« Aminata Touré (femme politique sénégalaise) » : différence entre les versions
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Fille d'un médecin et d'une sage-femme, Aminata Touré passe sa scolarité à [[Tambacounda]] (où son père est affecté) puis suit sa sixième au lycée Gaston-Berger de [[Kaolack]]<ref name=lequotidien>Babacar WILLANE, [http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/9671-profil-aminata-toure-ministre-de-la-justice--leconomiste-juriste-pour-oublier-cheikh-tidiane-sy PROFIL - Aminata Touré, ministre de la Justice : l’économiste-juriste, pour oublier Cheikh Tidiane Sy], ''Le Quotidien'', 2012.</ref>. En [[1981]], elle est lauréate du concours général en économie et bachelière en série B<ref name=aps>[http://sunutube.com/blog/aminata-toure-une-fidele-de-macky-sall-au-departement-de-la-justice/ « Aminata Touré, une fidèle de Macky Sall au département de la Justice »], ''APS'', 5 avril 2012.</ref>, au lycée Van Vollenhoven de Dakar<ref name=lequotidien/>. Elle étudie ensuite en France et obtient une maîtrise d'économie à [[Dijon]], un [[DESS]] de gestion des entreprises à [[Aix-en-Provence]] et un |
Fille d'un médecin et d'une sage-femme, Aminata Touré passe sa scolarité à [[Tambacounda]] (où son père est affecté) puis suit sa sixième au lycée Gaston-Berger de [[Kaolack]]<ref name=lequotidien>Babacar WILLANE, [http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/9671-profil-aminata-toure-ministre-de-la-justice--leconomiste-juriste-pour-oublier-cheikh-tidiane-sy PROFIL - Aminata Touré, ministre de la Justice : l’économiste-juriste, pour oublier Cheikh Tidiane Sy], ''Le Quotidien'', 2012.</ref>. En [[1981]], elle est lauréate du concours général en économie et bachelière en série B<ref name=aps>[http://sunutube.com/blog/aminata-toure-une-fidele-de-macky-sall-au-departement-de-la-justice/ « Aminata Touré, une fidèle de Macky Sall au département de la Justice »], ''APS'', 5 avril 2012.</ref>, au lycée Van Vollenhoven de Dakar<ref name=lequotidien/>. Elle étudie ensuite en France et obtient une maîtrise d'économie à [[Dijon]], un [[DESS]] de gestion des entreprises à [[Aix-en-Provence]] et un PhD en management international à l'International School of Management (ISM), Paris <ref name=dakaractu>« [http://www.dakaractu.com/Qui-est-Aminata-Toure-la-nouvelle-ministre-de-la-Justice-ici-en-compagnie-d-Eva-Marie-Coll-Seck_a18137.html Qui est Aminata Touré, la nouvelle ministre de la Justice, ici en compagnie d'Eva Marie Coll Seck ?] », ''dakaractu.com'', 5 avril 2012.</ref>{{,}}<ref name=lequotidien/>. |
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Elle commence sa carrière professionnelle en [[1988]], au sein de la compagnie des transports publics de Dakar, la SOTRAC, dont elle dirige le département ''marketing'' et communication<ref name=dakaractu/>. |
Elle commence sa carrière professionnelle en [[1988]], au sein de la compagnie des transports publics de Dakar, la SOTRAC, dont elle dirige le département ''marketing'' et communication<ref name=dakaractu/>. |
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Aminata Touré devient ensuite directrice des programmes de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial<ref name=dakaractu/>{{quand}}. À partir de [[1995]], elle travaille pour le [[Fonds des Nations unies pour la population]] (FNUAP), d'abord comme conseillère technique principale au ministère de la Famille et de l'Action sociale du [[Burkina Faso]] puis en qualité de conseillère régionale du FNUAP pour les pays africains francophones et coordinatrice du programme « genre et VIH » en Afrique de l’Ouest pour le bureau régional du Fonds des Nations unies pour la Femme. Elle encourage notamment la [[planification familiale]] et la santé de la reproduction. En [[2003]], elle est nommée à [[New York]] directrice du département droit humain du FNUAP. |
Aminata Touré devient ensuite directrice des programmes de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial<ref name=dakaractu/>{{quand}}. À partir de [[1995]], elle travaille pour le [[Fonds des Nations unies pour la population]] (FNUAP), d'abord comme conseillère technique principale au ministère de la Famille et de l'Action sociale du [[Burkina Faso]] puis en qualité de conseillère régionale du FNUAP pour les pays africains francophones et coordinatrice du programme « genre et VIH » en Afrique de l’Ouest pour le bureau régional du Fonds des Nations unies pour la Femme. Elle encourage notamment la [[planification familiale]] et la santé de la reproduction. En [[2003]], elle est nommée à [[New York]] directrice du département droit humain du FNUAP. |
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=== Débuts politiques avec Macky Sall === |
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Aminata Touré quitte le [[New Jersey]] en 2010 pour devenir directrice du cabinet de [[Macky Sall]], président de l'[[Alliance pour la République]], et participer l'année suivante à l'écriture du programme de Sall pour la [[élection présidentielle sénégalaise de 2012|campagne électorale présidentielle de 2012]]<ref name=aps/>. |
Aminata Touré quitte le [[New Jersey]] en 2010 pour devenir directrice du cabinet de [[Macky Sall]], président de l'[[Alliance pour la République]], et participer l'année suivante à l'écriture du programme de Sall pour la [[élection présidentielle sénégalaise de 2012|campagne électorale présidentielle de 2012]]<ref name=aps/>. |
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=== Première ministre === |
=== Première ministre === |
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Aminata Touré est nommée Première ministre |
En septembre 2013, Aminata Touré est nommée Première ministre et forme son gouvernement dès le lendemain. Elle est la deuxième femme à occuper un tel poste au Sénégal. |
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Elle est limogée le {{date|4 juillet 2014}} après sa défaite contre [[Khalifa Sall]] aux élections municipales dans sa circonscription de Dakar<ref>{{article|nom1=AFP |lien auteur1=Agence France-Presse |titre=Limogeage d'Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal) |jour=4 |mois=7 |année=2014 |url texte=http://www.liberation.fr/monde/2014/07/04/limogeage-d-aminata-toure-premier-ministre-du-senegal_1057704 |consulté le=4 juillet 2014 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Sénégal : et si l’incarcération de Khalifa Sall faisait de lui le champion de l’opposition|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/15/senegal-et-si-l-incarceration-de-khalifa-sall-faisait-de-lui-le-champion-de-l-opposition_5094710_3212.html|site=Le Monde.fr|consulté le=2018-02-26}}</ref>. [[Mohamed Ben Abdallah Dione|Mohamed Dionne]], ancien fonctionnaire des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], lui succède le {{date-|6 juillet}}<ref>{{Article | langue = fr | auteur1 = | titre = Sénégal : nommé Premier ministre, Mohamed Dionne succède à Aminata Touré | périodique = [[Jeune Afrique]] | jour = 7 |
Elle est limogée le {{date|4 juillet 2014}} après sa défaite contre [[Khalifa Sall]] aux élections municipales dans sa circonscription de Dakar<ref>{{article|nom1=AFP |lien auteur1=Agence France-Presse |titre=Limogeage d'Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal) |jour=4 |mois=7 |année=2014 |url texte=http://www.liberation.fr/monde/2014/07/04/limogeage-d-aminata-toure-premier-ministre-du-senegal_1057704 |consulté le=4 juillet 2014 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Sénégal : et si l’incarcération de Khalifa Sall faisait de lui le champion de l’opposition|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/15/senegal-et-si-l-incarceration-de-khalifa-sall-faisait-de-lui-le-champion-de-l-opposition_5094710_3212.html|site=Le Monde.fr|consulté le=2018-02-26}}</ref>. [[Mohamed Ben Abdallah Dione|Mohamed Dionne]], ancien fonctionnaire des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], lui succède le {{date-|6 juillet}}<ref>{{Article | langue = fr | auteur1 = | titre = Sénégal : nommé Premier ministre, Mohamed Dionne succède à Aminata Touré | périodique = [[Jeune Afrique]] | jour = 7 |
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=== Après la primature === |
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En février [[2015]], elle est nommée par Macky Sall au poste d’envoyée spéciale du président de la République |
En février [[2015]], elle est nommée par Macky Sall au poste d’envoyée spéciale du président de la République. |
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En mai 2019, le président Sall la nomme présidente du [[Conseil économique et social (Sénégal)|Conseil économique, social et environnemental]]. Ce poste fait d'Aminata Touré le troisième personnage de l'État. Elle est limogée en octobre 2020 |
En mai 2019, le président Sall la nomme présidente du [[Conseil économique et social (Sénégal)|Conseil économique, social et environnemental]]. Ce poste fait d'Aminata Touré le troisième personnage de l'État. Elle est limogée en octobre 2020 et est remplacée par [[Idrissa Seck]]<ref>{{Article|url=https://www.jeuneafrique.com/1066064/politique/remaniement-au-senegal-macky-sall-fait-planer-le-suspense/|titre=Remaniement au Sénégal : Macky Sall fait planer le suspense|périodique=Jeune Afrique|date=30 octobre 2020|auteur=Manon Laplace et Marième Soumaré}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|url=https://www.jeuneafrique.com/776332/politique/senegal-le-retour-au-sommet-de-mimi-toure/|titre=Sénégal : le retour au sommet de « Mimi » Touré |date=17 mai 2019|périodique=Jeune Afrique|auteur=Manon Laplace}}</ref> qui jusque là était un farouche opposant à Macky Sall |
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Aminata Touré |
Lors des [[Élections législatives sénégalaises de 2022|élections législatives de 2022]] Aminata Touré dirige la liste de la coalition [[Benno Bokk Yakaar]] (BBY), coalition du camp présidentiel. Le camp au pouvoir perd la majorité absolu lors de ces élections et se retrouve à composer avec un parlement plus hétéroclite que jamais. BBY qui avait 125 sièges, se retrouve avec 82 sièges sur 165. Suite à cet échec le président lui préfère [[Amadou Mame Diop]] au poste de président de l'assemblée. Ce dernier est élu le {{Date-|12 9 2022}}. Aminata Touré quitte l'Assemblée avant le vote et dénonce le choix porté d'Amadou Mame Diop qui serait régi selon elle par les « liens familiaux » entre le président Sall, et plus précisément sa femme [[Marième Faye Sall]], et Amadou Mame Diop<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220912-s%C3%A9n%C3%A9gal-les-d%C3%A9put%C3%A9s-font-leur-rentr%C3%A9e-parlementaire-dans-le-chaos|titre=Sénégal: les députés élisent Amadou Mame Diop au perchoir dans une ambiance chaotique|date=12 9 2022|éditeur=Radio France internationale|auteur=Charlotte Idrac}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220913-s%C3%A9n%C3%A9gal-pour-aminata-tour%C3%A9-l-%C3%A9lection-d-amadou-mame-diop-au-perchoir-est-une-injustice|titre=Sénégal: pour Aminata Touré, l’élection d’Amadou Mame Diop au perchoir est une «injustice»|date=13 9 2022|éditeur=RFI}}</ref>. Peu après, Aminata Touré fait état publiquement de tentatives de « neutralisation physique » à son encontre envisagées dans l'« entourage » de Macky Sall et de sa femme<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220916-s%C3%A9n%C3%A9gal-l-ex-premi%C3%A8re-ministre-aminata-tour%C3%A9-craint-des-actions-de-neutralisation-physique|titre=Sénégal: l'ex-Première ministre Aminata Touré craint «des actions de neutralisation physique»|date=16 9 2022|éditeur=RFI|auteur=Charlotte Idrac}}</ref>. Aminata Touré vit ce choix du président comme une trahison et une humiliation et décide de quitter le groupe BBY à l'assemblée et de siéger comme député non inscrite. Elle s'exprime aussi clairement contre la possibilité d'une modification de la constitution pour permettre à Macky Sall de briguer un troisième mandat<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220925-s%C3%A9n%C3%A9gal-aminata-tour%C3%A9-claque-la-porte-du-groupe-pr%C3%A9sidentiel-%C3%A0-l-assembl%C3%A9e|titre=Sénégal: Aminata Touré claque la porte du groupe présidentiel à l'Assemblée|éditeur=RFI|auteur=Théa Ollivier|date=25 9 2022}}</ref>. Elle annonce alors envisager sa candidature à l'[[élection présidentielle sénégalaise de 2024|élection présidentielle prévue pour 2024]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/10/03/au-senegal-les-ambitions-presidentielles-de-mimi-toure-ancienne-alliee-de-macky-sall_6144237_3212.html|titre=Au Sénégal, les ambitions présidentielles de « Mimi » Touré, ancienne alliée de Macky Sall|auteur=Théa Ollivier|éditeur=Le Monde|date=3 10 2022}}</ref>. |
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== Vie familiale == |
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Aminata Touré a trois enfants ; elle est divorcée d'[[Oumar Sarr]], ministre sous [[Abdoulaye Wade]]<ref name=justiciere/>. Leur fille Dior Sarr est diplômée de l'[[université Yale]] (États-Unis). Aminata Touré est actuellement mariée à Oumar Coulibaly, un entrepreneur. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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Version du 4 décembre 2022 à 21:45
Pour les articles homonymes, voir Aminata Touré (Guinée) et Touré.
| Aminata Touré | |
.jpg) Aminata Touré en 2016. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal | |
| – (1 an, 4 mois et 28 jours) |
|
| Président | Macky Sall |
| Prédécesseur | Aminata Tall |
| Successeur | Idrissa Seck |
| Première ministre du Sénégal | |
| – (10 mois et 5 jours) |
|
| Président | Macky Sall |
| Gouvernement | Touré |
| Prédécesseur | Abdoul Mbaye |
| Successeur | Mahammed Dionne |
| Ministre de la Justice | |
| – (1 an, 4 mois et 28 jours) |
|
| Premier ministre | Abdoul Mbaye |
| Gouvernement | Mbaye |
| Prédécesseur | Cheikh Tidiane Sy |
| Successeur | Sidiki Kaba |
| Biographie | |
| Surnom | Mimi Touré |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Dakar |
| Parti politique | APR-Yaakaar |
| Diplômée de | International School of Management de Paris (France) |
| Profession | Fonctionnaire internationale |
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|
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| Premiers ministres du Sénégal | |
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Aminata Touré, née le à Dakar, est une femme d'État sénégalaise. Militante pour les droits de l'homme et fonctionnaire à l'ONU, elle est ministre de la Justice de 2012 à 2013, Première ministre de 2013 à 2014 et présidente du Conseil économique, social et environnemental de 2019 à 2020.
Biographie
Formation
Fille d'un médecin et d'une sage-femme, Aminata Touré passe sa scolarité à Tambacounda (où son père est affecté) puis suit sa sixième au lycée Gaston-Berger de Kaolack[1]. En 1981, elle est lauréate du concours général en économie et bachelière en série B[2], au lycée Van Vollenhoven de Dakar[1]. Elle étudie ensuite en France et obtient une maîtrise d'économie à Dijon, un DESS de gestion des entreprises à Aix-en-Provence et un PhD en management international à l'International School of Management (ISM), Paris [3],[1].
Elle commence sa carrière professionnelle en 1988, au sein de la compagnie des transports publics de Dakar, la SOTRAC, dont elle dirige le département marketing et communication[3].
Débuts politiques
Militante depuis l'âge de 14 ans, Aminata Touré est active dans les milieux universitaires français de gauche et membre de la Ligue communiste des travailleurs (LCT), futur Mouvement pour le socialisme et l'unité (MSU). Lors de la campagne électorale de 1993, elle est la première Sénégalaise directrice de campagne pour le compte de Landing Savané dont elle rejoint le parti l'année suivante[1].
Engagement humanitaire
Aminata Touré devient ensuite directrice des programmes de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial[3][Quand ?]. À partir de 1995, elle travaille pour le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), d'abord comme conseillère technique principale au ministère de la Famille et de l'Action sociale du Burkina Faso puis en qualité de conseillère régionale du FNUAP pour les pays africains francophones et coordinatrice du programme « genre et VIH » en Afrique de l’Ouest pour le bureau régional du Fonds des Nations unies pour la Femme. Elle encourage notamment la planification familiale et la santé de la reproduction. En 2003, elle est nommée à New York directrice du département droit humain du FNUAP.
Débuts politiques avec Macky Sall
Aminata Touré quitte le New Jersey en 2010 pour devenir directrice du cabinet de Macky Sall, président de l'Alliance pour la République, et participer l'année suivante à l'écriture du programme de Sall pour la campagne électorale présidentielle de 2012[2].
Elle succède à Cheikh Tidiane Sy comme ministre de la Justice dans le gouvernement Mbaye avec pour mission de réformer le système judiciaire en réduisant les délais, en rapprochant les tribunaux des citoyens et en élargissant la représentativité du Conseil constitutionnel[1]. Durant ses premiers mois d'exercice, elle met en œuvre la lutte contre la corruption voulue par Sall à travers les audits de la politique de l'ancienne présidence et des anciens responsables du régime wadiste, dont le fils de l'ex-président, Karim Wade[4].
Son patrimoine, composé de deux immeubles au Sénégal et un autre aux États-Unis, est estimé à 777 millions de francs CFA[5].
Première ministre
En septembre 2013, Aminata Touré est nommée Première ministre et forme son gouvernement dès le lendemain. Elle est la deuxième femme à occuper un tel poste au Sénégal.
Elle est limogée le après sa défaite contre Khalifa Sall aux élections municipales dans sa circonscription de Dakar[6],[7]. Mohamed Dionne, ancien fonctionnaire des Nations unies, lui succède le [8].
Après la primature
En février 2015, elle est nommée par Macky Sall au poste d’envoyée spéciale du président de la République.
En mai 2019, le président Sall la nomme présidente du Conseil économique, social et environnemental. Ce poste fait d'Aminata Touré le troisième personnage de l'État. Elle est limogée en octobre 2020 et est remplacée par Idrissa Seck[9],[10] qui jusque là était un farouche opposant à Macky Sall
Lors des élections législatives de 2022 Aminata Touré dirige la liste de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), coalition du camp présidentiel. Le camp au pouvoir perd la majorité absolu lors de ces élections et se retrouve à composer avec un parlement plus hétéroclite que jamais. BBY qui avait 125 sièges, se retrouve avec 82 sièges sur 165. Suite à cet échec le président lui préfère Amadou Mame Diop au poste de président de l'assemblée. Ce dernier est élu le . Aminata Touré quitte l'Assemblée avant le vote et dénonce le choix porté d'Amadou Mame Diop qui serait régi selon elle par les « liens familiaux » entre le président Sall, et plus précisément sa femme Marième Faye Sall, et Amadou Mame Diop[11],[12]. Peu après, Aminata Touré fait état publiquement de tentatives de « neutralisation physique » à son encontre envisagées dans l'« entourage » de Macky Sall et de sa femme[13]. Aminata Touré vit ce choix du président comme une trahison et une humiliation et décide de quitter le groupe BBY à l'assemblée et de siéger comme député non inscrite. Elle s'exprime aussi clairement contre la possibilité d'une modification de la constitution pour permettre à Macky Sall de briguer un troisième mandat[14]. Elle annonce alors envisager sa candidature à l'élection présidentielle prévue pour 2024[15].
Notes et références
- Babacar WILLANE, PROFIL - Aminata Touré, ministre de la Justice : l’économiste-juriste, pour oublier Cheikh Tidiane Sy, Le Quotidien, 2012.
- « Aminata Touré, une fidèle de Macky Sall au département de la Justice », APS, 5 avril 2012.
- « Qui est Aminata Touré, la nouvelle ministre de la Justice, ici en compagnie d'Eva Marie Coll Seck ? », dakaractu.com, 5 avril 2012.
- Clarisse Juompan-Yakam, « Aminata Touré, la justicière », Jeuneafrique.com, 31 juillet 2012.
- « Déclaration de patrimoine : Aminata Touré pèse 777 millions », Senenews, 14 mai 2012.
- AFP, « Limogeage d'Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal », Libération, (lire en ligne).
- « Sénégal : et si l’incarcération de Khalifa Sall faisait de lui le champion de l’opposition », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Sénégal : nommé Premier ministre, Mohamed Dionne succède à Aminata Touré », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
- Manon Laplace et Marième Soumaré, « Remaniement au Sénégal : Macky Sall fait planer le suspense », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Manon Laplace, « Sénégal : le retour au sommet de « Mimi » Touré », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Charlotte Idrac, « Sénégal: les députés élisent Amadou Mame Diop au perchoir dans une ambiance chaotique », Radio France internationale,
- « Sénégal: pour Aminata Touré, l’élection d’Amadou Mame Diop au perchoir est une «injustice» », RFI,
- Charlotte Idrac, « Sénégal: l'ex-Première ministre Aminata Touré craint «des actions de neutralisation physique» », RFI,
- Théa Ollivier, « Sénégal: Aminata Touré claque la porte du groupe présidentiel à l'Assemblée », RFI,
- Théa Ollivier, « Au Sénégal, les ambitions présidentielles de « Mimi » Touré, ancienne alliée de Macky Sall », Le Monde,
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Torild Skard, Women of power : Half a century of female presidents and prime ministers worldwide, Policy Press, 2014, p. 297-298 (ISBN 9781447315780).
