« Gilles Baril » : différence entre les versions

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détails, corrections sur la fin de sa carrière. J'ai aussi retiré la phrase mentionnant le rôle de Pauline Marois. Il y aurait possiblement plus à dire sur le rôle qu'a jouer celle-ci dans cette affaire, mais un texte de Raymond Bréard, qui a perdu son poste en grande partie à cause d'une intervention de Marois, n'est pas une base unique adéquate.
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=== Carrière politique ===
=== Carrière politique ===
Gilles Baril est élu pour la première fois à l'[[Assemblée nationale (Québec)|Assemblée nationale]] à l'[[Élections générales québécoises de 1981|élection de 1981]] où il défait l'ancien chef créditiste devenu [[Parti libéral du Québec|libéral]], [[Camil Samson]]<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |titre=Résultats des élections générales du 13 avril 1981, Rouyn-Noranda-Témiscamingue |url=https://www.electionsquebec.qc.ca/resultats-et-statistiques/resultats-generales/1981-04-13/840/ |site=electionsquebec.ca |consulté le=6-6-2023}}</ref>. C'est à cette époque que le ministre [[Bernard Landry]] le prend sous son aile<ref name=":2" />. Il est ainsi député de [[Rouyn-Noranda—Témiscamingue]] de [[1981 au Québec|1981]] à [[1985 au Québec|1985]]. Durant cette période, il occupe le poste d'adjoint parlementaire de [[Jacques Rochefort]] alors que ce dernier est ministre de l'Habitation et de la Protection du consommateur<ref name=":1" />.
Gilles Baril est élu pour la première fois à l'[[Assemblée nationale (Québec)|Assemblée nationale]] à l'[[Élections générales québécoises de 1981|élection de 1981]] où il défait l'ancien chef créditiste devenu [[Parti libéral du Québec|libéral]], [[Camil Samson]]<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |titre=Résultats des élections générales du 13 avril 1981, Rouyn-Noranda-Témiscamingue |url=https://www.electionsquebec.qc.ca/resultats-et-statistiques/resultats-generales/1981-04-13/840/ |site=electionsquebec.ca |consulté le=6-6-2023}}</ref>. C'est à cette époque que le ministre [[Bernard Landry]] le prend sous son aile<ref name=":2">Mario Cloutier et Robert Dutrisac, « Baril croule sous la pression », ''[[Le Devoir]]'', 13 février 2002, A1.</ref>. Il est ainsi député de [[Rouyn-Noranda—Témiscamingue]] de [[1981 au Québec|1981]] à [[1985 au Québec|1985]]. Durant cette période, il occupe le poste d'adjoint parlementaire de [[Jacques Rochefort]] alors que ce dernier est ministre de l'Habitation et de la Protection du consommateur<ref name=":1" />.


Gilles Baril fait son entrée au conseil des ministres le {{date|6|février|1985|au Québec}} lorsque [[René Lévesque]] le nomme ministre du Commerce extérieur<ref name=":1" />. Il est toutefois défait en même temps que [[Parti québécois|son parti]] en [[décembre 1985]]. Il perd en effet contre son homonyme, le libéral [[Gilles Baril (libéral)|Gilles Baril]], à nouveau dans Rouyn-Noranda–Témiscamingue<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |titre=Résultats des élections générales du 2 décembre 1985, Rouyn-Noranda-Témiscamingue |url=https://www.electionsquebec.qc.ca/resultats-et-statistiques/resultats-generales/1985-12-02/840/ |site=electionsquebec.qc.ca |consulté le=6-6-2023}}</ref>. Il se représente sans succès dans la [[Circonscription électorale (Québec)|circonscription]] de [[Bourget (circonscription provinciale)|Bourget]] en [[Élections générales québécoises de 1989|1989]]. Il perd contre la libérale [[Huguette Boucher-Bacon]] par à peine {{nobr|159 voix}}<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |titre=Résultats des élections générales du 25 septembre 1989, Bourget |url=https://www.electionsquebec.qc.ca/resultats-et-statistiques/resultats-generales/1989-09-25/446/ |site=electionsquebec.ca |consulté le=6-6-2023}}</ref>.
Gilles Baril fait son entrée au conseil des ministres le {{date|6|février|1985|au Québec}} lorsque [[René Lévesque]] le nomme ministre du Commerce extérieur<ref name=":1" />. Il est toutefois défait en même temps que [[Parti québécois|son parti]] en [[décembre 1985]]. Il perd en effet contre son homonyme, le libéral [[Gilles Baril (libéral)|Gilles Baril]], à nouveau dans Rouyn-Noranda–Témiscamingue<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |titre=Résultats des élections générales du 2 décembre 1985, Rouyn-Noranda-Témiscamingue |url=https://www.electionsquebec.qc.ca/resultats-et-statistiques/resultats-generales/1985-12-02/840/ |site=electionsquebec.qc.ca |consulté le=6-6-2023}}</ref>. Il se représente sans succès dans la [[Circonscription électorale (Québec)|circonscription]] de [[Bourget (circonscription provinciale)|Bourget]] en [[Élections générales québécoises de 1989|1989]]. Il perd contre la libérale [[Huguette Boucher-Bacon]] par à peine {{nobr|159 voix}}<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |titre=Résultats des élections générales du 25 septembre 1989, Bourget |url=https://www.electionsquebec.qc.ca/resultats-et-statistiques/resultats-generales/1989-09-25/446/ |site=electionsquebec.ca |consulté le=6-6-2023}}</ref>.
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À l'[[élections générales québécoises de 1994|élection suivante]], en [[1994 au Québec|1994]], il remporte sans difficulté la circonscription de [[Berthier (circonscription provinciale)|Berthier]]<ref>{{Lien web |langue=fr-ca |titre=Résultats des élections générales du 12 septembre 1994, Berthier |url=https://www.electionsquebec.qc.ca/resultats-et-statistiques/resultats-generales/1994-09-12/425/ |site=electionsquebec.qc.ca |consulté le=11 juin 2023}}</ref>. Avant de faire un retour au [[Conseil des ministres du Québec|conseil des ministres]], il est notamment adjoint parlementaire de Bernard Landry alors [[Vice-premier ministre du Québec|vice-premier ministre]]. Le {{date|15|décembre|1998|au Québec}}, [[Lucien Bouchard]] le fait entrer au gouvernement comme ministre délégué à la Santé, aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, poste qu'il occupera jusqu'au départ de Bouchard. Parallèlement à cette fonction il occupe la fonction de ministre responsable du Loisir, du Sport et du Plein air de [[novembre 1999]] à [[mars 2001]].
À l'[[élections générales québécoises de 1994|élection suivante]], en [[1994 au Québec|1994]], il remporte sans difficulté la circonscription de [[Berthier (circonscription provinciale)|Berthier]]<ref>{{Lien web |langue=fr-ca |titre=Résultats des élections générales du 12 septembre 1994, Berthier |url=https://www.electionsquebec.qc.ca/resultats-et-statistiques/resultats-generales/1994-09-12/425/ |site=electionsquebec.qc.ca |consulté le=11 juin 2023}}</ref>. Avant de faire un retour au [[Conseil des ministres du Québec|conseil des ministres]], il est notamment adjoint parlementaire de Bernard Landry alors [[Vice-premier ministre du Québec|vice-premier ministre]]. Le {{date|15|décembre|1998|au Québec}}, [[Lucien Bouchard]] le fait entrer au gouvernement comme ministre délégué à la Santé, aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, poste qu'il occupera jusqu'au départ de Bouchard. Parallèlement à cette fonction il occupe la fonction de ministre responsable du Loisir, du Sport et du Plein air de [[novembre 1999]] à [[mars 2001]].


Lors de l'arrivée au pouvoir de Bernard Landry, à la suite du départ de Lucien Bouchard, Gilles Baril occupe des fonctions de plus en plus importantes, résultat de l'amitié que lui porte le nouveau [[Premier ministre du Québec|premier ministre]]. Il est tour à tour ministre des Régions ([[2001 au Québec|2001]]-[[2002 au Québec|2002]]), ministre de l'Industrie et du Commerce (2001-2002), ministre responsable du Loisir et du Sport (2001-2002), ministre des Ressources naturelles, ministre responsable du développement du Nord québécois (2002).
Après l'arrivée au pouvoir de Bernard Landry, à la suite du départ de Lucien Bouchard, Gilles Baril, protégé du nouveau premier ministre<ref>{{Article|auteur1=Hugo Roy|auteur2=Louise Campeau|auteur3=Yves Boisvert|directeur3=oui|titre=Le cas Oxygène 9|périodique=Note de Recherche, École Nationale d'Administration Publique|date=22 mai 2007|lire en ligne=http://archives.enap.ca/bibliotheques/2008/02/030017440.pdf|format=pdf|pages=17}}</ref>, obtient une promotion importante: il devient ministre d'État aux régions et ministre de l'Industrie et du Commerce le {{Date-|8 mars 2001}}<ref name=":1" />.


==== Affaire de lobbyisme et démission ====
Le {{date|12|février|2002|au Québec}}, il démissionne subitement de l'ensemble de ses fonctions ministérielles. Impliqué dans une affaire de lobbyisme, il justifie sa décision en expliquant qu'il n'est plus capable de vivre sous la pression qu'exige son poste<ref name=":2">Mario Cloutier et Robert Dutrisac, « Baril croule sous la pression », ''[[Le Devoir]]'', 13 février 2002, A1.</ref>. Il reste député jusqu'au {{date|14|mai|2002|au Québec}}. Certains personnes relatent les manœuvres de [[Pauline Marois]] pour rendre la vie dure à ce protégé de Bernard Landry<ref>
Le {{Date-|17 janvier 2002}}, un article paraît dans [[La Presse (Montréal)|La Presse]] qui révèle les liens étroits qui existent en Gilles Baril et André Desroches, un lobbyiste et co-fondateur de la firme Oxygène 9 et qui a été organisateur pour Baril dans Berthier<ref name=":0">{{Article|langue=fr-CA|auteur1=[[Denis Lessard]]|titre=Un lobbyiste monnaie grassement ses accès auprès du ministre Baril|périodique=La Presse|date=17 janvier 2002|pages=A1}}</ref>. En tant que ministère des régions et de l’industrie, Gilles baril est responsable de l'octroi beacoup de subventions<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=fr-CA|auteur1=|et al.=oui|titre=L'annuaire du Québec 2003|sous-titre=Toute l'année politique, sociale,
Raymond Bréard, « Les jeux de coulisse de Madame » dans ''[[La Presse (Montréal)|La Presse]]'', 31 mai 2007, A22.</ref>
économique et culturelle|passage=47|éditeur=Fides|date=2002|pages totales=689|isbn=2-7621-2430-1|partie=Éthique et culture politique: sombre bilan pour 2002, par Yves Boisvert}}</ref>, ce qui a permis à son ami André Desroches de largement monétiser son accès privilégié au ministre en se formant un éventail de clients désireux d’obtenir des subventions, autant dans le privé que dans le public. Il touche par exemple 50 000$ pour une subvention accordée à la STM, ainsi que 150 000$ sur des subventions octroyées au Concours international de feux d’artifices de Montréal obtenus du ministre du Tourisme et puisées dans le fond antitabac, mis en place et géré par Baril alors qu’il était ministre délégué à la santé sous Lucien Bouchard<ref name=":0" />. Il est fort probable selon [[Denis Lessard]] que ces organismes auraient pu obtenir ces subventions sans passer par André Desroches<ref name=":4">{{Article|langue=fr-ca|auteur1=Denis Lessard|titre=Lobbying et politique : la saga d’Oxygène 9|périodique=La Presse|date=19 juin 2022|lire en ligne=https://www.lapresse.ca/actualites/analyses/2022-06-19/lobbying-et-politique-la-saga-d-oxygene-9.php}}</ref>. L'apparence de conflit d'intérêt<ref name=":3" /> est d'autant plus grande que l’article révèle qu’au moment de la publication de ce dernier, les deux hommes passent des vacances au Mexique, où Gilles Baril possède une résidence secondaire.

Baril est durement affecté par cette attention médiatique négative, ce qui le porte à réfléchir à son avenir en politique. Des interventions de Bernard Landry le convainc de rester en politique et d'accepter de nouvelles responsabilités<ref name=":5">{{Article|langue=fr-CA|auteur1=Michel Corbeil|titre=Itinéraire d'une crise|périodique=Le Soleil|date=13 février 2002|pages=A1}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Valérie Lesage|auteur2=Michel Corbeil|titre=Baril tombe à son tour|périodique=Le Soleil|date=13 février 2002|pages=A2}}</ref>

Bien qu’il admette que cette affaire créée une mauvaise perception chez le public, il soutient que tout à été fait selon les normes et se dit un ministre accessible et qu’engager un lobbyiste n’est pas nécessaire pour entrer en contact avec lui<ref>{{Article|langue=fr-ca|auteur1=Denis Lessard|titre=Gilles Baril se dit partisan comme jamais d'une loi pour encadrer le lobbying|périodique=La Presse|date=29 janvier 2002|pages=A3}}</ref>.

Lors du remaniement ministériel du 31 janvier 2002, Gilles Baril perd le ministère de l’Industrie et du Commerce qui revient à la ministre des Finances, Pauline Marois, une décision qui, assure le PQ, a été prise avant que la controverse survienne<ref>{{Article|langue=fr-ca|auteur1=Denis Lessard|titre=Important remaniement ministériel dès demain|périodique=La Presse|date=29 janvier 2002|pages=A2}}</ref>. Il obtient le ministère des Ressources naturels et la responsabilité du développement du Nord québécois, tout en conservant le ministère des Régions<ref>{{Article|langue=fr-ca|auteur1=Pierre April|champ libre=La Presse canadienne|titre=Plus de ministres que de députés|périodique=Le droit|date=31 janvier 2002}}</ref>.

Baril semble s'en tirer, jusqu'à la publication d'un article le {{Date-|8 février}} qui relate le cas d’une subvention de 100 000$ pour la tenue d’un évènement culturel accordé par le ministère de Baril et dont le président de l’organisme à but non lucratif responsable de son organisation, un militant de longue date du PQ, en a profité pour louer, au nom de l’organisme, un local dans immeuble qu’il venait d’acheter à titre personnel<ref>{{Article|langue=fr-ca|auteur1=Denis Lessard|titre=Le ministre des Régions de nouveau dans le pétrin|périodique=La presse|date=8 février 2002|pages=A1}}</ref>. Baril prend durement cette nouvelle remise en cause de son intégrité. La démission comme Directeur général du PQ de Raymond Bréard, lobbyiste co-fondateur d'Oxygène 9 avec André Desroches, suite à d'autres controverses semblables, finis par le convaincre de lui-même démissionner<ref name=":5" />.

Le 12 février, il annonce au comité des priorités sont intentions de démissionner de ses fonctions<ref name=":5" />. Le lendemain, flanqué de Bernard Landry et visiblement ému, Gilles Baril annonce qu’il abandonne ses responsabilités ministérielles et d’organisateur électoral et qu’il ne représentera pas comme député aux prochaines élections. Il évoque des raisons familiales pour justifier sa décision<ref name=":5" />. Cette annonce provoque la surprise étant donné les responsabilités qu’il venait d’accepter et du fait qu’il venait tout juste de remporter son assemblée d’investiture<ref name=":5" />{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Sébastien Rodrigue|titre=Les électeurs de Gilles Baril sont médusés|périodique=La Presse|date=13 février 2002|pages=A4}}</ref>. Il démissionne finalement comme député {{Date-|14 mai 2002}}<ref name=":1" />.

Ce scandale, ainsi que ceux impliquant Raymond Bréard et le ministre Sylvain Simard, forcent le gouvernement Landry à faire adopter rapidement une loi encadrant le travail des lobbyistes<ref name=":4" />.


=== Vie après la politique ===
=== Vie après la politique ===

Version du 20 juin 2023 à 11:33

Gilles Baril
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Fonction
Député à l'Assemblée nationale du Québec
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique

Gilles Baril (Saint-Eugène-de-Guigues, - ) est un homme politique québécois et un ancien ministre du gouvernement du Québec. Il est député péquiste de Rouyn-Noranda—Témiscamingue de 1981 à 1985 et de Berthier de 1994 à 2002.

Biographie

Études et début de carrière

Gilles Baril étudie en journaliste et science politique à l'Université de Moncton. Il y obtient son baccalauréat en 1979. Il exerce sa profession comme chroniqueur sportif pour Radio-Canada à Moncton de 1975 à 1979[1].

Il entame son rapprochement avec le Parti québécois lors de son emploi comme secrétaire particulier adjoint du député Jean-Paul Bordeleau et comme adjoint politique de François Gendron[1]. Il est responsable de la région de l'Abitibi-Témiscamingue pour le Parti québécois de 1980 à 1981[réf. nécessaire].

Baril enregistre un disque 45 tours en 1984, Rock'n Rêve[2],[3].

Il revient à sa première carrière après sa défaite électorale à l'Élection générale québécoise de 1985. Il est ensuite journaliste et animateur à la radio[1].

Il occupe par la suite plusieurs postes dans le domaine des communications de 1986 à 1990[réf. nécessaire]. Il est animateur à la radio CKAC de 1991 à 1994[1].

En 1991, il publie un livre intitulé Tu ne seras plus jamais seul où il avoue notamment son passé de cocaïnomane lors de son premier mandat à l'Assemblée nationale[4].

Carrière politique

Gilles Baril est élu pour la première fois à l'Assemblée nationale à l'élection de 1981 où il défait l'ancien chef créditiste devenu libéral, Camil Samson[5]. C'est à cette époque que le ministre Bernard Landry le prend sous son aile[6]. Il est ainsi député de Rouyn-Noranda—Témiscamingue de 1981 à 1985. Durant cette période, il occupe le poste d'adjoint parlementaire de Jacques Rochefort alors que ce dernier est ministre de l'Habitation et de la Protection du consommateur[1].

Gilles Baril fait son entrée au conseil des ministres le lorsque René Lévesque le nomme ministre du Commerce extérieur[1]. Il est toutefois défait en même temps que son parti en décembre 1985. Il perd en effet contre son homonyme, le libéral Gilles Baril, à nouveau dans Rouyn-Noranda–Témiscamingue[7]. Il se représente sans succès dans la circonscription de Bourget en 1989. Il perd contre la libérale Huguette Boucher-Bacon par à peine 159 voix[8].

À l'élection suivante, en 1994, il remporte sans difficulté la circonscription de Berthier[9]. Avant de faire un retour au conseil des ministres, il est notamment adjoint parlementaire de Bernard Landry alors vice-premier ministre. Le , Lucien Bouchard le fait entrer au gouvernement comme ministre délégué à la Santé, aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, poste qu'il occupera jusqu'au départ de Bouchard. Parallèlement à cette fonction il occupe la fonction de ministre responsable du Loisir, du Sport et du Plein air de novembre 1999 à mars 2001.

Après l'arrivée au pouvoir de Bernard Landry, à la suite du départ de Lucien Bouchard, Gilles Baril, protégé du nouveau premier ministre[10], obtient une promotion importante: il devient ministre d'État aux régions et ministre de l'Industrie et du Commerce le [1].

Affaire de lobbyisme et démission

Le , un article paraît dans La Presse qui révèle les liens étroits qui existent en Gilles Baril et André Desroches, un lobbyiste et co-fondateur de la firme Oxygène 9 et qui a été organisateur pour Baril dans Berthier[11]. En tant que ministère des régions et de l’industrie, Gilles baril est responsable de l'octroi beacoup de subventions[12], ce qui a permis à son ami André Desroches de largement monétiser son accès privilégié au ministre en se formant un éventail de clients désireux d’obtenir des subventions, autant dans le privé que dans le public. Il touche par exemple 50 000$ pour une subvention accordée à la STM, ainsi que 150 000$ sur des subventions octroyées au Concours international de feux d’artifices de Montréal obtenus du ministre du Tourisme et puisées dans le fond antitabac, mis en place et géré par Baril alors qu’il était ministre délégué à la santé sous Lucien Bouchard[11]. Il est fort probable selon Denis Lessard que ces organismes auraient pu obtenir ces subventions sans passer par André Desroches[13]. L'apparence de conflit d'intérêt[12] est d'autant plus grande que l’article révèle qu’au moment de la publication de ce dernier, les deux hommes passent des vacances au Mexique, où Gilles Baril possède une résidence secondaire.

Baril est durement affecté par cette attention médiatique négative, ce qui le porte à réfléchir à son avenir en politique. Des interventions de Bernard Landry le convainc de rester en politique et d'accepter de nouvelles responsabilités[14],[15]

Bien qu’il admette que cette affaire créée une mauvaise perception chez le public, il soutient que tout à été fait selon les normes et se dit un ministre accessible et qu’engager un lobbyiste n’est pas nécessaire pour entrer en contact avec lui[16].

Lors du remaniement ministériel du 31 janvier 2002, Gilles Baril perd le ministère de l’Industrie et du Commerce qui revient à la ministre des Finances, Pauline Marois, une décision qui, assure le PQ, a été prise avant que la controverse survienne[17]. Il obtient le ministère des Ressources naturels et la responsabilité du développement du Nord québécois, tout en conservant le ministère des Régions[18].

Baril semble s'en tirer, jusqu'à la publication d'un article le qui relate le cas d’une subvention de 100 000$ pour la tenue d’un évènement culturel accordé par le ministère de Baril et dont le président de l’organisme à but non lucratif responsable de son organisation, un militant de longue date du PQ, en a profité pour louer, au nom de l’organisme, un local dans immeuble qu’il venait d’acheter à titre personnel[19]. Baril prend durement cette nouvelle remise en cause de son intégrité. La démission comme Directeur général du PQ de Raymond Bréard, lobbyiste co-fondateur d'Oxygène 9 avec André Desroches, suite à d'autres controverses semblables, finis par le convaincre de lui-même démissionner[14].

Le 12 février, il annonce au comité des priorités sont intentions de démissionner de ses fonctions[14]. Le lendemain, flanqué de Bernard Landry et visiblement ému, Gilles Baril annonce qu’il abandonne ses responsabilités ministérielles et d’organisateur électoral et qu’il ne représentera pas comme député aux prochaines élections. Il évoque des raisons familiales pour justifier sa décision[14]. Cette annonce provoque la surprise étant donné les responsabilités qu’il venait d’accepter et du fait qu’il venait tout juste de remporter son assemblée d’investiture[14],[20]. Il démissionne finalement comme député [1].

Ce scandale, ainsi que ceux impliquant Raymond Bréard et le ministre Sylvain Simard, forcent le gouvernement Landry à faire adopter rapidement une loi encadrant le travail des lobbyistes[13].

Vie après la politique

Il est nommé directeur d'Hydro-Québec International à Santiago en , un poste qu'il occupe jusqu'en [1],[21].

En , Gilles Baril travaille auprès de la firme de génie-conseil Dessau, en tant que vice-président au développement international pour l'Amérique latine[1].

Publication

Archives

Le fonds d'archives de Gilles Baril est conservé au centre d'archives de Rouyn de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[22].

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j « Gilles BARIL (PQ) », sur assnat.qc.ca, le site de l'Assemblée nationale du Québec (consulté le )
  2. « Un disque pour que les 15-30 ans soient écoutés », La Frontière,‎ .
  3. « Rock'n Rêve plaît déjà beaucoup », La Frontière,‎ .
  4. Félix B. Desfossés, « Gilles Baril contre Gilles Baril : l’étrange histoire d’un député toxicomane », sur Radio-Canada.ca, Ohdio, (consulté le )
  5. « Résultats des élections générales du 13 avril 1981, Rouyn-Noranda-Témiscamingue », sur electionsquebec.ca (consulté le )
  6. Mario Cloutier et Robert Dutrisac, « Baril croule sous la pression », Le Devoir, 13 février 2002, A1.
  7. « Résultats des élections générales du 2 décembre 1985, Rouyn-Noranda-Témiscamingue », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  8. « Résultats des élections générales du 25 septembre 1989, Bourget », sur electionsquebec.ca (consulté le )
  9. « Résultats des élections générales du 12 septembre 1994, Berthier », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  10. Hugo Roy, Louise Campeau et Yves Boisvert (dir.), « Le cas Oxygène 9 », Note de Recherche, École Nationale d'Administration Publique,‎ , p. 17 (lire en ligne [PDF])
  11. a et b Denis Lessard, « Un lobbyiste monnaie grassement ses accès auprès du ministre Baril », La Presse,‎ , A1
  12. a et b L'annuaire du Québec 2003 : Toute l'année politique, sociale, économique et culturelle, Fides, , 689 p. (ISBN 2-7621-2430-1), Éthique et culture politique: sombre bilan pour 2002, par Yves Boisvert, p. 47
  13. a et b Denis Lessard, « Lobbying et politique : la saga d’Oxygène 9 », La Presse,‎ (lire en ligne)
  14. a b c d et e Michel Corbeil, « Itinéraire d'une crise », Le Soleil,‎ , A1
  15. Valérie Lesage et Michel Corbeil, « Baril tombe à son tour », Le Soleil,‎ , A2
  16. Denis Lessard, « Gilles Baril se dit partisan comme jamais d'une loi pour encadrer le lobbying », La Presse,‎ , A3
  17. Denis Lessard, « Important remaniement ministériel dès demain », La Presse,‎ , A2
  18. Pierre April (La Presse canadienne), « Plus de ministres que de députés », Le droit,‎
  19. Denis Lessard, « Le ministre des Régions de nouveau dans le pétrin », La presse,‎ , A1
  20. Sébastien Rodrigue, « Les électeurs de Gilles Baril sont médusés », La Presse,‎ , A4
  21. La Presse Canadienne, « Gilles Baril va entamer une nouvelle carrière à Hydro-Québec », Le Droit,‎ , p.20
  22. Fonds Gilles Baril (P140) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes