[[Fichier:Antenne-toroidale.jpg|thumb|upright|Une antenne permettant la réception de seize satellites.]]


=== Analogique ===
=== En modulation analogique ===
Chaque canal est utilisé pour transmettre un programme de [[télévision]], plus éventuellement quelques programmes [[Radiodiffusion|radiophonique]]s et des services « associés » comme le [[télétexte]], le son [[Version multilingue|multilingue]] ou [[Son multicanal|multicanal]], des applications interactives comme des guides des programmes, des jeux, le téléchargement de logiciels{{etc}}


Chaque canal ou « répéteur » (en anglais « transponder ») exploite une fréquence principale pour transmettre la vidéo d'une chaîne ainsi qu'une ou plusieurs sous-porteuses pour la piste audio monophonique ou stéréophonique [[Version multilingue|multilingue]] ou [[Son multicanal|multicanal]] qui s'y rattache ainsi qu'éventuellement plusieurs stations de [[Radiodiffusion|radiophonique]]s, services audio spécialisés. D'autres services « associés » comme le [[télétexte]] comprenant éventuellement de services comme les sous-titres, le guide des programmes, de l'actualité (météorologie), des jeux, {{etc}} sont véhiculé dans le signal vidéocomposite.
Le signal [[vidéo]] est diffusé :
* en [[vidéo composite|composite]] : [[Phase Alternating Line|PAL]] (très rarement en [[SÉCAM]]) en [[Europe]] et plusieurs autres pays incluant l'[[Australie]] et l'[[Afrique du Sud]] et au standard [[National Television System Committee|NTSC]] en [[Amérique du Nord]] ainsi qu'au [[Japon]] ;
* en [[Vidéo à composantes séparées|composantes séparées]] : [[D2-MAC]] ou [[C-MAC]] désormais devenus obsolètes au profit du numérique.


Le signal de télévision [[vidéo composite|composite]] exploite en Europe, l'[[Australie]] et l'[[Afrique du Sud]], la norme [[625 lignes]] en codage couleur au standard [[Phase Alternating Line|PAL]], à l'exception notable jusqu'au milieu des années 1990, du codage [[SÉCAM]] pour certaines chaînes nationales et thématiques françaises.
Le canal satellite est typiquement large de {{unité|36|MHz}}, soit la taille d'un [[transpondeur]] satellite standard, nécessaire du fait de la [[modulation]] satellite, plus robuste que la modulation terrestre. Le canal de transmission d'une chaîne de télévision en modulation terrestre n'occupe lui qu'une largeur de {{unité|8|MHz}}.


La norme [[525 lignes]] et codage couleur au standard [[National Television System Committee|NTSC]] est plus particulièrement présente en [[Amérique du Nord]] ainsi qu'au [[Japon]].
La [[Télévision analogique terrestre|diffusion analogique]] par satellite a progressivement disparu depuis les années 2000. {{quand|Actuellement}}, il n'y a plus d'émission en analogique en Europe


Durant quelques années à partir de la fin des années 1980, le format [[Vidéo à composantes séparées|composantes séparées]] analogique [[D2-MAC]] ou [[C-MAC]] ne concerne qu'une fraction minoritaire des chaînes diffusées par satellite.
=== Numérique ===
[[Fichier:Antenne-toroidale.jpg|thumb|upright|Une antenne permettant la réception de seize satellites.]]
Chaque canal ou « [[répéteur]] » (ou encore, [[transpondeur]]) est utilisé pour transmettre un multiplex de six à dix programmes de [[télévision]], selon le taux de compression utilisé (et plusieurs programmes [[Radiodiffusion|radiophonique]]s), selon la norme [[DVB-S]] (''Digital Video Broadcasting'' appliquée à la diffusion satellite) ou sa nouvelle version [[DVB-S2]].


Le répéteur exploite typiquement une largeur de bande de {{unité|36|MHz}} ou {{unité|72|MHz}} (flotte [[Eutelsat]]), qui permet de véhiculer à la fois la télévision, la radio ainsi que d'autres services de télécommunication, notamment. En modulation hertzienne terrestre analogique la norme ne permet d'exploiter qu'une largeur de {{unité|8|MHz}} ou {{unité|8|MHz}} pour chaque chaîne de télévision / fréquence.
Le codage audio et video est effectué :
* en [[MPEG-2]]
* en [[H.264|MPEG-4 AVC]] pour la vidéo, principalement pour la diffusion en [[haute définition]] et les transmissions professionnelles « [[VSAT|Vsat]] ». Le plus souvent en [[DVB-S2]] bien que certaines chaînes soit en [[H.264|MPEG-4 AVC]] sur un transpondeur DVB-S.


Depuis 1995, La [[Télévision analogique terrestre|diffusion analogique]] par satellite est progressivement remplacée par les signaux de télédiffusion numérique, principalement à la norme [[DVB-S]] puis [[DVB-S2]]. Quelques retransmissions analogiques réservées à certains pays d'Afrique, d'Océanie ou d'Asie subsistent encore mais tendent à disparaître progressivement.
Les diffuseurs français et européens ont retenu principalement les satellites [[Hot Bird]] d'[[Eutelsat]] et [[SES (entreprise)|Astra]] 1 de SES pour diffuser au-dessus de l'Europe leurs chaînes en clair ou en crypté.


=== Télédiffusion numérique ===
Le service public français a lui retenu le satellite [[Atlantic Bird 3]] de l'opérateur Eutelsat pour couvrir les zones non desservies en [[Télévision numérique terrestre|TNT]].


Chaque canal ou « [[répéteur]] » (ou encore, [[transpondeur]]) exploitant une fréquence principale est exploité pour transmettre un multiplex composé de six à 30 chaînes ou services de [[télévision]] et éventuellement une série de programmes [[Radiodiffusion|radiophonique]]s), en fonction du type de codage, du taux de compression, des algorithmes, du débit vidéo et audio employés, conformément à la norme ''Digital Video Broadcasting'' [[DVB-S]] et la norme plus récente [[DVB-2]].
La chaîne francophone [[CCTV-F]] est diffusée sur le satellite [[PAS-10]], à destination de l'Europe et de l'Afrique.


Pour la vidéo, le codage numérique du signal peut exploiter la norme [[MPEG-2]], la [[H.264|MPEG-4 AVC]] voire la norme [[H.265|MPEG-4 HEVC]] pour la télédiffusion, la VOD et les transmissions professionnelles de type « [[VSAT|Vsat]] ».
En Amérique, les satellites les plus utilisés pour la télé numérique gratuite (« free-to-air ») sont :

Les diffuseurs européens exploitent principalement les différents satellites de l'opérateur [[Eutelsat]] et [[SES (entreprise)|Astra]] 1 de l'opérateur SES pour couvrir le continent européen et tout ou partie du continent africain.

Le service public français exploite notamment le satellite [[Atlantic Bird 3]] de l'opérateur Eutelsat pour couvrir les zones non desservies en [[Télévision numérique terrestre|TNT]] par l'offre sans abonnement [[Fransat]].

Une antenne fixe peut capter des centaines de chaînes de télévision en clair de différentes nationalités, sans abonnement. Avec une antenne fixe multi-satellite, le nombre peut dépasser le millier de chaînes en clair. Avec une antenne motorisée, plusieurs milliers de chaînes de diverses pays peuvent être reçues en clair. L'antenne, le plus souvent de forme parabolique est reliée par une liaison coaxiale, à un récepteur ou démodulateur satellite avec ou sans contrôle d'accès (lecteur de carte d'abonnement à puce) permettant d'accéder aux offres payantes en fonction des zones géographiques et du [[bouquet de télévision numérique]] souhaité.

Aux États-Unis, les satellites les plus utilisés pour la télévision numérique en clair sans abonnement « free-to-air » sont :


* Galaxie10R (réseaux de télévision locale terrestre américaine) à 123° ouest
* Galaxie10R (réseaux de télévision locale terrestre américaine) à 123° ouest
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* AMC4 (canaux de réseaux américains, quelques canaux ethniques) à 101° ouest
* AMC4 (canaux de réseaux américains, quelques canaux ethniques) à 101° ouest


Pour les services et offres cryptées et payantes :
et, pour la télé payante :
* Nimiq 1,2 (ExpressVu) à 91° ouest et 82° ouest
* Nimiq 1,2 (ExpressVu) à 91° ouest et 82° ouest
* Echostar 6,7,8 ([[Dish Network]]) à 119° ouest et 110° ouest
* Echostar 6,7,8 ([[Dish Network]]) à 119° ouest et 110° ouest
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== Équipements de réception ==
== Équipements de réception ==

[[Fichier:Parabole_3_têtes.jpg|thumb|Une antenne satellite à trois têtes : trois positions orbitales différentes, Atlantic Bird à 5° Ouest, Hot-Bird à 13° Est et Astra à 19° Est.]]
[[Fichier:Parabole_3_têtes.jpg|thumb|Une antenne multi-satellite équipée de trois têtes de réception. Elle capte trois positions orbitales différentes, Atlantic Bird à 5° Ouest, Hot-Bird à 13° Est et Astra à 19° Est.]]


Les éléments de réception comprennent :
Les éléments de réception comprennent :
* une [[antenne parabolique]] équipée d'une ou plusieurs [[Tête universelle|têtes universelles]] (mono ou bi-satellite) ;
* une [[antenne parabolique]] équipée d'une ou plusieurs [[Tête universelle|têtes universelles]] (mono ou bi-satellite) ou une « antenne plate » sous forme de panneau;
* un [[câble coaxial]] ;
* une liaison [[câble coaxial]] ;
* éventuellement un sélecteur de tête pour les installations multi satellite ([[DiSEqC]]) ;
* un sélecteur / commutauteur de tête pour les installations multi-satellite, de type [[DiSEqC]] ;
* un [[démodulateur]] (en diffusion [[analogique]]), ou un [[terminal DVB-S]] (en diffusion [[numérique]]) ;
* un récepteur-[[démodulateur]] en diffusion [[analogique]], ou un [[terminal DVB-S]] de réception [[numérique]]) ;
* un câble ([[High-Definition Multimedia Interface|HDMI]] pour les nouveaux appareils, [[Péritel]] en Europe et RCA en Amérique pour les anciens) reliant le récepteur au [[téléviseur]].
* des connectiques ([[High-Definition Multimedia Interface|HDMI]] pour les signaux numérique, [[Péritel]] en Europe ou RCA dans le reste du monde, pour les signaux analogiques reliant le récepteur au [[téléviseur]] ainsi que différents types de liaisons pour véhiculer le son.

Certains récepteurs disposent de deux tuners ou démodulateurs intégrés permettant par exemple, d'enregistrer un programme tout en regardant un autre. Ceux-ci nécessitent le plus souvent deux descentes coaxiales séparées et une tête de réception double adaptée, sauf si les deux chaînes concernées sont diffusées dans les mêmes bandes satellite et la même polarisation du signal (exemple : bande basse, polarisation verticale).


L'alimentation de plusieurs récepteurs avec une même antenne se fait en « étoile ». Chaque récepteur disposant de sa propre ligne. Des têtes spécifiques sont prévues à cet effet : « twin » pour deux lignes ou « quad » pour quatre lignes. Pour de plus grande distribution on utilise des têtes « quattro » avec un système {{lien|multiswitch}}. Certains récepteurs disposent de deux tuners donnant la possibilité d'enregistrer un programme tout en regardant un autre. Ceux-ci nécessitent deux lignes.
Le partage d'une antenne satellite par plusieurs récepteurs est le plus souvent en mode « étoile » et nécessite une antenne équipée d'une tête disposant d'autant de sortie et de liaisons coaxiale jusqu'à chaque récepteur. La tête double ou « twin » procure deux liaisons, la ête « quad » peut desservir jusqu'à quatre liaisons / récepteurs. Dans le cas d'une télédistribution plus évoluée, la tête de type « quattro » intégrant un système de muti-commutateur est le plus souvent exploitée.


Les grandes marques de téléviseur proposent des modèles avec tuner DVB-S2 (simple ou double) et emplacement [[Interface commune|CI]] qui permettent de s'affranchir d'un récepteur externe. Cette solution et particulièrement intéressante comme elle ne nécessite pas de télécommande supplémentaire au contraire d'un récepteur. Toutefois elle n'est pas toujours possible du fait que la plupart des opérateurs ne proposent pas de module CI, préférant leurs « box » propriétaires.
Les principales marques de téléviseurs commercialisent des modèles intégrant un tuner satellite DVB-S2 (simple ou double). L'emplacement [[Interface commune|CI]] du téléviseur permet de s'affranchir d'un récepteur externe en ajoutant une cartouche [[PCMCIA]] compatible avec le contrôle d'accès des chaînes payantes cryptées souhaitées. On note que certains opérateurs se refusent à proposer un module CI compatible, préférant leurs récepteurs propriétaires qu'ils entendent louer à leurs abonnés.


== Accès IPTV par satellite et VOD ==
== Évolutions de l’équipement ==


Dans un avenir proche{{quand}}, la parabole permettra une liaison « retour » vers le satellite qu'elle capte, sur le principe des moyens professionnels de type « Vsat ». Cette rare liaison, dite « montante », existe déjà en particulier pour les connexions Internet (là où l'[[ADSL]] n'est pas accessible). La généralisation permettra de répondre aux nouvelles envies des « satellisés » avec la vidéo à la demande (VOD), la [[visiophonie]] et plus d'interactivité combinées à l'accès Internet. {{quand|Actuellement}}, certains opérateurs internationaux expérimentent déjà une compatibilité avec les réseaux terrestres de télécommunication comme le [[WiMAX]] pour cette « voie de retour ».
Une parabole équipée d'une voie de « retour » IP vers le satellite qu'elle capte sur le principe des moyens professionnels de type « Vsat » est exploitée en Europe depuis le début des années 2000 pour l'abonnement à Internet par satellite. Cette fonctionnalité permet d'accéder aux services disponibles sur Internet comme la vidéo à la demande (VOD), la [[visiophonie]] et plus d'interactivité combinées à l'accès Internet. Toutefois, du fait du temps que met le signal pour parcourir la distance de 2 fois 36.000 kilomètres (liaison montante puis liaison descendante), les fonctionnalités dites en « temps réel » ne sont pas assurées; telles que les jeux vidéo. La formule « hybride » associant une liaison internet terrestre ou de télécommunication mobile cellulaire intégrée au récepteur satellite permet de contourner cette limite mais elle reste peu fréquente en Europe<ref>{{Ouvrage |auteur1=Christian Dutoit |auteur2=Christian D'Aufin |titre=La Télévision par satellite |lieu=Paris |éditeur=Presses Universitaires de France |année=1999 |présentation en ligne=https://www.librairielesquare.com/livre/9782130498704-la-television-par-satellite-aufin-d-dutoit-c/}}.</ref>.


Dès la fin des années 1990, dans un effort de miniaturisation, les industriels se sont inspirés de la technologie militaire pour mettre des paraboles « compactes » sur le marché grand-public : des antennes en forme de tube sur le principe du [[Multichannel Multipoint Distribution Service|MMDS]] et des antennes carénées plates. Les recherches les plus récentes permettent désormais de rendre presque invisibles les antennes de réception satellite : des plaques équipées de récepteurs omnidirectionnels peuvent être installées sur les toitures des habitations ou dans des parois murales. Enfin, certains revêtements de toits (tuiles) totalement perméables aux ondes satellitaires facilitent désormais l'installation d'une parabole sous un toit (cette technique s'avère parfois difficile à cause de l'atténuation causée par les tuiles en terre cuite). Ces divers dispositifs sont spécifiquement adaptés à la réception numérique.
Dès les années 1980, certains industriels se sont inspirés de la technologie militaire pour mettre des paraboles plus « compactes » ou miniaturisées sur le marché : des antennes en forme de tube sur le principe du [[Multichannel Multipoint Distribution Service|MMDS]], en forme d'entonnoir équipées de concentrateurs optiques et des antennes carénées, plates. Par ailleurs, certains revêtements de toits (tuiles ou ardoises synthétiques) totalement perméables aux ondes satellitaires facilitent désormais l'installation d'une parabole sous un toit. Ces divers dispositifs sont mieux adaptés à la réception numérique qui exploite des dispositifs logiciels pour corriger et optimiser le signal.


== Bouquets par satellite ==
== Bouquets par satellite ==
Concernant les bouquets par satellite, cela consiste à utiliser les capacités à large bande de [[satellite artificiel|satellite]]s afin de transmettre un ensemble de chaînes de télévision. Les spectres utilisés sont principalement : le spectre « [[bande Ku|Ku]] », 10,9 à 12,75 GHz, le spectre 3,5 à 4,2 GHz, plus connu sous [[bande C|bande « C »]] et exceptionnellement la bande de fréquence allant de 2,5 à 2,7 GHz ou « [[bande S|S]] ».


La capacité à large bande d'un ou plusieurs [[satellite artificiel|satellite]]s permet de retransmettre un ensemble de chaînes de télévision. Les spectres de fréquence utilisés sont principalement : la bande « [[bande Ku|Ku]] » allant de 10,9 à 12,75 GHz, la bande de 3,5 à 4,2 GHz, plus connue comme [[bande C|bande « C »]] et plus rarement, la bande de fréquences allant de 2,5 à 2,7 GHz ou « [[bande S|S]] ».
La télédiffusion ou radiodiffusion par satellite, autres désignations, fait appel principalement à la numérisation des signaux mais il reste encore quelques retransmissions [[analogique]]s (''via'' un [[démodulateur]]) en voie de disparition.


La télédiffusion par satellite nécessite à la numérisation ou échantillonnage des signaux vidéo et audio.
L'[[Antenne radioélectrique|antenne]] pour la [[TV par satellite]] est la [[Antenne parabolique|parabole]], plus rarement l'[[antenne plate]].


Un satellite est placé en [[orbite géostationnaire]] (près de 36 000 kilomètres) et apparaît donc immobile depuis la [[Terre]]. Les antennes de réception (parabole) sont dès lors fixes. Le système par satellite est gratuit pour les usagers, comme la [[Télévision numérique terrestre|TNT]], mais les abonnements éventuels aux bouquets cryptés sont payants. Il est nécessaire en plus d'acheter ou de louer un équipement de réception. La parabole ({{Unité|30|€}}) est souvent offerte lors d'une prise d'abonnement [[TPS (Télévision par satellite)|TPS]], [[CanalSatellite]], etc.
Le satellite placé en [[orbite géostationnaire]] à près de 36 000 kilomètres du sol apparaît donc immobile depuis la [[Terre]]. L'antenne de réception est donc fixe à la différence de celle qui doit suivre ou piste (en anglais « tracking ») le signal des satellites dits « à défilement ». Pour certains services payants, il est nécessaire d'acheter ou de louer un équipement complémentaire intégrant un contrôle d'accès pour les décrypter. La parabole (à partir de {{Unité|30|€}}) est parfois offerte lors d'une prise d'abonnement, voire son installation.


=== Principales positions satellitaires ===
Le satellite est le moyen de diffusion le plus performant puisqu'il est le seul capable de couvrir immédiatement les 100 % d'un territoire, les réseaux terrestres analogiques et numériques dépassant rarement les 70 à 80 %, atteints progressivement. Le [[réseau câblé]] et l'[[ADSL]] sont très loin.


=== En Europe ===
== En Europe continentale ==
En France et en Europe, on utilise principalement 8 satellites :


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== En Amérique du Nord ==
==== Comment faire ====
Les programmes numériques gratuits sont reçus avec un kit se composant d'un [[terminal DVB-S|terminal]] [[Digital Video Broadcasting|DVB]] [[MPEG-2]] « accès libre » et une parabole bisatellite destinée aux programmes en clair des satellites [[Hot-Bird]] et [[SES S.A|Astra]] 1. On peut aussi si l'on désire recevoir plus de 2 satellites, s'équiper d'une parabole motorisée : la rotation du moteur est commandée par le décodeur.


Pour recevoir en plus les bouquets cryptés, le terminal comporte deux lecteurs de cartes ([[Viaccess]] et [[Mediaguard]]/[[Astoncrypt]], soit le [[Contrôle d'accès (télévision)|contrôle d'accès]]). L'investissement est plus important. Un [[terminal DVB-S]] de location dédié convient également.

=== En Amérique du Nord ===
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! Satellite
! Satellite
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=== En Afrique ===
== Sur le continent africain ==

En [[Afrique]], les satellites les plus utilisés pour la télévision numérique payante sont :
En [[Afrique]], les satellites les plus utilisés pour la télévision numérique payante sont :



Version du 3 novembre 2022 à 03:45

La télévision par satellite désigne un mode de télédiffusion retransmettant des chaînes et services de télévision analogiques ou numériques exploitant au moins un satellite en orbite géostationnaire. La captation de ces signaux par un particulier est désignée par « réception directe » individuelle, pour la différencier de la réception collective.

Zone de couverture et performance technique

Le satellite procure un rendement voisin de 100% pour couvrir une zone géographique allant d'une région jusqu'à plusieurs continents et il représente le moyen de télédiffusion le moins coûteux ramené à son rendement de couverture, notamment par rapport à la télévision numérique terrestre (TNT) et la télédistribution par câble ou par internet IPTV qui nécessitent de multiplier les équipements au sol ou une infrastructure de télédistribution conséquente[1].

Seules quelques rares faces abruptes de massifs montagneux ou de vallées profondes ne permettent pas de capter directement un satellite géostationnaire parmi d'autres positions orbitales ; toutefois ces espaces sont peu peuplés voire inhabités. En zone urbaine, des constructions de grande hauteur et des tours peuvent également gêner la réception ; il suffit alors généralement de déplacer l'antenne de réception.

Les réseaux câblés et certains ré-émetteurs de télévision terrestre exploitent les signaux satellitaires pour relayer le signal de certaines chaînes localement.

Techniques de diffusion

Une antenne permettant la réception de seize satellites.

En modulation analogique

Chaque canal ou « répéteur » (en anglais « transponder ») exploite une fréquence principale pour transmettre la vidéo d'une chaîne ainsi qu'une ou plusieurs sous-porteuses pour la piste audio monophonique ou stéréophonique multilingue ou multicanal qui s'y rattache ainsi qu'éventuellement plusieurs stations de radiophoniques, services audio spécialisés. D'autres services « associés » comme le télétexte comprenant éventuellement de services comme les sous-titres, le guide des programmes, de l'actualité (météorologie), des jeux, , etc. sont véhiculé dans le signal vidéocomposite.

Le signal de télévision composite exploite en Europe, l'Australie et l'Afrique du Sud, la norme 625 lignes en codage couleur au standard PAL, à l'exception notable jusqu'au milieu des années 1990, du codage SÉCAM pour certaines chaînes nationales et thématiques françaises.

La norme 525 lignes et codage couleur au standard NTSC est plus particulièrement présente en Amérique du Nord ainsi qu'au Japon.

Durant quelques années à partir de la fin des années 1980, le format composantes séparées analogique D2-MAC ou C-MAC ne concerne qu'une fraction minoritaire des chaînes diffusées par satellite.

Le répéteur exploite typiquement une largeur de bande de 36 MHz ou 72 MHz (flotte Eutelsat), qui permet de véhiculer à la fois la télévision, la radio ainsi que d'autres services de télécommunication, notamment. En modulation hertzienne terrestre analogique la norme ne permet d'exploiter qu'une largeur de 8 MHz ou 8 MHz pour chaque chaîne de télévision / fréquence.

Depuis 1995, La diffusion analogique par satellite est progressivement remplacée par les signaux de télédiffusion numérique, principalement à la norme DVB-S puis DVB-S2. Quelques retransmissions analogiques réservées à certains pays d'Afrique, d'Océanie ou d'Asie subsistent encore mais tendent à disparaître progressivement.

Télédiffusion numérique

Chaque canal ou « répéteur » (ou encore, transpondeur) exploitant une fréquence principale est exploité pour transmettre un multiplex composé de six à 30 chaînes ou services de télévision et éventuellement une série de programmes radiophoniques), en fonction du type de codage, du taux de compression, des algorithmes, du débit vidéo et audio employés, conformément à la norme Digital Video Broadcasting DVB-S et la norme plus récente DVB-2.

Pour la vidéo, le codage numérique du signal peut exploiter la norme MPEG-2, la MPEG-4 AVC voire la norme MPEG-4 HEVC pour la télédiffusion, la VOD et les transmissions professionnelles de type « Vsat ».

Les diffuseurs européens exploitent principalement les différents satellites de l'opérateur Eutelsat et Astra 1 de l'opérateur SES pour couvrir le continent européen et tout ou partie du continent africain.

Le service public français exploite notamment le satellite Atlantic Bird 3 de l'opérateur Eutelsat pour couvrir les zones non desservies en TNT par l'offre sans abonnement Fransat.

Une antenne fixe peut capter des centaines de chaînes de télévision en clair de différentes nationalités, sans abonnement. Avec une antenne fixe multi-satellite, le nombre peut dépasser le millier de chaînes en clair. Avec une antenne motorisée, plusieurs milliers de chaînes de diverses pays peuvent être reçues en clair. L'antenne, le plus souvent de forme parabolique est reliée par une liaison coaxiale, à un récepteur ou démodulateur satellite avec ou sans contrôle d'accès (lecteur de carte d'abonnement à puce) permettant d'accéder aux offres payantes en fonction des zones géographiques et du bouquet de télévision numérique souhaité.

Aux États-Unis, les satellites les plus utilisés pour la télévision numérique en clair sans abonnement « free-to-air » sont :

  • Galaxie10R (réseaux de télévision locale terrestre américaine) à 123° ouest
  • Intelsat Amérique 5 (Globecast, canaux ethniques) à 97° ouest
  • AMC3 (canaux éducatifs PBS) à 87°W
  • AMC4 (canaux de réseaux américains, quelques canaux ethniques) à 101° ouest

Pour les services et offres cryptées et payantes :

  • Nimiq 1,2 (ExpressVu) à 91° ouest et 82° ouest
  • Echostar 6,7,8 (Dish Network) à 119° ouest et 110° ouest
  • DirecTV 1,2,4s à 101° ouest et 119° ouest
  • Anik (StarChoice) à 107° et 111° ouest

Équipements de réception

Une antenne multi-satellite équipée de trois têtes de réception. Elle capte trois positions orbitales différentes, Atlantic Bird à 5° Ouest, Hot-Bird à 13° Est et Astra à 19° Est.

Les éléments de réception comprennent :

Certains récepteurs disposent de deux tuners ou démodulateurs intégrés permettant par exemple, d'enregistrer un programme tout en regardant un autre. Ceux-ci nécessitent le plus souvent deux descentes coaxiales séparées et une tête de réception double adaptée, sauf si les deux chaînes concernées sont diffusées dans les mêmes bandes satellite et la même polarisation du signal (exemple : bande basse, polarisation verticale).

Le partage d'une antenne satellite par plusieurs récepteurs est le plus souvent en mode « étoile » et nécessite une antenne équipée d'une tête disposant d'autant de sortie et de liaisons coaxiale jusqu'à chaque récepteur. La tête double ou « twin » procure deux liaisons, la ête « quad » peut desservir jusqu'à quatre liaisons / récepteurs. Dans le cas d'une télédistribution plus évoluée, la tête de type « quattro » intégrant un système de muti-commutateur est le plus souvent exploitée.

Les principales marques de téléviseurs commercialisent des modèles intégrant un tuner satellite DVB-S2 (simple ou double). L'emplacement CI du téléviseur permet de s'affranchir d'un récepteur externe en ajoutant une cartouche PCMCIA compatible avec le contrôle d'accès des chaînes payantes cryptées souhaitées. On note que certains opérateurs se refusent à proposer un module CI compatible, préférant leurs récepteurs propriétaires qu'ils entendent louer à leurs abonnés.

Accès IPTV par satellite et VOD

Une parabole équipée d'une voie de « retour » IP vers le satellite qu'elle capte sur le principe des moyens professionnels de type « Vsat » est exploitée en Europe depuis le début des années 2000 pour l'abonnement à Internet par satellite. Cette fonctionnalité permet d'accéder aux services disponibles sur Internet comme la vidéo à la demande (VOD), la visiophonie et plus d'interactivité combinées à l'accès Internet. Toutefois, du fait du temps que met le signal pour parcourir la distance de 2 fois 36.000 kilomètres (liaison montante puis liaison descendante), les fonctionnalités dites en « temps réel » ne sont pas assurées; telles que les jeux vidéo. La formule « hybride » associant une liaison internet terrestre ou de télécommunication mobile cellulaire intégrée au récepteur satellite permet de contourner cette limite mais elle reste peu fréquente en Europe[2].

Dès les années 1980, certains industriels se sont inspirés de la technologie militaire pour mettre des paraboles plus « compactes » ou miniaturisées sur le marché : des antennes en forme de tube sur le principe du MMDS, en forme d'entonnoir équipées de concentrateurs optiques et des antennes carénées, plates. Par ailleurs, certains revêtements de toits (tuiles ou ardoises synthétiques) totalement perméables aux ondes satellitaires facilitent désormais l'installation d'une parabole sous un toit. Ces divers dispositifs sont mieux adaptés à la réception numérique qui exploite des dispositifs logiciels pour corriger et optimiser le signal.

Bouquets par satellite

La capacité à large bande d'un ou plusieurs satellites permet de retransmettre un ensemble de chaînes de télévision. Les spectres de fréquence utilisés sont principalement : la bande « Ku » allant de 10,9 à 12,75 GHz, la bande de 3,5 à 4,2 GHz, plus connue comme bande « C » et plus rarement, la bande de fréquences allant de 2,5 à 2,7 GHz ou « S ».

La télédiffusion par satellite nécessite à la numérisation ou échantillonnage des signaux vidéo et audio.

Le satellite placé en orbite géostationnaire à près de 36 000 kilomètres du sol apparaît donc immobile depuis la Terre. L'antenne de réception est donc fixe à la différence de celle qui doit suivre ou piste (en anglais « tracking ») le signal des satellites dits « à défilement ». Pour certains services payants, il est nécessaire d'acheter ou de louer un équipement complémentaire intégrant un contrôle d'accès pour les décrypter. La parabole (à partir de 30 ) est parfois offerte lors d'une prise d'abonnement, voire son installation.

Principales positions satellitaires

En Europe continentale

Satellite Usage
Arabsat
26° est
Des dizaines de chaînes arabophones en clair; la réception est cependant délicate, surtout dans le Nord de la France (parabole jusqu'à 1,20 mètre).
Astra 1 (constellation)
19° est
Il diffuse TNTSAT (chaînes TNT sans abonnement) et les bouquets payants comme Canal+, Canalsat et AB Sat et les services « X » ainsi que plus de 50 de chaînes en allemand en clair, dont les chaînes publiques allemandes Das Erste et ZDF et la chaîne publique autrichienne ORF 2. La version satellitaire de la télévision publique serbe RTS Sat, la télévision publique polonaise TVP Polonia sont également diffusées en clair, de même que plusieurs chaînes anglophones asiatiques comme CCTV News (Chine), Arirang TV (Corée du Sud) ou NHK World (Japon).
Astra 2
28,2° est
Il diffuse principalement des chaînes britanniques dont le bouquet SKY et le bouquet gratuit Freesat, qui reprend en clair les chaînes de la BBC, ITV, Channel Four et Channel Five, ainsi que de nombreuses chaînes thématiques.
Atlantic Bird 3
5° ouest
Il diffuse, entre autres, en numérique les bouquets FRANSAT (les chaînes TNT sans abonnement) et Bis Télévisions.
Hispasat
30° ouest
Principalement destiné à la transmission de programmes en espagnol, certains sont en clair.
Hot-Bird (constellation)
13° est
Il diffuse le bouquet AB Sat (payant et crypté), le bouquet suisse SSR-SRG (crypté mais gratuit pour les citoyens suisses) et une multitude de bouquets et chaînes en clair dans les principales langues, allemand, anglais, arabe (forte offre), espagnol, français, italien (forte offre), langues slaves, etc. On y trouve différentes catégories de programmes en clair, service, infos, musique, téléachat, religieux, météorologie, tourisme, voyage, écologie, style de vie, régionale, contact, charme. Les chaînes en langue française sont peu nombreuses (TV5 Monde, France 24 et Euronews).
Nilsat
7° ouest
idem Arabsat
Turksat/Eurasiasat 42° est Ces satellites diffusent les chaînes publiques turques du groupe TRT, la chaîne de Chypre du Nord Bayrak TV et de nombreuses chaînes régionales ou thématiques.

En Amérique du Nord

Satellite Usage
AMC3
87°W
canaux éducatifs PBS
AMC4
101°W
Anik
107° et 111° ouest
StarChoice (payant)
DirecTV 1,2,4s
101° ouest et 119° ouest
(payant)
Echostar 6,7,8
119° ouest et 110° ouest
Dish Network (payant)
Galaxie10R
123°W
plusieurs réseaux de télé locale terrestre américain, sauf NBC, PBS
Intelsat Amérique 5
97° ouest
GlobeCast WorldTV, canaux ethniques
Nimiq 1,2
91° ouest et 82°W
ExpressVu (payant)

Sur le continent africain

En Afrique, les satellites les plus utilisés pour la télévision numérique payante sont :

Satellite Usage
Eutelsat Sesat & W4
36,0° est
  • Bouquet DStv Premium English
  • Bouquet DStv Premium Français
  • Bouquet DStv Indian
  • Bouquet Multichoice Africa en portugais
  • Bouquet Multichoice Africa en espagnol
NSS 7
22,0° ouest
Bouquet Canal Satellite Horizons - francophone
STALLAT-5AB3@
5° ouest
Bouquet Africa Sat - francophone

Notes et références

  1. Christian Dutoit et Christian D'Aufin, La Télévision par satellite, Paris, Presses Universitaires de France, (présentation en ligne).
  2. Christian Dutoit et Christian D'Aufin, La Télévision par satellite, Paris, Presses Universitaires de France, (présentation en ligne).

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