« Léa Maury » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Kertraon (discuter | contributions)
Kertraon (discuter | contributions)
Ligne 43 : Ligne 43 :
[[Catégorie:Résistante française]]
[[Catégorie:Résistante française]]
[[Catégorie:Communiste français]]
[[Catégorie:Communiste français]]
[[Catégorie:Collaborateur de L'Humanité]]
[[Catégorie:Élève de l'École internationale Lénine]]
[[Catégorie:Élève de l'École internationale Lénine]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1905]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1905]]

Version du 4 mars 2024 à 00:34

Léa Maury
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
LilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Léa Louise Juliette ToussenelVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Fortal Annie, Lucienne FlamandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Conflit
Distinction
Archives conservées par

Léa Maury, née le à Béthancourt-le-Haut dans la Haute-Marne en France, morte le dans le Nord, est une militante et résistante française.

Biographie

Léa Louise Juliette Toussenel naît le au lieu-dit Béthancourt-le-Haut dans le département de la Haute-Marne[1]. Elle est l'aînée des six enfants[2] de François Jules Toussenel, agriculteur et de Louise Bœuf, institutrice[1]. Elle a quinze ans lorsque son père meurt[2].

Elle commence à travailler comme téléphoniste, puis dans une bonneterie[2]. Elle adhère aux Jeunesses communistes en 1924 et part deux ans plus tard à Paris, pour y apprendre la comptabilité, et devient secrétaire et aide-comptable[1]. Elle rencontre Georges Charles Maury[1] et l'épouse en 1929[2]. Ils ont un fils[1].

Léa Maury milite activement[2] et part étudier à l'École internationale Lénine, à Moscou, en 1933-1934[1]. De retour en France, elle écrit dans La Vie ouvrière et dans L'Humanité[1]. Elle quitte son emploi pour se consacrer à la rédaction de L'Humanité[2]. Elle divorce, son mari ne supportant pas son activité militante ; elle a un autre enfant avec son nouveau compagnon[2].

Pendant la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation, elle entre dans la clandestinité et vit d'abord de travaux à domicile[2]. Elle prend contact avec la rédaction clandestine de L'Humanité et diffuse des numéros clandestins du journal[2]. Arrêtée fin 1940, elle est relâchée après interrogatoire[2].

Étant surveillée, Léa Maury prend des précautions ; elle emmène ses enfants en Haute-Marne, dans sa famille[2]. Elle s'engage alors complètement dans la Résistance[2].

Elle rédige des tracts, organise leur diffusion[3]. Chargée d'organiser des groupes de femmes à Rouen, elle réussit sa mission lorsqu'elle est prévenue que la police a retrouvé sa trace[4]. Elle quitte alors la Normandie pour rejoindre le département du Nord, où elle est affectée[4]. Elle parcourt le département à bicyclette, de ville en ville, recrutant des femmes pour la Résistance[4].

Léa Maury est à bicyclette dans la nuit du lorsqu'elle est renversé et écrasée par un camion de l'armée allemande[4]. Elle ne meurt pas sur le coup, elle est secourue et emmenée dans une maison par des gens à qui elle déclare : « Je suis une patriote. Prenez mes documents. Brûlez-les immédiatement avant que la police n'arrive », ce qu'ils font[4]. Elle meurt pendant son transfert à l'hôpital[4], à Lille[1].

Postérité, hommages

Elle est reconnue « morte pour la France », et est homologuée membre des Forces françaises de l'intérieur à titre militaire[1].

Son nom est donné à un gymnase à Bonneuil-sur-Marne dans le Val-de-Marne[1].

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Grason et Pennetier 2022.
  2. a b c d e f g h i j k et l Porcu 2007, p. 63.
  3. Porcu 2007, p. 63-64.
  4. a b c d e et f Porcu 2007, p. 64.

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes