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Version du 24 mars 2024 à 01:32
Pour les articles homonymes, voir Attentat de Moscou.
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| Attentat du Crocus City Hall | ||||
| Image illustrative de l’article Attentat du Crocus City Hall Façade du bâtiment abîmé, le jour après l'attentat | ||||
| Localisation | Crocus City Hall, Krasnogorsk (oblast de Moscou),  Russie
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| Cible | Civils russes | |||
| Coordonnées | 55° 49′ 33″ nord, 37° 23′ 26″ est | |||
| Date | Vers 20 h UTC+03:00 |
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| Type | Fusillade suivie d'un incendie | |||
| Armes | Arme automatique et cocktail Molotov | |||
| Morts | 133 au moins[1] | |||
| Blessés | 130 au moins[1] | |||
| Participants | 4[2] | |||
| Organisations |  État islamique
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| Mouvance | Terrorisme islamiste | |||
| Géolocalisation sur la carte : oblast de Moscou
Géolocalisation sur la carte : Moscou
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L'attentat du Crocus City Hall est une attaque terroriste islamiste perpétrée le dans la salle de concert Crocus City Hall à Krasnogorsk dans l'oblast de Moscou, en Russie.
Alors que le groupe de musique Piknik devait se produire à guichets fermés, cinq hommes armés ouvrent le feu sur la foule avant de déclencher un incendie.
Revendiquée par l'État islamique, la fusillade fait plus de 133 morts et 130 blessés[1].
Contexte
L'attaque se produit deux semaines après que l'ambassade américaine à Moscou a mis en garde contre des projets extrémistes visant à cibler de grands rassemblements à Moscou[3].
Déroulement
L'attaque débute quelques minutes avant le début d'un concert du groupe de rock Piknik, au Crocus City Hall, à Krasnogorsk, en périphérie de Moscou[1]. Le groupe joue alors à guichets fermés, dans une salle disposant de 6 200 places[1]. Quatre ou cinq hommes armés font alors irruption et ouvrent le feu sur les spectateurs[1].
Les auteurs présumés de l'attaque auraient utilisé des armes automatiques et incendié le bâtiment à l'aide d'un liquide inflammable, déclare le Comité d'enquête. "Il a été établi que les terroristes ont utilisé un liquide inflammable pour mettre le feu à la salle de concert où se trouvaient des spectateurs" parmi lesquels il y avait des blessés, indiquent les enquêteurs sur Telegram, disant avoir saisi des "armes automatiques" utilisées lors de cet assaut.
Selon un journaliste de l’agence RIA Novosti, au moins trois personnes en tenue de camouflage font irruption dans le parterre et tirent à l'arme automatique[1]. Ils lancent ensuite une grenade ou une bombe incendiaire, qui déclenche un incendie[1].
Un témoin rapporte au media Meduza : « Nous attendions le début du concert du groupe Piknik et la salle a été prise d’assaut par – je-ne-sais-pas-qui – des terroristes, des militaires… Ils portaient des vêtements bruns. Ils ont commencé à tirer sur les gens avec des fusils automatiques. Tout le monde s’est mis à courir. Il y a eu une terrible bousculade. Tout le monde paniquait, s’allongeait sur le sol, s’écrasait les uns les autres. En ce moment, le Crocus derrière moi est en feu. Il a été incendié »[1].
L'évacuation des survivants a été effectuée par des hélicoptères médicaux[4], et 70 équipes d'ambulances auraient été dépêchées[5]. Les pompiers ont réussi à empêcher l'incendie de se propager[6]. Un nombre indéterminé de personnes ont fui la scène vers le parking, tandis que d'autres se sont enfuies vers le toit. Les autorités ont pu évacuer environ 100 personnes réfugiées dans le sous-sol[7].
Dans son communiqué, l'État islamique affirme que ses combattants « ont attaqué un grand rassemblement de chrétiens (...) dans les environs de la capitale russe Moscou » et que le commando a « regagné sa base en toute sécurité »[8],[9]. Les forces de l'ordre russes déclarent quant à elles que la Garde nationale russe a été envoyée « à la recherche » des assaillants[8],[7], et que ceux-ci auraient pu s'échapper à l'aide d'une voiture blanche[5].
Les musiciens de Piknik ont ensuite publié sur VKontakte qu'eux et leur direction étaient « vivants et en sécurité », bien qu'ils aient déclaré plus tard qu'ils n'avaient pas pu contacter l'un des membres du groupe[10].
Bilan
Vers 22 heures, le FSB annonce un premier bilan d'au moins 40 morts et 100 blessés[1].
Le 23 mars, vers 2 heures du matin, le lendemain, un deuxième bilan annonce 60 morts et 130 blessés[11]. À 11 heures, le bilan s'alourdit à 115 morts[12]. Plus tard dans la matinée, le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov, a informé Vladimir Poutine de l'arrestation de onze personnes, dont les quatre terroristes directement impliqués dans l'attentat[réf. nécessaire].
À 14 h 30, le bilan s'alourdit à nouveau, montant ainsi à 133 morts[1], avec des recherches qui se poursuivent dans les décombres du Crocus City Hall a annoncé le comité d’enquête[réf. nécessaire].
À 15 h 20, lors d'une conférence de presse, le ministre de la santé russe, Mikhaïl Mourachko annonce 107 personnes présentes dans des établissements médicaux et 15 personnes en état extrêmement grave, 3 enfants sont actuellement hospitalisés. Selon les autorités, la fouille de tous les décombres sera terminée dimanche.
Revendication
L'attentat est revendiqué le soir même par l'État islamique[1],[13]. Des responsables du renseignement américain confirment peu après qu’il s’agit de la branche État islamique au Khorassan, basée en Afghanistan[14],[13].
Le lendemain, le groupe djihadiste affirme que « l'attaque a été menée par quatre combattants de l'EI armés de mitrailleuses, d'un pistolet, de couteaux et de bombes incendiaires »[2].
Complotisme
L'attentat fait naître de nombreuses théories sur Internet puis ainsi que du côté politique[pas clair] : les pro-Poutine accusent l'Ukraine ainsi que l'état d'Israël d'avoir commis cet attentat[15] ; les pro-Zelensky accusent le Président russe d'avoir fabriqué celui-ci[16], favorisant la théorie du complot et ceci dénoncé régulièrement par le site Conspiracy Watch[pas clair].
Réactions
Nationales
L'attaque a été qualifiée de « grande tragédie » par le maire de Moscou Sergueï Sobianine[17].
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a qualifié l'attaque de « crime monstrueux » et a demandé à la communauté internationale de la condamner[18].
Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a publié une déclaration condamnant l'attaque, déclarant : « Je condamne fermement de tels actes de violence, de brutalité et d'imprudence contre les civils. »[19]
Vladimir Poutine s'exprime pour la première fois depuis cet attentat, le 23 mars en début d'après-midi pour annoncer que quatre personnes directement impliquées dans l'attaque ont été arrêtées et laisse entendre leur lien avec l'Ukraine et leur fuite vers la frontière ukrainienne sans en fournir de preuve. Il annonce aussi une journée de deuil national le dimanche 24 mars[20].
Internationales
Afrique du Sud : Le président sud-africain Cyril Ramaphosa adresse un message de condoléances au peuple russe.[21].
Algérie : Le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué, condamne l'attaque avec « la plus extrême vigueur » et la qualifie de « lâche et abjecte »[22].
Allemagne : Le chancelier allemand Olaf Scholz condamne « la terrible attaque terroriste contre des spectateurs innocents lors d'un concert à Moscou ». « Nos pensées vont aux familles des victimes et à tous les blessés », ajoute le dirigeant dans un message publié sur le réseau social X[réf. nécessaire].
Belgique : Le ministère des Affaires étrangères assure que la Belgique « est consternée » par la fusillade et présente ses condoléances[23].
Burkina Faso : le communiqué burkinabé du ministère des affaires du Burkina Faso indiqe "Le gouvernement du Burkina Faso condamne fermement cet acte odieux et inhumain au cours duquel des civils innocents ont été tués et de nombreux autres blessés".[24].
États-Unis : John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a déclaré que les images de l'attaque « sont tout simplement horribles et difficiles à regarder »[25].
Égypte : Le ministère égyptien des Affaires étrangères publie un communiqué indiquant que le Caire et le peuple égyptien expriment leurs condoléances à ceux qui ont perdu des membres de leur famille dans ces atrocités et souhaitent un prompt rétablissement aux blessés.
Éthiopie : le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré qu'il « condamne l'attaque terroriste barbare et odieuse contre des civils innocents » et « présente ses sincères condoléances aux familles des personnes tuées dans l'attaque terroriste et au gouvernement de la Fédération de Russie.[26].
France : « Les images qui nous parviennent de Moscou sont terribles. Nos pensées vont aux victimes et blessés et au peuple russe. Toute la lumière doit être faite sur ces actes odieux », a réagi le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné dans un message posté sur le réseau social X[27].
Hamas : un communiqué diffusé sur Telegram affirme que le mouvement « condamne l'attaque terroriste perpétrée contre des civils à Moscou » et a présenté « ses plus sincères condoléances aux dirigeants et au peuple russe »[28].
Maroc : Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères condamne fermement l'attaque terroriste.[29].
Mali : Le président de la transition malienne publie un communiqué "Le Président de transition et le peuple du Mali expriment leurs sincères condoléances et leur profonde sympathie au Président de la Fédération de Russie, au peuple russe et aux familles des victimes innocentes et souhaitent un prompt rétablissement aux blessés".[30].
Pologne : Le jour de l'attentat, le ministre des Affaires étrangères Radosław Sikorski annonce sur TVN24 : « La Pologne condamne le terrorisme sous toutes ses formes »[31],[32].
Tunisie : Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères condamne fermement l'attaque et exprime son entière solidarité avec la Russie[33].
Ukraine : La présidence ukrainienne assure n'avoir « rien à voir » avec l'attentat. La Légion « Liberté de la Russie » nie également toute implication. Le renseignement militaire ukrainien, déclare pour sa part, avant la revendication de l'État islamique : « L'attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de Poutine. […] Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l'Ukraine et une mobilisation totale en Russie »[34].
Uruguay : Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le gouvernement uruguayen condamne l'attaque et exprime sa solidarité avec le peuple russe et les familles des victimes. Il réitère également son rejet du terrorisme sous toutes ses manifestations[35].
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Références
- Veronika Dorman, « Une fusillade dans une salle de concert à Moscou fait au moins 133 morts, l’Etat islamique revendique l’attaque », sur Libération (consulté le )
- L'EI déclare que quatre de ses combattants ont mené l'attaque de Moscou, AFP, 23 mars 2024.
- (en) « U.S. warns of imminent Moscow attack by 'extremists,' urges citizens to avoid crowds »
- (en) « Ambulance helicopters evacuate several survivors of Crocus City Hall shootout »
- (en) « At least 40 killed and more than 140 wounded in Moscow concert hall attack »
- (en) « "Fire not spreading, Russian media says" »
- (en) « Moscow attack: Gunmen kill dozens at Crocus City Hall in Moscow »
- Le groupe Etat islamique (EI) revendique l'attaque meurtrière de Moscou, AFP, 22 mars 2024.
- Frédéric Autran, « Attentat de Moscou : pourquoi la revendication de l’Etat islamique est crédible », sur Libération (consulté le )
- (en) « Moscow concert hall attack: Islamic State claims responsibility as manhunt under way after dozens died – latest updates »
- « Ce que l’on sait de l’attaque terroriste dans une salle de concert près de Moscou, qui a fait plus de 60 morts », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « A Moscou, un attentat lors d’un concert fait des dizaines de victimes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- [vidéo] Attaque près de Moscou : "Le contentieux entre la Russie et l'État Islamique est très ancien", France 24, 23 mars 2024.
- (en) Julian E. Barnes et Eric Schmitt, « U.S. Says ISIS Was Responsible for Deadly Moscow Concert Hall Attack », The New York Times, (lire en ligne
, consulté le ).
- https://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/artc-une-campagne-de-desinformation-massive-accuse-israel-d-etre-derriere-l-attentat-de-moscou
- https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/geopolitique/geopolitique-du-samedi-23-mars-2024-7007660
- (en) « Shooting and blast reported at concert hall near Moscow »
- (en) « Russia: The death toll from the shooting in Moscow has risen to 40 people »
- (en) « Chechen leader condemns 'brutality' »
- « Vladimir Poutine annonce l'arrestation des quatre personnes directement impliquées dans l'attentat », sur Euronews
- (en) « Ramaphosa sends message of condolence to Russia following attack », sur sabcnews.com,
- « L’Algérie condamne avec la plus extrême vigueur l’attentat terroriste en Russie », sur Echourouk,
- « Attentat à Moscou : la Belgique, consternée par l’attaque, présente ses condoléances », sur lesoir.be, Belga, (consulté le ).
- (en) « African nations condemn terrorist attack in Russia », sur Big News Network, (consulté le )
- (en) « Russia Concert Hall Attack 'Terrible': White House »
- (en) « African nations condemn terrorist attack in Russia », sur Big News Network, (consulté le )
- « Attaque à Moscou : Les pays occidentaux « choqués » et « consternés » par l’attaque », sur 20minutes, (consulté le )
- « Le Hamas condamne fermement l'attaque terroriste à Moscou », sur www.aa.com.tr (consulté le )
- (en) « African nations condemn terrorist attack in Russia », sur Big News Network, (consulté le )
- (en) « African nations condemn terrorist attack in Russia », sur Big News Network, (consulté le )
- (pl) « Donald Tusk i Radosław Sikorski o ataku pod Moskwą. Siewiera: prezydent informowany na bieżąco », sur TVN24, (consulté le )
- (pl) « Strzelanina w sali koncertowej na przedmieściach Moskwy. Radosław Sikorski zabrał głos », sur Rzeczpospolita (consulté le )
- « La Tunisie exprime sa solidarité avec la Russie après l’attaque terroriste de Moscou », sur businessnews.com.tn, (consulté le )
- « Attaque terroriste près de Moscou : ce que l'on sait de l'attentat dans une salle de concert, revendiqué par le groupe Etat islamique », sur Franceinfo, (consulté le )
- (es) « Uruguay condena atentado terrorista en Rusia », sur Ministerio de Relaciones Exteriores (consulté le )
