« Attaque d'Israël par l'Iran » : différence entre les versions

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Version du 15 avril 2024 à 12:58

Cet article concerne un événement récent (13-14 avril 2024).

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Opération Promesse honnête
Description de cette image, également commentée ci-après
Missiles iraniens interceptés par le Dôme de fer au-dessus de l'Esplanade des Mosquées.
Informations générales
Date 13 au 14 avril 2024
Lieu Israël, Irak, Yémen, plateau du Golan, Cisjordanie, Jordanie, Liban, Mer Rouge
Issue

Terminée ;
Fermeture de l'espace aérien en Égypte, en Irak, en Jordanie, au Liban, en Syrie, au Koweït et en Israël. Fermeture partielle de l'espace aérien en Iran

L'Iran affirme que les attaques sont "terminées"[1]

L’Armée de défense d'Israël affirme que la majorité des projectiles iraniens ont été interceptés par les États-Unis et Israël[1]
Belligérants
Drapeau de l'Iran Iran
Houthis
Hezbollah
Résistance islamique en Irak[2]		 Drapeau d’Israël Israël
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Jordanie Jordanie[3]
France[4]
Commandants
Drapeau de l'Iran Ali Khamenei
Drapeau de l'Iran Mohammad-Reza Gharaei Ashtiani
Drapeau de l'Iran Mohammad Hussein Baqeri
Drapeau de l'Iran Hossein Salami
Drapeau de l'Iran Amir Ali Hajizadeh
Abdul-Malik al-Houthi
Hassan Nasrallah		 Drapeau d’Israël Benyamin Netanyahou
Drapeau d’Israël Yoav Gallant
Drapeau d’Israël Benny Gantz
Drapeau d’Israël Herzi Halevi
Forces en présence
Forces armées iraniennes Tsahal

US Air Force
Royal Air Force

Force aérienne royale jordanienne[3]
20px Forces armées françaises[5]
Pertes
Selon Israël :
99% des missiles et drones ont été interceptés[7]		 Selon l'Iran :
Les bases de Ramon et de Nevatim endommagées[8]
Selon Israël :
Une base de Tsahal légèrement endommagée[9]

Civils :
Drapeau d’Israël Une enfant bédouine de sept ans grièvement blessée par un débris de projectile[6]

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L'opération Promesse honnête (en persan : وعده صادق, va'de-ye sadeq) est la contre-attaque militaire menée par l'Iran contre Israël les 13 et 14 avril 2024 en riposte aux représailles israéliennes contre le consulat iranien à Damas, en Syrie. Au cours de l'attaque du consulat iranien, le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, présumé organisateur de l'attaque du Hamas contre Israël en octobre 2023, avait été tué[10].

Cette opération fait suite à la déclaration d'intention du Corps des gardiens de la révolution, force paramilitaire au service du pouvoir iranien, de mener au plus vite une contre-attaque d'envergure contre Israël[11].

Le au soir, aux alentours de 23 h (heure de Paris), plusieurs centaines de drones Shahed 136, ainsi que, plus tard dans la nuit, des missiles balistiques et de croisière emportant des charges conventionnelles (pour un total de près de 300 engins) sont tirés depuis le territoire iranien[12] mais aussi par les Houthis du Yémen[13], en direction de l'ouest, vers les territoires contrôlés par Israël. La plupart de ces engins, lents (les drônes Shahed volent à 185 km/h seulement), mettent ainsi plusieurs heures à atteindre leur cible. La quasi-totalité sont interceptés en vol par les défenses anti-aériennes américaines, britanniques, françaises, israéliennes (notamment grâce à son dispositif Dôme de fer) et jordaniennes. Le lendemain matin, l'Iran affirme ne pas souhaiter poursuivre plus avant ses représailles contre Israël et affirme que cette riposte à l'attaque damascène du 1er avril est terminée.

Contexte

L'opération prend place dans le contexte suivant celui du , lorsque le Hamas, soutenu politiquement et financièrement par l'Iran[14],[15], lance une attaque terrestre contre Israël, tuant près de 1 200 personnes, en majorité des civils[16] et prenant en otage plus de 240 personnes[17]. Cette offensive surprise déclenche immédiatement la guerre entre Israël et le Hamas, toujours en cours au printemps 2024. Le lendemain, le Hezbollah, puissante milice pro-iranienne basée au Liban, initie une série de frappes aériennes contre le nord d'Israël, entrainant l'évacuation de près de 80 000 Israéliens[18].

Israël réagit à l'offensive en lançant des attaques et une offensive terrestre a Gaza[19] et en procédant à des attaques contre le Hezbollah et les milices pro-iraniennes en Syrie[20],[21],[22] et au Liban[18].

Israël cible ainsi au cours des mois de l'automne 2023 et de l'hiver 2023 - 2024 de nombreux opérationnels politiques et militaires iraniens et certains dirigeants du corps des gardiens de la révolution[23] et tue, le , Razi Mousavi (en), coordinateur entre l'Iran et le Hezbollah[24], dans le but de perturber les liaisons financières, politiques et matérielles entre l'Iran, pays financeur, et les groupes paramilitaires solidaires du Hamas installés entre le Liban et le Yémen.

Le , Israël est accusé de bombarder directement le territoire syrien, lors de l'attaque du consulat iranien à Damas, tuant quatorze personnes[25] dont Mohammad Reza Zahedi, commandant des Forces Al-Qods pour la Syrie et le Liban[26]. L'Iran menace immédiatement Israël de représailles[27]. Le , les renseignements américains avertissent que l'Iran se prépare à frapper directement le territoire israélien[28].

Déroulement

Le 13 avril au soir, vers 22 h heure de Paris[pertinence contestée], les Iraniens déclenchent l'opération en envoyant plus d'une centaine de drones depuis de multiples positions, en partenariat avec plusieurs groupes pro-iraniens et alliés de Téhéran dans la région (Hezbollah libanais, milice Nujaba en Irak). Les premières vidéos de ces lancements apparaissent sur les réseaux sociaux dans la foulée. Israël met immédiatement en ordre de défense son système anti-aérien Dôme de fer[25]. La plupart de ces engins, lents (les drônes Shahed volent à 185 km/h seulement), mettent ainsi plusieurs heures à atteindre leurs cibles. À 99 %, ils sont interceptés en vol par les défenses anti-aériennes américaines, britanniques, françaises, israéliennes (notamment par sa composante Dôme de fer) et jordaniennes[25].

Interception de drones iraniens au-dessus de la ville de Jérusalem, dans la nuit du 13 au 14 avril 2024.

Réactions et perception sur la scène internationale

Le 14 avril au matin, Israël affirme que l'offensive a été très largement déjouée. L'Iran affirme dans le même temps que l'opération est terminée. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, déclare que cette opération, de faible envergure, ne menaçait pas durablement la paix et la sécurité régionales mais n'était que la réponse proportionnée à l'intervention israélienne en Syrie du 1er avril[25]. En représailles, Israël frappe cependant, le même jour, « un important site de fabrication d’armes du Hezbollah dans la région de Nabi Chit » au Liban[25]. Les observateurs internationaux considèrent pour l'essentiel que cette attaque était une démonstration de force modérée. C'est notamment le cas d'Héloïse Fayet[Qui ?], de l’Institut français des relations internationales[réf. nécessaire].

Conséquemment à l'attaque, condamnée par de nombreux acteurs internationaux (pays membres du G7, France, OTAN, États-Unis), Israël demande le 14 avril 2024 une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU[25].

Forces mobilisées

Du côté iranien

Les engins mobilisés ont été lancés depuis l'Iran mais aussi depuis la Syrie, le Yémen et l'Irak[29], soit par l'armée régulière iranienne, soit par des groupes paramilitaires financés et soutenus par l'Iran (Houthis, par exemple).

Du côté d'Israël et de ses alliés

Les engins lancés par l'Iran sont interceptés en vol par les différents systèmes anti-aériens israéliens ou des alliés d'Israël présents dans la région, notamment les forces américaines. Celles-ci comprennent une composante aérienne, des navires positionnés en Méditerranée orientale ainsi que des bases au sol et utilisent notamment des systèmes antimissile Patriot. Sont également intervenues les forces armées jordaniennes (force aérienne royale), britanniques (éléments de la Royal Air Force depuis la base d'Akrotiri à Chypre[30]), françaises (système antiaérien des bases françaises au Moyen-Orient)[31]. Les Israéliens ont mobilisé leurs propres forces (Dôme de fer, Fronde de David, système Arrow, système Patriot ainsi que leur aviation avec notamment des F-16I)[25],[32],[33].

Au moins 70 drones ont été interceptés par les armées alliées au dessus de l'Irak et de la Syrie[34].

Les forces américaines au Moyen-Orient (CENTCOM) affirment avoir détruit 80 drones aériens et six missiles balistique dont un avec son lanceur, ainsi que sept drones détruits au sol au Yémen[35].

Victimes de l'attaque

Un enfant du sud d'Israël, membre d'une communauté bédouine du Néguev, est blessé dans l'attaque, selon des informations locales, en ayant reçu un éclat d'obus tiré par le système de défense israélien en vue d'intercepter un vecteur iranien[36]. Le 14 avril en milieu de journée, le Magen David Adom, l’équivalent de la Croix-Rouge en Israël, déclare que 31 personnes en tout auraient été blessées pendant l’attaque, la plupart des blessés légers[25].

Notes et références

  1. ↑ a et b (en) « Iranian barrage of missiles and drones causes little damage, Israel says », sur NBC News, (consulté le )
  2. ↑ (fa) « حمله چهاروجهی و پیچیده ایران به اسرائیل - تسنیم », sur خبرگزاری تسنیم | Tasnim (consulté le )
  3. ↑ a et b « Etats-Unis, France, Jordanie… Ces pays qui ont aidé Israël à déjouer l’attaque de l’Iran », sur L'Express, (consulté le )
  4. ↑ (en-US) « France Deploys Navy to Defend Israel », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. ↑ « Attaque iranienne: comment la France a aidé Israël à se défendre », sur BFMTV (consulté le )
  6. ↑ « En Israël, des Bédouins en colère après qu'une fillette a été blessée dans l'attaque iranienne », sur TV5 Monde, (consulté le )
  7. ↑ (en) « Iran launches hundreds of missiles, drones in first direct attack on Israel », sur Al Jazeera (consulté le )
  8. ↑ (en-US) Brad Dress, « Israel says most of Iranian missiles intercepted », sur The Hill, (consulté le )
  9. ↑ (en) Emanuel Fabian, « Iran strike caused slight damage to IDF military base – military spokesman », The Times of Israel,‎ (lire en ligne)
  10. ↑ (en) « Iranian General Killed In Israeli Strike Was Architect Of October 7 », sur Iran International (consulté le ).
  11. ↑ « Téhéran promet une riposte avec « un maximum de dégâts » après l’attaque israélienne », sur Le Courrier du Vietnam, (consulté le )
  12. ↑ « L’Iran lance l’opération « Promesse honnête », une « vaste attaque » de drones et de missiles contre Israël », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. ↑ « EN DIRECT - L'Iran a lancé «plus de 100 drones» et des missiles en direction d'Israël, les Houthis impliqués », sur Le Figaro, (consulté le )
  14. ↑ (en) Anshel Pfeffer Jerusalem, « Revealed: secret letters that show Iran’s £200m payments to Hamas », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le ).
  15. ↑ (en) « Iran's Over $220M Support To Hamas Revealed In Times Report », sur Iran International, (consulté le )
  16. ↑ « Israël et Gaza en guerre après une offensive du Hamas », sur Le Figaro (consulté le ).
  17. ↑ « Guerre Israël-Hamas : info, vidéos, reportages et analyses », sur France 24, (consulté le ).
  18. ↑ a et b « Guerre Israël-Hezbollah : chronologie d’une escalade au Liban », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  19. ↑ « Dans la bande de Gaza, Israël franchit une nouvelle étape en intensifiant ses opérations militaires », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. ↑ (en-US) Kasra Aarabi, Jason M. Brodsky, « Iran’s Proxies in Syria Move Toward Escalation With Israel », sur Foreign Policy, (consulté le ).
  21. ↑ « Le Hezbollah cible de frappes attribuées à Israël au Liban et en Syrie », sur www.laprovence.com, (consulté le )
  22. ↑ (en) « Israeli strike on Iran's consulate in Syria killed 2 generals and 5 other officers, Iran says », sur AP News, (consulté le )
  23. ↑ (en) « Suspected Israeli Strikes Killed 18 IRGC Commanders, Advisers Since October 7 », sur Iran International, (consulté le ).
  24. ↑ (en) « Inside story: Airstrike kills Iran’s 'most influential' commander in Syria », sur Amwaj.media, (consulté le )
  25. ↑ a b c d e f g et h LIBERATION et AFP, « EN DIRECT - Israël-Iran : «A ce stade», Téhéran «n’a pas l’intention de poursuivre ses opérations» », sur Libération (consulté le )
  26. ↑ (en) Maziar Motamedi, « Who was Mohammad Reza Zahedi, an Iranian general killed by Israel in Syria? », sur Al Jazeera, (consulté le ).
  27. ↑ « Poussée de fièvre entre Israël et l'Iran sur fond de guerre à Gaza », sur Les Échos, (consulté le )
  28. ↑ (en) Natasha Bertrand, MJ Lee, Kevin Liptak, Samantha Waldenberg, « US expects Iran to carry out direct attack on Israel, sources say, as Biden warns ‘don’t’ | CNN Politics », sur CNN, (consulté le )
  29. ↑ « EN DIRECT - Attaque de l’Iran contre Israël : plus de 300 drones et missiles lancés par Téhéran, la plupart interceptés », sur Le Figaro, (consulté le )
  30. ↑ Laurent Lagneau, « La France a aidé Israël à se défendre contre une attaque massive lancée par l'Iran », sur Zone Militaire, (consulté le )
  31. ↑ « Attaque iranienne: comment la France a aidé Israël à se défendre », sur BFMTV (consulté le )
  32. ↑ « Le "Dôme de fer", principal bouclier d'Israël contre missiles et roquettes », sur France 24, (consulté le )
  33. ↑ i24NEWS, « "Je n'oublierai jamais cette nuit-là" : un pilote de Tsahal raconte comment il a repoussé l'attaque iranienne », sur I24news, (consulté le )
  34. ↑ i24NEWS, « L'attaque iranienne contre Israël en chiffres », sur I24news, (consulté le )
  35. ↑ (en) U.S. Central Command, « Defense of Israel Activities Update », sur Official Account of U.S. Central Command (CENTCOM) - twitter.com, (consulté le )
  36. ↑ « EN DIRECT - Attaque de l’Iran contre Israël : plus de 200 drones et missiles ont été lancés par Téhéran, selon l’armée israélienne », sur Le Figaro, (consulté le )
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