« Exploitation forestière » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m v2.05b - Bot T3 PCS#44 - Correction syntaxique (Titre de section en gras - Espace insécable)
Balises : WPCleaner Révoqué
Croquemort Nestor (discuter | contributions)
m Révocation des modifications de WikiCleanerBot (retour à la version précédente de Fidel Liesse)
Balise : Révocation manuelle
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
<blockquote><u>'''<big>exploitation des arbre des foret</big>'''</u></blockquote>{{ébauche|sylviculture|industrie}}
{{ébauche|sylviculture|industrie}}
[[Image:The lumberjack was here.jpg|thumb|300px|<u>'''<big>lot de [[Glossaire_de_sylviculture#B|bois façonnés]] sur une place de dépôt</big>'''</u>]]
[[Image:The lumberjack was here.jpg|thumb|300px|lot de [[Glossaire_de_sylviculture#B|bois façonnés]] sur une place de dépôt]]
[[File:Horus_FT-100_-_Setor_Florestal.JPG|thumb|300px|<u>'''<big>Vue aérienne d'une exploitation de monoculture d'arbre par [[coupe rase]] à partir d'une [[route forestière]], avec [[Glossaire_de_sylviculture#P|places de dépôts]]</big>'''</u>]]
[[File:Horus_FT-100_-_Setor_Florestal.JPG|thumb|300px|Vue aérienne d'une exploitation de monoculture d'arbre par [[coupe rase]] à partir d'une [[route forestière]], avec [[Glossaire_de_sylviculture#P|places de dépôts]]]]


<u>'''<big>L’exploitation forestière est un processus de production s’appliquant à un ensemble d’[[arbre]]s en vue de leur acheminement vers un site de valorisation. L'exploitation est souvent réalisée dans le cadre de l'application d'un [[aménagement forestier]].</big>'''</u>
L’'''exploitation forestière''' est un processus de production s’appliquant à un ensemble d’[[arbre]]s en vue de leur acheminement vers un site de valorisation. L'exploitation est souvent réalisée dans le cadre de l'application d'un [[aménagement forestier]].


== <u>'''<big>Processus</big>'''</u> ==
== Processus ==
<u>'''<big>Il existe 2 types de coupes dans les peuplements forestiers :</big>'''</u>
Il existe 2 types de coupes dans les peuplements forestiers :
* <u>'''<big>Les coupes de régénération,</big>'''</u>
* Les coupes de régénération,
** <u>'''<big>par [[coupe rase]] en une fois de tous les arbres, ou</big>'''</u>
** par [[coupe rase]] en une fois de tous les arbres, ou
** <u>'''<big>par coupes progressives en plusieurs fois d'une partie des arbres sur plusieurs années (successivement, coupe d'ensemencement, puis coupe(s) secondaires(s) et enfin coupe définitive)</big>'''</u>
** par coupes progressives en plusieurs fois d'une partie des arbres sur plusieurs années (successivement, coupe d'ensemencement, puis coupe(s) secondaires(s) et enfin coupe définitive)
* <u>'''<big>les coupes d'amélioration, par [[Éclaircie|éclaircies]] consistant en une coupe sélective des arbres pour leur donner plus d'espace (diminution de la densité) ; lors des éclaircies, les arbres malades sont aussi enlevés : ce sont les coupes sanitaires (elles peuvent être réalisées hors des éclaircies programmées pour assainir le peuplement vis-à-vis d'un ravageur)</big>'''</u>
* les coupes d'amélioration, par [[Éclaircie|éclaircies]] consistant en une coupe sélective des arbres pour leur donner plus d'espace (diminution de la densité) ; lors des éclaircies, les arbres malades sont aussi enlevés : ce sont les coupes sanitaires (elles peuvent être réalisées hors des éclaircies programmées pour assainir le peuplement vis-à-vis d'un ravageur)


=== <u>'''<big>Opérations</big>'''</u> ===
=== Opérations ===
[[Image:Log driving in Vancouver.jpg|thumb|<u>'''<big>Transport par [[Flottage du bois|flottage de grume]] à [[Vancouver]]</big>'''</u>]]
[[Image:Log driving in Vancouver.jpg|thumb|Transport par [[Flottage du bois|flottage de grume]] à [[Vancouver]]]]
<u>'''<big>Une récolte de bois comprend généralement les opérations suivantes (mais pas nécessairement dans l'ordre donné) :</big>'''</u>
Une récolte de bois comprend généralement les opérations suivantes (mais pas nécessairement dans l'ordre donné) :
; <u>'''<big>Préabattage</big>'''</u>
; Préabattage
* <u>'''<big>''Planification'' : calendrier et cartographie de travaux, préparation des accès et de l'aménagement de la récolte de bois.</big>'''</u>
* ''Planification'' : calendrier et cartographie de travaux, préparation des accès et de l'aménagement de la récolte de bois.
* <u>'''<big>''Autorisation'' : Notification au public, [[évaluation environnementale]], paiement de taxes.</big>'''</u>
* ''Autorisation'' : Notification au public, [[évaluation environnementale]], paiement de taxes.
* <u>'''<big>''Commercialisation'' : Beaucoup de propriétaires fonciers emploient leurs propres [[bûcheron]]s, tandis que d'autres louent ou vendent le droit d'exploitation à une compagnie forestière.</big>'''</u>
* ''Commercialisation'' : Beaucoup de propriétaires fonciers emploient leurs propres [[bûcheron]]s, tandis que d'autres louent ou vendent le droit d'exploitation à une compagnie forestière.
* <u>'''<big>''Accès'' : Chemin d'exploitation, camps forestiers, zones de dépôt avec stations de pesée sont construits si nécessaire.</big>'''</u>
* ''Accès'' : Chemin d'exploitation, camps forestiers, zones de dépôt avec stations de pesée sont construits si nécessaire.
* <u>'''<big>''Marquage'' : Les zones ou arbres devant être récoltés sont clairement identifiés.</big>'''</u>
* ''Marquage'' : Les zones ou arbres devant être récoltés sont clairement identifiés.


;<u>'''<big>Opération d'abattage</big>'''</u>
;Opération d'abattage
* <u>'''<big>''[[Abattage d'un arbre|Abattage]]'' : L'arbre sur pied est coupé à l'aide d'une [[tronçonneuse]] ou d'une [[abatteuse]]. Le transport de [[grumes]] peut etre aidé de [[sapi]].</big>'''</u>
* ''[[Abattage d'un arbre|Abattage]]'' : L'arbre sur pied est coupé à l'aide d'une [[tronçonneuse]] ou d'une [[abatteuse]]. Le transport de [[grumes]] peut etre aidé de [[sapi]].
* <u>'''<big>''Façonnage'' : L'arbre transformé est ébranché pour former une [[grume]] et éventuellement tronçonné en billons.</big>'''</u>
* ''Façonnage'' : L'arbre transformé est ébranché pour former une [[grume]] et éventuellement tronçonné en billons.
* <u>'''<big>''Débardage'' : Le bois est déplacé de la souche à une [[Glossaire de sylviculture#P|place dépôt]]. Des engins peuvent tirer, transporter ou débusquer. Un système de câble peut tirer les grumes jusqu'à la zone de dépôt. Il peut aussi être transporté par [[hélicoptère]] (très rare).</big>'''</u>
* ''Débardage'' : Le bois est déplacé de la souche à une [[Glossaire de sylviculture#P|place dépôt]]. Des engins peuvent tirer, transporter ou débusquer. Un système de câble peut tirer les grumes jusqu'à la zone de dépôt. Il peut aussi être transporté par [[hélicoptère]] (très rare).
* <u>'''<big>''Transport'' : Le bois est transporté de la place de dépôt à une unité de transformation ([[scierie]], papeterie…) ou un [[Port (marine)|port]], en général par [[Grumier (camion)|camion grumier]] ; le transport se fait aussi par train, par [[Flottage du bois|flottage]] vers l'aval d'un cours d'eau ou tiré par bateau.</big>'''</u>
* ''Transport'' : Le bois est transporté de la place de dépôt à une unité de transformation ([[scierie]], papeterie…) ou un [[Port (marine)|port]], en général par [[Grumier (camion)|camion grumier]] ; le transport se fait aussi par train, par [[Flottage du bois|flottage]] vers l'aval d'un cours d'eau ou tiré par bateau.


;<u>'''<big>Post-abattage</big>'''</u>
;Post-abattage
* <u>'''<big>''Brûlage'' : Dans certains contextes, le brûlage des débris de l'abattage et autre bois réduit des futurs risques d'incendie (mais en privant le sol de matière organique) ;</big>'''</u>
* ''Brûlage'' : Dans certains contextes, le brûlage des débris de l'abattage et autre bois réduit des futurs risques d'incendie (mais en privant le sol de matière organique) ;
* <u>'''<big>''[[Dessouchage]]'' : il est parfois pratiqué pour préparer une plantation mécanique ;</big>'''</u>
* ''[[Dessouchage]]'' : il est parfois pratiqué pour préparer une plantation mécanique ;
* <u>'''<big>''Reboisement'' :</big>'''</u>
* ''Reboisement'' :
** <u>'''<big>par [[régénération naturelle]] souvent par coupes progressives (voir ci-dessus) ;</big>'''</u>
** par [[régénération naturelle]] souvent par coupes progressives (voir ci-dessus) ;
** <u>'''<big>par régénération artificielle : épandage à la volée ou mécaniquement (semis) de graines ou mise en place manuelle ou mécanique de plants d'arbres (plantation).</big>'''</u>
** par régénération artificielle : épandage à la volée ou mécaniquement (semis) de graines ou mise en place manuelle ou mécanique de plants d'arbres (plantation).
* <u>'''<big>''Dégagement'' : élimination de la végétation concurrente pour faciliter la croissance des semis ou des plants ;</big>'''</u>
* ''Dégagement'' : élimination de la végétation concurrente pour faciliter la croissance des semis ou des plants ;
* <u>'''<big>''[[Dépressage]]'' : travaux d'éclaircie des jeunes peuplement trop serrés souvent à partir de [[Cloisonnement (forêt)|cloisonnements]] ;</big>'''</u>
* ''[[Dépressage]]'' : travaux d'éclaircie des jeunes peuplement trop serrés souvent à partir de [[Cloisonnement (forêt)|cloisonnements]] ;
* <u>'''<big>''protection des routes'' : L'[[érosion]] et les [[glissement de terrain|glissements de terrain]] dus à de vieilles routes d'exploitation peuvent être considérablement réduits en gérant les eaux de ruissellement (drains, barrages à eau…) et en repoussant le matériel excavé tel qu'il était à l'origine.</big>'''</u>
* ''protection des routes'' : L'[[érosion]] et les [[glissement de terrain|glissements de terrain]] dus à de vieilles routes d'exploitation peuvent être considérablement réduits en gérant les eaux de ruissellement (drains, barrages à eau…) et en repoussant le matériel excavé tel qu'il était à l'origine.


=== <u>'''<big>Méthodes de récoltes</big>'''</u> ===
=== Méthodes de récoltes ===
<u>'''<big>Les opérations d'abattage peuvent être effectuées selon trois méthodes :</big>'''</u>
Les opérations d'abattage peuvent être effectuées selon trois méthodes :


;<u>'''<big>En grande longueur</big>'''</u>
;En grande longueur
<u>'''<big>Les arbres sont abattus puis ébranchés et éhoupés sur place. La [[grume]] est alors transportée dans la zone de dépôt où elle est tronçonnée et chargée sur un camion. Cette méthode laisse les [[rémanent]]s sur la zone de coupe.</big>'''</u>
Les arbres sont abattus puis ébranchés et éhoupés sur place. La [[grume]] est alors transportée dans la zone de dépôt où elle est tronçonnée et chargée sur un camion. Cette méthode laisse les [[rémanent]]s sur la zone de coupe.


;<u>'''<big>En arbre entier</big>'''</u>
;En arbre entier
<u>'''<big>Les arbres sont abattus et transportés directement en zone de dépôt où seulement ils seront ébranchés et tronçonnés. Cette méthode laisse une grande quantité de rémanents sur la zone de dépôt.</big>'''</u>
Les arbres sont abattus et transportés directement en zone de dépôt où seulement ils seront ébranchés et tronçonnés. Cette méthode laisse une grande quantité de rémanents sur la zone de dépôt.


;<u>'''<big>En bois court</big>'''</u>
;En bois court
<u>'''<big>Les arbres sont abattus, ébranchés, tronçonnés et triés sur la zone de coupe, laissant les branches et le houppier dans la forêt.</big>'''</u>
Les arbres sont abattus, ébranchés, tronçonnés et triés sur la zone de coupe, laissant les branches et le houppier dans la forêt.


=== <u><big>Débardage</big></u> ===
=== Débardage ===
[[Image:Log forwarder.jpg|thumb|'''<u><big>Porteur forestier</big></u>''']]
[[Image:Log forwarder.jpg|thumb|Porteur forestier]]
'''<u><big>Le [[débardage]] consiste à prendre en charge les [[arbres]] (entiers ou sous forme de [[billon]]s) depuis le lieu de coupe jusqu’à l’aire de dépôt. Dans certaines situations, il s'effectue en deux temps et on distingue alors le [[débusquage]] et la « vidange ».</big></u>'''
Le [[débardage]] consiste à prendre en charge les [[arbres]] (entiers ou sous forme de [[billon]]s) depuis le lieu de coupe jusqu’à l’aire de dépôt. Dans certaines situations, il s'effectue en deux temps et on distingue alors le [[débusquage]] et la « vidange ».


'''<u><big>La première étape (débusquage) consiste à tirer le tronc jusqu'à la piste ou jusqu'au câble porteur. Cette étape n'a pas toujours lieu en [[Europe]], mais elle est quasiment systématique en [[Afrique]]. Dans les forêts tropicales, on utilise pour la réaliser des machines du type bulldozer Caterpillar D7G. Ensuite, la vidange, consistera à amener la grume jusqu'à un lieu accessible aux camions.</big></u>'''
La première étape (débusquage) consiste à tirer le tronc jusqu'à la piste ou jusqu'au câble porteur. Cette étape n'a pas toujours lieu en [[Europe]], mais elle est quasiment systématique en [[Afrique]]. Dans les forêts tropicales, on utilise pour la réaliser des machines du type bulldozer Caterpillar D7G. Ensuite, la vidange, consistera à amener la grume jusqu'à un lieu accessible aux camions.


'''<u><big>Le débardage est essentiellement mécanisé, mais le cheval est localement encore en service par exemple dans les [[Ardennes belges]] où l’on compte environ 350 [[chevaux]] de débardage. En [[Asie]], l’[[éléphant]] ou les bœufs sont aussi utilisés.
Le débardage est essentiellement mécanisé, mais le cheval est localement encore en service par exemple dans les [[Ardennes belges]] où l’on compte environ 350 [[chevaux]] de débardage. En [[Asie]], l’[[éléphant]] ou les bœufs sont aussi utilisés.
Toujours parmi les techniques au [[Sol (pédologie)|sol]], on compte le dévaloir qui sert en montagne. Le principe consiste à mettre en place une sorte de « toboggan géant » par lequel les billons peuvent descendre.</big></u>'''
Toujours parmi les techniques au [[Sol (pédologie)|sol]], on compte le dévaloir qui sert en montagne. Le principe consiste à mettre en place une sorte de « toboggan géant » par lequel les billons peuvent descendre.


'''<u><big>La vidange peut se faire par les airs à l’aide de câbles ([[téléphérage]], technique utilisée en cas de forte pente ou de sols à faible portance).
La vidange peut se faire par les airs à l’aide de câbles ([[téléphérage]], technique utilisée en cas de forte pente ou de sols à faible portance).
De manière marginale, l’[[hélicoptère]] est utilisé dans les zones de montagnes pour les bois de haute qualité mais est la méthode la moins rentable.</big></u>'''
De manière marginale, l’[[hélicoptère]] est utilisé dans les zones de montagnes pour les bois de haute qualité mais est la méthode la moins rentable.


=== <u><big>Opérations sur aires de dépôt ou bord de route</big></u> ===
=== Opérations sur aires de dépôt ou bord de route ===
* '''<u><big>Manutention des produits (découpe, tri…).</big></u>'''
* Manutention des produits (découpe, tri…).
* '''<u><big>Traitements de préservation.</big></u>'''
* Traitements de préservation.


== <u><big>Chemins forestiers</big></u> ==
== Chemins forestiers ==
{{Autres projets|commons=Forestry road|commons titre=les chemins forestiers}}
{{Autres projets|commons=Forestry road|commons titre=les chemins forestiers}}
'''<u><big>Les [[chemins forestiers]] sont construits pour fournir un accès à la forêt pour l'exploitation forestière et d'autres opérations de gestion. Ce sont généralement des chemins en terre.</big></u>'''
Les [[chemins forestiers]] sont construits pour fournir un accès à la forêt pour l'exploitation forestière et d'autres opérations de gestion. Ce sont généralement des chemins en terre.


'''<u><big>Ces chemins jouent des rôles multiples dans les massifs forestiers. Ils sont un moyen de valorisation de la forêt en offrant un accès aux engins d'exploitation et aux bûcherons, pour les coupes de bois ou les éclaircies puis pour le [[reboisement]]. Les agents forestiers les utilisent également pour surveiller l'évolution des peuplements, réaliser des inventaires… Ces chemins sont très utiles pour la lutte contre les [[feu de forêt|feux de forêt]]. Le public peut également les utiliser pour des promenades et découvrir la richesse de l'[[écosystème]].</big></u>'''
Ces chemins jouent des rôles multiples dans les massifs forestiers. Ils sont un moyen de valorisation de la forêt en offrant un accès aux engins d'exploitation et aux bûcherons, pour les coupes de bois ou les éclaircies puis pour le [[reboisement]]. Les agents forestiers les utilisent également pour surveiller l'évolution des peuplements, réaliser des inventaires… Ces chemins sont très utiles pour la lutte contre les [[feu de forêt|feux de forêt]]. Le public peut également les utiliser pour des promenades et découvrir la richesse de l'[[écosystème]].


'''<u><big>La construction de ces chemins, surtout sur les pentes raides, peut augmenter l'[[érosion]] et les [[glissement de terrain|glissements de terrain]], ce qui augmente la [[sédimentation]] en aval. Les chemins sont généralement la plus importante source de [[sédiment]]s des opérations d'exploitations, qui peut continuer longtemps après la fin des opérations dans la zone. Cependant, des méthodes sont souvent utilisées pour limiter ces effets telle la construction de fossés. La déconstruction de ces routes implique de restaurer l'[[Habitat (écologie)|habitat]] naturel, et est généralement plus cher que le coût de la construction.</big></u>'''
La construction de ces chemins, surtout sur les pentes raides, peut augmenter l'[[érosion]] et les [[glissement de terrain|glissements de terrain]], ce qui augmente la [[sédimentation]] en aval. Les chemins sont généralement la plus importante source de [[sédiment]]s des opérations d'exploitations, qui peut continuer longtemps après la fin des opérations dans la zone. Cependant, des méthodes sont souvent utilisées pour limiter ces effets telle la construction de fossés. La déconstruction de ces routes implique de restaurer l'[[Habitat (écologie)|habitat]] naturel, et est généralement plus cher que le coût de la construction.


== <u><big>Impact environnemental</big></u> ==
== Impact environnemental ==
=== <u><big>Impacts négatifs</big></u> ===
=== Impacts négatifs ===
[[Image:Câble-mât Larix Lamako.JPG|thumb|'''<u><big>Le débardage par câble peut être utilisé sur les sols sensibles. Sur la photo, [[cable-mat|câble-mât]] Larix Lamako.</big></u>''']]
[[Image:Câble-mât Larix Lamako.JPG|thumb|Le débardage par câble peut être utilisé sur les sols sensibles. Sur la photo, [[cable-mat|câble-mât]] Larix Lamako.]]
'''<u><big>L'exploitation forestière affecte négativement l'[[environnement]] de plusieurs points de vue (d'autant plus qu'elle est intensive) :</big></u>'''
L'exploitation forestière affecte négativement l'[[environnement]] de plusieurs points de vue (d'autant plus qu'elle est intensive) :
* '''<u><big>en supprimant des arbres qui sont le support de communautés [[épiphyte]]s, [[fongique]]s et [[biocénose|animales]] associées, ce qui altère directement et indirectement la [[Biodiversité|composition spécifique]], la structure de la [[forêt]], le terrain, et peut causer un épuisement du [[Sol (pédologie)|sol]] quand il est fragile ou en forte pente.</big></u>'''
* en supprimant des arbres qui sont le support de communautés [[épiphyte]]s, [[fongique]]s et [[biocénose|animales]] associées, ce qui altère directement et indirectement la [[Biodiversité|composition spécifique]], la structure de la [[forêt]], le terrain, et peut causer un épuisement du [[Sol (pédologie)|sol]] quand il est fragile ou en forte pente.
* '''<u><big>par les [[perturbation]]s directement causées par les opérations d'abattage ([[bruit]]), [[Dérangement (écologie)|dérangement]], animaux écrasés ou perdant brutalement leur habitat.</big></u>'''
* par les [[perturbation]]s directement causées par les opérations d'abattage ([[bruit]]), [[Dérangement (écologie)|dérangement]], animaux écrasés ou perdant brutalement leur habitat.
* '''<u><big>par des impacts indirects (tassement du sol, [[artificialisation]] ou dégradation du réseau hydrographique, dérangement, construction de routes, pistes et aires de travail et de débardage)</big></u>'''
* par des impacts indirects (tassement du sol, [[artificialisation]] ou dégradation du réseau hydrographique, dérangement, construction de routes, pistes et aires de travail et de débardage)
* '''<u><big>par l'artificialisation des forêts, surtout dans le cas des systèmes sylvicoles basés sur les monocultures, les coupes rases et les plantations artificielles</big></u>'''
* par l'artificialisation des forêts, surtout dans le cas des systèmes sylvicoles basés sur les monocultures, les coupes rases et les plantations artificielles
* '''<u><big>et parfois en remplaçant les essences autochtones par d'autres essences peu favorables aux biocénoses locales, ou acidifiant ou dégradant les sols. Cette stratégie contribue aussi à réduire le stock génétique au sein des populations d’''essences locales''.</big></u>'''
* et parfois en remplaçant les essences autochtones par d'autres essences peu favorables aux biocénoses locales, ou acidifiant ou dégradant les sols. Cette stratégie contribue aussi à réduire le stock génétique au sein des populations d’''essences locales''.


'''<u><big>L'exploitation est souvent associée à un système de [[cloisonnement]] et de [[drainage agricole|drainage]]. Elle peut mener à une perte d'[[Habitat (écologie)|habitats]] dits ''[[patrimoine naturel|patrimoniaux]]'', ou vitaux pour certaines espèces, particulièrement dans les zones écologiquement sensibles. Les machines et [[engins forestiers]] les plus lourds peuvent dégrader ou compacter les sols forestiers. L'exploitation sur pente raide peut provoquer une [[érosion]] du sol, des [[glissement de terrain|glissements de terrain]], une [[turbidité]] de l'eau et dégrader des habitats particuliers (tels que ''« [[Forêt de ravin|forêts de ravin]] »'', [[Creuse (géomorphologie)|creuses]], etc). Sur sols saturés, elle peut créer des [[wikt:ornière|ornière]]s et perturber le [[Drainage (agricole)|drainage]] (les ornières argileuses pouvant occasionnellement constituer des micro-habitats pour le [[sonneur à ventre jaune]] et quelques [[têtard]]s d'autres espèces, au risque que ceux-ci s'y fassent [[Mortalité animale due aux véhicules|écraser]] ou déshydrater si l'eau vient à manquer. L'abattage d'arbres près de cours d'eau peut provoquer l'augmentation de la [[sédimentation]], de la température de l'eau et dégrader l'habitat [[wikt:ripicole|ripicole]].</big></u>'''
L'exploitation est souvent associée à un système de [[cloisonnement]] et de [[drainage agricole|drainage]]. Elle peut mener à une perte d'[[Habitat (écologie)|habitats]] dits ''[[patrimoine naturel|patrimoniaux]]'', ou vitaux pour certaines espèces, particulièrement dans les zones écologiquement sensibles. Les machines et [[engins forestiers]] les plus lourds peuvent dégrader ou compacter les sols forestiers. L'exploitation sur pente raide peut provoquer une [[érosion]] du sol, des [[glissement de terrain|glissements de terrain]], une [[turbidité]] de l'eau et dégrader des habitats particuliers (tels que ''« [[Forêt de ravin|forêts de ravin]] »'', [[Creuse (géomorphologie)|creuses]], etc). Sur sols saturés, elle peut créer des [[wikt:ornière|ornière]]s et perturber le [[Drainage (agricole)|drainage]] (les ornières argileuses pouvant occasionnellement constituer des micro-habitats pour le [[sonneur à ventre jaune]] et quelques [[têtard]]s d'autres espèces, au risque que ceux-ci s'y fassent [[Mortalité animale due aux véhicules|écraser]] ou déshydrater si l'eau vient à manquer. L'abattage d'arbres près de cours d'eau peut provoquer l'augmentation de la [[sédimentation]], de la température de l'eau et dégrader l'habitat [[wikt:ripicole|ripicole]].


'''<u><big>Une forêt gérée principalement pour la production rapide de bois selon les méthodes "modernes" consistera typiquement en des arbres jeunes, vigoureux et souvent à croissance rapide. Avec le souci de bénéfices à court terme et l'arrivée de [[profileur]]s (qui augmentent très fortement les cadences de sciage, mais uniquement pour les bois de faible section), la tendance est partout à une diminution du cycle des révolutions (arbres coupés de plus en plus jeunes, dans une démarche dite de ''sylviculture dynamique''). Une telle gestion supprime les zones caractéristiques de forêts anciennes, comme les vieux arbres, les [[gros-bois]], les arbres sénescents et surtout une quantité suffisante et largement dispersées dans le massif de [[bois-mort]], autant d'éléments requis pour la survie de nombreuses espèces forestières ([[saproxylophage]]s notamment). La [[gestion durable de la forêt]] nécessite que de telles zones et des « ''gros-bois'' »<ref>Schütz J.P, Gehri E ; 2009 ; ''« Plaidoyer pour la production de gros bois »''. Forêt Wallonne 102 : 14-20 (7 p., 13 réf.).</ref> soient conservés pour protéger des espèces rares ou en danger, dont beaucoup sont reconnues comme utiles pour la forêt.</big></u>'''
Une forêt gérée principalement pour la production rapide de bois selon les méthodes "modernes" consistera typiquement en des arbres jeunes, vigoureux et souvent à croissance rapide. Avec le souci de bénéfices à court terme et l'arrivée de [[profileur]]s (qui augmentent très fortement les cadences de sciage, mais uniquement pour les bois de faible section), la tendance est partout à une diminution du cycle des révolutions (arbres coupés de plus en plus jeunes, dans une démarche dite de ''sylviculture dynamique''). Une telle gestion supprime les zones caractéristiques de forêts anciennes, comme les vieux arbres, les [[gros-bois]], les arbres sénescents et surtout une quantité suffisante et largement dispersées dans le massif de [[bois-mort]], autant d'éléments requis pour la survie de nombreuses espèces forestières ([[saproxylophage]]s notamment). La [[gestion durable de la forêt]] nécessite que de telles zones et des « ''gros-bois'' »<ref>Schütz J.P, Gehri E ; 2009 ; ''« Plaidoyer pour la production de gros bois »''. Forêt Wallonne 102 : 14-20 (7 p., 13 réf.).</ref> soient conservés pour protéger des espèces rares ou en danger, dont beaucoup sont reconnues comme utiles pour la forêt.


=== <u><big>Impacts positifs</big></u> ===
=== Impacts positifs ===
'''<u><big>L'exploitation forestière peut parfois avoir des effets positifs sur l'environnement ou la [[sylviculture]] :</big></u>'''
L'exploitation forestière peut parfois avoir des effets positifs sur l'environnement ou la [[sylviculture]] :
* '''<u><big>de petites coupes peuvent provisoirement restaurer des « ''milieux ouverts'' » utiles à certaines espèces inféodées à ces milieux,</big></u>'''
* de petites coupes peuvent provisoirement restaurer des « ''milieux ouverts'' » utiles à certaines espèces inféodées à ces milieux,
* '''<u><big>la suppression d'arbres endommagés ou malades, en ouvrant la [[canopée]] pour accélérer la croissance d'arbres plus petits par leur mise en lumière.</big></u>'''
* la suppression d'arbres endommagés ou malades, en ouvrant la [[canopée]] pour accélérer la croissance d'arbres plus petits par leur mise en lumière.
* '''<u><big>Les rémanents (branches et autres parties non commercialisables de l'arbre (s'ils sont laissés sur place) fournissent un abri pour une partie de la [[Faune (biologie)|faune]] et une source d'[[humus]]. De même les broussailles et l'enherbement (quand ils sont conservés assez longtemps) sont une importante source de nourriture pour les herbivores et omnivores, dont le chevreuil, le cerf et le sanglier, qui constituent une part importante des revenus forestiers (locations ou baux de chasse). Ces animaux peuvent toutefois devenir un frein à la [[régénération forestière]] s'ils sont trop favorisés dans un contexte où les grands [[prédateur]]s ont disparu.</big></u>'''
* Les rémanents (branches et autres parties non commercialisables de l'arbre (s'ils sont laissés sur place) fournissent un abri pour une partie de la [[Faune (biologie)|faune]] et une source d'[[humus]]. De même les broussailles et l'enherbement (quand ils sont conservés assez longtemps) sont une importante source de nourriture pour les herbivores et omnivores, dont le chevreuil, le cerf et le sanglier, qui constituent une part importante des revenus forestiers (locations ou baux de chasse). Ces animaux peuvent toutefois devenir un frein à la [[régénération forestière]] s'ils sont trop favorisés dans un contexte où les grands [[prédateur]]s ont disparu.
* '''<u><big>Pour le sylviculteur, une coupe sélective peut « améliorer » la forêt et apporter un bois de meilleure qualité sur le marché du bois. En zone tempérée, débarder quand il gèle est rendu difficile par les modifications climatiques qui diminuent le nombre de jours de gel, mais de nouvelles avancées en matériels d'exploitation ([[débardage par câble]]) permettent - là où et quand ces matériels sont utilisés - de réduire la formation d'ornières et la perturbation physique du sol. Par exemple, de nouvelles [[abatteuse]]s et porteuses sur pattes[http://video.google.fr/videoplay?docid=3215894721397995325] sont munies de larges pieds permettant de minimiser la dégradation du sol. Le [[débardage par câble]] limite aussi les effets physique du débardage.</big></u>'''
* Pour le sylviculteur, une coupe sélective peut « améliorer » la forêt et apporter un bois de meilleure qualité sur le marché du bois. En zone tempérée, débarder quand il gèle est rendu difficile par les modifications climatiques qui diminuent le nombre de jours de gel, mais de nouvelles avancées en matériels d'exploitation ([[débardage par câble]]) permettent - là où et quand ces matériels sont utilisés - de réduire la formation d'ornières et la perturbation physique du sol. Par exemple, de nouvelles [[abatteuse]]s et porteuses sur pattes[http://video.google.fr/videoplay?docid=3215894721397995325] sont munies de larges pieds permettant de minimiser la dégradation du sol. Le [[débardage par câble]] limite aussi les effets physique du débardage.


== <u><big>En France</big></u> ==
== En France ==
'''<u><big>La France a une longue tradition d’exploitation forestière, les archéologues et historiens ayant montré un fort recul de la forêt dès la période [[Gaulois (peuples)|gauloise]], avec même ensuite de [[grands défrichements]] et une [[surexploitation]] qui ont fait fortement reculer la forêt du haut [[Moyen Âge]] (jusqu'au développement de l’[[industrie houillère]]). De [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] au [[Fonds forestier national|FFN]], de nombreuses initiatives et circonstances ont contribué à un réenforestement de plusieurs régions françaises. Le FFN en particulier a conjugué ses effets à ceux de l’exode rural de l’après-guerre, permettant à la forêt de rapidement regagner de la surface (2,3 millions d’hectares en moins de 40 ans, mais d’une forêt encore jeune et localement très artificialisée à la suite d'aides (alors sans [[écoconditionnalité]]) aux monocultures et à l’enrésinement, de la [[populiculture]] et de la construction (rien qu’avec les aides du FFN) d’un réseau de plus de {{Unité|41000|km}} de routes et pistes forestières (équivalent en km de plus que le tour de la planète à l’[[Équateur (ligne équinoxiale)|équateur]]) et à ces routes et pistes volontairement construites en forêt, il faudrait ajouter celles faites sur d’autres fonds (pistes financées par le fonds de développement durable dans les [[Pyrénées]] en « zone à ours », dans les années 1990, initiatives autofinancées, aides de communes forestières, régions ou départements, etc. et de nombreux segments de [[route]]s, [[autoroute]]s, [[Ceinture périphérique|rocade]]s et [[voies ferrées]] qui ont aussi et dans le même temps considérablement contribué à fragmenter les massifs forestiers).</big></u>'''
La France a une longue tradition d’exploitation forestière, les archéologues et historiens ayant montré un fort recul de la forêt dès la période [[Gaulois (peuples)|gauloise]], avec même ensuite de [[grands défrichements]] et une [[surexploitation]] qui ont fait fortement reculer la forêt du haut [[Moyen Âge]] (jusqu'au développement de l’[[industrie houillère]]). De [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] au [[Fonds forestier national|FFN]], de nombreuses initiatives et circonstances ont contribué à un réenforestement de plusieurs régions françaises. Le FFN en particulier a conjugué ses effets à ceux de l’exode rural de l’après-guerre, permettant à la forêt de rapidement regagner de la surface (2,3 millions d’hectares en moins de 40 ans, mais d’une forêt encore jeune et localement très artificialisée à la suite d'aides (alors sans [[écoconditionnalité]]) aux monocultures et à l’enrésinement, de la [[populiculture]] et de la construction (rien qu’avec les aides du FFN) d’un réseau de plus de {{Unité|41000|km}} de routes et pistes forestières (équivalent en km de plus que le tour de la planète à l’[[Équateur (ligne équinoxiale)|équateur]]) et à ces routes et pistes volontairement construites en forêt, il faudrait ajouter celles faites sur d’autres fonds (pistes financées par le fonds de développement durable dans les [[Pyrénées]] en « zone à ours », dans les années 1990, initiatives autofinancées, aides de communes forestières, régions ou départements, etc. et de nombreux segments de [[route]]s, [[autoroute]]s, [[Ceinture périphérique|rocade]]s et [[voies ferrées]] qui ont aussi et dans le même temps considérablement contribué à fragmenter les massifs forestiers).


'''<u><big>Le développement des voies forestières accessibles aux camions et tracteurs de débardage, ainsi que l’augmentation de la surface forestière se sont accompagnés d’une production et d’une [[productivité]] accrues, mais une partie du bois exploité part à l’étranger pour une première ou seconde transformation avant parfois d’être racheté en France ; le rapport de [[prospective]] Jouvenel concluait en [[1977]] à la possibilité de développer les industries du bois sur le territoire même.</big></u>'''
Le développement des voies forestières accessibles aux camions et tracteurs de débardage, ainsi que l’augmentation de la surface forestière se sont accompagnés d’une production et d’une [[productivité]] accrues, mais une partie du bois exploité part à l’étranger pour une première ou seconde transformation avant parfois d’être racheté en France ; le rapport de [[prospective]] Jouvenel concluait en [[1977]] à la possibilité de développer les industries du bois sur le territoire même.


'''<u><big>Selon certains acteurs (de la filière bois ou de la sphère politique) l’exploitation n’a pas non plus quantitativement suivi le rythme de croissance surfacique du reboisement. Alors qu’une majorité du public et de nombreux acteurs associatifs souhaitent la création d’un réseau cohérent de parcs et réserves protégées de l’exploitation forestière sur de plus grandes surfaces, d’autres acteurs estiment qu’on pourrait exploiter plus de bois en France.</big></u>'''
Selon certains acteurs (de la filière bois ou de la sphère politique) l’exploitation n’a pas non plus quantitativement suivi le rythme de croissance surfacique du reboisement. Alors qu’une majorité du public et de nombreux acteurs associatifs souhaitent la création d’un réseau cohérent de parcs et réserves protégées de l’exploitation forestière sur de plus grandes surfaces, d’autres acteurs estiment qu’on pourrait exploiter plus de bois en France.


'''<u><big>Leur point de vue a été en 30 ans notamment porté par plusieurs rapports :</big></u>'''
Leur point de vue a été en 30 ans notamment porté par plusieurs rapports :
* '''<u><big>Le ''rapport Méo-Bétolaud'' dès [[1978]], proposait d’accroître la récolte de 28 à 40 M de m³/an.</big></u>'''
* Le ''rapport Méo-Bétolaud'' dès [[1978]], proposait d’accroître la récolte de 28 à 40 M de m³/an.
* '''<u><big>Le ''rapport Duroure'', en [[1982]], estimait possibilité d’augmenter « … la récolte annuelle de 9 millions de m³… (dont) 6 millions de m³ de bois résineux (40 % de bois d’œuvre, 60 % de bois de trituration) et 3 millions … de bois feuillus.</big></u>'''
* Le ''rapport Duroure'', en [[1982]], estimait possibilité d’augmenter « … la récolte annuelle de 9 millions de m³… (dont) 6 millions de m³ de bois résineux (40 % de bois d’œuvre, 60 % de bois de trituration) et 3 millions … de bois feuillus.
* '''<u><big>Le rapport Bianco, qui en [[1998]] estimait aussi qu’une partie de l’accroissement de la biomasse ligneuse était plus important que celui de l’exploitation et qu’on pourrait donc tirer plus de revenus de la forêt. Ce point de vue a été tempéré par une chute des prix engendré par la mise sur le marché d’une grande quantité de bois jeté à terre par plusieurs [[tempête]]s.</big></u>'''
* Le rapport Bianco, qui en [[1998]] estimait aussi qu’une partie de l’accroissement de la biomasse ligneuse était plus important que celui de l’exploitation et qu’on pourrait donc tirer plus de revenus de la forêt. Ce point de vue a été tempéré par une chute des prix engendré par la mise sur le marché d’une grande quantité de bois jeté à terre par plusieurs [[tempête]]s.
* '''<u><big>un rapport Juillot, publié en [[2003]], encourageait la filière [[énergie-bois]], qui aurait pu selon ses auteurs consommer le bois des chablis de la tempête Klaus.</big></u>'''
* un rapport Juillot, publié en [[2003]], encourageait la filière [[énergie-bois]], qui aurait pu selon ses auteurs consommer le bois des chablis de la tempête Klaus.
* '''<u><big>Un document du CGAAER, intitulé « Pour mobiliser la ressource de la forêt française » <ref>« Pour mobiliser la ressource de la forêt française »; conseil général de l’Agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), 7 novembre 2007 {{numéro|1639}}, Ballu et al ; présenté lors des assises de la forêt, au « Conseil supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois »</ref> estimait aussi qu’il y a insuffisante exploitation des forêts de France.</big></u>'''
* Un document du CGAAER, intitulé « Pour mobiliser la ressource de la forêt française » <ref>« Pour mobiliser la ressource de la forêt française »; conseil général de l’Agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), 7 novembre 2007 {{numéro|1639}}, Ballu et al ; présenté lors des assises de la forêt, au « Conseil supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois »</ref> estimait aussi qu’il y a insuffisante exploitation des forêts de France.


'''<u><big>En 2007/2008, lors du [[Grenelle de l’environnement]] [[France nature environnement|FNE]] et la [[Fédération nationale des communes forestières]] (FNCOFOR) ont estimé possible et souhaitable une certaine augmentation de la production, mais en tenant compte de la biodiversité, et en visant à moins produire de CO2 et mieux lutter contre l’[[effet de serre]]<ref> la forêt une chance pour lutter contre le [[réchauffement climatique]]</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Produire plus de bois tout en préservant mieux... |url=http://www.netbois.com/info/article-2985.htm |site=Netbois |consulté le=04-09-2020}}.</ref></big></u>'''
En 2007/2008, lors du [[Grenelle de l’environnement]] [[France nature environnement|FNE]] et la [[Fédération nationale des communes forestières]] (FNCOFOR) ont estimé possible et souhaitable une certaine augmentation de la production, mais en tenant compte de la biodiversité, et en visant à moins produire de CO<sub>2</sub> et mieux lutter contre l’[[effet de serre]]<ref> la forêt une chance pour lutter contre le [[réchauffement climatique]]</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Produire plus de bois tout en préservant mieux... |url=http://www.netbois.com/info/article-2985.htm |site=Netbois |consulté le=04-09-2020}}.</ref>


'''<u><big>Les professionnels français de l'exploitation forestière sont regroupés au sein du Syndicat des exploitants de la [[filière bois]] (SEFB)<ref>{{Lien web |titre=Site du SEFB (syndicat des exploitants de la filière bois) |url=https://www.sefbois.com/ |site=sefbois.com |consulté le=17/10/2020}}</ref>.</big></u>'''
Les professionnels français de l'exploitation forestière sont regroupés au sein du Syndicat des exploitants de la [[filière bois]] (SEFB)<ref>{{Lien web |titre=Site du SEFB (syndicat des exploitants de la filière bois) |url=https://www.sefbois.com/ |site=sefbois.com |consulté le=17/10/2020}}</ref>.


== <u><big>Notes et références</big></u> ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}



Dernière version du 26 mars 2024 à 07:02

lot de bois façonnés sur une place de dépôt
Vue aérienne d'une exploitation de monoculture d'arbre par coupe rase à partir d'une route forestière, avec places de dépôts

L’exploitation forestière est un processus de production s’appliquant à un ensemble d’arbres en vue de leur acheminement vers un site de valorisation. L'exploitation est souvent réalisée dans le cadre de l'application d'un aménagement forestier.

Processus[modifier | modifier le code]

Il existe 2 types de coupes dans les peuplements forestiers :

  • Les coupes de régénération,
    • par coupe rase en une fois de tous les arbres, ou
    • par coupes progressives en plusieurs fois d'une partie des arbres sur plusieurs années (successivement, coupe d'ensemencement, puis coupe(s) secondaires(s) et enfin coupe définitive)
  • les coupes d'amélioration, par éclaircies consistant en une coupe sélective des arbres pour leur donner plus d'espace (diminution de la densité) ; lors des éclaircies, les arbres malades sont aussi enlevés : ce sont les coupes sanitaires (elles peuvent être réalisées hors des éclaircies programmées pour assainir le peuplement vis-à-vis d'un ravageur)

Opérations[modifier | modifier le code]

Transport par flottage de grume à Vancouver

Une récolte de bois comprend généralement les opérations suivantes (mais pas nécessairement dans l'ordre donné) :

Préabattage
  • Planification : calendrier et cartographie de travaux, préparation des accès et de l'aménagement de la récolte de bois.
  • Autorisation : Notification au public, évaluation environnementale, paiement de taxes.
  • Commercialisation : Beaucoup de propriétaires fonciers emploient leurs propres bûcherons, tandis que d'autres louent ou vendent le droit d'exploitation à une compagnie forestière.
  • Accès : Chemin d'exploitation, camps forestiers, zones de dépôt avec stations de pesée sont construits si nécessaire.
  • Marquage : Les zones ou arbres devant être récoltés sont clairement identifiés.
Opération d'abattage
  • Abattage : L'arbre sur pied est coupé à l'aide d'une tronçonneuse ou d'une abatteuse. Le transport de grumes peut etre aidé de sapi.
  • Façonnage : L'arbre transformé est ébranché pour former une grume et éventuellement tronçonné en billons.
  • Débardage : Le bois est déplacé de la souche à une place dépôt. Des engins peuvent tirer, transporter ou débusquer. Un système de câble peut tirer les grumes jusqu'à la zone de dépôt. Il peut aussi être transporté par hélicoptère (très rare).
  • Transport : Le bois est transporté de la place de dépôt à une unité de transformation (scierie, papeterie…) ou un port, en général par camion grumier ; le transport se fait aussi par train, par flottage vers l'aval d'un cours d'eau ou tiré par bateau.
Post-abattage
  • Brûlage : Dans certains contextes, le brûlage des débris de l'abattage et autre bois réduit des futurs risques d'incendie (mais en privant le sol de matière organique) ;
  • Dessouchage : il est parfois pratiqué pour préparer une plantation mécanique ;
  • Reboisement :
    • par régénération naturelle souvent par coupes progressives (voir ci-dessus) ;
    • par régénération artificielle : épandage à la volée ou mécaniquement (semis) de graines ou mise en place manuelle ou mécanique de plants d'arbres (plantation).
  • Dégagement : élimination de la végétation concurrente pour faciliter la croissance des semis ou des plants ;
  • Dépressage : travaux d'éclaircie des jeunes peuplement trop serrés souvent à partir de cloisonnements ;
  • protection des routes : L'érosion et les glissements de terrain dus à de vieilles routes d'exploitation peuvent être considérablement réduits en gérant les eaux de ruissellement (drains, barrages à eau…) et en repoussant le matériel excavé tel qu'il était à l'origine.

Méthodes de récoltes[modifier | modifier le code]

Les opérations d'abattage peuvent être effectuées selon trois méthodes :

En grande longueur

Les arbres sont abattus puis ébranchés et éhoupés sur place. La grume est alors transportée dans la zone de dépôt où elle est tronçonnée et chargée sur un camion. Cette méthode laisse les rémanents sur la zone de coupe.

En arbre entier

Les arbres sont abattus et transportés directement en zone de dépôt où seulement ils seront ébranchés et tronçonnés. Cette méthode laisse une grande quantité de rémanents sur la zone de dépôt.

En bois court

Les arbres sont abattus, ébranchés, tronçonnés et triés sur la zone de coupe, laissant les branches et le houppier dans la forêt.

Débardage[modifier | modifier le code]

Porteur forestier

Le débardage consiste à prendre en charge les arbres (entiers ou sous forme de billons) depuis le lieu de coupe jusqu’à l’aire de dépôt. Dans certaines situations, il s'effectue en deux temps et on distingue alors le débusquage et la « vidange ».

La première étape (débusquage) consiste à tirer le tronc jusqu'à la piste ou jusqu'au câble porteur. Cette étape n'a pas toujours lieu en Europe, mais elle est quasiment systématique en Afrique. Dans les forêts tropicales, on utilise pour la réaliser des machines du type bulldozer Caterpillar D7G. Ensuite, la vidange, consistera à amener la grume jusqu'à un lieu accessible aux camions.

Le débardage est essentiellement mécanisé, mais le cheval est localement encore en service par exemple dans les Ardennes belges où l’on compte environ 350 chevaux de débardage. En Asie, l’éléphant ou les bœufs sont aussi utilisés. Toujours parmi les techniques au sol, on compte le dévaloir qui sert en montagne. Le principe consiste à mettre en place une sorte de « toboggan géant » par lequel les billons peuvent descendre.

La vidange peut se faire par les airs à l’aide de câbles (téléphérage, technique utilisée en cas de forte pente ou de sols à faible portance). De manière marginale, l’hélicoptère est utilisé dans les zones de montagnes pour les bois de haute qualité mais est la méthode la moins rentable.

Opérations sur aires de dépôt ou bord de route[modifier | modifier le code]

  • Manutention des produits (découpe, tri…).
  • Traitements de préservation.

Chemins forestiers[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Les chemins forestiers sont construits pour fournir un accès à la forêt pour l'exploitation forestière et d'autres opérations de gestion. Ce sont généralement des chemins en terre.

Ces chemins jouent des rôles multiples dans les massifs forestiers. Ils sont un moyen de valorisation de la forêt en offrant un accès aux engins d'exploitation et aux bûcherons, pour les coupes de bois ou les éclaircies puis pour le reboisement. Les agents forestiers les utilisent également pour surveiller l'évolution des peuplements, réaliser des inventaires… Ces chemins sont très utiles pour la lutte contre les feux de forêt. Le public peut également les utiliser pour des promenades et découvrir la richesse de l'écosystème.

La construction de ces chemins, surtout sur les pentes raides, peut augmenter l'érosion et les glissements de terrain, ce qui augmente la sédimentation en aval. Les chemins sont généralement la plus importante source de sédiments des opérations d'exploitations, qui peut continuer longtemps après la fin des opérations dans la zone. Cependant, des méthodes sont souvent utilisées pour limiter ces effets telle la construction de fossés. La déconstruction de ces routes implique de restaurer l'habitat naturel, et est généralement plus cher que le coût de la construction.

Impact environnemental[modifier | modifier le code]

Impacts négatifs[modifier | modifier le code]

Le débardage par câble peut être utilisé sur les sols sensibles. Sur la photo, câble-mât Larix Lamako.

L'exploitation forestière affecte négativement l'environnement de plusieurs points de vue (d'autant plus qu'elle est intensive) :

  • en supprimant des arbres qui sont le support de communautés épiphytes, fongiques et animales associées, ce qui altère directement et indirectement la composition spécifique, la structure de la forêt, le terrain, et peut causer un épuisement du sol quand il est fragile ou en forte pente.
  • par les perturbations directement causées par les opérations d'abattage (bruit), dérangement, animaux écrasés ou perdant brutalement leur habitat.
  • par des impacts indirects (tassement du sol, artificialisation ou dégradation du réseau hydrographique, dérangement, construction de routes, pistes et aires de travail et de débardage)
  • par l'artificialisation des forêts, surtout dans le cas des systèmes sylvicoles basés sur les monocultures, les coupes rases et les plantations artificielles
  • et parfois en remplaçant les essences autochtones par d'autres essences peu favorables aux biocénoses locales, ou acidifiant ou dégradant les sols. Cette stratégie contribue aussi à réduire le stock génétique au sein des populations d’essences locales.

L'exploitation est souvent associée à un système de cloisonnement et de drainage. Elle peut mener à une perte d'habitats dits patrimoniaux, ou vitaux pour certaines espèces, particulièrement dans les zones écologiquement sensibles. Les machines et engins forestiers les plus lourds peuvent dégrader ou compacter les sols forestiers. L'exploitation sur pente raide peut provoquer une érosion du sol, des glissements de terrain, une turbidité de l'eau et dégrader des habitats particuliers (tels que « forêts de ravin », creuses, etc). Sur sols saturés, elle peut créer des ornières et perturber le drainage (les ornières argileuses pouvant occasionnellement constituer des micro-habitats pour le sonneur à ventre jaune et quelques têtards d'autres espèces, au risque que ceux-ci s'y fassent écraser ou déshydrater si l'eau vient à manquer. L'abattage d'arbres près de cours d'eau peut provoquer l'augmentation de la sédimentation, de la température de l'eau et dégrader l'habitat ripicole.

Une forêt gérée principalement pour la production rapide de bois selon les méthodes "modernes" consistera typiquement en des arbres jeunes, vigoureux et souvent à croissance rapide. Avec le souci de bénéfices à court terme et l'arrivée de profileurs (qui augmentent très fortement les cadences de sciage, mais uniquement pour les bois de faible section), la tendance est partout à une diminution du cycle des révolutions (arbres coupés de plus en plus jeunes, dans une démarche dite de sylviculture dynamique). Une telle gestion supprime les zones caractéristiques de forêts anciennes, comme les vieux arbres, les gros-bois, les arbres sénescents et surtout une quantité suffisante et largement dispersées dans le massif de bois-mort, autant d'éléments requis pour la survie de nombreuses espèces forestières (saproxylophages notamment). La gestion durable de la forêt nécessite que de telles zones et des « gros-bois »[1] soient conservés pour protéger des espèces rares ou en danger, dont beaucoup sont reconnues comme utiles pour la forêt.

Impacts positifs[modifier | modifier le code]

L'exploitation forestière peut parfois avoir des effets positifs sur l'environnement ou la sylviculture :

  • de petites coupes peuvent provisoirement restaurer des « milieux ouverts » utiles à certaines espèces inféodées à ces milieux,
  • la suppression d'arbres endommagés ou malades, en ouvrant la canopée pour accélérer la croissance d'arbres plus petits par leur mise en lumière.
  • Les rémanents (branches et autres parties non commercialisables de l'arbre (s'ils sont laissés sur place) fournissent un abri pour une partie de la faune et une source d'humus. De même les broussailles et l'enherbement (quand ils sont conservés assez longtemps) sont une importante source de nourriture pour les herbivores et omnivores, dont le chevreuil, le cerf et le sanglier, qui constituent une part importante des revenus forestiers (locations ou baux de chasse). Ces animaux peuvent toutefois devenir un frein à la régénération forestière s'ils sont trop favorisés dans un contexte où les grands prédateurs ont disparu.
  • Pour le sylviculteur, une coupe sélective peut « améliorer » la forêt et apporter un bois de meilleure qualité sur le marché du bois. En zone tempérée, débarder quand il gèle est rendu difficile par les modifications climatiques qui diminuent le nombre de jours de gel, mais de nouvelles avancées en matériels d'exploitation (débardage par câble) permettent - là où et quand ces matériels sont utilisés - de réduire la formation d'ornières et la perturbation physique du sol. Par exemple, de nouvelles abatteuses et porteuses sur pattes[1] sont munies de larges pieds permettant de minimiser la dégradation du sol. Le débardage par câble limite aussi les effets physique du débardage.

En France[modifier | modifier le code]

La France a une longue tradition d’exploitation forestière, les archéologues et historiens ayant montré un fort recul de la forêt dès la période gauloise, avec même ensuite de grands défrichements et une surexploitation qui ont fait fortement reculer la forêt du haut Moyen Âge (jusqu'au développement de l’industrie houillère). De Colbert au FFN, de nombreuses initiatives et circonstances ont contribué à un réenforestement de plusieurs régions françaises. Le FFN en particulier a conjugué ses effets à ceux de l’exode rural de l’après-guerre, permettant à la forêt de rapidement regagner de la surface (2,3 millions d’hectares en moins de 40 ans, mais d’une forêt encore jeune et localement très artificialisée à la suite d'aides (alors sans écoconditionnalité) aux monocultures et à l’enrésinement, de la populiculture et de la construction (rien qu’avec les aides du FFN) d’un réseau de plus de 41 000 km de routes et pistes forestières (équivalent en km de plus que le tour de la planète à l’équateur) et à ces routes et pistes volontairement construites en forêt, il faudrait ajouter celles faites sur d’autres fonds (pistes financées par le fonds de développement durable dans les Pyrénées en « zone à ours », dans les années 1990, initiatives autofinancées, aides de communes forestières, régions ou départements, etc. et de nombreux segments de routes, autoroutes, rocades et voies ferrées qui ont aussi et dans le même temps considérablement contribué à fragmenter les massifs forestiers).

Le développement des voies forestières accessibles aux camions et tracteurs de débardage, ainsi que l’augmentation de la surface forestière se sont accompagnés d’une production et d’une productivité accrues, mais une partie du bois exploité part à l’étranger pour une première ou seconde transformation avant parfois d’être racheté en France ; le rapport de prospective Jouvenel concluait en 1977 à la possibilité de développer les industries du bois sur le territoire même.

Selon certains acteurs (de la filière bois ou de la sphère politique) l’exploitation n’a pas non plus quantitativement suivi le rythme de croissance surfacique du reboisement. Alors qu’une majorité du public et de nombreux acteurs associatifs souhaitent la création d’un réseau cohérent de parcs et réserves protégées de l’exploitation forestière sur de plus grandes surfaces, d’autres acteurs estiment qu’on pourrait exploiter plus de bois en France.

Leur point de vue a été en 30 ans notamment porté par plusieurs rapports :

  • Le rapport Méo-Bétolaud dès 1978, proposait d’accroître la récolte de 28 à 40 M de m³/an.
  • Le rapport Duroure, en 1982, estimait possibilité d’augmenter « … la récolte annuelle de 9 millions de m³… (dont) 6 millions de m³ de bois résineux (40 % de bois d’œuvre, 60 % de bois de trituration) et 3 millions … de bois feuillus.
  • Le rapport Bianco, qui en 1998 estimait aussi qu’une partie de l’accroissement de la biomasse ligneuse était plus important que celui de l’exploitation et qu’on pourrait donc tirer plus de revenus de la forêt. Ce point de vue a été tempéré par une chute des prix engendré par la mise sur le marché d’une grande quantité de bois jeté à terre par plusieurs tempêtes.
  • un rapport Juillot, publié en 2003, encourageait la filière énergie-bois, qui aurait pu selon ses auteurs consommer le bois des chablis de la tempête Klaus.
  • Un document du CGAAER, intitulé « Pour mobiliser la ressource de la forêt française » [2] estimait aussi qu’il y a insuffisante exploitation des forêts de France.

En 2007/2008, lors du Grenelle de l’environnement FNE et la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR) ont estimé possible et souhaitable une certaine augmentation de la production, mais en tenant compte de la biodiversité, et en visant à moins produire de CO2 et mieux lutter contre l’effet de serre[3],[4]

Les professionnels français de l'exploitation forestière sont regroupés au sein du Syndicat des exploitants de la filière bois (SEFB)[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Schütz J.P, Gehri E ; 2009 ; « Plaidoyer pour la production de gros bois ». Forêt Wallonne 102 : 14-20 (7 p., 13 réf.).
  2. « Pour mobiliser la ressource de la forêt française »; conseil général de l’Agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), 7 novembre 2007 no 1639, Ballu et al ; présenté lors des assises de la forêt, au « Conseil supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois »
  3. la forêt une chance pour lutter contre le réchauffement climatique
  4. « Produire plus de bois tout en préservant mieux... », sur Netbois (consulté le ).
  5. « Site du SEFB (syndicat des exploitants de la filière bois) », sur sefbois.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]