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Les '''Moraves''' sont, [[Géographie de la Tchéquie|géographiquement]] les habitants la [[Liste des provinces historiques d'Europe|province]] de [[Moravie]] dans l'actuelle [[Tchéquie]] et font partie de la [[nation]] tchèque ; [[linguistique]]ment le [[tchèque]] parlé en Moravie présente plusieurs variétés dialectales mais une caractéristique commune des dialectes moraves est l'utilisation plus fréquente de la première personne des verbes en -u : ''jsu'' en Moravie au lieu de ''jsem'' en [[Bohême]], ''chcu'' en Moravie au lieu de ''chci'' en Bohême ; [[Histoire de la Tchéquie|historiquement]] les « Moraves » sont les habitants de la [[Grande-Moravie]] et [[Religion|religieusement]] les adeptes, pas nécessairement [[tchèques]], de l'[[Frères moraves|église protestante]] de Moravie (aussi présente en Allemagne et ailleurs dans le monde)<ref>Jean-Claude Faure, « Le géographe rebelle », in ''Sud-Ouest'' du 4 mars 1998.</ref>. |
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Selon la [[constitution de la Tchéquie]], le [[droit du sol]] et le [[droit international]], les « Moraves » sont [[citoyen]]s de la Tchéquie<ref>[https://www.usoud.cz/fileadmin/user_upload/ustavni_soud_www/prilohy/Ustava_French_version.pdf Texte de la Constitution]</ref> et selon les [[Ethnologie|ethnologues]] ils sont membres de l'[[ethnie]] tchèque, mais certains Moraves attachés à leurs particularismes affirment être différents des Tchèques. |
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Au recensement tchécoslovaque de 1991, postérieur de peu à l'ouverture du [[rideau de fer]], à la chute du [[mur de Berlin]] et à la « [[révolution de velours]] », le pourcentage des tchécoslovaques qui se déclarèrent « Moraves » fut de 13,2 %. La Moravie représentant environ un quart de la [[Tchécoslovaquie#Quatrième République (1989-1992)|Tchécoslovaquie]], cela implique qu'à ce moment, 40 % des habitants de la Moravie se considéraient comme une [[nation]] à part entière, sans pour autant vouloir se séparer de la [[Bohême]]<ref>{{Lien web|auteur=Laura Andrieu|titre=Vingt-cinq ans après le « divorce de velours », Tchèques et Slovaques conservent des relations exemplaires|url=http://www.lefigaro.fr/international/2018/10/28/01003-20181028ARTFIG00023-vingt-cinq-ans-apres-le-divorce-de-velours-tcheques-et-slovaques-conservent-des-relations-exemplaires.php|site=Le Figaro|date=28-10-2018|consulté le=28 octobre 2018}}.</ref>. |
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Au recensement tchèque de 2000, parmi les citoyens tchèques, 3,7 % se sont déclarés « Moraves »<ref>{{Lien web|langue=|titre=Évolution de la population - Bilan démographique et taux bruts au niveau national|url=http://appsso.eurostat.ec.europa.eu/nui/show.do?dataset=demo_gind&lang=fr|site=appsso.eurostat.ec.europa.eu|date=|consulté le=1 décembre 2017}}</ref>. |
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== Voir aussi == |
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* [[Tchèques]] |
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* [[Slovaques]] |
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* [[Slaves occidentaux]] |
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== Notes et références == |
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Version du 1 mai 2024 à 11:35
Les Moraves sont, géographiquement les habitants la province de Moravie dans l'actuelle Tchéquie et font partie de la nation tchèque ; linguistiquement le tchèque parlé en Moravie présente plusieurs variétés dialectales mais une caractéristique commune des dialectes moraves est l'utilisation plus fréquente de la première personne des verbes en -u : jsu en Moravie au lieu de jsem en Bohême, chcu en Moravie au lieu de chci en Bohême ; historiquement les « Moraves » sont les habitants de la Grande-Moravie et religieusement les adeptes, pas nécessairement tchèques, de l'église protestante de Moravie (aussi présente en Allemagne et ailleurs dans le monde)[1].
Selon la constitution de la Tchéquie, le droit du sol et le droit international, les « Moraves » sont citoyens de la Tchéquie[2] et selon les ethnologues ils sont membres de l'ethnie tchèque, mais certains Moraves attachés à leurs particularismes affirment être différents des Tchèques.
Au recensement tchécoslovaque de 1991, postérieur de peu à l'ouverture du rideau de fer, à la chute du mur de Berlin et à la « révolution de velours », le pourcentage des tchécoslovaques qui se déclarèrent « Moraves » fut de 13,2 %. La Moravie représentant environ un quart de la Tchécoslovaquie, cela implique qu'à ce moment, 40 % des habitants de la Moravie se considéraient comme une nation à part entière, sans pour autant vouloir se séparer de la Bohême[3].
Au recensement tchèque de 2000, parmi les citoyens tchèques, 3,7 % se sont déclarés « Moraves »[4].
Voir aussi
Notes et références
- Jean-Claude Faure, « Le géographe rebelle », in Sud-Ouest du 4 mars 1998.
- Texte de la Constitution
- Laura Andrieu, « Vingt-cinq ans après le « divorce de velours », Tchèques et Slovaques conservent des relations exemplaires », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Évolution de la population - Bilan démographique et taux bruts au niveau national », sur appsso.eurostat.ec.europa.eu (consulté le )